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Un Pacifi quoi ? [PV Damien et Reyson]

Un an et un mois plus tôt, sur les côtes d'une île de West Blue. Shinji avait pris conscience d'une atrocité opérée par le gouvernement sur une île pourtant populaire de West Blue. En effet, après sa visite à Tequila ou il avait découvert le Gouvernement Mondial sous un nouveau jour, il s'était laissé entendre dire qu'une opération similaire était menée dans West Blue. Les gardes qui parlaient de cette anomalie semblaient avoir reçus des nouvelles de leurs collègues mutés là bas. 4 jours plus tôt, le blond qui était alors dans les parages entendit parler d'un soulèvement. Des pêcheurs de cette ile avaient levés l'encre pour retourner chez eux depuis qu'ils avaient appris par le journal que les esclaves et la population s'étaient soulevés contre la brutalité du Gouvernement. C'est avec une évidence sans vagues que Kaetsuro s'était joint à l'équipage pour se rendre lui aussi là bas.

La traversée avait durée 4 jours avant que le pirate ne puisse observer au loin les côtes de sa cible. Starter était resté comme à son habitude très silencieux et replié sur lui même. La navire étant trop petit pour accueillir Yakov sur son pont, il n'y était toléré que 4 heures par nuit pour se reposer, restant dans les airs en suivant le bateau le reste du temps. Le mono coque approcha, porté par les lourdes vagues qui venaient s'écraser sur les plages grises et froides. Derrière elles, des champs à perte de vue parsemés de petits villages. La seule véritable ville se trouvait au centre et c'était là bas que vivaient les pêcheurs avec leurs familles. Nigawarai aida à décharger leurs cargaisons et à les amener en ville. En réalité il n'avait pas le choix puisqu'il ne connaissait pas le chemin pour s'y rendre; Les villages et leurs champs étaient tous étrangement déserts. Tout le monde s'était rassemblé en ville pour riposter face à la main de fer gouvernementale qui les maltraitaient depuis des années.

En arrivant, le groupe de pêcheur put constater que la ville était sans dessus dessous. le chaos régnait ici en maitre et les soldats semblaient débordés par les habitants qui épaulaient des hommes et des femmes vêtues comme des prisonniers, exactement comme sur Tequila Wolf. les compagnons du blond reconnurent leurs femmes qui portaient avec d'autres des banderoles diverses et variées ou était inscrit tant tôt en rouge, parfois en noir : "Libérez nos familles", "Les esclaves ne devraient pas exister", "Partez de cette île", "Notre plus grande menace c'est vous", "Stop à l'asservissement", et bien d'autres ...

la tension était palpable. Des centaines de gens armés avec divers outils s'étaient soulevés en un crie face aux gardes complètement débordés. Il semblait que cela avait inspiré de nombreux hors la loi qui avaient visiblement pillés des enseignes et s'en donnait à coeur joie en s'attaquant au Gouvernement parmi la foule, ni vue ni connue. Au sol, de nombreux cadavres d'enfants, de femmes, d'hommes et de personnes âgées étaient écroulés sur des corps de gardes et d'esclaves. Une véritable guerre avait eut lieu. L'un des pêcheur revint vers le groupe très essoufflé. Il expliqua que ce que son frère venait de lui dévoiler. Une véritable guerre avait eut lieu ici même contre le Gouvernement. Les Civiles avaient remportés la victoire et les derniers gardes protègent les responsables, barricadés dans la mairie qui est leur dernier bastion. Les hommes armés sont partis pour la plus part au grand port de l'Ouest pour accueillir les renforts marines et les repousser si besoin. D'après un message intercepté, le Gouvernement a honte d'employer la marine sur ce dossier délicat, il aurait fait appel à une arme humaine, voulant user de ses propres ressources. Autrement dit, un Pacifista allait arriver dans très peu de temps.

Une telle arme de guerre pourrait à elle seule dévaster l'île. Les pirates actuellement ravis de bousculer les gardes fuiraient certainement tous comme des lâches face aux choses sérieuses. La population allait très certainement déguster. Shinji avait entendu parler du projet Pacifista du Dr Vegapunk. Il avait créer à partir d'un Shichibukai il y a presque 100 ans, une arme humaine possédant le pouvoir destructeur d'un amiral de la même époque. Un seul d'entre eux pouvait détruire en un instant un équipage entier. C'était en somme comme des Minis Shichibukais obéissants à coups sures. un Mini Shichibukai ... Nigawarai en entendant cette expression avait formé le projet de se mesurer à cette arme pour évaluer ses propres capacités. L'occasion était enfin arrivée. Il se dirigeait en songeant au passé vers le port ou les combattants armés et prêts au combat attendaient les renforts pour les expédier, escorté par son fidèle et taciturne compagnon cyborg qui semblait lui aussi prendre les choses très au sérieux. Yakov avait été laissé au navire pour se reposer, il était terriblement accablé par la fatigue accumulée pendant ces 4 jours. Les locaux savaient ils seulement à qui ils auraient à faire ? Y avait il parmi eux des types assez puissants pour garder confiance face à une telle menace ?
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    Deux ans... Voilà deux ans, jour pour jour que j'ai quitté mon île natale. Voilà deux ans que je voue une haine incommensurable à la marine qui m'a tout pris. Voilà deux ans que je revois ma ville se faire détruire à chaque fois que je dors. Pourtant, je me rappelle d'une île lointaine où cela avait pu se finir comme ça aussi. C'était à peu près un an après mon cauchemar. Le journal parlait d'un lieu à West Blue où toute la population s'était levé contre le gouvernement. Je craignais que la marine ne fasse la même chose là bas. C'était donc le jour où je quittais une île de mon plein gré pour la première fois. Me munissant d'une carte, et d'une boussole, j'embarquais sur un vulgaire bateau de pêche.

    Un mois entier ! Voilà le temps que je pris pour voguer d'East Blue à West Blue. Je voyais ma destination à l'horizon. Et voyant que l'île était toujours là, je souris pour la première fois de mon voyage. Je débarquai sur la plage ; le port se trouvait de l'autre côté. A peine j'eus posé le pied sur le sable que j'entendis une multitude de bruits et de cris au loin. La révolution n'était donc pas encore finie ? Jetant un dernier coup d'œil à mon navire sans défense, je commençais à courir vers les bâtiments qui s'élevaient un peu plus loin.

    L'entrée de la ville était déserte. Ou plutôt, il n'y avait rien de vivant. Des cadavres jonchaient le sol. Je souris d'abord en voyant deux hommes en uniforme avec écrit marine sur leur haut. Mais mon sourire disparut quand je vis qu'il y avait là, des dépouilles de femmes au corps si beau et d'enfants encore si jeunes. Mais je ne pouvais m'attarder ici : la lutte retentissait plus loin. Je courrais donc vers l'endroit d'où provenaient les bruits, tentant d'ignorer l'image de tout ces morts qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.

    Devant moi se dressaient tout un troupeau de gens tous plus remontés les uns que les autres. Certains brandissaient des banderoles, d'autres criaient de toute leurs âmes. Mais avec toutes ces personnes devant moi, je ne pouvais voir ce qui se passait. Et tenter d'avancer en force était peine perdu. Je me disais qu'il me fallait un point de vue plus haut. Tournant la tête, je vis que la maison à côté de moi possédait un tuyau qui longeait le mur jusqu'à la gouttière. Voilà mon échelle ! Je grimpai le long de la façade jusqu'à arriver sur le toit où je m'assis précautionneusement afin d'éviter de tomber. La maison que j'avais choisi était assez haute pour que je puisse voir toute l'assemblé.

    La foule composée d'hommes de tout âge, de femmes et d'enfants semblaient encerclés un bâtiment protégé par des soldats armés. Bien qu'entraînaient, ils semblaient submergés par le grand nombre d'opposants. Ce n'était qu'une question de temps avant que la population ne gagne cette bataille. Pourtant, je vis plusieurs groupes se séparer de la masse et se diriger dans une même direction. Une autre bataille par là bas ? Voyant que tout était sous contrôle ici, je décidai de suivre les petits groupes afin de m'assurer que tout se passait bien.

    C'était ainsi que je me retrouvais au port. Des lignes d'hommes armés se formaient devant l'océan, comme s'ils s'apprêtaient à combattre. Pourtant, il n'y avait aucun ennemi en vue. Voyant que tous regardaient le mer, je fixais moi aussi l'horizon. Des silhouettes se formaient au loin... Des navires ! Sur la grande voile était écrit marine. Les mêmes bateaux qui avaient coulé mon île ! Je sortis le couteau de ma poche et le serrai dans ma main. J'y mettais une telle pression que ma main tremblotait légèrement. Mon cœur commençait à accélérer tandis que les ennemis approchaient. Je me mis dans l'une des lignes en attendant ces soldats tout en me jurant que je ne les laisserai pas faire la même chose qu'à mon île...
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Le principal souci lorsque l'on est un Révolutionnaire, c'est qu'il est nécessaire d'être sur tous les fronts afin de lutter contre un ennemi omniprésent. Le Gouvernement Mondial était une force que l'on pouvait aisément localiser à pratiquement chaque endroit de ce monde, et plus spécifiquement dans les royaumes où l'injustice frappait le plus durement les populations civiles. A peine un théâtre d'opération était-il balayé de toute la vermine gouvernementale, un autre venait à s'afficher au grand jour où il était nécessaire d'être présent. Je n'étais pas friand du travail sans interruption, jugeant que le temps de repos était tout de même nécessaire à tout guerrier, et à plus forte raison lorsque ce dernier était à la fois soldat et stratège, tant son corps que son esprit étant indispensable à l'exécution des manœuvres qu'il entreprenait. Néanmoins, j'avais tout de même trop à cœur de mettre à bas le Gouvernement Mondial pour m'accorder ne serait-ce qu'un instant de répit. A peine avais-je terminé une mission que j'allais demander aux instances supérieures s'il était possible d'être envoyé autre-part, là où mon aide pourrait être bénéfique et où il serait possible de frapper notre ennemi là où cela lui ferait le plus mal. Il n'était pas rare que mes chefs n'en viennent à m'imposer des vacances, m'ordonnant parfois de prendre du repos lorsque je revenais couvert de blessures en exigeant à nouveau d'avoir une mission, de préférence assez importante et donc risquée. Indubitablement, ce caractère déterminé avait fait de moi un élément des plus remarqués au sein de l'Armée Révolutionnaire, ma hargne et ma ténacité n'étant plus à démontrer. Et aujourd'hui, encore une fois, je revenais de l'une de mes missions, avec quelques coupures, dont l'une à l'arcade sourcilière et une autre en biais, entre mes deux yeux. Jugeant celles-ci plutôt superficielles, j'étais allé directement faire mon rapport, attendant ma prochaine affectation.

En me voyant arriver, mon supérieur soupira, constatant que j'avais encore évité la case docteur pour me rendre directement dans son bureau. Néanmoins, il semblait s'être résigné, ou plutôt habitué à mon comportement. Je le fixais d'un air dur, attendant qu'il daigne me dire où je serais envoyé pour la prochaine opération. Sans ajouter un quelconque mot, il me remit une enveloppe scellée avant de m'indiquer que je pouvais quitter la pièce. Sans ajouter mot, je le saluais, avant de prendre la porte pour lire le rapport. Arrachant le haut et brisant le scellé, je découvrais un rapport datant d'il y a quelques jours. Si j'en croyais ce qui était marqué, l'une des îles où l'esclavage était encore toléré par le Gouvernement venait de se soulever et risquait d'être rayée de la carte. Il fallait dire que la "Justice" de ce monde n'avait pas vraiment de considération ou de pitié pour les asservis qui se soulevaient contre elle. L'un dans l'autre, cette dépêche me rappela les années que j'avais passé comme esclave au service des nobles de Mariejoa. Cette simple réminiscence eut pour effet de me crisper légèrement en me faisant bouillonner de l'intérieur. Il était, en temps normal, impossible à l'Armée Révolutionnaire de s'ingérer au sein de ces îles d'esclaves, la population refusant généralement notre aide par peur de représailles. Mais ces hommes et ces femmes dont le rapport faisait mention n'avait pas hésité à braver cette peur pour essayer de retrouver leur dignité, leur liberté, et ce au péril de leur vie ainsi que de celle de leur famille. Il aurait été indigne d'un mouvement se disant Révolutionnaire de laisser périr ces personnes qui firent preuve d'une volonté assez grande pour braver la peur de mourir.

Il ne m'en fallait pas plus pour me dépêcher de courir en direction d'un endroit isolé afin de prendre mon envol. Déployant trois paires d'ailes afin de pouvoir gagner l'île en question le plus rapidement possible, je continuais de lire la dépêche. Si j'en croyais les renseignements que nous avions reçus, une expédition punitive serait envoyé, et ce tant pour châtier la population insurgée que pour protéger le responsable de l'île qui était encore en vie et cloîtré dans son palais. Comme toujours, notre cher Gouvernement préférait se ranger du côté des nobles et riches plutôt que de celui de la population qu'il est sensé défendre. En dernière note, il était fait mention de la probabilité qu'une arme ayant jadis servi à la guerre datant du siècle dernier soit utilisée. La mise en garde était assez conséquente pour éveiller en moi des craintes quant à la puissance de celle-ci. Les espions en charge de rédiger ces rapports n'étaient pas du genre à épiloguer sur des choses sans importance, aussi tout le paragraphe qui était consacré à cette information suffit à me faire comprendre qu'affronter une telle chose ne serait pas une tâche des plus aisée. Me rapprochant du niveau de l'eau afin d'y laisser le parchemin, ce dernier se désagrégeant au contact du liquide salé pour ne laisser aucune trace, je m'efforçais de me dépêcher, volant le plus rapidement possible. A une telle allure, je serais sans doute arrivé à destination d'ici deux à trois heures.

Après un bon trajet assez tranquille, bien caractéristique de ceux des quatre mers, en totale opposition avec une traversée sur Grand Line, je me retrouvais en vue de l'île, mais également d'une flotte complète de la Marine. Voilà qui n'était guère prometteur. Si ces navires débarquaient avant que je n'ai eu le temps de faire un repérage et de mettre au point une stratégie viable, cela augmenterait les risques de voir des pertes civiles importantes. L'heure était donc venue pour de me livrer à une petite opération de sabotage comme on les aimait tellement dans la section d'Espionnage de l'Armée Révolutionnaire. En m'envolant assez haut, je restais au-dessus d'un navire, celui situé le plus à droite de toute l'armada. Ainsi posté dans les cieux, je m'assurais de ne pas être vu, tout en effectuant un repérage des troupes présentes sur le bateau en question. Une fois le schéma d'attaqué mis au point, je m'écartais vers l'arrière, pour finalement revenir, cette fois-ci en volant au ras de l'eau afin d'éviter d'être repéré. M'approcher par le flanc droit du navire m'assurait également de ne pas être vu par les autres bateaux. Tout en restant accroché près du rebord, j'attendais que plus aucun marin ne soit présent sur le lieu où je désirais aborder, afin d'agir le plus discrètement possible. Il me fallut attendre quelques minutes pour que cela soit possible et que je pose finalement le pied sur le pont. Ce qui est bien avec une organisation comme la Marine, c'est qu'elle conserve toujours le même schéma au niveau de sa manière de faire. Par exemple, prenez ses bateaux : la cabine du capitaine est toujours au même endroit, de même que la salle des machines et... le dépôt de munition.

En revanche, avancer dans les couloirs d'un bâtiment sans croiser de soldat est assez compliqué. Néanmoins, dans ce genre d'endroits confinés, le pouvoir que m'octroyait mon Fruit du Démon me donnait un avantage indéniable. Aussi ne tardais-je pas à tomber sur une petite patrouille qui se dirigeait dans la direction opposée à la mienne. La demi-douzaine de personnes me voyant, encapuchonné, le visage à moitié caché, n'eut pas le temps de comprendre ce qui arrivait, qu'une volée de plumes vint à se planter dans leur corps à la manière d'une nuée de poignards. Cependant, laisser traîner ainsi les cadavres de six hommes risquait fortement d'attirer l'attention. Aussi, les prenant deux par deux, je les déposais dans la pièce la plus proche, à savoir celle où les balais et produits de nettoyages étaient entreposés. Tout en restant avec eux une fois que les deux derniers corps furent disposés, je me changeais en prenant leurs habits, enroulant mon large manteau dans ma sacoche ainsi que le reste de mes vêtements habituels. Tout ce qu'il me restait à faire était de me rendre à l'entrepôt de munition du navire. Bien entendu, ce dernier était gardé par deux soldats qui n'eurent pas non plus l'occasion de donner l'alarme, une plume venant se planter dans la gorge de chacun d'entre eux, étouffant un dernier râle avant qu'ils ne passent de vie à trépas. La porte s'ouvrant, je vis apparaître devant moi une bonne cinquantaine de tonneaux contenant de la poudre, ainsi que plusieurs caisses de munitions et d'armes. Voilà qui était plutôt annonciateur d'un joli feu d'artifice.

Je plaçais l'une de mes capsules explosives derrière l'un des tonneaux de poudre, jugeant que la réaction en chaîne que produirait cette simple explosion serait suffisante pour envoyer le bâtiment au cimetière des bateaux sans autre forme de préambule. Pour déclencher l'explosif, je reliais ce dernier à du filin d'acier, plaçant le piège devant la porte d'entrée. Quiconque franchirait celle-ci tirerait sur le filin tendu devant elle, retirant la goupille de la capsule et provoquant l'explosion. Laisser les deux cadavres des gardiens devant la porte m'assurait que rapidement, quelqu'un viendrait à activer le piège. Il ne me restait donc plus qu'à sortir en évitant de provoquer moi-même l'explosion. Aussi je finis par déambuler à nouveau dans les couloirs avant de croiser un autre Marine qui m'interpela, croyant sans doute que j'étais l'un des leurs. Néanmoins, mon absence de réponse le poussa à insister, et le fait de me mettre à courir le fit faire de même en hurlant pour alarmer ses camarades. Donnant un large coup de pied dans la porte devant moi en sautant, j'arrivais enfin sur le pont à l'air libre, me retrouvant alors face à plusieurs vingtaines d'individus assez surpris de ma manière de débouler devant eux. Le fait qu'une autre dizaine de Marines arrivèrent derrière moi en hurlant de m'arrêter les incita à braquer leurs armes vers moi. Marchant doucement, à la manière d'un gibier de potence face à son peloton d'exécution, je me retrouvais dos au rebord du navire, ainsi mis en joue par la plupart des soldats. Lorsqu'ils m'ordonnèrent de me rendre, un léger rictus s'afficha sur mon visage, avant que je ne me laisse tomber en arrière. Se précipitant pour voir où j'étais, et sans doute pour me canarder en pensant que j'allais tenter de nager, ils furent assez surpris de ne voir rien d'autre qu'un très léger monceau de plumes noires tomber doucement dans l'eau, mon corps ayant disparu.

En réalité, j'avais juste déployé mes ailes avant de tomber à l'eau, afin de déguerpir le plus rapidement possible. Alors qu'ils comprirent seulement que l'étrange silhouette qu'ils apercevaient au loin était la mienne, une violente explosion se produisit, laissant le navire voler en éclat depuis la poupe, faisant voltiger plusieurs morceaux de bois alors qu'une large colonne de fumée s'élevait dans les airs. Virant de cap, je me dirigeais maintenant vers l'île, espérant que ce sabotage mobiliserait les autres navires pour qu'ils tentent de comprendre ce qui venait de se passer. Le retard que cela provoquerait me serait profitable pour aller rechercher des informations quant à la situation actuelle sur l'île, ainsi que pour pouvoir mettre au point un plan convenable afin d'enrayer la menace qui planait sur la population. Je finis alors par atterrir sur l'un des quais du port, ce dernier étant plutôt désaffecté, seules quelques personnes s'étant regroupées pour regarder l'explosion et l'arrivée des navires, trop occupés pour remarquer mon atterrissage et la dispersion de mes ailes. Me cachant alors aussitôt derrière le bâtiment de location de navire, je me changeais, reprenant mes habits habituels, enfilant mon capuchon pour dissimuler la partie supérieure de mon visage. Il me fallait me dépêcher, car je savais que certains Marines n'étaient pas plus préoccupés que cela par le sort de leurs compagnons et que le retard de leur invasion risquait donc de ne pas être des plus longs.

Sans autre préambule, j'arpentais les rues menant à l'édifice où était reclus le dirigeant de l'île, la place étant pleine de manifestants, habillés en guenilles si caractéristiques des esclaves. Les messages sur les panneaux étaient on ne peut plus explicite, et la haine qui habitait cette foule était assez grande pour me faire comprendre que sans intervention de la Marine, il ne restait que quelques heures à vivre au retranché de ce "fort Alamo". Cette perspective me ravissait au plus haut point, mais aussi fallait-il que je fasse en sorte de trouver une solution pour prévenir tout le monde du danger imminent. Difficile cependant de faire entendre raison à une foule scandant des menaces de mort. Il me fallait réfléchir à quelque chose qui pourrait les dissuader de rester dans les rues, sous peine de devenir les prochaines victimes du Gouvernement Mondial, sur le compte d'une "paix" bâtie sur leurs cadavres. L'idée de faire exploser une bâtisse éloignée et inhabitée aurait été assez bonne, si elle était suivie d'une alerte à la Marine, mais je jugeais que j'avais assez fait joujou avec les explosifs pour la journée. Peut-être qu'attendre quelques instants que des hommes venant du port ne donnent l'alerte en nombre serait suffisant. Je commençais alors dans ma tête un décompte au bout duquel, si personne ne s'était manifesté, je recommencerais à jouer les Mac Gyver pour tenter d'attirer l'attention et leur faire comprendre de ne pas rester ici.

Les prochaines minutes seraient décisives dans la tournure de cette bataille...
    6 Navires s'étaient profilés à l'horizon. Shinji tentait de comparer la force déployée de l'île. Feraient ils le poids face à près de 600 marines entrainés et armés ? Impossible de répondre, tout dépendait du grade des Capitaines de chacun des navires. Malgré tout, les hommes rassemblés sur le quai étaient loin d'être assez nombreux. Il fallait arrêter l'offensive menée en ville qui avait tourné à la protestation léthargique. Ceux étant capables de se battre devaient être rassemblés ici et laisser le Commanditaire du Gouvernement seul dans son palais. La vrai bataille était ici. Kaetsuro poussa quelques personnes pour s'interposer face à tous ces types armés.

    -S'il vous plait écoutez moi tous ! Pourquoi attendez vous seuls ici ? Qu'attendez vous pour aller cherchez les autres qui manifestent en ville ? Nous ne ferons pas le poids si nous sommes si peu à contenir la marine.
    -T'es qui toi, je ne t'ai jamais vue sur l'île. Si t'es un étranger tu n'as pas d'ordres à nous donner !
    -C'est vrai de quoi il se mêle ? Barre toi de cette île c'est notre problème. Nous voulons tuer le responsable de tout ça qui se planque dans son édifice, pour ça nous nous sommes détachés pour retenir ici la marine le temps que les autres investissent le palais pour de bon et terrassent les derniers geoliers du gouvernement et leur chef. Ils nous ont traités comme des bêtes depuis des années, nous voulons nous venger et mourir dignement. Nous ne sommes pas ici pour défier la marine ni le gouvernement, mais simplement pour mourir la tête haute.
    -Baka, nous pouvons gagner ! Je ne suis pas d'ici mais je suis un pirate déterminé à vous venir en aide que vous le vouliez ou non. Défendez cette île et vivez ici en paix ! Pourquoi ne pas vouloir savourer une liberté gagnée ?
    -Tu ne sais rien fais comme les autres pirates, part d'ici avant que tout ne soit que chaos, tu n'es pas des nôtres tu ne peux pas nous comprendre. Nous sommes tous morts depuis l'arrivée du Gouvernement sur nos terres, nous allons revivre un instant avant de rejoindre le néant c'est tout.

    Ces types étaient en réalité en train d'effectuer une action désespérée. Kaetsuro ne savait quoi répondre quand soudain l'un des navires explosa avec une violence et une détonation impressionnante et inattendue. Tous furent surpris bien que la flotte était encore assez loin. Il fallait avouer que c'était réellement imprévue. Nigawarai saisit sa chance.

    -Vous voyez bien, vous n'êtes pas seuls, ce doit être des Révolutionnaires, votre cause a déjà fait échos c'est ce qui m'a mené ici, les Révolutionnaires ne resteront certainement pas sans agir face à cette situation.
    -Et où étaient ces Révolutionnaires quand nous étions opprimés ?
    -Que faisaient ils pendant que nous mourrions à la tâche ? C'est trop tard pour venir faire les héros justiciers, personne ne nous sauvera de notre destinée. Laissez nous simplement récupérer notre fierté avant de rendre notre dernier souffle !

    Il n'y avait rien à faire. Nigawarai voulut partir en courant pour dire aux autres de descendre mais il comprit que cela le mènerait face à la même impasse qu'au quai. Comment pouvait il les aider contre leur gré ? Devait il lui aussi mettre sa vie en péril alors que tous ici sont venus mourir ? Après tout, cela n'était pas son affaire et il a toujours eut trop tendance à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il expérimentait les limites de son implication. Il n'avait pas sa place sur ce champ de bataille chargé d'histoire. Nigawarai remonta vers la ville d'un pas lent pendant qu'en bas les navires de la marine accostaient et déchargeait ses soldats en furie. Le bruit des balles et des chocs entre les lames fut rapidement recouvert par celui des cris des suicidèrent qui les attendaient de pied ferme. Le blond aurait tant aimé avoir à ce moment précis un équipage sur lequel il puisse compter pour peser un poids réel et donner un appuis décisif aux situations comme celles ci ainsi qu'à ses décisions. Seul il n'avait pas d'impact.

    Le navigateur ne quitta pas l'île pour autant. Toutes fois il ne voulait pas mourir inutilement. Il attendrait de savoir dans quelle mesure la Révolution allait intervenir ici et s'il y avait une chance d'affaiblir réellement la marine. Ne voulant pas abandonner de suite, il commença à courir en direction du palais. L'agitation était à son comble. Il gagna en vitesse à tel point qu'il fusa comme une flèche vers le bâtiment. Il détruisit dans son passage éclair le mur d'enceinte et partit s'écraser dans le mur du rez de chaussé. Il avait créer une brèche pour que les habitants puissent le prendre d'assaut plus rapidement. Malgré tout, ils ne se laissaient pas aller puisqu'à peine avait il finit qu'une explosion retentit au Sud et il put voir qu'une autre brèche certainement crée à la dynamite venait d'être ouverte par les civiles enragés. Les soldats couraient vers les deux failles pour retenir les opposants et le combat ici commença. Ou pouvait bien être la Révolution ?
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      Nous étions tous unis. Civil, esclave, pirate, ... Nous formions des lignes sur le port afin de défendre l'île contre les marines qui s'approchaient dangereusement. Le silence était morbide. Aucun homme ne parlait autour de moi, ils regardaient tous ces grands navires s'approcher de plus en plus. Chacun imaginait le nombre de soldats qui pouvaient s'y trouver et voyait le combat éclater. Ceux qui tremblaient étaient ceux qui imaginaient leur mort, ou ceux qui en avaient peur. L'homme devant moi fit même le signe de la croix sur son front. Son corps tremblait de partout, pourtant il restait là. Droit et fière, face à plusieurs vaisseaux de la marine. Nous avions l'avantage du nombre, mais eux de l'entraînement. La plupart des esclaves n'avaient jamais appris à se battre ou à tenir une quelconque arme. Moi-même, je regardais la silhouette de ces navires grandir de plus en plus. Mes bras tremblotaient devant cette vision. On aurait dit que ces bâtiments allaient nous dévorer. Pourtant, nous restions tous en ligne, attendant la mort approcher dans ce silence. Ce calme avant que la tempête ne s'abatte.

      Une détonation ! Une explosion brisa le silence insoutenable. Même ceux qui priaient levèrent la tête vers la mer. Au loin, l'un des vaisseaux se mit à brûler avant de sombrer dans l'océan. Personne ne savait ce qui s'était passé, personne ne savait qui était l'auteur de ce prodige. Certains remercièrent Dieu pour se miracle. Dans tout les cas, l'explosion du navire fut suivit par une autre explosion. Celle de joie parmi les esclaves. La disparition de l'un des vaisseaux redonna espoir aux hommes qui criaient pour se motiver. Le silence brisé, nous attendions fermement nos ennemis. Plus personne ne tremblait, tout le monde était déterminé. Que ce soit un Dieu ou un homme qui avait fait ça, il venait de faire revivre les personnes attendant sur le port.

      Mais l'espoir fut éphémère. Si tôt qu'un navire avait coulé, que les autres commençaient à tirer des boulets de canon sur le port ! Parmi les lignes humaines, l'on voyait des groupes de gens voler en éclat. Il y avait même des bras et des jambes qui étaient éjectés plus loin. Je vis même une tête passer devant moi ! Le courage des hommes fut remplacé par la peur. Beaucoup quittèrent le port en courant en direction de la ville tandis que les navires marines accostaient. Pour d'autres, la haine de voir ses proches mourir faisait office de courage et ils couraient vers les soldats qui débarquaient sur leur île. Quant à moi, j'étais paralysé. Mon corps ne voulait pas bouger. Je voyais des soldats sortir des vaisseaux en continu. Les esclaves avaient beau en tuer, il y en avait toujours d'autres qui prenaient la place des précédents. Le sol se remplissait de plus en plus de cadavre. Je voulais aller aider ces esclaves qui se faisaient décimer les uns après les autres, mais mes jambes ne voulaient pas bouger. Je ne voyais que ces hommes tomber les uns après les autres. J'entendais leur souffrance, leur dernier crie avant de disparaître. Le sol pourtant propre jusque là était maintenant peint d'un liquide rougeâtre et chaud.

      Un des esclaves qui tentait de fuir me bouscula dans sa course et je tombai au sol. Ce n'était qu'en me cognant la tête contre la pierre que je repris mes esprits. Je me relevai et courrais moi aussi vers la ville, suivant les autres fuyards. J'avais encore le couteau en main, mais je plaquai mes paumes contre mes oreilles en courant comme pour chasser ces bruits, ces cries, ces morts... J'avançais, regardant seulement les pieds des esclaves devant moi qui devaient bien connaître la ville. Au bout de quelques minutes, je me retrouvai dans la foule qui encerclait le palais. Cette foule semblait maintenant être en mouvement, ils se dirigeaient vers le bâtiment. Mais tout les survivants du port se trouvaient ici, au bout de la foule à essayer de la traverser pour se sauver. Mission impossible, il y avait bien trop de monde...

      Derrière moi, les bruits de la bataille s'approchaient de plus en plus. Je me retournais, tenant mon petit couteau de mes deux mains. Je tenais sur mes jambes et je restai là, bien que mes bras continuaient de trembler. Les hommes autour de moi se tournèrent aussi. Des bruits de pas s'approchaient de plus en plus. Au bout de la ruelle apparaissait le groupe de marines. Épée en l'air, ils courraient dans la direction de la foule. Ceux du ports avaient donc péris... Voyant qu'il n'y avait plus d'issue, les esclaves autour de moi prirent leur courage en main et coururent eux aussi en direction des soldats ennemis. Comprenant qu'il n'y avait pas d'autre option que de me battre, je suivis la dizaine d'esclave qui étaient passés devant moi avec le but de tuer un maximum de marines avant d'y laisser la vie !
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    Alors que j'attendais, m'étant perché sur le toit de l'un des bâtiments, je restais allongé sur le sol, contemplant le ciel qui défilait comme si de rien, alors que les insurgés continuaient de scander leur volonté d'aller au-devant de leur liberté. Je sentais que l'heure de vérité approchait, alors que je restais ainsi, genoux repliés, la jambe droite sur la gauche, battant en rythme. Car oui, le rythme, je commençais à le sentir au milieu de cette atmosphère chaotique. J'avais bien observé les choses pendant un moment et j'avais déjà commencé à mettre en place le plan nécessaire à la victoire dans mon esprit. Étant donné le nombre d'hommes présents, les moyens à disposition, et l'estimation des forces de la Marine, tant que l'arme mentionnée dans mon rapport ne faisait pas irruption, la victoire ne faisait aucun doute. Les seuls éléments manquants n'étaient autre que l'organisation, mais aussi la motivation des troupes. Les hommes présents scandaient en effet leur volonté de mourir en hommes libres, se prétextant condamnés et n'attendant que de rendre leur dernier souffle pour profiter de la véritable liberté, celle qu'offrait la mort. Ce sentiment, combien de fois l'avais-je ressenti lors des années de servitude. Combien de fois avais-je souhaité mourir alors que j'étais esclave chez les Tenyuubitôs. Mais au fond de moi, j'avais toujours cette flamme des plus ardentes, enivrant tout mon être et me donnant la volonté de continuer à vivre, de continuer à me battre. C'était grâce à cette flamme que j'étais devenu un combattant de la liberté, que j'avais réussi à me hisser aussi loin dans la hiérarchie, que j'avais mené à bien chaque mission qui m'avait été confié. Indubitablement, j'étais certain que tout être possédait en lui cette force, cette volonté qui le poussait à avancer peu importe ses blessures. Le seul souci étant que les hommes ici présents n'étaient pas conscients de cela.

    Il ne leur fallait qu'un léger coup de main pour la découvrir, car s'ils s'étaient soulevés, c'était qu'ils avaient senti en eux les prémices de cette incandescence. Dans leur âme et conscience, ils avaient dû sentir en eux leurs tripes bouillonner, leur corps trembler non pas de peur mais de détermination, à l'instant même où ils avaient brisé leurs chaînes. Même si cette sensation les avait quitté pour les laisser en proie au désespoir de la mort lorsqu'ils virent les vaisseaux de la Marine, j'étais certain qu'il était possible de ranimer en eux cette lueur, et de la faire s'embraser en un torrent de flammes dévastatrices qu'aucun Marine, aucun Gouvernement, n'aurait jamais le pouvoir d'éteindre. La seule chose qui leur manquait pour cela, en définitive, c'était une lueur d'espoir. Il leur fallait quelque chose qui puisse leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas forcés de mourir, mais bel et bien qu'ils pouvaient se battre pour la victoire, plutôt que pour une liberté dans la mort qui n'était qu'illusoire. Pour cela, il fallait quelqu'un qui leur redonne confiance en eux, qui les fasse sentir "ce rythme", cette symphonie au cœur de la bataille qui les ferait vibrer et leur donnerait la force de se dépasser. C'était le but premier que j'avais : incarner celui qui éveillerait en eux cette volonté dormante, étouffée par leur peur et leur désespoir suicidaire. Pour faire cela, j'avais simplement investi le bâtiment d'où les anciens officiers qui surveillaient les esclaves faisaient passer les messages dans tous les haut-parleurs présents dans la ville. Ce poste de contrôle avait été déserté après le soulèvement et le passage des esclaves. Mais les installations pour communiquer à travers ce réseau de haut-parleurs étaient toujours en activité. Aussi avais-je subtilisé le Den Den Mushi relié à ce système.

    Tout ce qu'il me fallait désormais attendre était le moment le plus opportun pour apporter l'espoir à ces gens. Pour cela, il était utile d'attendre que le combat ne les plonge dans les abysses de la peur, car si je leur avais donné la force trop tôt, lorsque cette peur les aurait frappés, sa puissance en aurait été amoindrie. Si je patientais, après qu'ils eussent été confrontés à cette violence et à ce désespoir, alors qu'ils auraient la pleine connaissance du danger, je pourrais non-seulement leur rendre leurs forces, mais aussi les décupler et les pousser à avoir la motivation de leur côté, le mental étant un aspect des plus importants sur un champ de bataille. Cela désarçonnerait sans doute la Marine également qui serait prise de court. J'entendais alors siffler les boulets de canon, avant que les explosions ne résonnent, non-loin de la ville, sur le port. Les cris de désespoir de la foule, les ruades pour regagner la place centrale, alors que tout le monde investissait le palais où le dirigeant de l'île était confiné. Le moment était proche. C'est lorsque les insurgés sortirent du palais après en avoir pris le contrôle, portant le dirigeant pour l'amener sur la place et sans doute le tuer que je me dépêchais de me relever. Une potence de fortune avait été installée là en prévision de ce moment, ou peut-être était-ce le moyen utilisé pour punir les esclaves qui se rebellaient avant que ces derniers ne prennent le contrôle de l'île. Toujours fut-il que le directeur n'allait pas tarder à se balancer la corde au cou, devant une foule enragée qui n'attendait plus qu'à lui faire payer son crime, avant d'être exterminée par la Marine. Au moment où ils ouvrirent la trappe sous ses pieds, le laissant se balancer, je lançais une plume depuis le toit du bâtiment, le projectile tranchant la corde et laissant l'homme tomber par terre dans un léger nuage de poussière. Aussitôt, la foule cessa de hurler en se tournant vers le toit où je me trouvais. Le moment était venu.


    - Vous désiriez savoir où étaient les Révolutionnaires je crois ? L'un d'entre eux se tient devant vous.

    Après un court instant d'incrédulité, la foule se mit à huer, avant de lancer diverses insultes à mon encontre et à celle de l'Armée Révolutionnaire. Leur regain d'énergie me fit légèrement sourire. Ils venaient tout juste d'oublier l'idée de pendre le directeur, mais également le fait que d'ici une vingtaine de minute, la Marine serait aux portes de la ville, prête à les frapper. Mais alors qu'ils commencèrent à me lancer des caillasses, et toujours en proférant des insultes de plus en plus abouties, je reprenais la parole dans l'escargophone, hurlant d'un coup sec pour faire cesser les jérémiades et pouvoir parler dans le calme.

    - Fermez-là ! Où était la Révolution ? Ne me faîte pas rire bande de faiblards ! Vous attendiez réellement que votre liberté vous soit offerte sur un plateau d'argent ? La liberté est une chose que l'on obtient difficilement, sans attendre que quelqu'un ne vous la donne !

    Bien entendu, ce genre de discours n'eut pour effet que de raviver la haine et les cris du peuple qui reprit de plus belle ses insultes. Mais leurs forces semblaient leur être revenues. Toute cette hargne, il ne me restait désormais plus qu'une chose à faire : l'orienter vers la Marine. Pour cela, il n'était rien de plus simple. J'avais dans ma manche une carte qui me ferait gagner leur attention, et les pousserait à me suivre, car il n'est rien de plus rapprochant qu'un passé difficile en commun. Pour briser cet élan de haine et le tourner vers nos ennemis, il ne me restait qu'une information à leur donner, et un discours à leur faire. Alors que plusieurs d'entre eux clamèrent que je ne savais rien des conditions de vie misérables dans lesquelles ils avaient dû avancer, je repris la parole d'une voix plus faible cette fois-ci.

    - J'ai été l'esclave des nobles de Mariejoa durant plusieurs années...

    A ces mots, les lancers de pierre et les cris cessèrent net. Cette simple déclaration se passait de toute explication, car de tous les esclaves ici présents, aucun d'entre eux n'aurait osé dire qu'ils avaient été plus maltraité que je ne l'avais été. Tous savaient combien les Tenryuubitôs étaient ô combien plus cruels que tous les dirigeants d'îles d'esclaves du monde. Les poings brandis se baissèrent, alors que la haine laissa place à la surprise, mais indubitablement à la pitié, car il fallait être inhumain pour ne pas en ressentir envers quelqu'un ayant subi les pires tortures qui soient. Voilà pourquoi une fois le silence instaurée, alors que seuls les bruits de canon près du port résonnaient, je repris la parole dans l'escargophone.

    - La dernière fois que l'Armée Révolutionnaire a désiré venir en aide à un peuple qui était victime d'esclavage comme ici, ce même peuple nous a tourné le dos, de crainte d'être victimes de représailles. Au cours de la bataille, nos troupes ont été seules, sans aide de ces personnes que nous venions sauver, avant d'être décimées. Pensez-vous réellement que nous allions venir en aide à un peuple qui n'a pas envie d'être sauvé ? Qui n'a pas la force pour se forger sa propre voie vers la liberté ?

    Le silence qui régna me confirmait que j'avais bel et bien leur attention, mais également que mes mots les poussait à la réflexion. Aussi continuais-je sans autre répit.

    - Il nous était impossible d'intervenir tant que vous n'aviez pas manifesté votre envie de vivre libre. Et regardez maintenant. A peine avez-vous hurlé votre désir de liberté que cette armée arrive ici, représentée par ma personne. Et quand j'arrive qu'est-ce que je vois ? Une bande de simplet qui affirment vouloir se battre avant de mourir. J'en viens à me demander si faire exploser ce bateau de la marine a été vraiment utile ou si j'ai perdu mon temps.

    Bien entendu, le fait de révéler que j'étais à l'origine de l'explosion de l'un des six navires de guerre provoqua un certain émoi. Les cris et insultes avaient laissé place aux chuchotements. Je restais silencieux un moment, afin de les laisser échanger leur impressions pendant une dizaine de secondes, avant de me remettre à m'exprimer.

    - - Où est passée cette volonté de vivre libre que vous aviez lorsque vous vous êtes soulevés ? Qu'est-ce qui s'est passé pour que vous en veniez à abandonner ainsi ?

    L'un des hommes au milieu de la foule me hurla de regarder en direction du port pour voir les navires Marines, suite à quoi je lançais un regard sévère, à la limite du méprisant dans la direction de cette foule.

    - - Vous ignoriez les risques en vous soulevant contre vos tortionnaires ? Que celui qui pensait qu'il n'y ait aucune répercussion de ce genre ose me le dire en face ! Vous étiez tous conscients de ce qu'impliquait le fait de vous révolter ! Et c'est parce que vous avez choisis de vivre libre en dépit de ce qui pouvait arriver que je suis venu ici. Vous êtes plusieurs milliers, et vous auriez l'audace de laisser votre liberté s'échapper parce qu'en face se dressent six cent soldats ? Même juste cinq cent maintenant qu'un navire a été détruit ? A vous de choisir : vous êtes idiots ou apeurés ?

    Comme toujours, la provocation suscita un vive émoi au sein du peuple qui se remit à hurler. Ce ne fut que lorsque l'un des hommes présents me demanda ce que j'avais l'intention de faire si j'étais si malin que je rapprochais l'escargophone de ma bouche.

    - - Je vais me battre. Je vais lever ma lame, à vos côtés, et en première ligne. Tant que vous manifesterez cette volonté de vivre qui vous a poussé à vous soulever, il n'y aura rien en ce bas monde qui sera capable de vous arrêter. Abandonnez et je vous laisse à votre sort. Relevez-vous et combattez avec pour objectif la victoire, et je n'aurais de cesse de combattre à vos côtés en tant qu'égal, en tant qu'homme libre. Si vous me laissez entendre votre cri au cœur de la bataille, alors j'y ajouterai le mien pour que rien ne puisse se tenir sur le chemin qui vous mènera à votre liberté.

    Je descendais alors de mon perchoir, me réceptionnant en fléchissant les genoux, avant de me redresser. Sans plus attendre, je me dirigeais vers la potence, la foule s'écartant sur mon chemin en se sachant pas vraiment comment réagir. Une fois devant la potence et le directeur de l'île, ce dernier me regarda, tremblant. Je lui tendis la main sans dire un mot. Après une courte hésitation, il la saisit, convaincu que j'avais pour but de lui venir en aide. Grossière erreur. A peine l'eut-il saisie que je le tirais vers moi pour lui donner un coup de poing dans le ventre qui le laissa inconscient. Alors qu'il s'effondra sur le sol, les yeux révulsés, mais néanmoins toujours vivant, je donnais rapidement des consignes qui expliquaient pourquoi j'avais empêché son exécution.

    - - La Marine cherche à le récupérer. Aussi je vous demande d'aller le garder dans le palais. Toutes les femmes et les enfants iront avec lui. S'il tente de s'échapper, tirez-lui une balle dans l'un de ses genoux. Si jamais les hommes qui iront combattre avec moi devez ne pas revenir et la Marine prendre le contrôle de l'île, exigez qu'ils vous laissent partir en échange de cet homme. Comme vous ne représentez aucun danger, il se pourrait qu'ils acceptent. Quant au reste des combattants, j'aimerai savoir qui, ici, a une quelconque expérience en tant que soldat ou guerrier pour m'accompagner. Les mieux formés d'entre vous iront en première ligne avec moi, alors que le reste attendra caché dans les caves des bâtisses. Vous y serez à l'abri des bombardements et attendrez que la Marine investisse la ville pour lui couper toute retraite.

    Tout en donnant mes instructions au milieu du silence, j'attendais que des personnes aptes au combat ne se désignent pour venir former la plus grande part de la première ligne d'assaut. Je savais cependant que la plupart des personnes présentes avaient toujours été esclaves, mais un bon nombre d'entre eux se porta néanmoins volontaire. L'un dans l'autre, j'attendais tout de même de voir quelques éléments avec une puissance combattive émerger, sans quoi le combat risquait véritablement d'être difficile. D'ici une dizaine de minutes, les Marines seraient à l'entrée de la ville, aussi fallait-il que les volontaires et moi-même ne nous dépêchions d'y aller pour les intercepter avant qu'ils ne rentrent ici. La victoire était encore loin, mais en voyant les volontaires être de plus en plus nombreux, même parmi les inexpérimentés, je sentais qu'elle se rapprochait petit à petit.

    Spoiler:
      La bataille ne dura qu'un instant. Les derniers gardent furent sauvagement saisis et tués. La foule pénétra dans le palais en brisant toutes ses vitres. Quelques coups de feux retentirent et une minute plus tard, le dirigeant de l'île était sortit et trainé dehors. Shinji contemplait toute cette violence, toute cette haine dans le regard de chacun. Il n'avait rien à faire là, il n'y était plus question de justice mais simplement de vengeance. Ils ne semblaient pas capables de pouvoir entendre raison. Les bruits de canons retentissaient dans le port. La bataille faisait rage. Le Directeur fut emmené sur son lieu d'exécution en hauteur afin que la foule puisse le contempler rendre l'âme s'il en avait une. La surprise générale fut vive quand un objet rapide trancha la corde qui venait de se tendre au dessus du cou de la victime exposée. Un homme se tenait debout sur l'un des bâtiments de la place.

      Il entreprit un habile discours. Un champion de la manipulation comme le gouvernement en aurait besoin pour justifier tous ses massacres. Il manipula la foule pour la ramener vers l'essentiel. Ils étaient aveuglés et lui avait trouvé les mots justes pour la libérer de sa cécité acquise au fil des dures années. Chacune de ses paroles étaient pensées de telle manière que ses paroles suivantes prendraient du relief. Un personnage dangereux. D'autant plus qu'il était visiblement la cause de l'explosion du navire. Comment s'y était il prit ? les autres venaient d'accoster et lui était déjà là à renforcer les troupes alors qu'un bâtiment de la marine sombrait vers les fonds marins ? En tous cas son discours avait eut bien plus d'impact dans les coeurs des habitants que celui du blond fait quelques minutes plus tôt sur les quais. Son arrivée allait certainement sauver l'île. De plus, pour se mettre en avant ainsi, il devait être terriblement confiant en ses capacités.

      En quelques minutes, la foule se ressaisit et se prépara au combat avec une nouvelle optique et un courage emprunté. Les derniers rescapés du port fuyaient les marines qui chargeaient avec vigueur. Les bateaux étaient bien chargés car malgré la perte de l'un des leurs ils devaient être 800 au bas mot. Tous bien équipés comme prévue et les canon s mitraillaient depuis les navires ce qui indiquait que certains étaient restés au port pour utiliser l'artillerie contre la ville principale de l'île en pleine Révolution.

      Heureusement les braves du port les avaient retenus juste assez longtemps pour que le Révolutionnaire organise la défense de la ville. Les femmes et les enfants ainsi que les vieillards étaient cachés dans le palais et les caves pour éviter les boulets de canon. Les hommes s'étaient mis en ligne et les plus courageux s'étaient même avancés aux côtés de leur héros beau parleur, comme pour rassurer leurs frères et amis revenus en débandade de l'escarmouche des quais. Ces derniers passèrent la première ligne en courant et en tremblant. Ils s'arrêtèrent pour se reposer de leur course et de leur peur et tous les yeux se tournèrent vers cette première ligne prêt à intercepter ce raz de marée de marines.

      Le choc fut des plus violent. Le combat commença dans un bruit de tempête. Les moins aguérits à l'arrière reculèrent d'un coup, certains tombaient sur leurs postérieurs avec des mines décomposées. La violence imposée par ce combat laissa la place à la crainte. Alors que certains se retournaient pour fuir, Kaetsuro s'interposa.

      -Vous allez laisser vos femmes et vos enfants mourir parce que vous êtes lâches ? Si vous êtes ici c'est que vous avez choisis de vous battre, tout dépend de vous ! Nous les Révolutionnaires risquons nos vies pour vous aider, alors que vous ne pourriez pas risquer la votre pour vous même ? Ou est passé votre fierté dans ce cas ? A quoi tout cela peut bien rimer ?

      Les hommes déboussolés repartirent vers le champ de bataille. Ils semblaient fuir un ennemi encore plus grand. Celui de leurs consciences. Ils en avaient assez de se faire sermonnés de toutes parts. La rage les fit dégainer des sabres ou sortir des fourches et ils chargèrent tous en coeur les marines qui déjà gagnaient du terrain malgré leur infériorité numérique. Le blond avait menti sur sa condition de Révolutionnaire mais cela donnait de l'impact à l'idée d'aide dont ils pouvaient disposer. Il cherchait maintenant dans le tumulte les dirigeants pour s'en prendre à eux avant les soldats mais il ne put les voir dans le trouble de la bataille. Alors qu'il allait s'engager, une main se posa sur son épaule. L'un des pêcheurs qui l'avait accompagné sur l'île était là, dans un piteux état. Il était essoufflé et blessé. Il articula péniblement quelques mots :

      -Nous étions de garde sur le quai est pour prévenir d'éventuelles autres attaques ... Quand un navire est arrivé. Le Gouvernement Mondial est là ... C'est ... C'est l'arme humaine, ... Nous sommes fichus.

      Sa tête tomba du côté gauche. Shinji ne comprenait pas. Qu'était l'arme humaine ? Un navire du gouvernement semblait attaquer depuis l'autre quai de l'île plus loin vers l'est, c'est tout ce qu'il s'était permit de comprendre. Enfin un supérieur de la marine se présenta. Il avait prit de la hauteur sur un toit protégé par une poignée d'hommes. Il avait un escargophone porte voix.

      -Posez vos armes et il ne vous sera fait aucun mal ! La marine vous assure votre protection, cessez le feu et tout rentrera dans l'ordre, entendez raison, il n'est nul besoin de mourir pour si peu et ...

      Il ne put finir de scander ses propos visant à affaiblir la détermination des troupes puisque la maison sous ses pieds s'écroula. Shinji reposa calmement sa jambe. Les marines se relevaient péniblement et leur capitaine lui n'eut ce luxe puisqu'il reçut un coup de pied foudroyant au niveau des côtes de qui l'écrasa au sol avec violences. Kaetsuro posa ses mains au sol et tourna sur lui même pour écraser les tronches des soldats de nouveau sur pied. Il récupéra le porte voix et prit de la hauteur sur un autre bâtiment.

      -A tous les Révolutionnaires et combattants aguérits ! Je vous demande de me prêter main forte au quai Est ou une arrivée de renforts vient d'être repérée. Seuls ceux aillant une expérience du combat sont conviés !

      Un balle fit tomber quelques une de ses mèches. Son message avait bien été entendu grâce à cet outil efficace mais la marine l'avait mit en joue si bien qu'un pluie de balles vint cribler le toit du bâtiment ou il se trouvait. Il disparut d'un coup laissant les tireurs sans comprendre. Le blond se mit à courir vers le quai. Il devait se dépêcher. Yakov son oiseau géant l'avait rejoint. il sauta sur son dos et prit de la hauteur. En effet un autre navire avait accosté. Une centaine d'hommes en ligne devant lui entamaient leur marche vers la bataille. Des types habillés en rouge, les soldats du Gouvernement comme ceux qu'il y avait ici avant. Ce devait être une provocation. Derrière eux, un type colossale qui faisait un bruit monstrueux à chacun de ses pas. Ce devait être leur chef. Nigawarai ne put voir cette "arme humaine" dont lui avait parlé le pêcheur. En se rapprochant, il put voir un homme face à eux avec une gigantesque masse d'arme sur l'épaule. C'était Starter ! Ce malade se dressait seul face aux renforts. Shinji devrait faire vite. En sautant de l'oiseau, il espérait que d'autres viendraient leur prêter main forte rapidement. Il arriva sur la colonne d'homme la jambe droite tendue et en écrasa plusieurs dans un coup de pied retentissant qui fit un petit cratère dans le sol. Plus de 5 s'entre eux venaient de voler et deux furent directement écrasés. Le cyborg ne se fit pas prier et abattit son arme après avoir chargé sur 3 hommes en même temps. Enfin Yakov piqua net pour propulser dans sa course 4 soldats. L'assaut avait ébranlé la colonne et la bataille du quai Est pouvait commencé à 3 contre 101.

      -Laissez les dit l'un d'entre eux. L'arme humaine PX-6 pourra s'en charger sans dommages. Continuez vers la foule d'esclaves à mater !
      -Comme si nous allions vous laisser ...

      Commença l'astronome avant de voir arriver sur lui comme un rayon de lumière. Il bondit au dernier instant pour esquiver ce qui ressemblait à une explosion concentrée. Le souffle le propulsa un peu plus loin que ses estimations ce qui le fit s'étaler de tout son long sur l'herbe humide. Les soldats courraient pour rejoindre la bataille pendant que le type colossale qu'ils avaient eux même nommés arme humaine baissait sa main encore fumante.

      *C'est donc toi 'larme humaine du Gouvernement ? Qu'est ce que c'était à l'instant cette attaque ? Un fruit du démon ? Putin, on va devoir laisser filer les soldats si ce machin est aussi fort.*
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        J'étais en première lignes avec plusieurs rescapés provenant du port face à plusieurs centaines de soldats. Sur ma droite, l'un des esclaves tomba avec l'épée de son ennemi plantée dans son torse. Je bondis dans la direction de l'ennemi alors sans défense pour lui trancher la gorge avec mon couteau. Son corps vint s'étaler sur celui de l'esclave. Seulement, je n'avais pas fait assez attention et un autre marine se trouvait juste devant moi, la lame brandit dans les airs. Je vis ma vie défiler sous mes yeux... Mais un esclave para l'arme du soldat avec sa fourche et je me dépêchai de passer sous son bras afin de taillader la hanche du marine...

        Derrière nous, la foule semblait être plus calme et il n'y avait plus qu'une voix qui s'en élevait. Concentré à protéger ma vie, je n'entendis pas un mot et continuais de combattre aux côtés de ces quelques esclaves. Très vite, la masse de gens se dispersa. Les femmes et les enfants fuyaient tandis que les hommes armés formaient des lignes derrière nous. L'un des esclaves qui combattait à ma gauche le remarqua et nous conseilla de partir en retraite. Tout de suite, nous nous retournions tous afin de retourner auprès de la foule maintenant correctement organisée. Mais les marines continuaient de nous mitrailler et plusieurs esclaves tombèrent autour de moi avant que nous n'atteignons la première ligne.

        Je parcourus quelques rangées d'hommes avant de m'arrêter et de reprendre mon souffle tout en regardant la lutte. La bataille faisait rage et occupait de plus en plus de ruelles. Certains bâtiments s'écroulaient, laissant ainsi plus d'espace pour les combats. Le front grandissait de plus en plus, mais l'on voyait une légère avancée des marines. Pourtant, les insurgés continuaient de défendre leur liberté et leur famille, faisant de leur corps des remparts face à la marine.

        Une personne ne portant pas l'uniforme de la marine nous informa de l'arrivée de renforts ennemis à un autre port. Je m'étais dit que d'autres allaient là bas et que je pourrais mieux les aider en restant ici, face à ces soldats. Seulement, je remarquai en regardant autour de moi que la marine risquait fort de nous encercler s'ils venaient aussi par l'Est. Ce qui serait très désavantageux. Et comme je tenais un tant soi peu à ma vie, je choisis le quai Est. Courant à travers les rues comme d'autres esclaves...

        BOUM ! Une explosion retentit au loin, mais bien plus importante que de simple boulet de canon. Ce n'était pas normal... Des marines se dressèrent devant nous, mais ils n'étaient probablement pas la source de la détonation d'avant. Et c'était ce genre de chose qui pouvait détruire la ville en moins de deux. Il fallait donc qu'on aille s'occuper de ce danger, mais tant de soldats nous barraient la route... La lutte commença tout de suite, les esclaves et les marines s'entrechoquaient dans les rues. Quant à moi, je choisis de grimper sur l'une des maisons. Dopant mes jambes à l'aide d'hormone, je sautais de toit en toit afin de passer les soldats et continuer de m'approcher du port.

        Me voilà sur la dernière bâtisse avant le quai. Quelques hommes et un drôle d'oiseau se dressaient face à un colosse tandis que le restant des soldats pénétraient dans la ville. Je sautai au sol, atterrissant sur mes jambes. Je m'approchai discrètement sur le côté, en faisant attention à bien les contourner pour ne pas me faire voir. Une fois dans le dos de l'ennemi, je sortis de la cachette et je bondis dans les airs, le couteau entre mes mains, avec l'intention de le planter dans sa nuque. Seulement, le colosse se retourna et me frappa de sa main qui faisait ma taille. J'eus juste le temps de me protéger à l'aide de mes bras, mais je me retrouvais quelques mètres plus loin, allongé dans le sol. Levant la tête, je vis la main de l'ennemi s'illuminait et pointait vers moi. J'ignorais ce dont il s'agissait, mais je n'étais nullement en capacité d'éviter quoi que ce soit dans ma position...
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      Alors que plusieurs volontaires se manifestaient pour se rendre en première ligne, désireux de combattre, sans doute davantage pour mettre fin à leur condition d'esclave que pour l'idéologie révolutionnaire en elle-même, je faisais des moulinets avec mon épée, attendant impatiemment l'instant où débuteraient les hostilités. Une fois les rangs formés de manière assez rudimentaire, je me plaçais en tête de la première vague d'assaut, sentant le sol trembler sous mes pieds, à cause de l'arrivée massive des troupes ennemies. Peu à peu, mon rythme cardiaque s'accélérait, tandis que le silence d'avant la bataille laissait peu à peu place aux bruits de pas en cadence des militaires. Il n'était alors plus question de minutes, mais de secondes, quant à l'imminence de l'affrontement. Soit les hommes présents allaient vivre en héros, soit ils allaient tous périr en criminels, et moi à leurs côtés, car indubitablement, je savais que je ne reculerai pas, que je ne m'enfuirai pas, afin de tenir la promesse que je leur avais faite. Tant qu'il serait possible de sauver un seul d'entre eux, alors ma lame n'aurait de cesse de siffler en fendant l'air pour occire leurs tortionnaires. Malgré le fait que je reste à visage caché sous mes apparats, je sentais que la foule n'avait pas réellement d'appréhensions vis-à-vis de moi. Mais plus les bruits de pas se rapprochaient, plus je pouvais voir la sueur perler sur le visage des anciens esclaves, ainsi que la peur se dessiner de plus en plus fermement leur faciès. Tous le savaient : il était désormais trop tard pour faire marche arrière. Dans la petite ville plantée au milieu du désert qu'était cette île de West Blue, nous allions bientôt teinter le jaune du sable brûlant par un vermeil qui ne disparaîtrait jamais.

      Brusquement, la marche de la Marine cessa, ce qui, en général, n'est jamais vraiment bon signe. Puis ce fut un sifflement qui retentit dans les airs. Ce bruit était reconnaissable entre mille, puisqu'il s'agissait de celui d'un boulet de canon qui chutait droit dans notre direction. Apparemment, le but n'était pas de ramener le calme et la raison, mais bel et bien de faire un exemple en châtiant tous les insurgés. C'est du moins comme cela que tout le monde prit le fait de voir cet affrontement commencer par un bombardement. Mais malheureusement pour la Marine, ce genre d'offensives avait très peu de chance de marcher tant que je n'étais pas occupé à combattre quelqu'un. Tendant ma main droite en l'air, je laissais plusieurs plumes sortir de ma manche, à la manière d'une dizaine de poignards qui vinrent frapper les projectiles afin de faire obstacle, les faisant exploser en plein vol. Le souffle provoqué par la proximité de l'explosion fit virevolter ma cape sans que je ne détourne le regard, les esclaves levant leurs bras au niveau de leur visage par réflexe de crainte. Si c'était ainsi que le Gouvernement voulait jouer, alors je ne comptais nullement me retenir face à leurs chiens. Brandissant mon épée devant moi, je sonnais la charge, rapidement suivi par les plus téméraires et les plus déterminés des combattants. Nous nous mirent à foncer dans le nuage de fumée noire, pour en ressortir soudainement, faisant face aux hordes de Marines immobiles, prêtes à ouvrir le feu. Même si l'effet fut assez saisissant, lorsque la masse émergea de ce voile d'obscurité, les combattants en face avait une certaine expérience du combat et n'allaient pas rester bouche bée à nous admirer. Un instant après nous avoir en vue, ils se mirent à faire feu, la première salve tuant une bonne poignée des combattants de première ligne. Quant à moi, les balles ricochèrent sur ma peau, celle-ci étant recouverte par une armure aussi solide que l'acier.

      Si je voulais limiter les pertes, il fallait interrompre le feu de l'ennemi en semant la pagaille dans ses lignes. Seuls une cinquantaine de mètres nous séparaient tous des troupes de la Marine, mais cette distance était suffisante pour leur permettre d'ouvrir le feu sur trois rangs avant que nous ne les atteignions. Si je voulais minimiser les choses, il me fallait à tout prix franchir cette distance aussi vite que possible pour créer un désordre suffisant qui pourrait faire cesser ces salves de balles létales. Même si cela devait clairement indiquer aux troupes devant moi que je n'étais pas un simple combattant, je n'allais pas laisser la vie d'innocents être gâchée par la simple peur que je ne sois découvert. Me mettant alors à courir avec une célérité qui témoignait bien de l'entraînement que j'avais reçu, contrairement aux insurgés, je vis l'officier qui ordonnait aux lignes de faire feu me pointer de son sabre, indiquant que je devenais la cible première du feu ennemi, du moins, de la part des soldats en face de moi sur une bonne dizaine de mètre. En constatant cela, toujours dans ma course, j'affichais un léger rictus, impossible à percevoir sous le foulard qui recouvrait la partie inférieure de mon visage. C'était exactement ce que j'attendais. Si la première ligne de la Marine concentrait ses tirs sur moi, même si ce n'était qu'une dizaine de mètres de rangs ennemis sur les quatre-cent du champ de bataille, elle ferait forcément moins de victime parmi les autres combattants encore derrière moi. Qui plus est, je ne craignais pas vraiment les balles. Un nouvelle salve retentit, alors que des cliquetis métalliques me parvinrent aux oreilles, seuls résultats des balles tirées dans ma direction, tandis que malgré tout, plusieurs dizaines d'autres esclaves tombèrent derrière moi. A constater le temps que mettait à se positionner la ligne de feu suivante et la distance qui me séparaient des hommes en face... ils n'auraient pas le temps de tirer une troisième fois.

      Je venais de remplir mon premier objectif, à savoir limiter les pertes lors du premier contact. Cela se caractérisa d'une manière que je n'aimais guère, car il fallait avouer que foncer ainsi dans les rangs ennemis était un poil trop bourrin et manquait assez de raffinement à mon goût. Je n'avais néanmoins pas vraiment le choix, car entre l'esthétisme et la vie des esclaves, je préférais de loin le second choix. Sautant pour atterrir, pied le premier dans le faciès de l'officier qui ordonnait aux hommes de tirer, je laissais ce dernier dégager au loin sur un bon trois mètres, avant de commencer à faire siffler ma lame, la plupart des soldats autour de moi sortant la leur pour engager l'affrontement. Le champ de bataille s'étendait sur plus de quatre cent mètres de long, et moi, j'étais seul, au centre de la première ligne, alors que mes alliés n'étaient pas encore arrivés au contact. Si cela pouvait sembler fortement problématique, mon instinct stratégique et mon expérience m'indiquaient clairement qu'à l'endroit où j'étais, outre l'officier qui donnait les ordres, je n'avais à faire qu'à des soldats de bas-étage. En somme, je ne courrais pas véritablement un danger, à moins que je ne relâche trop ma garde. Les insurgés arriveraient au contact d'ici une demi-douzaine de seconde, et si je voulais frapper fort grâce aux pouvoirs du Hane Hane no Mi sans risque de les blesser, c'était maintenant ou jamais !

      Les lames d'une quinzaine de soldats frappèrent mon corps, émettant un son de frottement métallique et produisant quelques étincelles, alors que je restais immobile, entouré par mes assaillants qui tentaient vainement d'enfoncer leur arme dans ma chair. Les épées étaient en effet immobiles, posées sur mon corps, alors que je sentais leurs propriétaires qui essayaient d'émettre une forte pression pour passer outre mon armure pratiquement invisible. Leur réaction fut cependant on ne peut plus prévisible. Au sourire de joie qui n'était autre que l'extériorisation d'une pensée simpliste, à savoir d'avoir enfin occis l'homme qui venait de frapper leur supérieur, se succéda un sourcillement de surprise en constatant l'inefficacité de leur offensive. Bien que nous soyons sur l'une des quatre Blues, j'entendis l'un des Marines prononcer le terme de Haki, alors que les autres ne comprenaient pas pourquoi leur lame ne pénétrait pas ma chair. Le Haki ? Comme si je pouvais prétendre à un tel pouvoir avec mes capacités actuelles. Ce fut un autre soldat qui prononça le terme de "Fruit du Démon" qui me fit alors réagir en relevant la tête, fixant droit dans les yeux le soldat dont le sabre était posé sur mon crâne. Mes mots furent bref et entendu de tous les opposants qui étaient ainsi sur moi, malgré le fait que je ne les ai guère prononcé avec une voix forte.


      - Hane Hane no Ame...

      Aussitôt, une paire d'ailes d'une dimension d'environ six mètre chacune, jaillit de sous ma cape, propulsant au loin les soldats situés derrière moi. Mais à peine les appendices furent-ils dévoilés qu'ils laissèrent s'expulser de leurs entrailles une véritable pluie de plumes, semblables à des instruments mitraillant les soldats de poignards. Rapidement autour de moi, les hommes tombèrent, alors que je dirigeais mes appendices séraphiques devant, afin de ne pas blesser les esclaves qui arrivaient enfin à mon niveau. Ces derniers furent tout de même assez décontenancés en voyant celui qui s'était ainsi placé comme le meneur de troupe utiliser un pouvoir aussi inquiétant qu'inattendu. J'en profitais au passage pour laisser plusieurs volées de plumes se diriger en l'air afin de toujours interrompre les tirs d'artillerie, faisant exploser les boulets de canon au vol en les interceptant, non pas par le simple contact d'une plume, mais par le barrage de plusieurs d'entre elles, de manière à provoquer un choc suffisant pour que le projectile explose. Ce qui est pratique avec ce genre de pouvoir, c'est qu'à défaut d'être d'une puissance titanesque, ou même simplement excessive, bien que modeste, son pouvoir reste destructeur en combat de mêlée, car capable de frapper un grand nombre d'individus simultanément. Plusieurs dizaines de Marines tombèrent, soit occis par les poignards de fortune, soit trop blessés en recevant ceux-ci dans diverses parties de leur corps. Néanmoins, cela donna un coup de balai plus qu'appréciable, ouvrant une brèche au sein de plusieurs lignes de front, permettant aux insurgés de pénétrer profondément la défense des soldats.

      Les poignards étant tombés lourdement sur plusieurs dizaines de Marines, le nombre de perte s'éleva rapidement à la vingtaine, puis à la quarantaine, suite à ce simple déferlement de capacités, avant que je ne sois interrompu dans mon assaut. Mon sabre s'entrechoqua avec celui d'un officier qui semblait m'avoir repéré et jugé problématique pour le bon déroulement des opérations. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment de mérite, car à moins d'avoir des lunettes de soleil, un chien et une canne blanche, rater l'individu qui arbore une paire d'ailes imposantes tout en semant des poignards à tour de bras est en soi un exploit. En laissant mon épée contre la sienne, nos regards à quelques centimètres l'un de l'autre, je constatais sur son uniforme la marque des Capitaines. Ce titre honorifique était décelable entre mille, sans doute à cause de la médaille hideuse accrochée au-dessus de la poche d'uniforme, ou alors simplement du large manteau où le grade était inscrit au dos en lettre assez grandes pour traduire un complexe d'infériorité, ou le fait d'avoir quelque chose à compenser. Mais même sans cela, je sentais dans la force de frappe de cet homme qu'il n'était pas un simple matelot. Sa force brute était simplement plus grande encore que la mienne, et ses yeux trahissaient l'expérience qu'il avait en terme de combat. Alors que nous luttions ainsi pour tenter de nous repousser l'un l'autre, il s'adressa à moi avec une voix monotone et sévère.


      - Syracuse Flowright, Capitaine de la Marine, enchanté gamin !

      A peine prononça-t-il ces mots qu'il fit glisser sa lame sur la mienne, m'expulsant au loin sans que je n'ai vraiment le temps de prendre des contre-mesures. Me réceptionnant après une légère pirouette acrobatique et dérapant sur plusieurs mètres, je me redressais en le fixant, fronçant les sourcils. Sous sa casquette on pouvait voir dépasser quelques cheveux blonds assez courts, alors que ces derniers suivaient assez bien avec ses iris d'un bleu aussi azuré que les miens. Sa barbe de trois jours et le cure-dent qu'il gardait entre ses lèvres lui donnait un air un peu vieillot, mais également extrêmement sérieux et sévère. J'ignorais s'il se prenait ou non pour un Clint Eastwood en herbe, mais une chose était certaine : cet homme était plus expérimenté et fort que moi Néanmoins, nous étions tous deux sur un champ de bataille, aussi était-il pratiquement impossible de dire ce qui pouvait arriver. Si je devais le combattre, il fallait que je reste sur mes gardes jusqu'à ce qu'une ouverture ne se présente à moi. Resserrant mon étreinte sur mon épée, la prenant à deux mains, je m'élançais vers lui d'un battement d'ailes pour gagner en vitesse, et abattre mon arme contre la sienne avec toute la violence dont je pouvais faire preuve. Cependant, tout en parant mon attaque, ne tenant sa lame que d'une main, il gardait un air décontracté, comme si cela ne semblait guère lui poser de soucis. J'en profitais cependant pour répondre à sa présentation, comme tout guerrier un tant soi peu respectueux des convenances se devait de faire.

      - Reyes Damien, Haut Dirigeant Révolutionnaire. C'est un plaisir !

      Alors que je continuais d'appuyer de toutes mes forces, je finis par faire un mouvement avec mon aile gauche, essayant de la faire se diriger brusquement sur mon ennemi pour faire office de seconde épée. Mais par un habile mouvement, redressant son arme, il parvint à contrer mon aile, tout en laissant sa lame appuyée contre la mienne. Voilà qui était plutôt inattendu, mais bien loin de désespérer, je fis alors le même mouvement avec mon autre aile, certain qu'il ne pourrait bouger son sabre sans rompre le contact entre nos lames. Soit il parait avec son épée et la mienne venait le transpercer, soit il se laissait frapper par l'aile faite de plumes aussi tranchantes que des poignards. C'était du moins ce que j'avais prévu. Mais contre toute attente, il positionna sa main libre devant l'amas de plumes et se laissa transpercer celle-ci sans sourciller, stoppant la progression de mon appendice séraphique. Bien que son sang coula depuis les entailles qu'il venait de se faire par ce mouvement, il ne fit pas une seule grimace de douleur, pas un seul froncement de sourcils. Il plongea son regard dans le mien, toujours avec une expression encore plus sévère que précédemment, pour couper court au suspense actuel en s'adressant de nouveau à moi.

      - Impressionnant mais... Tu es trop sûr de toi gamin...

      Aussitôt, je sentis son pied s'abattre lourdement au niveau de mon thorax, m'enfonçant plusieurs côtes dans un craquement assez audible pour faire frissonner de terreur les deux hommes se battant juste à côté de nous. M'écrasant au loin après avoir été projeté, je roulais avant de finir par tenter de me redresser. Je sentais que j'avais deux, si ce n'était trois, côtes fêlées, et peut-être même cassées. A genoux, je crachais une épaisse gerbe de sang qui se répandait devant moi, passant au-travers de mon foulard devant ma bouche. Malgré le fait que je sois entièrement recouvert d'une armure légère et résistante, la force de frappe de cet homme avait réussi à m'infliger de sérieux dégâts. Je n'osais pas imaginer quel aurait été le résultat si je n'avais pas eu de protection du tout. Un fin filet vermeil coulant sur le côté droit de ma bouche, je toussais encore, face contre terre, entendant les bruits de pas du Marine qui s'approchait tranquillement, comme si la bataille qui se déroulait autour de nous n'existait pas. Il lâcha un bref "Abandonne et rends-toi petit" qui n'eut pas véritablement l'effet escompté. Cette phrase, je me l'étais répété pendant des années alors que j'étais moi-même esclave, et pourtant, jamais je n'avais succombé à la tentation qu'elle représentait. Malgré la douleur lancinante dans mes côtes, je relevais un genou, toussant encore un coup pour expulser le sang qui entravait ma gorge, laissant ce dernier teinter encore plus de rouge le foulard recouvrant la partie basse de mon visage. Une chose était certaine, je devrais nettoyer mes vêtements une fois la bataille terminée, car cracher du sang dedans n'était pas ce qu'il y avait de plus hygiénique.

      Chancelant légèrement, je me relevais assez difficilement, avant de brandir à nouveau mon épée devant moi, affirmant sans même avoir besoin de dire un mot, que je n'étais pas prêt à rendre les armes. Une légère exclamation exaspérée filtra de la bouche de mon opposant, alors qu'il s'avança rapidement vers moi pour abattre son épée contre la mienne, d'un coup net et violent qui fit se rompre la roche sous mes pieds dans un cratère d'un mètre de diamètre autour de nous. Bien que cela étant difficile à cause de mon état peu enviable, je tenais la pression, sentant celle-ci se répandre dans tout mon corps et le soumettre à une vive douleur. Néanmoins, lorsqu'il relâcha son attention, se préparant une nouvelle fois à me parler, je saisis à ma ceinture l'une de mes capsules explosives. Face à quelqu'un d'aussi fort que soi, et à plus forte raison, quelqu'un de nettement supérieur à soi, il devient nécessaire d'user de stratégies impliquant la notion de sacrifice. Recouvrant la totalité de mon corps d'une couche de plumes résistantes et repliant mes ailes sur moi-même tout en maintenant le contact face à mon adversaire, je laissais apparaître devant lui la capsule. Pour la première fois, son regard s'écarquilla à la vue de l'objet ovoïde. Je sentis, un bref instant avant l'explosion, la pression sur mon épée se relâcher.

      La force du souffle et l'explosion en elle-même me projetèrent à nouveau une dizaine de mètres en arrière, me laissant atterrir en plein milieu d'une dizaine de Marines qui ne comprirent pas ce qui venait de leur arriver, comme si un train leur était passé dessus. Me relevant, le plumage blanc noirci et partiellement en flamme, je laissais celui-ci se disperser avant d'en créer un nouveau. Mais mon état affaibli m'empêchait d'en générer un aussi résistant que le précédent. J'espérais avoir vaincu le Capitaine, car si je reprenais encore d'autres coups comme le dernier qu'il m'avait donné, je craignais d'y laisser la vie. Lorsque le nuage de fumée se dissipa, je vis mon opposant, encore debout, le manteau partiellement brûlé, les deux bras croisés et noircis devant le visage. Alors qu'il baissait ces derniers, je sentais toute la férocité dans son regard. Certes, cette attaque ne l'avait pas blessé grièvement, mais c'était peut-être son orgueil que j'avais touché en réussissant à lui infliger des dégâts, du moins à cette échelle. Crachant son cure-dent à moitié flambé duquel on pouvait voir une petite flammèche émaner, il se rua alors vers moi, poussant un cri de concentration avant de rabattre sa lame d'un large coup vertical qui me balaya, m'envoyant à nouveau valser au loin malgré le fait que j'ai interposé la mienne. Étant donné nos différences de puissance respective, j'allais sûrement mourir...


      - Alors Damien ? Tu abandonnes déjà ? Je te croyais plus fort que ça.

      Tch...Allez savoir pourquoi je venais d'entendre cette phrase dans mon esprit. La voix qui avait prononcé ces mots n'était autre que celle de Mistral D. Asuna. Il était certes impossible qu'elle soit ici présente à me dire ces mots, étant donné qu'elle était morte il y a peu de temps, mais l'écho de ses paroles résonnait dans mon esprit. Alors que ma vue se troublait, pendant que je volais dans les airs, ces mots me firent reprendre aussitôt conscience. Quelle plaie cette fille... même morte, elle m'empêchait d'abandonner tranquillement. Essayant de me réceptionner, je finis par atterrir sur le ventre, dérapant sur celui-ci pendant encore une bonne dizaine de mètres. Ma cape recouvrait la quasi-totalité de mon corps, le cachant totalement, alors que je tentais de réunir les forces nécessaires pour me relever. Remuant légèrement, je pouvais déjà sentir le regard méprisant et hautain du capitaine Syracuse sur moi. Il s'avançait, l'épée posée contre sa clavicule, s'avançant sereinement sur le champ de bataille, donnant entre temps une à deux bonnes claques bien violentes sur des insurgés qui tentaient de lui faire barrage. Inutile d'être devin cependant pour comprendre que j'étais sa cible. Je me redressais, gardant ma cape autour de moi, et tenant à nouveau fermement mon épée devant moi.

      Brusquement, je plantais celle-ci dans le sol, la lâchant complètement, tout en fixant Syracuse avec un air on ne peut plus sérieux. Tendant mon bras devant moi, je le provoquais en lui faisant signe d'approcher, adoptant une pose de combat dont je ne connaissais pas le nom... et pour cause, je l'avais juste vu dans une bande dessinée, ne connaissant rien du tout au style de combat auquel elle était assimilée. Mais comme je m'y attendais, le capitaine Flowright répondit à ma provocation, se ruant vers moi toute lame levée, prête à l'abattre en profitant du fait que je n'ai aucune défense. S'il avait pu voir sous mon foulard, ce serait sans doute un rictus qu'il aurait perçu, au moment où il rabattit son arme vers le sol. Serrant les poings, je joignais mes deux avant-bras devant moi à la verticale, avant de déclencher la technique qui m'éviterait de passer de vie à trépas.


      - Tenshi no Bachi !

      Aussitôt, une nuée de plume s'assembla devant moi en un instant, formant un imposant bouclier circulaire qui me protégea de l'attaque du Marine. J'avais dû laisser tomber toute force offensive afin de pouvoir me concentrer suffisamment sur le renforcement et la vitesse d'apparition des plumes. Tout cela avait demandé un timing aussi précis qu'une mécanique suisse, mais lorsqu'il s'agissait de tactique et d'évaluation de la sorte, peu importait la puissance de la personne en face, je restais l'une des éminences en la matière. Néanmoins, avant que le bouclier ne soit complètement solidifié avec la résistance de l'acier, Syracuse parvint tout de même à le trancher dans le sens de la hauteur sur une longueur de quarante centimètres, laissant sa lame s'arrêter juste au-dessus de mon bonnet. J'entendis néanmoins la voix de mon adversaire alors qu'il constatait la défense qui m'avait permis de m'en sortir.

      - Tu manques de déduction gamin. Même si tu as paré ce coup, tu n'es pas plus avancé.

      Peu m'importait le mépris qu'avait le Marine en m'adressant ces mots. Les jeux étaient fait à l'instant même où il s'était élancé vers moi. Avec une voix pleine d'assurance, je répondais à ses dires, ne cachant pas toute l'arrogance dont je pouvais faire preuve.

      - Au contraire... c'est lorsque vous avez attaqué que j'ai été le plus avancé... car vous n'avez visiblement pas remarqué le détail qui me manquait à cet instant.

      Je n'avais pas besoin d'être médium pour anticiper la réaction de Syracuse. Il venait juste de réaliser qu'à l'instant où il avait porté son attaque, je n'avais en effet plus de ceinture autour de ma taille. A l'instant même où il porta son regard à ses pieds, découvrant ladite ceinture juste devant lui, recouverte de sable pour la dissimuler en majeure partie, l'une des plumes du bouclier se détacha pour frapper l'une des quatorze capsules explosives. Effectivement, alors que j'avais été à terre, sur le ventre, dissimulé du coup jusqu'aux mollets par ma cape, j'avais ôté ma ceinture et l'avais recouverte de sable pour que Flowright ne la remarque pas. La seule chose qui me manquait était de le faire venir juste devant celle-ci. En bon guerrier qu'il était, il n'avait pas su résister à ma provocation. Qu'il croise ou non les bras, cette fois-ci, les jeux étaient faits. Il avait déjà peu apprécié de se prendre une capsule en se protégeant, mais cette fois, alors qu'il avait son épée encore coincée dans mon bouclier de plumes, ce dernier me protégeant par la même occasion de l'explosion, il ne risquait pas de se relever comme si de rien.

      Même si ma création séraphique fit barrage au moment du déclenchement de ce piège, les plumes n'en restent pas moins assez sensibles au feu. La déflagration principale détruisit ainsi le bouclier, mais le souffle et la propagation des flammes ne m'épargnèrent pas, laissant un nuage de feu duquel je fus expulsé rapidement. J'avais pris un sacré coup de soleil si l'on peut dire. Mon visage était noirci, mes vêtements fumaient, certaines parties laissant apparaître une flammèche, alors que mes avant-bras qui avaient protégés ma tête, étaient apparemment brûlés au deuxième degré. Mais au moins, j'étais en vie. J'ignorais si je pouvais en dire autant du capitaine. Après le bref malaise d'une dizaine de seconde qui me prit, alors que je volais dans les airs, dérapant sur plusieurs dizaines de mètres à cause du fait d'être ainsi projeté, je me relevais, sentant qu'en plus de cela, j'avais l'humérus du bras droit fracturé à cause de la violence du frottement avec le sol. Avançant lentement, constatant que la ligne de combat s'était déplacée plus loin, les insurgés ayant gagné plusieurs dizaines de mètres de terrain depuis le début de la bataille, j'arrivais près du corps de Flowright. Ce dernier était mal en point, mais il respirait encore. Ramassant mon épée enfoncée dans le sol, je le fixais d'un seul œil, l'autre étant fermé à cause de la douleur qu'il me faisait ressentir lorsque je l'ouvrais.


      - Quand cette bataille se sera terminée par la victoire des hommes libres et que tu seras transporté à Marineford... assures-toi de dire à toute la Marine que la guerre est lancée... et que les héritiers de la volonté de Dragon feront perdurer cette dernière jusqu'à ce qu'elle anéantisse les fondements de votre mascarade qu'est le Gouvernement Mondial.

      Me retournant, je commençais à marcher en direction du champ de bataille où le combat faisait rage un peu plus loin. Mais brusquement, les haut-parleurs de la ville se mirent à propager une nouvelle des plus déconcertantes. Visiblement, alors que les insurgés commençaient à voir une lueur d'espoir, leur victoire se faisant de plus en plus proche, les Marines avaient lancé une attaque du côté Ouest de la ville. J'entendis alors Syracuse rire faiblement, mais avec une conviction effrayante, celle du vaincu qui sait qu'il ne tombera pas seul.

      - Peu importe que tu m'ais battu gamin... ou même que tes camarades réussissent à vaincre les troupes ici. L'arme humaine arrive de ce côté pour vous prendre à revers. Vous n'avez plus d'espoir ! Dès qu'elle sera ici, cette bataille sera finie...

      Ricanant de nouveau, le capitaine de la Marine fixait le ciel, étendu sur le sable, visiblement fier d'avoir remporté la bataille, du moins dans son esprit. Je sentais cependant la rage monter en moi, faisant bouillonner mes tripes, en observant cet homme qui nous condamnait déjà sans même nous donner une chance de succès. D'un geste net, je lui mis un coup avec le pommeau de mon épée, l'assommant pour de bon et faisant cesser son rire des plus énervants. Si j'avais du mal à marcher, j'en aurais sans doute moins à voler. Comme tout se déroulait bien sur le champ de bataille Ouest, il me fallait réussir à intercepter cette "Arme Humaine" pour l'empêcher de rejoindre le front. Du moment qu'elle n'arrivait pas sur ce champ de bataille, les insurgés auraient toujours la victoire à portée de main. Tout ce que j'avais à faire, c'était de bloquer cette "chose", et si possible l'anéantir. Néanmoins, dans mon état actuel, je doutais de pouvoir au mieux de mes capacités. Mais qu'importe, peut-être que mon talent stratégique naturel me permettrait d'aider les combattants présents de ce côté de la ville. Battant des ailes aussi rapidement que possible, tanguant par moment à cause du déséquilibre que la douleur provoquait parfois chez moi, je finis par arriver sur le toit d'un bâtiment situé à l'extrémité Est de la ville.

      C'est alors que je la vis... cette arme, vestige d'une guerre datant de plus d'un siècle. Le portrait craché de l'un de nos anciens camarades : Bartholemew Kuma. Au sein de la révolution, ses actes passaient pour légendaires. Il n'était certes plus de ce monde, mais voir un cyborg à l'effigie d'un ancien héros est toujours quelque chose de choquant. A plus forte raison, il semblait avoir engagé le combat avec un groupe de volontaires. Un faisceau lumineux jaillit de la main du monstre, provoquant une explosion impressionnante, ouvrant la voie à une centaine de Marines présents qui tentaient de franchir la ville pour prendre le côté Ouest du champ de bataille à revers. Fronçant les sourcils pour afficher une expression on ne peut plus contrarié, je déployais cette fois trois paires d'ailes dans mon dos, depuis mon perchoir. Je décidais de survoler la zone en évitant de me fatiguer encore plus que je ne l'étais déjà. Je vis les soldats s'avancer dans les rues de la ville, mais également plusieurs insurgés sur les toits des bâtiments, prêts à faire feu lorsque les Marines seraient plus avancés encore, ne pouvant alors plus faire de mouvement de retraite. En attaquant la centaine d'hommes depuis les toits, les esclaves s'assuraient un bonus stratégique de mise à couvert non-négligeable. Sous-estimer des hommes avides de liberté était effectivement une grossière erreur dont la Marine n'allait pas tarder à payer les frais. Peu importait que les soldats avancent, car ils ne pourraient de toute façon pas rejoindre le champs de bataille Ouest.

      De mon côté, j'arrivais au niveau du champ de bataille Est, voyant deux hommes que je supposais être des insurgés, aux prises avec la terrifiante Arme Humaine. A peine étais-je arrivé que je voyais déjà le monstre brandir sa main en direction d'un autre combattant. Étant donné la lumière qui apparu dans la paume du cyborg, il n'allait pas tarder à réitérer son attaque précédente, risquant de calciner net le guerrier devant lui. Pas le temps de réfléchir ou quoi. Je provoquais une violente poussée avec mes ailes pour me projeter sur la bête, mes six appendices séraphiques provoquant une onde de choc au moment du départ, pour laisser mon corps se fracasser contre le monstre. Certes, je ne pus pas l'amocher ou même simplement l'endommager, mais le déséquilibre causé suffit à lui faire dévier la trajectoire de son tir de quelques centimètres vers la droite, provoquant tout de même une explosion qui me souffla, moi et l'autre individu, à plusieurs mètres de là. En revanche, le monstre d'acier n'avait bougé que de quelques centimètres suite à l'explosion, malgré la proximité de celle-ci. Tout en m'étant cogné dessus, j'avais bien ressenti qu'il était fait d'un matériau aussi résistant que l'acier... mes côtes fêlées maintenant brisées me le criait avec mécontentement, m'arrachant une grimace de douleur alors que je tombais lourdement sur le sol, roulant alors plusieurs fois sur moi-même avant de finir finalement immobile. Certes, je venais d'aggraver mon état sans faire le moindre dommage au monstre mécanique, mais au moins, je l'avais empêché de mettre fin aux jours d'un potentiel équipier de fortune qui, je l'espérais, pourrait être utile dans la lutte qui s'annonçait difficile.


        Le souffle de la dernière explosion balaya quelques instants l'imposante crinière noire du PX-6. Seul ce petit détail pouvait témoigné de la puissance de l'énergie dégagée, pourtant si proche. Le visage aussi impassible que s'il avait été fait de cire, les yeux cachés par d'inexpressive lunette de soleil, le Pacifista semblait telle une imposante statue. Symbole indestructible à la gloire du gouvernement il trônait au centre de la place, entourés de vortex de fumé et de cendre. Un rayon de soleil étincela sur le coin de ses lunette lorsqu'il reporta son attention sur les trois hors la loi qui lui faisaient face.

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        ... Possesseur de fruit du démon, modèle plume... Puissance estimée : insuffisante.
        ... Homme brun, simple couteau... inconnu... Puissance estimée : insuffisante.
        ... Homme blond, taille moyenne... inconnu. Dorikis estimés :
        danger potentiel.
        Crissssh... Données insuffisantes... Mode défensif conseillé.
        Mise en place du protocole extermination "Belphegor". Prise de position et affaiblissement de tous les ennemis supérieur au seuil de sécurité minimal... Criissshhhh... Cible prioritaire : numéro 3.
        crissshhh... Mode bataille activé, limitateurs de puissance 1 2 et 3 conservés... Générateurs à 50%. Pour la justice !




        L'immense silhouette de l'arme humaine bougea soudainement, décalant l'une de ses jambes en arrière pour mieux se positionner. Une fois mise en place, elle se stabilisa avant de lever une nouvelle fois la main droite. Au creux de sa paume une lumière funeste apparu. La seconde suivante, l'air hurlait de douleur sous l'intense chaleur du rayon ! Le trait continu d'énergie balaya alors l'espace devant lui en un grand arc de cercle, coupant net en deux les bâtiments et la roche sur son passage. Sur sa course se trouvaient les trois hommes, cible secondaire de cette première attaque initiale. Les immenses citernes et les réserves des docks situées derrière eux explosèrent toutes dans une immense déflagration, secouant l'ensemble de la place et balayant ses occupants.

        Insensible à de tels détails, le Pacifista se repositionnait déjà à la recherche de ses cibles. Implacable machine de destruction, son cerveau mécanique calculait en permanence les solutions les plus probables et les meilleurs opportunités de tirs. Maintenant lancé dans la bataille, seul le silence d'un champ de bataille déserté saurait l'arrêter.

        Criiiiish... Cibles repérées et ciblées. Préparation de tir.
        Pour la justice !

          Shinji se sentait seul face à cette arme. Elle n'avait que l'enveloppe d'humaine. Son visage retranscrivait une effroyable froideur. Visiblement d'après sa dernière attaque, il s'agissait d'un robot et non pas d'un humain. D'où cette incapacité à retranscrire quoi que ce soit par le visage. Cet orifice dans le creu de sa main pouvait projeter des rayons d'énergie d'un autre temps. Cette attaque dépassait l'imagination la plus folle.

          Starter bondit en arrière pour rejoindre Shinji encore déboussolé par l'attaque.

          -Shinji san ! C'est un pacifista, l'arme humaine du Gouvernement. Il en existe 3 sortes. D'après le nom de code qu'il porte il appartient à la première. La plus ancienne et la moins dangereuse mais elle est suffisante pour réduire l'île en cendres. Les pouvoirs du fruit du démon le plus destructeur lui ont étés implantés dans les mains et sa carapace en acier renforcé est si solide que rien ne peut passer au travers. Sa force de frappe à main nue est également colossale. Il faut partir d'ici nous n'aurons aucunes chance !
          -Et que ferons les autres qui se battent en ville si nous désertons maintenant hein ?
          -Ils assumeront leurs choix ! A quoi bon mourir ici ?

          Une explosion retentit à nouveau juste à côté d'eux. Ils couvrirent leurs visages pour se protéger d'éventuels projectiles. Le Révolutionnaire plumé était arrivé à temps pour dévier l'attaque du cyborg. Un autre homme était venue pour aider. Un instant Kaetsuro reprit espoir.

          -Nous sommes idiots de discuter en pleine bataille, ne me déconcentres plus Starter. Donnes toi à fond !

          Sur ces paroles Le Blond s'apprêtait à charger mais l'arme humaine qui semblait faire des calculs et dont les iris clignotaient leva à nouveau sa main. Une croix lumineuse semblait prévenir d'une nouvelle attaque mais chargée cette fois. Nigawarai courait toujours vers lui mais il dut bondir au sol quand le nouveau rayon partit. Celui ci passa au dessus de lui et il était différent des précédents. Il était continu et appuyer. Il balaya tout ce qui se trouvait derrière eux et d'importantes explosion souffla un air de déflagration derrière les combattants.

          Fou de rage, le navigateur se propulsa du sol pour bondir assez et enfin retomber en se retournant pour décocher un coup de pied retentissant sur la nuque de cet impassible adversaire. Il avait été idiot de s'imaginer qu'il aurait des faiblesses similaires à celles des humains. Shinji ne put que chuter en se tenant lamentablement le tibia qu'il avait faillit briser sous l'impulsion de ce coup venu s'abattre sur cette surface trop dure. Alors quoi, même ses jambes pourtant si durement entrainées ne parvenaient pas à ne serait ce qu'ébranler la carapace de l'arme humaine. C'était là tout ce qu'il pouvait faire ? Starter a une tonne d'information en mémoire sur le Gouvernement et la Marine, il devrait le prendre plus au sérieux quand il s'affole devant un ennemi. Maintenant qu'il chutait en souffrant, le blond se dit que finalement mourir ici était un peu absurde en effet.

          Les deux nouveaux venus seraient ils assez puissants pour le secourir maintenant qu'il était à la mercis du Pacifista ? Allait il mourir ?
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            Avec le coup que l'ennemi m'avait porté, et le trou au creux de sa main, je me disais qu'il ne devait pas s'agir d'un humain. Mais plutôt d'un cyborg. Pourtant, savoir cela n'allait pas me sauver la vie. J'étais allongé sur le sol, avec un géant dont la main s'illuminait vers moi. La lumière se faisait de plus en plus intense, mais une ombre fonça sur le robot. Le tir partit de sa main, je fermais donc mes yeux par réflexe sans voir qui était le nouvel allié. Le bruit de l'explosion parvint à mes oreilles, suivi par le souffle. Mais je ne sentis aucune blessure. Ouvrant, les yeux, je vis une magnifique explosion à quelques mètres qui me fit voler plus loin. Une fois à terre, je roulai sur encore un mètre avant de m'arrêter. Et j'eus de la chance, je me trouvais au bord du port : l'océan s'étendait à côté de moi.

            Un autre bruit atteignit mes oreilles, celui d'un corps tombant sur le sol. Le nouvel allié, possédant des ailes, avait aussi été projeté par l'explosion. Pas très loin de moi, il avait l'air plutôt mal en point. Je me levai et m'approchai de lui pour évaluer ses blessures. Mais n'étant pas médecin, je ne pouvais savoir de quoi il souffrait ou s'il avait des os brisés. Comment soigner quelqu'un lorsqu'on ignore son mal ? Il m'avait sauvé, je ne pouvais le laisser comme ça. Je plantai mes doigts lentement dans son corps et lui injectai quelques hormones de vigueur. La douleur allait s'estomper, mais son corps était toujours blessé même s'il ne le ressentait pas.

            " Tu m'as sauvé... Ce n'est pas grand chose, mais voilà ma façon de te remercier... Pense à voir un médecin tout de même. "

            Retirant mes doigts de mon sauveur, je tournais la tête vers l'ennemi. Celui-ci avait déjà la main tendue et lumineuse. Un rayon en sortit, mais il ne disparut pas comme avant. Il continua sa lancé, ne faisant paraître que chaos sur un arc de cercle s'approchant dangereusement de nous. Mon allié possédait des ailes, il pourrait certainement l'éviter grâce à cela. Mais pour moi, je devais prendre rapidement mes jambes à mon cou ! N'ayant pas d'autres issues, je courais en direction du quai le plus proche et continuais ma course vers le navire. Le robot n'allait tout de même pas tirer sur le transport qui l'avait fait atteindre cette île... En effet, l'explosion resta dans la direction de la ville, et non de l'océan.

            Grimpant sur le navire de la marine dont les soldats étaient partis à la guerre, je me demandais comment vaincre cet ennemi. Mes hormones n'avaient aucun effet sur lui, vu qu'il ne s'agissait pas d'un être vivant... Le bruit des vagues cognant la coque du bâtiment me donna une idée. Qui dit robot, dit circuit électrique normalement. Ou un quelconque carburant. Et vu la taille du géant, il devait peser lourd. Et s'il tombait dans l'eau ? Je regardai le cyborg plus loin. Mon sourire s'effaça en voyant son immense carrure. Comment l'amener dans l'océan aussi ?

            Au même moment, l'homme aux cheveux blonds tenta une attaque et asséna un coup de jambe dans la nuque du colosse. Mais il retomba lamentablement au sol en se tenant le tibia. Il était à la merci du robot... Mais j'étais bien trop loin pour l'aider, que faire ? Je tournai la tête dans tout les sens à la recherche d'une solution lorsque je vis un canon sur ma droite. Je le tournai en direction du géant qui pointait déjà sa main en direction de son assaillant. Je frottai la lame de mon couteau contre le canon pour créer des étincelles et ainsi allumer la mèche. Une détonation très vite suivie d'une explosion dans le dos du cyborg. Bien que c'était plus faible que le laser du colosse, il fit tout de même un pas en avant alors que le boulet chutait au sol. L'ennemi tourna la tête dans ma direction, laissant ainsi une ouverture au blond, ou la possibilité de s'enfuir. Inspirant profondément, je criai rapidement mon idée avant que je n'en ai plus l'occasion.

            " Il faut l'approcher de l'océan ! Une fois dans l'eau, il ne pourra plus en sortir ! "

            Le bras du géant sembla hésiter mais se leva tout de même vers le navire. Quant à moi, j'avalais ma salive et observai le quai qui longeait le côté du bâtiment. Au cas où il tirait, c'était ma seule issue. Car comme lui, l'océan m'était fatal. Une fois l'endroit où sauter repéré, je tournai la tête en direction du colosse pour voir s'il allait vraiment tirer sur un navire arborant le drapeau de la marine. Au fond de moi, j'espérais qu'il possédait des programmes lui interdisant cela. Et si c'était le cas, il n'aurait d'autre choix que de traverser le quai et venir me chercher lui-même s'il comptait m'abattre. De la fumée sortait encore du canon, mais j'ignorais où trouver d'autres boulets. Je lançai un petit coup d'œil aux jambes du colosse pour vérifier si le blond était encore là avant de reporter mon attention sur l'ennemi. Sa main allait-elle s'allumer, ou allait-il s'approcher de l'eau ?
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          Bon sang, qu'est-ce que ça fait mal ! Jouer les boulets de canon humains était décidément une tactique généralement aussi douloureuse pour moi que pour mes adversaires. Cependant, le rapport de dégât s'inverse souvent proportionnellement en fonction de la résistance de l'ennemi. Autant dire que lorsqu'il s'agit d'un amas d'acier, j'ai l'impression de lui faire une pichenette alors que je me prends le coup de poing d'un champion de boxe poids lourd en plein dans l'appareil génital. Inutile d'ajouter quoi que ce soit à cette métaphore pour amplifier son idée principale : Bon sang, qu'est-ce que ça fait mal ! A plus forte raison lorsque vous êtes déjà couvert de blessures, avec des côtes fracturées où chaque choc avec un grain de sable vous coupe le souffle. J'ignorais parfaitement qui était l'individu à qui j'avais sauvé la mise sur ce coup, mais j'espérais qu'il ne s'agissait pas d'un simple paysan qui se ferait occire par le premier Marine venu, car s'il venait à périr de la sorte, il pouvait être certain que j'irai le tirer de l'autre monde par la peau des fesses pour l'y réexpédier aussitôt de mes propres mains. Enfin, le fait qu'il soit "convenablement armé" me laissait plutôt à supposer qu'il s'agissait d'un homme extérieur à l'île et qui n'était pas réellement concerné par la condition d'esclave de ses habitants. Je n'eus néanmoins pas vraiment le temps de l'observer plus que cela, car suite à la collision avec le bloc de métal, l'explosion que ce dernier produisit nous envoya tous deux valdinguer au loin, et ce malgré qu'il ait manqué sa cible et touché à côté. Cette saleté métallique n'avait même pas bougé d'un pouce et seul son bras contre lequel je m'étais pour ainsi dire crashé, avait dévié de quelques centimètres. En quoi pouvait bien être fait ce mastodonte ?!

          Alors que j'étais allongé sur le sol, sentant mes entrailles se changer en confiture de groseilles à force d'accumuler les dommages, je finis par voir une ombre s'approcher de moi, alors que j'essayais de me relever en essuyant le sang qui coulait de ma bouche. Je n'avais plus vraiment la force de bouger et si j'avais eu un souhait à formuler, ç'aurait été celui de me réveiller car cette situation était un vilain cauchemar. Je ne réagis même pas en voyant l'inconnu face à moi m'observer avec insistance, étant trop occupé à reprendre mon souffle. Bon sang, ma vue commençait même à se troubler et à la manière d'un chien qui mue, je lâchais des touffes de plumes un peu partout. Si j'avais eu un bec et une couleur rouge à mes ornements séraphiques, j'aurai pu lâcher la célèbre tirade appropriée, à savoir "Regarde ça, nan mais regarde ça ! Chaque fois que j'déprime, ça m'déplume !"... et dieu seul savait à quel point je déprimais. J'étais venu dans ce trou perdu pour aider le peuple à ne pas se faire exterminé, et au point culminant de la bataille, je commençais à avoir des vertiges. Pour peu, je me serais flagellé moi-même. J'avais l'air misérable, à respirer rapidement par à-coups, à cause de la douleur et de la fatigue.

          Alors que je commençais à me dire qu'il n'y avait plus beaucoup d'espoir pour moi, l'homme que j'avais sauvé tendit sa main, laissant apparaître des ongles particulièrement... grands et dérangeants. Je n'eus pas le temps de dire ouf qu'il les planta dans ma peau sans même une sommation, me laissant lâcher un hurlement de douleur. Cet homme avait passé mon armure de plumes qui, étant donné mon épuisement plus qu'intense, n'avait plus rien d'une véritable armure, mais juste d'un duvet pour se protéger du froid. Mais alors que je hurlais, la douleur s'estompa, et avec une rapidité pour le moins déroutante, jusqu'à disparaître complètement. Baissant mes yeux sur mon corps, je voyais que ce dernier était toujours aussi endommagé, mais étrangement, je ne sentais plus rien. Retirant ses ongles, l'inconnu s'adressa à moi, me faisant comprendre que cet étrange phénomène était de son fait. Cet homme avait-il le pouvoir connu jadis comme appartenant à Ivankov, figure emblématique de l'Armée Révolutionnaire ? Cela expliquerait que je me tienne à nouveau droit, frais comme un gardon. Si tel était le cas, il s'agissait d'une carte dans notre jeu qu'il ne fallait pas négliger.

          Pas le temps de penser à une stratégie quelconque, car à nouveau, une lueur intense émana de loin devant nous. Le Terminator nous prenait une fois de plus pour Sarah Connor et n'était visiblement pas décidé à retourner dans son époque. J'ignore comment firent les deux personnes devant moi, mais pour ma part, je n'eus que le temps de me décaler légèrement avant de sentir une vive chaleur me traverser l'épaule droite, de part en part, ressortant de l'autre côté de celle-ci et brûlant entièrement mes ailes de ce côté, avant de continuer sa route. Au final, je fus propulsé en arrière de plusieurs mètres, comme si une lance brûlante m'avait traversé le corps avant de ressortir de ce dernier pour frapper les bâtiments derrière. Manque de chance, ou peut-être au contraire était-ce le bon côté de la médaille, les deux bâtiments situés derrière la ville étaient ceux où j'avais conseillé aux esclaves d'entreposer les stocks de poudre afin d'éviter que les Marines ne les prennent, au cas où nous aurions été repoussés. Ironiquement, je n'avais pas pensé que l'Armé Humaine serait envoyé sur ce flanc... et ferait exploser les deux bâtiments dans une explosion assez spectaculaire. Le bon côté des choses, c'était que les Marines engagés en ville pour essayer de prendre les esclaves à revers venaient d'endosser le rôle de la viande sur le barbecue qu'était la scène. Autre répercussion, cette fois-ci plus problématique, c'est que l'explosion fut plus importante que si le robot avait frappé avec sa seule force. Autant dire que l'étonnement des hommes encore présents ici était à son apogée et que s'ils n'avaient pas encore trempé leur pantalon jusque-là... c'était désormais chose faite.

          Par chance pour moi, les hormones étaient encore en train de se répandre dans mon organisme après que j'eus été frappé par l'attaque, atténuant grandement la douleur. Le fait qu'il s'agisse d'une attaque immatérielle et à forte chaleur limitait par ailleurs le risque d'infection en cautérisant le joli trou que j'avais désormais dans l'épaule. Mais ce n'était pas pour autant que c'était plaisant. A moins d'un centimètre près, j'aurais eu un os littéralement coupé en deux. Même si la douleur n'était pas vraiment là, je ressentais une gêne lorsque je bougeais le bras droit. Serrant les dents, je laissais repousser les ailes qui avaient été réduites en cendre d'un simple geste. Bien que je ne sois pas fatigué, je savais pertinemment que je repoussais mon corps dans ses dernières limites. Après tout, la douleur n'est rien d'autre qu'une grosse pancarte "Danger" que notre corps nous envoie en pleine figure pour nous demander d'arrêter de jouer avec. Court-circuiter ce signal était certes utile, mais ô combien dangereux. C'était le genre de situation où, à n'importe quel moment, mon corps pouvait me lâcher sans prévenir, juste parce que je n'aurai pas géré correctement mes forces. Mais au moins, je pouvais combattre. Et pour cela, il faudrait que j'aille remercier mon bienfaiteur... mais seulement après avoir renvoyé le tas de ferraille dans un Darty qui le recyclera en grille-pain. A bien y regarder, ce mastodonte d'acier n'était rien d'autre qu'une machine, impitoyable, n'ayant aucune hésitation à chaque fois qu'il agissait. En un sens, peut-être était-ce là son point faible. Comme je le disais souvent, les meilleures décisions sont toujours les plus prévisibles. Si l'on continue dans cette optique, il devrait être possible de pouvoir anticiper les réactions de ce monstre de fer, pour peu que l'on ait assez de sens stratégique. Manque de bol pour Goliath, la pierre qui se trouvait dans la fronde du David que j'étais reste justement cette excellente faculté d'analyse.

          Mais je n'eus néanmoins pas le temps d'extrapoler ce fait dans mon esprit plus que cela, car je vis au loin l'un des hommes présents ici avant même mon arrivée s'élancer vers le monstre d'acier. Sans une quelconque hésitation, il se lança dans un assaut effréné sur la bête... à la seule force de ses jambes. Cet homme n'avait visiblement peur de rien. Si tout le poids de mon corps lancé à une allure frénétique avait à peine fait vaciller le colosse, je doutais qu'un simple coup de pied ne le fasse dérouiller pour autant. Pendant ce temps, je vis le propriétaire du Fruit des Hormones monter à bord d'un navire Marine. Tant le blondinet suicidaire venait de souffrir à cause du choc entre ses membres et le métal plus que dur du monstre, tant le troisième combattant commença à tirer un boulet de canon vers le géant d'acier. Même si je doutais que ce genre d'attaque ne trouble le Pacifista, le canonnier de fortune avait cependant raison. Foutre à l'eau ce tas de ferraille aurait sans doute pour effet de le détruire, ou, au pire, de l'affaiblir. Du moins, c'était ce que j'espérais aussi. Quant à savoir si cela marcherait, il n'y avait pas véritablement de moyen de le savoir, à moins d'essayer.

          Déployant mes ailes, je m'élançais vers le navire Marine, prêt à secourir l'homme qui s'y était invité pour s'amuser avec les joujoux qu'étaient les canons. Bien entendu, il aurait naturellement dû penser que jamais la Marine n'allait laisser un navire sans aucune surveillance. Généralement, elle laissait quelques troufions pour monter la garde. Il ne fallut pas longtemps pour les voir arriver derrière l'homme aux hormones. Sans même aucune sommation, je lançais une volée de plumes qui passa à quelques centimètres de son visage, se plantant dans les trois hommes dont les lames étaient brandies, prêtes à s'abattre sur le pirate. Néanmoins, j'avais tout de même pris soin de ne pas viser de points vitaux, les empêchant juste de bouger. Peut-être que constater une présence alliée vivante à bord empêcherait le colosse de nous tirer dessus. Dans le cas contraire, j'allais devoir choper mon équipier de fortune par le colbac et nous faire dégager d'ici en quatrième vitesse par la voie des airs. Sans autre préambule, je lui adressais la parole rapidement pour voir s'il pouvait m'aider à concrétiser son propre plan en y mettant un peu du mien.


          - Hoy ! Si ton pouvoir est bien celui que je crois, je sais que tu peux produire des hormones de croissance. Ce que je voudrais savoir, c'est si tu pouvais en injecter dans mes ailes et faire en sorte qu’elles n’agissent qu'après un court laps de temps. Si tu peux faire ça, je pense pouvoir t'aider à foutre ce tas de ferraille à la flotte !

          Inutile d'en dire davantage, je n'avais pas le temps d'exposer mon plan. Mais si cet homme pouvait faire ce que je lui demandais, alors sans doute pourrais-je contribuer à la victoire sur cette machine qui commençait sérieusement à m'énerver, de par son caractère extrêmement persistant. Le nuage de fumée qui émanait du canon se dissipa pour nous laisser apparaître aux yeux du Pacifista. Dans tous les cas, j'espérais qu'il n'allait pas faire feu contre ses propres alliés... mais allez savoir pourquoi, savoir que c'était le Gouvernement Mondial ou la Marine qui avait sans doute calibré le processus de pensée du monstre ne me laissait guère confiant vis-à-vis de ce fait. En règle général, lorsqu'ils en venaient à déployer autant de moyens pour abattre des ennemis, ils n'étaient pas à quelques pertes près dans leur propre camp. Attendant une réponse du pirate après m'être rapproché de lui, j'observais avec un regard attentif quel serait le prochain mouvement de notre Terminator.


            SchbOoong...
            Le bruit métallique du boulet se fracassant contre l’imposant buste du Pacifista raisonna quelques secondes, ponctuant le recul manifeste de l’arme de guerre qui accusait le coup. Bien qu’indemne malgré l’imposante déflagration, la terrible machine de guerre venait de vaciller dangereusement. Son attention alors portée sur l’homme à ses pieds, elle n’avait pas vu le coup venir. Son cerveau mécanique enregistra alors les dernières données, modifiant en partie ses plans.

            « Criiiishhhh... Attaque angle mort ! Dégâts ? Négatif. Taux de menace évaluée : 10%.
            Criiiishhhh... Ennemis coordonnés... Mode Belphégor phase deux, montée à 75% du générateur. »

            Laissant de côté un instant le sacrifice blond étalé à ses pieds, le Pacifista tourna son buste vers le navire de la marine avant de tendre vers lui sa main gauche. Au dernier moment, une petite lumière clignota derrière ses lunettes.

            « Criiishh... Présence alliée à proximité... Désamorçage de la séquence de tir. Protocole 6B enclenché : manœuvre de couverture et compartimentation des menaces. »


            Abaissant d’un degré son bras, le Pacifista projeta un puissant rayon juste devant le navire de guerre, pulvérisant l’embarcadère à proximité et vaporisant une importante quantité d’eau de mer. Un épais écran de fumé le cacha alors aux yeux des pirates à bord, le laissant seul un instant avec le troisième d’entre eux. Si jamais ses alliés essayaient de venir vers lui en traversant la fumée, il aurait largement le temps de les voir arriver et de les accueillir comme il se devait. Entre temps, il allait s’occuper du pirate le plus proche, dont la vitesse pourrait s’avérer une menace dans un avenir proche...

            « Criiiishhhh... Mode Belphégor, attaque de la cible principale jusqu’à affaiblissement sous le seuil de menace. Pour la Justice, feux ! »


            Lorsque le Pacifista se retourna vers sa cible, celle-ci avait gagné juste assez de temps pour se relever. Arrivera-elle à esquiver la puissante salve de lasers projetés à bout portant ? Trois rayons -tous plus puissant que le premier- jaillirent à l’unisson avant de foudroyer le sol autour du pirate !


              Shinji put grâce à la diversion de ses deux équipier, prendre le temps de se relever. Il avait encore un peu mal à la jambe suite à sa confrontation avec la solidité de l'armure de la fameuse arme humaine dont il découvrait le potentiel au fur et à mesure qu'il apprenait à regretter son ignorance. Certaines découvertes nécessitent parfois des sacrifices mais sur ce coup là, l'astronome ne semblait pas tout à fait disposer à y laisser une jambe. Il fit donc quelques roulades arrières pour s'écarter du cyborg trop oppressant vue de près. Il n'était pas qu'un tas de ferraille ultra puissant, son ordinateur central avait été confectionné par le plus grand génie de tous les temps et il réfléchissait en traitant un nombre d'informations à la seconde que certainement aucun des 3 pirates qui l'affrontaient présentement n'étaient prêts à imaginer.

              Alors que les deux semblaient mettre au point une stratégie, le robot anéantit leurs efforts en leur opposant un épais écran de fumée. Qu'allaient ils improviser maintenant ? Quelles étaient leurs ressources. D'après ce qu'avait put analyser Kaetsuro, tous les deux détenaient les pouvoirs d'un fruit du démon. Le premier pouvait redonner de l'énergie à ses camarades et à lui même, le second était capable de déployer des ailes certainement résistantes. Nigawarai quand à lui n'avait rien de spécial, pas même une stratégie en tête. Sa force brute l'avait toujours plus où moins sortis des impasses qui jalonnèrent sa courte vie. Cette fois ci, ses jambes n'allaient pas suffire. Et s'être lancé dans cette bataille sans un plan en tête pouvait lui couter la vie.

              Alors qu'il tentait d'analyser cette situation qui lui apparaissait comme désespérée sous toutes les coutures, l'ennemi pointa sa paume menaçante sur le pirate qui fléchit ses jambes bien que douloureuses, prêtes à bondir. Il réussit à éviter le premier tir de justesse et faillit être soufflé par la déflagration de l'explosion. c'est en entendant qu'il y avait eut 3 tirs qu'un instant il se crut perdu mais s'était sans compter sur Yakov son oiseau domestiques géant qui en volant au secours de son maitre avait dévié le bras mécanique juste assez pour écarter les tirs vers la droite quand le navigateur avait bondit vers la gauche. L'intervention du reptile fut soutenue par celle de Starter qui avait prit son temps pour agir, certainement pour attendre le meilleur moment afin de causer un maximum de dégâts à son congénère cyborg qu'il connaissait mieux que quiconque. En effet, son immense massue épineuse s'abattit par derrière avec un bruit détonnant à la suite de l'intervention désespérée de Yakov. La force du coup serait elle suffisante ? Après tout lui aussi était une machine en partie ... Shinji allait à son tour poursuivre cet assaut inespéré quand une main se plaça devant son visage. Un type colossale était arrivé à côté de lui. Il n'était pas seul, ils étaient exactement 8. C'était les renforts qu'il avait prit la peine d'appeler avant de venir à la rencontre de l'arme humaine. Des types certainement costauds mais qui ne pouvaient strictement rien face à une telle chose. ils ne s'en rendaient pas compte encore, tout comme Kaetsuro quelques minutes avant quand il était arrivé ici en fonçant tête baissée.

              -Laissez nous nous en charger. C'est notre terre et il n'incombe qu'à nous de la défendre. Nous nous sommes soulevés en connaissant les risques. Ce n'est pas à vous Révolutionnaires, de vous sacrifier.

              Les bon hommes regardaient tous droit devant eux, visiblement prêt à sacrifier leurs vies si cela pouvait donner l'avantage aux pirates qu'ils appelaient révolutionnaires, sur ce monstre de combat à première vue totalement insubmersible.
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                Mon regard était fixé sur la menace qui pesait sur nos vies, donc sur le colosse. Mais dans mon champ de vision, je voyais aussi l'homme aux ailes s'approcher de moi. Venait-il me sortir du bateau pour retourner sur la terre ferme ? Je regardais alternativement le robot et l'homme oiseau, faisant attention aux deux, et qu'à eux. A ma grande surprise, des plumes quittèrent les ailes de l'homme et volèrent dans ma direction. Aurait-il perdu la tête ? Attaquer ses alliés ? Mais les plumes bien que proches passèrent à côté de moi et j'entendis comme des corps s'affaler par terre. C'était en me retournant que je vis quelques marines étendus sur le sol, saignant mais encore en vie. Le séraphin m'avait sauvé la vie, encore une fois...

                En tout cas, cette homme n'était pas qu'un simple guerrier ou qu'un simple sauveur. Il semblait aussi en avoir dans la tête. Car deviner que je possédais le pouvoir des hormones après une seule injection n'était pas donné à tout le monde. En faite, je pensais même qu'il s'agissait de la première personne à le trouver. Mais sa demande était plutôt étrange. Des hormones de croissance à retardement ? La partie croissance, je me demandais s'il voulait essayer de porter le robot. Mais la partie retardement, je ne voyais pas du tout. Dans tout les cas, il semblait avoir une idée précise en tête, ce qui était déjà meilleur que l'autre blond qui avait foncé tête baissée contre le colosse.

                Des hormones à retardement... A vrai dire, je n'en avais jamais fait jusque là. Mais je supposais qu'en réduisant la dose, les effets prendraient plus de temps à agir. J’acquiesçais donc la tête pour répondre positivement à sa demande. Et comme nous étions en guerre et que le temps était compté, je décidais de lui faire confiance plutôt que de l'interroger sur son plan. De toute façon, on verra rapidement si son idée comportait des failles ou non.

                Pendant que le séraphin s'approchait de moi, une explosion retentit. Le craquement du bois suivi de l'évaporation d'une grande quantité d'eau. L'ennemi avait tiré tout proche du navire ! Et avec l'embarcadère en moins, je ne pouvais regagner la terre ferme. Heureusement que l'autre possédait des ailes, sinon cela aurait été difficile. Passer de l'eau en étant détenteur d'un fruit du démon n'était pas la meilleure des épreuves. Et avec ce rideau de vapeur, je ne pouvais même pas voir la distance qu'il y avait entre le navire et la terre ferme. J'étais donc obligé de compter sur le séraphin, encore une fois.

                Par contre, bien que j'avais très envie de démolir le robot, je ne pouvais pas me jeter tête baissée contre lui. Voilà deux fois que l'on me sauve, je me devais de faire plus attention. Qu'est-ce qui me dit que le colosse ne nous tirera pas dessus dès qu'on aura traversé ce mur de vapeur ? Je m'approchais tout de même du séraphin, les doigts d'une de mes mains en forme de seringue. Mais des explosions captèrent mon attention, de l'autre côté de la vapeur. Le robot s'était mis à tirer, mais pas qu'une fois. Le blond était-il encore en vie ? Lentement, la vapeur se dissipa et les silhouettes se dessinaient. Le colosse était encore debout, mais l'homme aux cheveux blonds vivait lui aussi. Et de plus, il semblait y avoir plus de guerrier qu'auparavant. Peut-être avions nous vraiment une chance ? M'approchant d'avantage du séraphin, je plantais mes doigts dans ses ailes et injectais quelques hormones de croissance. Mais j'avais une condition et une précision.

                " Je t'ai donné une dose plus faible d'hormones afin que les effets prennent plus de temps à agir. Mais cela devrait suffire… Peux-tu me ramener sur la terre ferme avant d'y aller ? Je pourrais encore aider au lieu de rester sur ce navire désert… "

                Retirant les doigts de ses ailes, j'attendais sa réponse tout en observant le robot afin de voir ses prochaines actions. Il fallait le mener jusqu'à l'eau, mais comment déplacer une boite en métal de plusieurs centaines de kilos ?
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              La situation n'était pas des plus plaisantes. Plus le temps passait et plus les choses devenaient critiques. Bien que nous soyons à l'extrême opposée de la ville, on pouvait entendre que la bataille continuait de l'autre côté de la cité. Néanmoins, les cris frénétiques qui résonnaient dans nos oreilles témoignaient davantage de ceux d'une fin de conflit, alors que l'on pouvait clairement entendre plusieurs cris de célébration et de victoire. Mais les explosions laissaient à supposer que des Marines résistants sur l'un des flancs étaient encore actifs. Tout le monde sentait tout de même la tension de l'autre côté de l'île retomber, de même que le rythme des coups de feu. La victoire était pratiquement à la portée de main des esclaves. Mais tout cela n'aurait servi à rien si jamais nous ne parvenions pas à mettre à bas le colosse de fer qui se trouvait sur la berge. Si celui-ci arrivait sur le champ de bataille, alors peu importait l'éphémère victoire des insurgés, car il y avait de fortes chances qu'il ne les anéantisse tous. En tant que Révolutionnaire, et agent s'étant porté garant de la réussite de cette mission, je ne pouvais pas laisser une telle chose se produire.

              Pas le temps de se concentrer sur cette bataille qui se déroulait au loin, car nous fixions toujours l'immense golem de fer qui nous visait avec ses paumes de main si gênantes. Il était cependant facile de percevoir un changement d'angle au niveau de son attaque, alors qu'il visait plus bas que l'endroit où nous nous trouvions. A nouveau, une lueur émana de la créature avant qu'il ne fasse voler en éclat le ponton d'embarcation. Ce point était assez gênant pour mon équipier de fortune qui n'avait pas la capacité de voler. Qui plus est, le fait d'être un détenteur des pouvoirs d'un Fruit du Démon lui ôtait l'opportunité de regagner le rivage à la nage. Bien que de mon côté je ne sois pas gêné par cela, j'étais cependant certain d'avoir compris la stratégie du monstre mécanique, à savoir diviser pour mieux régner. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que seuls, nous n'avions aucune chance, alors que notre seul espoir de salut était dans une offensive combinée avec toutes les personnes présentes sur le champ de bataille.

              Alors que je pensais à cela, je sentis brusquement comme plusieurs aiguilles traverser ma peau et libérer une étrange substance dans mon corps. Le pirate présent avec moi sur le navire avait finalement accepté ma requête. Malgré la sensation assez particulière que cela me faisait ressentir, j'écoutais tout de même ce que ce dernier avait à me dire. Une fois qu'il retira ses doigts de mes ailes, je pris une profonde inspiration, fermant les yeux, avant de les rouvrir et donnant un bref coup horizontal au niveau du mat principal. Le bois fut tranché net, faisant chuter l'immense pointe en direction du sol. Voilà un ponton d'amarrage improvisé qui pourrait être utile à mon coéquipier. J'avais cependant choisi de faire tomber la chose du côté opposé à celui qui donnait sur le Pacifista, afin qu'il ne puisse pas tirer dessus sans avoir à faire feu sur le bâtiment de la Marine. Mais avant de me lancer dans ma tentative d'assaut contre le monstre voilé par le nuage de vapeur, je m'adressais au pirate pour essayer de lui confier une mission qui, je l'espère, porterait ses fruits.


              - Écoutes, j'ai bien plusieurs idées pour essayer de détruire cette boîte de conserve, mais aucune d'entre elles ne risque de marcher. C'est pourquoi il va falloir toutes les essayer d'un seul coup. Reste encore un peu ici en sécurité et fouille ce navire. Cette chose est venue ici à bord de ce bâtiment, ils ont donc forcément prévu quelque chose au cas où il y aurait un dysfonctionnement.

              Tout en lui parlant, je sentais peu à peu les hormones dans mes ailes agir sans qu'il n'y ait pour autant de grande manifestation. Mais on pouvait tout de même percevoir que plusieurs plumes donnaient l'impression de s'allonger très lentement. Tirant une légère grimace de douleur, je continuais à lui confier les instructions pour mettre au point une stratégie convenable contre le Goliath qui nous faisait face.

              - Si tu ne trouves rien d'utile, sers-toi du poste de communication pour dire aux autres navires de l'autre côté de l'île que suite aux dégâts subis, la machine de guerre est devenue incontrôlable et s'attaque aux navires alliés. Peut-être essaieront-il de le bombarder, ou alors peut-être qu'ils fuiront. Dans tous les cas, cela nous arrange. Ensuite, après mon attaque, il est possible que je ne sois plus vraiment en état de combattre. Aussi, même si je risque d'en mourir, essaie de me remettre d'aplombs une fois de plus, peu importe les risques. Et enfin, avant de rejoindre le champs de bataille, utilise mon Den Den Mushi pour communiquer avec les civils réfugiés dans le palais en demandant à ce que le Gouverneur retenu en otage soit amené ici.

              Je n'attendis pas la réponse de mon interlocuteur pour prendre alors une profonde impulsion et m'envoler vers les cieux en ligne droite. J'avais la certitude qu'il était inutile d'expliquer au jeune pirate mes intentions quant à la dernière consigne. Après tout, nous venions d'avoir la preuve que l'arme humaine avec des priorités au niveau de ses cibles, et que faire feu sur les ennemis lui était visiblement impossible. En ce sens, inutile de dire qu'utiliser le Gouverneur comme appât pourrait être une bonne solution de secours au cas où l'ensemble des tentatives précédentes ne fonctionneraient pas. Néanmoins, j'espérais grandement que cet homme avait compris qu'il lui faudrait détruire le navire s'il affirmait aux Marines que le Pacifista faisait feu sur ses alliés, afin de rendre la chose davantage crédible.

              De mon côté, j'allais tenter de porter un coup assez puissant pour endommager le Goliath métallique. Volant à la verticale à toute vitesse, je déployais trois paires d'ailes pour gagner en célérité. Si cette chose pensait que nous masquer la vue avec un léger voile de vapeur allait nous empêcher de l'attaquer, je doutais que dans cette optique, elle ne prenne en compte l'option d'une attaque à plusieurs centaines de mètres d'altitude. Je n'avais certes pas la puissance nécessaire pour voler à une vitesse supérieure à celle de ses capteurs qui pourraient me repérer lors de mon approche. Néanmoins, si je chutais depuis une altitude assez grande, ma vitesse serait sans nul doute démultipliée et l'impact aurait lieu en à peine quelques dixièmes de secondes. Peu importait la rapidité des senseurs de la bête, déplacer son corps massif risquait de lui prendre un léger temps de plus que ce qu'il lui faudrait. J'avais cependant conscience des risques monumentaux que je prenais en opérant de la sorte. Un impact à grande vitesse en chutant à plusieurs centaines de mètres allait être difficile à supporter pour mon corps.

              Tout en m'envolant toujours plus haut, je sentais mes ailes gagner en taille et en poids. Ces deux facteurs seraient très important, le poids augmentant la vitesse de chute et donc d'impact... et la taille me permettant de prendre davantage de mesures de protections. En effet, une fois arrivé assez à une altitude où je ne percevais plus vraiment les protagonistes, mais l'ensemble de l'île, l'oxygène commençant à se raréfier, j'entrepris mon ultime assaut. Battant de mes ailes dont la taille avait pratiquement quintuplée de volume, je gagnais de plus en plus de vitesse, chutant à une allure vertigineuse. Je me dirigeais impitoyablement vers le lieu de bataille où se trouvait la créature. L'ensemble de l'opération serait assez complexe, et nécessiterait un timing à la seconde près. Je modifiais peu à peu ma trajectoire en inclinant parfois légèrement mes ailes, pour me mettre vers l'endroit où je percevais finalement les combattants. Ils étaient certes plus nombreux que précédemment, mais il était aisé de distinguer le titan métallique au milieu de la dizaine de protagonistes.

              Une fois que j'avais stabilisé mon attaque et atteint ma vitesse maximum, je repliais mes ailes autour de moi, augmentant leur densité jusqu'à leur donner celle de l'acier, donnant l'impression d'une gigantesque tête de visseuse, avant de me mettre à tourner sur moi-même. Le mouvement rotatif extrême ajouterait sans nul doute plus de puissance au niveau de l'impact, et provoquerait certainement plus de dégâts. Néanmoins, inutile de dire qu'une telle offensive me conduisait à ma mort si je ne faisais rien pour diminuer le choc que j'allais subir. Voilà pourquoi j'avais demandé à ce que mes ailes soient beaucoup plus grandes : afin de former un cocon dans lequel j'étais qui serait beaucoup plus à-même de contenir davantage... de plumes. En effet, tout en tournant, je laissais émaner de mon corps le plus de plumes possibles, d'une densité minimum, afin d'essayer d'agir comme une sorte de coussin. Certes, à la vitesse où j'étais lancé, cela ne serait pas très efficace, mais c'était le seul moyen de m'empêcher de passer de vie à trépas à coup sûr. Sans doute serais-je dans un très sale état, avec une bonne partie de mes os brisés... mais si c'était le seul moyen d'endommager la créature et d'offrir une opportunité de victoire à mes alliés, alors je n'avais pas l'once d'une hésitation. Il s'agissait d'une attaque que je ne pouvais effectuer que grâce à l'action des hormones de Reyson... en l'occurrence, une sorte d'attaque combinée indirecte. C'était ma seule opportunité de lancer un assaut de cette force sans périr, il me fallait la saisir.

              L'attaque fut d'une rapidité presque imperceptible. A peine le projectile vivant que j'étais était-il aperçu, à la manière d'une étoile filante, qu'il s'écrasa lourdement à l'endroit où se trouvait sa cible. Le choc fut parmi les plus violents qui soient, provoquant un véritable cratère de plusieurs mètres de rayon et soulevant un épais nuage de poussière. A peine celui-ci se dissipa-t-il que l'on put voir une véritable pluie de plumes, mes ailes ayant pratiquement implosées sous la force de l'attaque en libérant l'ensemble des plumes sensées amortir mon choc. Inutile néanmoins de préciser l'état dans lequel j'étais à cet instant. Mon corps gisait au milieu du cratère, alors que j'avais perdu connaissance. Mais même malgré cela, dans cet étrange coma, je pouvais sentir la douleur de tous mes membres. Les os de mes bras et jambes étaient pour ainsi dire brisés en plusieurs morceaux, mes cotes également, les plus solides n'étant que fêlées au point de rupture. J'avais sans nul doute plusieurs hémorragies internes et une grande quantité de sang avait giclée de ma bouche. Même avec l'aide de mon allié sensé pouvoir m'aider, je n'aurais plus la capacité de combattre, venant de donner tout ce que j'avais. Mon état était tellement critique que si je ne recevais pas des soins rapidement, ma vie serait sans nul encore plus en danger qu'elle ne l'était actuellement. Voilà pourquoi j'avais exposé l'ensemble des possibilités stratégiques à Reyson avant de m'envoler : au cas où il me serait impossible de transmettre ces différents plans après mon assaut kamikaze. Mais au moment de l'impact, une seule question m'avait traversé l'esprit. Il ne s'agissait pas de savoir si j'allais m'en sortir, ou si j'avais fait le bon choix en agissant ainsi. Non, ma seule question à cet instant était...

              La célérité de l'attaque avait-elle été suffisante pour anéantir le Pacifista, l'endommager ou même le toucher ?


                L'attaque coordonnée de Starter et de Yakov venait de sauver la vie du blondin, réussissant à défaut d'endommager le Pacifista à lui faire perdre de précieuses secondes. Devant cette arrivée supplémentaire d'adversaires, l'arme du gouvernement se devait d'adopter une attitude plus offensive. Bien que semblant invulnérable, il fallait qu'il garde une liberté de mouvement s'il voulait mener à bien sa mission.
                D'un violent revers de main il balaya donc instantanément son homologue à une trentaine de mètres ! Starter virevolta alors dans les airs pendant une interminable seconde avant de s'écraser de toute sa masse dans les ruines d'une maison. Le cyborg était solide, nul doute qu'il s'en tirerai à peu de frais, cependant il mettrait probablement du temps avant de reprendre ses esprits...

                Une fois débarrassé de ce « détail » inopportun, le Pacifista leva ses petites lunettes vers le ciel, bien décidé à rayer du champ de bataille la moindre menace aérienne. Hors de question qu'une nouvelle attaque surprise puisse le déstabiliser, et encore moins que les rebelles disposent d'un moyen de fuite. Cet oiseau de malheur allait payer le prix fort de sa loyauté !
                L'air autour de lui fut alors aussitôt saturé d'innombrables tirs de laser de faible puissance, striant le ciel d'éclairs et d'explosions lumineuses ! Bien trop lent pour échapper au maelström qui éclatait autour de lui, l'animal risquait à tout instant de finir carboniser. Ce n'était plus qu'une question de seconde, la visée du Pacifista se faisant de plus en plus précise.


                Criiiish... Cible verrouillée, quadrillage de la zone de tir.
                Mode automatique.
                Criiiish.... Cible manquée. Réévaluation des paramètres balistiques.
                Correction 10%. Feu !
                Criiiish … Cible manquée. Réévaluation des paramètres balistiques.
                Correction 4%. Feu !
                Criiiish … Cible manquée. Réévaluation des paramètres balistiques.
                Correction 2%. Feu !
                Criiiish … Cible manquée. Réévaluation des paramètres balistiques.
                Correct*... ?!
                Alerte !! Menace détecté en secteur B74.85K ! Seuil de menace élevé, manœuvre d' évitem*...


                Booooooum !

                Tel un météorite d'opale, La silhouette conique du révolutionnaire s'abattit en un éclair juste au moment où le cyborg déclenchait une rotation du buste avant de se jeter précipitamment en arrière. L'explosion secouant toute la plaine alors qu'un immense nuage de poussière enveloppait de son manteau le Icare et sa cible ! Nul ne pouvait voir quel protagoniste allait pouvoir se relever, ou bien même si un seul d'entre eux était encore en vie. Puis le vent marin commença à balayer les restes de l'explosion, laissant apparaître le corps maltraité de Damien baignant au sol dans son sang, une multitude de plumes noires voletant encore autour de lui. Au-dessus de lui, l'impitoyable silhouette du Pacifista le surplombait, trônant de toute son incroyable stature. Un petit éclair funeste se refléta dans les lunettes de la machine alors qu'elle reposait les yeux sur le révolutionnaire. La machine de guerre est-elle donc invincible ?! Le sacrifice du révolutionnaire avait-il été vain ?

                Lorsque la poussière finit de se laisser emporter par le vent, les différents protagonistes purent alors voir enfin l'étendue des dégâts que le Pacifista avait subit. Bien qu'ayant réchappé à la majeur partie de l'attaque, il n'avait pas eu le temps de s'écarter complétement de la trajectoire de Damien. Son bras gauche était ainsi presque entièrement sectionné, ne restant accroché au reste du buste maltraité que par quelques câbles et pièces de métal tordues. Une fontaine d'étincelles jaillissaient des entrailles du monstre, tel du sang jaillissant d'une plaie béante. Le cyborg avait payé cher cette attaque... Cependant, nulle trace de douleur ou bien de doute sur son visage apathique... Juste une donnée supplémentaire à traiter et à prendre en compte dans l'élimination de ses cibles.
                Voyant le révolutionnaire si mal au point, le Pacifista ne le considéra alors plus comme une source de menace. Il avait grillé sa dernière cartouche, il n'était donc plus la peine de gaspiller son temps sur lui, d'autres menaces risquaient d'arriver sous peu. Cependant, il était hors de question de prendre le risque qu'une telle menace puisse s'échapper et continuer à errer dans les océans... Le cyborg posa alors son immense pied sur la cage thoracique du rebelle, faisant peser son colossal poids sur lui. Il n'était pas vraiment question de le maltraiter, juste de s'assurer que nul n'essayerait de lui venir en aide. Les cris de douleurs du révolutionnaire n'arrivèrent même pas aux oreilles du cyborg insensible...




                « Laissez nous nous en charger. C'est notre terre et il n'incombe qu'à nous de la défendre. Nous nous sommes soulevés en connaissant les risques. Ce n'est pas à vous Révolutionnaires, de vous sacrifier. »

                Juste après cette tirade pleine de ferveur et de conviction, les huit esclaves d'élites trouvèrent là l'occasion de participer à la lutte. Comme un seul homme ils se ruèrent sur le Pacifista afin de libérer un de leur sauveur de la terrible menace qui le maintenait à terre. L'homme s'était sacrifié pour eux, ils se devaient d'en faire de même, il se devait de*... Vrouuuuuf !
                Un éclair jaune s'abattit sur eux alors même qu'ils brandissaient leurs armes ! Lorsque le flash s'atténua enfin, huit paires de bottes étaient disséminées dans les alentours, grésillant encore au milieu d'une immense flaque de graisse carbonisée. Devant elle, se dressait la silhouette dominatrice du Pacifista, bras tendu et paume ouverte. Les pauvres hommes n'avaient tout simplement pas eu la moindre chance !

                  Starter s'était prit une méchante mandale et le colosse leva sa main pour bombarder le ciel. Qu'il mette toute cette énergie dans l'assassinat d'un simple oiseau géant inquiété un instant Kaetsuro. une machine pouvait elle réellement perdre son sang froid ? Pas le temps d'y songer, Nigawarai indiqua à son oiseau parfaitement ce qu'il avait à faire : "pic Yakov !" Le rapace poussa un crie d'approbation quand des rayons tous plus dangereux les uns que les autres se dispersaient autour de lui. l'attaque se précisa et s'approcha de l'animal ailé qui suivait les ordres de son maitre en piquant droit sur le sol à quelques mètres du Pacifista. Le blond l'avait bien vue, l'un des derniers tirs avait fait mouche et le suivant aurait certainement eut raison de l'oiseau si un gigantesque impact n'avait pas eut lieu.

                  L'astronome n'était pas seul dans ce combat et ses deux premiers alliés étaient toujours sur le navire mais il ne comprit totalement ce qui venait de se produire que lorsqu'il vit au milieu du cratère enfumé, le corps du Révolutionnaire si engagé inerte et visiblement mal en point. il avait chargé de toutes ses forces sur le monstre mécanique qui, d'après les étincelles et les câbles au bout desquelles se suspendaient son bras gauche, n'avait pas apprécié l'attaque. Immédiatement après cet impact retentissant, le navigateur avait bondit en plusieurs pirouettes arrières pour prendre de la distance par rapport à l'action.

                  Le Révolutionnaire avait chargé et était hors combat, les Esclaves affranchis allaient charger pour tenter leur chance. Yakov était hors de combat également et peut être que sa vie était en sérieux danger. Starter se redressait en repoussant les décombres engendrés par sa chute, le pirate soigneur était toujours plus loin sur le navire, il devait préparer quelque chose. Le blond fit signe à son équipier cyborg qui comprit immédiatement qu'il devait ramasser le reptile et l'emmener loin du champ de bataille. Ce dernier fonça tête baissée pendant que la montagne d'acier posait son immense pied sur le corps démantelé de son ennemi démunit de ses ailes.

                  Les cris du Révolutionnaires étaient d'autant plus inhumains que la douleur semblait l'avoir tiré de son profond coma. C'était atroce et Shinji regardait la scène en faisant quelques pas en arrière alors que les 8 hommes arrivés en renforts chargèrent leur ennemi commun en une fois dans un crie significatif. Ils étaient tous prêt à en découdre mais un impitoyable rayon les balaya tous d'un seul coup ne laissant que peu de preuves de leur existence dans ce monde. Une attaque de la paume droite du cyborg certainement chargée à bloc les avait littéralement tous désintégrés. le rayon avait produit un son sourd terrifiant, voilà la réalité du pouvoir de ce robot insurmontable.

                  Quand la dernière botte tomba au sol, le titan ne s'attendait pas à ce que Kaetsuro lui balaye le mollet de toutes ses forces dans un assaut certainement capable de lui faire perdre l'équilibre puis qu'à cause de sa position moins droite pour appuyer sur le thorax de Damien, le pirate semblait avoir une chance de le faire chuter. A peine avait il vu partir ce puissant rayon d'énergie qu'il s'était mit à courir de toutes ses forces pour concrétiser le sacrifice de tous ces hommes ainsi que celui du Révolutionnaire. Il avait gagné en vitesse à vue d'oeil si bien qu'il bondit parallèle au sol, la jambe en avant pour enfin une seconde plus tard percuter comme un boulet de canon le mollet de la jambe d'appuis de son opposant diabolique et froid. Cette fois ci, il ne le frappait pas avec son tibia mais avec la pointe de son talon mis en avant et tout son corps et sa vitesse accumulée appuyait cette attaque majeur.
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                    Le séraphin me donna un grand nombre d'indications à suivre pour mettre un maximum de chance de notre côté. En faite, j'avais envie de lui demander pourquoi il ne le ferait pas lui-même. Mais il s'envola avant que je ne puisse lui poser la question, me laissant seul sur le navire. Je n'avais pas grand chose à faire, à part ce qu'il avait dit. De toute façon, j'ignorais ce que je pouvais faire contre le colosse. Et le séraphin semblait avoir un plan précis en tête, pourvu que cela fonctionne. Je pris le Den Den Mushi du révolutionnaire afin de commencer l'une des choses qu'il me demanda tout en me dirigeant vers l'intérieur du navire.

                    " Allo ? Quelqu'un m'entend ? "

                    " Bonjour monsieur le révolutionnaire, où êtes-vous ? La situation est pratiquement sous contrôle ici, nous allons gagner ! "

                    Derrière l'esclave qui me parlait, on entendait encore quelques bruits de combats mais c'était bien moins bruyant qu'auparavant. Ils s'approchaient de la victoire, mais ici elle semblait encore loin. Et face au robot, j'ignorais si tous ces esclaves pouvaient le vaincre.

                    " Je ne suis pas le révolutionnaire, lui se bat contre une machine de la marine. Apportez rapidement le gouverneur à l'autre port ! On en a besoin ! "

                    Je n'attendis pas de réponse que je coupais déjà le Den Den Mushi. Je venais de trouver la salle de communication. Le temps était compté, je devais me dépêcher et ne pouvais me permettre de tout leur expliquer. J'étais dans le navire, je ne savais même pas ce qui se passait à l'extérieur. Le séraphin avait-il réussi ? Le colosse était-il encore là ? J'ignorais tout de ce qui se déroulait sur la terre ferme, je devais me dépêcher ! Je pris l'un des Den Den Mushi et quittai rapidement la salle pour rechercher la cale où était habituellement entreposée la poudre.

                    " Bonjour ? Nous avons un problème sur l'autre port ! "

                    " Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi le pacifista n'est-il pas encore sur la grande place ? "

                    Pour avoir l'air crédible, je devais me mettre dans un état de détresse total. Seulement, je n'avais pas besoin de comédie pour cela. Le stress de ne pas savoir ce qui se passait dehors suffisait amplement. D'après les bruits que j'entendais de temps en temps, le combat faisait encore rage. Mais qui l'emportait ? Qui vivait encore ?

                    " Le pacifista, justement, il est devenu fou ! Il a attaqué le navire, nous allons bientôt couler ! Nous avons besoin d'aide, vite ! "

                    " Comment ça ? Expliquez clairement la situation ! "

                    Encore une fois, je n'avais pas le temps pour cela. Mais pour qu'ils comprennent bien qu'il y avait un problème, j'envoyais l'escargot se briser contre le mur du bateau. Sans réponse, la curiosité et mes paroles devaient les faire réagir. De toute façon, ils étaient de l'autre côté de l'île et ne pouvait donc voir l'état du navire de là-bas. Tout ce qu'ils pouvaient observer, c'était la fumée des explosions et la vapeur d'eau provoquées par le robot. Quant à moi, je me retrouvais devant plusieurs tonneaux de poudre placés les uns à côté des autres. J'en pris un en l'ouvrant pour tracer un filet de poudre sur quelques mètres. A l'aide d'étincelles, j'allumais ce filin qui allait se consumer jusqu'aux tonneaux et faire exploser le navire. Il ne me restait plus qu'à partir !

                    Je courus le plus vite possible jusqu'au pont. D'une part pour ne pas être pris dans l'explosion, d'autre part pour savoir ce qui se passait. Le son d'un impact bien plus grand que les autres avait atteint mes oreilles. En faite, il était probable que toute l'île l'avait entendu ! J'arrivais sur le pont. La vapeur avait disparu. Sur la terre ferme se trouvait cratère de plusieurs mètres et le colosse semblait avoir perdu un bras. Seulement, le séraphin était allongé sur le sol et ne bougeait plus. Son corps était couvert de sang, était-il mort ? Si non, il lui fallait des soins rapidement ! Il m'avait sauvé la vie à deux reprises, je lui devais bien ça !

                    M'approchant lentement du ponton d’amarrage qu'il m'avait construit, je continuais de regarder le colosse. Il posa son pied sur le séraphin, empêchant quiconque de venir l'aider. Je m'arrêtais aussitôt. Que faire ? Jamais je ne pourrais passer... Huit hommes tentèrent leur chance. Le pacifista les réduisit en cendre sans même se déplacer ! Il avait beau avoir perdu un bras, j'étais désespéré. On ne pouvait rien faire pour le battre... Tout envie de lutter m'avait quitté. Fuir serait donc la meilleure solution ?

                    BOUM ! Le navire explosa, et je me trouvais encore sur le pont ! J'avais complétement oublié ce détail. La déflagration me calcina une partie de ma jambe droite, ce qui m'empêchera certainement de me déplacer correctement. Mais pas question de marcher ! L'explosion me fit voler, mais pas dans la bonne direction. Je fonçais tête la première en direction du colosse toujours debout ! Des bruits de canon suivirent l'explosion du navire. Les marines voyant cela décidèrent de tirer sur le pacifista avant de devenir sa cible. Plusieurs boulets de canon volèrent vers le robot, et j'étais l'un de ces projectiles. Machinalement, je sortis le couteau de ma poche bien que j'ignorais encore quoi faire. J'approchais de plus en plus du pacifista...

                    L'homme aux cheveux blonds tenta lui aussi une approche. Sa cible était le dernier appuie du colosse, ce qui l'empêchera alors d'éviter quoi que ce soit. Si toute fois, sa puissance de frappa était suffisante. Croisons les doigts ! Dans tout les cas, c'était notre chance de sauver le séraphin, et peut-être même de vaincre le pacifista ! J'étais caché parmi les multiples boulets de canon qui volaient vers l'ennemi, et je repris tout doucement courage. Mes yeux fixèrent déjà mon point d'attaque : son bras endommagé.

                    Un ou deux boulets de canon arrivèrent avant moi. Mais le nuage de fumée provoqué par l'explosion m'empêcha de voir s'il avait été touché, si le blond allait bien, si le robot était détruit, ... Je fonçais, le couteau en avant et ma main libre légèrement au-dessus. Traversant la fumée, je cognais contre quelque chose de dur. Le pacifista ! Le choc me donna la migraine et j'ignorais s'il était encore debout ou à terre suite à l'attaque du blond. Dans tout les cas, j'avais plus qu'une chose en tête : l'endroit où je devais frapper ! Cherchant vite à tâtons, je découvris immédiatement où les quelques câbles pendaient. Je plongeai alors ma main armé à l'intérieur de la carcasse robotique en direction de son épaule. Les câbles qui reliaient la tête au reste ne devaient pas être loin, il fallait que je les coupe ! Je bougeai la main dans tout les sens tout en continuant de l'enfoncer dans le colosse. Mon visage arborait une grimace de plus en plus douloureuse car des étincelles brulaient petit à petit mon bras. De plus, je risquais aussi de me faire électrocuter ! Mais c'était se sacrifier, ou se faire tuer ! La fumée m'empêchait de voir ce que faisait le pacifista, avais-je réussi à couper le bon câble ? Ma main continuait de trancher à tout va, et la douleur de mon bras grimpait en flèche. Je dus même m'injecter des hormones de vigueur avec ma main libre pour continuer. Mais mon action était aussi basée sur la chance. Soit je coupais tout de suite le bon fil, soit le robot allait avoir assez de temps pour riposter. J'espérais l'avoir eu, ou que les boulets de canon et le blond m'avaient donné assez de temps pour tout couper... Jamais je n'avais eu aussi peur...
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