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Tout ça pour un vase ! [FB]


   

   
Détective Comique #3
   1619, West Blue, Las Camp – Flashback


«-Cher mercenaire, c’est quoi votre nom déjà ?
-Randy… Je suis là pour quoi !
ajouta l’homme au marcel
-Vous êtes un homme des plus directs… Très bien ! »

L’homme d’une quarantaine d’années qui se tenait face à Randy inspira un grand coup. Cet homme, un individu au physique des plus banals mais propre sur lui fixait Randy avec une certaine admiration et en même temps avec une certaine crainte. Il hésita d’ailleurs un moment avant de cracher le morceau, mais au final il n’eut d’autre choix que de le faire quand l’homme au marcel commença à s’impatienter. En effet, Randy n’était pas connu pour sa patience légendaire mais bien au contraire il était surtout connu pour ses nombreux coups de gueule. Une personne ne l’aimait pas, le mercenaire la giflait au minimum et il lui arrivait même parfois voir souvent de passer à tabac des gens. Cependant s’il y a bien une chose que Randy évitait à tout prix, c’était de tuer une personne. Il était limité, mais il était tout de même informé que s’il tuait la mauvaise personne, il ne pouvait plus exercer dans son milieu, milieu qui était connu pour sa discrétion et son efficacité. Mais à cet instant précis Randy se fichait de ça, tout ce qu’il voulait c’était l’information que son employeur s’apprêtait à lui révéler.

«-Humm… Un peu rustre le Randy… Marmonna-t-il
-Quoi ? cria Randy légèrement énervé
-Rien, rien… Bon, si je vous ai convoqué ici c’est pour une mission bien précise.
-Et encore ?
-…Votre but, c’est de récupérer un vase c’est celui que l’on appelle le Mandarin.
-Le Mandarin, c’est qui se type ?
-Savoir qui s’est ne vous apportera rien, la seule chose que vous devait savoir est la localisation et quel objet prendre.
-Un vase ? Vous vous foutez de ma gueule non ?
-Pourquoi donc cher ami ?
-Je suis pas intelligent, mais je sens le piège… Un vase, un vase ça peut s’acheter n’importe où !
-Peut-être que oui, mais pas celui-là, ce vase-là est un vase que le bas peuple comme vous ne peut se permettre.
-Le bas peuple, mon poing dans ta tronche tu vas voir qui vient du bas peuple !
-Me frapper, vous êtes au courant que je vous paie énormément pour se vase, j’y mets même une partie de mes économies.
-C’est louche tout ça… Donc je pique ce vase…
-Ming !
-Quoi Ming ?
-Ming, c’est le nom du vase.
-Ming ? C’est assez moche comme surnom.
-Je ne vous demande pas de juger, mais juste de me rapporter la pièce qui m’appartiens…
-Mais pourquoi le Mandarin aurait un objet qui t’appartient ?
-Vous savez le Mandarin est un homme prêt à tout pour avoir ce qu’il veut et ce vase en faisait partie. Cependant je veux le récupérer, mais je n’ai pas la force suffisante pour lui tenir tête.
-Il est si fort que ça votre Mandarin ?
-Je suis surtout faible, mais vu votre constitution ça ne devrait pas poser de soucis.
-Ahahah.
-Vous acceptez donc la mission ?
-Récupérer Ming, enfin le vase ? Euh ouer…»


Le patron de la demeure serra la main de Randy avant de le raccompagner vers la sortie sous le regard d’une jeune demoiselle admirative de la musculature de l’homme au marcel. Cette fille appelée Amanda était la future copine de Randy, celle qui allait le motiver dans sa quête.
 
   

   

   


Dernière édition par Randy Beam le Dim 10 Avr 2016 - 23:00, édité 2 fois

       

       
    Détective Comique #3
       1619, West Blue, Las Camp – Flashback


    « -Un foutu vase, mais pourquoi j’ai accepté cette mission franchement… »

    Ajouta l’homme au marcel alors qu’il déambulait dans les rues de Las Camp à la recherche d’information. L’avantage d’être dans une ville comme celle-ci, c’était que personne ne faisait attention aux autres, en somme la loi du plus fort dominait ici, ce qui arrangeait bien Randy.

    « -Merde je vaux mieux que ça franchement… »

    Il n’était pas forcément de nature anxieuse, mais Randy était un peu déçu de sa quête et il était même tenté de tromper son client en achetant un vase. Le problème de son plan : le vase Ming était une pièce unique et que de ce fait la supercherie ne marcherait sans doute pas. L’homme au marcel imagina tout un tas de plans possibles en se dirigeant vers le lieu où il serait sûr de trouver les informations qu’il voulait : un lieu de beuverie. Par chance, une taverne se trouvait non loin de là avec pour nom bien peu élogieux

    « À la pissotière »

    Randy tenta malgré tout sa chance dans ce commerce en se disant que de tout de façon, ça ne pourrait pas être pire, que rien ne pourrait arriver, mais quelle erreur stupide… L’homme au marcel ferma la porte aussi fermement qu’il l’ouvrit, avant de se rendre au comptoir et de ce poser sur un tabouret. Le barman, un homme trapu, à la limite de l’obésité et qui portait la moustache comme personne, se racla la gorge, toussa un bon coup avant de lancer sèchement à Randy

    « -Vous voulez quoi ?
    -Vu le nom de ton bar, je suppose que tu vends que de la pisse ?
    -Non, on a aussi de la piquette, du vin en cubi et le meilleur pour la fin, de l’alcool fait maison.
    -Ya quoi dans ton alcool maison ?
    -De l’alcool de cuisine, du sucre et du citron…
    ajouta-t-il avant de se faire interrompre
    -Pour donner du goût je suppose ?
    -Tu sais l’ami, les gens qui prennent ça s’en foutent généralement du goût…
    -Ouer tu me diras que pour se prendre une caisse ya pas mieux…
    dit-il avant de réfléchir quelques secondes Un shooter de ton breuvage maison et un pichet de ton meilleur vin !
    -Un pichet du cubi et un shooter, ça arrive mon bon monsieur !


    Le barman se mit dos à Randy, avant d’exécuter des gestes que l’homme au marcel affectionnait tout particulièrement, à savoir remplir un pichet d’un alcool bon marché qui lui permettra de passer le temps. Une fois la commande exécutée, Randy lâcha un billet en lui disant de garder la monnaie, car il n’aimait pas avoir des piécettes dans les poches. Il trouvait ça énervant le bruit du claquement des pièces entre elles pendant qu’il marche. Il pourrait acheter un portefeuille certains diront, mais l’homme au marcel trouvait ça moche car ça déformait son jean. Randy but d’abord le shoot, se tapa la cage thoracique un bon coup pour s’assurer d’être vivant, avant de se servir un verre de vin en écoutant ce qui se disait aux alentours

    « -T’as entendu la dernière ? Le boss aurait explosé le cœur de René d’un simple coup de poing !
    -Tu te fous de ma gueule ! C’est pas possible…
    -Mais si que je te dis, même qu’il a fait cinq pas puis il est tombé au sol.
    -Comment t’es au courant de ça ?
    -C’est Joe qui l’a dit à Doe qui me l’a ensuite dit !
    -Joe ? J’ai jamais pu piffé ce mec…
    -Fin n’empêche que lui et Serge ont vu le Mandarin lui faire ça !
    -T’es débile ou quoi ? On est pas censé prononcé le nom du boss, tu sais ce qu’il peut nous faire…
    -Nous tuer d’un coup de poing dans le cœur ?
    -Mais puisque je te dis que c’est des conneries…
    ajouta-t-il avant de continuer …Mais n’empêche qu’on a pas intérêt de faire les mariolles avec lui. »

    La discussion dura pendant une longue heure durant laquelle Randy eut le temps de vider son pichet. À présent à moitié saoul, il attendit juste le bon moment pour suivre ses deux proies, mais elles étaient bien trop occupées à parler de femmes, gnoles et gnons. C’est seulement après une demi-heure supplémentaire que les deux hommes sortirent de la taverne, ce qui au final n’était pas plus mal, car ça laissa le temps à Randy de décuver un peu. L’homme au marcel se leva brusquement de sa chaise, marmonna quelque chose d’incompréhensible avant de sortir du bar et de se diriger vers le côté gauche de la rue, le même que les deux hommes empruntèrent.

       

       

       

         

         
      Détective Comique #3
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      « -Tu t’es jamais demandé pourquoi le boss voulait pas qu’on balance son nom dans les rues ? lança l’un des deux hommes qui Randy suivit à son collègue
      -Il a ptéte peur des représailles, à ce qui se dit il est pas très clean comme mec…
      -Pourquoi tu bosses pour lui alors ?
      -Tu crois que j’avais le choix ? Il a menacé ma famille et voulait me torturer si je n’obéissais pas…
      -T’as fait quoi pour que ça arrive ?
      -Rien !
      -Ca m’étonnerait, t’as forcément du l’énerver.
      -Qu’est-ce que j’en sais moi… Et toi pourquoi tu bosses pour lui ?
      -J’ai toujours travaillé pour la Triade.
      -T’as toujours travaillé pour lui donc ?
      -Non du tout, le boss est arrivé sur Las Camp ya dix ans et du jour au lendemain il est devenu l’un des chefs de la Triade.
      -Il est si fort que ça ?
      -Apparemment oui, s’il a réussi à évincer la plupart de ses concurrents  c’est qu’il doit bien cacher son jeu, et c’est pour ça qu’à ta place j’éviterais de le froisser si tu vois ce que je veux dire.
      -Comment ça la plupart ?
      -Ya bien une ou deux personnes qui l’empêchent d’accéder au trône.
      -Tu veux parler du chef de la Triade et de ses larbins ?
      -Ouer… »


      La discussion continua un long moment alors que les rues se faisaient de plus en plus calmes. Randy prenait soin de noter les informations qu’il pouvait entendre, même si la distance faisait qu’il pouvait n’entendre qu’un mot sur deux, bien qu’il comprit l’essentiel du message. L’homme au marcel n’était pas un expert du traçage et qui plus est il n’aimait pas ça, mais il se devait de le faire s’il voulait cogner sur des gens, bien que son commanditaire lui rappela d’être discret. La discrétion, c’était tout l’inverse de ce Randy faisait. Lui aimait bien faire dans le sensationnel, dans l’impressionnisme. D’ailleurs il se répétait bien souvent que s’il n’était pas devenu mercenaire, il aurait sans doute fait un très bon cascadeur ou acrobate au Cirque du Soleil. Les minutes passèrent tandis que les deux hommes s’éloignèrent encore plus du centre-ville, laissant derrière eux un tas de bâtisses collées les unes aux autres. Randy pouvait à présent voir des maisons ici et là qui signifiaient qu’il était à présent en périphérie de la ville, mais ça il l’ignorait ou alors il s’en foutait. Mais sa nonchalance fût de courte durée, quand il vit les deux hommes s’arrêter devant un manoir de fortune. Il ne payait pas mine et qui plus est il n’était même pas sécurisé. Randy avait du mal à croire que dans cette maison quelconque il y trouverait son grall, mais comme le dit l’adage, l’habit ne fait pas le moine. L’homme au marcel attendit que ses proies entrent dans le bâtiment, avant de longer tranquillement les murs afin de faire le tour du propriétaire. La bâtisse était donc sur deux étages avec un balcon au dernier du côté jardin, qui n’était pas clinquant, mais qui avait tout de même son charme. En effet, les bonzaïs,  cerisiers et autres plantes venues d’orient ornaient le paysage à la façon d’une carte postale. Si pour bien des gens se jardins pouvaient être considéré comme beau, Randy s’en ficha éperdument, tout ce qu’il voulait dans l’immédiat, c’était le vase Ming.

      « -Si j’étais un vase Ying je serais où ? Le hall ? Trop visible… Le salon ? Trop risqué… »

      Mais alors qu’il était pris en pleine réflexion, la porte du jardin s’ouvrit un homme d’apparence asiatique, grand et athlétique fit son apparition, une clope au bec. Il referma la porte avant d’allumer sa clope sans faire attention à Randy qui se situait juste à proximité de lui. L’homme se dirigea vers le cerisier en fleur, qui était particulièrement beau en cette période de l’année. Alors qu’il commença à tirer sur sa clope, l’homme au marcel lui tapa sur l’épaule avant de lui coller un marron en plein dans le visage, ce qui écrasa sa cigarette et le mis dans les vaps. Randy le traina ensuite derrière le cerisier afin de cacher le corps, puis il prit son manteau et son chapeau pointu pour passer plus inaperçu, car il fallait avouer qu’un homme en marcel n’était pas des plus discret. Une fois appareillé, il se dirigea vers la bâtisse, ouvrit la porte et entra dans l’enceinte de cette dernière.


         

         

         

           

           
        Détective Comique #3
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        C’est avec un sourire narquois que Randy entra par la cuisine pour essayer de trouver l’objet de ses convoitises. La salle ne payait pas de mine, mais la planche de travail en marbre était d’une grande qualité et l’homme au marcel se demandait bien pourquoi il s’agissait du seul objet qui sortait du lot. Mais pas le temps de tergiverser qu’une voix venant en direction de la cuisine se fit entendre

        « -Ouer Ying, la prochaine fois fout moins de poivre dans le plat, tu sais que le boss déteste ça !
        -J’ai voulu innover…
        -Le boss te paie pour cuisiner, pas pour innover !
        -Oui oui bien sûr… Hein ? »
        (ce passage étant dans une langue étrangère à Randy)

        Randy attrapa la casserole de riz qui chauffait sur les plaques avant d’attendre le bon moment pour frapper son adversaire, qui arriva six secondes plus tard.

        « -AAAIIIIIIEEE ! Tā ránshāo Tā ránshāo !
        -Ferme là un peu… »


        Ajouta l’homme au marcel avant d’assommer sa cible d’un second coup de casserole. Il prit ensuite la poêle qui se trouvait dans l’évier, puis s’avança dans le couloir par où le cuisinier était passé et qui donnait sur le salon. Dans cette salle, l’ambiance typique de l’Asie avec le ying et le yang, le rouge omniprésent, les dorures et les tapisseries dans tous les sens. De l’autre côté de la pièce, à côté de la cheminée, se tenait un homme qui jeta un regard noir à Randy. Cet homme fin et habile, les cheveux aussi raides qu’une corde et noir que l’obscurité, se leva avant de se diriger vers l’homme au marcel. Entre les deux protagonistes se tenait une table en acajou massif qui devait valoir aussi cher que la tapisserie de la salle.

        « -Nǐ sǐle Nǐ sǐle ! hurla l’homme qui courrait en direction de Randy
        -Non moi c’est Randy !
        -Nǐ sǐle Nǐ sǐle !
        -T’es con ou tu le fais exprès ?
        -Nǐ sǐle Nǐ sǐle ! »


        Ajouta le mystérieux individu une troisième fois en sortant une dague de sa poche. Courant à présent au tour de la table, Randy se positionna à son opposée pour tenter de lui échapper, un peu comme dans le jeu du chat et de la souris. L’homme de maison perdit patience et plongea en dessous de la table en espérant attraper l’homme au marcel, qui se contenta de faire une magnifique pirouette sur la table pour se retrouver de l’autre côté, avant d’attraper un éléphant de jade qui était posé sur l’étagère à proximité de ce dernier.

        « -Prends ça !
        -Bù ! Bù xiàng ! »


        L’éléphant de jade se dirigea vers la tête de son adversaire, mais par un revirement de situation, c’est-à-dire un coup de lame, la figure alla s’écraser contre l’un des portraits de paysage de rizières qui parsemaient la salle. Énervé et à bout de patience, L’homme sauta sur la table avant de plonger sur Randy qui esquiva d’un pas de côté avant de prendre une chaise, de la fracasser afin de le battre avec les pieds

        « -Moi aussi je peux faire mumuse avec des armes !
        -Zhùkǒu !
        -C’est qui Zoukou ?
        -Zhùkǒu ! »


        Dit-il avant de sortir une seconde dague de sa poche. L’homme mania ses armes comme un expert, ce qui surprit l’homme au marcel il fallait bien l’avouer. Randy voulait même s’arrêter pour applaudir, mais il se disait que son adversaire verrait cela comme un foutage de gueule. Il se contenta donc d’arrêter les coups de son adversaire avec les pieds de chaise, ce qui se révéla particulièrement efficace, puisque après dix minutes d’efforts intenses durant lesquels ils parcoururent toute la pièce, Randy avait réussi à ce que son adversaire plante ses dagues dans le bois. Il jeta donc les deux morceaux de chaise, avant d’aligner ses poings face à son adversaire qui avait pris une posture défensive. L’homme au marcel lança l’offensive, mais son adversaire avait prévu le coup et para son crochet du droit. Il en fit de même pour son uppercut et ses deux hooks, ce qui énerva encore plus Randy. Il fit donc deux pas à reculons, se positionna d’une façon à ce qu’il soit légèrement penché afin de prendre la figure de jade qui s’était écrasée juste ici. Son adversaire ne vit pas le coup venir et pensa que son adversaire était tout simplement fatigué. L’homme de maison fonça donc sur Randy en sortant une étoile ninja de sa poche, mais il fût trop lent car l’homme au marcel eut le temps de le frapper au crâne avec l’éléphant. Sa cible heurta donc l’étagère avant de s’allonger tranquillement sur le sol, ce qui permit à Randy de prendre une pause

        « -On avait dit discret putain… Je suis sûr qu’il a rameuté toute la baraque… ajouta-il avant de réfléchir quelques secondes D’ailleurs c’est bizarre, mais personne n’est venu… »

        Bizarrement, aucun bruit ne se fit sentir. Randy en profita donc pour faire le tour du propriétaire et s’aperçu au bout de quelques minutes qu’un escalier pouvait le mener aux étages supérieurs. Il tenta donc sa chance et se retrouva face à un choix cornélien, aller à gauche, à droite ou prendre la porte en face de lui. C’était bien connu que tout aventurier qui se respectait ne prenait jamais la porte d’en face dans un donjon, mais Randy n’étant pas aventurier ni logique, il s’engouffra dans cette dernière. L’homme se retrouva dans une pièce aux apparences banales qui ressemblait à un bureau ou une salle de musée. En effet, si le parquet massif était banal, les pièces enfermées dans des cloches de verres lui semblaient précieuses et à juste titre puisqu’elles l’étaient. Dans le centre de la pièce, un bureau en bois avec deux chaises, de part et autres. Il n’en fallait pas plus pour capter l’intérêt de Randy qui scruta les objets de collection

        « - Ouer pas mal le sabre… plutôt cool cette peinture… pas trop mal ce casque… NON MON DIEU ! Me dite pas que c’est ce que je pense… »

        Dans la vitrine qu’il fixa se trouvait un débardeur ou plutôt un marcel avec un soleil levant et différents personnages d’une mythologie orientale. Randy le trouva génial et le voulait absolument dans sa collection. Il cassa la vitrine d’un coup de poing enveloppé dans son marcel, attrapa le saint Graal avant de l’enfiler. Le mercenaire regarda les autres pièces et s’arrêta sur ce qui ressemblait à un vase. Il ne chercha pas à vérifier l’authenticité du produit, car après tout il n’y avait pas quinze mille vases dans la pièce. Randy éclata donc la cloche, mais avec plus de soin cette fois avant de prendre le vase dans ses mains

        « -Tout ça pour ça ?
        -La seule chose que vous allez trouver, c’est la mort !
        -Hein ? »


        Lança Randy avant de se retourner vers la voix.



           

           

           

             

             
          Détective Comique #3
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          « -Qui vous a permis de rentrer ? demanda celui qui semblait être le chef des lieux
          -Bah c’est-à-dire qu’on m’a dit de venir chez toi chercher un vase. J’ai voulu toquer, mais je me suis dit que c’était une idée à la con, car on m’aurait jamais donné le vase…
          -Et donc vous vous êtes dit : « je vais frapper tout le monde, puis je vais voler le vase » ?
          -C’est un peu l’idée ouer…
          -Et vous croyez que je vais vous laissez faire ?
          -J’aimerais bien, mais je pense que ça sera pas le cas…
          -Vous êtes perspicace pour un homme arborant la coupe d’un cheval.
          -C’est une coupe mulet mec et d’ailleurs pendant que j’y suis, je me suis permis de vous emprunter ce marcel !
          -Ce n’est pas le marché de chinatown ici, vous vous êtes cru où misérable scarabée ?
          ajouta le Mandarin d’un ton sec et menaçant
          -Je me suis dit que vous étiez pas à ça prés vu tous les trésors que vous avez !
          -Reposez le vase tout de suite sinon…
          -C’est pas contre toi, juste qu’on m’a payé pour ça.
          -Dernier avertissement misérable créature… »


          Randy attrapa le vase et commença à courir vers le balcon qui se situait de l’autre côté de la pièce. L’homme au marcel ouvrit la porte, mais avant même de faire quoi que ce soit, le maître des lieux se retrouva à côté de lui

          « -Telle la rivière en pleine saison de crue, je déborde d’énergie et maintenant…
          -T’es un poète en plus !
          -… Tu vas goûter à la colère du Mandarin ! »


          Randy n’eut pas le temps de réagir que le Mandarin frappa la poitrine du héros de la paume de la main, l’envoyant valser contre la collection de figurines en pierres précieuses qui se trouvait là. Le vase lui, préféra faire un tour ailleurs et s’envola par-dessus la rambarde du balcon avant de plonger dans le bonzaï situé en contrebas. L’homme au marcel tenta de se relever, mais le Mandarin l’attrapa par le col. Il tenta bien de lui donner une ou deux droites dont il a le secret, mais son adversaire ne broncha même pas, pire il était impassible, ce qui avait le don d’énerver Randy. Le Mandarin lança sa proie de l’autre côté de la pièce encore une fois, qui se trouvait à présent au pied d’une représentation d’un bouddha géant en or. L’homme au marcel eut le temps de se lever et de faire  une roulade en direction du bureau puisque son adversaire ne le vit pas venir, car il pensait qu’il allait s’échapper par la porte. Randy attrapa la pile de feuille et de livres posés sur le bureau pour les lancer sur le Mandarin qui s’approchait de lui dangereusement en envoyant valser les projectiles de part et d’autres de la pièce.  C’est avec espoir que l’homme au marcel tapa sur la chaise, pour la prendre avant de frapper en direction de son adversaire, mais seulement voilà, ce n’était pas n’importe qui. Le Mandarin vit le coup venir en direction de sa tête et frappa d’un puissant coup de poing la chaise qu’il traversa avant d’attraper Randy par la gorge.

          « -Misérable moustique ! Tu veux me voler et tu n’es même pas capable de me blesser, es-tu inconscient ou juste stupide ?
          -Kuf kuf on me recrute pour mes muscles et non ma tête…
          -Elle te servira plus à rien quand je te tuerais, mais avant je vais te torturer ça sera plus marrant ! »


          Randy réussi à attraper un stylo qui était posé sur le bureau, puis planta le poignet de son adversaire qui commençait à l’étrangler sérieusement. Le mandarin poussa un cri de douleur, avant d’arracher le stylo et la chaise qui était coincé autour de son second poignet. C’est pendant ce moment de répit que l’homme au marcel profita pour se faire la malle par le balcon. Il s’appuya sur la rambarde avant de lancer

          « -Comme on dit dans ta langue, SAYONARA !
          -Grrr Wèishì ! Bǔzhuō tā !
          ajouta le Mandarin »

          L’homme au marcel fit le grand saut sous le regard médusé et en colère du Mandarin qui laisse ses hommes prendre la suite. Randy se retrouva dans un arbre, nez-à-nez avec un vase qu’il n’espérait pas revoir.

             

             

             

               

               
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            « -Pas le temps de jacasser, ça te dit de faire un tour ? »

            Randy n’attendit pas la réponse du vase pour le prendre et commencer à courir au fond du jardin qui jouxtait une rue parallèle à celle par laquelle il est venu. L’homme au marcel était poursuivi par quelques hommes de mains, mais le nombre ne lui importait peu vu qu’il se concentrait sur ce qu’il voyait devant lui, à savoir une succession de maisons de plus en plus serrées. Pendant que Randy entamait le sprint de sa vie pour échapper à ses mercenaires, il se demanda en quoi ce vase était aussi important même si au final il s’en foutait un peu. L’homme au marcel continuait de courir quand une voix se fit entendre

            « -Hey !
            -Hein ? »


            Un homme surgit des toits et frappa Randy dans le dos, ce qui le fit tomber lui et le vase qui se contenta de rouler en direction du centre-ville. L’homme en question, petit et fin, mais d’une agilité sans pareil, se contenta ensuite de courir vers le vase, mais Randy lui attrapa la cheville tout en lui lançant

            « -T’as pas intérêt !
            -Toi non plus…
            -Tu crois ça ? »


            Ajouta l’homme au marcel avant de faire tomber son adversaire au sol, de se relever et de lui coller un coup de pied dans l’entre-jambe. Ce n’était pas dans la nature de Randy de s’attaquer aux bijoux de familles, mais il considérait avoir déjà perdu suffisamment de temps pour ne pas en reperdre avec un combat inutile. Il se contenta donc de lui donner un second coup de pied dans le ventre pour être sûr, puis il se mit à courir vers le vase avant de l’attraper. L’homme au marcel se retourna pour voir si les autres étaient à ses trousses, en oubliant de regarder devant lui, quelle erreur il fit…

            Randy heurta de plein fouet un poteau,  le vase valsant dans les airs et lui tombant au sol. Il se releva péniblement en se frottant le crâne avant de lever les yeux au ciel, puis les bras, pour finalement attraper son dû. Il se remit en route directement, arrivant maintenant dans les artères de Las Camp qui étaient bondées, avec toujours à ses trousses les hommes du Mandarin. Randy eut l’idée de génie de continuer tout droit en se faufilant dans la populace, se disant que  ses poursuivants allaient vérifier dans des ruelles pour voir si leur cible était bien là. Dans la théorie, il s’agissait du meilleur plan de la part des hommes de main puisque qu’un être un minimum censé se contenterait de se cacher à l’abri des regards. Dans les faits, Randy n’étant pas censé, il préféra foncer vers la maison de son client pour se débarrasser au plus vite de ce vase. Il se faufila donc entre les passants qui au fur et à mesure des rues se faisaient plus rare, pour au final se retrouver seul au bout d’une vingtaine de minutes. L’homme au marcel était à présent en dehors de la ville et le manoir où il devait se rendre n’était qu’à une demi-heure à pied de là. Mais alors qu’il s’apprêtait à continuer son chemin, une voix se fit entendre

            « -Par ordre du Mandarin, je te demande de me remettre le vase Ming que tu as dans les mains.
            -Et si je refuse ?
            rétorqua Randy poliment, enfin à sa façon
            -Alors je vais devoir me battre contre toi, bien que j’aimerais pas en arriver là…
            -J’aimerais bien voir ça espèce de saltimbanque ! »


            Tout ça pour un vase ! [FB] 903249Dong
            Lin Dong, acrobate et homme de main du Mandarin


            L’homme en question était petit avec une belle chevelure ébène et lisse, mais semblait être encore très jeune. Cependant le trait qui le distinguait de la plupart des adversaires de Randy, était son calme et son impassibilité, qui avait le don d’énerver l’homme au marcel encore plus. Calmement mais sûr de lui, le jeune homme avança tranquillement vers Randy qui ne savait pas quoi penser. Dans un élan de lucidité, il se rappela que le vase était très important, alors il s’en servit comme diversion. L’homme au marcel lança donc le vase en direction de sa cible qui n’était à présent qu’à quelques mètres de lui. Par réflexe et afin de survivre au Mandarin, le jeune homme attrapa le vase, ce qui permit à Randy de lui coller un de ses coups de poings dont il a le secret. L’homme à la tenue verdoyante tomba au sol, dans les vaps, laissant échapper le vase de ses mains. L’homme au marcel attrapa le vase, s’assura que l’homme ne bougeait plus, puis il lui lança tout en se dirigeant vers le manoir de son client

            « -C’était pas contre toi gamin, juste qu’on m’a payé pour ça… »


            **
            *

            Après trois bon quart d’heure d’une marche éreintante, Randy était finalement arrivé dans le manoir de son client qui fût particulièrement surpris de le voir indemne ou presque. S’il semblait en pleine forme, la multitude d’hématomes qui se cachaient sous le marcel était le rappel de son combat contre le Mandarin. Quoi qu’il en soit, l’homme marcha au côté de Randy et l’invita à prendre part dans le salon, près de la cheminée.

            « -J’en reviens pas que vous ayez réussi !
            -Vous m’aviez pas dit que le vase appartenait à un taré !
            -Vous y serez allé si vous l’avait dit ?
            -J’y aurais réfléchis en tout cas avant d’accepter bêtement votre demande…
            -Mais vous avez réussi ?
            -Ouer fin bon, maintenant je suis surement fiché par tous ses gars !
            -Les risques du métier, mais je vous paie suffisamment pour ça… D’ailleurs si vous pouviez me passer le vase s’il vous plait. »


            Randy lança le vase à son futur propriétaire, qui ne n’arriva pas à l’attraper du premier coup et commença à jongler avec avant de le faire tomber au sol et de le casser. En colère, le propriétaire de la maison vit rouge alors que l’homme était comme à son habitude, c’est-à-dire nonchalant

            « -VOUS AURIEZ PU ME LE DONNER !
            -Pas de ma faute si vous tremblez comme une grand-mère… Maintenant j’aimerais bien recevoir ma prime pour le travail !
            -LE TRAVAIL ? QUEL TRAVAIL ? VOUS NE VOYEZ PAS QUE LE VASE EST CASSE ?
            -Un peu de colle et le tour est joué, pas la peine de pleurer pour ça…
            -RAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH ! »


            Et c’est sous une pluie d’insultes gratuite que Randy quitta la demeure sans un sou, la faim au ventre.