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A la recherche de la plante perdue!

Des semaines que je naviguais sur North Blue. J'errais encore et toujours à la recherche d'un nouveau but à atteindre. Mais rien. Les jours passèrent sans que rien ne m'arrive. C'est alors que le miracle se produisit. Au détour d'une ruelle dans un village perdu quelque part sur une des nombreuses îles de l'océan du nord, j'entendis parler d'une île incroyable. C'était une île qui avait pour spécificité de réunir de grand botaniste ainsi qu'un nombre incroyable de variété de plante. D'après la rumeur, la Marine ferait des recherches sur cette île mystérieuse à bien des égards. J'étais très curieux de savoir quel genre de recherche pouvait bien mener la Marine? De puissante drogues sans doute. J'ignorai ce que cette île renfermait mais le bout de conversation que j'avais pu entendre m'avait donné l'eau à la bouche. J'étais déjà très enclin à partir lorsque j'entendis quatre mots qui firent bouillonner mon sang : "Plante toxique" et "Poison putréfiant". Un rictus satisfait zébra mon visage quand je compris la signification de tout cela. Ainsi les recherches portait sur une invention aussi merveilleuse? Aller sur cette île serait l'occasion d'affiner mes connaissances en matière de botanique, et de remporter un petit butin des plus intéressant. Je parti alors sans demander mon reste. Personne ne m'avait remarquer sur la petite île de la rumeur, il y aurait donc peu de chance que quelqu'un me reconnaisse sur Sail Green. Car c'était le nom de cette île merveilleuse où le rêve de tout bon médecin pouvait se réaliser. Alors que je prenais le prochain bateau pour l'île, je ne pouvais cesser d'imaginer toutes les merveilles que j'y découvrirai. Y-aurait-il d'autres plantes au poison mortel? Des herbes rares qui pourraient servir dans l'élaboration de puissant anxiogène capable de créer un tel stress sur le corps que ce dernier se paralyse et entre en catatonie. Alors que ces rêves insensés m'assaillaient, je me rendis compte que la perspective de causer une mort aussi horrible à des "patients" avait fini par réveiller mes vieux démons. Une soif de sang intarissable c'était réveillée et avait pris le pas sur ma conscience. Demain j'arriverai sur Sail Green. Demain l'île la plus verdoyante de tout les océans serait marqué du sceau rougeâtre de la mort.

Le soleil se levait à peine sur Sail Green quand le ferry accosta. A son bord, une vingtaine de passagers, dont moi. Je n'avais cessé de me demander pourquoi une île si intéressante, et où la marine menait des recherches apparemment secrète, était si facile d'accès. En arrivant sur l'île je compris rapidement de quoi il en retournait. La partie Sud de l'île était une grande baie en croissant de lune et c'était la seule zone abordable, le reste de l'île étant entouré de falaises infranchissables. Depuis cette baie, on pouvait facilement apercevoir le QG local de la Marine. Pourtant les serres semblaient être directement accessible depuis le village. Je supposais donc qu'il existait une partie secrète, ou un endroit avec accès réservé. N'ayant pas de carte je ne pouvais qu'improviser. A peine débarqué je choisis donc de partir tout droit, direction les serres. Ignorant du même coup le village et la petite taverne. Je n'étais pas venu faire de tourisme et je me contrefichais des habitants de cette île, sauf s'ils étaient à même de me donner des informations. Mon cœur battait déjà la chamade rien que de penser aux merveilles que j'allais découvrir. J'espérais ne pas à avoir faire trop de bruit pour repéré mon objectif, la fameuse plante aux toxines aussi suaves que mortelles. Je me doutais cependant que ce genre de plantes dangereuses serait au moins sous abri, voir protéger par des gardes, voir carrément à l'abri des regards indiscrets.

Je me mêlais donc à la foule dans la serre. Enfin si on pouvait appeler ça une foule. Une dizaine de scientifique semblait travailler hardement à l'entretiens des différentes plantes présentes dans ces serres. J'étais certainement la seule personne de la serre à ne pas travailler ici. Mon objectif de discrétion tombait à l'eau cependant personne ne semblait prêter attention à moi. Les gens d'ici devaient certainement voir régulièrement des voyageurs curieux visiter les serres seuls. Cependant cela ne m'aidait en rien. Il me fallait un plan. Quelque chose qui puisse en quelque sorte obligé les habitants à m'aider. Soudain, un plan machiavélique se dessina dans mon esprit malade. Bien que je fuyais mes démons la plupart du temps, tentant en vain rester aussi humain que possible, je m'abandonnais à eux sans remords à ce moment précis. J'avais besoin d'eux pour atteindre mon objectif. Je désirais cette plante plus que tout. Il me la fallait, peu importait les dégâts collatéraux que cela causerait une fois qu'elle serait en ma possession. A cette seconde précise, je fis un pas délibéré vers le point de non-retour et franchis du même coup la ligne blanche. Je ne serais plus jamais humain, je ne serais plus qu'un démon assoiffé de sang et de destruction. Ces limites retirées, cette plante qui semblait si inaccessible il y a seulement quelques secondes devint soudain aussi facile à prendre qu'une simple fleur dans un champ. Un sourire malsain se fendit sur mon visage pendant que j'avançais plus loin dans le dédale de couloir des serres.

Les allées de plantes en rang serrés se succédait comme dans un gigantesque labyrinthe. Je me perdais volontairement dans ses méandres pour trouver ma proie. Les scientifiques à l'entrée étaient beaucoup trop nombreux pour que je puisse tous les gérés. Il me fallait trouver quelqu'un de suffisamment isolé pour pouvoir m'en "occuper" sans être dérangé. J'errais plusieurs minutes durant dans cette endroit vraiment bizarre, tout en nuance de vert avec des pointes de couleur très vive. On se perdait facilement ici. Tout se ressemblait à tel point qu'on avait souvent l'impression qu'on était déjà passé des centaines de fois devant un endroit qu'on avait jamais visité. Cet endroit avait un côté oppressant. C'en était presque bizarre que des gens sain d'esprit travail ici à longueur de journée. Un homme normal aurait fini par devenir totalement fou. Seulement, je l'étais déjà et ce dédale de feuille et de fleur ne m'ébranlait en rien. Soudain, au détour d'un couloir je la vis. Celle qui allait être ma proie. Une jeune femme en blouse blanche, un stylo dans une main, un bloc-note dans l'autre. Elle semblait totalement absorbé par l'étude d'une plante quelconque dont la fleur aux reflets orangés donnait l'impression d'être en feu. Ses cheveux blond cascadant sur ses fine épaules laissaient entrevoir un corps fin plutôt gracieux. Elle était surement très belle. Pour l'instant en tout cas.

Je m'approchais de la jeune scientifique à pas de loup, même si j'aurais pu lui sauter dessus pour la menacer. Cependant je souhaitais éviter autant que possible un tapage qui pourrait me porter préjudice. Enfin arrivé à sa hauteur je posais délicatement ma main sur son épaule. Grâce à mon expérience de médecin je pouvais sentir chacun de ses muscles frémir lorsqu'elle se rendit compte de ma présence. Elle se retourna dans un léger sursaut. Comme je m'y attendais elle était extrêmement belle. Son visage doux entrait dans une parfaite harmonie avec ses yeux azur, le tout souligné par une bouche aux lèvres fines. Elle avait un air faussement offusqué qui lui était conféré par son nez légèrement retroussé. Je lui adressais un sourire timide afin de lui faire croire que je m'étais perdu. C'était vrai après tout. Seulement elle ne pouvait pas savoir que je l'avais fait exprès. Nous échangeâmes quelques mots et je m'excusais de lui avoir fait si peur. Elle m'indiqua simplement le chemin de la sortie avant de se remettre au travail. Bien que scientifique, cette fille était était une cruche vide avec autant de jugeote qu'un agneau s'approchant d'un loup affamé. La proie parfaite. Il était temps de passer à l'action. J'approchais alors ma main droite de son cou pendant que chacun de mes cinq doigts se transformait en une chaine tranchante. Je saisi alors avec force le cou de la jeune femme et les chaines s'enroulèrent avec forces autour de celui-ci, l'empêchant de crier ou même de formuler le moindre mot de manière audible. Je lui susurrais à l'oreille l'endroit où elle devait me conduire de manière à éviter les sécurités qui existait sans doute entre moi et cette plante toxique. Mais au fond je me demandais surtout combien de temps mettrait la Marine pour se rendre compte qu'un individu hostile avait fait son apparition dans les serres interdites.

La jeune femme me guida au travers de différent couloir plus vert les uns que les autres. C'était à se demander si cet enfer verdâtre avait une fin. Je n'arrivais pas à me défaire de cette inquiétante impression d'étouffement. Et si la jeune femme que je tenais en otage, se savant d'ores et déjà condamnée, m'amenait volontairement vers une zone où l'air était toxique? Pourtant je n'avais vu aucune porte ou panneau pouvant m'avertir d'un quelconque danger. Où m'emmenait-elle alors? Pouvais-je vraiment être sûr de la destination où nous allions? Non c'était impossible, je l'avais choisis et elle était en mon pouvoir à présent. Le moindre écart lui couterait la vie, elle n'avait donc aucun intérêt à faire ça. Pourtant je n'arrivais pas à me défaire de ce sentiment. Quelque chose ne collait pas, et j'ignorais quoi. Et là, alors que je commençais à désespérer je la vis enfin. La sortie tant espéré. J'ordonnais donc à mon otage d'ouvrir la porte, le plus délicatement possible. Il fallait que je puisse réagir rapidement si cette sortir était gardé. La porte s'ouvrit lentement et je fus éblouie par la clarté du monde extérieur. Lorsque ma vue redevint normal je fus soulagé par l'absence de garde autour de cette sortie. Devant nous se trouvait à présent une nouvelle porte, mais celle-ci était bardé d'un tas de sécurité dont un lecteur rétinien. Il n'y avait plus qu'à prier que cette jeune femme fasse partie du personnel autorisé. Je collais son visage avec autorité contre le lecteur. Un message d'erreur s'afficha. Je recommençais en manipulant plus délicatement la jeune femme dont le cou était irrité par le frottement des chaines. Par endroit la peau était entaillé. Si j'étais trop brutal je finirai par la décapité, mieux valait prendre son mal en patience. Une nouvelle fois un message d'erreur s'afficha, cette fois accompagné d'une alarme. Je me doutais que ce système de sécurité était relier au bastion de la marine posté sur la côte. Il n'y avait plus qu'à attendre que le comité d'accueil vienne ouvrir la porte. En attendant, je gardais la jeune femme avec moi, et en vie. Ça pourrait toujours servir le cas échéant.

    Corvée de sushi... vous parlez d'une poisse. Les pauvres marines peinaient sous le poids de l'immense plateau impérial, qu'ils avaient bien du mal à porter à eux six. Leur trajet au travers des serres en direction de leur commanditaire était d'autant plus périlleux que toutes les plantes se faisaient un malin plaisir à leur compliquer la vie. Les trois de devant ne voyaient pas grand chose puisqu'ils tournaient le dos à leur destination, tandis que les trois de derrière avaient la vue occultée par l'immense montagne de sushi et de maki qu'ils transportaient. Après ce qui leur sembla une éternité, ils leur semblaient arriver au seuil du sas tant attendu. Bon sang, pourquoi fallait-il que leur supérieur aime tant les sushi du port ? Tous ces trajets quotidiens au travers des serres les fatiguaient...

    Les six compères déposèrent alors le plateau à terre, afin de s'éponger le front quelques instants. Tous étaient en sueur, mais ils voyaient là le bout de leurs efforts.


    « Vas-y Charlie, sonne qu'on nous ouvre. Je peux presque entendre d'ici l'estomac du lieutenant gronder. »
    « Ouaip. Et on sait bien que c'est jamais bon de laisser son estomac parler à sa place. »



    Mais tandis que le dénommé Charlie faisait mine de s'avancer vers la porte, les marines remarquèrent pour la première fois un étrange homme entre eux et la sortie. La mine et le regard dur de cet étranger n'inspirait aucune confiance aux soldats, ce à quoi on pouvait rajouter l'otage apeurée dans ses bras. Six mâchoires s'ouvrirent en grand tandis que les marines commençaient à réaliser l'énormité de la situation. Un intrus... Ils ne s'y seraient jamais attendu... En tout cas pas ici...
      J'ignorais s'il s'agissait de l'alarme, mais plusieurs marines avaient en effet fait leur apparition à l'endroit où je me trouvais. Il avait l'air légèrement perdu, plutôt étonner et diablement effrayé par ma présence. Ou étais-ce le sang qui commençait à dégouliner lentement depuis le cou de la jeune femme. De toute façon cela n'importait que très peu. A la vue de l'imposant plateau de sushi, je me doutais que ces garçon à l'uniforme blanc n'étaient que des sous-fifres. De misérable puceau qui mouillait leur pantalons de peur devant un démon au yeux de sang, capable de les dévorer sans qu'ils aient le temps de réagir. A mes yeux, ils n'étaient que de vulgaire agneaux égarés. L'odeur du sang de la jeune femme enivrait mes narines me laissant ainsi un merveilleux arôme métallique dans le fond de la gorge. Si longtemps que je n'avais gouté à du sang humain. Mais plus que le sang lui-même, ce que j'aimais c'était sentir la vie de son propriétaire devenir mienne avant de s'évanouir pour toujours. Je m'étais toujours demandé si les légendes qu'on racontait à propos des buveurs de sang étaient vrai. Certains disaient qu'ils était immortels, d'autres qu'ils étaient des animaux à la force surhumaine. Tous pensait qu'ils craignaient la lumière du soleil. Mais jamais ils n'avaient eu l'occasion de rencontrer des démons. Ils ignorait que s'il chassait la nuit, ce n'était pas par crainte du soleil, mais par protection de l'obscurité. Parmi les ténèbres, il pouvait se cacher et prendre ce qu'il voulait sans que personne n'en sache rien. Mais je n'étais pas de ce genre. J'appréciais encore la vie, le soleil, les senteurs sucrées. Pourtant j'étais attiré par tout cela, je me demandais même si manger un humain me donnerai sa force. C'était absurde le je savais. De part ma formation de médecin je connaissais bien la physiologie de l'homme et je savais que sa force ne provenait pas de là. Pourtant je me sentais irrésistiblement attiré par ce liquide carmin qui souillait peu à peu la blouse immaculée de ma victime. Pris d'un élan de passion, je resserrais alors d'un coup sec les chaines acérées qui entouraient le cou de la jeune scientifique. Il y eu alors un long silence. Comme si quelque chose de solennel venait de se passer, comme si je venais enfin d’éclore en ce monde. Puis le silence fut brisé par le bruit sourd d'une tête roulant sur le sol dans un sillon vermeil. C'était un spectacle tout à fait subtile auquel je m'ouvrais enfin. J'avais déjà vue souvent des têtes décapitées, mais jamais je n'avais compris la poésie de cet acte avant de me prêter moi même à cet exercice délicat.

      Je revins soudain à la réalité. Le regard médusé des six marines en disait long sur leur expérience. Jamais sans doute n'avaient-ils vu tel délicatesse dans un acte barbare. Une telle technique, une telle élégance dans le geste. Tout avait était si net, si beau et fluide. J'étais moi-même subjuguer par le spectacle que j'avais moi-même créé. La blancheur de la peau, la magnifique fluidité des long cheveux blond de la tête ainsi que ses yeux bleus pâles encore ouvert contrastaient parfaitement avait la ligne de liquide aux reflets mortels que la gerbe de sang avait créée. Je m'approchais alors de la tête pour la regarder de plus prêt. Tout cela était si beau, si parfait. J'en avais les larmes aux yeux d'avoir créé tel perfection dans un monde si imparfait. Devant le visage livide de celle qui fut pendant quelques minutes mon esclave je me sentais étrangement soulagé. Comme si prendre sa vie m'avait fait un bien fou auquel je ne m'étais pas attendu. Comme si j'avais enfin réussi à trouver ce qui me rendait véritablement heureux dans ce bas monde. Je décidais alors de plonger un doigt dans le liquide vitale de ce qui fut il y a encore quelques secondes une magnifique jeune femme. Il était étrangement chaud et poisseux. Bien que je fus médecin, je n'avais jamais réellement fait attention à la consistance du sang. Pour moi ce n'était qu'un liquide rougeâtre sans lequel notre corps avait une fâcheuse tendance à arrêter de fonctionner. Aujourd'hui je le regardais d'un œil nouveau. Celui d'un homme qui s'était enfin éveillé. Le sang n'était pas liquide. Il était en réalité plutôt visqueux et étrangement chaud. Sa couleur non plus n'était pas totalement uniforme. Il s'agissait d'un magnifique rouge écarlate dont les reflets pourpre et carmin illuminait l'ensemble. Si la tête décapité qui avait roulé sur le sol était mon chef-d’œuvre, le sang qui en avait coulé été ma peinture. Elle était parfaite et pourtant si éphémère. Car je le savais, le sang ne conservait pas sa merveilleuse beauté éternellement. Il finissait par ternir et devenir aussi sec qu'un grain de sable sur une plage de sable blanc.

      J'avais pris goût à cet art éphémère. Cet art si parfait et si incroyable qu'était la mort d'un humain. Et quel chance j'avais car au moment où j'avais réaliser cela, six valeureux volontaire s'étaient présenter d'eux-même pour devenir ma prochaine œuvre d'art. Ils semblaient étrangement tremblotant. Mais on en serait à moins sous le poids de l'immense montagne de sushi et de son plateau d'argent. Je souriais. Ils aillait devenir un superbe tableau. J'aimais le chant de la chair qui se déchirait sous mes coups, celui du sang qui giclait contre les murs et retombait au sol. Je connaissais le gout de la peur. Ma seule œuvre d'art qui était pourtant le chef-d’œuvre absolue était né de cette peur. Car oui je lui avais inspirer la peur et le désespoir puis j'avais saisi sa vie pour en faire la peine avant de la laisser s'évaporer dans un magnifique spectacle carmin. Et bientôt ce serait le tour de ces jeunes marines plein de courage et d'envie. Avec eux mon œuvre perdrait de sa poésie, mais elle n'en serait que plus grandiose encore. J'en salivais d'envie, chacun de mes sens encore excité par la précédente création. Cinq chaine enduite d'un poison neurotoxique se créèrent des doigts de ma main droite. Cette arme absolue déchirerait leur corps et les figeraient pour l'éternité dans une pose parfaite et morbide. Mon cœur battait la chamade; Je sentais mes veines battre dans mes tempes. Tout mon corps était tendu à l'extrême et se tenait prêt pour se moment d'extase parfaite où les première chaires serait entaillées. Puis ce fut enfin le moment. Mes jambes me propulsèrent aussi vite qu'elles le pouvaient pendant que mon bras droit ondulait légèrement pour propulser mes chaines tel un fléau empoisonné. Je les laissais se dérouler à leur guise, prendre la direction qu'elles souhaitaient sans intervenir. Ce serait un spectacle merveilleux quand ces dernière entaillerons les chaires et briseront les os. J'étais impatient de créer ma seconde œuvre d'art. J'en avais même presque oublié la principal raison de ma venue ici : la plante caché dans le laboratoire juste derrière moi. Mais je n'en avais que faire. Ces hommes était trop bas dans l’échelle militaire pour avoir quelque permission que ce soit. Prendre leur vie m'occuperait le temps que je trouve un moyen pour entrer. Il suffisait d'attendre.


        Tout cela était bien trop brusque pour les six malheureux soldats. Des mois et des mois de tranquillité au sein de la base -entrecoupé de corvées aussi pénibles qu'inoffensives- et voilà que sous leurs yeux effarés une pauvre femme venait de se faire décapiter par un mystérieux inconnu. Inconnu qui avait qui plus est, un regard des plus terrifiants. Tandis que le plateau à sushi tombait au sol dans une avalanche de sushi, l'homme se jeta sur eux. Nul doute que la mort allait avoir rendez vous avec eux s'ils ne réagissaient pas vite.

        Le sous-officier du peloton dégaina par réflexe son sabre, instantanément imité par les cinq fusils de ses camarades. Au moins les entrainements quotidiens avaient servit à quelque chose. Plus en dernier recours que consciemment, il se jeta en avant pour donner le temps à ses frères d'armes d'épauler une salve. Dans ses yeux on voyait qu'il ne croyait pas en sa victoire, mais dans leur salut. Décrivant une large courbe, sa lame fila ainsi droit vers la main de l'inconnu, bien décidée à la lui ôter, elle et ses étranges chaînes.

        Derrière lui retentissaient les cliquetis des chiens qu'on armait. Dès qu'une fenêtre de tir serait ouverte, ils feraient tous feu en concert. Bien que l'adversaire soit rapide, une salve coordonnée l'arrêterait peut être. Il le fallait !

          Le sang. Voilà ce que je désirais par dessus tout. Du sang frais, liquide, carmin, suintant d'une blessure mortelle. Je n'avais jamais rien vu d'aussi envoutant que cet élément liquide si étrange. A la fois responsable de la vie et de la mort d'un homme. J'en voulais plus, toujours plus. Mais il fallait aller le chercher. Le sang pris par la force avait il un gout différent de celui pris par la peur? Était-il d'un rouge différent ou plus liquide? Plus j'y pensais, plus je le désirais. Ce fluide vitale dont mes yeux avaient pris la couleur. Grâce à Dieu, je me tenais à présent devant cinq proies qui s'offrait généreusement de me donner leur sang à la condition que je les tues. Je ne me souvenais pas que le combat pouvait procurer une telle excitation. Quand j'observais les cinq marin se tenant courageusement devant moi, je sentais les démons à l'intérieur de mon esprit rugir de désir. Je sentais leur puissance monter en moi quand j'imaginais ces hommes se faire déchiqueter sous mes coups. Ne pouvant plus résister au désir je me jetais sur eux tel un loup affamé auquel on offre un agneau.

          Je créais, en avançant vers eux, plusieurs chaines empoisonnées. Je courrais aussi vite que mes jambes me le permettais avec dans les yeux les ombres des démons qui m'ordonnaient de les massacrer. Cependant je fus quelque peu surpris devant leur réaction face à mon assaut. Ils ne tremblaient pas d'un pouce. C'est comme s'ils agissaient comme des machines dépourvu d'âme. Quel paradoxe effroyable. Ces bons hommes, défenseurs de la justices, m'affrontaient tels des pantins sans âmes pendant que moi, le vile hors la loi, les massacrerais tous sous les ordres des démons qui ont voler mon esprit. Malheureusement pour eux, la réalité n'était pas un compte de fée. Il ne suffisait pas d'être du côté des gentils pour vaincre. Et cela ils allaient l'apprendre à leur dépends. Je me demandais quel genre d’œuvre d'art je pourrais créer avec leurs cadavres mutilés.

          Cependant avant de pouvoir les transformer en nouveau chef-d'œuvre, il allait falloir que j'évite de me faire tuer bêtement par ces pantins grotesque. Je pris alors un appuie plus puissant que les autres pour changer légèrement de direction et me diriger droit vers celui qui semblait diriger ce misérable ramassis de chair. Pendant que ses poupées se préparer à tirer une salve, l'homme se plaça devant eux et brandit son sabre et se jeta sur moi dans un cri de rage. Il espérait surement donner suffisamment de temps à ses hommes pour pouvoir m'abattre. Cependant son geste héroïque était voué à l’échec. Alors qu'il arrivait à ma hauteur son sabre décrivit un large arc de cercle dans le but sans équivoque de me trancher la main. Son mouvement était pur et rapide. Mais il était aussi large. Beaucoup trop pour que je n’aperçoive pas les failles dans sa garde. Lorsque son bras arriva à une distance suffisamment proche, je pus enfin passer à l'action. Je jouissais déjà intérieurement du sort que je lui réservais, à lui ainsi qu'à ses pantins.

          Un dixième de seconde avant que le combat n'éclate réellement et que nos corps s'entrechoquent dans un élan de violence incontrôlé, nos regard se croisèrent. Ses yeux qui n'exprimait alors que la détermination d'éliminer la nuisance que j'étais, furent soudain empli d'une peur profonde. Celle qu'un être humain expérimentait lorsqu'il était aux portes de la mort. A ce moment précis, lui comme moi savions qui serait le vainqueur.

          A présent il était temps de contre-attaquer et de détruire cet avorton ainsi que ses larbins. Alors que son sabre allait me trancher, je bloquer son bras entier d'un coup de coup dans l'avant bras. L'homme n'eut rien le temps de comprendre. Les chaines de ma main droite avaient disparu et à la place se trouvait une main tout à fait normal qui s'enfonça dans son plexus. Tout s'était passé à la vitesse de l'éclair. Le blocage du coup de sabre et le coup au ventre avaient été quasi simultané si bien que l'on avait entendu qu'un seul et unique coup. La sensation de la main s'enfonçant dans la poitrine de mon ennemis était déjà délicieuse, mais elle n'était rien en comparaison de l'extase provoquait par le bruit gracieux de ses côtes brisées sous l'impact. L'homme cracha une gerbe de sang. Il était comme figé sur place par la violence du coup. Pourtant je n'avais pas eu besoin de vraiment frapper fort. Il m'avait suffit de viser ses centres nerveux, ce qui pour moi était d'une simplicité étonnante. Je revins cependant rapidement à la réalité, m'éloignant pour quelques secondes de l'extase dans laquelle je m'étais réfugié. Je n'étais pas à l'abri et même si les cinq marins restant n'était rien comparé à moi, leurs balles pouvaient faire de lourd dégâts. Je saisis alors leur chef par le poignet et donna un coup d'épaule puissant au niveau de son aisselle. Son épaule se déboita aussi sec. Une épaule dans cet état était bien plus facilement manipulable pour quelqu'un d'extérieur, et bien plus douloureuse pour son propriétaire. L'homme hurlait de douleur mais je n'avait pas encore fini. Je retournais son bras violemment derrière lui afin de le maintenir facilement devant moi, face à ses hommes prêts à tirer. Je me tenais derrière lui, afin qu'il me serve de bouclier humain lors de la salve. Puis les coups de feu partirent. J'ignorais s'ils avaient tirer afin que l’effort de leur chef ne soit pas vain, ou juste parce qu'ils avaient été incapable de réagir autrement dans une telle situation.

          Les balles s'étaient fichées dans le corps de mon otage. Devant nous se déversait des litres de sang vermeil. Mais l'homme ne hurlait plus. Je ne ressentais aucune douleur, il était donc peu probable que j'ai été touché. Cependant l'extase dans laquelle je me trouvais, il m'était difficile d'en être sûr. Le sang qui se déversait du corps du marine se rependait délicieusement sur le sol, créant alors lentement une œuvre sublime à laquelle je ne m'étais pas attendu : le sacrifice. C'était une œuvre superbe rempli d'une certaine forme de chagrin et de lenteur. Cependant ce moment fut lamentablement gâché par les pantins à fusil qui m'avait servit d'outil. Ils ne semblaient pas ressentir d'émotion à la vue de leur chef mort d'une manière si artistique. Je sentais une furie meurtrière plus violente que toutes celles que j'avais ressentis jusqu'alors. Je jetais alors dans un geste de dédains le corps désarticulé de ce qui fut, il y a encore quelques secondes, le chef de ces poupées sans âme. Avec leurs corps, je construirais une sublime création apporté par un sentiment que je n'avais encore jamais connu avant tant de force : la frustration.

          Je sentais la chaleur furieuse de la rage pénétrer mon corps et calciner le peu d'âme qu'il me restait. Ces immondes pantins avait signer leur dernier actes en abattant leur chef. A présent ils n'étaient pour moi que de vulgaire tas de chaire donc là mort était inévitable. Ils étaient cinq. Cinq créatures sans âme que je me ferais un plaisir de rappeler à la réalité de la vie sur terre. Bientôt chacun d'eux se souviendrait de sa qualité d'être humain à travers une souffrance inimaginable. Par chance leurs fusils avaient besoin d'être rechargés après chaque coup. Aucun d'eux n'étaient prêt à tirer, ce qui me laissait bien plus de temps que nécessaire pour les réduire à néant. Je m'approchais d'eux d'un pas lent et décidé. Je fini par me retrouver à environ trois mètres du petit groupe de marines. En une fraction de seconde des chaines empoisonnées se créèrent sur ma main droite. Elles étaient au nombre de cinq. Une par doigt. Une par futur victime.

          Tout se passa ensuite très vite. D'un geste vif du poignet j'envoyai les pointes empoisonnées de mes chaines directement vers les pantins sans âmes. Chacun d'eux fut frappé sans avoir eu la chance d'esquiver. J'avais volontairement éviter leurs organes vitaux afin de les laisser en vie quelques secondes de plus. Mon poison n'était pas de ceux qui tuent leurs victimes. Il était de ceux qui laissent vivre en empêchant le corps de se mouvoir suffisamment pour voir arrivé la mort que je représentais. J'étais dès lors à l'abri de la moindre réaction de ces êtres sans âme. Avaient-ils seulement conscience de leur état? Se rendaient-ils compte que leurs corps étaient incapable de bouger et qu'avant que le poison ne se dissipe je les aurais tué froidement? Je sentais la rage s’évaporer peu à peu. Mais pour être soulager il me fallait en finir.

          Spoiler:

          J'étais déçu. Je n'avais pas réussi à me contrôler et j'avais tué, beaucoup tué. Et pourtant tout cela n'avait servit à rien car même ces actes ne m'avaient pas permis d'atteindre mon but. Empli de désespoir je m’apprêtais à abandonner et à qui quitter l'île quand quelque chose attira mon attention. Prêt du corps du chef, baignant dans le sang, gisait un Den-Den Mushi. C'était peut-être la solution. Cependant il faudrait que je jugule ma barbarie pour quelque temps. Un superbe plan se dessina dans mon esprit. Il était temps de récupérer cette mystérieuse plante. Je saisis alors le Den-Den Mushi et m’apprêtais à parler. Tout ce que j’espérais c'est qu'il était relier au QG de l'île.


          - Allô? Allô? Il y a quelqu'un? C'est un désastre! Il y eu... un homme. C'était effroyable. Ils sont tous mort. Les marines qui transportaient le grand plateau... ils sont tous mort!


          ___________________________________

          HRP : J'ai mis un paragraphe en spoiler. Je sais pas si c'est vraiment nécessaire, mais je l'ai trouvé vraiment un peu trop violent.


          Dernière édition par Izanagi Yoshiro le Sam 7 Mai 2011 - 16:15, édité 1 fois
            Atsuhito bailla. Il avait faim, oui vraiment très faim. Où étaient donc ses sushis ? Saleté de subordonnés ! Dire qu'ils étaient sensés passer par les serres pour aller plus vite ! Ah ! Ils allaient passer un sale quart d'heure quand ils arriveraient. C'était assuré ! Franchement, pour qui ils se prenaient ces types ? Ils étaient juste des sous-merdes tout juste bon à récurer les chiottes. Oser faire attendre un supérieur ? Leur punition serait exemplaire !

            Le lieutenant soupira et posant ses pieds sur son bureau, envoyant valser tout un tas de dossiers qui trainaient là. Pauvres bouts de papiers. Bah, de toute façon il ne se passait jamais rien ici. C'était d'ailleurs ce pourquoi le marine avait choisit ce Q.G. Il pourrait y passer des heures tranquilles tout en étant adulé par la population et admiré de ses subordonnés. L'idéal ! Que faire en attendant le repas ? Une sieste ? Fichtre ! Quelle bonne idée ! Atsuhito s'enfonça plus profondément dans ses fauteuil en cuir, écrasant avec classe le mousse sous ses muscles saillants. Ah ! Dormir et manger, il n'y avait que ça de vrai !

            Pelup pelup pelup... Pelup pelup pelup...

            Un appel de denden ? L'officier ouvrit une paupière. Bah, c'était dans le bureau de la secrétaire. Elle répondrait. Le lieutenant referma les yeux.

            Monsieur ! Monsieur ! C'est une catastrophe !

            Atsuhito grogna. On le dérangeait vraiment pour pas grand chose. Enfin, c'était ce qu'il pensait.

            Les hommes qui apportaient votre repas ! On vient de m'apprendre qu'ils sont morts ! Tous morts !


            Ah oui ? Dans ce cas explique moi quelque chose, si ils sont tous morts, comment explique tu qu'ils appellent hein ?

            Mais... Mais...

            Je vais aller jeter un coup d'œil quand même, ne t'inquiète pas Mary-chan.

            Le lieutenant se releva et sortit du bureau en attrapant au vol sa longue cape de la marine qu'il jeta négligemment sur son épaule. Direction les serres.

            Là-bas... Il y avait bien eu un carnage et Atsuhito s'en rendait bien compte maintenant... Ses hommes avaient été vaincu, sans pitié. C'était un vrai carnage. Et au milieu de ces corps mutilés, avec un grand sourire sadique se trouvait le responsable de cette affaire. Il avait de longs cheveux noirs, symbole funeste de son avenir.

            Je ne te laisserais pas fuir. Tu verras ce qu'il en coute de venir me déranger dans ma tranquilité !


            L'officier dégaina ses tonfas, arme assez originale certes mais qu'il maniait tout de même avec dextérité.

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            Hors rp : Si quelque chose ne convient pas, merci de s'adresser à Kana Suu =)
              Au milieu de ces cadavres ensanglantés je me sentais étrangement en paix. Il y avait un telle poésie dans cet endroit. Il y avait tant d’œuvre d'art représentées. C'était presque comme être dans un musée à ciel ouvert. Je n'avais jamais réaliser à quel point la création par le meurtre pouvait être absolue. Il y avait à présent sept corps autour de moi. Six hommes, des marines, et une femme. Ils étaient tous mort de manière si différentes. Pourtant j'avais encore tant à faire pour découvrir toutes les morts possibles. Tant de sorte de sang à découvrir. Tant de nuance dans ces couleurs flamboyantes, tant de textures de tissues corporels, de formes dans les corps. Et pourtant seulement une vie humaine pour tout appréhender.

              L'odeur de sang qui émanait de la mare rougeâtre m’enivrait au point que la réalité n'était plus pour moi qu'un rêve trouble et lointain. L'odeur métallique de ce qui fut le fluide vitale de sept personnes mettait au clair leur véritable nature. De vulgaires machines voilà ce qu'ils avaient été. Des pantins sans âmes dont le corps s'animait par la simple volonté de la société. Je ne me sentais pas membre de cette société. J'avais un esprit, une âme et ceux-ci contrôlait mon corps. J'étais moi. Mais j'ignorais ce que j'étais en réalité. Étais-je un démon ou bien un humain? Et si mon esprit était contrôlé? Et si je n'étais pas qui je pensais être? Comment répondre à ces questions qui me tourmentaient? Je ne voyais plus que le sang partout. Ce sang rouge et luisant. Un rouge profond et sombre qui jurait avait la clarté verdoyante des serres aux alentours. Et ce vert m'exaspérait! Je voulais qu'il disparaisse de ce monde car il était la preuve que le monde n'était pas fait que de sang. Je ne pouvais le supporter. Je voulais répandre le sang de l'humanité entière sur la terre et dans les mers. Je voulais créer un monde rouge dans lequel mes yeux se refléteraient.

              C'était donc ça l'ivresse du sang? Une soif illimitée de ce liquide vermeil qui faisait battre les cœurs et rougir les visages. J'en voulais plus, toujours plus à tel point que je ne serais jamais satisfait. Puis mon esprit se rappela. J'avais des choses à faire. De grandes choses. Bien plus importante que de s'amuser avec du sang. Et j'avais un plan pour arrivé à mes fins. Je ne tarderais pas à quitter l'île mais il fallait avant que j'accomplisse ce pour quoi j'étais venu. Car derrière cette porte protégé se trouvait l'objet que je convoitais. Un plante qui avait le pouvoir de semer la mort. Non pas une mort sanglante et silencieuse. Mais une mort douloureuse et lente. Une mort où la victime verrait son corps pourrir lentement sans rien pouvoir faire d'autre que de regarder l'immonde poison affluer dans ses veines jusqu'à le tuer. La sang ne serait qu'un encas en comparaison de tout ceci.

              Je n'avais plus qu'à attendre l’avènement de mon plan funeste. Au moins une personne supplémentaire trouverait la mort avant la fin de la journée sur cette île. L'attente ne fut pas longue. A peine quelques minutes après mon appel un homme arriva. Il était vêtu d'un manteau de la marine. Au vu de ses épaulette il devait certainement être lieutenant. Quelqu'un de son grade avait surement les autorisations pour entrer dans le sanctuaire interdit. J'avais espéré pouvoir le manipuler à ma guise mais l'homme - à la simple vu des cadavre autour de moi - dégaina ses tonfas et me fonça dessus tel une brute sans cervelle. Il me fallait riposter à tout prix. Je me refusais cependant à lui montrer la véritable étendue de mes pouvoirs.

              A mon tour je me mis en position d'attaque prêt si il le fallait à porter le premier coup. Au moment ou l'officier de marine fut suffisamment proche de moi j’entamais enfin mon premier mouvement. Sans crier gare je me baissais aussi bas que possible tout en effectuant une légère rotation sur la droite. Ma jambe gauche balaya le sol à la recherche de ses chevilles afin de le déséquilibré. Mais je me devais d'assurer mes arrière. Pendant ma rotation j’agrippais le sol de la main droite afin d'en prendre un peu de poussière. Mais le sol était poisseux à cause du sang qui s'y était répandu si bien que ce qui aurait du être une poignée de poussière volatile fut en fait une poignée visqueuse à l'odeur de métal. Ma rotation terminée je lui lançais tout de même cette pâte visqueuse au visage tout en me redressant. J’espérais le surprendre suffisamment pour pouvoir le prendre à revers et l'abattre sans qu'il puisse me poser problème. Mais qui sait comment pouvait réagir une telle brute, avec plus de muscle que de cervelle, face à une agression si peu conventionnelle.


              Dernière édition par Izanagi Yoshiro le Sam 7 Mai 2011 - 15:59, édité 1 fois
                Atsuhito chuta dans le vide suite à son offensive trop brusque. Ce type savait se battre, la preuve en était que ses subordonnés n'étaient plus que des cadavres. Il avait été imprudent. Dans un mouvement inutile, le tueur tourna sur lui même. L'officier était déjà dans les airs, prêt à être réceptionné de manière brutale sur le sol. Le vol plané du lieutenant prenait cependant trop de temps. C'était dangereux de par l'ampleur tragique que prenait le combat.

                L'homme heurta enfin le carrelage du la serre. Sans vraiment prendre conscience de ce qu'il faisait, il se redressa et s'essuya le visage. Surpris par ce geste, Atsuhito regarda sa main qui était couverte de sang... Comment osait-il... Il avait déjà assez mutilé les corps de ses sous-fifres mais en plus il osait le salir et également le déranger dans sa tranquilité...

                Je vais t'en faire baver, déclara le lieutenant dans le vide étant donné qu'il avait perdu de vue son adversaire.

                Le marine serra ses tonfas et se baissa instinctivement.
                  Ma tactique semblait avoir fonctionné. L'homme semblait m'avoir totalement perdu de vue et agissait à présent en se fiant uniquement à son instinct. Pour un spectateur extérieur cette situation paraissait grotesque. Le marine, un homme dont j'ignorais le nom, gesticulait de façon hasardeuse espérant sans doute esquiver mes coups. Cela pouvait être une tactique redoutable s'il finissait par me repérer. En effet, malgré son apparence inoffensive tant elle semblait être dénuée de sens pouvait se transformer à tout moment en 'boxe de l'homme soul'. A ceci prêt que le marine tenait des tonfas et qu'il mourrait bientôt sans avoir put comprendre l'importance de sa mort. Pendant ce temps je l'observais sans bouger. Le voir se mouvoir au milieu de cette marre de sang avait quelque chose de surréaliste. C'était presque envoutant. Je restais cependant sur mes gardes. Un coup porté au hasard était souvent d'une force redoutable. En effet dans un combat, même les combattant les plus aguerrit retenais très légèrement leur coup au moment de l'impact. C'était un instinct presque insurmontable car le corps tente toujours de se protéger même lorsqu'il est lui-même l’agresseur. Mais ce n'était pas le cas de l'homme devant moi. Aveuglé, ses coups étaient portés sans distinction de trajectoire ou de puissance. De plus l'homme semblait naturellement fort ce qui le rendait d'autant plus dangereux.

                  J'attendais le moment opportun. Le voir dans sa danse macabre ne m'amusait plus. Il allait devoir devenir lui-même le cadavre. L'ultime cadavre. Celui qui m'apporterais tout ce dont j'ai besoin. Le chef-d’œuvre absolue, la mort par affrontement mais aussi et surtout la clé de ce que j'étais venu chercher. Je fixais ses prunelles rougies et enflées à cause du mélange de poussière et de sang qu'il avait reçu de ma part. Je me demandais à quel point il souffrait. Peut-être ne se rendait-il même pas compte de la douleur, la colère occultant tout ce qui se passait autour de lui. Mais tout cela n'aurait bientôt plus d'intérêt. Enfin je vis une ouverture. La marine avait frappé un grand coup circulaire qui m'avait tout juste effleuré. A présent il se tenait dos à moi, sans doute inconscient d'être passé si prêt d'une victoire potentiel. Cette dernière erreur signifierait pour lui la mort.

                  De chacune de mes mains je créais deux chaines. Quatre en tout. Quatre fouet de métal aux maillons tranchant. Je n'avais pas besoin de poison contre une brute tel que ce marine. Il ne valait pas mieux que les patins que j'avais massacré quelque minutes auparavant. Que ce soit pour les corps vivant ou pour les poupées sans âme il y avait une constante qui n'était pas négligeable dans une situation telle que celle-ci. Couper leur ce qui leur permet de bouger et ils ne seront plus qu'un vulgaire amoncellement de matière. Et c'était ce qui allait arrivé au courageux marine qui avait osé me défier en combat singulier. Mes quatre chaines s'emparèrent alors de lui à des endroits stratégiques. Deux autour des bras au niveau de l'articulation de l'épaule, et deux autres au niveau des genoux. Lorsqu'il sentis mes chaines se refermer sur lui l'homme tenta de se débattre, de lutter. Mais il était trop tard. Bientôt le fier guerrier qui m'avait fait face ne serait plus qu'un vulgaire pantin désarticulé. Je tirais alors un coup sec et mes chaines tranchèrent la chair, les muscles et les tendons de celui qui serait à présent ma chose pour les prochaines minutes.

                  J'avais volontairement fait en sorte que ses blessures ne soient pas trop profonde, afin de ne pas le tuer, mais suffisamment pour que ses tendons soient tranchés, l’empêchant ainsi de bouger. A présent qu'il était incapable de lever les bras et de se déplacer il n'était plus rien d'autre qu'un tas de chair pour moi. Un tas de chair dont les yeux était la clé de mes désirs. Il était toujours debout. Incroyable certes mais pas si illogique. Après tout je n'avais fait que trancher les tendons de ses genoux et rien ne l'empêchait donc de demeurer statique en position debout. J'esquissais un léger sourire en passant devant lui. A présent qu'il était ma chose j'allais pouvoir m'amuser avec lui comme je l'avais fait avec les autres. Alors que je passais devant lui, il parla. Des insultes sans doutes. Mais je ne fis guère attention à tout cela. Je m'approchais alors de lui et lui teins la tête d'un côté avant de le frapper de l'autre main et de lui brisé la mâchoire. Je me fichais de ce qu'il disait mais le bruissement de ses insultes nuisait grandement à ma création artistique. La marine tomba à la renverse, face contre terre. Il était bien évidement impossible pour lui de se remettre sur le dos, les muscles de ses épaules ayant eux aussi été tranché.

                  Je le voyais par terre, se tordre de douleur. Mais je n'éprouvais pas la moindre pitié pour cette larve. Du bout du pied je le remis sur le dos. Sa mâchoire brisée pendait lamentablement sur le côté. Bien qu'incapable de parler, le regard déterminé et plein de haine qu'il me lançait remplaçait toute les insultes du monde. Cependant il était temps à présent d’exécuter mon plan. Dans la poche intérieur de ma veste, à côté du scalpel et des ciseaux, il y avait une petite spatule. La même qui m'avait servit à énucléer un des comparses de l'homme qui se trainait à présent à mes pieds et qui allait me servir à lui faire la même chose. Je m'agenouillai alors sur le marine, en prenant grand soin de bien placer mon genou au niveau du sternum afin d'éviter qu'il ne se débatte trop. Une fois correctement positionné, je plaçais la spatule sous la paupière de l'homme et fit un petit mouvement sec. L’œil sorti immédiatement de son orbite. Cependant ce globe vitreux était toujours relier au corps de son propriétaire. Je sentais d'ailleurs ce dernier s'agiter sous moi au moment ou je saisissait les ciseaux. Le nerf fut si facile à couper que je ne pus en prendre aucun plaisir. La marine hurlait de douleur. Ce qu'il lui restait de membre mobile se tortillait dans une atroce chorégraphie. Mais j'étais heureux. J'avais enfin la clé. Il ne me restait plus qu'à m'en servir.


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                  HRP : Merci à Toji puis à Kana pour le PNJ. Je n'aurais plus besoin de son intervention pendant cette quête.
                    La clé enfin! Cette fameuse clé que j'avais tant eu de mal à obtenir, elle était là au creux de ma main. Une sphère blanchâtre recouvert d'une multitude de vaisseaux sanguins éclaté et d'une iris couleur noisette. Cette chose si insignifiante que j'avais arraché au visage de son propriétaire il y a seulement quelques secondes allait me permettre d'entrer dans la serre interdite. J'ignorais si les dires de la rumeur était vrai. Si il y avait vraiment des plantes aux vertus exceptionnelle. Mais je n'avais pas fait tout ce chemin pour m'arrêter devant une porte. Et cette porte n'était plus bloquée à présent. Mon cœur battait si fort et si vite. J'avais du mal à comprendre ce qui m'arrivait. Peut-être était-ce cela qu'on appelait la joie? En tout cas c'était un sentiment incroyable. J'étais totalement obnubilé par la porte et surtout par ce qu'elle renfermait. Quelles merveilles m'attendaient à l'intérieur? Je voulais le savoir, le voulais connaitre la raison qui avait poussé la marine à cacher ce lieu. J'étais si excité que j'en oubliais même le carnage que j'avais causé. Derrière moi gisait huit corps à présent. Sept avait déjà eu le temps de refroidir après avoir inondé le sol de leur fluide vital. La huitième, un marine plus haut gradé, était encore en vie. Mais il était incapable de se mouvoir et hurlait encore de douleur après que je lui ai arraché son œil. Je n'avais que faire de lui à présent. Il n'était plus rien qu'un tas de chair incapable de m'affecter. Je n'avais pas encore décidé de son sort et cela m'importait peu. Il fallait d'abord que j'ouvre cette porte et que je découvre les trésor qu'elle cachait derrière elle. Je plaçais alors l’œil en face du scanner. Une voix robotique retentit alors.

                    - Identification réussie. Demande d'ouverture de la serre acceptée. Bienvenue Lieutenant Atsuhito.

                    La porte s'ouvrit enfin. Derrière elle qui sait ce que j'y découvrirais? Cette serre faisait office de laboratoire de recherche secret après tout. Il pouvait très bien y avoir nombre de chose rares et précieuses. Sans doute même des choses des plus dangereuses. C'était d'ailleurs l'une d'entre elle que j'étais venu chercher au départ. Une plante redoutable si ont savait la manipuler. Bien sûr je n'étais pas botaniste et il me faudrait certainement du temps avant d'arriver à extraire l'essence de ce petit bijou de la nature. Mais peut-être que parmi tous les documents de recherche de ce laboratoire, je trouverai un semblant de manuel qui m'aidera à réussir cet exploit. J'entrais alors dans une petite salle sombre. La porte se referma alors derrière moi puis une nouvelle porte s'ouvrit. Ce sas de sécurité était certainement là pour éviter une forme de contamination dans un sens ou dans l'autre.

                    J'arrivais alors dans une grande salle. La lumière était éteinte. Dans la pénombre je peinais à discerner les formes qui se trouvaient autour de moi. D'instinct je posais ma main sur le mur à la recherche d'un interrupteur quelconque. En parcourant la paroi, j’eus une sensation étrange. La texture de ce mur était duveteuse et un peu molle. Elle ne semblait pas être de la pierre. Surpris je fis un peu bond sur le côté. La lumière des plafonniers s’enclencha automatiquement. Tout autour de moi était vert. Non seulement les plantes qui attendait patiemment sur des rangées de table d'étude, mais aussi le sol, les murs, et même le plafond. Je remarquais alors que le mur que j'avais touché précédemment était en fait entièrement recouvert d'une mousse épaisse et homogène. Quant au plafond, c'était un genre de lichen luminescent qui le recouvrait. Cela expliquait l'absence d'interrupteur. Le lichen devait émettre une forme de lumière lorsqu'il détectait du mouvement. Je compris soudain pourquoi tout me semblait si vert autour de moi. La lumière que dégageait le lichen était semblable à celle des vers luisant. Elle était vert fluo, ce donnait à la serre une atmosphère de fond de grotte marine.

                    J'avançais alors prudemment à la recherche de quelque chose d'intéressant. Toutes ces plantes étaient si différentes et à la fois si semblable. Tout en nuance de vert, avec des pointes de couleur pour certaine plantes fleurit. Rien ne se démarquait franchement du lot. Soudain quelque chose attirât mon attention. C'était une plante au feuillage abondant d'environ un mètre de haut. Mais celle-ci avait quelque chose de clairement différent. Ses feuille était rouge sang. Sous cette lumière verdâtre elles paraissait noire comme de l'encre, mais j'en étais certain : cette plante était de la même couleur que le sang. En dessous d'elle il y avait un petit carnet blanc à bordure noir. Le même genre que les scientifique utilisaient pour prendre des notes. Seul deux choses étaient inscrites sur la couverture. "Herba Putricae" et "Dr. Raven Heimrass". Il semblait évident que "Herba Putricae" était le nom de cette plante. Quant au nom qui figurait en bas de page, c'était certainement le scientifique qui l'étudiait. J'ouvrais alors le carnet impatient de découvrir les secrets de cette plante.
                      "Herba Putricae,
                      I - Propriété
                      II - Mode de reproduction
                      III - Précaution d'usage
                      IV - Extraction de l'essence mortelle et synthétisation du poison."


                    Je parcouru l'ouvrage en diagonale. Il était plein de conseil intéressant et de constatation sur la plante elle-même. Parmi les conseils certaine étaient écrits en rouge, parfois même souligné. J'appris ainsi qu'il ne fallait surtout pas entrer en contact avec les feuilles de la plante rouge. Son venin était si puissant que la gangrène était quasi immédiate après contact. Plus j'en apprenais sur cet arbuste plus je me disais que la nature était extraordinaire. Cependant le temps pressait. En effet plus le temps avançait plus il y avait de chance que le carnage au dehors soit découvert et que je sois alors en mauvaise posture. Je saisis alors un chiffon et arrachait quelques feuilles de la fameuse plante putride. Après avoir plier soigneusement le chiffon et l'avoir ranger dans une poche de ma veste je saisi un petit flacon à couvercle et y plaçais quelques graine de cette même plante qui était à l'étude sur le plan de travail. Il était temps de partir. Je saisis du même coup le cahier et retournais sur mes pas. Dans les allées je m’aperçus qu'il y avait beaucoup d'autre cahier d'étude sur différentes plantes. Étant pressé je ne pris que ceux qui passèrent à portée de main. Arrivé à la sortie je me retrouvais avec tout un barda que je n'avais pas en arrivant sur l'île. Une dizaine de cahier d'étude sous le bras, un flacon de graine ainsi qu'un échantillon de plante caché dans mes poches.

                    Enfin j'étais à l'air libre et je me retrouvais devant mon œuvre. Ce carnage aux reflets carmin parsemé de sept cadavre et d'un corps encore en vie mais incapable de bouger. Je m'approchais alors du lieutenant qui m'avait gentiment confier son œil. Il semblait souffrir en silence mais était parfaitement conscient. Un rictus satisfait s'afficha sur mon visage à la vue de sa face éborgnée. J'approchais alors lentement ma bouche de son oreille pour lui susurrer quelques mots avant de partir.

                    - Petit lieutenant sans bras ni jambe. Faible comme tu es tu ne sers à rien mais sache que tu as encore une certaine utilité pour moi. Souviens toi de mon visage. Souviens toi de mes yeux écarlate. Souviens t'en car tu sera le seul témoin de ce carnage qui a eu lieu ici. C'est la seule raison pour laquelle je te laisse en vie, pour que tu racontes ce qui c'est passé. Alors quand les secours arriverons tu pourras leur dire ceci. C'est Izanagi Yoshiro qui est l'auteur de ce massacre. Car aujourd'hui a été l’avènement du docteur aux yeux de sang.

                    Sur ces mots je me redressais et partis sans plus d’égards. Grâce à ma Dogging Chain je trouverais facilement une voie de sortie. Il me suffirait de rester discret.

                    Quelques minutes plus tard, après de nombreux détour et une prudence extrême, j'avais réussis à éviter de me faire voir des quelques habitant de l'île. Dans une petite crique abritée, légèrement à l'écart de la baie et du port principal, je trouvais une embarcation de taille modeste amplement suffisante pour m'enfuir sans être vu. Je m’empressais de dérober ce petit bateau et mis les voiles direction une île de North Blue sur laquelle je pourrais étudier à mon aise tout les documents que j'avais trouvé.