>> Veinstone Landacier
Pseudonyme : Age: 30 Sexe : Homme. Race : Humain. Métier : Archéologue/inventeur. Groupe : Civil. But : Assembler une arme toute aussi puissante qu’une des trois armes antiques. (Une première dans la nouvelle ère?) Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :Lecture des ponéglyphes. Équipement : Un masque en alliage rare non-amélioré, une veste renforcée sous laquelle se trouve un sweat noir à capuche et deux pistolets lambdas. Un petit marteau, un burin et autres accessoires de bricoleur accrochés à la ceinture. Sans oublier le kit du parfait ingénieur, des pochettes remplies de clous, de vis et autres conneries du genre. Codes du règlement : Parrain : Ce compte est-il un DC ? :Non, reroll de Danzel. (Que je souhaiterais garder en gelé pour l'reprendre en DC plus tard.) Si oui, quel @ l'a autorisé ? : |
>> Physique
[...]*FLSCHH*
J’grimace. Une légère goutte de sang s’accumule sur mon épiderme, ce dernier s’empourpre à l’image d’une peau de diable. C’est le résultat d’une vive entaille, le travail d’un apprenti.*KLINK, KLInk, klink, kl…*
La lame du barbier rebondit sur les dalles de la ruelle, chaque fracas effraie les mouettes rieuses.
"- Oh, excusez-moi sire ! Voulez-vous regarder le rendu avant de reprendre, histoire d’éviter les mauvaises surprises ?
J’acquiesce de la tête, le liquide rougeâtre joue avec la gravité.
- Ne bougez pas sire, vous allez tâcher vos vêtements. Tenez, le miroir, regardez. – me lance-t-il avec désarroi."
J’attrape le verre magique avec entrain, mon admiration pour cet objet est sans équivoque. Je suis absorbé par ce joli jouet qui reflète le monde et mes doigts de pianiste ne peuvent s’empêcher de parcourir la mâchoire carrée que m’a offerte la vie. A chaque passage, mes poils drus se hérissent et ne manquent pas de me râper la peau. Voilà une barbe bien taillée, une barbe de quelques mois. Le style vagabond des neiges, celui qui a besoin de sa pilosité faciale pour survivre au froid glacial que nous impose certaines îles de North Blue. Un détail attire soudainement mon attention, je palpe mes fines lèvres. Gercées, elles le sont facilement. Merci Papa pour ce cadeau, je ne t’en tiendrai pas rigueur va. Ah, ça a le don de m’arracher ce petit sourire moqueur. Parfaite dentition, pas une dent qui pousse dans le palais. Ce n’est pas non plus comme si une narine me poussait sur le front, un nez à l’effigie d’une lame de guillotine, c’est tout ce que j’ai. J’en finis plus de m’observer, c’est comme découvrir une nouvelle île. J’analyse mon regard, perçant. C’est l’effet d’une bombe dans un bocal de poiscaille, ça fait fuir au moindre contact visuel. Je ne crache pas dessus, ça dissuadera quelques malotrus de me faire faux bond. Le seul bémol à ce visage rigoureux, ces pupilles d’argent qui se cachent dans la pénombre de mes arcades ; deux joyaux angéliques et une couleur divine. Dommage qu’on en voit qu’une, l’autre a besoin de s’habituer aux ténèbres du cache-œil.
"- Je trouve que ça se mélange plutôt bien à votre coiffure sire, vos cheveux mi-longs et déstructurés marquent encore plus l’effet de froideur que vous dégagez, vous savez, comme les pilleurs de navires.
- Les pirates ? – réponds-je en manquant de m’étrangler avec ma salive.
- C’est tout à fait ça, le style par excellence.
- …"
Le silence est d’or, je lui envoie une flopée de berrys dans le creux de ses mains. Merci pour ton service, barbier. Je me lève de la solide caisse en bois, cette dernière grince lorsque mon poids s’en soustrait. Je m’arrête un moment pour dépoussiérer cette vieille veste kaki rembourrée par du caoutchouc. Par la même occasion, j’en profite pour remettre en place ma ceinture en cuir de baleine. Les deux pistolets qui y sont attachés s’entrechoquent, le son strident de l’acier s’ébruitant dans toute la ruelle. Un pirate, foutaises. J’apporte mon masque à mon visage en prenant le soin de l’accrocher soigneusement, vivons heureux, vivons cachés. Adieu, je balance mes avant-bras vers ma capuche en soie que je rabats impétueusement sur ma sombre chevelure.
Mes sur-bottes noires s’engouffrent vers l’effervescence de la ville, retour à la vie. Je sais que tu m’observes, je le sens. En guise de remerciement, un geste des plus amicaux. Je lève le dos de ma main au ciel avant de l’agiter de gauche à droite.
"- … Le tatouage, le tatouage de la famille Veinstone ! – s’exclame-t-il avec une voix frêle."
Une seule réponse, mon corps puissant se remue assurément vers la foule pendant qu'mes cordes vocales lâchent un petit rire malsain.
>> Psychologie
Objet : Retour d’imposition sur les taxes minières.
« J’en ai ma claque, mon cerveau n’a cessé de dérailler depuis que j’ai vu la lumière du jour. Il cogite tout le temps, à chaque seconde. Comme si les engrenages ne cessaient de s’enclencher les uns les autres et rebelote. Toujours à méditer sur n’importe quel sujet, il suffit d’un élément déclencheur et c’est direction l’attraction des réflexions. Surtout en ce qui concerne l’évolution, l’humanité et tout ce qui s’en rattache. Comportement, symptômes de la maladie, tout ce bordel quoi. Tout ce qui attrait à la psychologie, la pathologie. Je veux comprendre pourquoi, pourquoi est-ce que nos inventions aussi créatives qu’elles soient rendent l’homme de plus en plus abruti. Le feu fut créé pour se réchauffer, que ce soit par la nourriture ou par la chaleur corporelle. Quelques temps plus tard, il servait à mettre le feu à des abris. Destruction, destruction et encore destruction. Ça doit être un élément catégorique pour être défini d’humain. Quoi qu’il en soit, je n’sais pas trop où me placer pour juger, j’suis qu’un homme après tout.
Mon avis, c’est qu’il faut le vivre pour s’en faire une opinion. C’est toujours comme ça, ne jamais s’embarquer dans un débat quand on n’a aucuns arguments. De la même manière, ne jamais fabriquer quelque chose sans gants de sécurité. Cela peut paraître con mais ça sauve un doigt, un putain de doigt. J’tiens ça de mon majordome, ouais. L’autre fois, il a faillit se couper la main en sciant un anneau de quartz. J’ai beaucoup aimé ce matériau d’ailleurs, un joli blanc rosé. Ça n’égale pas la Veinstone, prudence. On pourrait dire que sur une échelle d’un à dix, le quartz est à un et la Veinstone à neuf. Pourquoi neuf ? Parce qu’il y a toujours moyen de trouver mieux et même pire, de mieux créer. Ce n’est pas trop troublant comme phrase, si ? J’me perds moi-même dans mes formulations, ‘pas un réel souci tant que ça suit l’équation. Bref, tout ça pour dire que j’suis un mordu de géologie.
Mais attention, j’suis encore plus grand fanatique sur un autre domaine. Les femmes, bien vu. Tu t’attendais à quoi ? L’archéologie ou une connerie dans le genre ? C’est évident que j’aime l’archéologie, j’baigne dedans. J’vais pas te décrire l’évidence, enfin, ce n’est pas dans mes gènes quoi. Alors ouais, des poitrines généreuses aux planches à pain, j’affectionne à peu près tout. Tu sais pourquoi ? Parce qu’il y a toujours moyen d’amélio… je me répète encore mais t’as compris le principe hein. J’espère, ça m’fout hors de moi les boulets.
J’vais quand même mettre le point final sur ma passion, le fruit de la passion. Un genre de fruit exotique aux vertus aphrodisiaque, une tendance ravageuse auprès de la gente féminine. Sauf que je l’utilise pour autre chose, qui l’eût cru ? Lustucru. Avoues tu l’as pensé, avoues. Donc, j’en extrais l’essence pour alimenter l’une de mes dernières créations. Des fléchettes envoûtantes, n’est-ce pas ? Le cupidon des temps modernes, en personne. J’suis du genre modeste alors je vais te dire quoi, j’en ai eu l’idée en écoutant l'un de ses comtes. Mais bordel, qu’est-ce que c’est bon l’invention humaine. FSOFFSJDOFJ, j’en casse ma machine à écrire. J’idolâtre chaque petite chose fabriquée par la main et la pensée, n’est-ce pas une douce folie à laquelle je m’adonne ? Il faut que j’arrête là, j’commence à devenir timbré sur papier… »
A l’attention de Richargent, conseiller aux taxes minières.
Sire Landacier.
>> Biographie
Les feuilles d’automne volent au gré du vent, une ballade artistique soufflée par de belles intempéries. La pluie s’invite, elle cloue au sol ces pauvres bourgeons morts. Ma crinière ténébreuse s’imprègne d’eau, de la racine à la pointe des mèches. Temps de chien pour ma toute première invention, génial. Je n’en ai pas grand-chose à foutre, ça ne me fera pas rentrer. J’assène un dernier coup de marteau sur l’angle du masque, il vibre sous la puissance du coup. Heureusement que l’alliage des Veinstone est ignifugé, imperméable et intemporel. Comme mon histoire, ouais. Si les souvenirs s’estompent, si les dates s’oublient et si les siècles s’achèvent… alors, c’est à nous d’écrire les vestiges du présent. J’attrape un burin avant de mettre de petits coups dans l’intérieur du prototype.
"- Veinstone."
Pour le nom de famille qui résonne dans toutes les cités de Northblue, celui d’une famille d’archéologues accomplis. Une multitude de générations, de père en fils et de mère en fille. Hommage à ces gardiens du savoir et à ces assaillants du temps, une élite de l’archéologie. L’une des dernières armoiries officiellement reconnues, pour ne pas dire la dernière. Un monument au massacre de l’île d’Ohara, une fresque à l’effigie de ces génies morts à cause de l’humanité. Une lignée au savoir ancestral et à la découverte d’un alliage rare. Un métal que l’on trouve seulement dans le tombeau des… Veinstone.
"- Landiron, Lady, Liliron, Landacier."
Pour un cocon familial irréprochable, empli d’amour et de tendresse. Un père archéologue proche de ses enfants, toujours présent pour des jeux de gosses. Une mère aventureuse ayant arrêté ses péripéties pour une vie sédentaire et pour couver ses garnements. Je ne sais toujours pas ce que tu faisais à l’époque où tu as rencontré papa, maman. Mon œil averti me laisse croire que tu étais un forban, une mauvaise personne au cœur sur la main. Cela-dit, tes mains sont toujours restées propres et douces. Je ne me rappelle pas de caresses aux allures maladroites, parfaite que tu es. Pour en finir avec cette douce mélancolie, une sœur au tempérament foutrement diabolique. Un caractère de démon dans une enveloppe angélique, ah. Les couleurs, je les ai toutes vues avec toi. Même les nuances, des plus claires aux plus sombres. Mieux que de vous graver sur une stèle, vous vous êtes incrustés à mon cœur.
"- 20."
Pour le nombre d’années passées à acquérir des connaissances afin d’entreprendre ma grande quête. Une enfance et une adolescence plongées dans les livres, les ponéglyphes et les sites archéologiques. Une joie de vie morose et une soif d’apprendre innée, c’est le mélange gagnant pour créer un rat de bibliothèque. Chose à laquelle les enfants du village me respectaient… et m’humiliaient. Traumatisme, je ne supporte plus ce type de gens mesquins. A croire que l’humain au cerveau « trop » développé régresse au stade de… On ne peut pas utiliser le terme de primates car eux-mêmes se comporteraient mieux entre eux. Pourrait-t-on dire que nous régressons ? Nous évoluons juste vers des horizons beaucoup moins « bestiaux » et beaucoup plus « humains »
"- Hejnord."
Pour le nom de mon frère, meilleur ami et mentor. Le lien du sang n’a rien à voir avec ça, il est issu d’une famille d’inventeurs. Un domaine souvent méprisé par les hommes lambda, la nouveauté respire toujours la peur. Un genre d’effroi intérieur, rejeter l’évolution pour ne pas en être impacté. Ce génie d’une quarantaine d’années m’a transmis son savoir entre deux livres à feuilleter, c’est un majordome des plus modernes. Cela a commencé par la construction de flûtes à bec pour finir par la conception de sarbacanes à plusieurs tubes. Une source de divertissement au milieu de tout ce charabia historique, je ne pouvais pas rêver de mieux. J’inscris ces lettres avec la plus fervente de mes émotions, « L’ingéniosité est à l’homme ce que l’homme est aux dieux. » que tu dirais. Même si tu reposes à présent dans une maison de vieux aigris, dans ta demeure de vieux con, tes convictions resteront ancrées en moi. Et ce, pour toujours. Je t’aime, mon frère.
"- Cerbère."
Pour le but de toute une vie, celui de façonner une arme légendaire. Si l’on peut appeler cela, une arme. Après moult études, les trois armes antiques permettraient de détruire le monde. Que se passerait-il si quelqu’un possèderait le pouvoir de protéger ce monde de la destruction ? C’est la question que je me pose ; et c’est celle qui m’accompagnera jusqu’à ce que mon souffle s’éteigne. Quelque chose capable de protéger n’importe quel être vivant, n’importe quelle parcelle de terre. Sans omettre le plus important : un rayon d’effet plus que conséquent, capable de contenir la rage des trois armes du siècle oublié. L’équilibre se trouvera probablement affecté et les grands penseurs se verront déstabilisés, cette pensée ferait de moi un hors-la-loi. Mais qu’importe, le savoir est le plus grand des pouvoirs.
"- 1626."
Pour la date de création de ce masque qui deviendra une mémoire ambulante, qui signera le début de mon épopée et la fin de mes spéculations.
J’arme mon bras une dernière fois, s’abat alors un coup de tonnerre au même rythme que le coup de burin final. Les feuilles se retrouvent expulsées par un vent glacial, les arbres frémissent sous la bourrasque gelée. L’aventure commence maintenant.
>> Test RP
« Fils, récupère notre patrimoine. » C’est ce qu’il n’arrête pas de me rabâcher à longueur de journée et ce à moitié cadavérique dans son plumard en plumes d’oies. Sa voix se mutine et lui fait défaut, l’intonation est incontestablement obstruée par les miettes de roche. Je n’aime pas te voir dans cet état là, papa. Laisse-moi vivre ma vie, ne me rattache pas à toi. Je me prépare déjà à prier pour toi, ne m’colle pas ton fardeau sur les épaules. J’sais que je suis le seul à perpétuer la lignée, notre savoir. Ce n’est pas cette cruche de sœur qui transmettra quoi que ce soit, tu le sais aussi bien que moi. C’est pourquoi je suis là, à ta table de chevet, en réunion presque teutonique pour une croisade bien plus sanglante que je n’ose l’imaginer.
C’est comme ça que je l’ai laissé partir dans son sommeil, une mort des plus douces pour un aventurier des plus casse-cou. Le parfait équilibre, dira-t-on. C’est donc après son envol et sur ses paroles insistantes que j’ai donc décidé de réclamer mon dû. Quelque chose de normal pour quelque chose de banal. Mais tout n’est pas si simple, il y a toujours des complications.[...]
Une après-midi morose, j’me dirige vers le tombeau de famille. Mon élan fugace s’arrête promptement devant les armoiries des Veinstone : une boussole, deux lames et le tout entouré par l’image de plusieurs berrys. Recherche, combat et richesse ; un cycle parfait. J’reprends la marche en m’enfonçant dans le tunnel aux escaliers infinis, direction le cimetière sous-terrain. Personne ne passe jamais ici, ça se ressent. Les murs granuleux s’effritent à la vibration de mes pas, ça a le mérite d’être glauque. Des courants d’air chaud s’échappent vers la sortie, j’ai la putain de vague impression de descendre dans les entrailles de mes ancêtres. Un truc magique et morbide à la fois, je n’sais pas trop comment réagir.
Papa m’a dit de creuser au plus profond, à la fin des escaliers. Que j’trouverais le trésor de toute une vie, mieux que le One Piece ; un artefact inestimable qui me permettrait de vivre pour des milliers d’années. C’est d’ailleurs en continuant de m’engouffrer que je commence à apercevoir les premières tombes de mes prédécesseurs, la vache. Il y en a qui avoisinent les trois mètres et d’autres qui sont scellées dans du magma. J’ai vraiment la tentation d’en ouvrir une, juste pour y déverser mon sceau de curiosité. Mais ce n’est pas vraiment dans le domaine du respect, honteuse pensée. Je n’suis pas l’égal d’un pilleur et encore moins le reflet d’un profanateur de tombes.
Une lumière intense commence à s’activer, l’air ambiant est beaucoup plus chaud. Plus je me rapproche, plus j’étouffe. Une goutte de sueur dégouline le long de ma joue, j’ai l’impression de nager dans mes bottes. Ça c’est de la transpiration, quelle fournaise. Un souffle d’air chaud se fait violence, le bruit en fait siffler la paroi rocheuse. J’en tremble de peur, j’ai la sensation de servir d’alarme à l’éventuel réveil d’un cadavre en bandelette. Mais pas n’importe quel macchabé, une grande momie enflammée prête à se jeter sur ma fine silhouette ombreuse.
J’arrive enfin à la salle finale sans problèmes de morts-vivants. J’arme mon regard, mes pupilles se révulsent à l’idée de s’approprier la douceur que doit refléter l’objet en question. Une magnifique et grande forge se dresse devant moi, elle s’active d’un mécanisme automatique. Je m’en approche avec zèle pour en observer chaque rouage, chaque équation. Je comprends ! C’est ici que l’on façonne la Veinstone ! C’est ça l’héritage ! Papa, tu es formidable !
"- Papa…"
Mes pensées percutent chaque recoin du tunnel, un écho me renvoie une réponse, je n’suis pas tout seul. Plusieurs bruits de marche et de métal recouvrent la forge, ça approche. Qu’est-ce que c’est que cette fumisterie ? Je me retourne, face aux escaliers. Plusieurs ombres imposantes descendent à l’unisson, il faut que je me cache. Je balaye la salle du regard, une tombe de chaque côté du fourneau. Je m’empresse de me dissimuler derrière celle de gauche à grandes enjambées, des enjambées tremblantes et fragiles. En parallèle, j’essaie de diminuer mon rythme cardiaque, de calmer ma respiration devenue haletante…
"- … Lieutenant, que faisons-nous ici ?
- Les ordres soldat, les ordres.
La marine ? Que fait la marine ici ?
- Quels sont les ordres, lieutenant ?
- Récupérer de l’alliage pour la division scientifique de la marine. Vous êtes nouveau ici, soldat ?
Ils viennent piller notre bien, notre héritage ?
- Oui lieutenant, première classe Larcin.
- Alors ne posez plus de questions soldat, faites confiance à la hiérarchie. Nous avons un contrat avec Landiron Veinstone, ne vous en faites pas.
Un contrat avec mon père ? Qu’est-ce que…
- Les gars, récupérez de l’alliage. J’vais m’fumer une petite clope à l’extérieur, j’commence à fondre par ici.
- Oui lieutenant, à vos ordres."
Je baisse le regard à la manière d’un chien battu, c’était donc ça le trésor de toute une lignée ? Je vais repartir la queue entre les jambes à ce rythme là. J’pense trop vite, aussi vite que j’dégaine mes deux pistolets pour braquer les deux recrues de la justice divine. Une jolie fosse à merde se tient juste sous mes pieds, l’temps a déjà attrapé la cordelette qui relie sa main à la trappe. Quitte à s’en sortir avec quelques éclaboussures, on va jouer la carte de l’innocence.
"- Première option : Barrez vous du tombeau de ma famille, deuxième option : J’vous troue les rotules, les coudes et chaque os qui vous permettrait de devenir une marionnette. Bande de pilleurs.
- Calmez-vous monsieur – disent-ils en levant calmement les mains en l’air. Nous n’sommes pas des voleurs, nous sommes de la marine. Faites nous confiance.
- J’connais les méthodes de déguisement, n’me prenez pas pour un ignorant. – J’arme un peu plus mes deux flingues, le cliquetis s’enclenche. J’veux une preuve, un support papier ou quoi que ce soit autorisant la saisie de ce métal.
- Nous pouvons vous apporter ça, laissez nous juste parler à notre officier.
- J’crois que vous n’avez pas compris la situation dans laquelle vous vous trouvez, mes deux canons sont prêts à vous expédier six pieds sous terre. Vous n’voudriez pas souiller ce sol avec votre sang impur, n’est-ce pas ? On va attendre bien sagement l’retour de votre Lieutenant. – réponds-je avec une dominante assurance."
Une ombre enfumée passe sur les dernières marches.
"- Ça suffit un peu ce barouf, vous connaissez le respect ? J’vais vous l’apprendre à coup de… – Il s’arrête un temps, la clope au bec qui se suspend à la lèvre du bas et la bouche grande ouverte. Ow ow ow ! Tes armes – Me lance-t-il en dégainant son tromblon.
- J’te conseille de lâcher ton fusil, il fait partie intégrante de ma putain de vision périphérique. Il s’approche de ton épaule et j’tire deux plombs. Je n’supporte pas les bandits dans votre genre.
- … Il, il y a erreur sur la personne. Lieutenant Volalarach, nous sommes là grâce au contrat que vous nous avez adressé. Monsieur Veinstone, je présume ? – dit-il en déposant son arme au sol.
- C’est ça, montrez moi la paperasse qui prouve que vous êtes là pour ça.
- Nous l’avons, il est au QG de North Blue.
- Expliquez-moi un peu les termes, alors.
- De ce que je sais, nous sommes envoyés ici pour se ravitailler en alliage. Un matériau qui peut servir pour n’importe quel ressort, histoire, guerre et économie. Vous savez monsieur, vous êtes dans une fâcheuse posture.
- Et en quoi ? – hausse-je le ton en pressant légèrement sur la gâchette.
- Vous osez nous menacer, vous n’en avez pas déjà assez fait ? J’ai jeté un œil par-dessus l’épaule de mon supérieur. Votre famille a été graciée en échange de ce service, c’est passible de mort de traiter avec un empereur pirate.
- Un empereur pirate ? – surenchéris-je avec un sourcil levé.
- Ne jouez pas à ça, monsieur Veinstone. Toreshky, le seigneur d’ivoire.
- Diantre ! Vous parlez de mon père, excusez-moi ! Je suis totalement navré, j’ai pensé à des pirates de la pire espèce. – dis-je en rengainant mes armes et en simulant le désarroi.
- Veinstone fils, nous étions prévenus de votre arrivée. Je vous conseille de vous faire petit et de nous laisser champ libre à notre mission.
- Je vous laisse, je vous laisse. Ne prenez pas tout non plus, s’il vous plaît."
Avec cette nouvelle, j’prends mes jambes à mon cou. Finalement, j’apprends que père regrette amèrement les engagements qu’il a signé avec la marine. « Je dois récupérer le patrimoine », je ne pensais pas qu’il me parlait inconsciemment de ses étroites relations avec la justice en personne. C’est ça la richesse, l’artefact que tu voulais que je trouve. Apprendre sur notre famille, respecter les lieux sacrés et récupérer nos droits que tu as vendus. Un trésor spirituel, hein. Il est temps que j’me bouge le cul même si ce n’est pas ma préoccupation première, je me dois de sauvegarder notre honneur. Je devrais sûrement partir à la recherche de cet empereur, c’est la seule piste que tu m’as laissé. « Toreshky », je n’ai plus qu’à suivre ce nom.
Dernière édition par Landacier le Ven 3 Avr 2015 - 17:49, édité 22 fois