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Blues Session : Ballad of Yuna and Inue.




- Et alors ! Et alors !!!!!!

Mes camarades d’infortune me regardent, tous collés presque à mon visage en train de baver en attendant la suite de mon récit. La suite de mon retour d’entre les morts, de cette violence qui grondait chez les survivants de cette horreur dysentérique.

- Vous auriez aimé, que je vous narre mes exploits de révolte, le carnage de ce navire négrier.

Vous auriez aimé que je vous dise, comment nous avons attrapé de manière fulgurante la jambe de Gnégnéman, tirée à travers la grille et alors que nous étions affamés,

Vos oreilles, croient percevoir déjà, la tinte sanglante de mon histoire, ou comment des prisonniers morts de faim, la jambe de Gnégnéman ont dévoré.

Gnégnéronimo, martyr des négriers donner l’alerte,  et la grille de cette maudite soute sous nos attaques spéciales qui a cédée.

J’entends déjà vos cœurs et vos espoirs, de m’entendre vous raconter comment nous avons fait cédé la grille,

Comment d’une force et d’une agilité de gorille,

Nous avons arraché les fusils des gardes, tirés dessus, massacré d’une haine bouillonnante,

Trancher, écrabouiller, fracasser, exploser leurs gueules de sales monstres inhumainement pourrissants.

Vous voudrez m’entendre vous dire comment nous avons laissé ses moribonds nus avec juste un mousquet et une balle sur une île déserte,

Vous voudrez que je vous dise, héhéhé, comment nous les avons attaché tous à un arbre, nus comme des vers, dévorant leur ami un à un devant eux !  

Puis, vous espérez vous délecter de notre récit de fuite à bord de ce même navire et les aventures que nous avions faites, à bord de ce navire d’opérette !

Les pillages, les carnages, les quêtes aux trésors ! Les massacres des marines, les tournées au Red café de Suni Island la tête dans des seins généreux !


- OOOOOOUUUUUUUAAAAAAAIIIIIIIISSSSS vas-y !
- Vive les gros seins et les serveuses Maid Ouuuaaaiiisss


- …

Je sens déjà l’émotion remontée le long de mon corps, la boule dans le ventre qui se dénoue, puis cette sorte de vague qui remonte le long de la colonne, dans la poitrine la gorge, puis les larmes qui me coulent des yeux en abondance.

C’est avec la voix en pleure que je leur annonce :

- Et alors bande de semouks, il s’est rien passé, qu’est ce que vous croyez ! Nos forces nous abandonnaient, nous étions affamés aussi maigres que vous me voyez.
Nos regards de haine se sont transformés en regard de désespoir, de désespoir en tristesse face à notre impuissance de notre sort, l’être libre en nous s’est transformé en chien soumis car maintenant c’est tout ce que nous sommes. Des chiens soumis, galeux. Finalement Gnégnéman avait raison


- …

- Voilà ce qui est arrivé.


Dernière édition par Gruugius le Mar 03 Mar 2015, 22:47, édité 8 fois
    Assis sur un tabouret à moitié mité, tenant tant bien que mal en équilibre sur les deux pieds restant, je grimace au toucher de l’esclave toubib qui m’ausculte.

    Un tressaillement de douleur lorsqu’elle me verse une dose généreuse d’eau de vie sur une grande coupure causée par un coup de fouet de Gnégnéman. Ce coup de fouet je l’avais reçu, lors de la descente du navire, comme pour me faire avancé plus vite.

    Nombreux nous étions à avoir les larmes couler en cascade le long de nos joues. Les larmes, de la rage changer devenue impuissance et acceptation de notre funeste destin.

    - Gnéééééééééhéhéhéhéhéhé vous voilà arriver à destination ! Gnéhéhéhéhéhééé la compagnie Esclave Marchandage espère que vous avez effectué un bon voyage ! Gnéééééégnégngnhégnhéhéhéhéé de toute façon si vous êtes pas d’accord c’est pareil, c’est le même tarif gnégnégné un coup de fouet !

    SCHLAK !

    La douleur du cuir qui vous arrache la peau, m’arracha un cri de détresse et douleur, je tombai sur le ventre. La douleur atroce me clouant au sol. Mes forces abandonnant, ma malchance me foudroyant.

    - Gnégnégné tu vas te relever oui sale chien puant gnégnégnégné !

    SCHLAK, SCHLAK, SCHLAK !

    Ma vision se troubla, mais je pus voir grossièrement un homme habillé en blanc, un grand chapeau blanc avec une plume rouge s’avancer promptement sur la passerelle. Pointant un énorme flingue sur la tempe de mon oppresseur.



     Blues Session : Ballad of Yuna and Inue. Supafl11



    - Hé l’ab-ru-ti tu bousilles encore une fois de la marchandise aussi jeune, je fais de ta cervelle de la bouillie pour chien je me suis bien fait comprendre
    - Gniiii ouiii ! D’accord maître Crémus ! Mais si vous voulez mon avis surveillez bien celui-là c’est un vrai chien enragé…
    - Gairi vient par ici ma pouliche occupe-toi de me remettre ça sur pied ! Au vu de son état il partira pour ton secteur. Et toi gné machin que je te revois plus t’as pigé.


    Le bruit du barillet, et le visage de la fameuse Gairi sont les dernière chose que je perçus avant l’inconscience.



     Blues Session : Ballad of Yuna and Inue. 7744810


    Dernière édition par Gruugius le Ven 06 Mar 2015, 13:23, édité 7 fois
      Sur le cul. Ouaip sur le cul. C’est précisément l’endroit sur lequel serait tombé Gairi si elle n’avait pas appris à garder son sang froid.

      Inue, depuis combien d’année je n’ai pas eu de nouvelle de toi, hein ma cochonne. Combien ! Dix, vingt, quinze ? Peut-être vingt ? Toutes ses années où nous nous battîmes ensemble contre l’oppression. Et quoi soudainement plus un mot ? Ni de toi, ni de Magnus. . . Et voilà que ton portrait craché masculin débarque enchainé sur cette île pourrie, moisie jusqu’à la moelle.

      D’une de ses poches la toubib sortit une photo ou l’on pouvait voir la fameuse Inue, plantureuse blonde coquette, avec elle,elle aussi habillé coquette. Une photo prise par le fameux Magnus. Le regard songeur, la femme médecin contemple le jeune homme endormi couvert de bandage et de bleu en tout genre qui se reposait de son dur voyage.


       Blues Session : Ballad of Yuna and Inue. Tsunad11



      Il lui faudrait plusieurs jours pour se remettre de ses coups et il n’en avait qu’un.

      Souvenir, ou résurgence d’un passer lointain, peut-être trop, mais qui revient à elle comme pour lui livrer un message. Mais quel est-il ce message ?


      Qu’est-ce que tu veux me dire Inue bon sang de bon boire ! Bordel de couille ? Est-ce que vous auriez vraiment craqué Magnus et toi et t’es en train d’me dire que ce s’rait vot’gosse ?


      Comme en superposition le visage de la blonde plantureuse vint se superposer, souriant et rayonnant à celui de l’enfant.


      Et en plus tu va vouloir que j’m’occupe de lui hein j’parie à tout les coups, t’es toujours à faire des farces dans le dos.

      La femme regarda attentivement son jeune patient. Celui-ci se réveilla justement alors que le soleil touchait à son Zénith. Péniblement le jeune homme de vingt-cinq ans ouvrit les yeux. Le toubib attendit patiemment qu’il ouvre les yeux. La clope à la bouche, ruminée par ses molaires tenaces.

      Elle lui balança la photo d’Inue et Elle sur le lit Ne manquait plus que de voir la réaction du gosse …


      Dernière édition par Gruugius le Jeu 05 Mar 2015, 17:23, édité 3 fois
        Lorsque vos forces vous abandonnent, vous êtes pris d’une délicieuse sensation. C’est comme une vague qui part de votre nuque et qui sensuellement ondoie tel un foulard de soie jusqu’à vos pieds.

        Étendu, las, remplit d’amertume, de tristesse et de colère, je venais de recevoir le dernier coup de fouet de Gnégnéman. Mes pauvres jambes venaient de lâcher. Effondré contre la passerelle du navire. La première sensation qui me vint fut le bois, dur, violent, rugueux. La douleur de votre peau, rendue friable à cause d’une sous-nutrition, percée par des échardes à divers endroits.

        Puis une onde délicieuse a parcouru mon corps. Plus douce et soyeuse que les caresses d’une femme. Petit à petit mon cerveau envoya de la morphine à travers tout mon corps, les douleurs disparurent une à une, la tête, la nuque, la bassin jusqu’au bout des pieds. Puis un soupir, un ultime soupir et mon corps, ma conscience, ont eux aussi soupiré. Décontracté, tout était relâché. Puis petit à petit Morphée, douce soyeuse, sensuelle, ondoyante. Vint me faire téter de sa laitance apaisante, et c’est ainsi que je sombra dans ses bras comme un bébé au sein de sa mère.

        Combien de temps suis-je rester ainsi dans les bras de cette amante au parfum enivrant, je ne saurais le dire. J’étais bien. Dans les bras de sirènes, toutes à la voix envoûtante, à la peau et aux écailles si douces. C’était comme un deuxième paradis, sauf que je savais que je ne pouvais pas y retourné grand mère me l’avait dit. Un rêve. Un rêve donc qui vous envoûte entièrement, où votre âme se remet de durs labeurs.

        Puis lentement comme la marée se retire de la plage, comme une mère se retire en douceur, pour laisser son enfant se reposer dans son landau, Morphée, me laissa. Et petit à petit, les sons du monde extérieur me revinrent. Puis ce fut le toucher. Je senti mon corps peser sur le lit. Si moelleux qui portait mon corps. On me manipulait, on me mit des bandages. Les odeurs me vinrent, rances et parfois celles de l’humidité de janvier, celles de la fumée qui venait de la cheminée. Ma langue fut pâteuse, on me fit boire de l’eau douce.

        Ôh bénédiction divine, sainte mère de tous les marins, jamais je n’avais eu de sensation aussi régénératrice que celle-là.  RE-NAIS- SANCE !

        Seule ma vue tardait à venir, la feignasse. Mes paupières était encore lourde, et mes yeux brouillé. Mais je pouvais reconnaître l’esclave toubib qui était venue me chercher sur le pont. Je m’étourdis encore un moment, jusqu’à ce que les capteurs présents à la surface de mon épiderme m’indiquent que tout mon torse était couvert de bandelette. Le soleil vint délicieusement me lécher le visage, rechargeant légèrement mes batteries  internes. Puis je senti un objet léger atterrir sur mon torse. Rassemblant toutes mes forces je me redressai tant bien que mal. Je le pris dans mes mains. La vue me revint doucement et les visages se dessinèrent pas à pas.

        Mes yeux s’écarquillèrent, la bouche légèrement entrouverte. Je n’en revenais pas. Tous simplement, comment était-ce possible. Deux syllabes sortirent de ma bouche en même temps qu’un flot de larmes.

        - MA… MAN.


        Dernière édition par Gruugius le Mer 04 Mar 2015, 14:50, édité 3 fois
          B-O-R-D-E-L  DE C-O-U-I-L-L-E … Ils l’ont vraiment fait , pour de vrai. Ils ont b… non ma chèèèèère Yuuunna ce n’est vraiment pas le moment pour ççççça haaaaaa !!!!.

          - V…vous…v…vous av…. avez…c…con…connu…ma…mèère ?
          - À ton avis l’minot., hein ! si j’l’aurais pas connu j’s’rais sur la photo là hein !!! J’sais bien qu’t'es blond mais quand même, fais des efforts.

          Alors c’est bien vrai elle a connu ma mère, la chance m’aurait-elle enfin sourit ? Où est-ce encore un autre piège qui m’est tendu par le destin afin de me démolir encore et encore.


          - Mais alors vous pour …
          - Hop, hop, hop ! Chaque chose en son temps ! pour le moment il va falloir que je regarde où en sont tes blessures alors assieds toi sur c’tabouret là l’morveux.
          - Heu bien d’accord oui m’dame.
          - Tu peux m’app’ler Gairi va c’est mon prénom.
          - B… B…ien G...Gairi


          Dans un silence méditatif je m’assis sur ce tabouret bancal, presque entièrement rongé par les mites. Et je me rends compte que ce que je prenais pour un matelas moelleux, n’était autre qu’un fétu de paille. En étais-je arriver si bas pour que de la simple paille fasse autant la différence pour en m’apportant autant de sensation de confort.

          Que ce soit Gairi ou moi, aucun de nous deux ne dit un mot. Seul mes gémissements interrompent le silence de la pièce, aussitôt repris par mon médecin qui me balance.
          - Tais-toi faut souffrir pour être beau.

          Un autre silence s’installe où elle entreprend de nettoyer mes plaies avec de l’alcool à 90°. Je souffre en silence pour être beau. Puis c’est elle qui reprend la parole.

          - Bon tu es plus abîmé que je ne pensais, apparemment mes baumes miracles ont bien soigné tes diverses contusions mais les plaies n’ont pas assez cicatrisées.  Je vais devoir employer les grands moyens allonges-toi sur le ventre.


          Je m’exécute, et du coin de l’œil je l’observe. La médecin toubib, me plante des aiguilles en bois dans des points précis du corps. J’ai déjà entendu parler de ça par mon maître ça s’appelle l’acupuncture. Mais ce n’est pas  tout mettant ces mains au niveau de mon coccyx elle enchaine une série de geste manuels, puis prononce une incantation..  Aussitôt  je sens une vague d’énergie me submergée comme des milliers de fils électriques qui se mettent à chauffer à travers tout mon corps. Je sens mes plaies chauffer, puis s’assainir de manière méthodique partout où l’énergie fuse et circulent. Gairi me laisse travailler comme ça pendant plusieurs quart-d ‘heure. Puis semble prononcer une autre formule à l’envers. Puis de nouveau un autre enchainement de geste et une autre formule et avec une rapidité fulgurante elle change les aiguilles d’endroit. Pendant près  d’une heure j’ai senti ma chair, mes os, ma peau, se tirer, au endroit gravement blessé et donc surtout au ventre. Mes cicatrices se refermaient en mode accéléré. Puis quand je ne sentis plus rien, elle récita à nouveau sa formule, ce qui sembla interrompre le processus. Et enfin finissant cette séance de soin, elle retira les aiguilles avec vivacité.

          - Bon qu’est-ce que tu veut savoir minot ?


          Dernière édition par Gruugius le Ven 06 Mar 2015, 13:22, édité 4 fois
            Pour ceux qui lisent ce rp je vous invite avant à lire ceci

            Qu’est-ce que je veux savoir… après tout c’est une bonne question, je n’ai jamais rien su de mes parents. . .

            - Hum . . . sais tu de quelle île elle vient ?

            - Inue est née sur l’île de Drum, sur Grand Line. C’est là que je l’ai rencontrée, à l’université de Médecine, c’était une fille très joviale qui aimait beaucoup boire. Elle était descendante d’une fière famille de Montagnard au nom biscornu que je ne me rappelle plus. Un truc du genre heueueu … Les « Confitures » heeeee nan c’est pas. Ça. Merde c’était quoi déjà  …

            - … Ma mère aimait boire ? Tout comme moi haha ça me fait un point commun !

            - Oui bon faut dire aussi que  là-bas il fait tellement froid que c’est une nécessité qui est devenue un sport national, l’eau de vie y porte bien son nom.

            - Et toi tu es d’originaire de là-bas ?

            - Ha j’aurais tellement aimé ! la faculté de médecine, une île remplie d’homme ! de Vrais Hommes, bardé de muscles et tout !!! Haaaa qu’elle île paradisiaque c’était ! Mais malheureusement non pour ma part je n’étais sur Drum que pour mes études et aussi pour renc … non ça tu n’as pas à savoir.


            - Oui bon ça va j’ai compr …

            ZBAM !


            - Aïeheueueueu


            - Écoutes-moi bien l’minot tu n’as rien compris tu m’entends rrrrriiiiieeeeennn.


            Tout d’un coup les yeux de Yuna s’embrasèrent, et il émanait d’elle une sorte de terreur, un truc du genre si je disais que, si , j’avais bien compris qu’elle s’était rendue sur l’île de Drum pour trouver l’amour dans le corps viril d’un montagnard, je risquerais de retourner voir mémé et ça, ça sent mauvais.


             Blues Session : Ballad of Yuna and Inue. Izumi_12


            - Heu ok,ok j’ai rien compris heiiin rrrriiiiiieeeeeen du toooouuuuuut !


            L’aura meurtrière s’apaise, et Gairi me repose sur le lit. En poussant un long soupir.

            - Heu tu n’es pas censé être toubib, les toubibs ne sont pas censés ni taper, ni menacer leurs patients kukuku.

            - Oui fin bref. Bon Ce que tu peux et que tu dois savoir en revanche c’est que ta mère était l’une des étudiantes les plus douées de l’université. Comparé à moi qui m’était spécialisé dans l’acupuncture avec maître  Yi, ta mère s’intéressé à toutes les disciplines, et elle développa un style de médecine qui lui est propre.  Elle aurait pu facilement devenir la numéro 1 des médecins de Drum, et bosser pour le roi.

            - Mais ce n’est pas ce qu’elle a choisit n’est-ce pas ?

            - Hoo que oui, ce n’était pas le genre de ta mère à rester en place croit moi. Inue ne pouvait rester en place elle était le cauchemard de sa grand-mère unique membre de sa famille qui la gardait tout en élevant sa petite sœur. Une vrai femme sauvage qui ne craignait ni le froid ni l’adversité ! D’après ce qu’elle a bien voulu me dire, depuis l’âge de ses dix  ans elle partait explorer l’île et commencer même à escalader les pics rocheux de l’île. Elle  était passionnée pour les plantes et les minéraux de l’île.  Quand je l’ai rencontrée elle n’avait que 15 ans et elle été déjà en première année. Elle clouait le bec aux profs traditionnels, leurs cours ne lui suffisaient. Elle était avide de connaissance il lui fallait déjà aller apprendre des vingts. Je te l’ai dis : si elle serait rester sur l’île elle ferait certainement parti des meilleurs médecins, voir même elle serait le meilleur médecin de l’île !

            - Mais alors qu’est-ce qu’y s’est passé ?

            - Ha ça … c’est une longue histoire.



            Dernière édition par Gruugius le Sam 07 Mar 2015, 10:41, édité 8 fois
              Gairi marque un long silence. Un long silence durant lequel ma toubib contemple la photo de ma mère et d’elle. Elle semble complètement hypnotisée, comme absorbée par la photo. Assis dans un coin je l’observe en silence. Je comprends ce que mon arrivée peut raviver comme souvenir. Bon, mauvais, peut-être les deux.

              La cigarette qu’elle mâchouille, se consume, et je me demande si elle s’en rend vraiment compte, car plus rien ne semble exister autour d’elle que la photo.  Tirant une ultime taf elle pousse un profond soupir emplit de mélancolie. Pour ma part je contemple les volutes que forme la fumée, comme autant d’arabesques évoluant dans un espace infini.


              - Toute cette histoire est partie des talents de ta mère en médecine et en compréhension du fonctionnement de l’être humain.

              - Pardon ?

              - Ouais tu m’as bien compris. Ta mère était passionnée par les fonctions des Nadis, les circuits énergétiques qui parcourent le corps humain.  Elles les avaient étudié de fond en comble, chez les humains comme chez les animaux. Elle n’avait de cesse de s’interroger sur comment ce fait-il que les animaux soit complètement autonome, et pas les êtres humain. Elle s’est alors mise en tête de créer une science médicinale qui permettrait aux humains de devenir complètement autonomes. Pour ça elle recherchait les plantes qui nous permettent de renforcer nos défenses immunitaires, développent nos capacités physiques pour survivre en milieu hostile.

              - Waow ! Un programme vachement intéressant !

              - Ho que oui elle était convaincue que par la méditation, et la concentration nous pouvons agir sur l’énergie qui circule dans le corps. C’est comme ça que les plus grands maitres en arts martiaux et les fruits du démon interagissent avec nous par ce biais. Que notre corps physique est enveloppé par des corps plus subtils fait d’énergie pure. Elle en était venue à la conclusion que si notre corps physique et géré par les sept glandes principales, les sept chakras de la médecine chinoise agissaient sur les corps subtiles. Et tous ces corps intéragissaient les uns avec les autres.

              - Intéressant et avait-elle réussie ?

              - Ohhh que oui je me rappellerai toujours du jour ou devant tout ces vieux grincheux réunis elle avait envoyé un ours sauvage voler plusieurs mettre plus loin. Une vraie révolution pour les médecins de Drum qui recherchent sans cesse d’alterner perfectionnement en médecine et art du combat.

              - Attends tu me parle d’utiliser l’énergie pour se battre, mais qu’en est-il du soin ?

              - Elle avait développé sa propre médecine, une médecine que l’on peut pratiquer n’importe où, dans n’importe quelle situation, avec n’importe quel budget !

              - Waw et c’était quoi ?

              - Elle avait appelé ça le Hiringujutsu : l’art de la guérison. Le corps humain à sa propre autonomie auto-immunitaire. Elle s’est rendue compte que lorsque celle-ci était active, le corps absorbe un type d’énergie en particulier issue de la nature et en particulier. Ainsi en se concentrant elle avait appris à l’absorber et le communiquer au blessé ce qui accélérait la guérison des patients. À partir de là, plus besoin de scalpel, bistouri, médicament … ce qu’il fallait aux êtres humains c’est apprendre à gérer ce nouveau type de fluide, par la méditation, une alimentation saine …


              - C’est prodigieux ! Je comprends mieux pourquoi elle aurait pu terminer meilleur médecin de toute l’île !  Mais je suis né à Saint-Uréa, ça ne me dit toujours pas ce qui l’a amené à quitter son île natale. Est-ce à cause de cette découverte prodigieuse ?

              - Si ce n’était que ça . . .


              Dernière édition par Gruugius le Ven 06 Mar 2015, 13:17, édité 4 fois
                Je me gratte pensivement la tête :

                - Alors qu’est ce qui l’as fait bouger de son île natale ma meuman ?

                - Hé bien tu vois le foutu problème avec ta mère c’est qu’elle veut toujours avancé plus, même quand il faut s’arrêter. Elle et sa foutu curiosité, et son intuition follement insassiable.


                - Ha … Heu ok.

                - Ta mère Gruugius elle ne sait pas arrêter là, elle a réussi à trouver les clés de la jeunesse éternelle.

                - QUOI ! WHAT-THE F…

                ZBAF

                - Aïheu (bis)

                - Moins fort morveux sinon on va nous entendre.

                - Ok ok ok.

                - Bon tu vois au début elle avait calculé le nombre de respiration sur elle qu’il fallait pour soigner des blessures grave, car ce fluide il faut par l’inspiration l’absorber en soi puis l’envoyer dans le corps d’autrui, c’est en tout cas ce qu’elle m’a expliquer. Sauf qu’ensuite une fois trouvée, l suffit de créer un rituel, une sorte d’enchainement manuel suivit d’une incantation pour réaliser le nombre de respiration d’un coup, comme tu peux voir dans pas mal de bande dessinée.

                - Haan !

                - Ta mère avait réussi à créer le rituel de régénération parfait et ceci cumulé à sa technique de renforcement énergétique faisait d’un médecin de combat imbattable. Mais comme je te l’ai dit elle ne s’est pas arrêter là, elle a découvert que si ce fluide est contenu dans son corps pendant un certain temps et suffisamment longtemps, cela permet de repousser les effets du vieillissement sur le corps. Comme c’est le cas pour moi par exemple.


                - Ha bon t’as pas 27 piges.

                - Et non haha j’en ai 50.

                - Ha mais ok ! T’es une vielle en fa . . .

                ZBRRRRAAAAAAOOOUUUUM

                - Aiiiiiiiiiiiheueueueueueueueu !
                - C’EST QUI LA VIELLE RÉPÈTE UN PEU !


                Gairi prends une bouteille en verre et s’envoie une bonne lampée d’eau de vie de la tuyauterie pour marquer une pause. Elle me tend la bouteille je l’imite manque à deux doigts de m’étouffer. Puis elle reprend.

                - Deux jours à peine après qu’elle ai présenté son mémoire alors qu’on était tranquillement en train de picoler on est venu la chercher. Un ponte du gouvernement mondial était venu la rencontrer : Mint Figura en personne. Ses découvertes dérangeaient le gouvernement mondial évidemment. Car il permettait de défier les lois du temps, et bien sûr d’avoir une sorte d’immortalité. Or bien évidemment c’était allé contre les dieux. Contre les dragons célestes en personne. Elle n’avait pas le choix soit elle acceptait l’offre de recrutement de l’étoile en personne et bosser pour le GM et les Dragons. Soit c’était la peine de mort.

                - Qu’est-ce qu’elle a choisit ?

                - Un truc complètement insensé, elle a envoyé un coup de pied boosté dans les testicules de Figura.

                - WHAT THE F…


                ZBAM !

                - Mais heueueu . . . et comment elle s’est sortie de là ?

                - Ha ça … avec une chance, et un cul bordé de nouilles gros comme une montagne …


                Dernière édition par Gruugius le Ven 06 Mar 2015, 19:44, édité 9 fois
                  Avant de continuer son histoire Gairi, se rinça à nouveau la gorge avec une gorgée d’eau de vie, nouvel arrachement de boyaux pour moi. Puis elle se ralluma une clope, posa la photo bien verticale sur la petite table et tout en s’en servant pour s’immerger dans ses souvenirs elle reprit :

                  - L’Étoile de la sécurité poussa un hurlement, long, aigu. Ce qui lui laissa le temps de s’enfuir du bureau du directeur de l’université. Comme je l’attendais devant la porte elle m’attrapa au passage et nous, nous mimes à courir, courir. Mais à peine arriva-t-on au bout du couloir, que Figura gueulait, « rattrapait la ! Capturait la ! Ne la laissait pas s’enfuir ! » et blablabla tout le tatouin quoi. Alors deux trois coups envoyés aus marines qui tentaient de nous bloquer le passage de si de là, nous nous frayâmes un passage tant bien que mal ! Ta mère fonça chez sa grand mère pendant quelle gérait le p’tit commerce de proximité.  Pris des affaires chaudes et  nous emmena droit dans l’arrière pays.

                  - Huwoooooo ! Chaud !


                  - Non parce qu’on était en plein foutu hiver quoi big de corniaud.  Sortir de la ville ne fut pas facile, car déjà la section de marine qui accompagnait l’étoile était en train verrouiller les sorties. Et à la tête des hommes: la vierge de fer, Kenura Makuen, qui à l’époque était seulement Contre-Amiral. Et, crois moi, elle avait déjà ce comportement implacable. Heureusement elle ne connaissait pas encore très bien l’île de Drum, et encore moins les coutumes locales. Nous avons pu passer ces frontières en utilisant des passages souterrains et nous rendre ainsi directement dans l’arrière pays. Nous avions très peu de vivres et nous, nous sommes réfugiées dans une des montagnes les plus dangereuses du pays. Dans une grotte que ta mère connaissait.


                  - Et ben elle avait l’air de bien connaître le pays ma mère.


                  - Ha ça ! Elle le pouvait à force de chercher les plantes médicinales dans les endroits les plus fous de l’île. Elle était très intelligente aussi, car la grotte qu’elle avait trouvé avait une entrée secrète, par laquelle on accédait en rampant. De cette manière ont pouvait accéder à la grande salle sans déranger les ours qui hivernaient à l’entrée.


                  - Astucieux ! De cette manière vous étiez sur que la grotte ne serez pas visitée par les marines exactement.


                  - Exactement sauf que Makuen était loin d’être une buse, elle installa ses garnisons au pied des montagnes, pour nous empêcher de partir, elle ouvrit une chasse collective dont une partie irait à ses hommes et l’autre moitié pour les réserves de l’île
                  .


                  - Terriblement efficace comme stratégie non seulement elle vous isolait mais en plus elle vous affamait.


                  - C’est ça. Et ça stratégie se révéla terriblement efficace. Au bout d’une semaine les vivres se faisaient ressentir, et en plus nous commencions à tomber malade. Ayant de moins en moins de force, nous avions de plus en plus de mal  à remonter par le passage secret qui demandait de la semi-escalade. Mais bon nous étions prêtes à mourir de faim plutôt que de nous livrer. Jour après jour mes rêves de bestiales chevauchées d’hommes aussi virils que des ours s’amenuisaient, rhaaaaaoooo tout semblait perdu plus rien n’avait de sens !


                  - Heu je vais faire comme si je n’avais rien entendu hein . . . et ce cul bordé de nouille quand est-ce qu’il vient ?

                    - Fufufu « Patience et longueur de temps font mieux que rage et que force » Jean D La …

                    - … Jolie oui bon ça va abrège, j’ai pas que ça à foutre moi la vi….

                    ZBAM

                    - AÏÏÏÏHEU mais tes cinglée de frapper toujours au même endroit tu vas m’ouvrir le crâne à force ! T’es une p-s-y-ch-o-p-a-t-h-e ma parole.


                    Menaçante Gairi, me chope par le coup, me soulève sans aucune problème et me plaque contre un mur :

                    - Alors l’minot tu vas bien m’écouter à présent : de 1) j’en ai rien à foutre de te fendre le crâne puisque je peux te le ressouder dans l’heure, de 2) Si t’as que ça as foutre puisque t’es esclave maintenant, et de trois, oui de trrrrrRRRROIIIIISSSSSSS DE T-R-O-I-S : SI TU RÉPTES ENCORE UNE FOIS CE MOT MILLES FOIS MAUDITS PAR LES DIEUX EUX-MÊMES JE JURE QUE JE TE REFOURGUE AU PIRE DES CONTRES-MAÎTRES DE L’ÎLE APRÈS T’AVOIR DÉMOLI TA FACE FILS D’INUE OU PAS C’EST CLAIR !!!!

                    - D’accord, d’accord, d’accord, je ne dirais plus que tu es v….
                     Blues Session : Ballad of Yuna and Inue. Izumi_10

                    - … V… vaillement entré dans l’âge de la sagesse voilà : copaaaaaiiiiiiinnnnn !


                    - Bon reprenons.


                    La toubib se rassoit le dos contre un mur, inspire un grand coup, se re-boit une énième rasade, me tend le cul de bouteille, qui…tiens? M’arrache moins subitement, bon c’est cool. Puis tout en jouant avec la photo me reprends le récit de Drum, d’un air théâtral avec des gestes de comédien exagérés

                    - On était acculées dans cette grotte, et , ce qui était notre refuge allait devenir notre tombeau. Alors que l’on arrivait à court de vivre, de plante médicinale, malade comme des chiennes. On entendit la pierre du passage se déplacer. Les marines avaient-ils trouvés notre cachette ? N’aurons nous pas la possibilité de mourir dignement. Et moi beauté divinement enchanteresse n’aurais-je point droit à l’amour si viril de ses magnifiques spécimens montagnards Drumois !
                    Ô rage, le monde était-il si cruel !Nous rassemblâmes nos forces ! Prîment les arquebuses en notre possession, nous plaçâmes à la sortie interne du passage prêtent à envoyer le feu de l’enfer sur ces vils mécréants, puant, fumant, rhhhhaaa que dis-je c’est nômignobles ! Mais à notre grande surprise ce n’était pas des marines mais des gars emmitouflés dans des impers noirs.


                    Je n’en peux plus ! La garce, la fourbe la scélérate elle fait duré, le suspense, tout mon être pulse, bouillonne , on est bientôt à la fin de ce récit, je le sens, je peux presque le goûter vas-y la vieeeeeellllllee abrèèèèèèggeee puttt*************** !

                    - « Ne tirez pas ! » Qu’ils nous dirent ! « Ne tirez pas on est de la révolution ! On est la pour vous aider ! » Ces bigorniauds ils avaient réussi à attiser le feu de ma curiosité et  celui de ta mère. Enfin bon... c’est surtout leur ultime phrase qui nous firent baisser nos armes : « On vous apporte à manger, à boire, et des remèdes! » . Épuisées et las nous les laissâmes nous rejoindre.
                    « Punaises vous avez pas été facile à trouver les filles ! Pas mal la planque ! Ont a eu du mal à la trouver sans haki ont serait passer à côté ! Tenez à manger et à boire rassasiez-vous vous en avez besoin. »
                    Comme des bêtes affamées nous nous sommes jetées sur la viande, sans même prendre soin de la cuire puis comme nous nous sommes endormies juste après  ils ont profité de notre sommeil pour nous donner les médicaments. À notre réveille le plus petit des deux s’exprima :
                    « Je me présente je m’appelle Magnus et mon ami ici présent c’est Adam. »


                    - Quoi Adam ?! Le Adam ?! Le leader révolutionnaire ?! Le Dragon.

                    - C’est bien ça, mais à l’époque il n’ …


                    - …. WHAT THE F…. !


                    ZBAM

                    - Aïïïïïe ! Mais t’es cinglée de faire ça, ça fait super mal bordel.


                    - Ça t’apprendrai à juré quand t’apprend un truc incroyable. Bon où en étais-je ha oui :
                    « Par chance vos découvertes sont aussi arrivées jusqu’aux oreilles de la révolution et il faut dire qu’elles pourraient des milliers de vie ! Ce serait tout bonnement génialissime de vous avoir dans nos rangs. »
                    « Pensez- un peu à tout ces pauvres gens qui meurt de faim, du à des blessures, à tout ses esclaves que l’on libère, avoir quelqu’un comme vous dans nos rangs permettrait de les soignés, et de renforcer nos rangs. !!! Les potentialités sont illimités ! De plus j’ai cru comprendre que vous étiez vous aussi vous n’appréciez pas le GM ! Alors que dîtes vous ! »
                    « Magnus laisse leur le temps de reprendre leur esprit tu veux. Écoutez quoi que vous décidiez, nous vous prenons avec, un navire nous attends cachés dans une crique, on vous emmènera en lieu sûr, ensuite vous prendrez le temps de prendre une décision »
                    Avions nous vraiment le choix, et puis ils nous avez quand même sauvez la vie et remis sur pied, nous les avons suivis, emmitouflées à notre tour chacune dans une veste de grizzly noir à capuche. Nous avons finalement réussi à rejoindre le navire, caché dans une cavité rocheuse, par laquelle on accède en rappelle. Nous avions du assommer quelques marines en retour.
                    Et voilà minot comment j’ai rencontré ta mère et comment elle en est venue à quitter son île natale.


                    - Et alors, comment ça c’est passé, pourquoi vous avez rejoint la résistance, comment mes parents sont-ils tombé amoureux ??


                    - Ça c’est une autre histoire, maintenant il est temps de te reposer, la nuit et tombée, il te faudra avoir des forces pour affronter la réalité que tu seras mené à vivre crois moi.


                    - Rhôôô …


                    C’est vraiment elle a raison combien de temps avions nous discuter, absorber par l’histoire de ma mère j’en avais oublier le monde réel, et la triste réalité qui m’attendait désormais. Dans cette nuit étoilée, où la voix lactée scintille telle une rivière de diamants les grenouilles et les crapauds chantent leur parade nuptiale, mes pensées voguent vers mes parents, où sont-ils, que font-ils pensent-ils à moi. Je n’est pas le temps de ressasser mes souvenirs, déjà Morphée cette douce et sensuelle amante vient me chercher, et dans ses bras je laisse mon être tout entier rêver . . .