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Retrouvailles enflammées.

Armada …

Ville-flottille aux mains des libres pirates. Libres pirates … On va encore dire de moi que je suis une mauvaise langue mais quand on prend le soin de préciser qu’on est libre c’est qu’on ne l’est pas vraiment enfin …  Le fief du capitaine Red s’étend devant moi. L’île flottante m’avait toujours angoissé. J’y avais posé deux fois les pieds et pourtant je n’arrive toujours à me faire à l’idée que ce paradis pour pirate soit sur. C’est comme si je m’attendais à voir débouler les cuirassés des anciens amis du maitre des lieux d’un moment à l’autre.

On m’avait tiré de l’île où j’avais échoué et de stop en stop j’avais fini par me retrouver ici. Le terminus de tous les pirates solitaires en mal d’aventures. Le cœur battant de la piraterie de Grand Line et surtout le plus grand débit de boisson flottant que le monde n’ai jamais porté. C’était surement la raison principale du succès de l’ile. Selon moi en tout cas. Il suffit d’ailleurs de voir le nombre de mec enRHUMés dans le patelin pour comprendre que les types s’ils rêvaient surement de piraterie rêvaient surtout de s’en enquiller au bistrot du coin. Et après tout comment leur en vouloir, on en trouve de toutes sortes des troquets, il y a le truc des snobinards endimanchés dans les précieuses où l’on te sert du 30 ans d’âge qui vaut un bras, et t’as le reste du coin où l’on te sert de la merde à un prix infime mais qui a le même gout. Sur une île de pirate pas de quoi s’étonner que même les barmen soit des voleurs non ? Cigarette aux lèvres je rentre dans le premier bistrot qui s’ouvre à moi. La main posée sur le zinc, je commande à boire.

Vautour n’avait pas quitté mon épaule depuis que je l’avais rencontré sur l’île. Vous savez l’horrible piaf tout noir qui parle. Enfin il ne parle plus trop là, pas assez de verre de rhum dans le gossier. Cela va vite changer mais ce n’est pas ce qui nous intéresse. Le piaf attire l’attention, des volatiles de cette tronche là on en voit pas des masses.

Tu prends quelque chose Vautour ?

Crôoooooaaaaaaa !

Ouais t’es pas un grand buveur toi.

Le barman me sert ce pour quoi j’ai payé, je vide mon verre fissa. Comme prévu, c’est dégueulasse. Je ne vais pas faire la fine bouche, après tout je pourrais toujours être coincé sur cette île et mon stock de bibine serait surement épuisé. Je ne parle pas de celui de tabac. Faut pas que j’y pense. Trop effrayant. Je tire mécaniquement sur ma cigarette. Bon dieu, je serais devenu fou.

T’fumes pas toi ?

Crôoooooaaaaaaa !

C’est vrai que j’ai pas l’souvenir d’un piaf qui fume.

Les verres s’enchainent paisiblement comme les cigarettes. Les troquets d’Armada ont de ça de bons c’est qu’ils sont remplis de pirates. Avec tout ce que cela implique. Des jeux en tout genre, des vieux briscards venus des quatre coins du globe jamais avares en histoire de voyages et autres anecdotes. J’écoute, paisiblement en quête d’info intéressante. On ne parle que du raid du capitaine Red sur Shabondy certains vont jusqu’à parler des liaisons qu’entretiendrait ce sinistre personnage et l’amirale Kenora Makuen. Je participe même à quelques parties de cartes, ma guigne semble ne pas vouloir me lâcher et je finis par quitter le bar à la recherche d’un endroit où me pieuter et d’un navire en partance pour la première destination venue. Je commence à marcher paisiblement dans les allées de la ville flottante. J’allume une nouvelle cigarette, Vautour est sur mon épaule et c’est là que le vois. Sa vision me fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac, un mélange de douleur et de nausée.

Grey …


Dernière édition par Galowyr Dyrian le Mer 25 Mar 2015 - 18:03, édité 1 fois
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Retour à Armada. Ce qui aurait dû être une promenade de santé, ou tout comme, s'est révélé être un sacré parcours du combattant. Heureusement, la chance doit avoir sa part aussi, on s'en est tirés. A peine rentrés que certains sont déjà repartis en vadrouille avec leur mini bateau volant. Moi je me suis d'abord douché, rasé la moustache, merci Reyson, et j'ai mangé. Ah, je me suis aussi fait soigner proprement mes côtes fêlés, dont une cassée. C'est pas encore complètement remis, mais ça ira.

Les nouvelles vont vite. Très vite. Le journal n'est pas encore arrivé jusqu'ici que déjà l'île mouvante est au courant pour Shabondy. Faut dire qu'avec tous ceux qu'on a sauvé, ça a pas été dur de transmettre les infos.

J'ai l'impression que mon statut a changé. J'ai remarqué ça depuis mon retour. Ici, on fait attention à moi, ma tête est connue. On dirait même qu'on me respecte. Un peu. Les hommes que j'avais sous mon autorité sur Shabondy me saluent. Même ceux qui ce sont montrés les plus récalcitrants juste après avoir appris que je serai leur chef durant cette mission. Naturellement, j'ai dû remettre les choses au clair concernant ma petite transformation féminine. Silence absolu. J'ai joué du poing de feu pour me faire comprendre. Merci Reyson, encore.

Mais tout n'est pas rose. J'avais un deal avec l'Ancêtre. L'aider pour Shabondy, l'occasion pour lui de montrer qu'il était encore actif sur les mers par mon intermédiaire, et en échange, j'avais les infos que je demandais. Et je les ai eues. Les Bloody Sorrow n'existent plus. Si le bateau retrouvé était bien le nôtre, ce n'était apparemment pas notre équipage dedans. Rien qui y correspondait. Je sais pas comment l'Ancêtre a eu tout ces renseignements. Je m'en moque. J'essaye de me dire qu'il se trompe. Mais je sais que ce n'est pas le cas. La seule chose que je retiens vraiment dans cette histoire, c'est qu'ils ont tous disparus, tous sauf un. Galowyr. Qui a été vu à droite, à gauche. On m'a mis sous le nez un article comme quoi il serait en lice pour un rôle, entre autre. C'est quoi cette connerie ? Le pire ? Il serait dans les environs.

Et me voilà, à sa recherche. Furieux. C'est grand comme endroit Armada. Alors c'est normal de pas lui tomber dessus. Mais ne pas le trouver n'améliore pas mon humeur. Je sais même pas depuis combien de temps je suis dehors. Mais je ne me repose pas. Je dois le ret. Il est là, quelques mètres devant moi. Il m'a vu aussi.


- Galowyr... GALOWYR !

Je lui fonce dessus. Mon poing est serré. Il est tranquillement entrain de s'en griller une, un piaf sur l'épaule ?

- Qu'est-ce que t'as foutu ?

Et je lui en colle une ! Non attends... mon bras passe au travers... ?
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Tu frappes toujours comme une fillette Grey … Ton poing traverse ma cigarette et mon visage comme le pied d’un sale môme écrasant un château de sable.  Elle est presque jouissive ta mine déconfite. Ouais ton petit poing crispé ne peux même pas m’égratigner tocard. La seule personne effrayée par des méthodes de petit caïd c’est Vautour et c’est bien normal après tout il est con comme un piaf. Le sable qui constitue ma tête se reconstitue peu et ma cigarette fume de nouveau devant le rouquin. Un sourire goguenard orne mon visage.

Je prends appuie sur ma jambe droite et j’expédie un coup de pied dans le visage du roux. C’est à son tour de sa tête d’exploser en une gerbe de flamme, mon sourire disparait. Un logia hein ? Du feu j’imagine. Le destin a une sacrée tendance à donner de la confiture au cochon, refourguer à un minable de ton acabits un pouvoir aussi important. Pathétique …  Le destin nous a cependant réuni aujourd’hui pourquoi donc ? T’as une idée vautour ?

Crôaaaaaaaaaaa !

Qu’est-ce que j’ai foutu Grey ? Qu’est-ce que j’ai foutu … Tu oses poser des questions arriver sur tes grands chevaux de petit notable d’Armada tenu en laisse par le capitaine Red et prétendre me donner des leçons. Tu t’attends à ce que je te répondes honnêtement, tout sourire comme on parle à un vieux pote qu’on croise par hasard dans la rue et à qui on raconte des banalités. Tu veux que je te raconte ce qui s’est passé après que tu nous aies abandonné ? Comment Drogo s’est retrouvé dans le coma. Comment en attendant que le Susanoo soit réparé j’ai mangé le Suna Suna. Comment Mizukawa m’a vaincu et détruit ce qu’il restait encore du rêve de Drogo. Comment tous les deux nous aurions eu une chance de préserver les Bloody Sorrow si tu ne nous avais pas fait faux bond à Reverse Mountain. Comment le feu et le sable aurait pu faire de Drogo le roi des pirates. Comment j’ai vécu impuissant toute cette descente aux enfers pendant que toi avec ton petit copain le traitre tu gonflais ta prime et ton égo. Tu veux que je te raconte le sauvetage manqué sur Whiskey Peak et mon désespoir de n’y trouver que des geôles vides. Tu préfères peut être que je te parle de ta copine Hilda Garde ou de comment en errant sans but et sans équipage je me suis retrouvé à bosser pour un abruti endiamanté et sa bande de bras cassé. Tu as vraiment envie que l’on fasse comme si on était bon copain alors qu’à mon œil d’éborgné tu n’es qu’un traître qui nous a abandonné et que la seule chose que j’ai envie de partager avec toi c’est des coups. Si c’est ce que tu veux, ce n’est pas mon cas. J’ai trop intériorisé cette colère, cette frustration et cette tristesse pour la partager avec un type qui ne m’inspire que du mépris. Je ne veux pas de ta compassion.

La seule chose auquel tu auras le droit c’est à un mensonge. Un mensonge qui te fera je l’espère autant souffrir autant que la réalité me tourmente. Mais avant ça je vais te faire danser un peu Grey. Je veux voir ce que le félon a dans le ventre. Le sable tourbillonne dans ma main, je vais te réduire en cendre.

Desertio Huracán.  

Le boulet de sable fuse. Pas vers toi mais vers le sol. Le souffle disperse nos deux corps et creuse un superbe trou sur le sol. Tu reconstitue ton corps. Et tu me cherches du regard, tu peux chercher longtemps Grey. Mon corps de sable se faufile entre les planches qui constituent le sol sur lequel tu te tiens. Le sable ça ne brûle pas mais ça se glisse partout. Je rejaillis dans ton dos et mon crochet se reconstitue pour te frapper dans le dos.

Pyro Punch

Comment ? La réponse je la connais. Elle tient en un  mot Haki … T’es pas si mauvais finalement le rouquin. Plus rien à faire avec le gamin qu’on avait embarqué avec nous à Inu Town. Le poing de feu et le crochet se percute avec violence, nous repoussant tous les deux.  Mon regard et le tiens se croisent. Ni l’un ni l’autre ne semble vouloir détourner le regard. Bien regardes moi bien dans les yeux. Je veux y voir ta colère et ta tristesse quand tu entendras la vérité que je t’ai réservée.

Ce que j’ai foutu ? Voyons Grey, ne force pas trop ta connerie tu n’en a pas besoin. Tu sais très bien ce qu’il s’est passé sur Union John.

Ma main valide se pose sur mon crochet, et je force mon sourire le plus cruel. Vautour dressé sur un bâtiment à proximité nous guette tous les deux se demandant s’il va avoir le droit à l’un de nous pour le diner.

Drogo, Heimdall, Hayato, je les ai tués. Un par un ça a été tellement facile. Drogo était dans le coma, les deux autres n’ont jamais été que des bras cassés, comme si ils allaient pouvoir tenir tête à un logia. Un petit deal avec la BNA et j’ai empoché un bon petit pactole. Et après je me suis occupé des jumeaux. Comme ça pour le plaisir. Même de la petite Maka, elle s’est cachée dans la calle, je l’ai poursuivie. Elle a pleuré j’ai fermé l’œil. Elle a suppliée et j’ai été sourd. Avec le recul c’était le meurtre le plus agréable du lot. D'ailleurs c’est celle que le piaf a trouvé le plus à son goût d’ailleurs. Preuve que c'est un animal raffiné.

Et aujourd’hui je vais finir le boulot avec le plus gros gibier du lot, j’enverrais ta tête de rouquin à Hilda Garde et elle la paiera grassement. Allé ramènes toi que je t’explose la tronche.

La fumée s’échappe de ma cigarette, et mon œil s’ouvre grand. Montres moi de la colère, montres moi de la tristesse Grey. C’est tout ce dont j’ai envie.


Dernière édition par Galowyr Dyrian le Lun 23 Mar 2015 - 23:00, édité 1 fois
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Mes flammes s'éteignent subitement... Non, ce n'est pas possible. Il n'a pas pu faire ça. Cette vérité crachée au visage et qui me fait plus mal que n'importe quel coup. Ca dépasse tellement de loin le choc de savoir qu'il possède lui aussi un logia.

- Comment...

Les troufions des alentours se sont arrêtés pour regarder. Comme d'hab la plupart ne saisissent pas le danger. Mais je n'ai d'yeux que pour une personne. Celle en face de moi. Le peu de joie que j'avais pu conserver depuis Impel Down, tous les espoirs que j'avais, envolés. Par sa faute. Le responsable de la disparition de nos compagnons. Lui et ce sourire cruel et sadique que je ne lui avais jamais vu avant. L'un des nôtres !

- Comment as-tu pu...

Je ferme les yeux et serre les poings. Oui, je l'avoue, je sens les larmes monter. Je fais de mon mieux pour les réprimer. Mais c'est dur. Pas prudent non plus, mais mon Haki est en alerte. Plus que jamais. Je ne suis concentré que sur lui. Pas un mouvement de cil ne m'échappe.

- C'étaient nos amis...

Mes yeux sont ouverts, mes sourcils froncés. J'étais furieux en le cherchant. Il n'y a plus de mot pour me décrire maintenant. La colère, la haine, a pris le pas sur la tristesse. Ou se combine. J'en sais rien. Je m'en fous. Je ne sais qu'une chose.

- Je vais te tuer.

C'est dit calmement. Parce que j'ai cette froide envie de meurtre que je n'ai que rarement ressenti dans ma vie. Aujourd'hui, c'est la pire. Et elle est pour toi. On dirait que ça te plait. Tu ne riras pas longtemps, fais-moi confiance.

Mes flammes réapparaissent. Sur mon corps, mais aussi sur le bois sous mes pieds. Les passants reculent de plus en plus à mesure que mon pouvoir se propage. Je monte en température. Ca se ressent dans l'air. Qui se raréfie. Il faisait déjà chaud aujourd'hui. Bientôt ça ressemblera à une brise d'été comparé à ce que je prévoie. Je me propulse en l'air, et envoie un autre Pyro Punch pour cramer la zone où il se trouve !

Il n'est pas resté là et il a raison. Il n'y a plus de sol, l'eau apparaît en-dessous d'un trou aux bords carbonisés. Mais je sais où tu es. Je n'ai que toi en tête. Aucune chance que tu m'échappes. Je colle mes mains l'une à l'autre, d'où jaillissent des dizaines de petits points verts lumineux qui se dirigent vers toi et t'entourent.


- Bubbles.

Et elles explosent en s'enflammant, des gerbes atterrissant sur des bateaux collés entre eux et qui forment Armada. Je pose un pose un pied sur un toit, tout de flammes vêtu que je suis. Ca prend feu aussi. Je m'en fous. Tu réapparais après mon attaque. Tu n'as rien. Je ne suis pas étonné. Que tu ris ou pas, peu importe. Moi je te regarde avec ce visage qui d'apparence neutre cache derrière toute la colère du monde. Que je transmets à mes flammes qui gagnent encore en chaleur. Il doit faire soif. Ironique pour un poivrot de taverne comme toi.

Je décolle à nouveau, me plaçant au-dessus de toi. Parce que c'est là que j'ai toujours été. Vice-Capitaine, tu parles. Si Drogo avait eu un minimum de bon sens, tu n'aurais jamais un autre titre que cuistot de bas étage. Pourquoi tu répliques pas ? Mon masque de neutralité s'effrite, la colère devient trop forte.


- Ils comptaient sur toi !

Pyro Punch !

- Et tu les as tués ?

Pyro Punch !

- Vendus ?

Pyro Punch !

- Et tu me veux me refiler à la Marine ? Je me fiche que tu sois un logia, je vais te tuer, d'une façon ou d'une autre !

Mes poings enflammés se rejoignent pour un double Pyro-Punch à large portée qui balaye tout sur son passage, créant à l'occasion des remontées d'eau. Le coin prend salement, sombrant peu à peu dans les flammes. Heureusement, un cadran, c'est grand.

- Si tout Armada doit brûler pour avoir ta tête, alors je le ferai. Peu importe ce qu'il advient après.
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Touché …

J’ai jeté de l’huile sur le feu et comme prévu tout va cramer. Les flammes se répandent tout autour de moi et la température commence à monter. Un avant-gout de l’enfer qui m’attend et à qui je suis prêt à tendre bien volontiers les bras. Les croassements de Vautour sont devenus inaudibles, il s’est sans doute tiré à tire d’aile pour éviter de finir en poulet rôti. La chaleur des flammes se répand tout autour de moi et mon long manteau noir commence à devenir pesant. Ta colère est brûlante Grey. Je ne demande qu’à y brûler.

Laisses bruler ta haine Grey. Je la vois dans tes yeux, ta colère froide, si glaçante qu’elle en devient brulante. Tu me hais, tu laisserais tes flammes dévoraient cette ile toute entière pour apaiser cette brûlure dans ton cœur hein ? Ma mort t’offrirait elle le repos ? Ma carcasse calcinée serait-elle une vision suffisante pour te débarrasser de la tristesse d’avoir perdu les Bloody Sorrow ? C’est ce que j’espère. J’ai beau essayer je n’arriverais jamais à me pardonner cette défaite contre Mizukawa. Ni le coma de Drogo et la dissolution des Bloody Sorrow. Toi et moi devions mener nos amis vers les sommets. Notre rivalité n’était un secret pour personne, de même que notre loyauté envers notre capitaine. Si je ne me pardonne pas d’avoir failli, tu ne me le pardonneras jamais. Et tu ne te pardonneras jamais de ne pas avoir été là toi aussi. Je le vois à cette éruption de colère. Tu tenais à Drogo comme j'y tenais . Il y a des moments où les gens sont incapables de mentir et je crois que c’est ton cas en ce moment. Il ne fait aucun doute que tu aurais donné ta vie pour éviter tout ce qui était arrivé. Tu ne nous avais pas abandonné n’est-ce pas ? Enfermé dans ta cellule d’Impel Down, tes pensées étaient vers Drogo et les autres … Surement pas vers moi, je ne les mérite pas. Tout comme tu ne mérites pas ma colère. Coincé sur cette île avec Vautour j’ai eu le temps de réfléchir. Je t’en ai voulu, je t’ai haï moi aussi. Je t’ai tenu pour responsable de mes propres échecs. Lâcheur, traitre, félon, je t’ai couvert d’insultes. Mais je le sais à présent. Je ne t’ai détesté que pour essayer de me détester un peu moins. Et je le vois maintenant lorsque tu essayes de brûler à tout prix le prétendu assassin de nos amis. Moi celui dont la faiblesse t’as privé du droit de revoir Drogo et les autres, je ne peux décemment pas te haïr mon rival …

Mon camarade …

Je devrais te dire tout ça. Je devrais te dire que ma longue tirade de tout à l’heure n’était qu’un mensonge. Mais je ne peux pas. Ma bouche est sèche. Aucun de ces mots ne pourrait en sortir. Alors je vais t’offrir un cadeau. Un dernier et le seul. Je vais t’offrir ce que je n’ai pas réussi à trouver pour moi-même. Un exutoire à ta haine, à ta colère et à ta tristesse. Je vais t’offrir une vengeance digne de ce nom. Ma tête de borgne. La tête de l’assassin de tes amis. La tête de celui dont la faiblesse est  responsable de tout ceci. Un méchant à tuer pour que ce pauvre film ait au moins un semblant d’happy end. Et tu m’offriras ce que j’attends depuis longtemps. L’expiation. Il y a une époque pas si lointaine, on disait que mourir par le feu purifier le condamné de ses pêchés. J’espère qu’ils avaient raison. Allé lopette, fais donc parler tes flammes. Déchaine l’enfer ! Je l’accueillerais à bras ouvert sachant que les rêves de Drogo vivront encore un peu en toi. Le plus grand rôle de ma courte carrière d’acteur est là. Un rôle de composition. Celui du méchant.

Des flammèches ? C’est tout ce dont est capable le fruit du feu, Grey ? Moi qui avais toujours été persuadé que c’était Maka la plus faible de l’équipage. En réalité il semble que c’était plutôt toi. Tu es tout juste bon à me servir de briquet minable.

J’éclate d’un rire sardonique, avant d’allumer une cigarette à l’aide d’une gerbe de tes flammes. Je tends la main devant moi et le sable commence à tourbillonner. Il fait chaud non ? Il serait temps d’allumer le ventilo. Le tourbillon de sable tourne de plus en vite et grandit au creux de ma main. Il tourne de plus vite.

La Tormenta !

Une tempête de sable se déchaine tout autour de moi, faisant danser tes flammes, soulevant les décombres, des planches de bois volent dans tous les sens. Le pan de mon manteau et mes cheveux bougent comme un étendard un jour de grand vent. Puis elle se rapproche de toi, t’obligeant à te protéger les yeux. J’en profite pour me déplacer, le sol est éventré, une faillé béante d’où la mer nous guette. Et il n’est pas encore temps de sombrer. La chaine de mon crochet se plante derrière toi et le mécanisme me projette dans ta direction. A mi-chemin je décroche ma chaine d’un mouvement du poignet. Ma jambe se transforme en un tourbillon de sable, entrainant mon corps tout entier dans un mouvement rotatoire. On s’est pas mal entrainé à une époque tous les deux. Deux rookies sans fruit du démon … Tu as gouté à un paquet de coup de pied mais celui-là est plus puissant que tous les autres réunies.

Galowyr Tornado … Kick !

Mon pied te traverse bien entendu, ainsi que le reste de mon corps. Mon coup n’est stoppé que par un bâtiment qui est annihilé. Heureusement que ses habitants ont eu le bon gout de se tirer. Et alors que tu t’apprêtes à me frapper dans le dos. Ma chaine toujours déployée se rembobine et le crochet qui la surmonte tranche ton corps au niveau de la tête stoppant ton mouvement. Plus près que jamais nous nous faisons face à face. Je tente de mobiliser mon haki imparfait pour tenter de prédire ton prochain mouvement. La seule partie de mon corps qui bouge, c’est ma main qui te fait un signe sans équivoque : ramènes toi.


Dernière édition par Galowyr Dyrian le Mer 25 Mar 2015 - 8:33, édité 1 fois
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Maka... La plus faible... que tu as quand même tué... Et tu continues de me faire face avec cet air.

- Tu n'as pas le droit de prononcer son nom !

Mes poings enflammés viennent à ta rencontre. Certains sont esquivés, d'autres pas, te traversent. Evidemment tu répliques avec le bon vieux corps à corps aussi, mais toi comme moi, nos attaques ne sont que des coups d'épées dans l'eau. On pourrait presque se demander à quoi ça rime tout ça. A rien sans doute. Pour une personne extérieure. Pour moi c'est une autre histoire. Si je pouvais te toucher réellement ne serait-ce qu'une fois... Et après ? Tu ressentiras de la douleur ? Mais elle ne sera jamais aussi grande que la mienne. Non, il faut que je te détruise, toi, en entier.

Je fais un pas en arrière et place mes mains devant toi, en forme de pistolet. Mes doigts enflammés projettent alors une série de balles de feu.


- Pyro Gun !

Je te mitraille la tête pour que ta vue soit affectée. Ta façon d'esquiver les projectiles me rappelle un peu trop la mienne. Tu sais où je vise. Tu possèdes le même Haki que moi. Décidément, le destin est un farceur. Alors que nous nous opposons, il a décidé de nous doter de pouvoirs similaires. Ca me met encore plus hors de moi ! Que tu ais reçu ces dons pour en faire ce que tu en as fais ! Te retourner contre les tiens !

Tu crois que je ne sens pas ton sable approcher ? Les flammes qui parcourent mon corps, je les projette en une vague qui repousse tout ! Expel ! Bien entendu ça ne l'éloigne que pour un temps. Je saute aidé par le feu pour me retrouver au-dessus de toi. Un cercle de flammes se dessine autour de moi. Et je balance le tout en une immense...


- Colonne de feu !

Inversée pour le coup. Pas vers le haut, mais vers le bas. Vers toi. Le sol disparaît et une fois de plus, un trou laissant apparaître l'océan s'est formé. Je sais où tu es. J'attendais que tu te déplaces dans les airs. Je le suis aussi, c'est parfait. Je positionne ma main gauche derrière moi, ma main droite devant moi, pointée vers ma cible. Mon ennemi. Ma main arrière décharge une belle quantité de flammes, mais ce n'est pas comparable avec ce que ma main avant te réserve. Par elle, je déchaîne tout mon pouvoir !

- Hell Burner !

Hell Burner:

Dans le ciel, un enfer de feu est probablement visible depuis toute l'île.
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Tu m’as amené où tu voulais que j’aille. Dans les airs. Mais tout cela a-t-il vraiment un sens ? Tes flammes sont-elles capables de me vaincre ? Je ne vais pas tarder à avoir ma réponse. Tu tends ta paume dans ma direction. Montre-moi donc les flammes censées me réduire en cendre. Enflamme donc le bouquet final. Puis soudain l’enfer gronde et un torrent de flamme se déchaine. Dans les airs, je suis incapable d’éviter le torrent de feu que tu déchaines contre moi. Nous nous sommes affrontés un nombre incalculable de fois sur le pont du Susanoo. Cela n’a jamais été aussi intense, et pourtant je les retrouve dans ce combat. Nos deux points qui s’heurtaient et le choc qui nous repoussait de chaque côté du navire. Et Maka qui nous hurlait dessus pour nous cessions le combat. Elle ne sera pas là aujourd’hui. Et faute d’arbitre, nous irons au bout cette fois-ci. C’est bien le minimum pour un dernier combat.

Pendant que je monte dans les airs, mon sable me suit. Comme un être vivant, il s’enroule autour de mes bras. Il tourne de plus en plus vite, changeant chacun de mes bras en une tornade de sable. La technique qui est venu à bout d’H.A.L. Mon coup le plus puissant.

Viento Infernal …

Spoiler:

Les flammes de ton Hell Burner se rapprochent. La température monte à toute vitesse. Un avant-gout de l’enfer qui m’attend. Le moment de vérité est arrivé. Le sable et le feu se rencontrent une nouvelle fois. Le vent repousse les flammes qui sont comme le sable emportées dans le mouvement rotatoire les faisant tourner autour de mes bras. Des gerbes de flammes sont projetées partout enflammant de part et d’autre les toits des bâtiments du quartier. Tu ne lâches rien. Des flammes ne cessent de jaillir de tes paumes. L’atmosphère en devient rougeâtre et la température devient insoutenable. Même mon corps de sable commence à ressentir le contrecoup de la chaleur. La pression des flammes se fait de plus en plus importante. Elles m’entourent dorénavant totalement, m’enveloppant de leur chaleur infernale. Elles commencent même à lécher mon visage. Mon sourire d’ordure s’apaise en un sourire de satisfaction. J’ai perdu. Les flammes me projettent vers le sol. Puis plus rien, je ferme l’œil et j’encaisse l’attaque, les bras ouverts. Mon sable m’entoure pour me protéger du feu du mieux qu’il le peut et puis plus rien. Les flammes se taisent et tu regardes essoufflé les résultats de ton attaque.

Drôle de spectacle qui se déroule sous tes yeux. Au milieu des bâtiments en flamme, un objet insolite te fait face. Une statue de verre là où se tenait ton ennemi, Grey. Un sarcophage unique en son genre pour un pauvre hère comme moi non ? On n’a pas toujours la sépulture qu’on mérite n’est-ce pas ? Tous ces chics types qui ont fini par servir de bouffe pour les poissons là où des tyrans en tout genre meurent tranquillement dans leur lit et sont enterrés dans de somptueuses sépultures qui tiendront encore debout dans mille ans.  Mais si je parle toujours tu imagines bien que l’heure de ma mort n’est pas encore venue. Tu n’as pas tapé assez fort. La statue de verre se fissure peu à peu avant de se briser.

J’en ressors encore plus essoufflé que toi. Le bandeau de mon œil s’est changé en verre révélant le trou béant que je trimballe depuis des années. Il en va de même des parties de mes vêtements et même des mèches de mes cheveux. Du verre, reliquat de ce sarcophage, entrave encore ma jambe gauche mon bras droit et une partie de mon visage. Ma cigarette a été réduite en cendre. Mais je suis toujours là. Il va falloir faire encore mieux mon grand car je suis toujours là. En mauvais état mais toujours là. Et mon sourire aussi.

C'est ... tout ce que t'as fillette ? Va falloir faire mieux si tu la veux ta vengeance.  
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Je n'avais encore jamais tenté un Hell Burner aussi long et puissant. J'aurais peut-être dû. Ca m'a calmé quelques secondes, m'obligeant à me poser sur un toit et éteindre les flammes sur mon corps.

Tu fais comme si, mais je vois bien que ça a eu de l'effet sur toi aussi. J'en suis étonné, je te le cache pas. Mais ça ne me rend pas content. Je savais bien que te toucher ne me suffirait pas. Il faut que je te tue. De plus ce que tu subis n'est que temporaire. Ton pouvoir te soigne de cette transformation. Mais pas tout. Pas encore. Tes reflets de verre brillent au soleil, et à la lueur des flammes.

Flammes qui ont diminué dans ce quartier qu'on peut considérer comme notre zone de combat. Ta tempête de sable de tout à l'heure plus tes autres tentatives étouffent ici et là les résultats de ma colère. Alors je vais faire en sorte d'en finir. Je sais pas si briser le verre sur ton corps va te briser pour de vrai. Je sais pas si ta mort m'apaisera. Mais qui ne tente rien n'a rien. Mes flammes reprennent sur mon corps, mes mains, mes pieds.


- Raaaaah !

Et je me propulse sur toi du plus vite que je peux ! Je vais trop vite pour te saisir convenablement. Mais j'te choppe quand même le visage et un bras. Tu es tangible ! Je nous emporte tout les deux dans le résultat de nos conneries. Alors qu'on s'écrase à travers des bâtisses qui ont déjà essuyé ma colère, je te cogne la gueule ! Au deuxième coup tu te brises. Mais je vois pas de douleur sur ce qui te reste de visage. J'en étais sûr, le verre te rend touchable mais n'a pas plus d'effet sur ton organisme. Je te tiens encore le bras, mais mon poing droit s'enflamme pour t'écraser la tronche, juste pour ne pas voir ton sourire ! Et on ressort ! Et on finit par atterrir dans un endroit humide. On est dans une fontaine remplie d'eau. Elle a dû résister mieux que le reste étant faite en pierre.

Par contre, elle n'est pas remplie en fait. Mes flammes ont fait s'évaporer une bonne partie du contenu, le reste n'étant pas froid, mais tiède. Enfin y'a assez de flotte pour que ça me monte jusqu'au bassin, moi qui suit quasiment à cheval sur toi. Donc naturellement, toi en-dessous de moi, tu es à la limite de te noyer. Je remarque que ma main t'agrippe au niveau du torse. Et vient mon premier sourire cruel à ton égard. Ici, je peux te toucher. Je peux te faire mal. Mon poing s'abaisse dans ton ventre ! Et ta réaction me fait plaisir ! Tu as eu mal !

Alors je recommence ! Puis je m'attaque à ta tête ! Ta sale gueule de laquelle j'efface ton sourire ! Il n'est plus question de pouvoir, de feu, de Haki ! Juste de t'en mettre le plus possible ! Que tu souffres ! Que les Bloody Sorrow soient vengés ! Et alors que je te cogne, leurs visages apparaissent, un à un. Une droite, Drogo et son sourire négligent. Une gauche, Aoï et son envie de faire le grand. Et Zarechi. Et Maka. Et Heimdall. Seraient-ils contents de ce qu'il se passe en ce moment ? J'sais pas pourquoi je pense à ça alors que ma frappe devient presque mécanique. Voudraient-ils que ça cesse ? Mon poing s'arrête en l'air, dégoulinant d'eau et de sang. Je te regarde avec haine, mais un élan de tristesse passe sur mon visage le temps d'une seconde. Est-ce que c'est ce qu'ils voudraient... Non ! Ils sont morts ! Ils n'ont rien à vouloir ! Je relance mon poing sur ta figure de plus en plus ensanglantée. Par rejet de l'eau vient ici et là sur mon visage. Certaines gouttes glissent le long de mes yeux tandis que mes poings vont et viennent. Ce n'est que l'eau du bassin... que l'eau du bassin.
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Je l’aurais attendu longtemps celui-là. J’avais même fini par croire qu’il n’arriverait jamais même. Le premier coup. La première douleur. A croire que cette fontaine avait été placée là juste pour que tu puisses m’en mettre sur la gueule. Le destin est toujours d’une ironie tragique avec moi. Ton poing s’enfonce dans mon ventre. L’eau bloque les pouvoirs du fruit du sable. Le savais-tu ou n’est-ce encore que la destinée qui tire les ficelles. L’onde de douleur se propage dans tous mes corps. Mes muscles se contractent de douleur, effaçant mon sourire. Et pourtant si mon corps la rejette, mon esprit accueille la douleur avec une satisfaction toute particulière. La voilà enfin la pénitence que j’ai espérée depuis Union John. Des coups s’enchainent, avec force et colère, un mélange de haine et de désespoir. Frappe donc Grey, frappe-moi de toutes forces. D’une façon ou d’une autre je suis responsable de tout ça. Je ne les ai pas tué de mes mains, mais c’est comme si je l’avais fait. Alors frappe mon vieux. Et tu ne te fais pas prier. Le goût du sang se mêle à celui du tabac dans ma bouche. Mon corps transi par la douleur semble ne plus être le mien.

Pas encore, il n’était pas encore temps de tirer ma révérence. Je suis le méchant du film. Et le vilain ne tire sa révérence qu’après un véritable bouquet final. Et j’ai un avantage clair sur toi. Tu t’es abandonné totalement à tes émotions. Moi mon esprit est froid, terne, désabusé. Je suis d’un calme absolu. Comme ces vieillards qui après avoir vécu pleinement leur vie, accueillent la mort comme une vieille amie. Je me suis fait à cette idée. Après tout elle n’avait fait que me courir après depuis ma naissance. Cela se voit non ? Malgré la haine qui t’aveugle, cela ne peut pas t’échapper. Ce visage qui tu fixes avec tes pulsions meurtrières, ce corps que tu frappes de toutes tes forces … Tu vois bien à quel point ils sont mutilés. Mon cache œil est parti, mon visage rayonne de sa plus éclatante laideur. Une vraie tête de malveillant. Et malveillant je l’ai toujours un peu été. Le sable ça durcit dans l’eau, certes, mais le fumeur que je suis a quelques notions de physique. Et aussi loin que je m’en souvienne difficile d’allumer un feu sous l’eau. Tu continues à frapper comme un dératé. La haine t’aveugle imbécile. Et ironie du sort, tu vas t’y brûler les ailes. Un rire infernal s’échappe de mes lèvres, tes coups se multiplient et s’intensifie. Je te croyais un peu plus malin que ça.

Mon crochet se plante dans ta jambe. T’arrachant un cri de douleur. L’eau de la fontaine se teinte un peu plus de rouge. Ton étreinte se desserre. Ma main valide attrape ton autre jambe et je te balance en arrière, te faisant tomber à la renverse. Les rôles s’inversent. Je te suis dans ta chute en arrière et mon coude s’enfonce dans ton ventre. L’ironie aura vraiment duré jusqu’au bout. Nous avons finalement toi et moi la même faiblesse. Qui l’eut cru.

Au sol, mon poing frappe à plusieurs reprises là où mon crochet s’est planté. Et vu ta réaction ça doit pas être des plus agréable. Je me relève au plus vite pendant que tu es sonné par la douleur. Pas facile de se relever hein ? Ta jambe doit terriblement te faire souffrir. Je n’en avais pas vraiment envie, tu sais. Mais que veux-tu, je dois rester un assassin crédible. Je compte sur toi pour me la rendre au centuple cette douleur. Mon pied se place sur ta gorge, alors que j’allume une cigarette. Une dernière avant le grand départ. Mon regard se porte un instant au loin. Vautour est toujours là dressé sur le toit d’un bâtiment lointain a-t-il compris ce qui se tramait ? Un animal que voudrait bouffer le cadavre de son maitre. Il y a pas à dire je suis un sacré dresseur. J’intensifie ma pression sur ta gorge. Avec ça et l’eau autour de ton visage ça doit être de plus en plus dur de respirer non.

Dieu est véritable farceur tu sais. C’est exactement comme ça que j’ai tué Aïo. Mon pied sur sa gorge jusqu’à ce qu’il meure d’étouffement. J’ai fait durer le plaisir. Il a quand même bien tenu quatre minutes le bougre. A voir si tu auras la même teinte violette que lui.

J’aspire à fond sur ma cigarette, le tabac efface le gout du sang et je ferme l’œil un instant. Profitant pleinement de ce moment. Je me sens en paix. Le vent souffle sur mon visage. La même brise que j’ai ressentie en montant la première fois sur le pont d’un navire. Le même vent qui soufflait dans nos  cheveux lorsque nous riions tous les trois avec Drogo sur le pont du Susanoo. Je souris, et je reste immobile. Mon haki me le hurle pourtant que ce n’est pas fini. Que tu en veux encore, tu vas inverser la situation. Qu’il se taise, je n’en demande pas moins. L’heure de ta vengeance a sonné Grey. J’emporterais la vérité avec moi et ton fardeau comme le mien sera moins lourd.

C’est l’heure de mourir maintenant Grey ! Passes le bonjour à tes petits copains pour moi.

Adieu camarade …
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Leur passer le bonjour ? Mourir, tu veux dire ? Peut-être... Mon sang se déverse, ma jambe et ma tête me font mal sous l'eau, sans parler du fait que je suis à la fois entrain de me noyer et de m'étouffer. A cause de ton pied. Après tout, la mort. Pourquoi pas ? Je ne l'avais pas considérée comme une option encore, et elle est tentante. Lâcher prise, laisser glisser les mains le long du corps dans l'eau, et attendre la fin. Pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt ? Ah oui, pour les Bloody Sorrow. Pour revenir vers eux après avoir été plus fort, reprendre notre voyage tous ensemble et conquérir les mers. Même toi Galowyr, j'aurais sourit en te voyant. Mais ça ne se fera pas. Plus maintenant. Je n'ai plus rien. Non, attends. Il y a d'autres personnes encore. Les habitants de mon île. C'est pour eux que je suis parti à la base. Avant de rencontrer ceux qui formeraient l'équipage. Avant tout ce qui est arrivé depuis, jusqu'à ce pied sur ma gorge.

Cette pensée me fait revenir de cet endroit où je partais et me fais m'agripper d'une main à ta jambe qui m'écrase. Ta jambe, hors de l'eau. Et pourtant, je peux la toucher. Est-ce un piège que tu me tends ? Non... tu es... mouillé. Contrairement à moi, si tu sors de l'eau et que tu n'es pas sec, tu reste tangible. Après tout, du sable mouillé, c'est plus facile à attraper. Ca doit être un truc comme ça l'explication. Et tu es mouillé des pieds à la tête. On dirait que c'est ma chance.

Mais malgré cette lueur d'espoir, c'est pas facile. J'ai presque plus d'air, l'eau diminue mes forces. Je peux que me tenir à ta jambe de ma main gauche, et la droite... Elle prend la forme d'un pistolet. Je sors lentement mon bras de l'eau. Mon index et mon majeur qui imitent la forme d'un canon de flingue s'enflamment. J'ai préparé mon Pyro Gun. Et je tire une balle de feu vers cette masse difforme que mes yeux dans l'eau distinguent vaguement. Le poids de ton pied se retire. Je tire une deuxième balle de feu dans le tas. Et une troisième. T'ai-je tué ? Je ne sais pas. J'entends un bourdonnement dans les flots. On dirait que tu es tombé. Ma main aussi retombe dans l'eau, contre moi. J'essaye de me relever, mais ce n'est pas très efficace. Je remonte à peine pour prendre une bouffée d'air avant de couler de nouveau. Mon corps crie de douleur. La jambe percée par le crochet principalement. Mais mon ventre, ma tête, ma gorge, tout ça est dans le même genre. Non, j'peux pas sombrer. Il me reste quelque chose à faire.

Au prix d'un effort considérable, je me retourne. Je pousse sur les bras, et me dresse. De l'air ! Tellement frais sur mon visage humide. Le haut de mon corps va mieux, mais ma jambe dans l'eau, toujours pas. Sans parler de ma tête qui cogne à l'intérieur. J'ai pas les idées claires, je vois trouble. Et j'me sens pas la force de me relever. Je suis à genoux, ça tire salement. Je te regarde, flottant. Respirant... Je dirige mon Pyro Gun sur toi, mes doigts s'enflamment. Un dernier coup, et tout sera fini. Je peux au moins faire ça...

Mes doigts s'éteignent, je ne vois plus. Mon corps, tellement lourd, s'écrase dans le bassin...
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