J’aurais pu être princesse. Ou reine même. J’aurais pu être riche ou encore fille de riche, pirate, marine, tueuse en série, combattante tuée au combat, fantôme, Alien. J’aurais pu faire du mal ou fire du bien. Sauver des vies en soignant des gens ou bien les gouverner de façon plus ou moins sage. Me plonger dans la luxure ou encore collectionner les poneys.
Eh bien non ! Je n’étais rien de tout ça et même encore moins que rien de tout ça. J’étais juste une pauvre fille en train d’empailler le pigeon du maire de la petite bourgade paumée dans laquelle j’habitais. Quelle idée de faire empailler des pigeons ! Pour la première fois depuis longtemps je regrettais ma journée. Ce n’était pas trop mon truc de contester le choix de mes parents, même à mon âge. Et pourtant ! Me faire punir pour avoir fait fuir des clients en leur demandant trop cher pour l’empaillage d’un dragon des mers. Namého ! Le dragon et un pigeon ce n’est pas le même combat ! Donc pas le même prix ! Certes il fallait être gentils avec le client mais je n’avais pas spécialement envie de me faire emplumer, comme ce pigeon de mes deux, par le premier client rapiat qui a envie d’un petit souvenir.
En bref, tout ça pour expliquer que c’était l’été, qu’il faisait chaud, que j’avais envie d’être ailleurs sauf ici. Certes, empailler c’était sympa, bien plus que sympa même mais parfois il fallait aussi faire une pause. Je m’épongeais le front en jurant ouvertement. Il n’y avait personne donc bon, on ne pouvait me reprendre pour mon langage. Je tournais un instant dans la pièce dans laquelle se trouvait énormément d’outils plus ou moins en bon état, quelques morceaux de peau, des yeux de verre, quelques créations pas encore livrées et au milieu de la table : le pigeon. Je le dévisageais ouvertement, lui lançant un regard plus tranchant que le meilleur de mes scalpels. Il ne me rendit strictement rien. Je n’avais pas encore finit la tête. Cette absence de réaction me fis sortir de mes gongs et j’empaquetais rageusement le boa empaillé de la « sorcière » du coin afin d’aller la lui rendre.
Je sorti sans prévenir personne, à grandes enjambées. Marcher me ferais un peu de bien après toute cette frustration face à un pigeon mort. Et, bien évidemment, je rentrais dans quelqu’un. Ou plutôt quelqu’un me rentra dedans, sans dire bonjour ni au revoir en mode « je m’en fous ». Je tombais des nues et le boa tomba sur le sol. Je me redressais avec mécontentement et interpellait la victime qui se trouvait dans mon champ de vision et l’apostrophais de façon agressive :
- Ça va tranquille ? ça ne te pose pas de soucis de rentrer comme ça dans les gens ? Tu sais les yeux c’est pas que pour les pigeons hein !
Eh bien non ! Je n’étais rien de tout ça et même encore moins que rien de tout ça. J’étais juste une pauvre fille en train d’empailler le pigeon du maire de la petite bourgade paumée dans laquelle j’habitais. Quelle idée de faire empailler des pigeons ! Pour la première fois depuis longtemps je regrettais ma journée. Ce n’était pas trop mon truc de contester le choix de mes parents, même à mon âge. Et pourtant ! Me faire punir pour avoir fait fuir des clients en leur demandant trop cher pour l’empaillage d’un dragon des mers. Namého ! Le dragon et un pigeon ce n’est pas le même combat ! Donc pas le même prix ! Certes il fallait être gentils avec le client mais je n’avais pas spécialement envie de me faire emplumer, comme ce pigeon de mes deux, par le premier client rapiat qui a envie d’un petit souvenir.
En bref, tout ça pour expliquer que c’était l’été, qu’il faisait chaud, que j’avais envie d’être ailleurs sauf ici. Certes, empailler c’était sympa, bien plus que sympa même mais parfois il fallait aussi faire une pause. Je m’épongeais le front en jurant ouvertement. Il n’y avait personne donc bon, on ne pouvait me reprendre pour mon langage. Je tournais un instant dans la pièce dans laquelle se trouvait énormément d’outils plus ou moins en bon état, quelques morceaux de peau, des yeux de verre, quelques créations pas encore livrées et au milieu de la table : le pigeon. Je le dévisageais ouvertement, lui lançant un regard plus tranchant que le meilleur de mes scalpels. Il ne me rendit strictement rien. Je n’avais pas encore finit la tête. Cette absence de réaction me fis sortir de mes gongs et j’empaquetais rageusement le boa empaillé de la « sorcière » du coin afin d’aller la lui rendre.
Je sorti sans prévenir personne, à grandes enjambées. Marcher me ferais un peu de bien après toute cette frustration face à un pigeon mort. Et, bien évidemment, je rentrais dans quelqu’un. Ou plutôt quelqu’un me rentra dedans, sans dire bonjour ni au revoir en mode « je m’en fous ». Je tombais des nues et le boa tomba sur le sol. Je me redressais avec mécontentement et interpellait la victime qui se trouvait dans mon champ de vision et l’apostrophais de façon agressive :
- Ça va tranquille ? ça ne te pose pas de soucis de rentrer comme ça dans les gens ? Tu sais les yeux c’est pas que pour les pigeons hein !