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Mémoire de crabe [FB 1626] } Izumi


Guicha était au pieu. Elle ronflait de tout son soûle pour récupérer de sa nuit. Guicha avait été malade toute la nuit, son nez avait coulé, le fluide l'avait empêché de roupiller tranquillement dans son édredon. C'était donc tôt le matin que la jeune femme avait dû se préparer. Un brin de précipitation lui avait fait oublier l'essentiel. Replaçant quelques cheveux en chemin, elle avait pris le soin d'utiliser un peigne plus ou moins efficace qu'était ses mains.

Margo allait se présenter aux clients de sa grand-mère de façon peu présentable. Mais elle aurait tout le temps de travailler ces détails en chemin chaque fois qu'elle en trouvait un. Au bout de quelques mètres, sa cuisse gueulait déjà contre son sac en bandoulière qui la martelait, la sueur faisait briller son front, et son maquillage express avait perdu de son éclat. Elle avait la gueule de la nana qui venait de se lever, mais ça serait à la grand-mère de gérer ses clients offusqués.

Devant le magasin, il n'y avait personne. L'heure de retard n'avait plus aucune espèce d'importance lorsqu'elle passait enfin la petite clé dans la première serrure et qu'elle faisait tomber le premier cadenas de la porte. Des cliquetis raisonnaient à peine dans l'atmosphère, les gens vendaient déjà leurs bordels et gueulaient comme des mules dans la rue. Elle poussait la porte qui faisait teinter le carillon doré qui pendait du plafond. Elle tournait le carton pour signaler que le magasin était enfin ouvert. Le comptoir lui ouvrait les bras, elle y jetait son sac, préparait prestement la caisse. Pratiquement prête à recevoir les clients.

Le tour du magasin l'obligeait à inspecter les rayons sous toutes ses formes, tout paraissait en ordre. L'air ambiant était parvenu à calmer son esprit, elle était presque de bonne humeur et exerçait trop méticuleusement son travail. Le baromètre n'était plus dans le rouge. Tout allait parfaitement bien dans le pire des mondes. Sautillant en direction des fenêtres pour tirer les rideaux, elle attrapait un chiffon pour virer la poussière du comptoir et des étagères. Vu la tronche du torchon, c'était plutôt propre. L'air avait cette odeur pinçante de parfums mélangés et plus ou moins agencés ensemble, l'air pouvait aussi bien donner mal au crâne que faire vibrer les narines des gens.

L'horloge tournait. Elle était retournée au comptoir. Elle fixait la porte, nerveuse, son pied frappait le sol, ses ongles faisaient crier le bois, et ça gueulait toujours aussi fort dehors. Par contre, pas l'ombre d'un client. Elle s'était pressée pour rien. C'était rare de voir des pions courir vers cette boutique-là à une heure aussi matinale. D'habitude, c'était plutôt en début de matinée que ça venait. Ça prenait son temps, les bourgeois ou les amoureux prenaient le temps d'y réfléchir à ces achats-là. C'était le type d'achat qu'on avait mûrement réfléchi au préalable, on n'achetait pas un parfum comme on achetait des carottes.

Quelques secondes, quelques minutes, où quelques heures plus tard, ses fesses avaient retrouvé le comptoir rigide. Deux clients étaient déjà malmenés le carillon criard du plafond, elle les avait plus ou moins conseillée. Puis la bonne femme avait jugé bon de lui sortir que les parfums qu'elle lui présentait ne lui plaisaient pas, sans donner son avis. Les clients, c'était la merde, jamais d'accord, toujours à recherche le sublime là où il n'y connaissait rien.

« Hey, tu vois pas que c'est de la bonne ? T'as le nez carrément défoncé ma belle. »

Sans mauvais jeu de mots. Elle avait planté le récipient du délicieux arôme sous le nez de la madame qui restait là, comme une conne, à inspirer, expirer, foutre ses microbes partout où elle le pouvait.

« C'est l'un d'nos meilleurs parfums, extrait de niel, pomme de pain, vanille pilée. Puis d'autres ingrédients secrets qu'vous permettrons de sentir bon tout'la sainte journée. C'bien c'que vous voulez que j'vous ponde depuis tout à l'heure, embaumer vous avec celui là, j'suis sur qu'vous en r'viendrez pas. »

Ouais, bois et étouffe-toi avec, ça m'arrangerait bien.

Ce n'était pas le tout d'être sympathique avec le client dans ce milieu-là. Guicha avait toujours réussi à vendre ses trucs en ayant le dernier mot et en ne prenant jamais des pincettes avec ses clients. Elle avait le talent pour faire comprendre à ces imbéciles que c'était le parfum de l'année même si elle le vendait depuis dix ans.

La dame hochait la tête de droite à gauche, profitant de ce qu'elle était en train de lui arriver dans les nasaux. Elle l'aimait bien ce parfum. D'ailleurs, Margo avait beau lui mettre devant le fait accompli, elle ne pliait pas cette madame. Ce qui était intéressant dans cette histoire de vente à la con, c'est que la noble en question connaissait parfaitement le terrain. C'était comme qui dirait, une parfaite habituée de l'endroit. Elle évoluait dans la boutique comme si elle en connaissait les moindres recoins. Et pourtant... Elle semblait ne reconnaître aucun des produits, comme si à chaque fois qu'elle y mettait les pieds, l'univers lui était totalement étranger.

« Revenez m'emmerder plus tard, j'vous donne un échantillon. Sniffer-le toute la journée, et vous r'viendrez au bercail si ça vous plaît. »

Elle perdait patience. Enjambant le comptoir (parce que faire le tour était réellement chiant), elle attrapait un bout de tissu qu'elle imbibait du parfum. Après la dame, le début d'après-midi lui amena pas mal de monde. Des gens à surveiller, par exemple, qu'elle zieutait comme un animal prêt à bondir lorsqu'un imbécile s'approchait trop près des rayons et manquait de faire tomber l'un de ces précieux parfums. Le comptoir était sacrément sympathique avec elle. Parce que cela lui donnait tout de suite plus de prestance que lorsqu'elle se rendait auprès des clients dans la cohue générale. On évitait toujours de chiper dans la boutique de Mamie : les gens n'étaient pas cons.

Puis ça se vida, comme ça. Sans casse ni rien, avec la caisse plus ou moins lourde. C'était à ce moment-là qu'elle avait décidé de prendre le temps de sortir son attirail. La journée était sur la fin. Et lorsque ces belles journées se terminent, les clients dans une parfumerie se font tout à coup moins nombreux. En période de fêtes des mères, d'anniversaires, de fête des amoureuses ou autres fêtes stupides du genre, il y avait toujours de quoi faire. Mais dans une journée comme celle-ci, c'était rare de trouver des gens dans sa boutique en fin d'après-midi.

Le comptoir se trouvait désormais habillé d'un tissu noir (écru peut être, à l'origine). Une arme à feu flambant neuve brillait en son centre et dévoilait une jolie gravure sur chaque côté du canon. Des flammes épaisses sortaient de nulles parts, quelques-unes semblaient s'être soudainement éteinte, comme évaporé, comme non terminé. Penchée sur ses outils et sur les finitions, Margo s'abandonnait à sa tâche, une fine tige métallique sortait de sa bouche. Tige qui passait de droite à gauche, glissant sur ses lèvres. C'était par tout le monde qui bossait avec un clou dans la bouche.

Le carillon n'avait pas bougé depuis une heure, elle prit le soin d'aller pisser, parce que personne n'ouvrirait la porte sur ses outils dans l'instant. Il n'y avait aucune raison que quelqu'un entre dans la boutique pendant qu'elle était sur le trône. Le destin n'était pas aussi mauvais.
    Une île de merde en plus.

    Non sérieux c'quoi encore ce trou perdu des blues? L'armure se rappel même plus avoir posé les pattes sur cette île mais qu'importe. De sa grande figure elle débarque sur le port à son passage tous se taisent, des vrais carpes certaines ménagères tremblent et les rumeurs/ragots vont bon train à son passage. Une démone, une morte ou encore pire un robot du gouvernement. Bande d'ignorants ils ne sont donc que des inconscients mais qui sait vraiment? Oui qui sait que derrière cette sombre figure se cache en réalité une beauté des îles, une femme si fragile et frêle qu'elle s'enferme dans une boite de conserve pour cacher ses sentiments. Elle écarte de force l’attroupement des pauvres et simplets bardots, elle n'a pas de temps à perdre. Il lui faut quelque chose sur qui passer ses nerfs et surtout de toute urgence une armurerie. Mais dans ce trou perdu disposant seulement d'une station thermale que faire? Pas grand chose en réalité et Izumi en a bien conscience, alors sa colère prend le relais et avec dédain pour les gueux elle s'avance encore plus dans les rues de la ville. Elle laisse ses sens se perdre et ses oreilles écoutés les racontards et les informations peut être utiles.

    Au détour d'une échoppe elle achète un produit tout autre, qui a dit que les pirates ne savaient pas s'amuser? Un laxatif, dernière génération le truc qui se disperse dans l'air pour un effet immédiat, bien drôle d'ailleurs les précisions à ce sujet. Elle hésite à l'ouvrir en pleine rue pour se venger de ces animaux mais après tout l'odeur serait tellement insupportable qu'elle abandonne l'idée presque immédiatement. Non ce qu'il lui faut c'est autre chose, une auberge, une échoppe en vogue de la ville. La station thermale ne la tente pas, elle est peut être protégé et finir en prison pour une petite farce ne lui plairait pas trop. Elle remue le flacon au creux de sa main et de l'autre pose la main sur le fourreau de son katana sur son flanc droit. Regard à l'horizon et sourcil froncés l'armurière remarque alors un magasin bien plus intéressant. Une échoppe de parfums, rare et très chic l'endroit idéal. Un sourire immense derrière son casque et elle se dirige vers le magasin.

    Il y a foule à cette heure ci et elle ne souhaite pas vraiment provoqué la colère des nobles pour une chtite blagounette après tout si on peut plus rire? Pour une fois qu'elle veut pas tout casser elle était sur qu'on allait la jeter aux oubliettes façon grandiose. Alors elle attend, elle se fume une cigarette délicatement qu'elle passe à travers son heaume tirant chaque latte avec minutie et précision pour économiser au maximum le tabac. Elle souffle et la fumée ressort comme si l'habitacle était une machinerie, elle fait peur aux gosses du coin et achète le silence avec une petite pièce. Puis lorsque le magasin se vide elle se décide alors à rentrer, elle a eu le temps d'observer la vendeuse un vrai brin de femme dans son genre encore que vendeuse ici c'pas trop son truc les culs terreux mais qu'importe. Elle observe la porte et son fonctionnement et bloque le carillon d'une de ses mains tandis que l'autre vide l'intégralité du flacon dans la boutique. Elle ressort respire un grand coup et protège son nez et sa bouche à travers son casque. Une petite protection, toujours aussi discrète qu'une voleuse elle pénètre dans la boutique.

    Elle ne s'attarde guère sur les parfums mais d'avantage sur l'endroit, tentant de remarquer chaque détails, que peut bien foutre une jeune femme dans une parfumerie? N'avait donc pas de rêves et d'aventures? Diantre c'était presque déprimant pour Izumi dont la vie n'était finalement basé que sur l'éclatage de tronches gratuite et avec violence. Elle pose alors son regard sur le comptoir et ferme derrière elle à clé. Un braquage? Que neni mais elle veut voir la réaction de la vendeuse en live et uniquement pour son show privé. L'arme en revanche est une autre paire de manche, elle mène un double métier? Et si elle avait empoisonnée la seule armurière double jeux de cette putain d'ile? Pourquoi ca lui arrive qu'à elle els conneries comme ça.

    D'un geste rageur elle passe derrière le comptoir et prenant l'arme entre les mains s'aventure dans l'arrière boutique. Il y a quelqu'un? Elle cherche avec ses yeux, le choc visuel de sa victime risque fort de laisser une odeur...amère et surtout une rencontre survolté.

    Mais c'était pour rire qu'elle disait!
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    Le trône, c'était un peu une libération. Son arme pouvait attendre pour être dorloté. La malchance ne pouvait pas tourner, personne n'ouvrirait la porte et elle aurait tout à fait le temps de finir ce qu'elle était en train de faire. La demoiselle jugeait avoir assez de temps pour bosser sur la partie précipitation si un client décidait de débarquer. Mais... Il n'y avait aucune raison. Le soir était propice aux promenades, aux cafés, et aux restaurants. Aucunes âmes stupides n'opteraient pour les délicieux parfums de mamie à une heure pareille.

    Dans une heure ou une demi heure, Margo opterait sans doute pour la fermeture. La nuit tomberait, et elle profiterait de cet endroit pour les finitions. Sa grand-mère ne s'inquiétait jamais réellement de ce qu'elle pourrait faire ici, elle lui laissait un peu faire tout ce qu'elle voulait.

    Le regard baissé, elle tenait dans ses deux mains un bouquin dans un état lamentable. Le livre des toilettes proposait une variété de plantes méconnues du grand public. Certaines avaient des formes étranges, une tige exagérément courbée pour une fleur couleur écrevisse d'une toute petite taille. On trouvait également des sortes de boutons d'ors qui semblaient réclamer du soleil comme les tournesols et rayonnaient, brillaient, avec élégance.

    Il y avait aussi un cliquetis, à peine perceptible, qui se déplaçait trop lentement dans le couloir. Puis une ombre, massive, qui se dessinait comme une ombre sur les murs. Plongée dans son bouquin, la trentenaire ne voyait absolument rien arriver. Son odorat plutôt bien développé malgré la crasse dans le conduit olfactif ne sentait pas l'odeur qui commençait à se répandre dans le splendide magasin de Mamie. Elle était parfaitement descendue, ses jambes battant l'air alors qu'elle terminait tranquillement la commission. Quand ce travail fût enfin conclu, qu'elle s'essuyait et se tenait prête à se lever, l'ombre attira enfin son attention. Une ombre énorme et menaçante qui s'approchait dangereusement du lieu sacré qu'étaient les toilettes.

    Sa bouche s'ouvrait, se fermait. Son corps ne répondait plus, ses doigts devenaient du bois, et le bouquin tombait malheureusement dans le mauvais endroit. Le ploc significatif et la sensation que ses doigts ne tenaient plus rien l'obligea à baisser les yeux vers le trou des toilettes.

    « AH MAIS BORDEL NON ! C'EST LE LIVRE SACRÉ DE MAMIE ! J'AI PAS TIRÉ LA CHASSE ! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! ESPÈCE DE... »


    L'intrus des chiottes était devenu carrément invisible en l'espace d'une seconde. Elle tournait des yeux terrifiés vers ce que l'individu en métal venait de causer.

    Elle s'était cette fois tourner vers l'ombre qui ne ressemblait plus tant que ça à un être flou désormais. La personne était devenue une armure, toute faites de métal. Elle levait les yeux, yeux qui commençaient bizarrement à lui piquer. D'ailleurs, cette odeur, c'était pas les toilettes, il y avait autre chose. Puis, merde. Elle attrapait le livre, essayant de le récupérer et de le jeter dans ce qui semblait être un lavabo de fortune.

    « Avant de tenter de me buter ou voler, ou autre connerie du genre, tu vas être une gentille conserve en métal immobile, et tu vas te la fermer... Sinon se sont mes mains que tu auras sur la tronche. »
    Un avertissement, lasse, agacé. Elle flippait pas encore pour sa vie. Elle n'en était pas encore là. Il y avait son bouquin, puis l'eau qu'elle venait de vider dans les toilettes. Elle lassa des litres de poudre épaisses tomber sur le livre, elle l'inonda d'eau, recommença.

    « C'est pas possible... J'vais être pendu pour ça... »

    Puis, elle réalisa. Les mains encore dans l'eau, elle tourna très lentement la tête en direction de l'intrus. Prenant conscience enfin qu'elle venait juste d'insulter de toutes les façons un possible danger public. Elle allait mourir éviscérer par une boîte de conserve sans jamais connaître le visage de cette personne. Les mains dans l'eau, elle venait aussi de se condamner. La poudre qui aurait pu lui servir pour éliminer ou fuir la menace ne lui serait d'aucune utilité avec ses mains mouillés. Quelle conne...

    « Qu'est-ce que vous êtes... ? »

    Oui, pas qui vous êtes. Elle avait déjà vu des hommes en armure, mais rarement en intégrale. Cela avait du goût, et cela donnait un aspect encore plus terrifiant à l'individu. Elle m'était d'ailleurs un sacré point d'honneur sur les finitions de l'armure, la façon dont aucune parcelle de peau n'apparaissait. L'amure semblait sans défaut, et c'était un travail relativement impressionnant. L'intrus voyait-il son jeu de regard, les courbes que ses yeux redessinaient sur toutes les lignes de l'armure ?

    « C'est quoi cette odeur de merde là ? Hm. Ça me pique le nez. C'est quoi c'te bordel. Vous avez mis quoi dans l'magasin ? Pis, j'comprends pas qu'est-ce que vous foutez dans une parfumerie... Franchement, j'crois qu'vous êtes planté de chemin. Y'a des forgerons tout pourris dans la rue de droite, pas trop loin d'la mienne. Moi j'vend que du parfum. »

    Comme si Monsieur l'armure avait pas capté ce qui brillait sur le comptoir. Margo aimait partir du principe qu'il était aveugle et que le forgeur de l'armure n'avait pas pensé à l'ouverture au niveau des yeux. Pourtant, elle se sentait vraiment épiée là. Et ce piquant... Énergiquement, elle passa de flotte sur ses yeux après avoir bien savonner ses mains. Fallait qu'elle meuble, à tout prix. Parler, causer, jusqu'à qu'elle puisse se sécher les mains sans que son interlocuteur ne capte quoique ce soit.

    « J'peux pas vous aider. Allez voir d'l'autre coté. J'peux toujours vous trouver un parfum pour faire croire qu'vous êtes un noble... Parc'que c'est sur qu'vous avez plus l'air d'un mercenaire. Les gens s'retourneront vers vous, et ils vont tellement aimé votre parfum qu'vous passerez inaperçu. »

    Quelles sachets de merde de conneries...


    Dernière édition par Margo Wimund le Dim 5 Avr 2015 - 19:21, édité 1 fois
      Finalement c'est encore mieux que ce qu'elle avait rêvée.

      Cette femme était étonnante, non surprenante. Et encore ça ne suffisait pas à la décrire, la boite de conserve était désormais en face d'elle qui sortait des toilettes. Alors la blague de l'armure était déjà finit? Avorté avant d'avoir eu le temps de montrer ses capacités? Pas du tout, le laxatif ambiant mettrait du temps à agir, c'est sur que l'effet aurait été optimale si l'autre sortait pas des latrines mais bon dans la vie on a pas toujours ce qu'on veut n'est ce pas? La jeune femme dans ce corps extensible qu'était son bouclier portatif observait les effets de sa venue surprise sur la vendeuse. La femme s'oubliait devant la peur, ce sentiment de toute puissance. Cette impression d'avoir le destin d'un être vivant entre ses mains plut beaucoup à Izumi. Jus-qu’auparavant elle se contentait de tuer sans vraiment sentir la peur chez ses adversaires. Bien sur tous ne tremblaient pas mais avec délice elle se souvenait, tandis que son interlocutrice perdait ses moyens devant elle, de son séjour sur Endaur. A l'époque elle n'avait pas réellement exploitée entièrement ses capacités, une autre approche aurait-prévalu? Sur que massacrer des bucherons en s'incrustant en douce dans la bataille générale de fin c'était pas très malin. Mais aujourd'hui oui aujourd'hui elle avait les moyens de profiter gentiment de ses capacités.

      Ensuite le flot continu des paroles de la jeune femme lui fit regretté de ne pas avoir bloqué les toilettes, mais comment pouvait-elle le savoir? La prochaine fois qu'elle séquestrait quelqu'un avec des laxatifs elle prendrait soin d'emporter le parfait kit du preneur d'otage et surtout un truc à fourrer dans sa bouche pour qu'elle parle plus. Enfin peut être qu'elle se rassurait de cette manière qui sait? Son comportement digne d'une patiente folle d'une clinique démontrait néanmoins son sens des priorités. Elle préférait un bouquin à sa vie, et de surcroit elle menaçait l'armure. Izumi ne savait réellement pas quoi faire, alors elle s'alluma une clope et la vision d'une armure tirant à travers un trou prévu à cet effet des barres sur sa clope pouvait encore plus renforcé la sensation de délire. Mais la gérant de la boutique ne rêvait pas, malheureusement pour elle. Avec toute la patience du monde, ce qui l'étonnait d'ailleurs, Izumi attendit que le monologue de l'autre se termine avant de jeter aux pieds de l'autre son arme. Tant pis si elle se cassait c'était la moindre des choses pour avoir ignorée son potentiel tueur. Se faire tuer pour une blague c'était vraiment con.

      -Pour toi je serais à la fois bourreau, maman et client.

      Et sans plus d'explications elle attrapa par le bras droit son interlocutrice avant de la plaquer contre un mur de la manière la plus douce qu'il soit, il fallait qu'elle confirme ses propres pensées. L'odeur de déjection venait bien d'un endroit mais pas du magasin, dans son speech improbable la femme s'était oubliée. Bingo! Son petit produit avait fait effet, inutile de décrire en détails ce qu'avait en face des yeux Izumi mais à travers la tenue de l'autre elle y confirmait les effets de sa blague. Parfait maintenant après le laxatif il fallait continuer à prendre les devants qui sait de quoi l'autre était capable. Et de nouveau elle la retourne cette fois ci pour voir son visage. Elle l'entraine alors en fermant la porte menant à la boutique dans le couloir.

      -Maintenant madame j'ai besoin des toilettes trois fois plus que les autres nous allons discutés. Je rectifie je vais causer et tu vas répondre simplement sinon je te jure que la sensation désagréable que te procure ton postérieur sera le cadet de tes soucis.

      Et en s'assurant que la chieuse ne bouge pas elle ramasse son arme et la lui met devant les yeux. Non parce que la prendre pour une conne c'bien gentil mais faudrait pas continuer trop longtemps. Et en tirant encore sur la clope la pirate attends. Elle ne sait pas ou cette aventure la conduira mais une chose est sur si elle laisse faire sa potentiel victime elle risque de se retrouver à sa place. En tapotant sur ses flancs et sur le fourreau de son meitou à gauche juste en dessous de son katana elle pense. Finalement elle sait comment continuer.

      -Si t'es sage et que tes réponses me convienne alors ptet que je te changerais.

      Un sourire en coin derrière son masque. Oh oui elle aime cette soirée!
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      Dans ses souvenirs, elle n'avait pas vécu de situation aussi troublante, aussi horripilante, aussi désagréable. Cet événement avait de quoi lui retourner l'esprit. du laxatif. Cette menaçante et imposante boîte de conserve avait balancé du laxatif dans son magasin. Elle allait passer des heures sur les toilettes. La question gagnante était, pourquoi il avait fallu qu'une situation aussi bordélique lui arrive là, dans ce magasin ? Aujourd'hui ? Quel genre de personne avait des personnes aussi tordus pour... s'amuser ?
      Elle le voyait pas, ce visage. Mais, entre la fumée, elle sentait que l'armure s'amusait clairement de cette situation. L'armure lui souriait, la menaçait, et peut-être riait-elle aussi en son for intérieur ? Comment savoir alors qu'elle se retrouvait plaquait au mur, retourner comme un pantin. L'esprit de Margo avait eu le temps de fondre entre quelques répliques, mais elle avait eu le temps de détailler ce qui était en train de se produire. L'odeur venait clairement d'elle, le malaise.

      Une masse tomba près de ses pieds, l'arme qu'elle avait confectionnée avait été jeté avec maladresse sur le sol comme si ce n'était rien. De haut en bas, la trentenaire passait de son bijou au casque de l'inconnu. Il était taré celui-là, il était au courant du temps qu'elle avait mis à bosser dessus . Margo n'avait pas eu le temps de se baisser, ni de commenter, les propos de l'interlocuteur venaient de l'obliger à changer de cape sous la surprise.

      « Okay. Les trois en même temps. J'suis pas sur qu'tu tiennes l'coup, tu vas peut être crever d'une crise cardiaque... T'peux pas savoir comme j'suis pas facile à vivre Mom'. »

      Une femme. L'information n'était pas importante en elle-même puisque la quantité de métal sur le dos de son interlocutrice faisait aussi bien office de muscles. Le tout représentait toujours un danger. La dame décida à ce moment-là de l'emmener dans le couloir, ses flots de paroles faisaient pâlir son visage.
      Elle allait être trimballée dans les quatre coins du magasin, allait devoir subir un interrogatoire qui n'aurait pas dû avoir lieu, allait devoir faire l'enfant sage avec des sensations très désagréables là où elle pensait. Ce n'était pas possible, y fallait au moins qu'elle se change. Elle ne pourrait pas se concentrer. D'ailleurs....

      « J'brouterai toutes tes questions avec plaisir. »

      Si elle n'avait pas donné l'impression de résister depuis le début, à cause de la surprise, Margo tenta de se retirer de l'emprise de la dame. Le succès s'était noyé dans les chiottes apparemment. Rien ne s'était produit, la poigne était trop serré autour de son bras.

      « Mais. Faut boucler l'magasin. Faut qu'j'me purge... Faut aérer aussi. Et au grand dieu merci, vous m'avez donner envie d'chier toutes les minutes... Donc va falloir régler ces p'tits problèmes... Parce que j'arriv'rai sérieusement pas à m'concentrer sur vos p'tites questions avec les courbatures qu'j'ai là où j'pense... »

      Elle tentait Margo. Y avait aucune ouverture de toute façon... L'autre problème, c'est que plus la conversation avançait, plus elle se rendait compte que même si ça craignait possiblement pour sa misérable vie, elle arrivait sérieusement pas à se concentrer sur autre chose que les gargouillis désagréables, l'odeur et ce regard transperçant qu'elle ne voyait même pas.

      C'était quasiment impossible. Dans une grimace, elle suppliait presque l'imbécile qui venait de lui infliger ça. Franchement, ça avait quel intérêt ? C'était de cette manière que ce taré comptait avoir toute son attention. Margo pourrait pas placer une seule idée claire sans grogner et gueuler de tout son soûle. Elle passerait son temps à râler jusqu'à obtenir ce qu'elle voulait, c'était trop humiliant de se retrouver dans cet état. Ce qu'elle se promettait au fond, bien au fond, c'est que plus tard, dans quelques heures, quelques mois ou quelques années, elle trouverait bien une manière de lui rendre la monnaie de sa pièce.

      « Je glandouillerai pas, j'répondrai à vos questions nulachiées comme il faut. J'mettrais d'la couleur, des paillettes et même de l'odeur. »

      Margo ne prévoyait aucune action pour le moment. Elle savait bien qu'elle s'était foutue dans une belle merde, mais elle ne voyait toujours pas ce que tout ce bazar venait faire dans l'histoire. Que dalle, qu'elle comprenait. Tout était trop flou, et cette douleur... Des grimaces tiraient son visage dans tous les sens, sa mâchoire se crispait, tous ses muscles se tendaient. Ce n'était franchement pas agréable, et elle n'avait aucune envie de se retrouver face à un client dans cet état. Déjà que se retrouver devant la fêlée comme ça n'était pas glorieux.



      Dernière édition par Margo Wimund le Dim 5 Avr 2015 - 19:15, édité 1 fois
        Pourquoi Seigneur Dieu cette fille ne craquait pas?

        Izumi avait cette question en tête durant les actions et les paroles de l'autre. Elle s'arrêtait pas de parler mais son débit diminuait comme si le fait que son postérieur soit moins propre lui montre qui était en condition de parler. Non mais c'est vrai quoi Izumi voulait juste faire une petite blague et d'un coup elle se retrouvait avec une femme aussi bavarde qu'une pie et dont le sens des phrases qu'elle prononçait était douteux. La femme se courbait devant son mal de ventre, et Izumi elle jetait son mégot en souriant derrière son masque de fer. Pour sur qu'elle était contente de voir que les effets de son produit marchait et encore plus que l'autre bouclait son clapet doucement mais surement. Alors elle dégaina son sabre, le meitou. Celui qu'elle avait obtenue en tuant des marines et des pirates et qu'elle confirait prochainement à une chieuse qui désespérait pour pas se faire dessus. 

        -Tu ne bouges pas, je te jure que j'hésiterais pas à tacher cette arme de ton sang morveuse.

        Elle arrivait pas à se concentrer? Elle tenait encore à sa dignité après le premier accident? Une vraie tête de mule, d'un revers du pied droit l'armure décala l'arme au fond puis elle empoigna par le poignet gauche sa victime du moment en la trainant sur le devant de la boutique. La salle empestait encore, tellement drole et ragoutant. Bwahahah la pirate rigolait intérieurement et en tirant l'autre vers la porte ou le soir commençait à apparaitre elle vérifia le loquet. Bon c'était ouvert, loin d'être parfait, elle poussa une chaise contre la porte impossible de rentrer, du moins sauf si on forçait la serrure. Qui viendrait dévaliser un magasin de parfums?

        -T'pas concentrée chérie? T'inquiète maman va t'aider.

        Et elle la pousse contre un meuble en prenant soin de toujours être plus oppressante. Qu'elle se fasse dessus une fois pour toute et qu'on en finisse. Elle s'allume une autre cigarette en posant son fessier intact sur une chaise et se met à tirer une nouvelle fois dessus. Cette situation pourrait durer des années que la jeune femme s'en lasserait pas. Menteuse dans sa main droite et dans l'autre une petite bourse de berrys Izumi se met alors à observer le magasin. Elle n'est pas aussi méchante que le pense la vendeuse pétrifiée par ses crampes intestinales.

        -Que je t'entende plus si ce n'est pour dire oui ou non à mes questions. Je suis en posséssion d'une arme forgée par un type qui savait faire. Si bien que l'arme est pas mal à la vogue en ce moment. Alors voilà ce que je te propose, tu m'en forges une réplique complète de A à Z et en échange je te jure que ta vie ne sera plus comme avant. Ce n'est pas une question mais une affirmation bébé. Et pitié fait toi dessus une fois pour toute et ensuite t'ira te changer. C'sur que j'aime bien le comique mais là ma pauvre tu sembles quand même mal en point. Et me dit pas que tu sais pas faire parce que ton arme c'pas des minables du coin qui fabriquent des trucs du genre.

        Elle se lève de sa chaise en la poussant en arrière avant de souffler un nuage de fumée sur la figure la vendeuse aux boyaux en lambeaux et de ranger son sabre. Elle la force à s'approcher d'elle, et sa main droite se met alors sur le ventre de l'autre. Connait-elle la suite? Peu probable mais Izumi dévoile ici son penchant un peu sadique sur les bords. C'qu'une civil et en général sont incapables de se défendre alors bon aucun risque n'est ce pas?

        -T'as mal ici? Pauvre petite chose.

        Et de lui murmurer à l'oreille comme une perverse assouvissant ses pires fantasmes.

        -Tu n'as pas idée de ce que je prévois par la suite. Disons simplement que tu n'auras plus à t'occuper d'être propre ou non. Puis je paye bien t'inquiète cette soirée sera vite remboursée ah-ah.

        Et elle éclate de rire avant de masser avec une main le ventre de l'autre. A cet instant pourtant idélyque elle entend la porte s'ouvrir et la chaise tomber vers l'avant. Elle jure intérieurement et sa main empoigne alors avec violence celle de la crasseuse. Une cliente, une jeunette probablement la vingtaine qui rentre en souriant, avant de vite déchanter en voyant l'armure. Alors elle, elle va comprendre pourquoi faut pas chauffer Izumi sauf si. L'autre est là à moitié effrayée et pourtant elle n'est pas encore sortie. Cette fois c'est sur personne ne s'échappera. Izumi la devance et de ses gants ferme le loquet pour de bon avant d'observer la victime de plus qui vient de se rajouter.

        -Il y a pas quelque chose dans l'air? Ça sent pas bon! Vous êtes qui vous aussi?

        Et de la voir à son tour se tordre en se tenant l'estomac avant de ramper dans un coin en jurant, super. La parfumerie au moins aura eu des nouvelles odeurs. Bon maintenant faudrait voir à retrouver celle avec qui s'amusait le plus Izumi. Une chasse, une traque dans les rayons de la marchande tandis que derrière des bruits suspects provenant des fesses de la cliente force effectivement Izumi à entreouvrir une fenêtre à l'arrière. De toute manière le laxatif dans l'air se disperce au contact des fleurs, des parfums et de l'air ambiant. D'ici une poignée de secondes, au pire cinq minutes tout sera bon et les seuls victimes seront les deux l'ayant reniflés.

        Qu'il est bon d'être méchante dans ce bas monde.

        Mais merde elle est ou l'autre?

        -Petite, petite, petite viens voir Maman.

        Finalement jouer la psychopathe c'marrant. Elle devrait faire ça plus souvent, elle dégaine son katana et pour intensifier le fait qu'elle blague pas elle fend en deux une chaise avant de se tourner dans une autre direction. Si cette petite conne tache de s'enfuir ou autre chose, de la blesser, de la mettre en contact avec le produit encore présent ça va chier.

        Les jeux de mots c'pas son fort.
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        Le sabre brillait devant son nez, menaçant. Le regard de Margo passait lentement, très lentement, du sabre au casque de fer qui barrait la route du visage de l'intrus. Tout ceci était très déstabilisant, contraignant, et pourtant, elle pensait toujours à la même chose. Il lui était impossible de se concentrer sur cette peur dissimulée sous une couche de ressentiments. Margo avait beau être sans gêne, sa situation actuelle la rendait malade. Ça lui était jamais arrivé en vingt huit ans de vie, ce genre de péripéties hors du commun. Laxatif, ce mot faisait bien plus vibrer ses tympans que le mot sang.

        Maman va t'aider, genre... T'branles rien d'puis le début à part te bidonner.

        Son dos contre un meuble, la folle furieuse venait de poser son cul sur une chaise bien décidée à ne pas là laisser faire ce dont elle mourrait d'envie en cet instant. Comme si elle allait se laisser aller, comme ça. Toute cette situation n'était qu'un amas de conneries. Margo n'osait pas bouger d'un milligramme, pour des centaines de raisons. En premier lieu, elle se sentait très bien observer. Ensuite, elle savait qu'il était impossible de se sauver dans l'instant. Puis, il y avait aussi ces questions qui allaient lui tomber dessus et qu'elle ne pourrait même pas anticiper.

        L'intrus en vint assez rapidement aux faits et tout sembla s'illuminer dans sa cervelle. L'arme en exposition lui avait peut-être bien sauvé la vie en fin de compte. L'arme avait éveillé l'intérêt de la boîte de conserve, et cela lui donna simplement envie de gonfler le torse. Ce qu'elle ne fit pas, vu l'état déplorable de son corps et les tremblements qui le secouaient. Mais elle eut un mouvement de recul lorsque l'engin de métal se leva pour lui souffler la fumée dans la figure. Elle prit même le soin de lui tâter le ventre comme si cette souffrance lui importait vraiment. Sa voix mielleuse allait de pair avec ses foutus commentaires. Putain, mais elle se prenait pour une reine celle-là . Si elle croyait qu'elle avait la toute maîtrise de la situation, elle se foutait un doigt dans le cul. Margo se savait pas spécialement en sécurité, mais elle savait aussi que la dame était tout à fait maîtrisable. Le problème ici, c'était l'état dans lequel la parfumeuse se trouvait, ce qui la mettait forcément dans une situation de dominée. Mais tout était encore possible.

        « J'ai pas envi d'crever comme une loque, c'clair. Donc si t'veux que j'te ponde quelque chose d'bien, un bout d'métal ou un morceau d'sein, vu t'es penchant, tu d'vrais fonctionner d'une façon moins merdique. T'vois, du genre... M'filer c'que j'veux avant. Pis si t'm'explose la tronche, t'façon, j'serai pas en état d'créer un nouveau joujou. Pis... »

        Une cliente lui offrit l'ouverture. La chaise n'avait pas tenu longtemps contre la porte. Quand elle disait qu'il fallait qu'elle ferme le magasin parce qu'à tout moment, un civil stupide pourrait décider d'y entrer. Fallait que ça arrive. Mais c'était l'opportunité du siècle qu'elle saisit sur l'instant. Montrant de la même façon sa capacité à pouvoir oublier un quart de seconde cette douleur insupportable qui lui tordait les tripes. Elle prit avant tout le soin de se glisser en furtive dans le couloir, sans fermer la porte des toilettes. Vive et rapide.

        Elle avait pensé avoir assez de temps pour faire ce dont elle rêvait. Mais la voix désagréable de l'autre folle dansait déjà dans l'atmosphère. On aurait dit qu'elle appelait un chien. Elle avait la gueule d'une nana qui était okay pour porter la laisse ? Elle n'avait aucune envie de se battre, elle avait horreur de ce genre de situation. Le bruit allait alerter la boîte de conserve, mais elle prit le soin de retirer purement et simplement sa robe. De l'eau du robinet coula, elle se barbouilla, tremper de la tête aux pieds, les cheveux en bordel. Il lui restait peut-être une ou deux secondes, elle aurait même pas le temps d'occuper le trône. Fermer la porte. Aucun intérêt. Quand elle vit l'ombre se dessiner à nouveau, menaçante, elle opta pour la technique du crochet. Pas celle que vous connaissez, pas avec le poing bien rond en avant non.

        Le laxatif n'était pas efficace sur son interlocutrice, son masque de fer devait donc la garder en sécurité. Elle passa en un quart de seconde ses doigts dans le cou de la dame pour tirer le casque en arrière. Le fait que Margo soit nue l'avait certainement surprise. Mais tout le monde savait que Margo manquait de pudeur, se trimballait à poil, même devant une femme visiblement intéressée par le même sexe, ne la dérangeait nullement. Elle se sentait vraiment mieux là, malgré les maux d'estomac. Et elle eut le loisir de découvrir le visage de l'agresseur... Surprise !

        « Bouffe ta propre blague de merde, et profite bien qu'ton estomac gueule aussi. Les toilettes vont être bouchés ce soir... Sauf si t'arranges l'coup. »


        Dernière édition par Margo Wimund le Dim 5 Avr 2015 - 19:10, édité 1 fois
          Une partie de cache-cache.

          Comme un chat jouant avec la souris l'armure se délectait du silence gratifiant ses appels répétés à intervalles régulier en direction de la vendeuse. Elle se cachait, se terrait? Que croyait-elle faire face à une terrible pirate? Bon certes Izumi était pas très connue mais ça viendrait, dans un claquement sec caractérisant son énervement sa langue fila entre ses lèvres. Dans la pénombre elle enquêtait comme un moustachu des romans anglais. Elle cherchait sa proie sa main sur Menteuse tandis que dans un coin de la pièce la cliente malheureuse jurait en répandant le contenue de ses intestins dans son pantalon. Mais ce n'était plus drôle, ce n'était plus une question de sadisme et de fantasme tordue d'une femme découvrant ses propres plaisirs à travers la souffrance de l'autre.

          Non c'était désormais un combat, une guérilla minutieuse dont l'issue pousserait l'une des deux  combattantes à la défaite. Dans un relâchement peut être superflue elle s'estima supérieur en tout point à la civile et c'était normale, elle avait conçus et entrainée dans le but de vaincre un équipage entier de pirates pour ses parents. D'ailleurs elle devrait ptet passer les voir un de ces quatre, m'enfin c'tait pas urgent honnêtement son ancienne vie était moins palpitante que l'actuel. L'autre voulait pas crever et elle se faisait la malle? La bonne affaire, une bien méchante fille préférant affronter l'armure que de traiter avec elle. C'tait qu'un laxatif ça pouvait pas faire aussi mal que ce que les deux femmes tentaient de faire croire à l'armure. Puis bon le marchand lui avait dit de prendre une protection au cas ou les choses tournaient mal, et si pour elle le moment elle ne le montrait pas mais le fait de se retrouver avec une couche-culotte taille XL pour adultes ne l'enchantait guère. Putain à force de miser sur l'originalité qui sait ou cette aventure allait les emmener?


           
          Elle eut tout le loisir de se méprendre sur ses faiblesses et son égo lorsqu'elle sentit son casque disparaitre et son visage et surtout ses narines profiter de l'air ambiant. Quelqu'un lui retirait son casque, impossible. Fait trop rare pour être notable, personne n'avait franchement osé cet affront. Non mais genre vraiment personne. Elle dévoilait son visage et surtout sa principale faiblesse à une victime, enfin celle qui était dans cette position de faiblesse. Ajoutons cela une brise d'odeur empestant les déjections et le fait que le produit disparaissait dans l'air à l'instant ou elle était forcée à respirer la réalité disons que Izumi n'était franchement pas très drôle. Pour autant lorsque les maux de ventre se déclarèrent elle resta digne, du moins autant qu'elle le pouvait. Elle ignora les relachements immondes de ses entrailles dans ce qu'elle bénit comme un cadeau de la providence avant de reporter son regard de feux sur la pauvre mortelle qui avait commit l'irréparable. Elle commença gentiment avec une baffe dont l'impact laisserait un arrière gout à l'insolente.

          -Espèce de petite conne. Donne moi une seule raison de pas te fendre en deux et de laisser ton cadavre à la vue de tous pour l'aube?

          La patience s'était envolée, de même pour le gentil côté fo-folle de l'armure. Elle dévoilait son visage pour la première fois, celui d'une blonde plus jeune que l'autre mais pas de beaucoup. Le corps nue de la brunette même n'y changea rien. Elle allait la pourfendre, elle avait simplement voulue jouée et...et putain c'vrai que c'était pas amusant le laxatif. Les joues de la pirate prirent une couleur pivoine, elle avait honte. Elle était humiliée, par cette pimbêche de pacotille. Mais un coin encore plus sombre de l'esprit de la forgeron ses instincts lui susurraient que cette femme s'était battue à sa manière avec l'énergie du désespoir, que c'était terriblement attirant et surtout que Izumi pouvait en tirer quelque chose. Certes elle était vaincue mais elle restait en meilleur position que l'autre. Elle massa d'une main ses tempes tandis que l'autre enfonçait menteuse dans le plancher. Elle secoua sa tête et sa chevelure blonde comme l'or chatouilla les narines de la trentenaire. Elle réfléchissait, fallait faire vite. De toute elle avait pas l’antidote alors bon.

          -De deux choses l'une l'autre, primo j'ai pas l’antidote poupée je savais pas que je tomberais sur une furie dans ton genre. Secundo c'quoi ton blaze si jamais je dois me faire coller une prime de plus sur ma trogne parce que j'ai tuée une merdeuse j'aimerais bien savoir qui. Ah et si tu me rends pas mon casque dans la seconde suivante je te jure que tu finis manchot au mieux.

          Izumi ne rigolait plus c'tait certain, son armure, son armure la protégeait des ploucs et des gueux dans le genre de la petite femme. Si quelqu'un voyait son visage alors c'était la risée, ils n'étaient pas digne. Non digne de rien, pas de sa confiance c'était sur. Elle n'allait pas sympathiser avec cette conne sur pattes. La pirate était en manque d'affection, ca crevait les yeux et si sa conscience à travers cette blague rapprochait les deux femmes c'tait pas volontaire? A une époque l'autre vendeuse serait déjà morte, pourtant elle vivait encore signe qu'elle intéressait Izumi. Qu'elle l’embarrassait aussi, et l'armure démasquée se mordait la lèvre inférieur de rage et de honte.

          Putain c'ça l'amour?

          C'nul à chier.
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          Les blagues qui tournaient au vinaigre n'avaient plus du tout l'aspect aussi pathétique et drôle qu'on espérait qu'elles gardent. Arracher le casque avait été le meilleur réflexe qu'elle avait pu chiper. C'était le timing parfait, le moment où elle aurait sûrement la chance de trouver une nouvelle ouverture aussi lumineuse que la précédente. Nue comme un ver, elle en oublia presque l'univers. L'image était un peu abusée, mais c'était l'idée générale de ce qu'elle avait vu tomber. Ces longs cheveux blonds et ce visage crispé. Joliment crispé, par une sainte rage qui ne manqua pas de la faire regretter son choix hâtif.

          Les lèvres à semi-ouverte, alors que la honte, la rage, la haine et des tonnes de sentiments négatifs envahissaient le visage bien dessiné de son interlocutrice, la claque aidant à déparalyser ses muscles. Cet avant-goût de ce qui pourrait lui arriver si elle ne remettait pas le casque sur la tronche de la folle furieuse ne l'étonna guère. Elle le savait, ce dont cette folle était capable, ce n'était pas pour rien qu'elle cherchait la moindre ouverture pour la fuir.

          Sauf qu'elle avait perdu ses deux chances de fuir, réellement. La première, elle l'avait saisi pour se défroquer, par honneur. Et le deuxième coup, elle était restée tellement conne devant cette révélation et cette décomposition faciale, qu'elle avait oubliée de prendre la poudre d'escampette. La baffe venait de la ramener assez vite dans cette réalité. Un peu groggy, Margo secoua nerveusement la tête, se tenant soudainement la joue comme si la douleur venait enfin d'influer sur toute sa mâchoire.

          La parfumeuse tourna la tête à gauche à droite, comme si ce simple geste allait calmer la douleur. Ça faisait pas horriblement mal en soi, mais la surprise s'ajoutait à la sauce. Puis l'autre qui l'insultait, la menaçait, encore et encore. Bon, en soi... Elle avait peut-être raison... C'était vraiment le truc que les gens devaient pas trop oser faire à l'armure. C'était carrément ce que les gens devaient éviter de faire. Mais Margo n'était pas forcément les gens, et malheureusement, il y avait quelques mauvaises pousses comme Margo qui existait sur North Blue.

          « Euh... Ça... pas sais... jaune... Comment ? ... Atten... Dez... Euh... Pas moi. Hemf. L'autre... pignouffe là. V'voyez... L'ombre derrière v... vous. Merde. »

          Elle avait bien détaillé le visage fin de la tarée, elle voyait aussi bien l'épée qu'elle était en train d'enfoncer dans le sol. La rage faisait ressortir quelques veines sur son front. C'était dangereux. L'armure lui faisait de l'ombre. Putain, elle était déjà petite, mais là, elle se sentait carrément microbe. Elle avait horreur de ça. Mais sur le coup, elle savait vraiment pas vraiment quoi faire. Un coup d'oeil en arrière lui montrait qu'il n'y avait aucun moyen de passer, encore moins lorsqu'elle vit le visage empourpré de la blonde se pencher sur elle.

          Margo essayait d'articuler quelque chose. Ouais, elle avait capté qu'elle voulait la tuer. Mais il était clair qu'elle ne pourrirait pas sur le paillasson aujourd'hui. Peut-être qu'elle lui ferait des trous dans le corps, histoire de montrer la puissance de son armure et de sa... féminitude. Ça changeait pas grand-chose au fait lles étaient toutes dans la merde avec cette blague. Elle avait tellement envie de lui coller dans la gueule que c'était bien fait pour elle, mais il y avait cette petite connerie au fond de ce regard mauvais qui brillait. Et ça puait pas tant que ça la méchanceté. Il y avait beaucoup de frustration dans l'huile, ça collait un peu, et y avait des bouts de longs cheveux blonds aussi.

          « Nan. J'peux pas f'nir manchot, sinon autant qu'tu m'butes... J'vais pas t'forger du joli avec mes pieds t'sais. Attend... »

          Elle tremblait plus, quelle belle façade. Son intérieur bouillonnait, et elle ne quittait pas l'épée tremblante des yeux. Prête à éviter n'importe quel coup. Margo était peut-être par supra entraînée pour le combat, mais son agilité lui permettrait sans aucun doute d'éviter un coup d'épée rageur. La grande blonde n'était pas autant dans son assiette maintenant, elle était certaine qu'elle pourrait égaliser, et fuir. Non, fuir n'était plus la solution immédiate. Elle voyait qu'une chose, tenter de gagner quelques grammes de confiance. Ouais... Elle allait plutôt brouter de l'herbe à ce train. C'était loin d'être une part de gagner. Margo inspira profondément, exagérément, levant le casque qui était devenu très lourd entre ses doigts. Elle avait reculé, lentement, sans trop de brusquerie, pour tenter d'enfoncer le casque sur la tête de la madame à NE plus énerver. Tenant à bout de bras le masque qui avait l'air de lui brûler le bout des doigts. Et tout en gardant cette distance, se rendit à l'évidence que le casque qu'elle avait lâché venait de tomber bruyamment sur le sol avec fracas.

          « Il a sauté, t'as vu ? Attend, t'fâche pas. Il m'aime pas c'te casque. Et il est lourd. »

          Prestement, elle s'était exagérément baissée, toujours à poil, et elle enfonça le casque sur le visage de la blonde, pour retrouver à nouveau face à l'armure. La coquine l'avait pas du tout manqué. Et en faites. Non. C'était là le bon moment.

          « J'sais pas, j'te trouve un peu plus badass sans l'casque finalement. »

          Elle avait débité ses paroles en retirant à nouveau le casque et en se barrant cul nu dans le magasin. Là c'était l'ouverture. Margo marqua un temps d'arrêt, freiner dans son élan, la porte était grande ouverte. Où était la garce ? L'autre machin qui avait eu une soudaine envie de larguer les amarres. Où ?
          Puis arriva l'ombre menaçante. Ses pieds heurtèrent l'arme que la jolie blonde avait lâchée comme une merde sur le sol il y avait une bonne demi-heure maintenant. Elle passa les ongles des pieds sous la dite l'arme, et se retrouva avec l'arme pas tout à fait fignoler en main. Le canon était à quelques centimètres du visage du danger.

          « Va falloir faire aussi selon mes règles. »

          Elle pouvait courir et chopper la sortie. Elle pouvait. Mais c'était le risque de se retrouver avec une épée dans le cul. Puis, franchement, Margo était bonne comédienne avec son arme même pas chargée... Elle était crédible, vraiment. Fallait voir si la donzelle allait la croire, un peu ?
            C'était vraiment entrain de devenir de plus en plus dangereux, non seulement pour les deux femmes qui devraient visiblement partager les mêmes chiottes mais également pour la vie de chacune. Izumi la pirate devant une civil qui maintenant menait la danse? Impossible, calmement du moins aussi calme pouvait-elle l'être dans un moment pareil elle se repassa en boucle le fils conducteur des évènements. L'autre en face privilégiait l'utilisation de son cerveau à ses muscles, finalement c'était pas con et pour preuve la blonde allait devoir s'adapter à ce que proposait son adversaire du moment. Sa main trembla de colère et de honte, elle était dans une position plus délicate qu'à n'importe quel moment de sa vie jusqu'à présent.

            -Espèce d'handicapé dépêche toi avant que ton bras droit ne tombe par terre.

            Oui elle en rajoute volontiers, mais après tout elle n'a que l'arme de sa forte gueule à ce moment. Elle ne peut et ne souhaite pas mutiler inutilement cette femme dont la puissance permet de tenir tête à l'armure désormais à découvert qui comme une enfant devant un jouet qu'on lui enlève ne désire que récupérer ce qui lui est cher à ses yeux. Elle tient fermement son sabre qu'elle commence à faire tournoyer dans les airs avant de sabrer les meubles à disposition dans un élan rageur. Elle sert les dents mais n'est finalement qu'à la merci de l'autre.

            -Dépêche toi je perd patience! Tu vas vite te retrouver manchot petite insolente! Et j'en plus rien à foutre que tu me forges quoi que ce soit!

            L'autre perd pied avec la réalité mais décontenance l'armure qui le cul entre deux chaises, et pour le moment son postérieur est plus que crade, hésite. Elle hésite à faire une action, prouver encore une fois son énervement ne servirait à rien. La vendeuse le sait parfaitement et en abuse, elle se joue d'elle et les joues de la belle pirate continuent de prendre un teint pourpre. Que faire? Ah grand dieu heureusement qu'elle lui apporte son casque, ne montrant aucun signe externe de soulagement elle attends patiemment qu'on la casque. Son heaume si cher est enfin à portée, elle ne tient plus elle se sent déjà redevenir l'armure sanglante et impériale qu'elle est. Seulement l'autre continue de se foutre de sa gueule jusqu'au bout.

            -Que...quoi?!

            Elle n'en revient juste pas, elle vient de se faire brain par cette petite conne toute nue? Et elle se casse encore dans le magasin? PUTAIN MAIS CA SUFFIT. Oui elle est très très et trop en colère, elle ne voit plus rien comme un berserk, comme le cyclope face à Ulysse, l'armure est aveuglée par la rage et avance en continuant de casser le magasin cette fois ci elle dégaine ses deux armes tandis que Menteuse est sanglée à son flanc droit, elle tombe sur la cliente jeune qui continue de se tordre de douleur et qui se cache sous un coin du magasin en pleurant. Une pisseuse de plus, au sens propre, le visage livide et froid désormais de la blonde lui tombe dessus occasionnant un hoquet de peur tandis que la cliente regarde cette sortie ouverte. Le grognement de la pirate lui enlève tout espoir de survie, elle ramasse le casque et l'enfonce sur son visage. Parfait désormais elle est de retour dans la partie, on va rire ma petite songe la rebelle.

            -Toi tu bouges je te jure que tu finis en morceaux tu piges petite conne?

            L'autre ne répond rien continuant de sangloter, parfait au moins une qui reconnait son autorité suprême, alors elle s'élance comme le terminator à la recherche de Sarah Connor, elle cherche du mieux qu'elle peut et se dirige donc vers l'arrière du magasin cet endroit ou elle avait laissée l'arme du comptoir au début de son incursion. Et son escarmouche s'arrête lorsqu'elle tombe sur la voix de l'insolente qui la fixe avec la dite arme en main. A bout portant, aucune chance pour l'armure d'esquiver le projectile de l'arme, putain échec et mat? Elle refuse cette option, mais en même aussi agacée et énervée possible elle ne peut pas négliger le fait qu'une proie acculée risque fortement de faire une connerie, en l'occurrence la tuer. Et perdre la vie sur cette rencontre n'est pas vraiment à l'ordre du jour. Elle lache ses armes au sol dans un tintement lourd avant de retirer son casque, oui elle le retire après avoir fait un caprice pour le récupérer. Elle tente le tout pour le tout.

            -Hé bah toi ma grande tu m'en auras fait voir. J'ai tellement envie de te dissoudre t'as pas idée. J'imagine que c'la même pour toi, mais faudrait voir à pas trop hésiter hein? Tu sais la manier ton gros calibre au moins?

            Elle se colle contre le bout de l'arme, sur son plastron, c'est quitte ou double et les chances de crever sont plus importantes que celle de vivre mais après tout qui ne tente rien n'a rien. Son estomac lui rappel la réalité de sa maudite blague et son visage quitte le teint blafard pour se changer en une sorte de théatre de la honte et de l'humiliation, c'est trop oui c'est trop pour la pirate. La gêne et la rage, la colère et le besoin de faire quelque chose la submerge, et elle ne peut pas retenir une petite larme d'abord et elle détourne le regard pour ne pas craquer. Mais c'est trop tard les flots submerge l'ancien bourreau désormais victime qui fixe la vendeuse toute nue. Elle enfonce l'arme sur son plastron et sent l'acier se plier et se tordre, elle renifle avant de murmurer.

            -Tire, tire et achève moi tu auras le mérite de retourner cette situation.

            Izumi n'a plus l'âge physique qu'elle parait faire, non elle est retombée en enfance et tente le tout pour le tout, si elle réussit à charmer et à faire craquer les formes alléchantes qu'elle a devant elle, si l'autre baisse son arme ce n'est même pas sur que Izumi songe à riposter. Non elle est vaincue et son baroud d'honneur est inutile, elle s'abandonne entièrement à cette femme qui aura eu la chance et la volonté de faire abstraction de sa situation délicate pour renverser l'armure.

            C'est en presque excitant, mais attendez et l'autre elle souffre plus du laxatif?

            De toute c'est finit soupire la blonde en pleurs.

            Mais elle voudrait tellement faire autre chose à ce moment, un vice poussé l'extrême et toujours oui toujours abuser de ce qu'on lui donne.

            Au fait c'quoi son nom?
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            On ne chargeait malheureusement pas une arme qu'on était en train de fignoler. Pour quelle raison ? Une balle pouvait vous faire un joli trou pourri dans la main, ou directement vous l'arracher. La réponse était facile. Hors, ce jugement ne semblait pas atteindre l'être qu'elle avait au bout du canon. Comment cela le pourrait ? Lorsqu'on se retrouve ainsi à genoux devant la mort, réagissons-nous comme nous comme un maître ?  

            « T'es plus tout feu tout flamme, hm ? T'billes pas pour manier c'bijou. J'suis une tuerie. J'rate jamais l'centre, encore mieux quand c'est à bout portant. »

            Ses propos étaient lourds, elle jubilait de cette puissance nouvelle que lui procurait sa position de force. Si elle avait été en état de ricaner, son rire aurait peut être était faussement diabolique. Elle était franchement pas douée pour jouer les garces. Et elle avait peur de cette excitation qui gonflait en elle, jamais elle n'avait ressenti une telle euphorie. C'était exaltant et dérangeant à la fois, mais elle tentait de balayer ses impressions, elle aurait tout à fait le temps d'y réfléchir cul-nu lorsque la situation serait plus ou moins maîtriser.

            Puis, une force inconnue avait beau la gagner, elle connaissait très bien sa puissance réelle. L'autre pouvait à tout moment retourner la situation. D'ailleurs, l'armure larmoyait (ce qu'il en restait) face à la mort. C'est alors que le bout du canon s'était mis à trembler, elle se retenait Margo... elle se retenait de rire. Pourquoi son corps convulsait ? La trentenaire s'efforçait de contenir ses tremblements, il y avait le risque que le coup parte. Elle avait le doigt prêt à actionner la gâchette. Boum. Ça serait mauvais pour les affaires de faire partir le coup par erreur. Ça serait vraiment con. Fallait qu'elle se maîtrise.

            « Mais t'es complètement pété comme nana toi... T'es schizo' c'est ça ? Comment t'arrives à passer d'une p'tain de folie destructrice à l'option boudin larmoyant ? Tsss. J'dirais qu'tu joues la comédie, mais j'me pense qu't'as juste eu un problème à la naissance, hm. »

            Elle était devenue l'ombre menaçante. Elle se gênait pas pour évacuer tout son ressentiment. Les mots devenaient des armes capables de l'atteindre, de la blesser.
            Parce que le problème résidait dans le fait qu'elle était devenue immense grâce à une arme vide et qu'elle ne pourrait par rester éternellement là à dandiner son cul dans le courant d'air. Si Jeanne n'était pas prête à retourner la situation à son avantage et qu'elle avait abandonné toute idée de vivre, Margo n'avait aucune idée de comment tout ceci allait se poursuivre.

            Une seule idée lui était venue : la négociation. Or, elle avait tenter de négocier depuis le début. Pourquoi le résultat serait différent maintenant ? Le bémol c'était l'éventuel impossibilité de faire entendre un avis autre à madame je suis la reine du monde et toi tu es minable, esclave. Qu'y avait-il à négocier franchement ? Margo avait toujours autant envi de pouffer et cela faisait déjà quelques secondes que seul les sanglots perçaient le silence.
            Le flingue sur le plastron, elle baissait un instant les yeux sur sa cible.

            « Mais j'ai d'jà retourner la situation s'pèce de folle. »

            Les insultes lui faisaient gagner du temps... Mais quelle temps ? Elle ne savait qu'en faire. Les yeux dans le vide, elle cherchait. Elle avait eu, bien sur, quelques options qui s'étaient dessinées dans sa cervelle. Elle était largement en position de force...
            Elle pouvait sortir en courant, laissant le magasin à cette femme, et hurler dans la rue à l'aide. Mais elle était à poil. L'idée de faire office d'exposition de nue tout de suite ne lui plaisait pas du tout.
            Elle pouvait cogner la tête blonde en face d'elle avec la crosse de son flingue et prendre le temps de réfléchir... Mais elle était du genre à gueuler, à se sauver, pas à réellement faire du mal. L'idée d'avoir du sang sur les mains, même un gramme, ça lui filait un mal de crâne.
            Elle pouvait tenter de demander de l'aide à la fille grelottante, mais c'était remettre sa seule chance de remettre les choses en place entre les mains de faiblardes.
            Elle pouvait. Et puis merde.

            « Faire des plans pourries dans ma tête, ça sert à que dalle. Donc. TU vas OUVRIR tes oreilles. Les déboucher. TU CAPTES ? Regarde-moi. Pas l'arme, moi, dans les yeux. T'as foutu le bordel. Fait pas la pauvre victime de merde, tu m'feras pas pitié. J'aurai pu chialer, t'as vu, et j'ai pas fait ça... J'sais pas ce que t'as vécu dans ta vie de merde, mais t'es pas tombé sur la bonne personne pour foutre le bordel. Lève-toi. »

            Elle pétait pas un câble, elle surjouait. Ses propos n'avaient aucun sens, mais le rendu était plutôt bon. Puis, comme si cela ne lui venait que maintenant, elle prit le temps réellement d'observer le magasin dans son entièreté. Des morceaux jonchaient le sol, des débris de bois, de verre, des morceaux de tissus, et elle remarquait les éclats de verre qui allaient devenir un réel danger pour ses petits pieds... si ce n'était pas déjà fait. Du rire elle avait envi de passer aux larmes, mais elle choisit l'autre facilité, la colère. Elle avait envi de s'arracher les cheveux. Comment allait-elle réparer tout ça ? Elle en oubliait quasiment la folle dingue qui avait dû prendre le temps de se lever entre deux sanglots. Mais les yeux haineux de l'émeraude foudroyaient déjà l'armure.

            « J'vais pas que brûler tes armes, j'vais te cramer toi aussi. »
            Comme si elle en était capable... Le doigt toujours sur la gâchette, elle se baisse, et balança les armes de la dame une part une, par la fenêtre... Elle savait que plus les armes de sa vis-à-vis seraient loin, plus elle serait en sécurité. Et cela permettait d'engager réellement la conversation sans avoir à faire trop attention aux agissements de l'armure.
              Un souvenir dans l'esprit de l'armure qui se fraye un chemin jusqu'au présent. Cette fille n'est pas folle bien au contraire la vendeuse est probablement plus bien lucide que ne l'est à cet instant Izumi qui derrière ce heaume qu'elle tient dans la main comme un macabre trophée, désormais inutile commence à perdre la maîtrise de la situation. Elle souffle longuement et cet sensation dégoûtante dans son armure la répugne. Ce n'était qu'une simple blague à la base, pour sortir de ses habitudes violentes et barbares et la voilà désormais à la merci d'une femme ayant visiblement dans une précédente vie fait carrière dans la baston. La petite vendeuse de parfum change certes comme les saisons d'humeurs mais comment lui en vouloir? Izumi aurait fait probablement pareil, dès que la situation se présente et que vous pouvez retourner la situation il n'y a pas d'hésitation à faire. Vous n'aurez, qui sait une unique chance de renverser votre oppresseur alors autant le faire. Elle obéit aux injonctions verbales violentes de la civile avant de se retourner en direction de l'horizon.

              -Je ne pleure pas parce que je suis faible parfumeuse de pacotille. Je pleure nerveusement parce que l'idée que tu tires disparaît avec tes insultes. Ouvrir sa grande gueule trop de fois c'est comme crier au loup à force on vous croit plus.

              Il est temps de déployer de nouveau son jeu, sa toile comme l'araignée qui attire sa proie avant d'en finir sèchement. Cette nana est autant un problème que l'est Izumi. Toutes deux sont l'opposés de l'autre et pourtant aujourd'hui la violence est partout, la tension est palpable l'une hésite à tirer et à tuer son oppresseur et l'autre se retient pour ne pas écourter cette blague devenu de mauvais goût au fur et à mesure de la nuit.

              -T'as rien retournée du monde ma grande, au mieux tu as désormais une arme dont je ne suis pas encore sur qu'elle soit chargée sinon mes pleurs se seraient arrêtés dans le sang. Ou alors tu hésites à me tuer probablement parce qu'il te reste encore de la conscience entre ton cul et tes intestins. Mais dans tous les cas gueuler plus fort que moi ne servira à rien. Maintenant tu domines la situation, désolé princesse mais je ne suis pas aussi folle que tu le crois.

              Elle ose prendre une clope dans une sangle de son armure et se l'allumer dans le magasin tandis qu'elle désert d'un cran les attaches de son plastron. Elle va encore devoir réparer le bouzin avant de reprendre la mer. Car oui son passage en enfance s'est vite écourtée, la honte et l'humiliation disparaissant tandis que son interlocutrice continuait de gueuler. Car dans chaque situation il faut savoir se reprendre à la manière de son adversaire et de sa pétoire. Dans chaque moment difficile il faut relever la tête afin de repartir de plus belle. Cette cruche n'est pas en position pour la faire disparaître alors elle ne risque rien. Sur que folle comme elle est on ne sait jamais mais au fond d'elle la blonde pirate se sait en sécurité.

              -Pleurer n'est pas un handicap, parfois devant l'adversité et au bout de sa vie l'individu pleure son passé et le futur qu'il s'imaginait. Pleurer sa mort n'est pas ridicule, j'ai cru que tu serais capable de me tuer visiblement ce n'est pas le cas alors je vais arrêter. Tu as prit la confiance rapidement madame parfumeuse sentant les excréments. T'as pas chialer grand bien t'en fasse t'es probablement plus folle que moi dans ce cas.

              Elle voulait jouer franc jeu? Alors elles seraient deux à le faire, c'est sur que le sentiment de la honte n'allait pas disparaître tout de suite ainsi que le souvenir douloureux de cette rencontre humiliante mais rien n'était fait. Il lui restait du temps.

              -Je suis pas dans la même catégorie que toi ma grande, j'écume les océans et non me foutre littéralement dans la merde n'est pas mon habitude. Tu veux être franche on sera deux. Regarde moi bien parce que t'es bien la première qui le fait depuis que j'ai fait cette armure. C'est à dire un moment déjà, t'es la première qui a une grosse gueule pour oser prétendre à me rembarrer. En général quand on est faible on s'écrase mais pas toi et aussi étrange que cela puisse paraître ce soir ça a payé n'est ce pas?

              Elle jette le mégot par la fenêtre en soupirant et en esquissant un sourire en posant le heaume contre son torse. Elle sait très bien que la folle dingue en face d'elle est encore à cran, c'est logique et Izumi l'est aussi. Seulement désarmé dans la vie il faut savoir faire les bon choix et prendre le risque de recevoir une cartouche dans le bide n'est pas franchement dans ses priorités.

              -Pour sur que j'ai foutu le bordel c'est dans mes habitudes imbécile. Tu te sens plus la pisseuse? Je suis une pirate tu crois pas que j'allais me mettre à genoux pour toi quand même? En temps normal j'aurai probablement raser ton bled mais j'ai voulu changer et faire une petite blague et...et le résultat on le voit n'est ce pas? Je me dévoile jamais, chacun ses propres soucis et ses complexes. Disons que oui j'ai la frousse parce que tu me pointes avec une pétoire capable d'exploser entre tes mains mais il faut savoir prendre sur soi. On va dire que ce qui me gonfle en ce moment c'est un dangereux parie que je fais sur le fait que tu me buteras pas de suite. Je me trompe?

              Il faut savoir être franc, l'adrénaline lui donne des ailes pour toujours surprendre son adversaire. Pour toujours être en position ascendante et dominante, ce n'est pas du courage c'est simplement un instinct de préservation lui permettant de palier le manque de corones par un discours à peu près censé. Elle vide son sac avec empressement en remettant son heaume, cela lui donne au moins la sensation qu'elle entame une discussion sans les funestes événements ayant conduit son postérieur sur cette chaise encore en état.

              -J'ai besoin de toi. Pas pour une otage ou je sais pas quoi, j'ai besoin de toi parce que visiblement tu forges bien des bouzins. Je suis armurière et je veux accéder à tes instruments. Alors oui je pouvais pas savoir avant et puis on a pas la même mentalité mais j'aime bien abuser de ma puissance disons que c'est dans le commun des mortels n'est ce pas? Mais pour sur que je m'attendais pas à tomber sur un tel morceau de résistance ahah. Moi c'est Izumi et toi pétoire-woman c'quoi ton nom? Doucement hein tu vas te faire mal.

              Et maintenant la peur prend le relais. Putain si avec ça elle baisse pas sa garde c'est foutu Izumi peut dire adieu à ses ambitions et

              Et le reste de sa vie.

              Saleté de parfumeuse.
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              Pour l'intimidation, c'était râpée. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas été autant en colère. Le magasin ne ressemblait plus à ce qu'il était à l'origine. On aurait dit un dépotoir. Comment allait-elle expliquer à Guicha que la boutique de toute une vie avait été presque anéanti en quelques secondes ? Ce point ne posait pas de problème à la dame, bien sur, parce que sa conscience devait se limiter à déboire, pillage, argent. En bref, malgré la colère qui la rongeait, valait quand même mieux qu'elle se tasse.

              « Y'a comme un effet d'surprise qui été réussi avec brio, ok. J'l'ai retourné la p'tite fête. Que ça te plaise ou non de l'avouer. Pis... t'as p't'être raison sur pleins d'points, et j'te dirais pas lesquels, mais ça change rien au faites qu'je connais vaguement les gens d'ton espèce. »

              Après, elle avait quelques soucis majeurs dans l'élaboration d'une stratégie future. Margo, c'était pas une tête pour trouver des tactiques. Elle sentait le danger, elle le tâtait, et elle se barrait. Elle le prenait de revers que lorsqu'elle n'avait pas le choix ou qu'elle n'avait pas le temps. Généralement, c'est parce qu'elle n'avait pas le choix et qu'elle avait une force de guêpe. Donc elle allait devoir se calmer avec son jouet, parce qu'à gueuler comme Izumi le disait si bien, elle avancerait pas à grand chose. Elle était là, les doigts sur la détente, avec l'espoir que le plafond ne lui tomberait pas sur la tête.

              Parce qu'elle ne pleurait pas elle était folle ? Sur ces propos, elle sourit, de toutes ses dents même.

              « J'ai toute ma caboche. Y a des trucs qui m'font pas chialer, c'tout. Si j'dois larmoyer, c'est pour des choses bien précises. Parle pas de ce que tu connais pas. »

              D'ailleurs, c'était pareil pour elle. Elle ne connaissait pas les antécédents de la folle dingue qui avait détruit son magasin. Mais apparemment, elle était la première à tenir tête à l'armure. Les faibles s'écrasent. C'était un fait, elle était faible. Même si elle prenait la mouche sur ces propos, et que sa bouche s'était entrouverte, elle devait l'avouer, elle ne portait pas un machine à la place de son bras, elle n'avait pas de super pouvoir, elle n'avait que ses armes et la particularité de ses balles.

              Pour ainsi dire, elle n'avait pas grand chose. Margo inspira profondément, lorgnant la cigarette que la détraquée avait allumé depuis quelques minutes déjà.

              « Ouais, tout l'monde l'sait qu'on n'est pas dans l'même bateau. Pas la peine d'parler pendant des heures qu'toi t'as une vie trop balèze grâce à ta condition d'pirate. J'ai pas vraiment la prétention de crier sur les toits que j'suis forte parce que ça ramène les emmerdes. J'aime pas les emmerdes. Et t'es p'têtre balèze, mais y aura toujours plus fort que toi, même dans c'te ville. T'peux pas savoir les visages connus qu'on a par ici. T'es p't'être forte, comme tu dis, mais quelque chose m'dit que t'es loin d'avoir un excellent niveau. Oui, tu m'diras, contre moi, c'est évident, j'fais pas le poids. Mais c'est pas pour autant qu'j'vais me laisser manipuler comme un pantin t'vois. J'ai fait l'choix en naissant d'bouger mon cul quand y a du danger. J'fais peut être de la merde, mais j'suis une battante. »

              À propos de danger, son estomac se retourna d'un coup sec, comme pour lui rappeler une terrible vérité. Margo courba temporairement l'échine, son arme tremblait dans sa main alors qu'elle faisait un maximum d'effort pour garder la tête haute. Elle avait jamais fumé de sa vie, mais là, elle en aurait bien griller une. Elle perdait toute son charisme avec ces douleurs. Margo inspira à nouveau, comme si ça allait l'aider... puis plongea son regard dans la détraquée qui venait de se présenter.

              « À qui j'le dois, c'te douleur, hm ? J'ai jamais vu personne qui employé des moyens pareils pour convaincre quelqu'un d'rendre service ou j'ne sais quoi. Ça doit quand même être l'bordel dans ta tête. T'sais... I-zu-mi, on emploie la manière forte quand on arrive pas à obtenir c'qu'on veut. On l'emploie pas tellement en premier recours, en deuxième c'possible, pour les impatients... »

              L'arme en bas, Margo venait de rendre les armes à son tour. C'était peut être le plus pourri des plans, vu sa carrure, mais elle avait rien de meilleur. Elle se préparait toujours mentalement à retenter une sortie. Le prochain coup, elle ne louperait pas et elle prendrait le large. Elle était assez confiante, parce que elle ne quittait pas son interlocutrice des yeux. Peu de chance qu'il y ait un nouvel effet de surprise.
              Il ne restait plus que la parole.

              « Tes émotions, c'est quand même l'bordel. Faudrait ranger tout ça, t'risques d'faire de sacrés conneries si tu t'retrouves contre un vrai balèze. »

              Oui, Margo était apte à donner des leçons quand elle le décidait. Izumi était en droit de l'envoyer faire un plongeons dans les chiottes, que ça changerait rien au fait qu'Margo avait envi d'faire la morale. Mais c'était gentillets, elle avait capté qu'elle pourrait rien faire de plus. L'émeraude s'approcha de son comptoir, l'arme toujours en main, et prit le soin de la chargée, vraiment, devant les mirettes de l'armure.

              « T'voulais m'kidnapper, hm ? Pourquoi autant d'intérêt ? Après tout, j'suis faible. Mais t'sais, ces petites balles elles sont plutôt cool, même si j'suis nulle, elles peuvent m'rendre plutôt forte. Moi c'est Wimund, Margo Wimund. »

              Murmura t-elle, un demi sourire pendu aux lèvres.