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Dans la plaie de West Blue

ROUND I
Dans le Berceau des Déchets de l'Humanité

Dans une des auberges à peu près potables de la ville cancéreuse, un couple brisait le calme matinal par une dispute qui se solda par la maltraitance de la femme par l’homme qui l’attrapa fermement par le cou avant de la balancer sans ménagement contre le mur de la chambre juxtaposée où, sur un lit à une place, était allongée sur le ventre une jeune femme à la longue chevelure blanche. Elle n’était vêtue que d’une simple culotte de couleur rose; un sous-vêtement parfait pour une petite fille et non à une jeune femme de vingt ans qu’elle était. Les jambes légèrement écartées, les bras sous le coussin, les bruits provenant de la chambre voisine ne semblaient point la déranger. Alors que le calme revint enfin, la jeune femme releva le buste pour finir assise sur le lit. Elle attrapa ensuite le cache-œil sur la table de nuit qu’elle vêtu à son œil droit avant de retirer des boules de cire de ses oreilles. Prévention pour avoir une nuit reposante mais qu’elle n’utilisait que lorsqu’elle jugeait qu’il n’était pas nécessaire d’être aux aguets. Elle se trouvait dans l’un des endroits répertoriés les plus dangereux des Blues mais elle avait choisi un établissement situé dans un des quartiers les plus sécurisés de la ville. Le séjour ne lui coûtait pas plus cher que celui dans une des auberges qu’elle avait l'habitude de fréquenter. Il existait dans les quartiers les plus malfamés d’innombrables hôtels où les tarifs étaient bien plus attrayants mais où on laissait également sa peau facilement. La jeune femme avait préféré privilégier la sécurité à l’économie.

Plus d’une heure plus tard, la jeune femme prenait la direction du port pour aller vérifier si le bateau qui l’avait amené ici était toujours ancré au même endroit. Une fois de plus, elle s’était fait avoir. Partie d’East Blue pour se rendre à la base G-3 de la Marine elle avait fini par poser pieds à Las Camp contre son gré. L’équipage du bateau marchand supposé l’amener au bon port avait omis volontairement de lui informer de leur escale sur cet endroit considéré comme le ver dans la grande pomme nommée West Blue. On l’avait mis devant le fait accompli lorsque l’ancre fut jetée au port. On lui avait dit d’être prête à repartir dans trois jours mais par méfiance, elle venait vérifier si le navire était toujours là. Restant à sa place, elle n’avait pas cherché à comprendre la raison qui retenait l’équipage sur l’île. Vu la réputation de cette dernière, ce n'était surement pas pour une affaire très honnête mais elle n'était pas là pour jouer la détective.Tout ce qui lui importait était d’arriver sans encombre à destination.

Ne désirant pas tourner les pouces alors qu’elle se trouvait sur un territoire où abondaient des sources d’argent possibles, la jeune femme s’aventura dans un quartier où elle espérait dénicher une proie pas trop dur à capturer. Tenant plus à sa vie qu’à gonfler sa bourse, elle se contentait des cibles supposées ne pas lui faire courir trop de risques mais elle n’était jamais à l’abri de mauvaises surprises qui la mettaient souvent dans des beaux draps. Maintes fois elle avait failli laisser sa peau lors des chasses dont les risques étaient mal calculés ou qui avaient tout simplement mal tournées. Il y a quelques années elle pouvait attribuer ces incidents au manque d’expérience ou à la naïveté de la jeunesse mais à présent elle n’était plus une enfant ni une débutante.

Les gens se retournaient au passage de la jeune femme, attirés non pas par sa personne mais plutôt par l’arme de plus voyante qu’elle portait accrochée dans son dos. Par sa forme étrange et sa taille plutôt menaçante qui atteignait presque celle de sa porteuse, l’objet avait tendance à attirer des ennuis à sa propriétaire mais c’était un allié dont elle ne pouvait se séparer. Ses pas ne l’avaient pas mené bien loin dans le quartier qu’elle était en train d’explorer que la jeune femme se retrouva dans une ruelle qu’il ne fallait pas piétiner. Au fur et à mesure qu’elle avançait, de plus en plus d’hommes se mettaient à la suivre puis ceux qui la voyaient venir s’avançaient vers elle comme s'ils cherchaient à l’encercler. Profitant qu’il lui restait encore assez d'espace pour passer à l’action, la jeune femme cessa d’avancer puis sans perdre de temps elle dégaina son arme mais au lieu d’attaquer avec elle balança l’objet par-dessus sa tête dans un angle bien étudié. Aussitôt délestée de son arme, elle pivota pour se mettre sur ses bras écartant ses jambes à cent quatre-vingts degrés en l’air dans la foulée puis jouant avec les déplacements rapides de ses mains, telle une toupie elle balaya les cibles à porter de ses jambes(1). Avec la grâce d’une acrobate qu’elle était, elle se repositionna ensuite sur ses pieds juste à temps pour réceptionner son arme qui retombait juste devant elle. L'enchaînement qu’elle venait d’exécuter était le fruit d’un long entrainement qui a bien failli lui coûter la vie.

La jeune femme ne rengaina pas son arme mais pointa leurs lames menaçantes vers les quelques hommes restants debout mais qui hésitaient à avancer. Elle n’avait point envie de souiller son précieux outil de combat et espérait vivement que les assaillants abandonnent leur assaut. Prière qui fut exaucée car les voyous s’éloignèrent lentement avant de disparaître totalement, délaissant leurs compagnons inconscients. Vu leur niveau en combat, les victimes n’étaient certainement pas des primés et même si c’était le cas, le prix de leur tête ne devrait pas être bien élevé. La jeune femme fouilla les poches des malheureux à la recherche de quelques objets de valeur. C’est qu’elle n’avait d’ange que l’apparence et n’hésitait pas à dépouiller ceux qu’elle jugeait le mériter comme ces déchets de l’humanité. Qui pourrait bien la reprocher de voler des voleurs ? La Marine ? Fallait-il déjà qu’elle pointe le bout de son nez. On pourrait l'accuser d’un acte digne d’un pirate mais elle n’avait jamais prôné être une personne bien droite. Le butin fut bien maigre, à peine quelques centaines de berrys mais cela compensait largement l’effort qu’elle avait déployé. Elle rangea la récompense et remit son arme à sa place dans son dos. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter le lieu, avant que les fuyards ne reviennent avec des renforts, la jeune femme sentit une présence bien plus forte que les autres. Instinctivement elle porta sa main droite sur les poignées de son arme s'apprêtant à la ressortir tout en pivotant pour faire face à la manifestation oppressante …

Description technique:


Dernière édition par Yamiko le Lun 20 Avr 2015 - 8:54, édité 3 fois
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Une vie à sa hauteur.

Las Camp était une pourriture, un vers dans la pomme du travail de la marine. Une cité sans lois ni règles, et la récente prise de pouvoir des marines n'y changerait rien. Pour ceux qui défiaient l'autorité c'était encore plus excitant de le faire avec autant de risques. De croiser le fer à chaque instant, de défendre sa vie et prendre celles des autres vermines. De se sentir vivant et bien dans sa peau, le corps en chaleur et le souffle chaud et long, de savoir que le travail méritait salaire en pillant les cadavres. L'armure recouvrant la jeune femme lui donnait cette chance, et cette protection, cette barrière était aujourd'hui plus que tout vitale. Izumi débarquait sur ce cancer une idée fixe en tête, se faire de la thune. Se faire une réputation, commencer à étendre son influence sur les blues. Tuer des pirates ou de la marine ne lui causait aucun problèmes aucune différence pour ces gens. Elle releva l'espace d'un instant sa visière dévisageant les étendus hostiles en contrebas avant de s'allumer une clope et de tirer dessus, de prendre son courage entre ses mains et de faire entendre le bruit de ses armes s'entrechoquant dans leurs fourreaux. Son apparence aujourd'hui encore lui permettait de jouer sur l'originalité, une armure dans cette ville même excentrique était peu commun et les regards se figeaient à chaque pas qu'elle faisait avant d'entendre des murmures de haine et de peur.

Elle n'était pas ici pour plaisanter, mais se détendre ne coutait rien. Aux abords d'une maison de plaisir elle hocha les épaules avant de s'y engouffrer, l'odeur de chair et de cigarettes mélangés aux alcools locaux avec un arrière gout de drogues était immonde. Même dans sa boite de conserve elle sentait le vice dans chaque recoin de cette maison, elle n'avait pas encore franchit la délimitation avec les quartiers les plus chauds. Mais des coupes-jarrets étaient néanmoins présents faisant office de gardes. Elle rencontra le regard d'un d'entre eux sans que celui ci puisse déterminer le sien. S’enfonçant toujours plus profondément dans l'établissement elle trouva son bonheur, une femme semblant visiblement être aussi rare qu'un dragon céleste sur cette île. Un vrai paradis par ses formes et son visage d'ange, mais les apparences pouvaient être trompeuses et l'armure désirait s'en prévenir. Chopant la femme de joie par les hanches elle l'entraina à l'écart, le visage de son interlocutrice se figeant alors qu'elle entendait la voix féminine provenir des fonds de la boite de conserve. Elle étudia les armes que portait la pirate et afficha une moue déçue. Croyait-elle vraiment avoir en face d'elle une potentielle futur équipière dans son domaine? La pirate elle alla droit au but, ne passant guère par des familiarités.

-La route la plus rapide vers les quartiers bas et malfamés de ta ville.

-Détends toi ma jolie, tu complexes sur ton sexe pour te cacher derrière une si lourde armure? Mets toi à l'aise nous avons tout le temps du m..

Elle d’interrompu lorsqu'elle vit l'armure faisant volteface, merde elle manquait l'occasion de se faire peut être quelques pièces discrètement et qui sait d'être libérée de son boulot pas très reluisant? Elle ne pouvait pas se permettre de louper cette occasion, la femme dans son bouclier portatif avait l'air sur d'elle. Elle lui rappelait ses débuts, elle aussi avait voulu faire fortune à chercher les gros bras à vaincre et devenir une forbande reconnue de tous. Résultat? Un piètre départ, une embuscade et la voilà ici revendu à un mac dont les crises de colères découlaient sur des cadavres de filles. Par ancienneté elles disparaissaient toutes et c'était elle la prochaine. Non ce n'était juste pas possible. Elle se mit face à l'armure et l'entraina à l'écart. La chercheuse d’ennuis en face d'elle ne semblait point souffrir d'un manque de confiance en elle, au contraire son être entier avait l'air de transpirer l'arrogance. Un mélange d'auto persuasion et de cette propre aux gens n'ayant rien à perdre. Alors la prostituée dans une ultime tentative caressa de ses mains le plastron de l'armure et murmura les informations demandés à la pirate.

-Je t'y emmène si tu fais quelque chose pour moi, après tout à Las Camp rien n'est gratuit poupée tu sais?

-...Passe devant je te rejoint, ne t'avise pas de me fausser compagnie sinon je te jure que c'est ta tête qui viendra divertir les clients ici.

Et Alia, c'était son nom de scène, ne se fit pas attendre. Rassemblant ses maigres affaires elle quitta l'établissement comme une furie tandis que les gardes se rapprochaient dangereusement de sa position. Pour des évasions ils en avaient matés mais des clients en général ne prenaient pas le parti des putes, surtout pas dans le cas de deux femmes. Le premier alors qu'il sortait sentit une douleur au bas ventre, il dévisagea l'endroit d'ou provenait son malheur. Une plaie béante dans ses habits, du sang tachant et coulant sur son pantalon, un sentiment d'impuissance et de tromperie. La rage alors qu'il fixe derrière lui en se retournant pour puiser dans ses dernières forces la source de sa mort. Et l'armure le pousse d'un coup de pieds sur la rue et son crane se brise sur la rue bétonné et sale. Son collègue était déjà parti à la recherche de la gueuse aussi Izumi malgré les bruits vite étouffés dans les salons de la maison et des clients pilla sans vergogne le cadavre. Empochant une petite bourse de berrys et empoignant le sabre vicié du défunt. Et elle se mit à marcher avec nonchalance en direction de sa compagne, cachée dans un tonneau qui tremblait si fort que lorsque la pirate ouvrit le couvercle la première réaction de la jeune femme dedans fut un cri de peur. Un rire gras de son sauveur lui confirmant son état pathétique. Alors humilée et rouge de honte elle se rapprocha de l'autre.

Et voilà que Robert le garde revient en beuglant, en pleine rue il saisit son arme et s'élance. Il est fort, probablement plus qu l'ancien collègue, c'est un ancien marine écarté de son post après la purge. Il est ivre de rage et de colère, sa vie misérable ressort à l'instant ou s'abat sur son opposant sa lame. Parée son attaque est ridicule devant l'énergie que déploit malgré la rigidité apparente de son physique, l'armure. Bien sur il réussit à errafler l'épaulière droite de son adverdaire mais en comparaison le niveau lui manque cruellement. Il est aux aguets, acculé comme une brebis devant un louve il se défend aussi promptement qu'il peut. Mais lorsqu'il appercoit l'ancienne hotesse de joie derrière l'armure il comprend soudainement la trahison, elle a réussit à retrouver sa liberté et les autres gardes ne sont pas de sortie aujourd'hui. Ils étaient deux, la journée devait être tranquille le quartier était pourtant pas bien bruyant et le voilà subitement à défendre sa vie contre une étrangère. D'un coup d'estoc puissant elle le surprend, elle fige sa propre épée dans son flanc droit lui arrachant un hurlement et une blessure grave. Il recule, il titube et son dernier carré de fortune se brise sur le mur d'acier de Izumi. Elle n'est pas excellente mais elle sait tirer parti des faiblesses de ses ennemis. Elle fait tomber une caisse sur Robert pour l'achever. Et sans un mot, comme une muette elle s'approche de lui.C'esrt la fin de Robert l'ancien marine, il crache du sang par la bouche et s'effondre avant que sa tête ne se sépare de son esprit. Cette fois néanmoins la tache de fouiller le mort incombe à Alia, elle rapporte une maigre récolte mais c'est déjà ça de prit. Et la surprise est au rendez vous, soudainement la voilà propulsée sur les épaules de la pirate sans aucun raison apparente.

-Montre moi le chemin.

Un handicap en moins et surtout un contrôle assurée sur cette femme voilà ce que recherchait l'armurière en la mettant sur ses épaules. Et le duo atypique s'enfonca dans cette ville cancéreuse et dans ses entrailles fumantes. Une armure semblant traverser les époques et les paysages dans sa main droite une épée sanglante et sur ses flancs deux fourreaux renfermant la mort. Et sur ses épaules comme la vigie d'un navire une jeune femme affichant un visage radieux et jovial contrastant avec l'air grave et le sérieux de sa monture. Et au détour d'un chemin cette même monture s'arrêta fixant avec instiance dans la pénombre le spectacle peu commun qu'on lui affichait. Une jeune femme, armée, à ses pieds des hommes et passant sur son flanc droit des fuyards. Elle attrapa par le col le dernier et le fixa sur le mur. Alia descendit à ce moment précis soucieuse de sa vie et se réfugia derrière un pan de mur. Voilà donc ce sque recherchait cette femme dont le nom ne lui avait pas été fournit. Un combat à sa mesure, braver la mort. Mesurer ses propres limites.

Izumi enfonca la lame qu'elle avait récupéré sur le garde du bar à prosituées dans le corps de l'anonyme qu'elle tenait. Elle étouffa ses reclémations avec sa main. Elle dégaina son katana de son fourreau et fixant cet horizon de bataille si particulier s'avança légèrement vers son futur adversaire. Elle pointa sa lame dans sa direction l'invitant à lui répondre avec l'acier. Elle avait son sens de l'honneur et les attaques en traitre face à des gens ayant un minimum de prestance entrait dedans. Cette borgne lui réservait des surprises. Le tout était de voir lesquels. Pendant ce temps Alia en retrait fouillait tout les cadavres encore vides chopant autant de babioles que de monnaie possible. Après tout si l'armure perdait elle allait vite dvoir apprendre à vivre toute seule n'est ce pas?
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ROUND II
Face à Face

Vu de l’extérieur, on pourrait croire que la jeune femme à la chevelure blanche s’était donnée à cœur à joie à la violence mais en réalité elle n’avait fait que se défendre. Avec les expériences, elle avait compris que dans certaines situations la parole n’était qu’une perte de temps qui pouvait vous mener à votre perte. Si elle avait pris la peine de discuter à ceux qui avaient tenté de la prendre en tenaille, elle n’aurait fait qu’empirer sa situation on leur offrant la possibilité de lui priver toute possibilité de mouvement. Ainsi donc, elle avait pris l’initiative de ne pas laisser ses assaillants l’encercler totalement en les attaquant en premier. La jeune femme n’était pas du genre à ouvrir l’hostilité, du moins pas physiquement, car elle avait horreur de la violence gratuite. Pour elle, le combat ne devrait être engagé que lorsqu’aucune autre alternative n’était possible. Chose qui allait surement se passer dans le cas présent car l’être en armure dont elle faisait actuellement face l’invitait à croiser le fer avec lui.

Tout en gardant sa main droite fermée sur les manches de son arme toujours rengainée mais qu’elle s’apprêtait à sortir à tout moment, la Danseuse du Vent regarda la lame qui la défiait avant d’inspecter l’armure de son futur adversaire cherchant les failles possibles de celle-ci. La jeune femme trouvait que là était une très belle pièce qu’il serait fort dommage d’endommager mais cela ne l’empêcherait pas de la mettre en pièces si nécessaire. L'objet présentait des faiblesses habituelles comme chez toutes les armures mais l’aura que dégageait l’être qui le portait lui disait silencieusement qu’il ne serait pas aisé d’atteindre ces points faibles. Chose qui amena la jeune femme à se poser de questions sur l’identité de la personne qui se cachait à l’intérieur. L’armure ne lui rappelait rien et elle ne pouvait voir le visage de son porteur. Au vu de ses actes, ce dernier n’était surement pas un gentil mais là était une supposition trop vaste pour lui procurer une réponse exacte. Des « pas gentils », il en existait même parmi ceux qui étaient supposés être les amis de la Justice. Elle le soupçonnait être un pirate solitaire ou un bandit isolé à la recherche d’un divertissement à la hauteur de sa mauvaise réputation. À moins qu’il n’était le chef de ces vauriens qui avaient tenté de l’agresser. Sans aucune hésitation il s’était débarrassé d’un qui cherchait à s'échapper; chose qui pouvait mettre en doute la dernière supposition de la chasseuse aux cheveux blancs mais des mauvais chefs ne se privaient pas de ce plaisir malsain que de se débarrasser des subordonnés qu’ils jugeaient inutiles. Une forme d’expression de supériorité que la chasseuse borgne n’arrivait jamais à comprendre. Pour elle, s’en prendre aux plus faibles était signe de faiblesse et non de grandeur d’où le surnom de « mauvais chef » qu’elle attribuait à ceux qui avaient recours à cet acte qu'elle condamnait.

- Je m’excuse d’avoir mis vos hommes dans cet état mais comprenez-moi, je devais me défendre. Même si j’ai l’impression que leur vie vous importe peu, je peux vous assurer qu'ils sont justes sonnés. La jeune femme marqua un court silence avant de reprendre sur un ton toujours aussi serein. Puis-je avoir l’honneur de connaitre l’identité de celui qui me provoque en duel ? Pour ma part, je me nomme Yamiko surnommée la Danseuse du Vent mais je doute que vous ayez déjà entendu ces noms car je ne suis qu'une chasseuse de primes sans renom.

Par l'identification de son nouveau rival, la chasseuse de primes cherchait avant tout à savoir si le combat dans lequel elle allait s'engager méritait seulement un quelconque effort de sa part. Elle ne combattait pas pour le plaisir mais pour survivre. La chasse aux humains était son gagne-pain ainsi elle ne s'intéressait qu'aux confrontations qui pourraient gonfler sa bourse. Elle évitait de déployer des efforts futiles, surtout si sa vie était en jeu. Mais parfois elle n'avait pas le choix si elle tenait à cette vie à laquelle elle s'était attachée comme une moule à son rocher.

Tout en parlant, la jeune femme à la chevelure blanche avait gardé la main fermée sur son arme qui était toujours rangée dans son dos. Dans la situation présente, elle ne voyait aucune raison de répondre à la provocation qui lui a été lancée. Ainsi elle garda sa distance tout en se mettant en garde. Elle n'avait aucune connaissance des capacités de l'ennemi, une raison de plus de ne pas précipiter les choses. Au vu de son arme, il devait être doué au sabre. Son intuition lui murmurait qu'elle n'allait pas tarder à le savoir …


Dernière édition par Yamiko le Dim 15 Mar 2015 - 14:52, édité 1 fois
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Incroyable.

Visiblement Izumi passait pour une chef de gang, chose improbable car jamais sa confiance n'aurait été pour ces minables sans ambitions et se nourrissant de pauvres gens. L'armure se gaussait intérieurement tandis que derrière elle Alia avait finit de fouiller les cadavres, récupérant une petite somme et un pistolet en état de marche. De là elle bloquait l'accès à l'entrée de la ruelle, derrière un tonneau certes mais la confiance lui montait au cerveau. Et la jeune femme dans son rempart portatif continuait de sourire, ils reviendraient, ces misérables reviendraient et avec eux les forces de l'ordre. Un massacre en perspective une bonne journée en soit, combattre encore et encore. Toujours s'endurcir jusqu'à ce que les balles ricochent sur son corps. Atteindre une renommée légendaire, et que le ciel tremble lors de ses pas. Cela commençait par s'occuper des petits escrocs et petites frappes des blues. Elle marcha en direction de son adversaire en faisant grincer ses épées sur les murs, renforçant sa détermination et sa joie à l'issue de ce combat dont elle n'était pas encore tout à fait sur d'être la vainqueur.

Au moment ou elle allait abattre sa lame sur la jeune femme borgne un cri de sa comparse d'infortune la détourna de son objectif initial. Alia derrière les deux combattantes maintenait en joue un homme dont la comparaison avec une armoire à glace n'était pas de trop. C'est quoi encore ce bordel fut la première pensée de la protagoniste qui se retourna en direction du nouveau venu. Visiblement lui par contre était le réel chef de cette bande de bras cassés, d'une claque il envoya la prostituée contre le mur l'envoyant par la même occasion dans les pommes. La rage montait dans la boite de conserve, ses sens et son esprit hurlaient à la mort de ce gros con. Oui les insultes fusaient et c'était bien normal, la pirate en avait oublié l'autre avec son sabre. Derrière la brute, ce titan sur pattes comme une meute de chiens enragé trainait un groupe du même gabarit que les corps à terre. Lorsqu'il remarqua ses hommes morts sa voix gronda comme la foudre sur le duo de femmes.

-Keskesé que ça. Ca va pas du tout, toi la mignonne tu pourrais bien finir dans ma maison de charme. Et toi empaffé je vais te manger, ma mâchoire brisera ton armure. C'moi le boss de ce tchéquar et hors de question que deux minus viennent me prendre la place. Les boyz c'votre heure de gloire. 

Et les lascars s'élancèrent sur les guerrières avec la colère de minables craignant l'autorité d'un être abjecte ne réfléchissant que par la force. Izumi n'était pourtant pas si loin de cet idéal de muscles dont la masse intellectuel devait avoisiner celle des bovins. Elle se baissa lors de l'attaque au sabre du premier voyou l'envoyant d'un coup d'estoc sur le bas côté. Elle n'allait pas perdre ici et lorsque l'épée du second opposant ripa sur ses épaulières elle laissa sa pulsion haineuse l'envahir complètement. Plus aucune pitié, ils allaient tous mourir et ensuite l'albinos serait la prochaine. Elle se jeta de tout son corps dans cette nouvelle bataille. La fatigue laissant place à l'adrénaline et la joie de se battre par plaisir. Néanmoins afin d'être sur de ne pas recevoir d'attaque en traitre elle prit la parole laissant la surprise faire place sur le visage du taureau en habits.

-Je ne suis chef de personne, je n'ai pas vocation à l'être, en revanche te combattre était ma meilleur option. Disons que tu te démarques de ces raclures n'est ce pas?

Et comme pour confirmer cette hypothèse elle trancha son adversaire du moment avant de se replier vers sa potentiel alliée, après tout à deux elles étaient plus forte. Avare de sensations fortes mais pas suicidaires pour autant. Et en y réfléchissant dans cette ruelle elle verrait bien la force de l'autre femme. Pour le moment aucune confiance comme toujours mais des plans temporaires, éphémères pour survivre également comme toujours.
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ROUND III
Action !

Une fois de plus les choses se gâtaient. À cause de l’être en armure, la chasseuse de primes n’avait pas eu le temps de déserter le lieu avant l’arrivée des renforts dont elle avait appréhendé l’intervention. La jeune borgne fixa le chef des gangs et ses larbins puis laissa échapper un soupir d’ennui en perspective. Si elle avait cherché à quitter l’endroit ce n’était pas peur mais parce qu’elle n’était pas friande de la chair à pâté. Contrairement à la femme en armure, qu’elle avait prise au passage par méprise pour un homme à la tête de la bande, l’idée de devoir taper sur ces vauriens ne lui enchantait guère. Se défouler sur des êtres incapables de faire preuve d’une moindre résistance était pour elle une des activités les plus barbantes de ce monde. Chacun a ses distractions et celle-là ne faisait pas partie des siennes.

Gardant sa distance, la jeune femme à la chevelure blanche examina attentivement la situation. Sa raison lui disait de déguerpir, laissant la femme en armure se donner à cœur joie au massacre dont elle semblait si avide, mais son instinct de chasseuse lui dictait de mettre la main sur le chef des voyous. Si ses sous-fifres ne valaient rien, lui devait bien valoir quelque chose. La jeune femme n’eut pas le temps de prendre une décision que des hommes se jetèrent sur elle. N’ayant aucune motivation pour s’engager sérieusement dans cette bataille qu’elle trouvait bien frivole, la Danseuse du Vent ne chercha même pas à attaquer ses assaillants. Elle se contenta d’esquiver leurs assauts qui étaient des plus désordonnés sans même chercher à les bloquer. Même les moins valeureux des combattants pouvaient anticiper aisément les attaques des bras cassés qui tentaient vainement à l'atteindre. Les agresseurs étaient tous armés mais aucun ne semblait savoir manier correctement son arme. Quant à la sienne elle était toujours rengainée, preuve de son cruel manque de détermination.

Alors que la chasseuse de primes n’avait encore touché personne, l’inconnue en armure quant à elle avait déjà souillé son arme du sang et des entrailles d’une victime qu’elle avait découpée sans la moindre hésitation. Une détermination qui ne plaisait guère à la jeune femme aux cheveux blancs. Cette dernière avait froncé les sourcils au vu de la scène qu’elle trouvait méprisable. Elle n’avait aucune envie de se ranger du côté de cet être assoiffé de sang et dont elle ne connaissait toujours pas l’identité mais la situation l’obligeait à se battre à son côté. La jeune femme se décida enfin à passer à l’action posant une main sur les manches de son arme alors qu’une nouvelle vague circulaire d’assaillants se précipitait vers elles.

- Pouvez-vous vous contenter de les achever sans trop les ouvrir ? Je vous en serais reconnaissante !

Sans un mot de plus, la borgne courut accueillir ses assaillants tout en dégainant son arme dont elle séparera les lames en chemin. La longueur des métaux acérés des deux côtés qu’elle tenait à présent dans chaque main lui conférait un avantage de portée malgré ses bras moins longs et une facilité d’entaille par rapport à ses ennemis. Usant de son agilité de féline et de son réflexe très aiguisé, la Danseuse du Vent se fraya un passage à travers la foule de chair à pâté vers leur donneur d’ordres. Elle enchaînait sans relâche des esquives, blocages et attaques se contentant d’infliger des blessures non mortelles à ses victimes dont elle évitait d’atteindre les points vitaux. Si elle devait son surnom de la Danseuse du Vent à ses prouesses acrobatiques, actuellement ses mouvements valaient bien la partie danseuse tant ils étaient fluides et gracieux malgré leurs fruits bien cruels.

La chasseuse de primes ne mit pas longtemps pour atteindre sa cible principale sur qui elle se jeta sans marquer le moindre arrêt. L’homme, ayant assisté à sa progression vers lui, l’attendait de pied ferme mais la jeune femme tenta de la surprendre en usant de l’élan acquis dans sa course pour effectuer un saut au dernier moment pour tenter de l’atteindre par le haut. Sa cible intercepta le coup avec son sabre dont la taille rivalisait avec celui de la jeune femme. Les armes s’entrechoquèrent et utilisant la différence de force que son adversaire avait sur elle, la borgne se projeta en arrière pour s’éloigner de sa cible avant que celle-ci ne contre-attaque. Elle effectua un tour sur elle-même dans les airs pour amortir sa chute. Elle retomba majestueusement sur ses pieds, plantant les pointes de ses armes dans le sol pour retrouver l'équilibre rapidement puis elle assembla la lame de sa main gauche avec celle de sa main droite qu'elle tenait toujours verticalement. Ainsi positionnée à côté de son arme, on pouvait se rendre compte de la taille plutôt imposante de celle-ci. La taille de l'outil atteignait presque celle de sa manieuse. La main droite bien fermée sur les poignées des deux lames qui ne formaient à présent qu'une seule arme dotée de deux lames superposées, la chasseuse de primes s'apprêtait à lancer un nouvel assaut usant de la force de ses deux bras cette fois-ci pour tenter de venir à bout de la force brute qu'était son adversaire …

L'arme de la Danseuse du Vent:
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Ne pas les ouvrir?

Elle était marrante la fille mais du point de vue de l'armure c'était une tout autre vision. Elle essuyait les tentatives de meurtre de ses adversaires tout en regardant derrière eux si Alia n'était pas encore morte. Fort heureusement cette dernière se trainait avec visiblement un sacré mal de crane et quelques éraflures sur le côté. Déjà une bonne nouvelle, pensa la pirate en parant un coup de lame du gaillard qu'elle avait en face d'elle. Reculant puis formant un X avec ses deux lames elle tenta de reprendre l'avantage du combat, un véritable bélier ne s'arrêtant que pour flanquer des coups de pieds dans les parties génitales de ses ennemis. Des voyous vulgaires bandits pour touristes ne l'arrêterait pas, pas encore du moins. Un coup de boule à travers son heaume suffit à coucher un gars avant que son katana n'en désarma un second et de lui apprendre les bonnes manières en l'envoyant droit chez morphé avec un coup de pommeau de son épée batarde. Enchainer les combats ne rimait à rien et elle se fatiguerait plus vite, le défaut de son armure résidait d'ailleurs principalement dans la lourdeur et la relative lenteur de ses gestes, elle pouvait encaisser sans prendre de gros risques mais effectuer une suite d'attaques lui était interdit.

-Crevez la nom de dieu! Bande d'incapable on va pas se faire latter par deux gonzesses!

Le commandement d'une fine équipe je vous jure, à ce rythme là la rue serait jonché d'inconscients d'ici la fin du combat et la marine risquait de débarquer. Plus le temps pour ces conneries de pitié, ils attaquaient ouvertement et bien ils prenaient un risque! Elle abattit sans d'autre vergogne son épée sur un freluquet le séparant simplement en deux. Elle n'avait plus le temps, un sifflement de sa part et la prostituée rampait jusqu'à sa position. D'abord prendre soin ce cette cruche et ensuite probablement aider sa coéquipière.

-Fouille les, je veux leurs argents!

C'était un ordre et la blessée ne prenait pas le risque de contredire l'armure en colère, qui d'un pas lent avançait en direction du boss. Couper la tête du serpent et celui ci s'effondrera, un sourire à l'intérieur de la boite de conserve tandis qu'elle poussait contre le mur un homme dont l'âge plutôt jeune lui ordonnait de survivre à cette valkyrie descendu des cieux orageux. Yamiko se débrouillerait avec ses copains du jours Izumi en finirait avec la brute en chef. Celui ci en revanche semblait être une autre paire de manche que ses subalternes. Il para de son simple bras gauche l'attaque de l'armure, laissant le sang couler sans montrer des signes externes de douleur. Oh putain me dite pas que j'ai provoqué un gars dont le cerveau est si inexistant que me vaincre prévaut sur sa propre vie. Les beserks il n'y a rien de pire, ces types là sont prêts à tout pour vous faire tombez au risque de disparaitre à leurs tours.

-Tu crois que c'une faiblarde qui va me crever? Minus hors de mon chemin.

Une claque propulsant l'armure contre des caisses miteuses, un choc tant physique que psychologique. Il était fort, probablement autant qu'elle et surtout malgré son ton supérieur et hautain il connaissait ses limites. Au grand damne de la pirate qui ne savait pas ou s'arrêtait sa puissance, visiblement ici. Vaincre ce boeuf nécessiterait l'aide de la danseuse du vent. Problème l'autre arrivait bien décidé à en finir avec ces deux femmes menant en respect ses troupes. Et la boite de conserve se releva, elle saignait, certes jonctions de l’armure étaient bonne pour la casse mais elle était encore débout. Ici sur cette ville de malheur elle n'allait pas crever. Non elle avait encore beaucoup à faire. Même si elle devait le combattre une semaine elle le terrasserait. Elle deviendrait plus forte en combattant, elle ne sombrerait pas dans la médiocrité.

-Viens mon beau je vais t'apprendre comment on valse à la mode de chez nous.

Lames en avant et surtout la colère d'une défaite amère Izumi faisait face au colosse. David contre Goliath sauf que ce David ci n'avait pas une paire d'organes génitales et se cachait derrière une armure. Montre moi tes intestins je te dirais comment tu es, un dicton d'hommes et de fous. Mais ici qui ne l'était pas?
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ROUND IV
Laissez-Moi Passer !

La femme en armure tenta sa chance contre la brute en l'attaquant en même temps que la Danseuse du Vent. Une bonne initiative mais le timing était imparfait. Chose qui arrive lorsqu'on tente de travailler ensemble sans être un réel tandem. Quelques secondes de décalage des assauts avaient permis au colosse de les intercepter. Cependant, s'il avait pu parer l'attaque de la chasseuse de primes avec son sabre il a dû bloquer celle de l'autre femme à main nue. Un blocage d’urgence qui laissa une entaille profonde sur la paume de la main gauche de l'homme qui pourtant ne semblait pas souffrir. Du sang coulait de sa blessure mais aucun rictus de douleur ne vient perturber son visage qui exprimait à présent de la colère. Un monstre énervé, voilà qui augmentait la difficulté de la chasse. Les choses n'allaient pas être aussi simples comme la borgne l'avait espéré. Vérité qui fit plisser son front d'un début d'agacement. Elle détestait les complications et les combats qui perdurent. Raisons qui la poussaient à se donner à fond dès le début d'une bataille dès lors qu'elle avait décidé de prendre celle-ci au sérieuse. Atteindre l'objectif final le plus rapidement possible sans laisser les choses se gâter, voilà comment elle aimait que les choses se passent. Mais on ne peut pas toujours avoir ce qu'on désire. Réalité que la jeune femme à la chevelure blanche tentait sans relâche de briser même après l'avoir plusieurs fois essuyé.

Un coup d'œil vers sa coéquipière improvisée pour constater que celle-ci avait subi de dégât mais qui ne semblait pas bien sérieux car elle se releva rapidement s'apprêtant à nouveau à attaquer. L'œil de la chasseuse de primes ne put éviter les victimes baignant dans leur sang de la femme en armure. Sa requête n'avait pas été accédée. Chose dont elle s'était douté avant même de l'avoir demandé car après tout qui était-elle pour cette inconnue en armure pour qu'elle lui accorderait ce faveur. Mais au moins, elle avait tenté sa chance et n'avait rien perdu en échange. Les perdants n'étaient que ces malheureux dont la vie n'avait pas été épargnée comme ceux qu'elle avait attaqué en personne.

L'inspection terminée, la borgne ramena son attention sur la cible pour constater que des barrières humaines s'étaient de nouveau formées devant elle. Les sous-fifres étaient moins nombreux et moins déterminés mais, soumis comme ils étaient, ils n'osaient pas désobéir à leur chef. De sa position la jeune femme pouvait voir que certains tremblaient. Elle avait du respect envers ceux qui étaient prêts à donner leur vie pour accomplir leur devoir mais pas si ce sacrifice était pour un être qui ne le méritait pas comme dans le cas présent.

- Écoutez les gars ! Vos têtes ne m'intéressent pas alors si vous pouvez vous écarter cela m'arrangerait.

Les toutous se regardèrent mais n'eurent pas le temps de prendre une décision que la voix autoritaire de leur maître les ordonna d'attaquer. Chose qu'ils firent sans hésitation cette fois-ci. La chasseuse de primes poussa un soupir de déception tout en soulevant son sabre pour se mettre en position d'attaque. Elle tint l'objet fermement à l'horizontale avec les deux mains tout en basculant le haut de son corps vers la droite puis lorsque les assaillants furent à porter de son arme, elle effectua des tours fulgurants sur elle-même dans l'autre sens(1), déchiquetant les pauvres êtres qui n'avaient pas voulu l'écouter …

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En finir.

Aussi rapidement que possible avant que la fatigue ne l'emporte. L'armure s'imaginait déjà les plaisirs charnelles dans sa chambre avec celle qu'elle avait sauvée de la maison de charmes ou simplement sur un bon matelas entrain de dormir. Izumi n'était pas franchement une femme dont le corps était constamment brulant à l'approche de corps lui procurant une envie. Pas une femme non plus lubrique mais il fallait à chaque guerrier du repos et des loisirs à sa hauteur? Izumi ne faisait jamais dans l’humanitaire et en sauvant Alia elle s'assurait que sa protégée lui livre des informations alléchante sur cette ville poubelle. Pour l'heure néanmoins elle était loin d'être hors de son armure et de faire confiance à qui que ce soit, en sueur derrière les plaques d'aciers la pirate se releva. Elle se releva et dans chacune de ses mains ses armes grattèrent ses muscles, elle tenait sa vie entre ses mains. Elle tenait sa survie et son futur face à une montagne de muscles.

Pendant que les derniers clampins continuaient de foncer sur Yamiko la pirate elle dédaigna ce front absurde. Elle allait tuer l'autre brute et ils tomberaient tous, et les sabres fendirent le sol, et le musculeux imbécile se retrouva fort démunit. Il ne comptait visiblement pas sur les talents hors du commun de la femme en boite de conserve portable. La jeune femme se précipita sur son adversaire, sautant sur la tête du dernier des sous fifres tentant de la stopper. Non personne n'arrêterait Izumi dans son ascension, l'instant d'après fut moins claire mais le résultat fut probant. Izumi se retrouva la tête contre le sol, ses deux armes devant elle dans la ruelle, elle avait mal à une de ses côtes. Son propre sang coulait sur un de ses flancs et un morceau de son armure s'était retiré mais ce n'était qu'une épaulière, on ne voyait pas son corps et c'était l'important. Elle n'avait pas l'envie et la force de regarder derrière elle si la brute était à terre. Rampant jusqu'à ses deux armes elle s'appuya sur elle pour se mettre debout et de hurler son envie de vie, de hurler sa peur d'une mort précoce ici sur les blues sans notoriété. Alia vint se mettre à ses côtés l'aidant à se tenir débout, cette petite avait finalement plus de ressources que prévues. Mais une question subsistait.

Et Yamiko?
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ROUND V
Arrestation

La Danseuse du Vent ne cessa sa danse rotative acérée que lorsque tous ses assaillants furent à terre. Elle n'eut pas le temps de constater clairement la situation qu'un sabre menaçant de la découper en verticale l'obligea à esquiver sur le côté. Elle avait planté son arme dans le sol vers sa droite tout en prenant de l'élan pour effectuer une roue aérienne pour retomber de l'autre côté du sabre sur lequel elle avait pris appui. Aussitôt repositionnée sur ses pieds, la jeune femme arracha du sol son arme avant de reculer rapidement vers l'arrière mais elle trébucha contre un corps et se retrouva le postérieur à terre. De nouveau le sabre menaça de la découper mais elle roula sur le côté puis se relava vélocement mais au lieu de courir pour mettre une distance de sécurité entre elle et un adversaire qui semblait la dominer, la borgne se déplaça derrière celui-ci.

Si l'ennemi la dominait en force brute, niveau vitesse il ne lui arrivait pas à la cheville. La jeune femme pouvait lire clairement les mouvements sans esthétisme de la brute épaisse qui s'acharnait à vouloir la découper avec son arme sans chercher à élaborer des offensives originales. Le poids de l'arme du chef des bandits rendait ses assauts très dangereux mais ralentissait également les enchaînements de ses attaques qui reflétaient un cruel manque d'entrainement. Une lenteur qui pouvait se traduire par une ouverture face à un adversaire tel que la Danseuse du Vent. Chose que son ennemi comprit lorsque les deux lames dont étaient dotées le sabre de la chasseuse de primes entaillèrent profondément la chair au niveau de l'arrière de ses cuisses. L'homme ne laissa échapper aucun cri de souffrance comme l'auraient fait la plupart des humains ordinaires et trouva la volonté de contre-attaquer malgré ses profondes blessures qui auraient fait plier pourtant plus d'un. Le bras armé levé, il pivota lentement, trop lentement en direction de la Danseuse du Vent qui accueillit sa tentative par un violent coup de pieds joints au niveau de sa mâchoire(1). Profitant de l'ouverture que lui avait offerte celui qui lui faisait face en levant le bras sans chercher à se protéger, la jeune femme s'était portée sur ses bras afin d'atteindre la mâchoire de celui-ci avec ses pieds.

Quelques dents et du sang volèrent dans les airs alors que le sabre de l'homme vola vers l'arrière. Ce dernier tituba mais la jeune borgne ne lui accorda pas le temps de retrouver l'équilibre car elle l'envoya valser dans le mur par un nouveau coup de pieds joints horizontalement(1) cette fois-ci, en prenant appui sur son sabre planté dans le sol. L'homme ne se releva pas.

La borgne jeta enfin un coup d'œil en direction de celle qui était censée la soulager dans ce combat mais qui au final n'avait savouré que le sang des bras cassés. La femme en armure semblait bien amochée mais la borgne ne soucia pas de ce point. Cette dernière se demanda si elle ne devrait pas saisir l'opportunité pour arrêter l'être qui se cachait derrière les protections en métal. Il était évident que celui-ci n'était pas un allié de la justice et avec un peu de chance, sa tête était peut-être mise à prix. La jeune borgne s'approcha tout doucement des deux femmes sans lâcher complètement ses gardes. La méfiance était la meilleure amie de ceux qui n'étaient pas suicidaires après tout.

- Vous allez m'aider à amener la grosse brute au poste de la Marine !

L'intonation de la chasseuse de primes était loin d'être autoritaire comme pour signifier à ses interlocuteurs que là n'était pas un ordre mais plutôt une sollicitation. Le transport d'une proie capturée aux poids trop lourds était toujours un problème pour elle dont l'éthique ne lui permettait pas de recourir à cette facilité qui était de ramener juste la tête du criminel en guise de preuve pour toucher la prime promise. De plus, la mort du condamné pouvait entraîner une baisse de la récompense.

- Laissez-moi vous soulager de votre armure !

D'une dextérité certaine, la Danseuse du Vent entailla avec son sabre les attaches de l'armure de la femme blessée sans attendre son accord. Les pièces tombèrent les unes après les autres. Ne resta en place que son casque qu'elle lui laissa en guise du respect qu'elle lui accordait malgré leur différence de camp évidente …

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Dernière édition par Yamiko le Sam 28 Mar 2015 - 1:27, édité 1 fois
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Saloperie de borgne.

Izumi peinait à se maintenir droite, visiblement les dégâts du combat avaient étés plus importants qu'elle le pensait. Qu'importe tant que son armure tenait, qu'importe tant que cette barrière entre la plèbe et elle suzeraine de son propre royaume tenait alors elle ne se plaindrait pas. Ils étaient tous morts et Alia fouillait encore les derniers cadavres afin d'amasser un petit pactole, le chef devait en avoir plus. Pas une fortune mais c'était déjà ça de prit, elle revint ensuite aux côtés de sa sauveuse et s'alluma une cigarette laissant une bouffée inhalée ses poumons pour combler la tension qui revenait. Yamiko souhaitait que le duo l'aida à ramener le gros porc au post de la marine. Bien sur et puis autant s'engager dans le gouvernement tant qu'à faire? Non mais sérieux elles étaient pas des bonnes et encore Izumi qui souhaitait souffler un moment après avoir tant souffert d'un affrontement plus que lourd.

Et à cet instant l'imbécile de borgne retira l'armure ne laissant que le casque à Izumi, quelque chose se produisait alors. Incapable d'empêcher ce drame elle commenca à trembler et Alia s'éloigna craignant que la colère de l'armure sans armure ne se déchaine. Elle dévoilait ses formes, des jolies hanches et une poitrine insoupçonnée. Elle tremblait de colère, elle bouillonnait et se bousculaient au portillon de son esprit des insultes et des idées de mort. Elle se contenta de trembler de la main en direction du sol, incapable de prononcer des phrases construites.

-ESPECE DE TRIBLE CONNE, ENFANT DE MALHEUR!

Et j'en passe et des meilleurs, elle se tenait là droite tant qu'elle pouvait ignorant ses blessures, Yamiko ignorait probablement la signification de l'armure pour la pirate mais l'humiliation était aussi présente qu'une moche balafre, alors la gonz' comme une feuille commença à tanguer dangereusement vers l'avant en murmurant des insultes et en fixant à travers son casque les morceaux de son armure. Elle n'oublierait pas de sitôt cet affront, ca c'était certains. Puis le vide total et elle s'effondre à son tour au sol, manque de bol pour ramener la brute au post. Il fallait désormais s'occuper en priorité de son ancienne alliée, Alia se précipita en direction de Izumi rassemblant les morceaux de l'armure et lui enfilant comme elle pouvait sur son corps. Les attaches ne servaient à rien, elle fixa entre elles les jointures et recouvrit intégralement de nouveau Izumi. Comme une momie, comme un chevalier, la honte oui la honte pour la pirate en herbe que de se mettre à nue devant cette inconnue. Elle n'oublierait pas son nom.

Et pour la suite? Maintenant elles n'étaient que deux.
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ROUND VI
La Voix de la Conscience

Sa bonne intention s’était retournée contre la chasseuse de primes. Elle qui pensait soulager la blessée en lui débarrassant de cette boîte de conserve qui en plus de lui restreindre les mouvements devait lui peser sur son corps souffrant se retrouva insultée par tous les noms possibles par celle même qu’elle avait libéré de ses entraves. Par la bouche de la blessée, la jeune borgne entendit pour la première fois certaines injures dont la signification lui échappait mais qu’elle ne chercha même pas à déchiffrer. Lorsque le corps de la souffrante s’effondra sur le sol, des insultes continuaient à fuser de sa bouche. La femme qui l’accompagnait se précipita vers elle et tenta désespéramment de lui remettre les pièces de l’armure démantelée comme si là était une solution pour rendre sa conscience à l’inconsciente. La Danseuse du Vent assista à la scène dans le silence tout en se demandant à quel jeu pouvaient bien jouer les deux femmes. Une se comportait tel un animal de compagnie ramasseur de fruits des massacres de sa maîtresse qui elle se prenait pour une boîte de conserve ambulante tueuse des pauvres êtres croisés sur son chemin.

La jeune borgne avait vite compris que la blessée tenait à cacher son corps sous l’armure mais elle n’arrivait pas à saisir le pourquoi de cette initiative. Le corps qui était à présent à découvert ne présentait aucun stigmate qui justifiait le camouflage. Au contraire, selon son point de vue personnel celui-ci était parfait : hanches bien dessinées, poitrine plus que présente, peau qui semblait impeccable … Pourquoi diable cette femme s’enfermait-elle dans cette boîte de torture ? Pour se protéger des agressions extérieures ? La Danseuse du Vent ne s’imaginait même pas porter une telle chose même au beau milieu d’un champ de fusillade. L’enfermer dans celle-ci serait une réelle torture pour elle qui savourait plus que tout la caresse du vent sur son corps et la liberté totale de mouvement.

Jugeant qu’il était inutile de s’attarder sur un sujet sans intérêt la jeune borgne, sans se soucier du sort de l’amoureuse d’armure, revint vers le chef des bandits dont elle trancha sans hésitation la tête sans chercher à vérifier s’il était toujours en vie. Elle aurait souhaité ne pas arriver à cette solution mais la tournure des événements ne lui laissait pas le choix si elle souhaitait toucher une prime sur sa capture. Une récompense dont l’existence n’était pas sûre et si elle était bien présente alors elle pourrait bien être diminuée à cause de la mort du criminel mais elle ne pouvait faire autrement. L’aide qu’elle avait espéré obtenir des deux femmes venait de toute évidence de voler en éclats.

La chasseuse de primes chercha parmi les victimes qui jonchaient le sol de quoi emballer son butin. Son choix se fixa sur une veste imperméable d’un cadavre assez corpulent, ce qui lui permit de cacher entièrement la preuve de sa chasse dont elle laissa vider un peu de son sang avant de l’emballer correctement. Pendant la vidange, elle s’était attelée à nettoyer le sang qui avait souillé son sabre sur les vêtements des malheureux qui ne pouvaient protester à son acte bien ingrat. Certains gémissaient de douleur ou tentaient de bouger mais la jeune femme fit mine de ne les pas avoir remarqué tout en leur disant intérieurement de tenir bon, le temps qu’elle envoie la Marine les ramasser. Ils seront peut-être soignés et sauvés, si leurs bonnes étoiles veillaient toujours sur eux. Une scène aussi glauque était devenue quelque chose d'habituelle dans la vie de la jeune chasseuse de primes. Si au début elle avait eu du mal à s’y faire tant celle-ci lui rappelait le massacre de sa propre famille, avec le temps elle avait fini par accepter cette vision d’horreur dont elle ne pouvait s’échapper si elle souhaitait poursuivre cette voie dans laquelle elle s'était engagée.

Son arme nettoyée et rangée à sa place habituelle dans son dos, son butin bien emballé à la main gauche, la chasseuse de primes s’apprêta à quitter le lieu mais à peine avait-elle fait quelques mètres qu'elle fit demi-tour pour se planter devant la femme aux comportements étranges et sa maîtresse inconsciente.

- Avez-vous une auberge ?

La femme se contenta de secouer vigoureusement la tête en guise d'une réponse négative comme si elle avait perdu sa langue. Dans son regard, la Danseuse du Vent pouvait lire de la crainte bien qu'elle ne faisait rien pour l'intimider.

- Bon ! Je vais vous aider à la transporter dans l'auberge la plus proche. Vous serez toujours plus en sécurité là-bas qu'ici !

La femme se mit à ramasser les morceaux d'armure qu'elle tenta d'accumuler maladroitement dans ses bras.

- Vous ne pouvez pas transporter ces choses en même temps. Vous reviendrez les ramasser plus tard si vous le souhaitez !

La femme hésita à reposer les pièces d'armure qu'elle avait réussi à ramasser mais face au regard insistant de la borgne, elle finit par reposer tout doucement les objets. Chacune se plaça ensuite de chaque côté de l'inconsciente afin de la soutenir au niveau de la taille. Heureusement que celle-ci avait été délestée de son armure car sans quoi même à deux, jamais elles auraient pu la transporter. Elles s'arrêtèrent à la première auberge qui à cette heure était vidée. Les quelques personnes présentes les regardèrent étrangement mais la borgne les ignora complètement. La Danseuse du Vent ordonna à la femme de payer la chambre grâce aux berrys qu'elle avait réussi à amasser en dépouillant les cadavres. Il était hors de question qu'elle débourse de l'argent pour payer la chambre.

L'inconsciente allongée sur un lit sur lequel elle n'oserait même pas poser le postérieur, la chasseuse de primes envoya la femme étrange chercher de quoi soulager les blessures de sa maîtresse alors qu'elle s'adossa contre un mur pour monter la garde, son sabre à porter de sa main droite et le butin macabre à ses pieds. On lui avait souvent dit que sa gentillesse la perdra un jour et elle était bien consciente de la véracité de ces propos mais même avec toute la volonté du monde, elle ne pouvait ignorer les murmures de sa conscience quand bien même sa raison lui disait de faire le contraire de ce qu'elle s'apprêtait à entreprendre …
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Super.

C'était maintenant à Alia de gérer sa nouvelle patronne en même temps que d'obéir à la borgne dont franchement la confiance ne transpirait pas à travers elle. Pour l'instant elle devait miser sur le fait qu'une fois à l'auberge Izumi se réveillerait vite, peut être trop vite pour que cette débile ait le temps de fuir. Tant mieux d'ailleurs car la prostituée n'était pas contre une petite correction de cette femme au ton bien autoritaire pour ce qu'elle faisait. C'était Izumi qui avait accomplit le plus dur, Izumi qui avait été blessée tandis que l'autre ne faisait que profiter d'une charogne en piteux état. Par contre pour le coup de la chambre à l'auberge elle refusa de payer, du moins au début et puis elle accepta en pensant que  question de principe Izumi ne voudrait pas qu'on paye pour elle surtout si la faute incombait à une autre mais que étant dans les vapes elle ne le saurait pas. Elle laissa donc ceci sur le compte de la borgne, du moins ce serait la version officiel qu'elle donnerait à l'armure. Elle ne voulait pas dépensé le moindre sou mais devant la détermination de l'autre pas le choix.

Dès qu'Izumi fut alité la femme se précipita au dehors pour chercher les morceaux d'armures, elle n'avait pas le temps de penser à autre chose. Izumi n'allait pas mourir pour une petite blessure, lorsqu'elle arriva dans la ruelle d'autres badaud se penchaient déjà sur les morceaux du corps en acier de la pirate. Elle tira un coup en l'air à l'aide de son vieux flingue et dispersa la foule en emportant aussi vite que possible tous les morceaux de l'armure. Elle alla même jusqu'à recouvrir son corps du plastron et des épaulières afin de gagner en optimisation. Elle avait l'air d'une mercenaire transpirant la classe ou alors d'une voleuse et dans ce cas il fallait mieux augmenter le rythme de ses pas afin de vite retourner à l'auberge.

D'autant plus que Izumi émergeait, d'une rapide analyse elle se contint d'exploser de colère de suite. Elle avait encore son casque et c'était l'important. Avant toute chose des forces qu'elle avait à sa disposition elle fit de la couverture un garrot pour arrêter l'effusion de sang. Elle ne pourra pas faire de grands mouvements et pourtant dès qu'elle remarque que la borgne est encore présente un hoquet de colère lui échappe. Mais du calme, pas question de crever pour cette enflure. Alia n'est pas là, putain si elle s'est faite la malle ça va barder pour cette ville de clochard. 

-Pourquoi t'es encore là? Tu crois que je vais te dire merci? Tu profites de ma blessure pour m'humilier et prendre la potentiel prime du gros et tu crois que tout se passe bien dans le meilleur des mondes?

Oui la colère est là, oui elle agrippe ses deux armes par leurs manches mais elle n'a pas le droit de s'élancer. Alia d'ailleurs rentre à ce moment là avec son armure sur elle? Déjà elle l'a récupérée et puis la boite de conserve retrouve son plus grand bien c'déjà pas mal. Elle laisse Alia lui mettre son armure sauf le plastron dont elle souhaite éviter le port pour le moment. Sa blessure n'est pas encore cicatrisée et d'ailleurs faudrait ptet qu'elle consulte un médecin/chirurgien.

-Mais bon merci.

Ouais elle le lâche comme une insulte mais c'déjà ça de prit.

Le respect avant la violence!
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ROUND VII
Nature Humaine

Le dos adossé confortablement contre le mur, les bras croisés sous son opulente poitrine, la borgne ferma son œil valide. Une attitude qu'elle adoptait lorsqu'elle était obligée de patienter. N'étant pas du genre à ne rien faire, son esprit avait besoin d'être calmé afin qu'elle puisse camper plus d'une minute au même endroit. Elle détestait être enfermée dans une pièce et encore plus si c'était pour ne rien y faire. C'était donc pour calmer son impatiente qu'elle fermait l'œil mais n'étant pas sotte pour se permettre de se détendre complètement dans un endroit aussi dangereux que là où elles étaient, elle garda tous ses autres sens aux aguets. De plus, la femme inconsciente pouvait se réveiller à tout moment et quoiqu'elle avait décidé de l'amener dans cette auberge, ce n'était pour autant qu'elle lui faisait confiance. Pour elle, elle était encore une parfaite inconnue. Elle ne connaissait ni son nom, ni son visage.

Beaucoup auraient profité de l'état de la mystérieuse femme en armure pour la mettre complètement à nu mais bien que de nature curieuse, la jeune femme à la chevelure blanche ne tenait pas à lui enlever ce casque qu'elle portait même alitée. Elle avait compris que celle-ci tenait à ne pas dévoiler son visage et elle était un être qui respectait les principes de chacun. Une règle de conduite qu'elle n'hésiterait pas cependant à briser si elle jugeait que le sujet ne la méritait pas ou ne la méritait plus. Pour l'heure elle accordait donc ce crédo à cette inconnue malgré qu'elle condamnait son gout pour le sang.

Le drap se mit à mouvoir et la jeune borgne ouvrit l'œil pour regarder ce qui se passait. L'inconsciente était réveillée mais elle ne trouva autre chose à faire que celui de se montrer désagréable envers celle qui l'avait pourtant sorti d'une situation qui aurait pu être délicate pour elle et sa servante. Ingratitude. Une attitude dont la jeune chasseuse avait souvent droit qu'à force celle-ci avait fini par la laisser complètement indifférente. Si autrefois il lui arrivait de s'offusquer face au manque de générosité d'autrui, dont certains avaient même froissé son cœur peut-être trop généreux, aujourd'hui elle ne ressentait que de la pitié envers ces êtres qui se cachaient derrière cette façade de facilité. Il était tellement plus aisé de s'adonner à de la méchanceté gratuite que de reconnaître la bonté des autres. Ainsi donc la Danseuse du Vent ne rétorqua pas face aux propos bien ingrats mais se contenta de fixer l'égoïste d'un regard placide sans même décroiser les bras.

La chasseuse de primes eut droit à une menace avec des armes. Face à l'intimidation elle avait fini par décroiser les bras s'apprêtant à prendre en main son sabre pour se défendre mais au même moment l'autre femme revint de son expédition. Malheureusement, celle-ci rentra non pas avec le nécessaire de soin comme elle lui avait demandé mais avec les pièces d'armure qu'elles avait été contraintes de délaisser sur le champ de bataille. La soumise s'empressa de revêtir sa maîtresse de son armure. Une fois de nouveau comprimée dans son armure maintenant en piteux état, l'inconnue daigna enfin la remercier maladroitement et d'un ton qui manquait cruellement de volonté. Elle n'est peut-être pas pourrie jusqu'à la moelle finalement, pensa alors la chasseuse de primes avant de ramasser son butin et remettre son sabre à sa place dans son dos. Puisque les deux femmes semblaient accorder plus d'importance à cette armure dont elle ne trouvait pas l'utilité qu'à la vie alors elle ne voyait pas l'intérêt de se soucier de leur sort. Et puis elle savait que ces deux là ne se laisseraient pas mourir facilement et de plus elle n'était pas leur ange gardien.

- Puisque vous me semblez aller mieux alors je prends congé mais puis-je au moins savoir votre nom ? ...


Dernière édition par Yamiko le Mer 1 Avr 2015 - 23:53, édité 1 fois
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Elle lui demandait son nom. L'armure sur son lit se leva, aidée par son aide de camps elle tituba en laissant ses armes derrières elle sur le lit. Cette fille, cette fille était une vrai folle probablement sans cerveau et conscience. Elle était inconsciente et par sa faute Izumi avait faillit être mise à nue, être dépossédée de son bouclier portatif. Cette femme borgne dont la présence indiquait clairement une envie de vaincre les ordures était pourtant plus qu'une ancienne adversaire. La pirate souffla longuement et arrivée à proximité de Yamiko demanda à Alia de sortir en silence. L'autre obéit et ferma la porte.

Alors elle se dévoila entièrement à sa sauveuse, elle retira son casque en tremblant, une larme coula sur la joue droite de la blessée tandis qu'elle faisait en cet instant ce qu'elle s'était refusée. Son corps tout entier et son éducation, les principes qu'elle s’était inculquée étaient contre ce qu'elle faisait mais qu'importe. Oui qu'importe qu'elle aille à l'encontre de ses principes car il fallait s'adapter à la situation. Elle se dévoila donc, une chevelure blonde et des prunelles saphirs, elle souffla une nouvelle fois et la voix tremblante se rapprocha en clopinant de la borgne. Elle allait faire le vice de trop, elle allait pousser à l'extrême ce qu'elle n'aurait jamais imaginée auparavant. Mais aujourd'hui n'était pas un jour commun et elle le savait.

-Izumi je suis Izumi et ceci est mon cadeau pour te remercier de m'avoir sauvée Yamiko la borgne. Puisse nos chemins se rencontrer de nouveau ici ou sur les mers du monde.

Elle l'embrassa, l'espace d'un instant le temps se figea, elle touchait pour la première fois une femme qu'elle aurait pu vaincre ou contre qui elle aurait perdue la vie. Elle embrassait la borgne dont la patience avait primée sur ses propres instincts. Elle laissa la magie opérer avant de repartir sur son lit et de s'enfermer dans la couverture en laissant les flots silencieux du chagrin et de la honte, de la perte de soi même et de l'humiliation la submerger.

-Au revoir Yamiko.

Tout était dit.
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ROUND VIII
Baiser Volé et Séparation

Alors que la jeune chasseuse de primes n'attendait qu'à connaitre le nom de la mystérieuse femme en armure, contre toute attente celle-ci lui offrit bien plus. Après avoir ordonné à sa servante de sortir, celle-ci se dévoila entièrement à la borgne ôtant son casque que la jeune chasseuse elle-même n'avait pourtant pas osé toucher. La jeune femme à la chevelure blanche fronça les sourcils à la vue des larmes qui ruisselèrent des yeux saphir qui lui étaient dévoilés. L'armure ambulante avait décidé de se dévoiler à elle en violant ses principes en signe de reconnaissance pour ce qu'elle venait de faire pour elle mais la chasseuse de primes n'attendait pas tant. Un simple merci sincère et lui donner son nom lui aurait suffi car, bien que c'était toujours agréable d'avoir la reconnaissance de ses actes, elle n'était pas du genre à faire preuve de bonté dans le but de se voir récompenser. Si elle avait décidé de la sauver ce n'était pas pour le plaisir de la voir la gratifier ou lui attribuer une quelconque dette envers sa personne en retour mais seulement parce qu'elle avait suivi le chemin qui lui avait montré son cœur. Un chemin qui lui éviterait d'avoir du regret si elle avait décidé de suivre un autre. Si c'était pour lui montrer tant de souffrance sur son visage, la jeune borgne aurait préféré que la femme aux cheveux dorés garde celui-ci caché. Mais à présent qu'elle s'était dévoilée, la jeune chasseuse stocka dans sa mémoire le visage plutôt agréable à regarder, malgré la douleur qui s'y peignait, qui se présentait à présent à elle. Elle espéra intérieurement que celui-ci garde toujours cette expression qu'elle trouvait assez douce pour un être qui s'adonnait à de la violence gratuite. Une expression qui risquait de disparaître totalement si la jeune femme en armure poursuivait le chemin de la violence qu'elle semblait avoir décidé d'emprunter.

- Vous n'au …

Les mots furent interrompus par des lèvres qui vinrent se poser sur celles qui tentaient de les sortir. L'action était tellement impensable pour la jeune borgne dont l'innocence était encore bien présente malgré ses vingt ans qu'elle n'émit aucune réaction. Elle resta complètement figée sur place, les doigts se contentant seulement de se crisper un peu plus sur le butin qu'elle tenait toujours dans sa main gauche. Le baiser fut fugace et loin d'être savoureux mais la Danseuse du vent mit quelques secondes avant de retrouver complètement ses esprits, une expression de choc se peignant sur son visage d'innocente. Ce n'était pas la première fois qu'elle embrassait un être mais c'était sa première fois avec une femme et aussi la première fois que c'était quelqu'un d'autre qui lui en offrait un. D'habitude c'était elle qui volait un baiser aux hommes et jamais par amour, chose dont elle n'avait pas encore expérimenté et qui était loin de ses priorités présentes, mais juste parce qu'elle voulait les mettre dans l'embarras. Une des nombreuses façons bien puériles qu'elle avait de jouer avec ses semblables.

- Heu … n'oubliez pas de remettre votre casque ! … Portez-vous bien !

Des mots bien futiles mais la chasseuse de primes ne rajouta rien de plus avant de franchir la porte qu'elle prit soin de refermer derrière elle. Elle se mit ensuite à courir vers la sortie comme si elle cherchait à fuir mais en réalité elle se pressait d'aller chercher une troupe de la Marine afin de l'envoyer à l'endroit qu'elles avaient déserté après le combat. Durant l'attente infernale dans la chambre de la blessée, elle ne cessait de penser à ces pauvres êtres qui agonisaient sur le lieu abandonné. Si elle avait cherché à éviter de toucher leurs points vitaux ce n'étaient pas pour les laisser mourir à petit feu mais juste dans l'espoir de leur accorder une chance de survivre. À présent, la plupart avaient surement rendu l'âme mais peut-être que deux ou trois pouvaient encore être sauvés alors il n'était pas question de perdre une minute de plus. Tant de gâchis pour un être qu'elle n'aurait sans doute pas dû sauver pour le bien de l'avenir mais la jeune borgne ne regrettait pas son geste car elle avait suivi la voix de son cœur. Un cœur qui un jour finira surement par s'éteindre à cause de sa grandeur mais pour l'heure elle débordait de lumière et qui sait peut-être pour longtemps au grand dam de certains ...
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