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Le Prestige


Le Prestige 21e82nd


La dernière partie ou acte de l'aventure est la plus compliquée à réaliser. Le héros pose des bases solides grâce à tous les objets et pouvoirs extraordinaires acquis lors du Tour. C'est le bouquet final, à la fin de celui-ci, vous ne saurez vous résoudre à ne pas applaudir. Vous ne connaîtrez toujours pas réellement les engrenages et les petits détails de son aventure, de son être. Toutefois, vous aurez un résultat qui vous contentera, vous n'aurez pas regardé attentivement tout du long, vous vous êtes laissez rêver et berner du début à la fin. Mais lorsque cette fin est arrivée. Lorsque le héros réussi enfin à prouver qu'il peut garder et réutiliser à volonté ce qu'il a obtenu, accompli. Une fois que cela s'est ancré dans les mémoires de chacun d'entre vous, vous pouvez enfin vous relâcher. Vous pouvez enfin applaudir. C'est ce qu'on appelle : « Le Prestige. »
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Dans la ville, le gang de Pahd Ray et les mercenaires de Grodd Faster sillonnent les rues en combattant avec ferveur les miliciens robots de Juicy Berry.

Du côté de Pahd Ray, tout le monde est en costard et s'amuse à cracher le feu de leurs mitrailles à vue. Sans vergogne et sans pitié, ils avancent de maison en maison en ôtant la vie de tout ce qui se met en travers de leur chemin. Ils avaient finement joué leurs cartes, utilisant chacun de leurs atouts aux moments les plus profitables. Ils savaient très bien que Satoshi combattait Fuku sur la côte ouest. Par conséquent, deux groupes se formèrent. D'un côté, ceux qui avaient une ambition n'allant pas plus loin que la taille de leur sexe qui, considérant qu'ils ont baissé leur froc pour ne pas avoir à se battre contre Satoshi, n'était pas très long.

De l'autre, on avait les types comme Pahd Ray et Grodd Faster qui en avaient derrière. Leur expérience et leur capacité à faire les bons paris les ont mené à Juicy Berry avant tout le monde. Ils attendirent dans les archipels voisins le temps que tous les navires de la marines disparaissent et se rassemblent côté Ouest, puis se dirigèrent à vive allure vers la côte Est.

Grodd, c'est le type qui gère tout de ses propres mains, qui gagne toujours ses paris et qui sait gérer les situations de crises. Grand de deux bons mètres cinquante, il en impose aux non-initiés et sait user de sa grosse voix grave qui porte.
Quand il raconte une histoire, tu t'assoies et tu la fermes. T'écoutes et tu te laisses porter, tu le laisses te faire rêver. Ouais, une montagne de charisme, en gros. Costard sur mesure, borsalino sur la tête et ayant comme seule arme un six coups bien miré. Le genre de gus que t'emmerde pas si tu tiens à ta tête, à tes couilles, et surtout à ta vie. Ouais, tu l'emmerdes pas, tu le regardes pas, tu baisses les yeux. C'est une brute épaisse. Un violent, un malade, un psychopathe. Tout à l'heure, j'ai bien dit que sa seule arme, c'était un flingue. Oui. Certes. Mais ce n'est pas pour s'en servir. Quand quelqu'un le trahit, quand il parvient à maîtriser son adversaire, il lui donne ce flingue. De son plein gré. Il lui tend. Enfin, de sa voix charismatique et oppressante, voilà ce qu'il lui dit : « Tu me tues, tu t'en sors. Vise bien. »
Pourtant, il est toujours là, Grodd « Gorilla King » Faster.

Le roi Gorille progresse dans Juicy Berry avec difficulté. Oui, c'est un grand. Oui, il est fort. Mais c'est uniquement si on le compare à ses sous-fifres. Si autrefois c'était une terreur pour la quatrième voie de Grand Line, et bien depuis qu'il s'est posé incognito à Kikai No Shima, il a rouillé. Rouillé et faiblard à côté de la nouvelle génération et de ces robots mercenaires que se sont payés les membres du Syndic des frappeurs de Métal.

Pour Pahd Ray, c'est totalement différent. Sa richesse est sans limite, sa renommée est à son apogée. Lui, il est vieux et affaibli, certes, mais ses hommes ne sont pas des basiques mercenaires n'ayant pour ambition que le chèque qui viendra à la fin de l'opération. Non. Lui, il a ses propres hommes. Et ses hommes ont peur de lui, ses hommes le respectent, ses hommes lui sont totalement et entièrement dévoués. Comme des gosses avec leur père, ils lui demandent la permission pour tout, ils ne font rien sans son accord. Ils sont totalement soumis à son autorité suprême. Malgré ça, le robinet des olibrius lambda à la recherche de fortune continue de couler. Ils cherchent à être respectés et craints à travers Ray.

Eux se faufilent donc dans les ruelles lumineuses et pleines de vie de Juicy Berry avec plus d'aisance. Écrasant la milice, ils n'essuient aucunes défaites à chaque vague de mercenaires robotisés qui viennent s'écraser sur eux tels des tsunamis programmés pour se déclencher par intervalle de cinq minutes.

Les habitants quant à eux restent enfermés chez eux. Ils avaient été prévenu que ce jour serait mouvementé, voire leur dernier. Dans cette optique là, beaucoup on barricadé portes et fenêtres et se sont réfugiés dans leurs caves. Au nord ouest, là où la population crève de fin, personne n'a été prévenu, et pour cause : personne n'ira là-bas pour saccager et piller. Pour les personnes de l'extérieur, si les gens crèvent de faim, c'est qu'ils sont pauvres. Oui, ils sont pauvres. Pour les personnes lambda du royaume. Pour le reste du monde, ils sont tout à fait aisés. Ils ont de l'or à foison, mais ici, l'or ne permet pas de payer grand-chose puisque tout le monde en a… Ici, ce qu'il faut, c'est un travail. Et il n'y a pas beaucoup de travail à part la mine. Et les mines des pics sont surbookées. Trop de demandes, pas assez de piliers.

Mais la marine ne se limite pas à Fuku et Frutsh. Thaï T. Han et John Smith sont toujours de la partie. Et si la frégate de Han a coulé, ses hommes et lui se sont fait secourir par John, avec qui ils ont rejoint la terre et ont décidé de mener une contre offensive sans attendre les ordres du Vice Amiral. Accompagné des 600 hommes du cuirassé, ils avancent de maisons en maisons en interrogeant les habitants sur les bruits qu'ils ont entendu. Retraçant donc les mouvements et activités d'à la fois Ray et Grodd, ils scindent leurs effectifs en deux groupes distincts menés par Thaï et John.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 13 Mar 2015, 23:54, édité 2 fois
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Thaï/Grodd.

Malgré que le soleil soit à son zénith, il fait froid et humide. L'attente réclame son dû. Quelle attente ? C'est une embuscade. Le détachement de plus de deux cents hommes attends, là, dans l'ombre, sur un les toits. Ils ont repéré le groupe de Grodd, et ont déduit qu'il se dirigeait droit vers la plus haute tour de Juicy Berry. De là, on pouvait aisément s'imaginer un itinéraire pour couper sa route. C'est ce que Han a fait. Maintenant, ils n'ont plus qu'à attendre, en amont de cette route pavée. Ils pourraient y aller de front et tenter de neutraliser la totalité du groupe de mercenaires monté par Grodd, mais ils ne se doutent pas qu'il est rouillé, affaibli, vieilli. Ils pensent qu'il sera déjà assez dangereux à lui tout seul dans un basique combat de rue. Sans les qualifier de sous-fifres incompétents, ses mercenaires sont supposés ne rien à voir avec lui en terme de force brute. Il devrait, il doit être au-dessus d'eux.

Leur patience paie enfin. Tout le monde sent monter l'adrénaline. Tout le monde sait que ça ne va pas être facile, comme toujours avec les embuscades. Ils suivent d'un œil attentif le groupe d'une bonne centaine d'homme que mène Gorilla King. Les palpitations se font toujours plus rapides, les pores s'ouvrent comme les jambes d'une nympho et pissent de la transpiration à foison comme le ciel dans une foutue journée lambda du mois de mars. Front humecté du nectar excrété, les soldats de la marine ont la tremblote. Leurs fusils auront du mal à trouver le point vital de leurs opposants dans cet état. Un petit discours remotivant serait le bienvenue. Mais malheureusement, c'est une embuscade. Pour ce type de situation, c'est à eux-mêmes de se remotiver, de retrouver du courage, de faire preuve de témérité. Mais pas aujourd'hui... Aujourd'hui, ma marine menée par Thaï T. Han ne fera pas preuve de courage ou de témérité...

- Qu'est ce que ?

Grodd Faster, en contrebas, s'arrête et fait ainsi stopper la marche de la bonne tonne de bras musclés qui le suit. Plongeant sa main velue dans son imperméable beige, il en sort une seringue. Attention, pas la seringue de pédale, pas la seringue qu'ils utilisent dans les bons hôpitaux des grandes villes comme Logue Town. Non. Là, c'est la seringue badass qui fait la taille de la biroute d'Oz Jr. Aucune idée de ce qu'elle contient. Mais, on se doute bien de ce qu'il compte en faire. Boom, direct dans l'épaule, et il injecte le liquide verdâtre qu'elle contient. A première vue, c'est un boost. Mais pas de bonne qualité, sûrement la version frelatée d'un venin qu'il se procure habituellement, mais ayant dû partir quasiment la veille pour le lendemain, s'en procurer a dû s'avérer difficile. Oui, Grodd se serait difficilement procuré du produit pur. Mais vous voyez, le soucis avec la camelote et les produits moins chers, c'est qu'ils sont deux fois moins utiles à ce que vous voulez en faire, pour deux fois plus d'effets indésirables, secondaires. A le voir tituber, actuellement, il est clair qu'il se pique depuis qu'il a pris la mer pour Juicy Berry. Mais attention, le fait qu'il ne titube ne doit pas moins en enlever à sa force surhumaine qu'il a développé avec cette substance.

Peu importe, la marine a une mission. Ecarter les indésirables du trône, à tout prix. Se redressant de son point d'observation, Thaï T. Han serre la mâchoire. Haut de ses trois mètres, il observe Grodd avec un sentiment de haine et de réjection. Dans un mouvement presque robotique, il sourit à ses soldats comme un père Noël sourit au gosse qu'il vient de gâter. Enfin, il lève le bras et serre le poing, en guise de signal. Tout ça, sans un mot, ne veut dire qu'une chose : A l'attaque.

Du haut du toit, du haut de ses trois cents putains de centimètres, il se laisse tomber jusqu'à l'allée pavée. Ses péniches de débarquement s'écrasent dans le sol comme une massue que l'on vient enfoncer dans un plancher fragile. Biceps bandés, torse bombé, il observe l'air dubitatif l'évolution du physique et du comportement de Grodd. Ses pupilles se dilatent, ses vaisseaux semblent exploser les uns après les autres, mais ses muscles se tendent, ses veines se gonflent, bientôt, son imper n'est plus à sa taille et se déchire. Inquiétant, son produit. Mais ce n'est pas ce qui est le plus inquiétant. Ses mercenaires ont déjà l'officier de la marine en joue. Là-haut, les soldats tirent à vue sur ceux ayant des fusils longue distance. Ils en loupent pas mal, mais laissent Han se faire oublier par les sous-fifres de Gorilla King. Un long échange de coup de feu entre les marins oscillant entre à couvert et à découvert et les mercenaires tentant tant bien que mal de trouver un point de tir adéquat  commence. Au milieu de ce brouhaha infernal produit par cet afflux massif de salves, les deux leaders s'observent. Pas longtemps. Tout deux d'un caractère impulsif, bestial, il ne faut pas attendre lurette pour que l'un des deux ne chargent. Et c'est le marin qui charge le premier. Il y met tout ce qu'il a. Il semble vouloir en finir vite, ne sachant pas ce que l'autre s'est injecté. Un coup de pied sauté dans la mâchoire pour engager le combat. Grodd semble sentir à peine le coup, mais ça suffit à le désorienter. Bon début pour Thaï. Ou pas.

Instinctivement, Faster attrape fermement la cheville de son adversaire. Il est vif, très vif. Pas que fort. Ca va faire mal. D'un tour de bras, il écrase son adversaire comme une massue dans le sol en utilisant sa jambe comme manche. Sous Han, les pavés explosent avec le choc. Dans un éclat de pierre taillée, Grodd retourne déjà à la charge. Il carbure à l'adrénaline et semble ne pas réfléchir. Il saute et semble vouloir s'écraser violemment sur le marine. Il en profite. Une roulade sur la droite et il esquive. Voilà son ouverture. Un crochet du droit vient sonner assez Grodd pour qu'il ne puisse pas non plus arrêter le crochet gauche qui suit et disloque sa mâchoire. Mais c'est une bête féroce qui a vendu son âme pour retrouver sa force et sa bestialité d’antan. Han ne voit rien venir. L'énorme main veineuse de Gorilla vient écraser la trachée de Han. Il doit lui faire lâcher prise. Il lui donne coups de pieds et coups de poings, mais rien n'y fait, il ne lâche pas. Il se débat comme il peut, avec tout ce qu'il a, mais rien n'y fait. Il va s'évanouir. Il doit improviser. Il veut improviser. C'est tout ce qu'il a a faire. Il attrape l'un des pavés brisés de tout à l'heure et vient l'encastrer dans l'épaule tenant sa gorge. Il lâche prise.

Autour d'eux, c'est anarchique, mais on sent peu à peu la marine prendre le dessus sur les mercenaires, qui sont en nombre réduits. A bout de souffle, Han n'est plus qu'à ça d'en finir. L'autre a un bras en moins. Il le charge. Il veut que ça soit la dernière attaque. Grave erreur toutefois. L'autre est sous l'emprise de quelque chose, ne l'oublions pas. Bras en moins ou pas, ça n'y change rien. Han arrive tête baissée, d'un coup de coude de son bras en état, Grodd écrase le visage de son ennemi et vient l'enfoncer profondément dans les pavés de la rue, puis écrase son pied pour en remettre une couche.

Néanmoins, ses mercenaires ne sont plus. Il est seul contre la trentaine de marine qui reste. Lorsqu'ils le remarquent, ils le voient trôner la botte sur la tête de leur supérieur. Ouais, ils étaient déjà pas très déterminés, mais là, c'est la fin. Ils s'enfuient, la queue entre les jambes. Grodd tombe du haut de sa grande taille indéterminée. Effets secondaires. Inconscience. Les deux groupes sont out, et la marine n'a même pas remarqué qu'il était évanoui.  


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Sam 14 Mar 2015, 00:59, édité 4 fois
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Smith/Ray

Le Gold Room. Une petite banque miteuse pour les habitants du centre de Juicy Berry, mais une véritable mine d'or pour les étrangers et muchachos. En marge du centre, elle ne vise que les personnes les plus modestes. C'est vide. Pas un civil qui vive. La situation idéal pour que les hommes de Pahd Ray fasse un arrêt pour récupérer les sous qui traînent. Venant d'essuyer une terrible offensive des mercenaires robots, ils ont besoin d'un break. Malgré qu'ils aient moins de mal que l'autre groupe, ils restent plus fréquemment attaqués. Chose incohérente puisqu'ils sont situés plus en marge de la ville que le groupe - ou feu le groupe - de Grodd.

Durant ce court mais précieux laps de temps pendant lequel ils ne subissent pas d'attaques intempestives de la part d'humanoïdes dénués de libre arbitre et de prise de décision, ils ne s'attendent pas à ce que le groupe de John leur tombe dessus.

Vous vous souvenez ? John Smith, mec lambda, qui a appelé son chat félix et son chien médor... Le même Smith qui vit au troisième dans un immeuble de six. Un mètre soixante dix, soixante cinq kilos. Sabreur dans l'âme, pistolero raté. Il n'est pas du genre à prendre des initiatives, alors il questionne ses hommes et suit leurs conseils. Ces mêmes hommes dénués à la fois de grade et de cervelles. Les seules choses auxquelles ils sont doués, c'est tirer sur les méchants et mourir face aux plus grands. Mais il les écoute pour tout, et ce même en connaissant les risques. C'est à se demander comment il en est arriver à gravir les échelons et à se voir confier des troupes.

Leur conseil : les suivre à l'intérieur du guêpier qu'est cette banque pour casser des dents. Bien sûr, cette idée est loin d'être la plus lumineuse qu'ils pouvaient avoir. Mais ils l'ont eu quand même, et il a accepté. Sans plus attendre, ils déboulent à l'intérieur de la banque. Dedans, c'est assez sommaire. Un grand hall, des colonnes longeant les murs latéraux, un comptoir au fond, des guichets vides, délaissés un peu partout, et un petit corridor, là-bas, au fond à droite, menant au coffre de banque. Une vingtaine d'hommes sont restés dans le hall pour garder éloigner les indésirables. Ils vont avoir du boulot. Postés derrière les différents guichets, comptoirs et colonnes, ils sont invisibles à l'entrée des trois cents soldats de la marine qui investissent les lieux. Impossible pour les mafieux de Pahd Ray de faire quoi que ce soit dans cette délicate position. Se voyant dans l'incapacité de défendre le hall d'entrée, ils prennent à l'unanimité la décision de se replier dans le couloir menant au coffre. Sur le chemin, ils sont repérés. Les soldats tirent à vue. Moins d'une dizaine meurent, mais les coups de feux résonnent assez dans l'énorme pièce vide pour que le reste des effectifs de Ray soient alertés. Là, ils se postent de manière à ce qu'ils puissent tous tirer sans pour autant tous mourir à la première salve adversaire. Dans un petit corridor, le nombre de colts ne compte pas. C'est dans cette logique qu'ils se postent et tirent à vue. La dizaine de soldats de la marine partie en éclaireur l'ont compris, on ne déconne pas avec Pahd.

On le sait bien, le taux de stupidité côté des mouettes est le plus haut qu'on ait vu dans un groupuscule de cette taille. Ils se concertent et décident à la va-vite d'y aller en mêlée. Dans l'idée, ils ne pourront plus utiliser leurs armes longue distance si on leur rentre dans le lard. Ca n'a rien de con, finalement, loin de là. Le seul soucis, c'est qu'ils vont y passer. En grand nombre. Cette perspective les fait douter. Mais là, dans un élan de bravoure, un marin se lève, brandissant avec ferveur sa ceinture parsemée d'explosifs. Lui, c'est Hundraåringen.

Un vétéran parmi ce détachement. Âgé de quatre vingt dix ans, sa passion a – aussi loin qu'il se souvienne – toujours été de faire péter des trucs. Depuis que sa mère lui a dit sur son lit de mort d'arrêter de réfléchir mais plutôt d'agir, il avait parcouru un bout de chemin en changeant de camp de façon totalement innocente dès que ça l'arrangeait. Tout cela l'avait même permis de rencontrer certains grands de ce monde. Personne ne le croit, pourtant, mais son désintéressement et sa nonchalance font de lui quelqu'un d'extrêmement utile en situation de crise. Il reste calme et peut prendre les décisions les moins rationnelles possibles. Sa passion pour faire péter des trucs a néanmoins été mise à rude épreuve récemment lorsqu'il lut les archives de la marine relatant les buster calls… Un sentiment empathique pour les victimes l'emplit, tandis que jamais cela ne lui était arrivé avant.

Un an après, le voilà, ici, l'envie le reprenant. Autant dire qu'il attendait une occasion comme celle-ci, puisqu'il avait prévu une ceinture de dynamite pour l'opération. Mais peu importe, car c'est une aubaine pour John. Ils préparent le tout. Allume la mèche, balance les bâtonnets et explosent les premières lignes de Pahd. Là, dans un rugissement bestial, animal, primitif, ils se ruent dans le corridor tels des chiens enragés, sabre en main. Toutes leurs dents sont dehors. Ils grognent comme des bêtes, ils se jettent dans la gueule du loup enfumée et créent l'effet de surprise. Sortant de l'épaisse couche de fumée, ils fondent sur les troupes ennemis comme une avalanche sur une forêt en pleine montagne. Les mafieux sont submergés par la force déterminée des trois cents épées de la marine.

Finissant de passer le soixantième mafieux sous le fil de l'épée, quelque chose de terrible se passe et renverse la tendance.

Un bruit à la fois effrayant et sourd retentit, puis est suivi d'un sifflement constant. Autour de ce dit bruit, on peut entendre des os se briser, de la chair être tranchée. Puis, bientôt, on peut distinguer ce qui vient vers le groupe de marin. Deux lames d'air en croix larges comme le corridor traversent le couloir à une rapidité ahurissante, tranchant tous les hommes qui sont sur son passage. Peu à peu, on découvre son origine. Se dévoilant un peu plus à chacun des corps de ses alliés tombant, on peut bientôt apercevoir la silhouette imposante de Pahd Ray. Costume trois pièces, cigare au bec, une aura de charisme émane de lui. Dans sa main droite, il empoigne une faux géante noire de laquelle émane une étrange fumée. Derrière lui, le reste de ses hommes observent la scène, apeurés. Tous ont les yeux rivés sur ces deux lames d'air terrifiantes faisant leur petit bonhomme de chemin, tranchant tout sur leur passage. Mais bientôt, elle est stoppée net.

Après que quatre vingt marins bloqués dans cet étroit couloir aient été tranchés, John Smith, commandant des opérations, arrête de ses deux mains de taille moyenne les lames d'air. Ce que tout le monde avait semblé oublier au fur et à mesure que Smith accumule les fiascos totales, c'est que malgré sa banalité, il est doté d'une force surhumaine, herculéenne, divine. Sans plus attendre, il commence à courir en direction de celui qui semble être son adversaire commis d'office. En moins de temps nécessaire à Pahd pour s'en rendre compte, il est déjà à son niveau, et son poing s'enfonce déjà avec brutalité et bestialité dans le visage suffisant du parrain, le projetant avec violence dans le groupe situé derrière lui. Le coup porté est tellement intense et véhément que Ray se retrouve encastré dans la porte en acier trempé du coffre de la banque.

Un coup. C'est ce qu'il aura fallut à l'homme le plus banal du monde pour étaler l'un des plus véreux mafieux de Grand Line. Libéré de son joug et de la peur qui les ronge, ses hommes se voient contraints de se rendre.

BOOM

Et ça, c'est encore Hundraåringen., balançant son bâton de dynamite dans le couloir, histoire de voir comment ça péterait, le bruit que ça ferait. Les murs couverts de sang s'écroulent sur les cadavres inertes des deux camps, pendant que le vieillard sort le visage déçu du bâtiment. Déçu du bruit que ça avait fait, déçu du temps que ça avait pris. Alors il marche. Il marche sans but vers on ne sait où, laissant derrière lui un véritable carnage sans nom. Et ce, sans regret. Au moins, il a pu faire péter des trucs.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 19 Mar 2015, 16:16, édité 1 fois
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Le Truand et ses sbires

Blessé, meurtri, il avance avec difficulté suivi des hommes qui ont décidé de se ranger à ses côtés sans le trahir. Il n'en a que faire d'eux. Il ne se soucie pas de ce qui pourra bien leur arriver. Il ne les connait pas. Il ne connait pas leur nom. Il ne connait pas leur histoire. Il s'en fiche. Tout ce qu'il veut, c'est être sur le trône qui se situe là-bas, dans cette tour. Pour renverser un Gouverneur, il faut avoir le peuple derrière soit. Attention, il ne suffit pas de régler ça dans le sang. Il ne suffit pas de provoquer des émeutes pour qu'il craque. Non. Ceci est la technique utilisée lorsque la force de frappe de celui voulant le trône est moins grande que celle de son occupant. Mais là, il n'en est rien. Il lui faut le peuple, et ce de son plein gré. Il ne le mènera pas dans une guerre sanglante de laquelle ne sortira que tristesse, peine et dépenses inutiles. Non. Il les mènera vers une paix durable et une prospérité éternelle. Il transformera ce pays trop longtemps utilisé par ce ridicule Syndicat et instaurera une monarchie. Il fera le serment de protéger le royaume quoi qu'il lui en coûte. Il fera le serment de ne pas mener son peuple à sa perte pour ses propres intérêts. Il fera le serment que plus jamais ils ne subiront. Plus jamais le Gouvernement ne revendiquera ces terres. Plus jamais. Il fera en sorte qu'ils n'oublient jamais pourquoi ils l'auront choisi. Il fera en sorte qu'ils n'oublient jamais pourquoi ils l'ont suivi. Il fera en sorte qu'ils n'oublient jamais pourquoi ils ont choisi d'écarter le Gouverneur actuel.



Le Prestige Rue_pr10



Sur la route pavée principale menant à la Tour, les pirates et autres criminels suivant Satoshi ont pour ordre de taper aux portes et provoquer un grand rassemblement au pied du monument principal. Peu à peu, une foule monstrueuse se forme derrière le Truand. Bien que ceci soit aussi dans le but de se protéger des mercenaires robots qui ont pour ordre de n'attaquer ou de blesser en aucune façon les habitants de l'île, cela est aussi dans l'optique de faire un discours. Un discours qui changera la tournure des événements. Après ce discours, ils le suivront. Ils se rangeront à ses côtés pour rendre à ce royaume ce qu'il mérite. Il mettra en face d'eux ceux qui ont laissé leur avarice et leur soif de pouvoir détruire le symbole que représentait Juicy B...
Toutefois, attention. Ce n'est pas un acte de bienveillance. Ce n'est pas un acte qui a pour objectif premier d'être dans l'intérêt de tout le monde. Non. Ceci est bien dans l'optique d'accumuler fortune et pouvoir. Ceci est bien dans l'optique de devenir assez influent pour être capable de faire basculer le monde quand il le faudra, d'être capable de se ranger du bon côté quand il le faudra. Rien de tout ça n'est fait pour aider le peuple. Mais un peuple épanoui est une économie qui fonctionne. Alors plus les habitants seront contentés, plus Satoshi le sera. Ainsi, il n'a qu'à leur donner ce qu'ils veulent, puisqu'en retour, il n'en sera que plus contenté.

Et les voilà au pied de la Tour, suivi des trois quarts de la population de Juicy Berry. Plus les gens descendent dans les rues, plus les gens descendent dans les rues. Un rassemblement colossal d'âmes est là, au pied du bâtiment central de l'île. En fond, on entend un brouhaha terrible. Les commérages commencent. Tous se demandent ce qui se passe, ce qui va se passer. Nombreux sont ceux qui sont là la peur au ventre, imaginant un génocide effroyable en place publique, mais la plupart sont confiants. Ils sont confiants parce qu'ils connaissent le faciès et la réputation de l'homme qui se trouve en tête du peloton. Personne ne sait si le prochain acte qu'il accomplira sera foncièrement mauvais ou incroyablement bon et bénéfique au citoyen lambda. Ses surnoms oscillant entre sauveur sur Sirup et terroriste sur Shell Town en font quelqu'un d'imprévisible, mais pourtant capable de bonnes choses, dans l'intérêt des citoyens de ce monde. Jamais il n'a commis de meurtres à grande échelle ou de massacres innommables. C'est un pirate, certes, mais un pirate qui pourrait bien les aider... Alors les mots qu'il semble vouloir prononcer en se mettant en hauteur devant la population de Juicy B. seront décisifs.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mar 17 Mar 2015, 14:51, édité 1 fois
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Le Prestige Crowd10

Bonsoir, Juicy Berry. Tout d'abord je souhaiterais m'excuser au vu du désagrément provoqué par les diverses batailles ayant eu lieu dans ce Royaume prospère et au large de l'île depuis le petit matin. Attention, je suis navré qu'elles aient pu vous déranger, mais en aucun cas je ne m'excuserais parce qu'elles ont eu lieu. En effet, elles étaient un mal nécessaire pour en arriver là. Voyez vous, l'afflux massif d'Eternal Pose menant à Juicy Berry a généré bien des convoitises. Nombreux sont les pirates ayant abandonné la quête du One Piece pour privilégier un voyage vers ici. Ici. La cité aux milles richesses, la perle de Grand Line.
Au vu de sa réputation, votre pays ne semble avoir besoin de rien. Pourtant, si on y fait plus attention, un mal vous ronge.

Le fait est que votre milice n'est composé que de robots.

Le fait est qu'à la place de personnes comme vous qui pourraient travailler, on a fabriqué des automates dits "incorruptibles".

La maladie qui vous ronge est grave, vicieuse. C'est la paranoïa. Pourtant, il existe un remède. Remémorez vous les temps anciens, où votre pays avait des valeurs tout en étant prospère. Où les personnes au pouvoir avaient un code d'éthique, de l'honneur, un sens moral. Aujourd'hui regardez les, fomenter des complots dans le dos de chacun, se planter des couteaux dans le dos pour accéder au sommet. L'appel de l'or est une autre maladie plus grave encore, car elle mène à la perte de beaucoup. Kof. Mais vous avez maintenant une chance de changer tout ça. Regardez autour de vous. Regardez moi. Avec ma force couplée à ma réputation, plus personne n'osera réitérer le Casse de Fort Knok de 1610. Et ce même si vous, habitants de l'île, réintégrez la milice défendant au péril de leur vie la cité prospère qu'est Juicy Berry.

La marine ne remettra plus jamais les pieds ici. Plus jamais un pilier ne tombera des mains du Gouvernement Mondial. Plus jamais un bataillon des forces du pouvoir en place ne foulera ce sol. Et ce Gouverneur qu'est le vôtre. Ce "Nidaas" que vous ne voyez jamais. Ce même Gouverneur qui reste enfermé dans ses appartements à longueur de journée sans s'occuper du pays, sans faire attention à ce que ce Syndicat des Frappeurs de Métal fait... Avec votre accord, je le déchargerai de ses fonctions. Plus jamais il ne remontra sur un trône et n'aura une quelconque responsabilité, car il n'en a pas l'étoffe.
Si on creuse plus profondément dans le mal qui ronge Juicy B., on trouvera comme source le changement radical de comportement et de centre d'intérêt du Syndicat. Si il a été créé par d'honorables et légendaires pionniers, il est maintenant dirigé par des héritiers véreux qui n'ont pour envie que d'accéder au sommet, même si vous devez en payer le prix. C'est une chose qui est inacceptable.

Bien sûr, vous le savez tous, ma réputation dit que je suis un avare. C'est précisément pour cette raison que je vous parle aujourd'hui. Votre île est une mine d'or. Littéralement. Votre île est une source de richesse quasi inépuisable qui n'est pas utilisée à bon escient depuis quelques années. Et c'est révoltant. Pour quelqu'un comme moi, voir le potentiel d'une île comme celle-ci inutilisé fait mal. Ca fait mal. En cela je veux vous aider. La richesse d'un pays passe par l'épanouissement de ses habitants. Mon avarice et mon goût du métal doré sont vos meilleurs atouts. Mais cela passe par bien des réformes. Cela passe par le transfert des pleins pouvoirs entre mes mains. Cela passe par la dissolution du Syndicat et la création d'un Conseil Restreint pour me conseiller, moi, Roi de Juicy Berry. Je ne vous oblige en rien. Je ne vous menace pas. Si vous dîtes non, vous ne serez pas pendus en place publique ou immolés. Je partirai juste. Tout simplement.

Mais si telle est votre volonté, laissez moi vous poser une question : Où est votre Gouverneur alors qu'un coup d'état est fomenté ? Où est votre conseil restreint alors que des centaines de pirates et autres criminels sont à leurs portes ? Que font ils pour vous protéger alors que nous sommes considérés comme des criminels dangereux ?

Sont ils ceux que vous voulez pour diriger ce Royaume qui est le vôtre ?!


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mar 17 Mar 2015, 14:54, édité 1 fois
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La place est bouillonnante, l'enchantement gagne peu à peu les habitants de Juicy Berry, si le rassemblement s'étend sur des centaines de mètres, tous sont réunis en cette heure par la promesse d'un sang nouveau pour leur Royaume. Le discours de Satoshi avait touché en plein coeur chacun d'entre eux et tous se mirent à l'acclamer à l'unisson. Uns à uns, ils se mettent à se hisser pour toucher du doigt celui qui se dit être leur sauveur. Malgré sa constitution de chaire et de sang, pour eux il n'en est plus rien, pour eux, c'est un homme providentiel apparu au bon endroit au bon moment. Même si il leurs est hors d'atteinte, tous semblent s'imaginer l'homme comme étant à leurs côtés. A partir d'aujourd'hui, il serait en chacun d'entre eux, lié par la promesse d'un renouveau longtemps espéré.

Au fur et à mesure, les acclamations s'échauffent, les décibels montent, la ferveur gagne chacun d'entre eux. Ils réclament ce qu'ils ne voient pas. Ils réclament celui qui s'est joué d'eux trop longtemps. Ils n'en ont que faire du Syndicat pour le moment. Ce qu'ils veulent, c'est la tête du Gouverneur sur une pique. Ils huent son nom plus fort qu'ils n'acclamaient celui de Satoshi. Bientôt, une silhouette apparaît sur une terrasse de la Tour. Une silhouette grasse arborant une moustache inquisitrice et dépassée. Sous cette moustache se dessine une grimasse désemparée, dépassée. Ses pupilles se dilatent à la vue du soleil jaune à son zénith. Il est illuminé. Combien de temps cela fait il depuis qu'il est allé sur cette terrasse, depuis qu'il a respiré l'air frais d'une journée ensoleillée ? Trop longtemps. Il le réalise, maintenant. Sur ses bras, sur son visage, on peut distinguer le symbole des pièces d'or ancré à tout jamais, signe que depuis tout ce temps, la seule chose qu'il fait, c'est nager dans sa piscine de pièce personnelle. Heureusement, les habitants ne peuvent distinguer ce genre de détails, mais cela n'en enlève rien à leur rage, leur colère, leur bestialité. Tous clament de le tuer de diverses façon. Certaines sont poétiques, d'autres moins.

Derrière lui, deux autres silhouettes apparaissent et le prennent par les deux bras. Semblant être traîné de force par on ne sait qui, la foule en délire se tait presque instantanément, de façon instinctive. Tout le monde attend le temps qu'il faut, personne ne parle, pas une voix ne dépasse l'intensité sonore du silence pesant. Jusqu'à ce l'entrée principale de la Tour s'ouvre.

Là, Nidaas sort, sous la contrainte de Hush et Prohs. Jeté en pâture aux animaux de la forêt par son Syndicat en qui il avait une pleine confiance, il est encore plus désemparé, désespéré et choqué qu'auparavant. A genoux aux pieds du Truand blessé, il implore la pitié de Satoshi. Il implore. C'est tout ce qu'on entend à des kilomètres. Devant ce demi million de personne qui s'est déplacé pour l'occasion, tout ce qu'on entend, c'est le supplice pathétique d'un souverain dépassé par les événements qu'il a laissé se produire.

Lorsque les caniveaux débordent, que la vermine sort de son trou, la crasse accumulée de leurs crimes est révélée au grand jour. C'est à ce moment là que les gens comme vous entrent en scène. Ceux qui, dans cette situation de désespoir lèvent la tête vers ceux qui ont réellement le pouvoir en disant "Sauvez-nous"...
Et bien moi, dans un murmure, je vous réponds : Non.


Poussé vers la foule par les sous fifres du Pirate, l'ancien Gouverneur meurt sous les coups de cinq cents mille hommes blessés et meurtris par la trahison passive d'un dirigeant dilettante.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mar 17 Mar 2015, 02:38, édité 1 fois
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Trois jours après le discours de Satoshi, salle du trône.


Le Prestige Throne10


Confortablement assis dans le trône rembourré du Gouverneur James, Satoshi profite de son nouveau statut. Devant lui sont agenouillés les quatre membres du Syndicat des frappeurs de métal. Mis en avant, Manny P. semble faire la gueule. Son visage est crispé. Lui qui sait habituellement ne pas montrer ses émotions paraît extrêmement agacé à la vue de ce pirate trônant sur le siège qu'il convoitait tant. 

Si Prohs convoitait le titre de Chef du Syndic, il n'en est plus rien. Il n'y a plus aucun intérêt à mener le Syndicat s'il n'a plus le total contrôle des mines d'or de Juicy Berry. Non. Le Truand a pris les pleins pouvoirs. Et ce à la plus grande satisfaction de "Hush", qui se délecte de la déception monstrueuse qu'est celle de "Brainac" tout en appréciant à sa juste valeur son nouveau Roi. Il pense avoir attendu la venue de Satoshi toute sa vie. Le voyant comme un homme providentiel, il est celui qui serait le plus apte à être nommé chef du Syndicat, qui deviendrait à partir de demain plus une sorte de conseil restreint qu'un syndicat ayant une quelconque légitimité. Et Zedick, qui parle tout seul, encore et toujours, tout à l'arrière, à qui on ne prêtera pas attention.

Les relations bancales entre les divers conseillers, Satoshi en a beaucoup entendu parlé. Etant renseigné sur les agissements et les rumeurs qu'entourent Juicy Berry, il sait comment tirer profit du Syndicat. Il sait qui écarter, de qui se rapprocher. Et il connait les intentions de Zedick. Il sait qu'il veut la peau de Manny P.. Le souci, c'est que Manny a beau avoir une ambition sans limite et un égo démesuré, son intellect et son don d'observation seront très utiles pour un conseiller. Et utiles, ils le sont tous. Prenons "Le Serpent", par exemple. Sa volonté de prendre l'ascendant sur "Brainiac" l'a rendu calculateur, manipulateur... Et pour arriver à ses fins, il a fait preuve d'une extrême habileté à l'art de la supercherie... Ses talents seront eux aussi très utiles. 

Hush est le candidat idéal pour devenir le chef du conseil restreint. Son discours rébarbatif disant que Satoshi est l'homme providentiel, le sauveur de Juicy Berry, le meilleur Roi que l'île ne pourra jamais espérer avoir font de lui quelqu'un de confiance et qui ne pourra pas trahir. Cela le projette donc au rang de Roi Régent lorsque Satoshi sera en déplacement. Néanmoins, à l'instar de Zedick, il a été défiguré par la faute de Manny... Lors des absences du Truand, il est tout à fait possible que des complots continuent de se tramer ici et là.

Mais lorsque la chauve souris du gouvernement pointe son nez à la terrasse de la tour du trône, les priorités de Satoshi changent du tout au tout. Cette lettre que l'animal porte, il en a déjà vu une de similaire... Ou du moins, quelqu'un lui avait déjà décrit une lettre comme celle-ci. Mais c'était celle de Krabbs... Il comprend alors que le Gouvernement avance ses pions et s'avoue vaincu, mais pas trop quand même. Ils ne souhaitent pas essuyer de pertes inutiles, mais ne veulent pas non plus laisser Satoshi dominer le royaume de Juicy Berry comme bon lui semble. Quitte à lui laisser gérer l'économie de Grand Line, autant qu'il jure de ne jamais rien faire d'autre.

Ouvrant la dite lettre, Satoshi déglutit. C'est la première fois qu'on lui accorde autant de crédit. Même la prime de quatre cents millions ne lui avait pas fait cet effet-là. Ils ont peur. Ils ont peur de lui et de ce qu'il pourrait provoquer. Il a gagné son paris.

Le Conseil Cinq Etoiles, plus haute autorité politique du monde, à Satoshi Noriyaki, Roy de Juicy Berry, Salut.

Les plaintes que nous recevons depuis longtemps de tout ce que nos sujets souffrent dans leur commerce maritime de la part de forbans et ennemis de notre état, nous obligent à porter les remèdes que nous jugeons convenables.

Pour ces causes, nous proposons à vous, Satoshi Noriyaki et à tous les hommes sous votre commandement une amnistie complète et totale à la seule condition que vous soyez soumis à l'autorité du Gouvernement Mondial. De ce fait, vous jurez de ne plus attaquer que des navires appartenant aux camps ennemis de l'état et de verser une cotisation à l'autorité supérieure qu'est la nôtre.

A ce titre, vous serez aussi amenés à participer - en cas de force majeure - aux guerres impliquant le gouvernement mondial à ses opposants. Nous sommes donc habilités à vous convoquer comme bon nous semble et commençons dès aujourd'hui.

Au même titre que Yukiji Alucard et le corsaire Glutonny, vous êtes conviés à Marie Joa pour discuter plus profondément des modalités de votre engagement à notre cause. Vous trouverez ci-joint une vivre card menant à Marie Joa.

Donné à Juicy Berry en l'An de Grâce 1625.


Le Truand hésite. Il ne sait pas quoi penser. Il a promis aux habitants de ne plus jamais mêler le Gouvernement aux affaires de Juicy Berry. Il a promis à la population de ne plus jamais avoir affaire à eux. Mais... Si le meilleur moyen de tenir sa promesse était de devenir Capitaine Corsaire ? Qu'en serait il ? Il connait la bonne décision à prendre. Il connait aussi les risques d'une telle décision, mais aussi les avantages. En devenant Corsaire, il jouira d'une réputation plus grande que jamais et cela ne fera qu'éloigner d'autant plus les mauvais esprits de son Royaume. Néanmoins, il sera considérer comme un paria par les pirates du monde entier. Alors que faire ? Que décider ?

Une chose fait basculer la tendance vers le Pour. Le fait est qu'en étant Corsaire, il jouira d'une amnistie complète. Ainsi, aucun marin ne viendra tenter de récupérer ce qu'il possède. Aucun membre du Gouvernement ne viendra créer de nouvelles guerres au large de Juicy Berry. En obtenant le titre de Corsaire, il ne fera que faire en sorte que ses citoyens s'épanouissent d'autant plus.

Alors oui. Il faut qu'il parte. Maintenant. Direction Marie Joa.

Hush sera en charge durant le voyage.
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