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BD Saint Seiya – Time Odyssey Tome 3 Collector
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[Présent] - Bas les Masques.

Le Théâtre. Certainement l'organisation criminelle la plus connue de Grand Line avant l'Umbra. C'est un vaste réseau de contrebande, de vol et de recels de produits volés qui s'étend sur toute la première voie et dispose de contacts sur la majeure partie de la mer de tous les périls. Le Théâtre est spécialisé dans les produits de luxe et compte dans leurs contacts énormément de personnes d'influences prêtes à tout pour acquérir des objets un peu particuliers. Le réseau doit son nom aux masques de théâtre que laissent parfois les membres comme trace de leur passage ainsi qu'a l'extrême discrétion dont ils font preuve. Loin d'être des pirates ou de simples brigands, ceux qui travaillent directement pour Iwao D. Futjisu, mon tuteur, sont des professionnels expérimentés et toujours extrêmement méticuleux, ce qui permet de maintenir un cloisonnement jusqu'ici impeccable et empêche tout démantèlement sérieux. Contrairement à bon nombre d'associations criminelles, le Théâtre ne prise guère la violence ou l'intimidation. En cas de conflit ils préféreront faire appel à des sous-traitants efficaces, comme la très mystérieuse Umbra, et dépêcher un poignard aiguisé et mortel plutôt qu'une douzaine de gros bras armés de pistolets.

Des ombres. Voilà ce que le membre du Théâtre sont. Et je compte en prendre le contrôle dans quelques temps afin d'augmenter mon pouvoir. Contrôler la première voie à l'abri des regards me donnera beaucoup plus de chance d'obtenir ce que je veux. Il me faut donc des ombres pour mes Ombres. Même si j'ai préféré prendre la voie de la piraterie, je considère que ce type de milieu est important et à prendre très au sérieux. Il est temps que le vieux laisse sa place à sa fille. Mais avant d'en arriver là, j'ai besoin de rentrer dans le Théâtre par la grande porte et ne laisser aucun indice qui pourrait me trahir. Une chose, rencontrer à nouveau mon père en passant par là va m'éviter beaucoup de problème, j'assure la confiance, je prépare mon coup de l'intérieur. Ce n'est pas une attaque frontale, car ce genre de procédé est bon à te faire rentrer le mur. Je suis prudente, réfléchie et astucieuse. Je connais les gens du Théâtre et je sais comment ils fonctionnent. Et pour ça, j'ai déjà un ticket pour voir le second d'Iwao, Miyazaki Watanabe. L'ayant déjà vu hier, ce dernier m'autorise à le revoir pour pouvoir enfin rencontrer son maître.

Me voilà à la même heure face au théâtre où Miyazaki travail pour le grand public en tant que directeur. Il se fait extrêmement tard, les derniers clients qui ont assisté à la représentation quittent le bâtiment. Il n'y a plus personne dans les rues et aux alentours de l'édifice. Le bureau du "Professeur" est fermé hermétiquement, aussi bien pour un client qui souhaiterait le voir après la pièce du soir que pour toute entrée discrète. Je suis ponctuelle. Je suis là depuis quelques minutes déjà lorsque d'un coup, la serrure cliquette. La porte s'ouvre d'elle-même. Discrète, on me laisse entrer et la même jeune fille que j'avais aperçue la veille referme derrière moi. Elle s'excuse d'une révérence, puis, elle me laisse toute seule dans le noir. Je n'aime pas ça, je fais donc attention. Au bout d'une dizaine de minutes supplémentaires, la lumière s'allume dans le bureau de Miyazaki. Enfin! C'est curieux, ça ne lui ressemble pas. Il y a peut-être anguille sous roche, je fais donc très attention à ce qu'il va arriver.

- Salut. Tu sais que ça ne se fait pas de faire attendre une femme?

Je dis ça sans réellement le penser, c'est juste pour plaisanter un peu. Il y a trop de sérieux dans cette pièce, même si notre conversation n'a pas encore débuté.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Jeu 14 Avr 2016 - 14:19, édité 1 fois
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Un sourire de protocole, puis quelques secondes s’égrènent avant que le Professeur ne lève un œil sur toi, après avoir terminé une enluminure. Toujours ce penchant pour les arts et la préservation. Un homme à l’œil exercé pourrait voir les richesses de cette pièce et ne pas s’en remettre pour les décades à venir. Miyazaki s’éclaircit la gorge et se lissa le bouc. Il se recula dans son siège et croisa les doigts en te dévisageant.

« Tu t’es faite remarquer, hier. » lâcha-t-il sur le ton de la conversation, réplique amusée à ta pique.

Evidemment, il était au courant. Comment, c’était une question légitime qui n’aurait visiblement pas de réponse aujourd’hui. Les possibilités étaient multiples : Renard, Gragoul ou encore Samson. La mystérieuse inconnue, le pirate ou le chasseur de prime véreux ? Ou un quelconque témoin ? Un danger pour ton anonymat … si le Théâtre n’était pas digne de confiance pour ce genre d’information. Miyazaki soupira, tira une missive de son tiroir fermé à clef.

« Ton … père … t’attends au point habituel. Quelqu’un t’y mènera. Tu sais que je ne me mêle pas de ses affaires. » lâcha-t-il, te tendant la réponse écrite du Collectionneur.

Tu savais qu’il mentait effrontément. S’il ne se mêlait pas des affaires d'Iwao, il y aurait longtemps que l’empire aurait pris une tournure moins lucrative. Le Professeur se redressa, t’indiquant la porte d’un geste lent.

« C’était un plaisir, Aoi. Content de t’avoir revu. » te confia-t-il, avec un sourire mi-figue mi-raisin.

En bon homme mystérieux, il était impossible de savoir la vérité de ce sentiment. Les créatures de cette trempe étaient très peu enclins aux avoeux, c’était vrai, mais tu étais tout de même un cas à part. L’enfant prodigue revenu au bercail. Aoi D. Nakajima, la terrible. La porte s’ouvrit, et la jeune femme apparut, elle te guida à travers le dédale des couloirs jusqu’à un endroit dérobé qui faisait écho à tes jeunes années sous la tutelle du Collectionneur. La porte camouflée coulissa et une silhouette se révéla. Une silhouette encapuchonnée … et à la chevelure carmine.

« Salut, Aoi … » minauda Renard, te faisant signe de la suivre.

« Quoi ? Tu pensais que notre rencontre était due au hasard ? – elle éclata de rire – voyons, personne n’est irremplaçable, et tu n’y fais pas exception. Oh, pardonne-moi, je ne me suis pas présentée en bonne et due forme : Idryss D. Futjisu. Enchantée. » ricana l’insolente en découvrant son visage.

« Ne m’en veux pas … je voulais savoir de quel magma tu étais faite … hé hé … »

Voilà qui répondait à bien des questions ...

Idryss:
    Pourquoi ça ne m'étonne pas? Ça m'embête d'avoir tué ce jeune homme qui travaillait avec elle, donc avec le Théâtre. Avec le peu que je savais d'elle, je pouvais deviner son caractère. Arrogante, méprisante vis à vis de son ex-collègue, confiante, excellente dans son travail et probablement forte d'esprit. Un sourire se dessine alors sur mon visage. Je lui réponds alors avec malice.

    Idryss D. Futjisu, hein? Hé bien, on dirait que toi et moi nous sommes faites de la même souche, héhéhé.

    J'analyse les moindres recoins qui lui donnent sa beauté et son charme digne d'une Aoi D. Nakajima. Elle semble être assez jeune. Elle doit certainement avoir le même âge que j'avais à l'époque où je suis partie.

    Quel âge as-tu, Idryss? Et expliques-moi comment une aussi belle créature a-t-il pu se retrouver dans un milieu aussi sombre et dangereux qu'est l'entreprise de mon père? On ne s'est pas beaucoup parlé hier soir. Parles-moi de toi.

    Je m'intéresse beaucoup à elle. Autant, j'étais mitigée l'autre nuit en ce qui la concernait, autant, je suis vraiment curieuse à son sujet maintenant. Est-elle la femme qu'Iwao souhait que je devienne? Est-ce qu'Idryss est parfaitement obéissante? À voir comment les événements vont tourner. Je comprends qu'Iwao a dû prendre une autre personne pour me remplacer. Qui sait, peut-être qu'elle est identique à moi à plusieurs niveaux. La seule différence qu'il pourrait y avoir serait l'expérience. J'ai vécu plus de choses qu'elle. Pendant qu'elle me donne des explications, j'observe vite-fait le contenu de la missive. Il est enfin temps de rendre visite au Collectionneur.

    Que dirais-tu de m'accompagner un peu? Je pense qu'on a beaucoup de choses à se dire. N'est-ce pas, Aoi bis?

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    D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
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    Renard laissa échapper un sourire mystérieux. Difficile de savoir ce qu’elle pensait derrière le masque de suffisance qu’elle arborait. Elle se recoiffa, laissant sa chevelure dévaler sur ses épaules. Si elle n’avait pas la chaleur du magma, elle en dégageait toutes les couleurs. Elle ne répondit pas tout de suite, semblant prendre plaisir à ce que ton attitude envers elle change si soudainement, amusée du tournant que prenaient les évènements. Cela signifiait que tu étais entrée dans son jeu, qu’elle était satisfaite. Une femme peu compliquée en apparences.

    « Je pense que tu as mieux à faire que de tailler la bavette avec moi, Aoi. Père a de graves nouvelles à t’apprendre … tu n’es pas passée assez inaperçue. » ricana-t-elle en remettant sa capuche.

    Elle ouvrit la marche, glissant comme une ombre sur les pavés de la rue, engoncés dans le sable du désert, insidieux. Elle évita les endroits les plus fréquentés, se frayant un chemin vers la demeure du Collectionneur, que tu connaissais si bien.

    « Iwao désirait peut-être combler un manque, qui sait. Avec ton départ, l’empire se retrouvait sans héritier autre que le vieux Miyazaki. Et peut-être avait-il un faible pour les jeunes rousses désoeuvrés. »
    ricana-t-elle, comme si elle avait l’air d’avoir été un jour désoeuvrée.

    Elle avait réussi à passer outre ta méfiance et c’était à ses yeux digne des plus grands hauts faits car si elle ne te l’avouerait pas, elle avait en effet était mise sur a voie, sans cesse comparée à tes exploits et tes aventures malgré elle. Elle était là pour remplacer ton absence, pour compenser. Mais elle n’avait pas encore dépassé le modèle, or elle comptait le sublimer. Devenir Aoi à la place d’Aoi … à la tête du Théâtre. L’ambition était une condition sine qua non pour ce poste. Elle semblait aborder le début de la vingtaine, faisant d’elle l’élève d’Iwao depuis minimum 15 ans. Elle était donc restée au moins aussi longtemps que toi, ce qui laissait augurer que le Collectionneur avait mieux réussi avec elle qu’avec toi vu qu’elle n’avait pas l’air d’avoir le ventre qui s’arrondissait. Et tu revenais ici, en fantôme du passé.

    « Tu comptes reprendre les rênes du Théâtre ? » lâcha-t-elle de but en blanc, sans que tu ne puisses déterminer si elle y était opposée ou non.

    Elle reprit son masque de gamine innocente qui avait pu te berner durant les premières minutes à la taverne.

    « Tu n’apprendras rien d’intéressant sur mon compte. Imagine seulement ce que tu aurais pu devenir en faisant les bons choix et tu auras un aperçu du potentiel que j’ai … Je ne suis malheureusement pas comme toi, enfin malheureusement selon Iwao. » ricana la donzelle, avec une lueur sinistre dans le regard.

    Elle parlait en énigmes et laissait présager d’inquiétantes nouvelles. Mais tu notais subtilement qu’elle ne l’avait appelé Père qu’une seule fois. Cela ressemblait à une tentative de t’amadouer, mais c’était trop grossier pour Renard. Enfin, tu ne savais pas réellement ce qu’il y avait de vrai sur elle. Pour l’instant.

    Elle poussa la porte cachée de la demeure, usa de la clef étoilée qui fut tienne un temps et alluma une lanterne dans le passage censé vous mener aux appartements d’Iwao. Un dédale interminable dont tu connaissais les moindres recoins, car rien n’avait visiblement changé.

    « Ne fais pas attention à l’odeur. » murmura-t-elle en poussant une lourde de porte.

    Et l’odeur te secoua les tripes. La maladie.

    « A … Aoi ? Tu es revenue ? Je savais que tu ne mettrais pas longtemps avant de faire demi-tour … » balbutia un vieil homme dans un lit à baldaquin.

    Un serviteur était là à lui éponger le front et une bassine rouge trônait à ses côtés, suite à une saignée pratiquée par son médecin personnel. Iwao cligna des yeux, vous regarda toutes les deux. La lumière était omniprésente, trop forte même. Un rictus étira ses lèvres puis il se redressa chassa la douce folie de la maladie pour mieux vous observer. Le passé et le présent réuni … Il secoua la tête et il redevint un instant cet homme sévère que tu avais autrefois appelé Père.
      Renard me cache quelque chose, je le sais, je le vois. Elle me ressemble trop, peut-être même en mieux. Qu'est-ce que je donnerais pour retrouver ma jeunesse d'autrefois? Il est vrai qu'à l'époque je pouvais avoir la gloire et la richesse. J'étais connue à Alubarna comme une petite prodige. J'avais même fait une représentation devant la Reine Vivi Nefertari et sa suite. Je rendais jaloux des comédiens au Théâtre Royal. Mais tout ça c'est du passé. Je me concentre sur mon avenir. Je fais extrêmement attention de garder mes intentions secrets. Oui, je veux reprendre les rênes du Théâtre. Qui est mieux placé que moi? Idryss? Elle est trop jeune et semble être trop fière. Elle n'est que mon écho, mon ombre, une Aoi idéale. Je suis l'unique héritière de l'empire de mon père. Ce n'est pas parce que je suis partie que je suis à mettre dans l'oublie. Et si je reviens ici et maintenant dans le pays des sables, c'est bien pour récupérer mon héritage.

      J'observe la scène pathétique. Ainsi, c'est donc ça la mauvaise nouvelle? Le parrain du plus grand réseau de contrebande mourant? Bonne nouvelle pour moi alors. Cependant, aucune tristesse ou aucune joie ne se ressent sur mon visage. Mon expression est indifférente. Je ne vais pas me mettre à pleurer, il n'y a pas de raison. On passe tous par là un jour au l'autre, c'est normal. La mort fait partie du cycle de la vie. Quelle ironie. Le Vieux a visiblement eut une vie heureuse et bien remplie. Il était temps que ça arrive. Je ne vais pas me mettre à rire, car se serait me trahir. Je reste neutre, c'est ce qui me semble le plus juste à faire.

      Je me souviens d'un homme âgé extrêmement doué, extrêmement mature et consciencieux, habile dans les mots et dans les gestes à adopter, incroyable forteresse impassible. Maintenant, l'homme que j'avais connu n'était rien d'autre qu'un tissu de chair malade et chétive. Son teint est plus blanc que d'ordinaire, il y avait de quoi inquiéter le médecin. Il sue. La fièvre a du mal à partir. Mais ce qui est le plus étonnant dans cette histoire, c'est qu'il divague sérieusement. Ou alors, il n'a plus le compte des années dans sa tête et que le temps est une notion abstraite. J'éprouve presque de la pitié. J'observe l'attitude de Renard face à cette scène. Est-elle là pour me faire tomber? Est-ce que tout ceci n'était pas une mise en scène pour savoir si je suis loyale envers le Théâtre? Je reste prudente. En voyant Iwao malade à ce point, ça me donne plus envie que Miyazaki soit présent pour m'expliquer ce qu'il attend réellement de moi.

      Le médecin me fait signe que la maladie n'est pas contagieuse. Je jette un regard à Renard, puis, je m'approche près du chevet d'Iwao. Je pose un genoux au sol et je lui prends la main. Son membre est aussi froid que la pierre dans la nuit. Visiblement, il en a que pour quelques jours à peine. Ça accélère grandement mes projets, ce qui est parfait.

      Père, je suis de retour.

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      Le médecin s’esquiva d’un hochement de tête, vous laissant tous les trois avec lui. Idryss se rapprocha de toi avec une moue sibylline et croisa ses mains derrière son dos, attendant qu’Iwao ne s’éclaircisse la voix. Il laissa sa main entre les tiennes quelques secondes, avant de la retirer en secouant la tête. Si sa fièvre pouvait le faire délirer, il arriver à garder un minimum le fil de ses pensées. Mais face à la maladie et la mort, même le plus grand des hommes ne pouvait rien. Lui avait dominé Grand Line de sa seule personne, il se retrouvait cloué au lit, comptant les heures avant d’embrasser la faucheuse. Quelle infamie. Quelle injustice. Ses cheveux gris tombaient en mèches filasses sur son front grisé par la maladie. Ses reins avaient cessé de fonctionné et on ne pouvait rien faire de plus pour lui. Des traitements issus du Nouveau-Monde même avaient été testés mais rien n’avait pu l’aider.

      « Aoi. » trancha-t-il sévèrement, claquant de la langue.

      C’était sa manière de désapprouver. Un claquement irrité qui avait hanté ta jeunesse. Il plia le dessus de lit, masquant à quel point ses mains tremblaient. Quiconque ne le connaissant pas aurait cru qu’il était en parfaite santé, à tel point que même toi tu fus presque dupe. Mais le Collectionneur était avant tout un homme de masques. Il avait gommé cette image de faiblesse en quelques secondes, mais la fièvre était toujours là, tapie dans ses prunelles. La folie allait et refluait avec l’inéluctabilité de son destin.

      « Aoi. » répéta-t-il, en soupirant.

      Il s’empara d’une main peu assurée de ses lunettes à monture d’or blanc et d’argent. Il les mis sur son nez et inspecta avec dédain ton minois.

      « Toujours aussi négligée. Je t’ai toujours dit que tu n’avais qu’une seule chance de faire une bonne première impression. Aoi, Aoi … » grommela-t-il, n’ayant jamais été capable de faire un compliment.

      « Tu n’imagines pas ma surprise quand Idryss est venue me dire que tu étais *kof kof* » commença-t-il, avant de se mettre la main devant la bouche, rattrapé par une violente quinte de toux.

      Renard s’approcha de lui, attrapa un oreiller et lui cala derrière la nuque en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Il la chassa d’une main agitée mais il se détendit et grogna de plaisir pour son pauvre dos.

      « Que tu étais revenue. Et te voilà devant mon lit de mort, à croire que le Destin s’amuse de nous jouer ces facéties. Je ne suis plus ton père, Aoi … plus depuis que tu m’as tourné le dos. Pourquoi es-tu revenue ? Qu’attends-tu de moi ? » demanda-t-il, acerbe.

      Iwao n’avait jamais été droit au but de cette manière, toujours cherchant à piéger ses proies dans son filet. Pourtant, il agissait avec précipitation. Il sentait peut-être la force de sa maladie lui revenir en plein visage et désirait rester lucide le plus longtemps possible. Il était évident qu’il était sous l’effet de diverses médications et avait été préparé pour te recevoir. Mis à part l’odeur, tout était propre. De nombreux encensoirs brûlaient là et les volets fermés laissaient bien passer l’air. Tout était propre, lustré et richement décoré. Seul Iwao faisait tâche dans le décor. Et encore, son charisme pouvait presque faire oublier sa maladie. Presque.
        J'écoute ce que le Vieux me raconter avec attention. En le voyant dans son lit de mort, j'attendais de lui qu'une chose. Qu'il meurt. Il a fait son temps, c'est à mon tour de prendre le flambeau. Évidemment, rien ne me trahit, je garde ma joie pour moi.

        Je suis revenue pour renouer les liens que j'ai moi-même coupé. Je n'attends de votre part que votre clémence et votre miséricorde. À l'époque, j'étais encore trop naïve et hautaine. Je croyais pouvoir faire ma vie sans vous. Maintenant, je regrette amèrement mon attitude et je reviens vous demander pardon. Ma place est auprès de vous. Je pensais pouvoir vivre ma vie sous les feux des projecteurs, mais ce fut un échec. Vous m'avez enseigné d'innombrables compétences et je constate que je suis ne suis pas une Ombre, mais une ombre. Je suis tissée pour agir dans la nuit, pour être une inconnue, un fantôme. La fille de vos rêves. Je vous demande sincèrement pardon. Je suis prête à tout recommencer, refaire ma vie dans votre entreprise. Il m'a fallu 20 ans pour comprendre que ma place était avec vous. Je peux même déjà proposer mes services.

        Je suis l'enfant prodige, celle qui voulait vivre librement, dépenser comme bon lui semble, être indépendant et faire son chemin tout seul. Tout ce que j'ai dit est vrai à une exception près. Je reste une capitaine pirate, j'ai toujours un équipage que je veux diriger. Mais d'un autre côté, ma place est aussi ici. Je peux parfaitement lié les deux. Ou plutôt, avoir deux vies. Une où je suis célèbre pour mes tueries et une où je serais connue comme étant "le Collectionneur". À part quelques employés, personne d'autre dans le réseau ne sait qu'Iwao est souffrant. Les gens au plus bas de l'échelle ne feront absolument pas la différence quand je serais à la tête du Théâtre.

        Je me demandais si tout cela était vrai. C'était trop beau pour le croire, ça tombe pile à mon retour au pays. Est-ce une coïncidence? Je devrais me méfier et faire attention si tout cela n'est pas un leurre. J'ai bien peur qu'il faudra relever un défi ou quelque chose d'autre entre Renard et moi pour savoir qui de nous deux héritera de l'empire d'Iwao. Idryss reste quelqu'un de mystérieux, il faudra que je fasse gaffe à elle. Pour l'instant, j'attends de voir comme tout cela se déroule.

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        Iwao lâche un soupir qui peut te paraître désabusé. Sa main tremble, et il la cache une fois de plus. Le vieil homme fronce les sourcils. Le tout appuyé par un regard noir d’Idryss. Ne viens-tu pas d’avouer que tu voulais la supplanter ? Tu pourrais presque prendre feu sous le regard incendiaire que la rousse te jette alors.

        « Vingt ans de trop. » tranche Iwao, plissant ses draps.

        « Watanabe avait vu juste. Mais il est trop tard. Trop tard pour tout. Si tu veux revenir dans la famille, il faut que tu saches que les choses ne sont jamais aussi faciles. Tu as renié la famille en partant, Aoi. Et dans notre milieu, il n’y a pas de pardon pour cela. » fait-il avant d’être secoué par une quinte de toux.

        « Idryss, mon enfant, approche-toi. » ordonne-il, attirant son autre fille et chassant ses délires de son esprit.

        Il sue à grosses gouttes, illustrant l’effort qu’il fait pour rester parmi vous, et maître de son esprit. Même à l’aune de sa mort, Iwao demeure le même : il contrôlait tout. La rouquine s’agenouille et prend l’autre main du vieil homme.

        « Je dois penser avant tout à l’avenir du Théâtre. Et si Idryss est la plus qualifiée, il n’en reste pas moins qu’Aoi a su présenter des qualités qui lui ont donné sa réputation actuelle. Ainsi, j’ai pris la liberté de demander à Watanabe son avis. Car lui plus que quiconque mériterait cet honneur. Mes filles, il doit toutes deux vous aimer profondément … » poursuit Iwao en soupirant.

        « … car il a décliné mon offre. Seulement … il sait que des espions ont envahi le bas de l’échelle alors pour prouver que vous êtes dignes, vous allez me les retrouver et épurer cette vermine de mon organisation. Certainement des fuites … mais je ne vous en dit pas plus. Idryss, c’est ton terrain. Aoi, tu sauras certainement te souvenir de mes vieux conseils. Mes enfants … c’est là la dernière demande de votre Père. Prouvez-moi laquelle de vous deux est la mieux placée pour diriger mon organisation … » ricane-t-il avant de se rallonger dans son lit, Idryss attrapant aussi tôt une lingette mouillée dans de l’eau citronnée.

        Elle carre la mâchoire, fronce les sourcils mais encaissa cette nouvelle comme une Reine. Elle rassure Iwao à mi-voix, s’assure qu’il est bien installé et se relève enfin. Elle ne semble pas surprise, et presque ravie d’ailleurs. Cette rivalité qui la dévore vient enfin de trouver une échappatoire : te vaincre au jeu du Théâtre. Elle sourit.

        « C’est entre toi, et moi, chère Aoi … » te fait-elle, en guise de bonne chance.

        Elle jette un œil au vieillard à présent endormi et te désigne la porte d’un geste de la tête. Le jeu vient de commencer.
          Il existe plusieurs façons de gagner un jeu. On peut jouer en étant flair-play, on peut tricher ou tout simplement, éliminer les adversaires. S'il n'y a plus d'autres joueurs, alors j'ai gagné d'avance. Je ne connais pas encore bien Idryss, mais si elle met des bâtons dans les roues, il faudra que je réfléchisse. La garder ou la tuer. Tout est possible. Elle connait déjà parfaitement tout du Théâtre, ce que moi je ne connais plus malheureusement. Elle a évidemment un coup d'avance, un avantage certain. Elle est bien trop forte d'esprit pour l'amadouer. Pour le peu que j'ai pu voir, elle a du caractère et je pense qu'elle va jouer à ce jeu avec une facilité. Je devrais peut-être la laisser trouver les pistes et la doubler au dernier moment. J'ai moins d'effort à faire vu que c'est elle qui fera tout le boulot. Cela dit, je ferais mieux de commence l'enquête de mon côté mine de rien histoire de dire que je prends ce challenge au sérieux.

          Je sors de la pièce et je vais voir Miyazaki. Je préfère me référer auprès de lui plutôt que de la miss. Si Iwao dit vrai, alors le vieux professeur voudra bien m'aider. Contrairement à la rouquine, j'ai besoin de me mettre à jour. Il faut que je sache comment le Théâtre tourne, toutes les petites choses importantes comme le nombre de sbires à notre solde. Mais ce qui m'importe le plus, c'est les objets qui sont vendus ou achetés, etc.

          Je me retrouve dans les couloirs du manoir. Je ne peux pas m'empêcher de repenser au passé. Les souvenirs remontent d'un coup. J'étais une princesse dans cette maison, il y avait des hommes à ma disposition. Maintenant, je suis presque une étrangère. Les gardes me laissent déambuler, mais ils me regardent avec des airs inquiets. Sans doute parce qu'Iwao leur avait raconté comment j'avais quitté la famille. J'ai une réputation. Je revois quelques hommes qui avaient été là avec la même fonction durant mon enfance que maintenant. D'autres, devaient certainement me mépriser encore plus que le Collectionneur lui-même. Je ne fais pas attention à tout ce petit monde pour le moment et je fais un crochet vers mon ancienne chambre finalement. J'ai besoin de la revoir avant de passer voir le vieux professeur. Quelque chose me dit que j'y verrais une connaissance en train de faire ses préparatifs.

          Je tourne une fois à gauche, puis à droit au niveau d'un croisement. Les décorations aux murs et partout où mes yeux peuvent se poser sont comme dans mes souvenirs juste qu'il y a en plus des tas de nouveautés en plus. J'arrive dans la partie nuit du bâtiment. Je me tiens devant la porte d'une parmi tant d'autre. La logique voudrait que ça soit là. Je vais pour toquer. La porte est entre-ouverte, en la toquant, elle pivote d'elle-même et me laisse voir l'ensemble de la pièce.

          Ainsi, voilà donc ta chambre.

          Le bureau, le lit et l'armoire sont disposés différemment que lorsque je tenais cette salle quand j'avais 16 ans. Je dérange, je crois qu'Idryss n'est pas ravie de me voir. Peut-être qu'elle ne m'aime pas. Peut-être qu'elle ne souhaite pas que je lui adresse tout simplement la parole.

          Rassure-toi, je ne suis pas là pour t'embêter. Je voulais revoir ma chambre juste une fois avant de partir. Enfin, si tu le permet évidemment. Tu sais, pour m'avoir déjà vu à l'oeuvre hier, tu dois te dire que je ne suis pas fiable ou que je ne mérite pas ma place ici à la tête ou même en tant qu'employé. Je sais être un fantôme quand je le désire vraiment. Père t'a sûrement déjà raconté de nombreuses fois comment j'ai effectué mon premier vol, n'est-ce pas? Je n'en aurait pas pour longtemps.

          En réalité, j'ai presque terminé mon inspection. Mes yeux se posent ci et là. Je sens mon ventre se nouer en revoyant la chambre. Dire que je logeais là autrefois. Ça fait un drôle d'effet. Mais assez de nostalgie, il est temps de voir Miyazaki. Pour montrer ma bonté en vers elle, en sortant, j'ajoute une dernière chose.

          Si jamais tu ne l'as déjà pas trouvé, sous ton lit, à la septième faïence au niveau de la plinthe en partant à droite, se trouve une cache. Je te fais cadeau de ce qu'il y a enfoui.

          Il y a normalement des objets d'enfance que je gardais à l'époque avec beaucoup d'attention. Il y a de la valeur, il ne s'agit pas d'une peluche ou d'une poupée. J'ai entreposé dans ce mur des bijoux que j'ai volé dans mon enfance, des biens qu'Iwao m'avait jamais demandé de dérober. C'était pour mon plaisir. Si Idryss aime mon cadeau, alors je ne serais plus que ravie.

          Je quitte la chambre, je déambule à nouveau dans les couloirs d'un air sans but. Je me dirige vers le bureau de Miyazaki. Par chance, il s'y trouve. Je toque et j'attends qu'il me dise que je peux entrer.

          D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
          ©odage by Hathor

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          Je repense à l'enseignement de Miyazaki quand j'entends sa voix me dire que je peux entrer. Les yeux, le timbre de la voix, les mimiques du visage ou la gestuelle donnent beaucoup d'éléments pour comprendre une personne. Même en étant derrière la porte, je devine qu'il n'est pas ravie non plus de me voir. Je me lance quand même dans le bureau. Il est en train de classer des dossiers. Il ne prend pas la peine de lever la tête et continue son activité comme si j'étais insignifiante.

          Je t'écoute.
          Ton monotone, attitude nonchalante, aucun regard vers ton interlocutrice, tu me considères comme transparente à défaut de penser que je n'existe même pas. Conclusion, tu n'es pas réjouit de me voir de retour.

          Peut-être que ma tirade va lui donner l'envie de m'écouter. Au moins, je remarque qu'il fronce les sourcils. Comme lorsqu'un enfant récite son devoir par cœur, je continue mon énoncé, ce qui éveille d'avantage la curiosité du Prof.

          L'arcade sourcilière rétractée et les yeux légèrement tournés vers moi. Je peux en déduire que mon monologue t'intrigue.

          Enfin, Miyazaki se redresse sur sa chaise et replace ses petites lunettes sur son nez afin de mieux me voir. Il pose ses papiers.

          Tu es venue me demander quelque chose. Je t'écoute.

          L'homme en face de moi, semble pour la première fois, me considérer. Pourtant, depuis mon retour, il reste fermé à mon égard. Peut-être qu'il va enfin se livrer à moi et me faire confiance. D'accord, je suis très mal partie pour prouver que je compte bien m'intégrer au Théâtre et suivre les ordres. Être docile, me faire petite et montrer que je sais respecter la marche à emprunter. Je reste debout, j'attends sagement qu'il me propose un verre ou de m'assoir, je ne prends plus les devants pour qu'il voit que je suis vraiment différentes de la gamin que j'étais autrefois. Déjà, Iwao et lui ont accepté ma présence dans le manoir, alors j'imagine qu'ils ont toujours espoir de retrouver la Aoi idéale qu'ils se faisaient.

          J'ai besoin d'information sur le réseau pour pouvoir débuter mon enquête, celle que père m'a chargé. Je t'arrête tout de suite, je ne suis pas là pour te demander la solution. Juste que j'ai besoin de reprendre les bases. Si je connaissais mieux les activités du Théâtre, je ne serais pas ici.

          Évidemment, ça ne va pas comme je l'aurais imaginée.

          Et si j'avais la solution, ce jeu idiot n'aurait pas de raison d'être.

          Je sens qu'il m'accepte vraiment pas, qu'il ne m'aime pas et encore pire qu'Idryss.

          Tu m'en veux encore d'avoir quitté la maison. N'est-ce pas? Qu'est-ce que je dois faire pour te montrer que je regrette?
          Aoi, tu n'as pas changé, tu crois encore que le monde ne tourne qu'autour de toi. Et comme à l'époque, tu as tort. Je me fous éperdument que tu regrettes ou pas ce que tu as fait. Je ne m’intéresse qu'a la survie de ce que ton père a bâti. Et parce que je le respecte, et même si je ne l'approuve pas, je vais me plier à ses dernières volontés.

          J'ai beau me contenir, mes propos montrent que je suis énervée. Cela dit, je n'ai pas haussé la voix.

          Très bien. Désolé de t'avoir dérangé. Et vas donc dire ça à Idryss. Vous croyez avoir récupéré une fille meilleure, une fille qui ne fera pas les mêmes erreurs que moi, mais vous vous êtes trompés. Elle est exactement comme moi.

          Je vais pour lui tourner le dos, mais il me répond.

          Peut-être. Encore une fois c'est le choix de ton père, pas le mien. Tout ce que je peux constater, c'est qu'elle a fait de meilleurs choix.
          Tu te tiens toujours aux faits. Jamais tu cherches à lire les gens plus que ça alors que c'est toi le professeur! Tu n'as pas d'âme Miyazaki, tu es comme un robot. Il faut regarder au delà des apparences. Et saches que tu te trompes sur moi.
          Je me trompe? En quoi?
          Sur qui je suis.
          Et qui es tu?
          Une femme qui veut recommencer sa vie à zéro.

          Je souffle un coup. Je commence à être agacée.

          Il n'y a que dans les histoires qu'on peut abandonner son passé derrière soi et espérer qu'il ne vous rattrapera jamais. Tu crois que tu peux te débarrasser de ta réputation? De ta prime? Si demain tu prends les rênes du Théâtre, ce ne sera pas non plus un recommencement.
          C'est parce que tu me connais en tant que pirate, pas en tant que dirigeante du Théâtre.
          Ou est ce que tu veux en venir Aoi? Tu es là, dans mon bureau à me raconter des platitudes sur ta vie alors que j'ai des choses autrement plus importante à gérer. Qu'est-ce que tu veux? Que je te pardonne d'avoir abandonné ton père et d'avoir foulé aux pieds tout ce qu'il t'offrait?

          C'est lui qui commence à parler de moi. Moi, je suis venu pour résoudre l'affaire... J'ai l'impression qu'il me fait la leçon.

          Je te l'ai dit, je m'en moque. Si tu veux un pardon, c'est lui qu'il faut voir. Pas moi.
          Je ne suis pas venu dans ton bureau pour parler de moi, mais du Théâtre. Tu es le mieux placé.
          Et bien parlons du Théâtre. Qu'est-ce que tu veux savoir?
          Les activités, les méthodes utilisés, les effectifs et les rôles de chacun, les caches, etc...

          Je sens l'exaspération.

          Pour savoir tout ça, il te faudrait y consacrer les dix ans que tu as passés a courir les mers. Le Théâtre est une organisation complexe qui regroupe des milliers de personnes très diverses qui utilisent des gens qui ne connaissent même pas le nom du Théâtre.
          Je me doutais que tu allais sortir une phrase de ce genre. Les bases...
          Tu n'as pas perdu la mémoire, non? Tu connais les bases et si tu ne les connais pas, alors pourquoi vouloir t'en emparer?

          Je roule des yeux. Il me prend vraiment pour une sotte.

          Je ne suis pas venu reprendre le flambeau. C'est Iwao qui a décidé que si j'en étais digne et que si j'arrivais l’épreuve, il en serait ainsi. Je ne fais qu'accepter sa dernière volonté, tout comme toi.
          Je n'en crois pas un mot. Mais soit, pourquoi pas. Et comment comptes-tu t'y prendre? Par quoi vas-tu commencer?

          Enfin, on commence sérieusement à parler. Je trouvais le temps long.

          Pour commencer, il faudrait que je sache concrètement quel est le problème. D'où l'intérêt de venir te voir. Tu es bien au courant de toutes les activités du Théâtre, qu'elles soient anormales ou non, n'est-ce pas? Il y a donc quelque chose qui t'as mis la puce à l'oreille et c'est ce que je veux savoir.

          Miyazaki réfléchit une seconde, puis, il enchaîne.

          On a perdu des gens. Au début, nous n’avons rien remarqué, ce sont des choses qui arrivent. La Marine, les rivaux, la malchance. Mais ces derniers temps, les pertes sont devenus bien plus importantes. Et comme les statistiques ne mentent pas, cela signifie que nous avions quelqu'un chez nous qui fait le ménage dans nos rangs.

          Eh bah voilà, on y arrive.

          Je vois. Il va donc falloir que je pose quelques questions à ceux qui ont côtoyés les disparus.
          En épluchant la liste de nos pertes, nous avons réussi a restreindre notre champ de recherches.
          Parfait. L'affaire pourra être réglée dans de meilleurs délais. Où est-ce?
          L'homme ou le groupe qui renseigne nos ennemis est à Alabasta. Il travaille probablement pour nous depuis moins de deux ans, ce qui réduit les suspects a une courte liste d'une bonne centaine de personnes dont au moins une quinzaine de bandes différentes.
          Très bien. C'est toujours mieux que de tout suspecter. Et ta liste ne me dit pas dans quel secteur trouver ces hommes?
          Les planques habituels et tu as moyens de les contacter, oui.
          Dans ce cas, merci pour ces informations et désolé du dérangement.
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