Ai-je besoin de préciser que le temps ai passé bien trop lentement à mon goût ? Depuis que Bada m'a promis de m'enseigner son art hier et qu'il m'a dit d'attendre aujourd'hui, les secondes me semblent des années. Je suis excité comme une puce qui découvre un nouveau chien sur lequel passer sa vie. Je suis survolté, énergique, plein d'entrain et d’enthousiasme. J'ai rangé ma chambre trois fois, fait le ménage quatre fois à l'intérieur, j'ai fait un jogging, remplis tous les papiers et même pris de l'avance en en remplissant certains au préalable. J'ai rapidement donné des cours sur le sabre et sa maîtrise aux recrues. Je suis allé me coucher. Mais survolté comme je le suis, je n'ai pas réussis à fermer les yeux plus de quelques minutes. Le toubib de la base a dû me donner un petit quelque chose pour me détendre. Mais malgré tout ça, j'ai encore plein d'énergie. C'est fou l'effet que peu avoir une bonne nouvelle sur moi. Il est 5h02. D'ici quelques heures, je vais apprendre un art martial unique en son genre. Un art capable d'outrepasser les défenses et de les briser. Je n'ai même pas appris à manipuler mon fruit comme il faut que je veux déjà apprendre autre chose.Des gens intelligents diraient que je suis stupide, que je devrais maîtriser mon fruit correctement avant de tenter autre chose. Personnes auxquelles je répondrais que de toute façon, rien ne prouve que je vais parvenir à apprendre cet art.
Mais pour ne pas donner raison à ces personnes, je sors dans la cour m'entraîner à avoir le contrôle total sur mon fruit. Ça fait une semaine que je n'ai pas eut d'incident à cause de mes pouvoirs. J'espère que ça va durer. Je dois juste apprendre à ne pas relâcher mon pouvoir sans y penser, c'est aussi simple que ça. Et tandis que je m'entraîne, je repense à la conversation que j'ai eu avec Rafaelo, sur Shimotsuki. Il m'a dit qu'il s'entraînait à la maîtrise de son fruit, qu'on ne pouvait pas le toucher à moins qu'il le veuille. Je suis pareil, désormais. A moins que quelqu'un ne possède du granit marin ou le kaki. Ce satané pouvoir qui a permis à Barney de me toucher malgré mon état de logia. Un pouvoir dont il va falloir que j'apprenne à me méfier. Pour l'instant, je me concentre sur la partie défensive de mon fruit. Éviter des coups, créer des protections, ce genre de trucs. Lorsque je serais sûr de posséder le contrôle sur ce démon, je passerai à la partie offensive. Rafaelo a créé une épée à partir de sa fumée. Je devrais pouvoir faire pareil. Et ce, sans trop me forcer. Mais pour l'instant, j'essaie toujours de gagner en rapidité quand je reforme mon corps, comme après m'être fait tranché par exemple. Je ne peux pas utiliser la terre autour de moi. Je dois forcément utiliser celle que je créé. Ce qui limite mes possibilités d'action. Je m'attendais à mieux quand même, pour un logia. J'en serais presque déçu. Oui, presque. Parce que quand même, les bons côtés l'emportent sur les inconvénients. Et encore une chance.
Mais pour en revenir à mon entraînement, je fais tomber mon bras volontairement sur le sol. Puis je les rattache à mon corps aussi rapidement que possible. A force de m'entraîner depuis quelques semaines maintenant, je parviens à réaliser cette simple action en moins de trois secondes. Trois secondes pour reformer entièrement mon corps. C'est trois secondes de trop. Je dois réussir en moins d'une seconde. Kindachi et Shiro le font instantanément. Après, ils ont plus d'expérience que moi dans ce domaine. Mais je ne me laisse pas démoraliser, et je persévérerai chaque jour qui passe. Je continue en courant droit sur des bâtiments, des édifices, des arbres … Je rentre en plein dedans. Forcément, j'explose et propage de la terre partout. Terre que je fais rouler aussi rapidement que possible pour reprendre une forme humaine. Puis je recommence. Encore, et encore, et encore. Je heurte sans cesse les obstacles. Pourquoi ? Pour simuler des conditions réelles de résistance ennemie. En tant que logia, je ne peux être blessé 99% du temps. Du coup, je peux aller en première ligne sans soucis. Je peux donc aller dans un couloir étroit, me faire tirer dessus par les criminels sans être blessé. Tout comme je peux avancer. Mais si, au beau milieu je ne parviens pas à me reformer, ça ne sert à rien. Si les pirates me détruisent plus vite que je ne me reforme, je ne serais qu'un poids pour les marins. C'est pour ça que je m'encastre dans les arbres. Pour me reformer et continuer ma course comme si de rien n'était.
Je dois réussir à me prendre des balles et me faire trancher sans que cela ne me ralentisse. Je dois réussir. Sauf qu'à un moment, à force de rester concentré sur ma vitesse de formation, j'oublie mon intangibilité. Résultat ? Vous connaissez l'histoire de paf, le soldat et l'arbre ? Cette fois, je n'explose pas en morceau. Par contre, ce qui apparaît par dizaine, ce sont les gouttes d'hémoglobine qui coulent de mon nez. Je lâche un juron et me frotte la partie abîmée. Merde ! C'est vrai que si je ne fais pas gaffe, le pouvoir n'est pas automatique pour l'instant. Je peux donc me faire toucher. Tant que le coup n'est pas mortel, je peux me concentrer par la suite. Mais si on me tire une balle dans la tête ou dans le cœur, qu'on me décapite, bah logia ou pas, c'est la fin pour moi. En toute circonstance, je dois rester intangible. Bon, sauf aux toilettes, sous la douche, à table, au lit … Mais je dois rester alerte quand même. Je peux être un atout précieux. Je ne dois pas laisser mon potentiel être gâché à cause d'une de mes erreurs stupides. Le soleil se lève sur la caserne. Il doit donc être dans les 8h. Durant les deux heures qui suivent, je m'entraîne à combiner mon fruit du démon avec ma maîtrise au sabre. Les soldats s'occupent avec leur fonctions. Certains me regardent bizarrement, se demandant ce que je fais. C'est clair que voir un type disparaître dans la terre, surgir vingt mètres plus loin en brandissant son sabre, ça peut faire bizarre dès le réveil. J'en vois un vérifier s'il n'a pas oublié de prendre ses pilules. Ça me fait sourire.
Il y a peu, j'étais pareil. Un rien m'émerveillait. Un fruit du démon, c'était inconnu. Aujourd'hui, c'est devenu commun, mon quotidien. C'est comme si chaque personne en avait mangé un. Comme s'ils n'étaient plus rares du tout. Les recrues m'ont posé plein de questions au départ. Savoir à quoi ça ressemble, le goût, ce que ça fait, comment je l'ai eut, où ils peuvent en avoir un … Mais ils se sont lassés. Je ne suis plus l'attraction de la base. Non mais sérieusement, pendant les premiers jours, j'avais l'impression d'être dans un zoo. Mais de l'autre côté des barreaux. On me regardait à chaque instant. On parlait dans mon dos. On murmurait en me regardant. On aurait bien voulu me jeter une banane pour voir comment j'aurais réagis, mais mon rang de lieutenant en a dissuadé certains. Ça n'a pas empêché d'autres êtres humains me glisser des trucs sous ma porte. Des lettres, des tranches de kiwis, rapport au fruit du démon que j'ai engloutis d'une traite, et bien d'autres choses. Là, je suis content que tout ça se soit arrêté. Je suis redevenu un marin, tout ce qu'il y a de plus … non-ordinaire, dirons nous. Une fois que je sue à grosses gouttes, je décide d'aller prendre une douche. Je ne veux pas arriver devant Bada en ressemblant à un sans domicile. L'eau chaude qui glisse sur ma peau, la vapeur qui apparaît sur la glace, j'ai l'impression d'être dans un sauna. Et ça fait du bien. Par contre, je fais bien gaffe à ne pas glisser. Ça serait con de mourir dans ma douche …
Même s'il n'y a qu'un centimètre d'eau, je peux sentir que ça absorbe mes forces. Pas grand chose. Vraiment pas grand chose. Mais ça suffit pour que je me souvienne à quel point je suis vulnérable dans l'eau. Il semble que la quantité d'eau soit proportionnelle aux forces que je perds. Quand je suis tombé dans la rivière, j'étais immergé. J'étais faible, incapable de bouger. Je pense que le maximum, ça doit être au niveau de la taille. Au dessus, je coulerais. Oui, j'en suis presque sûr. Ça me drainerait la moitié de mes forces. Mais avec l'autre moitié, je pourrais encore bouger. On frappe à la porte. Une serviette sur la tête, une autre autour de la taille, je pars ouvrir, après m'être grossièrement séché. Et quand j'ouvre, je me retrouve nez à nez avec le soldat. Celui qui m'a dragué et me fait perdre mes moyens. Mes joues rougissent un peu.
« Désolé de vous déranger, lieutenant. Je me demandais si je pouvais avoir un mot avec vous.
Heu … Je suis en train de prendre ma douche là. Et je vais bientôt devoir partir.
C'est juste que j'aimerais bien … passer un peu de temps en votre compagnie. Vous savez, compte tenue de votre affection. Votre navire devrait arriver d'ici quelques jours ou semaines. Vous allez nous quitter. Et je trouve dommage qu'on aie pas fait connaissance.
Je. Heu. » Je l'invite à entrer et referme la porte derrière lui. Que puis-je lui dire ? Je ne suis pas malpoli au point de fermer la porte au nez à quelqu'un qui veut parler. Mais quelque chose me dit qu'il veut plus que parler. « Pour être franc, je ne vous ai jamais demandé votre prénom.
Franck. Matelot Franck Gallagher.
Et vous venez d'où ?
D'ici même. Je suis natif de l'île.
Ah. Donc vous connaissez les environs.
Je sais où aller pour échapper aux radars et à la pression. Je connais quelques coins où on est tranquille, là où personne ne vient jamais. Des endroits qu'il fait bon de partager avec quelqu'un. »
Il se rapproche de moi. Merde. Je recule. Mais je me retrouve contre le mur. Il avance. Un doigt sur mon torse. Il descend. Il le fait basculer derrière ma serviette. Je suis paralysé, incapable de bouger. Il fait tomber les deux sèches mains qui me couvraient le corps. Il retire son tee shirt. Mon regard se fait absorber par son corps. Ma volonté est happée. Il retire son uniforme. On se retrouve tous les deux aussi dévêtu que possible. Il approche sa bouche. Délicatement, ses lèvres se posent sur mon cou. Il dépose un baiser. Une main me caresse les cheveux. Je me laisse faire. Il arrive à ma hauteur et m'embrasse. Je le laisse faire. Oh et puis merde. Je peux prendre un peu de bon temps. Je décide de prendre les choses en main. Sans prévenir, je l'attrape par les hanches, le soulève et le pose sur le lit. Son corps, tout en muscle, semble aussi léger que la planète en version miniaturisée. Alors qu'on va commencer à s'amuser, mon réveil sonne.
« Merde, l'alarme.
T'es pas sérieux ?
Je dois y aller. J'peux pas rater ça.
...
On reprendra plus tard si tu veux.
Mais c'est maintenant que tu es en forme et que j'ai envie.
Ouais, mais c'est maintenant que je dois aller m'entraîner. Je peux pas manquer ça. C'est une super opportunité pour moi de m'améliorer et de me rendre utile au monde. Désolé. »
Aussi excité que je sois, je résiste. Un instant de bonheur fugace ne vaut certainement pas de manquer une leçon sur un art martial secret qui va me rendre plus apte au combat. Je dépose un baiser volé sur sa bouche, attrape mes vêtements, les enfile comme je peux, sèche mes cheveux aussi rapidement qu'il m'est donné de le faire, puis je quitte mes quartiers pour me rendre au lieu indiqué par Bada. Pas facile de marcher en étant aussi tendu. Une dizaine de minutes plus tard, j'y suis. Il m'attend, assis sur un rocher, en tailleur, les yeux fermés. Je ne fais pas de bruit, pour ne pas le déranger. Je passe ma main devant ses yeux. Ils sont fermés. Je n'entends même pas sa respiration. Je laisse ma main sous son nez pour voir s'il respire. Ouf, c'est le cas. Il ouvre les yeux et je sursaute.
« Vous êtes donc venu.
Je vous avais dit que je ne manquerai ça pour rien au monde.
Êtes-vous sûr de vouloir persévérer dans cette voie ?
Oui.
Vous savez que je ne peux vous promettre que vous pourrez un jour utiliser cet art martial ?
J'en suis conscient. Mais si ça me permet d'aider ne serait-ce qu'une personne, je tente ma chance.
Très bien. Asseyez-vous. Fermez les yeux. Et concentrez-vous.
… Je pensais que vous alliez m'apprendre à créer des ondes en frappant, pas à ressentir la nature.
Lorsque l'élève remet en question le maître, il est temps pour se dernier de se retirer.
Non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire.
Vos mots ont pourtant été précis.
Excusez moi. Je ne voulais pas vous blesser ou insulter votre art ni même vos méthodes. Vous êtes un diplomate. Vous êtes habitué à utiliser le langage. C'est tout récent pour moi. Je vous en prie, excusez mon erreur.
Vous devez comprendre la base d'une montagne pour en atteindre le sommet. »
J'exécute ce qu'il me demande sans broncher. Je me pose, ferme les yeux et je me concentre. Mais sur quoi ? A part le vent, je n'entends rien.
« Pour parvenir à utiliser le Hasshoken, il faut frapper l'air. La frappe produit des vibrations capable de briser ce qui se trouve devant. Il existe plusieurs méthodes pour parvenir à ce résultat. Vous pouvez frapper l'air aussi rapidement que possible. Vous pouvez ressentir les vibrations de tout ce qui vous entoure, et parvenir à utiliser ces vibrations pour servir vos intérêts. Ou alors, et c'est la méthode que je vais tenter de vous enseigner, vous pouvez créer ces vibrations par vous même, sans avoir besoin de frapper l'air à une vitesse défiant l'imagination ni même de vous concentrer avant de frapper. Cette méthode est la plus longue, mais celle qui permet d'utiliser les techniques dans n'importe quelles conditions. Si vos membres sont liés, si on vous empêche de réfléchir avec un poison, vous pourrez quand même utiliser vos techniques contrairement aux autres méthodes. Mais pour cela, vous devez me faire confiance pour votre entraînement. Ai-je votre confiance, lieutenant Clotho ?
Oui.
Bien. Avant de tenter de vous apprendre cette technique, je vais voir si vous avez le potentiel pour y parvenir. Pour cela, vous allez devoir écouter les alentours et me décrire ce que vous vivez. »
Étrange. Mais bon, je lui fais confiance. Je lui décris ce que je sens, ce que j'entends, ce que je touche. Il me dit d'utiliser tout mon être pour y parvenir. Un flash back me revient en tête. Lorsque je combattais les Flécha Jéfatura, j'ai ressenti la terre. J'ai senti ce qu'il y avait dedans. Je savais ce qui se trouvait sous mes pieds. Je connaissais la position exacte des rochers, des arbres et des hommes. C'est comme si mon esprit s'était débloqué. Je dois pouvoir recommencer. C'était lié à mon fruit du démon. Je fais donc couler de la terre et se répandre sur le sol, sur une petite couche. Puis je me concentre sur cette couche. J'essaie de capter ce qui se passe dessus. Pendant une trentaine de minutes, rien. Puis, petit à petit, je perçois quelque chose. Un truc qui bouge. Un truc qui sort de terre. C'est gros. De la taille d'un bol. C'est vivant. Ça bouge. Je ne sais pas ce que c'est. J'en déduis que c'est un animal, pour bouger. Ça me fait tout bizarre de sentir ses petites pattes gratter la terre. C'est comme s'il cherchait quelque chose. J'en fais part à Bada, qui reste sans commentaire. C'est comme s'il n'était plus là. Je continue et reporte ma concentration sur ma terre. Je ne l'étends plus. Je cherche juste à savoir ce qui se passe. L'image d'une toile d'araignée me traverse l'esprit. Je grimace, ayant horreur de ces sales arachnoïdes. Mais c'est bien vrai quand même. Elles se servent des vibrations de leur toiles pour savoir lorsque quelque chose est dessus.
Je me visualise alors au centre de ma terre. Chaque grain de terre, chaque molécule de terre sous mon contrôle est un indicateur. Je dois relier ces indicateurs ensemble et effectuer un transfert de données entre eux et moi. La bestiole retourne dans la terre en creusant avec ce que je devine être ses petites pattes. Puis plus rien. Nada. Et ça dure. Et ça dure. Alors je me dis que, peut-être, j'ai mal calibré mon pouvoir. Peut-être que j'ai vu trop grand. Dès que l'animal est apparut, je me suis concentré dessus. J'ai cessé de voir pour rester concentré dessus. Mais il y a d'autres animaux dans la forêt. Il y a des fourmis, des insectes, des oiseaux, des arbres … Je dois voir plus petit. Aussitôt, je perçois des choses. Un manque d'information. Il y a des endroits bizarre où ma terre n'a pas pu aller. Je suppose que ce doit être les arbres feuillus autour de nous. Une minute passe, rien. Dix minutes, toujours rien. Une heure. Jackpot ! Je parviens enfin à percevoir une chose si minuscule que c'en est presque invisible pour moi. Une forme de vie qui bouge, qui doit faire dans les cinq millimètres de long, avec plusieurs pattes. Une fourmi ! Je viens de ressentir une fourmi ! Youpi ! J'en fais aussitôt part à mon maître. Toujours aucune réaction. Il est en train de se siroter une bière à la terrasse du palais ou quoi ?! Je concentre mon action sur la fourmi afin d'en détecter d'autres autour.
Rapidement, plusieurs autres formes de vies apparaissent sur mon radar. Une dizaine. Puis une centaine. Et bientôt un millier de petites bestioles qui grouillent partout autour de moi. Chacune à sa vie, sa fonction. J'en sens soulever des choses. Comment je le sais ? Parce que les choses, n'étant plus en contact avec ma terre, disparaissent de mon radar. Je les sens suivre un chemin bien défini, toute en ligne, les unes derrières les autres. Je les sens aller sous la terre, disparaître pour se diriger dans ce qui semble être leur tanière. Lorsque je fais part de ma découverte à Bada, ce dernier me délivre enfin quelques mots. Il me demande ce que font les autres êtres pendant ce temps là. Je ne comprends pas. Il me dit que me concentrer sur les fourmis m'a fait oublier le reste de ma terre. Il y a d'autres vies que j'ai oublié de surveiller. Le regret m'envahit. Il a raison. Je me suis concentré sur la bestiole, j'ai oublié les fourmis. Je me concentre sur les fourmis, j'oublie les alentours. Je dois être capable de sentir les fourmis, la bestiole et tout ce qui entre en contact avec ma terre. Après quelques heures, lorsque mon ventre m'empêche de me concentrer d'avantage, Bada interrompt la séance.
« Votre pouvoir vous a aidé à comprendre ce que j'attendais de vous. Il vous permet de détecter tout ce qui entre en contact, n'est-ce pas ?
Je ne contrôle pas encore cette capacité. Mais oui. Basiquement, ce doit être ça.
Avez-vous senti les ondes, les vibrations ?
Non.
Le souffle du vent sur la terre ?
Non plus.
Que faisait la rat pendant que les fourmis vaquaient à leur occupations ?
Je ne sais pas.
Il vous faut utiliser ce pouvoir partout à la fois, être capable de tout sentir, de tout ressentir, de se concentrer sur tout, mais de ne se focaliser sur rien. Il faut sentir chaque fourmis, le rat, le souffle du vent, les vibrations produites par tout ces éléments. Quoi qu'il en soit, vous avez monté que vous pouvez écoutez et ressentir. Même si d'habitude, les gens utilisent le haki. Votre pouvoir vous permet de compenser ce manque. Vous avez montré que vous avez en vous la capacité d'apprendre le Hasshoken. Aussi, dès demain, je vais vous entraîner. »
Je saute de joie tellement je suis content. Il m'aurait annoncé une promotion que je n'aurais été plus heureux. Je le remercie comme il se doit. Puis on se quitte, lui ayant des obligations avec le roi en tant que diplomate en mission. Je rentre donc à la caserne, seul, et comblé.