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[Civil] Hyûma Shingo

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[Civil] Hyûma Shingo 15042510183213391113203015

Hyûma attendait impassiblement, seul, debout sur la plage de galets gris battue par les vents glacés.
Dix ans. Cela faisait dix ans qu'il habitait dans cet endroit reculé, abandonnées des hommes à cause des conditions extrêmes qu'on y trouvait et de son éloignement de toutes voies maritimes d'intérêts.
Dix ans. Une période à la fois si courte et si longue. Le petit garçon qu'il était lorsqu'il était arrivé ici n'avait alors qu'une très vague idée de ce que cela représentait. Certes, c'était autant que ce qu'il avait déjà vécu jusqu'alors... mais les enfants n'ont ni la même perception ni le même rapport au temps que les adultes. Tandis que maintenant, avec le recul, Hyûma percevait plus nettement le lourd sacrifice qu'il avait consenti.
Et ne le regrettait absolument pas.

Hyûma était un orphelin. De naissance ou non, de parents décédés ou l'ayant abandonné, il n'en avait pas la moindre idée : il n'était qu'un bébé lorsque l'un des orphelinats du Royaume d'XXXX l'avait récupéré. D'aussi loin qu'il puisse se souvenir, lui-même n'avait jamais connu que cet austère environnement, les autres orphelins et les braves gens qui s'occupaient d'eux formant ce qui s'approchait vaguement d'une famille. Et s'il était resté là-bas, ou bien s'il avait été adopté par des gens normaux, alors aurait-il sans aucun doute mené une vie simple et sans le moindre intérêt, une étincelle anonyme dans les ténèbres du monde. Une étincelle parmi tant d'autres, dont on ne remarque même pas l'apparition, dont on se fiche éperdument de savoir si elle brille et dont on ne se souvient même plus de l'avoir vu lorsqu'elle disparaît. Heureusement, tel n'avait pas été son destin et Hyûma avait plus d'une fois remercié la providence que les choses se soient passées si différemment.

Il avait été adopté par un homme d'affaire. Pas un gros ponte influent, mais loin d'être un manchot pour autant. Il ne se souvenait plus de son nom, mais n'avait de toute façon pas à le savoir. Pour tout le monde, il était le Seigneur, et pour lui, il était même plus : son sauveur. Le Seigneur était responsable de plusieurs affaires, dont la plus notable était une société privée de protection. Le Gouvernement Mondial et la Marine avait beau essayé de veiller au grain, les pirates et les bandits pullulaient toujours et les gens aisés préféraient toujours prendre leur propre précaution. Oui, sa mémoire avait beau lui jouer des tours, cela devait être effectivement ça. Une société privée de protection.

Hyûma avait environ huit ans lorsqu'il avait été adopté par son Seigneur. Et tout ce qui touchait les deux années jusqu'à son arrivée sur cette île était en proie à la confusion. Des flashs sans queues ni têtes, des scènes éparses qui s’emboîtaient en un patchwork incompréhensible, des visions toutes similaires hormis dans de petits détails. Un véritable magma que le temps n'avait pas arrangé, loin de là. Hormis quelques petits îlots, si parfaitement ancrés dans sa mémoire que Hyûma pouvait sans peine les visualiser lorsqu'il fermait les yeux.

Ces images étaient toutes liées à son Seigneur. Plusieurs étaient chaleureuses, des souvenirs de lui et de cet Homme, en train de se promener, en train de jouer ensemble, en train de lui raconter des histoires. D'autres le remplissait de fierté alors que son Seigneur le félicitait ou l'encourageait pour des choses dont il ne retrouvait pourtant pas le souvenir.
Et puis, il y avait la Clef. Le souvenir qui l'avait le plus marqué, qui s'était imprimé si profondément dans son esprit que, d'une certaine façon, elle le définissait. L’événement qui avait marqué un tournant décisif dans sa vie, qui expliquait cette mémoire en morceau et son exil sur cette île sauvage, abandonnée des hommes et des dieux.

Son Seigneur lui avait expliqué qu'Il avait besoin d'hommes de valeur et de confiance dans Sa société privée de protection. Non, plus que des hommes : des héros. Des surhommes capables d'inverser le cours du destin, de faire fi des probabilités. Des demi-dieux capables d'arracher la victoire alors que tout semble perdu, envers et contre tout. Une élite qui détiendrait la clef de la victoire dès lors qu'elle poserait le pied sur un champ de bataille. Et son Seigneur lui avait demandé si lui, Hyûma, voulait devenir ce genre d'homme.
Oui, avait-il répondu sans hésitation, motivé par la reconnaissance qu'il éprouvait envers Lui.
Pour cela, il lui faudrait consentir à de grands renoncements, de terribles sacrifices. Accepter un destin plus terrible qu'aucun autre homme au monde n'avait enduré jusqu'alors, avait-Il insisté.
Cela ne lui faisait pas peur, avait bravement répondu Hyûma.
Accepterait-il toujours si cela devait lui coûter des années de sa vie et une partie de sa mémoire ? Avait-Il insisté.
Ce à quoi Hyûma avait répondu qu'il était prêt à tout et plus encore s'il pouvait aider de quelques façons que ce soit son Seigneur et lui rendre une partie de la bonté et de la bienveillance dont Il avait preuve à son égard.
Et son Seigneur en avait été très satisfait.

Hyûma avait reçu pour tâche d'apprendre les arts martiaux détenus par Musashi, un puissant combattant à mains nues, dont la puissance n'avait d'égal que la renommée, lui avait-on assuré. Mais ce grand homme était un misanthrope convaincu qui arpentait le monde seul. Hyûma n'avait alors aucune idée de ce que pouvait bien signifier le mot misanthrope mais avait tout de même compris que ce Musashi ne comptait pas prendre d'élève. Ce qui expliquait qu'on lui tende un piège afin d'amadouer ce grand homme et le pousser à prendre Hyûma sous son aile.
Pour cela, le plan avait été fort simple : une mise en scène alliant un navire de pirates, un navire de marchands décimé et Hyûma, unique survivant éploré, seul au monde et sans plus rien auquel se raccrocher, la vie ne tenant plus qu'à un fil ou, en l'occurrence, aux caprices des pirates. Comme attendu, la scène toucha maître Musashi au cœur, malgré les murs de glace qu'il avait érigé entre lui et le reste du monde, et il décida de prendre le petit garçon avec lui et de l'élever. Tout naturellement, ne connaissant que ça dans la vie, il se mit à lui transmettre toutes les arcanes des arts martiaux qu'il connaissait.
Ce n'est que des années plus tard que Hyûma apprît que maître Musashi avait lui-même vécu une situation similaire : un raid de pirates massacra toute sa famille et le laissa pour mort, seul au monde. C'était pour assouvir sa vengeance qu'il apprît et développa ses arts martiaux. La similitude de leurs situations constituait une réminiscence des blessures de son âme, ce qui avait ébréché sa cuirasse émotionnelle et l'avait poussé à rectifier le tir pour que Hyûma n'ait pas à vivre la même chose que lui.

Bien entendu, une telle mise en scène n'avait été possible que parce que son Seigneur connaissait le passé de maître Musashi. Mais il était vital que ce dernier ne sache jamais qu'il avait été manipulé, car c'était courir le risque qu'il rejette son nouveau disciple. À cette fin, on avait soumis Hyûma aux effets d'une puissante hypnose pour effacer de sa mémoire les deux années qu'il avait passées auprès de son Seigneur. Lorsque maître Musashi l'avait trouvé, Hyûma était alors persuadé d'avoir huit ans et d'avoir tout juste été adopté avant ce fatidique voyage. Il n'aurait rien pu révéler, même sous la torture, ce qui assura ainsi que les tenants et aboutissants de l'affaire ne puissent jamais arriver jusqu'à Musashi.

Ainsi donc, Hyûma devint son apprenti et le rejoignit dans cet enfer glacé dont il avait fait sa demeure. Au cours des années, le maître l'éduqua et le façonna, lentement, patiemment. Les contacts avec le reste du monde se faisait rare : ainsi qu'il a été dit, rien ne pouvait pousser quiconque à voguer en ces eaux et le maître savait comment survivre seul, tant et si bien qu'il ne rejoignait la civilisation qu'une poignée de fois par an.
Au fil de ces années, un véritable lien de filiation s'instaura entre maître et disciple. Mais dans le même temps, Hyûma recouvrit partiellement des lambeaux du pandémonium mémoriel qu'était devenu les deux années qui lui manquaient, redécouvrant le pourquoi de sa présence en ces lieux, auprès du maître, mais conservant le secret par-devers lui.

Dix années s'écoulèrent donc, pleines d'efforts, de sueurs, de joies, de larmes. Et Hyûma acquît tout le savoir de maître Musashi. Alors eut lieu la dernière épreuve.

Sur la plus haute colline de l'île de glace, Musashi et Hyûma s'affrontèrent, selon la terrible règle qui voulait que l'élève surpasse le maître. Ainsi, après un combat aussi long qu'éprouvant, Musashi pérît des mains mêmes de celui qui fut le fils qu'il n'avait jamais eut. Néanmoins, tandis qu'il agonisait lentement à même le sol, Hyûma lui conta finalement tout ce qu'il savait de la supercherie qui avait mené leur chemin à se croiser. Et ainsi n'y eût-il plus aucun secret entre le maître et le disciple à la toute fin.

Cela s'était passé la veille de ce jour. Et alors qu'en dix ans, aucun navire n'avait jamais cinglé au large de la petite île perdue, voilà qu'un navire de moyen tonnage avait jailli de l'horizon avec le soleil du petit matin et avait jeté l'ancre à proximité. Une petite barque avait été mise à flot et se rapprochait de la plage de galets.
La présence de ce navire ne devait pas plus au hasard que celui qu'avait rencontré maître Musashi lors d'une de ces rares sorties hors de l'île, dix ans auparavant, Hyûma en était convaincu.
Son Seigneur le rappelait à lui.

La barque, propulsée par deux épais marins, s'échoua sur la grève dans un raclement rocailleux et l'unique passager, une jeune femme, passa par-dessus le plat-bord pour atterrir souplement sur les galets. Elle était vêtue d'une jupe sage toute blanche, d'un coûteux – mais isolant – par-dessus de cuir bordé de fourrures et de solides bottes de voyage visiblement travaillées. Ses longs cheveux de jais fouettaient l'air autour d'elle, sous les assauts du vent. Elle dévisagea un instant Hyûma de ses yeux sombres, visiblement étonnée.
Il ne devait pas ressembler à ce à quoi elle s'attendait.

Hyûma était grand, mais fin et élancé. Sa peau d'albâtre était au diapason de l'univers froid et glacé dans lequel il avait grandi. Son visage aux traits fins, était peu expressif au point de sembler taillé dans le marbre et seuls ses doux grands yeux d'améthyste donnaient vie à ses traits. De grands yeux expressifs, qui étaient le véritable miroir de son âme et permettaient de lire en lui avec une aisance déconcertante pour peu qu'on l'ait côtoyé un minimum. Et même pour le plus parfait des étrangers, toutes les émotions fortes qui pouvaient animer le jeune homme s'y reflétaient de façon quasi explicite, sans la moindre duplicité. Hyûma était quelqu'un de franc et d'intègre et cela sautait aux yeux de façon presque physique.

L'abondante crinière d'ébène qui encadrait le visage de Hyûma s'agita sauvagement sous l'effet d'une brusque bourrasque. Noir. Dans ce désert blanc, telle était devenue la couleur préférée du jeune homme. Son kimono usé et rapiécé, son robuste hakama, son léger manteau qui tourbillonnait autour de lui et jusqu'aux bandages dans lesquelles il enveloppait ses mains et ses pieds. Tous arboraient, dans des teintes certes différentes, la couleur noire.
Une sobriété de teinte, alliée à une simplicité vestimentaire, qui pourtant n'empêchait pas le jeune homme d'avoir une certaine allure, une prestance qui frappait les esprits. Peut-être en partie par la sérénité et le calme qu'il dégageait, peut-être en partie par le port quasi-majestueux qu'il possédait, droit, les épaules rejetées, sans la moindre marque de tensions décelables ni le plus petit mouvement parasite. Une maîtrise totale et irrévocable de sa posture.

Hyûma s'avança, quittant enfin l'immobilité qu'il avait conservée jusqu'à présent. Sa grâce féline, la souplesse, l'équilibre et la fluidité de ses mouvements, tout en lui dénotait l'entraînement physique caractéristique des danseurs et des pratiquants d'arts martiaux. Et toujours, cette économie de mouvements qui donnait à sa démarche quelque chose d'imposant.

Arrivé à deux mètres de la jeune femme, Hyûma s'inclina légèrement et la salua de sa douce voix de contralto.

« Bienvenue. Je m'appelle Hyûma Shingo. À qui ai-je l'honneur ?
_ Pfff... C'est quoi cette tapette ? On m'avait vendu du muscle et de la virilité, moi, avec cette histoire d'apprentissage des arts martiaux en milieu sauvage ! Remboursez ! Félicitation pour la fin de votre entraînement, fit la jeune femme d'une voix claire en guise de salut.
_ …
_ …
_ …
_ On peut rester longtemps à se regarder en chien de faïence, vous savez ?
_ …
_ Okayyy... Monsieur le sauvage n'aurait donc pas l'habitude de faire la conversation ?
_ …
_ Hé ben on est pas sorti... Allez, ne faites pas votre timide, vous savez très bien qui je suis, non ?
_ Vous me semblez étrangement familière, mais non, je n'arrive pas à me souvenir de vous, répondit Hyûma sans détour. Je vous ai donné mon nom, pourriez-vous me donner le vôtre ?
_ Je m'appelle Blanche. Ça ne vous avance pas plus, mais comme ça, vous êtes content, n'est-ce-pas ? Et vous savez très bien qui je représente.
_ De toute évidence, ce n'est pas la Personne à laquelle je pense, réfuta le jeune homme. Que venez-vous faire ici, Blanche ?
_ Oh mon dieu, non, un procédurier... Très bien, on oublie tout et on repart à zéro. Je recommence : félicitation pour votre promotion, monsieur... »

La jeune femme baissa volontairement le ton sur la fin de la phrase, pour que les hommes de la barque n'aient aucune chance de l'entendre, et le dernier mot s'en trouva couvert par le sifflement furieux du vent. Mais Hyûma n'eût pas besoin de l'entendre, lisant aisément chaque syllabe sur les lèvres de son interlocutrice.
Si l'allure de la jeune femme n'éveillait qu'un écho lointain en lui, le mot qu'elle prononça tout bas fit carrément l'effet d'une détonation dans son esprit. C'était un mot qu'il avait su il y a bien longtemps, mais qu'il avait oublié, comme tant d'autres choses. Mais ce mot était très particulier. Car c'était son véritable nom, celui que son Seigneur lui avait offert lorsqu'il avait accepté sa mission.

Hyûma s'inclina, posant un genou à terre, et courba l'échine devant Son émissaire.

« Je vous salue, madame. Moi, Hyûma Shingo, votre dévoué serviteur, attend humblement vos ordres !
_ C'est "mademoiselle", espèce de mufle ! Heu... Ouais, ok. Vous ne voulez pas vous relevez, dites ? On est carrément pas discret, là.
_ Je ne voulais pas vous manquer de respect, mademoiselle, s'excusa le jeune homme en se redressant.
_ C'est bon, on est que nous deux, pas besoin d'être aussi carré, hein...
_ Je crains que ce ne soit contraire à l'étiquette.
_ …
_ …
_ 'Spèce de gros psychorigide ! Bon, je ne sais pas quel film vous êtes en train de vous faire dans votre tête, mais je vous assure que vous êtes à côté de la plaque. Moi, je ne suis qu'un simple coursier. Le vôtre, en l’occurrence. Donc pas besoin d'une telle déférence, d'accord ? Sauf devant mes amies, que je frime un peu, quoi...
_ Un... coursier ? S'étonna le jeune homme.
_ Avec une queue de cheval, je fais illusion à la perfection, vous verrez, vous n'y verrez que du feu comparé à un vrai cheval, assura Blanche.
_ Heu...
_ Mais j'rigooooole. Ok, sens de l'humour zéro, je prends note... Non, plus sérieusement, je suis votre coursier dans le sens que je fais le lien entre le reste du groupe et vous. Plus notamment, je vous transmets les ordres. Ce qui nous amène à la raison de ma présence ici ! » S'illumina la jeune femme.

Blanche entrouvrit le pan de son manteau et tira de la poche intérieure une grande enveloppe cramoisie qu'elle tendit avec un grand sourire à son nouvel acolyte. Ce dernier prit respectueusement l'enveloppe à deux mains et la retourna pour observer le sceau de cire noire qui la cachetait. Une épée éventrant un globe terrestre. C'était bien Sa marque.
C'était la seconde fois de sa vie que Hyûma avait à faire avec ce genre d'enveloppe. La première datait d'il y a dix ans, lorsqu'on lui avait donné l'ordre d'apprendre les arts martiaux de maître Musashi. Soit une mission de dix ans avec un effacement partiel de mémoire en sus. Une petite appréhension le saisît donc à la vue de sa jumelle.

« Hé bien, que d'hésitation pour ouvrir une simple lettre, fit remarquer Blanche. Savez-vous que nous n'avons pas toute la marée pour que vous en preniez connaissance ?
_ La dernière fois que j'ai ouvert ce genre d'enveloppe, j'ai passé les dix années suivantes sur ce gigantesque caillou glacé, rappela le jeune homme. Ce fût long.
_ Ce fût long pour tout le monde, je vous ferai remarquer, signala le coursier. N'ayez crainte, je doute franchement qu'on vous demande de repasser par ça. En déambulateur, vous nous seriez quand même vachement moins utile, hein...

Hyûma décacheta l'enveloppe et lu le feuillet qu'elle contenait. Avant de reporter un regard plus glacial que les galets givrés à l'intention de Blanche.

« Mauvaise nouvelle, peut-être ? Minauda la jeune femme.
_ Savez-vous ce qui est écrit ? Demanda doucement Hyûma.
_ Évidemment, je ne suis pas votre coursier pour rien, hein, fit Blanche. En gros, il est dit qu'on vous met en attente pour le moment. D'autres instructions suivront lorsque tout sera prêt. En attendant, pour que vous ne vous rouillez pas et qu'on puisse constater l'étendu de vos aptitudes, on vous suggère de vendre vos compétences au plus offrant.
_ Si c'est une blague, elle est de très mauvais goût, avertit sèchement le jeune homme. Je n'ai pas appris les arts martiaux dans le but de devenir un vulgaire mercenaire se vendant au plus offrant !
_ Pourquoi j'ai dit que je n'avais pas besoin de déférence à mon égard ? Dix ans, c'est à la fois très long et très court, riposta le coursier. Félicitation, vous êtes le premier. Dommage pour vous, les autres ne sont pas prêts, c'est aussi simple que cela. En attendant, il faut bien meubler le temps de façon constructive. Alors autant en profiter pour que vous fassiez vos preuves.
_ Les autres ?
_ Oups... vous n'étiez pas au courant ? Ça vous chagrine peut-être d'apprendre que vous n'étiez pas le seul et unique élément qui comptait ?
_ Absolument pas, nia Hyûma. Il m'avait déjà dit qu'Il cherchait des hommes. Mais je montrerai que je suis le meilleur.
_ Ah ben enfin une réaction de mec. Je commençais à me poser des questions. Trèèès bien, alors il n'y a plus de problèmes. Bon. J'imagine que vous n'avez aucune idée d'à qui allez proposer vos talents, n'est-ce pas ?
_ C'est exact.
_ Heureusement pour vous, puisqu'on se doutait qu'élevé au fin fond du trou du cul du monde, vous tiendrez plus du bouseux de la campagne que d'autre chose, on vous a confié une charmante et estimée professionnelle des relations publics pour jouer les entremetteuses avec les clients.
_ Ne me dites pas que c'est vous ?
_ Inutile de le dire puisque vous l'avez deviné.
_ …
_ Avant cela, j'aurais besoin de connaître vos dispositions éthiques et morales. Mais très rapidement, parce que je commence à avoir vraiment froid, hein... Alors, alors, alors... Déjà que pensez-vous du Gouvernement Mondial ? Impôt, hégémonie, esclavage, tout ça...
_ Rien, répondit laconiquement Hyûma.
_ Vraiment ?
_ J'ai passé dix ans sur une île déserte, quasi-coupé du monde, se justifia le jeune homme. Comment voulez-vous que j'ai une opinion à ce sujet !
_ Pas faux. Du coup, la Révolution, c'est pareil, je suppose. Ok. Et les pirates ? Un problème qu'il est préoccupant, les pirates, non ?
_ Je ne pense rien de particuliers des pirates, répondit le jeune homme. Ils font ce qui leur chante, tant qu'ils en assument les conséquences, où est le problème ?
_ Je ne sais pas... Ils tuent, ils pillent, ils volent, ils violent... 'fin, sauf les hurluberlus aux grands cœurs, évidemment, mais eux, c'sont des imposteurs.
_ Si la question est de savoir si je les laisserais faire sous mes yeux sans réagir, la réponse est non : le bushido n'admet pas de s'en prendre ainsi aux faibles. Mais si la question est de savoir si je peux travailler avec ce genre d'individus, alors la réponse est oui. Sur le plan "professionnel", je suis prêt à faire la part des choses, pour peu qu'ils se comportent convenablement. Et si ce n'est pas le cas, il suffira alors d'appliquer la loi du plus fort : comme je l'ai dit, tant qu'ils assument les conséquences de leurs actes, libre à eux d'agir.
_ Oh, mais c'est très intéressant, ça. ça fait des tas de clients en plus, c'est moi qui te le dis... Bien, bien, bien. Mais à propos de cette histoire de code d'honneur, est-ce que vous seriez prêt à... Mmmh... Tuer une femme sans défense ?
_ Avec une raison valable, je tuerai n'importe qui.
_ N'importe qui ? Même un enfant sans défense ?
_ Oui.
_ Ou un bébé sans défense ?
_ Je viens de tuer mon maître que je considérais comme père. Qu'est-ce qui vous fait croire que j'aurais plus de considération pour un parfait inconnu ?
_ Vous sentez surtout pas obligé de le dire avec une telle absence d'émotion, surtout.... Bon d'accord, je note, je note... Et qu'est-ce qu'une bonne raison, alors ?
_ Un meurtre gratuit et inutile n'est pas une bonne raison.
_ C'est quand même super vague, là.
_ Chaque situation est un cas particulier, difficile de tirer une généralité, rétorqua Hyûma. Mais si la situation l'impose, alors je n'aurais aucune hésitation.
_ Vous êtes un gros psychopathe, décida Blanche.
_ Non, simplement quelqu'un de déterminé. Mon maître disait toujours que la seule qualité qui compte au combat, c'est la détermination. Et il a fait en sorte que je le sois, c'est tout.
_ Ouiiii, c'est bien ce que je dis.
_ Vais-je devoir tuer quelqu'un pour mon premier travail ? S'enquit Hyûma.
_ Mmmh ? Oh noon, voyons, ça ne serait absolument pas One Piecien, sinon... Nan, ça sera quelque chose de simple pour commencer, vous allez voir, s'exclama Blanche. Ne vous inquiétez pas, j'ai tout prévu pour votre test RP. Mais je vous expliquerai ça au chaud, sur le bateau, alors allons-y.
_ Mon test... "RP" ??
_ Pour "Réussite Professionnelle"... »

Tandis que Blanche repartait prestement monter dans le canot, Hyûma se retourna vers l'intérieur de l'île, en direction de la tombe de son maître, et s'agenouilla respectueusement une dernière fois pour saluer celui qui lui avait tout appris.
Maître. Je vous remercie encore pour tout ce que vous avez fait pour moi. J'ignore ce que je vais devenir, mais je vous promet d'appliquer vos enseignements avec fierté.
Adieu, maître Musashi !


« Bon, tu te grouilles, oui !? J'ai froid, je veux rentrer ! Si tu ne bouges pas très vite ton gros popotin, tu rejoindras le bateau à la nage, t'es prévenu ! »

Je vais la tuer.



Dernière édition par Rafaelo le Dim 10 Mai 2015 - 22:24, édité 4 fois (Raison : pour être raccord au nouvel avatar...)
    B'jour Hyûma !

    Pour le test RP, rapport au fait que t'es un troisième déjà reroll, ça sera test libre !

    Si tu veux un test imposé, dis-nous et on te fera ça ^^

    Bon courage o/
    • https://www.onepiece-requiem.net/t12258-alric-rinwald
    • https://www.onepiece-requiem.net/t12168-alric-rinwald
    Bienvenue !

    Je me permets d'intervenir juste pour te signaler que ton ava est déjà pris par Dark Showl et qu'il faudra donc que tu en trouves un autre =) N'hésite pas à demander si tu as besoin d'un coup de main pour en trouver un o/
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1247-louise-mizuno-la-m-des-sm
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1145-louise-mizuno
    M'enfin, il apparaissait pas dans les avatars indisponibles...
    C'est noté.

    Celui-ci est-il disponible ?
    [Civil] Hyûma Shingo Mini_15042510183213391113203015
    Merci.

    PS: Par ailleurs, le test Rp est en cours de réflexion.
      Rah, vilain Dark, je vais aller lui taper sur les doigts de ce pas !

      Sinon, pour Toshizo Hijikata, la tête me dit un truc, mais il n'est pas recensé non plus, donc soit le membre se manifeste s'il est effectivement pris, sinon tant pis, fais toi plaisir o/
      • https://www.onepiece-requiem.net/t1247-louise-mizuno-la-m-des-sm
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      Blanche et Hyûma se trouvaient seuls dans le carré du navire marchand qui les transportait loin de l'île de glace. La petite lanterne au plafond allait et venait au rythme des vagues qui s'écrasaient contre la coque, faisant danser les ombres en une sarabande étrangement captivante.

      « Biiiien, soupira d'aise la jeune femme en serrant ses mains glacées contre la tasse de café chaud, il fait quand même bien meilleur ici que dehors. On va pouvoir discuter tout à notre aise.
      _ Quelle sera ma première mission, s'enquit impassiblement Hyûma.
      _ Impatient, hein ? Très bien, bon état d'esprit, assura Blanche. Voilà ! »

      La jeune femme dégaina un mince feuillet de sa poche et le plaqua sur la table avant de le pousser vers son vis-à-vis. Ce dernier l'attrapa et entreprît de lire, haussant presqu'immédiatement un sourcil sous la surprise.

      « Une somme princière ! Remarqua Hyûma. Ce doit être un travail délicat.
      _ Princière ? S'étonna Blanche. Attends voir, je me suis gourée de papier ? Rends-moi ça.
      _ Tenez.
      _ Hmmm... Ben non, qu'est-ce que vous racontez ?
      _ Là, fit le jeune homme en pointant la récompense du doigt. Je ne rêve pas, n'est-ce pas ?
      _ Elle m'a l'air tout à fait correcte, moi, cette récompense, constata Blanche. Votre maître ne vous a pas appris à lire les chiffres ?
      _ Bien évidemment que si. Mais constatez vous-même le nombre de zéros : on parle de milliers Berrys, ce qui n'est pas rien.
      _ …
      _ …
      _ Je rêve ou tu ne sais pas ce qu'est l'argent, s'inquiéta brusquement la jeune femme.
      _ Je ne suis pas un sauvage, rétorqua Hyûma. Je sais ce qu'est l'argent.
      _ Mais t'as aucune idée de sa valeur, pas vrai ? Ça coûte combien un bateau comme celui là, demanda Blanche en indiquant la pièce d'un geste circulaire.
      _ Je ne saurais le dire.
      _ Et une baguette de pain ?
      _ Aucune idée.
      _ Mais pourquoi moi... Ok, d'accord. Alors petit cours d'économie rapide : les trois zéros d'un prix, c'est juste là pour la déco, pour faire genre que ça fait masse. Mais en vrai, il ne faut pas les prendre en compte, tu vois ? La somme ci-présente, c'est une offre bas de gamme, pour un boulot lambda, c'est tout.
      _ Pardon ?
      _ Les zéros, tu vois, les trucs ronds, là...
      _ Non, non, non, l'interrompît Hyûma, j'ai compris cette histoire de zéro. Pourriez-vous juste me répéter ce que vous venez de dire à propos du travail que vous me confiez ?
      _ J'ai dit... Houlà, c'est quoi ce regard... Bon, je sens qu'on se dirige vers une divergence d'opinion majeure, alors autant crever l'abcès tout de suite. Qu'est-ce qui ne va pas, très cher ?
      _ Une offre bas de gamme pour un boulot lambda, cita le jeune homme.
      _ Et... ?
      _ Bas de gamme. Lambda. Répéta Hyûma en martelant chaque mot.
      _ Tu débutes ? Essaya de justifier Blanche.
      _ Je n'ai pas appris les arts martiaux pour être utilisé comme gros bras lambda et faire dans le bas de gamme, avertit le jeune homme, une flamme de mauvais augure naissant dans les yeux.
      _ Dois-je vous rappeler de qui je suis la représentante ?
      _ Dois-je vous rappeler quels sont Ses ordres ?
      _ Vous taire et m'obéir ?
      _ Faire mes preuves. Je n'ai pas l'intention de galvauder mes talents pour amuser la galerie.
      _ D'accord. Sauf que vous êtes un investissement des plus précieux et je n'ai pas l'intention de risquer de vous abîmer sottement parce que j'aurais mal évaluer vos capacités au préalable. Donc on va commencer petit, si ça ne vous dérange pas ?
      _ Cela me dérange, si, se buta Hyûma.
      _ C'était une question de rhétorique, précisa Blanche d'un geste désabusé de la main. Écoutez, il s'agit juste d'une formalité : vous entrez dans... Attends voir, c'est quoi déjà ? dans ce musée, vous faites une petite démonstration de force sur les gardes, vous prenez l'item demandé et vous filez en écrasant tout ce qui se dresse sur votre passage et le tour est joué. Le client récupère l'objet de ses désirs, vous touchez de l'argent, je prends la pleine mesure de ce dont vous êtes capable et tout le monde est content. N'oublions pas que j'ai une fiche technique à rédiger, moi, après ça.
      _ Non.
      _ Non ?
      _ Non. Le client aura bien ce pour quoi il a payé, mais je n'utiliserai pas mes compétences pour un  simple vol à l'étalage, affirma le jeune homme.
      _ C'est tout de même un musée, rien à voir avec un étalage. Des murs, un toit, pleins de salles, quelques gardes, ce genre de petites bricoles en plus. Bon. D'accord. Je vous sens bien déterminé à me pourrir la vie, là.
      _ La détermination est la meilleure qualité d'un combattant.
      _ Gna gnagna gnagna... Change de disque, un peu, tu veux... Passons un marché, proposa la jeune femme. Vous parvenez à remplir le job à votre manière et je vous donne ma parole que nous choisirons les autres ensembles, selon les critères qui auront l'heur de vous plaire. Mais !
      _ Mais... ?
      _ Si une fois, ne serait-ce qu'une fois, une seule et toute petite fois, le mit en garde Blanche, vous devez utiliser l'une des arcanes que vous avez appris auprès du maître chez qui on vous a envoyé, alors c'est moi et moi seule qui déterminerait les missions suivantes et vous devrez vous y plier quelque soit votre opinion sur le sujet.
      _ Je ne comprends pas très bien où se trouvent votre intérêt dans ce marché, tiqua Hyûma.
      _ Le fait je sache déjà comment tout ça se termine ? Proposa Blanche avec un grand regard faussement innocent.
      _ Alors je n'ai aucune raison de refuser une telle offre, admit le jeune homme. Très bien, briefez-moi sur ce vol à l'étalage. »

      *
      * *

      Vingt-et-une heure trente, le second vitrail du rez-de-chaussée du musée des arts antiques du Royaume d'XXXX vola en éclat. Sous les yeux médusés des agents de sécurité, la multitude de fragments bariolés retomba en une pluie cristalline autour de la silhouette responsable de ce carnage esthétique. Vêtu d'un long manteau noir comme la nuit, portant un sac bleu délavé en bandoulière dans son dos, l'étrange humanoïde portait en guise de tête un sac en papier d'épicerie, avec deux trous pour les yeux et un grand sourire plein de dents dessiné maladroitement au crayon.
      Telle fut la première apparition du phénomène que les journaux dénommèrent fort justement « le Sac-man » les jours qui suivirent.

      « Ben merde, mais qu'est-ce que c'est que ce clown !? » N'en revînt pas l'opérateur de surveillance et superviseur es escaméra.

      Sa main se leva vers le gros bouton rouge. À l'écran les derniers éclats de verre terminèrent de danser au sol. L'alarme de sécurité retentit dans tout le bâtiment.
      Et le Sac-man démarra sa course.

      « Nom de dieu ! Souffla l'opérateur. Conservateur, on a gros, gros pépin !
      _ Que se passe-t-il !? Beugla le vieil rubicond qui venait de faire irruption derrière lui.
      _ Regardez... »

      À l'écran, le Sac-man s'était transformé en une forme floue et sombre qui filait à toute vitesse à travers les vitrines, slalomant entre les allées. Vite. Très vite. Trop vite.
      Les vigiles n'avaient pas la moindre chance de le rattraper ou même de le coincer. Une poignée d'escargots tentant de coincer une abeille. Impossible.

      Le Sac-man traversa plusieurs pièces sans daigner ralentir, poursuivant sa course folle, à une allure endiablée, sans jamais s'arrêter de louvoyer entrer les différentes allées pour autant. Jusqu'à parvenir auprès du grand escalier du côté Sud. Et d'en gravir les marches cinq par cinq, sans même diminuer sa vitesse. Ce type ne devait tout bonnement pas être humain, décida l'opérateur.
      Le service de sécurité était dans le vent, c'était fini. Il ne restait plus qu'à voir ce qu'il comptait voler et espérer que le musée soit bien assuré pour cet objet.

      « Bon sang, on dirait une tornade humaine ! Cracha l'opérateur écœuré. Qu'est-ce que vous voulez que nos gars fassent contre ça ? Surtout que le sport, c'est visiblement pas leur truc, hein...
      _ Oh mon dieu, oh mon dieu... Geignit le conservateur en se rongeant les ongles.
      _ Deuxième étage... Troisième étage... énuméra l'opérateur dépité. Quatrième étage... Antichambre de la Duchesse, salon des huit carats... Bon sang, ma main au feu qu'il se dirige droit vers l’Œuf de Feu du Dragon !
      _ Oh mon dieu ! »

      Et en effet, quatre étage plus haut, le Sac-man ouvrait à la volée la double porte du Cabinet du Duc, où trônait au beau milieu de la pièce, érigé sur un piédestal de marbre, posé sur un délicat coussin de soie rouge, l’Œuf de Feu du Dragon. Une pure merveille des temps anciens et très, très anciens, un énorme œuf de même dimension que ceux des autruches, fossilisé et délicatement teint de motifs rougeoyants par une antique culture éteinte depuis des éons. Des centaines de collectionneurs se damneraient pour une telle pièce de collection.
      Et l'un d'entre eux avait visiblement sauté le pas en embauchant le Sac-man...

      Malheureusement, auprès de cet inestimable merveille se tenait un puissant géant de deux mètres cinquante au garrot, tout en muscle, aussi large que haut et avec des bras comme des cuisses. Et armé d'une énorme hache à tranchant simple tout aussi démesurée que lui.

      « Hihihi ♥ S'exclama une délicate jeune fille en relevant la tête du télescope qu'elle utilisait pour espionner le musée depuis les hauteurs d'un immeuble proche. J'ai bien fait de prévenir la direction des exactions que nous projetions, ils ont pris les mesures adaptées... Maintenant, très cher ami, je crois bien que tu vas devoir te me les montrer, tes techniques, si tu veux mener ta mission à bien. »

      *
      * *

      Hyûma s'arrêta net en voyant l'épaisse montagne de muscle qui se tenait près de sa cible. Ça, c'était un imprévu, et de taille, qui plus est. Une coïncidence bien malheureuse que sa présence en ces lieux ce soir parmi tous.

      « Mwahaha ! Beugla le sac de viande. Pas de chance pour toi, petit rat ! Je suis Abel Rouge, le grand justicier et je vais mettre un terme à tes forfaits ! »

      Derrière lui, des vigiles se mettaient en position pour former un cordon de sécurité ; d'autres faisaient de même derrière Hyûma. Son élan venait d'être coupé. Peu importe sa vitesse, il ne passerait pas facilement le cordon. Sans compter la récupération de l’Œuf qui s'annonçait un peu plus ardue à ce stade.

      « Enchanté, Abel Rouge, salua le jeune homme. Je suis... Le Voleur Masqué.
      _ Peuh ! Ton nom est aussi ridicule que ton masque !
      _ On ne m'a pas laissé le choix, pour le masque, figurez-vous...
      _ Bon. Il ne sera pas dit que le grand Abel Rouge ne fasse pas preuve de magnanimité : souhaite-tu te rendre ?
      _ L'offre est généreuse, mais je vais devoir décliner, répondit Hyûma.
      _ Alors, ne t'en prends qu'à toi-même pour ce qui va suivre. »

      Dans un mugissement sonore, le colosse chargea en direction du jeune homme, armant un coup destructeur. Sous son masque, Hyûma affronta l'orage sans ciller. Vitesse ? Classique. Armement ? Lourd et encombrant : puissance hautement destructrice mais attaques téléphonées, feintes limitées. Bilan, rien à craindre. Guère plus que du menu fretin, en somme.

      Abel frappa un coup titanesque qui taillada le plafond avant de s'abattre et de laisser un profond sillon dans le sol. Mais Hyûma l'avait évité sans peine, lisant clairement l'attaque alors même que le colosse la préparait. Abel enchaîna par un puissant coup de taille que le jeune homme esquiva souplement en s'accroupissant sous le passage de la lame.

      Hyûma se mit à réfléchir posément. Il ne servait à rien de prendre l’Œuf avant d'avoir trouvé comment s'échapper de là. Certes, le colosse à la hache ne posait aucun problème, mais la salle était bouclée par le service de sécurité au niveau des deux sorties. En utilisant les conduites de ventilation, peut-être ? Ou bien...

      « Yaaaah ! Beugla Abel, feinte suprême : Kourou's Orbiting ! »

      L'énorme hache fendit l'air une nouvelle fois, en vain. Sauf que cette fois-ci, Abel pivota sur son pied et frappa aussitôt avec l'extrémité manche de son arme.

      Danger !

      Un style de combat semblable au bâton, qui alliait à une frappe la préparation du coup suivant par l'autre extrémité. Et le mouvement d'esquive du jeune homme, entamé pour éviter la lame, le laissait sur l'instant des plus vulnérables au coup de manche.

      « Arcane du Démon qui éventre la Terre ! »

      En un éclair, le jeune homme modifia sa posture, transformant son esquive en un mouvement de contre-attaque.

      Flash-back a écrit:Si une fois, ne serait-ce qu'une fois, une seule et toute petite fois, le mis en garde Blanche, vous devez utiliser l'une des arcanes que vous avez appris auprès du maître chez qui on vous a envoyé, alors c'est moi et moi seule qui déterminerait les missions suivantes et vous devrez vous y plier quelque soit votre opinion sur le sujet.

      Stop !

      Hyûma se figea instantanément en se remémorant l'accord... Et le manche d'Abel le frappa de plein fouet à la poitrine, en un coup titanesque qui le souleva loin au-dessus du sol.

      « Mwahaha ! Abel Rouge le grand Justicier a encore protégé la veuve et l'orphelin de la lie de l'humanité, se gargarisa le colosse.
      _ Waaah, vous êtes vraiment fort comme un ogre ! S'extasièrent les vigiles.
      _ Avec quelle facilité vous l'avez maté !
      _ Ah, ce voleur de pacotille n'avait aucune chance.
      _ Il fait moins le malin, maintenant, encastré dans le plafond jusqu'aux épaules.
      _ Tu crois qu'il est mort ?
      _ Même si c'est pas le cas, il ne doit pas être beau à voir, t'imagine bien.
      _ Oh mon dieu ! Regardez, il a bougé ! »

      Tous les regards se portèrent aussitôt sur l'homme encastré au plafond, y compris Abel Rouge qui délaissa sa pose virile de la Justice Triomphante pour l'occasion. Personne ne s'était jamais relevé d'un de ses coups jusqu'à ce jour, alors...
      Les mains de Hyûma se plaquèrent au plafond et, d'une poussée, il se dégagea de la gangue de pierre pour se réceptionner souplement quelques mètres plus bas. Rapidement, il vérifia l'intégrité de son masque mais fut bien vite rassuré. Hormis une grosse déchirure laissant voir son œil droit ainsi qu'une autre sur le sommet du crâne, par laquelle s'échappaient quelques touffes de cheveux, le sac avait tenu le coup.

      Le jeune homme fit craquer ses cervicales tout en massant sa nuque, avant de déposer son sac à terre et de l'envoyer glisser un peu plus loin d'un coup de pied. Puis enfin il reporta son attention sur le gros sac à viande.

      « Je suis désolé pour cette erreur d'inattention... Pouvons-nous reprendre ?
      _ Peuh ! Si tu crois que c'est juste un coup de chance que j'ai eu, tu vas très vite le regretter.
      _ Hautement improbable, assura le jeune homme. Je suis plus rapide que vous... Et avec cette vitesse supérieure, je vais gagner. Aisément qui plus est.
      _ De quoooààà !? Te la raconte pas trop : je suis Abel Rouge et même si tu es rapide, je suis infiniment plus fort, plus robuste, plus endurant et plus résistant que toi ! Tu vas être le premier à te fatiguer et alors ma hache n'aura plus qu'à te cueillir bien proprement !
      _ Soit. Prouvez-le. »

      Beuglant une nouvelle fois un cri de guerre incompréhensible, le marmule se jeta de plus belle sur Hyûma. Sa hache siffla, fendant l'air, mais le jeune homme esquiva promptement l'attaque trop prévisible. Abel enchaîna sur sa feinte ultime, mais sans plus de succès : Hyûma mettait dorénavant un point d'honneur à toujours se tenir à la limite de portée, ce qui divisait d'autant les chances de se faire surprendre.

      Très vite, il apparût clairement que Hyûma était effectivement bien plus rapide que son adversaire. Il ne se contentait pas simplement d'éviter les frappes colossales de son adversaire : il en profitait carrément pour venir se placer dans ses angles morts. Néanmoins, Abel ne baissait pas les bras pour autant : les va-et-vient de sa lame et de son manche lui offraient une solide couverture et, de fait, le Sac-man n'arrivait pas à s'approcher à distance idéale de frappe.
      Et comme l'avait souligné Abel, le temps ne faisait que jouer en sa faveur...

      Les secondes s’égrenèrent avec une lenteur douloureuse, comme si le temps lui-même retenait son souffle. Frappe circulaire, pivot, feinte suprême, pas de placement, coup de taille, inversion de prise, tournoiement offensivo-défensif. Abel ne ménageait pas ses efforts pour en coller une à l'autre guignol. Qui de son côté, enchaînait esquive sur esquive, sautant, roulant-boulant et se contorsionnant à qui mieux-mieux. Les éclats de plafond et les copeaux de sol pleuvaient en tout sens autour d'eux, tandis que les deux combattants poursuivaient leur ballet incessant.

      Et après plusieurs minutes, Hyûma, hors d'haleine, bondit brusquement en arrière pour éviter un revers de lame un peu trop entreprenant et posa la main...
      … sur  l’Œuf de Feu du Dragon.

      « Vous êtes fort, Abel, reconnut le jeune homme essoufflé. Mais vous avez commis une grave erreur. Le but de ce combat n'a jamais été de vaincre son adversaire. Seulement de protéger ou de prendre l’Œuf.
      _ Ha !? Nan, nan, soit gentil, repose-ça tout de suite ! S'alarma le colosse.
      _ Trois. Savez-vous ce que ce chiffre représente ? Demandant le jeune homme en plaçant l’Œuf en sécurité dans le pan de sa chemise de kimono.
      _ Heu... Nan.
      _ C'est le nombre de fois où j'ai eu l'occasion de mettre la main sur l’Œuf depuis le début de notre affrontement. Je ne suis pas généreux au point de laisser passer l'occasion plus longtemps. Je prends l’Œuf. Et je vais m'enfuir. Et toute votre force, votre endurance, votre résistance et votre robustesse vous seront parfaitement inutile pour m'en empêcher car vous ne pouvez égaler mon allure. Ainsi que je vous l'avais dit, je l'emporte grâce à ma vitesse supérieure. Ai-sé-ment. »

      Hyûma fit volte-face et prît ses jambes à son cou. Les yeux injectés de sang sous la colère qui l'animait, Abel hurla de rage face à son impuissance. Une dernière solution lui passa alors par la tête. Raffermissant sa prise sur la hache, il banda ses muscles au maximum... et l'envoya voler en direction du fugitif.
      L'énorme masse d'acier s'envola en tourbillonnant, fendant l'air à une vitesse folle dans un sifflement suraigu. Hyûma se jeta à terre pour éviter le projectile de mort, qui passa furieusement au-dessus de sa tête avant de venir s'écraser contre le mur, à quelques mètres des vigiles, le fracassant sous l'impact et y laissant un large trou béant.
      Hyûma attrapa la lanière du sac qu'il avait positionné tantôt et s'élança au travers de la brèche, sous le regard pétrifié du cordon de vigiles juste à côté.

      « Ne le laissez pas partir ! » Brailla Abel Rouge, s'élançant lui-même à la poursuite du fuyard.

      Mais force lui était de reconnaître qu'un dénouement heureux semblait très mal parti. Ce type s'était complètement joué de lui. Ce n'était pas pour rien s'il avait attendu la troisième occasion pour saisir l’Œuf : sous couvert de ses esquives, il avait manœuvré pour placer Abel devant lui, dans l'axe de son sac derrière lui. Et avait fait montre de sa vitesse dans le seul but de mettre le colosse sous pression et de ne lui laisser aucun autre choix d'action lorsqu'il avait déclaré s'enfuir.
      Comme il l'avait dit, le but de ce combat n'avait jamais été de vaincre son adversaire. Dans son cas, il avait seulement mis en place son plan de sortie, avec un sang-froid et une patience diabolique, sans se laisser enflammer par la fièvre de la bataille.

      Plus loin, Hyûma s'engouffrait dans les escaliers et reprit son ascension, mettant toutes ses forces dans ce dernier sprint. Deux étages de plus et il débarqua sur le toit du musée. Il fonça jusqu'à la rambarde tout en faisant passer son sac devant lui et en en extirpant le bazooka-lance-harpon qui s'y trouvait. Il se cala sur la rambarde, visa soigneusement en contre-bas et fit feu, visant l'un des immeubles de l'autre côté de la rivière. Le harpon fila à toute vitesse, une solide corde dans son sillage, et se ficha fermement dans un mur de béton. Hyûma attacha prestement la corde à la rambarde, attrapa la barre métallique qui restait au fond du sac puis s'élança dans le vide à l'aide de la tyrolienne improvisée.

      Depuis son poste d'observation, Blanche assistait à toute la scène, fort désappointée. Ce gros tas de viande de la sécurité du musé s'était laissé jouer comme un gamin et maintenant, elle était en train de perdre son pari ! Un mouvement subit sur le toit du musée attira alors son attention. C'était justement le gros lard qui débarquait au terme d'une course épique. Il ne lui fallut qu'un instant pour extrapoler la situation au vu des installations du Sac-man et d'y trouver la meilleure réponse.
      Abel Rouge trancha net la corde.

      Blanche observa avec intérêt Hyûma. Ce dernier était parvenu à attraper la corde avant de chuter dans le vide mais maintenant, elle tenait plus de la liane de Tarzan que de la tyrolienne et l'envoya net se fracasser dans l'un des étages de l'immeuble visé.

      « Oooooh... » Grimaça sincèrement la jeune femme à l'impact.

      Ça, ça ne devait pas faire du bien, même quand on est un super-warrior entraîné sur une île de glace pendant dix ans...

      *
      * *

      Plus d'une heure avait passé depuis la chute de Hyûma. Sur son poste d'observation, Blanche suivait avec attention ce qui se passait en contre-bas. La rue était bouclée, les forces de l'ordre fouillaient l'immeuble, aidées des vigiles du musée et d'Abel Rouge. Mais pour le moment, rien de notable ne s'était passé.
      La jeune femme grommela. Que faisait l'autre empaffé ? Une sortie-éclaire et il défonçait les pauvres gus avant de s'échapper plus vif que l'éclair, ce n'était pourtant pas si compliqué, non ? Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il attendait ?

      « Mademoiselle ? » Retentît une voix derrière elle.

      Blanche se retourna pour se retrouver nez-à-nez avec un vigile du musée.

      « Hyûma ? N'en revînt pas la jeune femme.
      _ à votre service. »

      Le jeune homme ôta sa casquette révélant une ample crinière d'ébène, avant de se débarrasser de la veste qu'il avait empruntée, se retrouvant en kimono, comme à l’accoutumé.

      « Mais comment vous... Je veux dire... Là-bas... Bafouilla la jeune femme.
      _ J'ai assommé un vigile, emprunté ses affaires et me suis faufilé en dehors du verrou mis en place par les forces de l'ordre, expliqua Hyûma. C'était plus simple que de se frayer un passage par la force brute, vous ne trouvez pas ?
      _ Mais... Mais c'est quoi cette arnaque !? Fulmina Blanche. Et l'esprit Shônen, alors ? Tu rencontres un type balèze, tu dois le fracasser ! La piétaille te dérange, tu dois la fracasser ! Qu'est-ce qui m'a fichu un type aussi... aussi... Roooh, ça m'énerve, tiens !
      _ L'esprit Shônen ?? Hum. Bref. Mademoiselle, voici l’Œuf de Feu du Dragon, fit Hyûma en tendant cérémonieusement l'artefact à la jeune femme. La mission est un succès.
      _ Ouais, ben ça, ça dépend du point de vue !
      _ Puis-je espérer que vous honorerez votre part du marché ? » S'enquit le jeune homme.

      Blanche dévisagea un instant son compère. Et dût bien admettre qu'elle s'était trompée sur son compte : cette fois-ci, elle n'avait pas affaire avec un bas-du-front qui se jetait tête baissée dans les ennuis avant d'utiliser sa petite cervelle. C'était... nouveau. Troublant, mais intéressant. Même si ça l'agaçait prodigieusement d'avoir perdu son pari.

      « Très bien, je reconnais que tu vaux plus que ce que je pensais. Même si j'ignore toujours ce dont tu es réellement capable, en fin de compte... Dorénavant, nous déterminerons les prochains jobs ensemble et vous aurez votre mot à dire sur la façon de procéder. Satisfait ?
      _ Tout à fait, assura Hyûma. Alors, dorénavant, plus de masque. Plus jamais.
      _ Ben pourquoi ? Il était chouette mon masque. T'avais un beau sourire avec, je t'assure.
      _ Plus. Jamais.
      _ Pfff... T'y connais rien à l'art, voilà tout. »


      Dernière édition par Hyûma le Ven 8 Mai 2015 - 11:37, édité 2 fois (Raison : Relecture)
        Voilà, test rp terminé.
        Bonne lecture.
          Salut Hyûma, bon retour dans le coin, v’là ton premier avis

          Le point forme d’abord
          un homme d'affaireS
          Le Gouvernement Mondial et la Marine avaiENt
          D'autres le remplissaiENt
          les murs de glace qu'il avait érigéS
          C'était pour assouvir sa vengeance qu'il apprît et développa => apprit
          Les contacts avec le reste du monde se faisaiENt rareS
          Et Hyûma acquît => acquit
          le fils qu'il n'avait jamais eut => eu
          Mais Hyûma n'eût pas besoin => eut
          Vous ne voulez pas vous relevez => relever
          Ce fût long => fut
          Hyûma décacheta l'enveloppe et luT le feuillet
          l'étenduE de vos aptitudes
          des relations public => publiques
          je vous prometS
          où se trouvent votre intérêt => trouve
          le vieil rubicond => vieux
          sans jamais s'arrêter de louvoyer entrer les différentes allées => entre
          quatre étageS
          cetTE inestimable merveille
          souhaiteS-tu
          votre résistance et votre robustesse vous seront parfaitement inutileS
          Ce gros tas de viande de la sécurité du muséE
          comme à l’accoutuméE

          Bref, de rares coquilles. Il y a juste une grosse tendance à mettre des accents circonflexes aux verbes de sorte que ça fait des subjonctifs au lieu d’être de l’indicatif, c’est assez bizarre d’en faire autant !

          Sur le fond, j’vais tout mettre pêle-mêle parce que ça mérite pas d’être divisé en plusieurs paragraphes. Globalement, j’ai beaucoup aimé, le personnage est bien sympa, une biographie cohérente et plutôt bien trouvée et le test rp où tu montres très clairement que tu gères, surtout cette relation avec Blanche qui rend le duo très amusant. J’ai juste des petits reproches à faire. Le premier, c’est de ne pas avoir inséré un bref passage où tu présentes la psychologie du bonhomme, on la devine au travers du dialogue avec Blanche, mais je trouve ça plus pertinent de dire précisément ce qu’il est, histoire d’éviter de comprendre autre chose. Ça aurait pu s’insérer, en plus, en mode rapport psychologique de Blanche afin de vérifier si son poulain n’est pas inapte à sa précieuse mission. Le deuxième point, c’est quelques imprécisions en terme de lieu et de l’origine des vrais parents. Peut-être que tu n’as absolument pas prévu de les faire intervenir un jour, mais je trouve ça tout à fait pertinent de savoir, à minima, ses origines. Ils peuvent être morts, tant pis, mais c’est dit et pourquoi ils le sont. Le troisième point, c’est, tout de même, un sentiment désagréable de facilité dans le test rp. Même si c’est très bien écrit et vraiment entrainant, je trouve ça toujours décevant de coller un gardien pas très malin et plutôt balourd. C’est un peu classique. Et à la lecture, le berner de cette façon, ça entache légèrement la saveur finale. Dans le genre aussi, c’est un peu étonnant que les vigiles n’aient pas, au moins, quelques armes à feu quelque part, pour t’éliminer de loin, au lieu de regarder sans rien faire. Contre des fusils, leur immobilisme et la hache du gros steak feront pas beaucoup le poids.

          V’là pour le tout. je serais sur 800. C’est vraiment un très bon personnage.

          Bon retour ! Bon rp ! Pluche !
          • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
          • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme

          Hop Hyûma !

          Et me voici pour ton second commentaire ! ^^

          Le point orthographe/grammaire :
          Plud’ est déjà passé ici, j’lui fais confiance ;)
          De plus les fautes ne sont pas désastreuses. Difficile de ne rien laisser échapper ;)

          Le point syntaxe :
          Pas grand-chose à dire ici. Just que le style de discours que vous partagez avec Sig’ a le don de me perdre de temps en temps. Mais c’est pas surdosé ici donc ça passe nickel. J’ai d’ailleurs pas mal rit avec le fameux ‘test rp’ à la fin de ta bio.

          Du coup j’ai rien à te reprocher ici, ça m’embête. Beaucoup è_é

          Le point histoire/personnage :
          L’histoire est bien amenée. Cependant j’ai pas mal de questions, certainement liées à la forme de ta présentation. On découvre très mal la psychologie de ton perso’ et on en a plus une idée qu’une certitude à la fin de ta fiche. De ce fait, j’ai trouvé étrange qu’il soit autant façonné par son maître tout en l’ayant trahi. On ne sait pas s’il est vraiment sans cœur, s’il l’a toujours été ou pas ? Pareil, j’ai l’impression d’avoir de temps en temps affaire à un Samouraï puis d’autres fois c’est un Ronin que je lis. Dur de me faire un avis sur ton personnage du coup. Tu aurais gagné à faire un petit passage où tu détaillais de manière plus … descriptive sa psychologie.

          Concernant le fond de l’histoire en elle-même. . Ce qui manque, ce sont les étapes de l’évolution psychologique de ton personnage. Du passage d’orphelin à ‘contractuel’ à élève à ‘contractuel’. On sent son attachement à Sa Seigneurie, mais pourquoi pas autant à Musashi, alors qu’il le dit ? Pourquoi avoir gardé ce secret tout ce temps, quelque chose l’y motivait ? Bref, j’ai des questions parce que je ne saisis toujours pas la réelle allégeance de ton perso. Du moins c’est pas super clair pour moi =)

          Le point test :

          Test libre.

          Très … facile. Ton personnage surclasse aisément et se fait presque prier pour terminer sa mission. C’est dommage qu’on ait senti cette facilité tout du long. Tu as pris un coup qui t’a fait l’effet d’une caresse, tu parais essoufflé à un moment. Mais c’est tout. Un personnage qui surclasse est moins intéressant à lire. Tout semble décidé/tranché d’avance et on perd en crédibilité au fur et à mesure que ça se passe. Certes, tu as eu la difficulté de devoir attraper l’œuf, et le duo avec Blanche est vraiment sympa tant par le contraste et leur opposition. Mais j’attendais du sang, de la sueur et des larmes ! Du coup j’ai eu qu’un peu de sueur, dommage ;)

          Sinon, ça reste très sympa à lire et à découvrir. Pense simplement à mettre un peu plus de surprise et de complexité dans les résolutions de tes trames. C’est la touche qui manque pour avoir une note parfaite, ça et le peu de psycho’ aperçue : dommage !

          Du coup, en conclusion, pas grand-chose à reprocher. Et à lire l’avis de Plud’, j’vois que je suis pas le seul à avoir trouvé ces p’tites choses. Le personnage est très intéressant et promet de belles aventures avec, ce que je suppose, Blanche qui l’accompagnerait partout. L’exercice de la présentation en rp était bien réussi, et ça paye toujours de prendre des risques !

          De ce fait, pour moi, c’est du 780 dorikis ! Les petits défauts soulevés me font passer pas loin du 800, malheureusement !

          Tu es donc validé à 790 dorikis !!! Félicitations !

          Bonne continuation et bon courage face à cette organisation et Sa Seigneurie ;)

          Raf’

          PS : si jamais tu veux en discuter, ma boîte à MP est ouverte Smile
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