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[FB 1623] L'élève et le maitre [Pv Alheïri]






Entrainement


Une routine habituelle, une formation qui semblait paraitre de plus en plus identique chaque jour. Cela faisait un peu moins d'un an que Pandore s'était engagée dans cette armée œuvrant pour la justice. Moins d'un an qu'elle avait délaissé sa famille corrompue par le luxe pour se sacrifier corps et âme à l'entité supérieur qu'était la justice. Cette entité dont Pandore était devenue une des mains qui ne cessaient de se forger un corps assez puissant pour pouvoir abattre toute l'ampleur de ce qu'elle représentait. Pour l'instant, elle n'était qu'un maillon, un grain de poussière dans une immense terre recouverte de sable cependant, tôt ou tard, sa présence permettrait de rendre le monde moins pire que ce qu'il était déjà. Son dossier était déjà fourni, pas en mal non, dans l'historique des faits de Pandore, c'était son acharnement à la tache et sa rigueur sans faille qui faisait d'elle un soldat idéal pour l'avenir de ce monde. Elle savait respecter ses supérieurs et les écouter lorsqu'il le fallait, parfois même, il arrivait de la surprendre à faire de l'esprit avec ses supérieurs démontrant ainsi sa grande vivacité intellectuelle qui ne semblait avoir d'égal que sa dévotion à la marine.

Cependant, elle était bien peu entourée, sa pensée était incomprise des simples petits soldats de son rang, si bien qu'il était bien plus fréquent de la voir en compagnie d'une tasse de thé qu'en présence d'humain. Se préparant alors pour une autre journée de dur labeur, elle porta son uniforme et décida par la suite de rejoindre son poste. La journée ne s'était même pas encore levée et comme toujours, elle fut en avance. Se perdant alors dans ses réflexions solitaires et profondes, elle se fit néanmoins couper par un supérieur hiérarchique dont elle n'avait pas ressenti la présence :

- Pandore te voilà. Il semblerait qu'on te demande, je te conseil de ne pas te faire attendre.

Arquant un sourcil, il était rare qu'elle prenne fonction aussi tôt dans la journée, pire, ce fut la première fois qu'elle faisait face à ce genre de demande. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Dans tous les cas, elle ne put que répondre affirmativement en suivant le protocole à la lettre. Le respect était une chose que beaucoup de monde avait du mal à acquérir en arrivant à la marine. Cependant, cela semblait être comme instinctif chez la jeune femme qui était déjà partie à l'endroit indiqué. Le lieu où elle devait avoir ce rendez vous particulier était un lieu particulièrement dégagé. Parfait pour s'entrainer, il n'était pas rare de voir plusieurs marines sortant du lot faire démonstration de leurs forces sur cette place.

Plongée dans ses pensées, Pandore se demandait bien qu'est-ce qu'elle avait pu faire pour qu'on la demande dans ce genre d'endroit. Si on la pensait forte, ils avaient tord, elle ne l'était pas encore. Certes elle avait su faire preuve d'une force remarquable et d'une endurance à toute épreuve cependant, elle n'était encore qu'un tout petit poisson. Elle ne méritait pas qu'on s'attarde sur son cas pour l'instant, elle le savait pertinemment. Tout autre jugement sur sa personne était une erreur mais, dans tous les cas, elle n'avait pas l'autorité et les pouvoirs pour réfuter ce genre de pensée. Elle devait faire avec et cela, elle savait très bien le faire.

Voyant un homme arrivé, l'infime présence de rayon solaire rendait l'individu difficilement visible. Seule une forme se laissait entrevoir et encore Pandore arrivait à déduire cela seulement grâce à sa vue développée. Prenant alors une position comme tout bon marin, son visage était gravé dans une neutralité exemplaire. Elle attendait la suite des événements, les éventuels ordres qu'elle allait recevoir ou dans le pire des cas, les remontrances qu'elle devait subir pour un éventuel mauvais agissement.






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- « Eh bien… Quelle prestance ! C’est rare de voir ça chez les nouvelles recrues… Repos, soldat. »

Une fois devant elle, j’eus un gros sourire. Elle pouvait maintenant me distinguer sous toutes mes coutures et me reconnaitre aisément, vu que je lui faisais de l’ombre avec mon gigantesque gabarit. Un gros bœuf qu’elle devait se dire, avec ma taille qui avoisinait facilement les 2m50 et ma musculature saillante qu’elle pouvait bien apprécier vu que j’étais carrément torse nu. Seul mon manteau de colonel était accroché à mes fortes épaules et flottait légèrement derrière moi, au gré de la brise maritime qui soufflait doucement sur la ville. Quand bien même, il faisait très chaud, ce qui expliquait mon choix vestimentaire. Par contre, je ne comprenais pas trop celui de la gamine devant moi. Etre pudique, c’est louable, mais de là à se recouvrir complètement sous ce soleil de plomb… Franchement… ‘Fin, mis à part ça, sa gueule me faisait marrer quand même. Si son maintien était louable, son sérieux avait l’art de me faire marrer. On aurait dit les hauts-officiers avec leurs tronches de constipés qui ne savaient jamais lâcher pied de temps en temps. Sauf qu’elle avait quelque chose en plus dans le regard. Une future adepte de la justice absolue, peut-être ? Possible. Quoique, je l’espérais pas. Je détestais ces types fidèles à la philosophie de la tolérance zéro.

- « Ooooh… Je comprends maintenant pourquoi tu fais des ravages sur ton passage… »


Sa froideur n’effaçait pas le sex-appeal qu’elle dégageait. Il n’y avait qu’à la décortiquer du regard pour capter. Pas moche du tout, malgré la tronche qu’elle tirait. Un beau minois malgré son flegme perpétuel, une poitrine acceptable, mais surtout des hanches déjà bien dessinées qui promettaient un cul à en damner un saint. En gros, une future bombasse quoi. Pour bien détailler son corps, j’avais fait un tour autour d’elle, carrément, avant de revenir à ma position initiale, tout en sifflant. Quoi ? Elle n’avait que 17 piges ? Rien à foutre. Le monde de la marine était parfois très machiste et il fallait qu’elle dépasse tout ça pour avancer. Mais pour en revenir à la précédente phrase que je lui avais adressée, il était clair qu’elle faisait des envieuses. Beaucoup de p’tits cons de sa promotion n’avaient d’yeux que pour elle. Faut dire que la gamine, en plus d’être bien foutue, se débrouillait pas mal dans tout ce qu’elle entreprenait. Mais personne n’avait le cran de l’approcher pour lui déclarer sa flamme. Tous ses soupirants redoutaient un râteau monumental. De quoi me faire marrer. Je peux dire d’ailleurs, que c’est cette situation qui m’a amené à m’intéresser à cette gamine, avant que je ne décèle en elle, le potentiel d’un futur officier digne de servir la marine.

- « Pandore, 17 ans, matelot de 1ère classe depuis un petit moment maintenant, première de sa promotion en tests écrits oraux et pratiques… Faut croire que t’es douée. J’avais jamais eu d’élèves aussi brillantes depuis Rachel et Shalyne, nfufufu… T’as la joliesse pour toi, un potentiel qui ne demande qu’à être valorisé… Pas tant de défauts que ça, si ce n’est que tu es réputée pour être associale. Pourquoi d’ailleurs ? Les hommes de ma base sont si ennuyants que ça ? Ou alors tu penses que tu n’es entourée que de cafards indignes de ton intérêt ? »

J’avais posé ces dernières questions sans forcément attendre de réponses de sa part. Vu qu’elle était de ceux qui respectaient strictement le protocole, elle n’aurait certainement pas le cran de me répondre. Ceci dit, je n’étais pas là pour ça. Malgré son caractère, il était de mon devoir de polir ce talent brut pour la grande gloire de la marine. Elle faisait partie de la future génération à venir, de la relève ! Et qui sait… Peut-être pourrait-elle devenir un amiral un jour. Ou un colonel d’élite. Au choix : « Enfin, là n’est pas la raison pour laquelle je t’ai fait appel. En vérité, je souhaite faire de toi mon élève. » A ces mots, je dégainai lentement mon meitou : Le Kashuu. Si elle avait étudié les meitous, elle devait l’avoir reconnu. Puis je brandis mon arme en l’air. On pourrait croire que je m’apprêtais à le fendre sur le crane de cette jeune fille, sauf que je le plantai finalement au sol, entre nos deux corps. Aussitôt une dizaine de chacals sortirent de nulle part et commencèrent à nous tourner autour. Une meute dangereuse qui avait fait des ravages dans la petite forêt de l’île et que j’avais capturée pour le plaisir. La jeune femme devait sans doute avoir compris que l’épée levée était le signal pour les libérer. Tout avait été planifié à l’avance. Ce terrain vaste et désert, tout ça…

- « Nul besoin de me dire oui ou non. Si tu acceptes de devenir mon élève, prends cette épée et protège moi contre ces bêtes affamées. Tues-les si tu veux. Mais si tu as trop peur et que tu refuses, je considèrerai que tu n’es pas digne de recevoir mon enseignement et on oublie cette petite conversation entre nous deux. C’est brusque, mais c’est comme ça. Le choix t’appartient dorénavant, petite Pandore. »
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Entrainement


Un colosse lui faisait face, il était bien plus grand qu'un homme dans la moyenne. Prenant une pose un peu moins tendue lorsqu'on lui donna la permission, elle analysait l'homme qu'elle avait en face d'elle. Un haut gradé, du moins, bien plus qu'elle, mais cela, elle s'en était déjà doutée. Ce qui tourmentait d'avantages son esprit c'était le pourquoi de sa présence ici, il affichait un grand sourire, signe que l'atmosphère se devait d'être détendu. Scrutant sans rien laisser paraitre chaque partie du corps de celui qui était opposé à elle, elle attendait qu'il lui donne des directives avant d'agir.

- « Ooooh… Je comprends maintenant pourquoi tu fais des ravages sur ton passage… »

Elle arqua un sourcil, quelle mauvaise blague était on entrain de lui faire ? Elle ne pouvait pas se permettre d'ouvrir la bouche, du moins pas tant qu'elle n'avait pas tout entendu de la part de son supérieur. Elle devait rester là, sans réagir d'aucune sorte et souffrir ce genre de réflexion. Pandore n'aimait pas ce genre de personne, laissant davantage parler leurs conditions d'animaux plutôt que la raison qui les habites. Cela ne faisait même pas un dix minutes qu'ils s'étaient rencontrés qu'il lui parlait déjà de son physique. Ce pouvait il que les hauts gradés perdaient tous sens du respect et de la discipline envers autrui en montant de d'échelon ? Peu importe, le machisme n'était pas une perfidie qui venait salir son esprit, non, elle était tout autre. Elle avait beau être au bas d'une échelle immense, elle respirait probablement le même air que l'homme qui lui faisait fasse bien que la différence de taille était conséquente.

- « Pandore, 17 ans, matelot de 1ère classe depuis un petit moment maintenant, première de sa promotion en tests écrits oraux et pratiques… Faut croire que t’es douée. J’avais jamais eu d’élèves aussi brillantes depuis Rachel et Shalyne, nfufufu… T’as la joliesse pour toi, un potentiel qui ne demande qu’à être valorisé… Pas tant de défauts que ça, si ce n’est que tu es réputée pour être associable. Pourquoi d’ailleurs ? Les hommes de ma base sont si ennuyants que ça ? Ou alors tu penses que tu n’es entourée que de cafards indignes de ton intérêt ? »

Il conaissait son dossier, logique en quelque sorte. Malgré ses pseudos airs de macho, il avait un coté professionnelle, après tout il n'avait pas acquis son grade seulement avec des réflexions aussi abaissantes. Apparemment, elle était réputée associable, elle ne se définissait pas de la sorte. Elle était plus comme un doux nectar au milieu d'un océan de picrate. Elle n'avait aucunement vocation de se partager avec des individus dont le comportement n'avait rien en commun avec la justice. La plupart faisait cela pour le salaire attrayant, espérant avoir la chance de ne jamais rencontrer un pirate de sa vie. D'autre était des ignorants pleurnichards et incompétents n'ayant pour ambition que leur petitesse d'esprit. Ce n'était pas étonnant qu'elle soit la tête de sa promotion et de loin, elle qui avait délaissé tout plaisir de la vie depuis bien longtemps.

- « Enfin, là n’est pas la raison pour laquelle je t’ai fait appel. En vérité, je souhaite faire de toi mon élève. »


Son élève ? Avait-elle vraiment le droit de s'y opposer ? En tous cas, il ne lui en fallait pas plus pour qu'elle arque son second sourcil, preuve qu'elle n'avait pas prévu ce scénario et qu'il avait réussi l'exploit de la surprendre quelque peu. De son fourreau, il dégaina une lame qui était connue pour n'importe quel individu qui se revendiquait sabreur. Ce genre d'arme était preuve que son manieur était assez puissant pour pouvoir se battre avec elle. Elle ne pouvait qu'exprimer un profond respect pour ce genre d’épéiste cependant, elle n'eut pas le temps de scruter le joyau davantage car, elle fut coupée par une sorte de meute d'animaux enragés. Juste suite des choses après tout, il ne semblait pas du genre à suivre le protocole, ainsi, elle imaginait déjà devoir abattre ces choses pour satisfaire les pulsions de celui qui voulait se revendiquer être son maitre, son mentor.


- « Nul besoin de me dire oui ou non. Si tu acceptes de devenir mon élève, prends cette épée et protège moi contre ces bêtes affamées. Tues-les si tu veux. Mais si tu as trop peur et que tu refuses, je considèrerai que tu n’es pas digne de recevoir mon enseignement et on oublie cette petite conversation entre nous deux. C’est brusque, mais c’est comme ça. Le choix t’appartient dorénavant, petite Pandore. »

Après ces mots, l'une des bêtes, peut être bien plus affamée et plus téméraire que les autres se jeta sur les deux individus. Ses crocs étaient suffisamment menaçant pour faire fuir n'importe quel marin de son grade aux alentours. Cependant, alors que la bête espérait se repaitre de deux humains, son crâne fut fendu par la lame du meitou qui avait trouvé un nouveau manieur l'espace de quelques instant en l'image de Pandore. Elle n'avait pas bougé, pas même son regard qui perçait encore celui de son supérieur. Pour une des rares fois de sa vie, elle afficha un sourire, comme si cette épreuve était l'occasion pour elle de s'émanciper de sa condition et d'enfin pouvoir tailler son âme à la justice. Ces même yeux rayonnaient d'une volonté inébranlable, que même la plus vive des douleurs physiques ou morales ne pouvait entacher.

- Seul un lâche refuse l'opportunité d'avancer lorsqu'on lui offre.


Cette voix, ce sérieux, ce tempérament, ce charisme, tout s'harmonisait entre elle malgré le peu d'expérience qu'elle avait. C'était comme si elle avait ce don inné de prestance que personne ne pouvait expliquer. Tenant cette lame, elle se savait encore trop faible pour lui offrir un combat digne de ce nom cependant, il était hors de question qu'elle lui fasse honte. Prenant une position classique, ses bases étaient parfaites, autant dans un point de vue théorique que pratique. Débutant alors une sorte de combat en étant clairement en infériorité numérique, le sang de ces bêtes ignobles giclait au fil des minutes mais ne venait jamais tacher la figure de Pandore. Comme si elle s'élevait même au dessus de la mort. Elle n'aurait pas du gagner ce combat, cependant, cette lame faisait le travail pour elle, si bien qu'elle mit fin à la faim de ses opposants carnivores bien rapidement. Soufflant légèrement, gardant toujours un sang froid exemplaire, elle retourna son regard vers son supérieur.

- J'accepte votre offre. Je tacherais de faire honneur aux savoirs que vous me donnerez.


Reprenant une position comme le voulait le protocole, elle se demandait comment cette journée allait se faufiler dans les heures prochaines. Elle se doutait bien que ce combat ne faisait qu'office de formulaire à l'inscription et qu'il avait sans nul doute bien d'autres plans pour elle cependant, elle ne s'attarda pas plus sur ses réflexions préférant attendre.





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- « Ooooh... En voilà une fille impressionnante… »

Mis à part sa toute première phrase qui m’avait fait éclater de rire malgré le ton sérieux qu’elle avait employé, je devais avouer qu’elle m’avait vachement impressionné. J’avais testé beaucoup de personnes de diverses façons, tout aussi dangereuses dans le genre ; mais je devais avouer que c’était bien la première fois que je tombais sur une gamine dotée d’autant de sang-froid. Etait-ce le meitou qui lui avait donné du courage ? Ou bien l’ambition de devenir rapidement gradée ? Toujours est-il qu’elle avait buté les bêtes sans sourciller et sans se faire toucher ne serait-ce qu’une seule fois. Ces bêtes d’ailleurs, affamées et muselées depuis quelques jours, étaient censées être plus dangereuses que jamais, surtout devant la bouffe qui leur était offerte. Mais malgré cela, Pandore avait réussi l’exploit de les massacrer sans trop de peine. A peine un an d’entrainement et déjà si forte ? C’était vraiment bluffant. Du coup, c’est avec un sourire plus intéressé que je la regardais. J’avais également eu le loisir de voir son gros cul dandiner au moindre de ses mouvements et le spectacle, ma foi, n’avait pas été du tout déplaisant. Encore quelques années en plus et elle rivaliserait avec l’autre Cipher Pol aux cheveux rose bonbon qui m’avait complètement épuisé au pieu.

- « Le moins qu’on puisse dire, c’est que t’as pas froid aux yeux. C’est bien, ça promet, nfufufu ! Maintenant va te doucher et te changer. Tu pues le sang et la sueur. Ah ! Et ramène toi à mon bureau à vingt heures pile. J’ai vu ce que tu vaux physiquement. J’veux voir ce qu’il y a dans ta caboche. J’te laisse le meitou, fais joujou avec, mais surtout, rapporte le propre. De même, tu t’occupes de débarrasser la cour des cadavres de ces animaux. Tu peux disposer. »

Si elle croyait que j’allais enchainer avec un autre entrainement, c’était raté. C’est que j’avais la flemme moi. Et j’comptais bien aller pas à pas. Y’avait pas le feu. Ça devait être chiant, mais c’était comme ça. Elle pouvait s’estimer heureuse réussi à attirer l’attention d’un officier de ma trempe. Beaucoup aurait fait d’elle un simple larbin malgré la force dont elle venait de faire preuve. Je fis signe aux autres sous-officiers qui venaient vers nous de retourner à leur poste. Elle allait effectuer le sale boulot seule. Elle demeurait, jusqu’à preuve du contraire, un simple soldat après tout. Ses galons, elle les gagnerait plus tard, ouais. Suite à cette pensée, je m’allumais une clope avant de quitter tranquillement les lieux, la laissant seule avec les corps sans vie des chacals et mon arme. Je réfléchissais longuement. Étant donné qu’elle avait les bases, un entrainement basique ne servirait strictement à rien. Peut-être faudrait-il que je donne de ma personne pour corser un peu les choses et l’endurcir un peu plus rapidement. Ce qui supposait qu’il fallait que je m’isole avec elle, sans quoi je ferais des jaloux et plomberait le moral des autres jeunes de sa promotion qui pourraient déserter/démissionner. Une option pas envisageable quand on constatait la recrudescence de la piraterie.



***



- « Prends tes aises gamine. C’est quoi ton nom déjà ? Enfin bref, gâteaux, chocolats ? Ou bien tu maintiens ta ligne comme toutes les autres mijaurées de ton âge ? »

J’eus alors un rire alors que je lui avais désigné un siège, tout en poussant une corbeille pleine de friandises vers elle. C’est que j’aimais me goinfrer de ces saloperies moi. J’avais un petit esprit bon enfant que j’assumais sans problèmes. Etre un gars insouciant ne faisait cependant pas de moi un plouc quand il s’agissait de diriger une armée ou de taper sur un méchant pirate pas beau. Je me demandais d’ailleurs comme cette gamine super sérieuse réussirait à gérer mon caractère assez spécial. Flemmard, pervers, moqueur, taquin… Vraiment, elle n’était pas tombée sur le type idéal pour se former. Mais en termes d’instruction et de formation, j’étais l’un des meilleurs dans notre faction. Je me demandais également si elle s’était renseignée sur mes faits d’armes et tout. Parce qu’il lui fallait me connaitre un minimum quand même. « Bon. Tu t’es bien occupée de mon meitou au moins ? » Est-ce qu’elle s’était pavanée avec le Kashuu devant ses copains ? Cernant un peu le perso, j’étais prêt à parier que non, mais bon, sait-on jamais, héhé… « Sinon, pourquoi tu t’es engagée dans les rangs de la marine ? Tu as des raisons particulières pour ? » Première question pour commencer. Je m’imaginais de loin les réponses, mais bon, il était toujours bon de l’écouter.

- « Ah, vu que t’es là, fais-moi un thé. Sucre-le comme il faut. Regarde sur la petite table-là bas, y’a de quoi faire. Oui oui, t’es pas ma secrétaire, mais tu vas te dévouer à la tâche, jeune fille. »

C’est que mon bureau était vaste. Si vaste que j’avais aménagé un tout petit salon, tout à gauche. Deux, trois fauteuils en cuir autour d’une petite table basse sur laquelle se trouvait le nécessaire pour le thé. J’avais pointé le coin du coup, histoire qu’elle se bouge le cul et me fasse mon breuvage du soir. J’aurai pu le faire moi-même avant son arrivée, mais j’allais mettre ça sur le coup de l’envie soudaine. Puis, c’était toujours bon pour tester ses nerfs, hé. Si elle s’énervait pour si peu, j’allais l’envoyer récurer les chiottes. Des garçons. Oui, des gars, hahaha ! Même si elle devait être normalement habituée et bien rodée à ce genre de corvées ingrates et chiantes. « Tu as déjà réfléchi à la branche que tu souhaiterais intégrer ? Régulière ? Élite ? Et pourquoi ? » Mes précédents élèves avaient tous choisi l’élite, notamment Rachel et Shalyne. Faut croire que les filles douées aimaient plus la castagne que l’élaboration des plans et tout. Quoique, j’étais pourtant l’exemple concret qu’on pouvait facilement allier les deux. Faire des plans, gérer tout une armée et être un putain de bon combattant. Mais bon… Faut croire que c’est peut-être moi qui ai raté ma vocation pour le coup. Pour finir, je me vautrai confortablement dans mon fauteuil avec pour elle une dernière question :

- « La marine, c’est quoi pour toi ? Un simple lieu d’apprentissage et de travail ? Un tremplin pour atteindre tes objectifs personnels ? Ou bien une famille avec laquelle tu partages les mêmes convictions ? Surtout, sois honnête avec moi. Pas besoin de te cacher derrière le masque du protocole. Ah, et du citron dans le thé hein ! »
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Entrainement

- « Le moins qu’on puisse dire, c’est que t’as pas froid aux yeux. C’est bien, ça promet, nfufufu ! Maintenant va te doucher et te changer. Tu pues le sang et la sueur. Ah ! Et ramène toi à mon bureau à vingt heures pile. J’ai vu ce que tu vaux physiquement. J’veux voir ce qu’il y a dans ta caboche. J’te laisse le meitou, fais joujou avec, mais surtout, rapporte le propre. De même, tu t’occupes de débarrasser la cour des cadavres de ces animaux. Tu peux disposer. »

Pandore plissa les yeux sans dire mot, le silence était une chose préférable lorsqu'on écouter un ordre d'un supérieur. Son rire était particulier, comme évocateur du personnage, il laissait une odeur malsaine qui venait submerger les oreilles de la jeune fille récupérant encore son souffle. Les ordres étaient une succession de suite logique, après l'avoir prise au piège ici, il fallait maintenant qu'elle nettoie les affres de salissure qu'elle avait causé en voulant se protéger. La journée avait pris une tournure assez amère pour la jeune femme aux long cheveux noir cependant, cela venait briser sa routine habituelle, peut être était-ce là le tremplin espéré ? Dans tous les cas, elle ne prit la peine de se ôter de sa posture protocolaire dès que l'officier disparut de sa vue. L'odeur de mort emplissait la cour, si bien qu'une personne n'étant pas habituée à celle-ci tomberait probablement dans les pommes dans la seconde suivante.

Une bonne demie heure passa avant que le sol autrefois empestant la mort ne soit débarrassé du fléau de ces cadavres. Seule Pandore était encore sale du précédent combat, le sabre quant à lui était de si bonne qualité que le sang n'avait pas germé sur sa lame. Comme imprégné d'une pureté indéniable, Pandore se devait d'avouer qu'une épée de si bonne qualité était quelque chose qu'on ne voyait que très rarement dans sa vie. Dans tous les cas, on lui avait confié l'espace de quelques heures tout au plus, hors de question de se pavaner avec quelque chose qui ne lui appartenait pas réellement. La rangeant dans son fourreau, elle repartit dans ses quartiers pour pouvoir décrasser son corps et se parer d'un uniforme bien plus propre pour de telles circonstances.

Marchant jusqu'au bureau de celui qui dirigeait les lieux, Pandore était pensive, comment allait-elle devoir réagir face à ce genre de personnage ? Alors qu'elle méditait intérieurement sans faire attention à toutes gênes extérieures, les matelots de sa section la regardait avec une certaine pointe de jalousie. En réalité, elle les aurait terrorisé avec un seul regard, mais vu qu'elle était perdue dans une succession de pensées complexes, les autres pouvaient se permettre de la mépriser. Seulement un an et voilà qu'elle attirait les faveurs d'un haut placé, plusieurs pensaient que cela venait de sa famille particulièrement riche et qu'elle avait graissé la patte de la marine. En réalité c'était plutôt elle qui permettait de tenir sa famille à l'air libre sans être submergée par les dettes mais bon... l'être humain était fait pour mépriser ce qu'il ne pouvait avoir.

- « Prends tes aises gamine. C’est quoi ton nom déjà ? Enfin bref, gâteaux, chocolats ? Ou bien tu maintiens ta ligne comme toutes les autres mijaurées de ton âge ? »

Elle hocha négativement de la tête et se contenta de prendre place suite au siège qu'on lui avait désigné. Pervers, il était en plus en apparence très immature, plus le temps passait, plus Pandore se demandait comment un individu de la sorte pouvait arriver à ce genre de poste. Il devait être sacrément doué dans l'art du combat ou alors tout simplement dans une position sociale lui permettant tout type d'excès. Dans tous les cas, Pandore était songeuse, elle ne pouvait refuser un entrainement avec son supérieur mais elle en était pas totalement emballée.

Il lui posa une question sur ses raisons pour s'être engagée de la sorte mais ne lui laissa pas le temps de finir qu'il avait déjà enchainer sur autre chose. Il fallait imaginer qu'il était en plus de tous ça, une personne particulièrement bavarde.

- « Ah, vu que t’es là, fais-moi un thé. Sucre-le comme il faut. Regarde sur la petite table-là bas, y’a de quoi faire. Oui oui, t’es pas ma secrétaire, mais tu vas te dévouer à la tâche, jeune fille. »

Alors c'était donc ça ? C'était un abus courant chez les hauts gradés engraissés par leurs propres fonctions. On différenciait souvent un héro d'un imposteur de cette façon, il voulait probablement l'énerver, tester ses capacités à ne pas s'énerver cependant, il n'en paraissait que davantage moins crédibles aux yeux de la jeune fille. Jouait il un personnage ou était-il réellement comme ça ? Dans tous les cas, Pandore se contenta de mémoriser chaque moment de la scène et de s’exécuter à la tache encore une fois avec un mutisme absolu. Elle n'avait encore aucune raison de protester, caresser dans le sens du poil une personne supérieur à elle était encore la meilleure façon de devenir un jour celle qui serait assise à sa place.

Il lui posa des questions sur sa volonté d'orientation dans le futur tout en la reluquant d'une manière assez peu discrète. Toujours dans la provocation, le feu qui aurait du alimenter le cœur de n'importe quelle femme ne prenait pas dans celui de Pandore. L'indifférence était encore la meilleur des défenses face à ce genre de comportement. Dans une rencontre entre deux personnes, la plus mature devait souvent l'être encore plus pallier à celle qui se comportait comme un gamin.

- « La marine, c’est quoi pour toi ? Un simple lieu d’apprentissage et de travail ? Un tremplin pour atteindre tes objectifs personnels ? Ou bien une famille avec laquelle tu partages les mêmes convictions ? Surtout, sois honnête avec moi. Pas besoin de te cacher derrière le masque du protocole. Ah, et du citron dans le thé hein ! »

Suite à cela, elle posa le thé sur son bureau et s'empara du sien qu'elle s'était permise de faire. Après tout, tout travail méritait bénéfice, et le thé était un des rares plaisirs que s'accordait Pandore. Ce genre de breuvage était tellement délicat et onctueux, à la fois simple et raffinée, il n'en fallait pas plus pour charmer un cœur aussi glacé que le sien. Buvant une petite gorgée alors que le liquide était encore particulièrement brulant, elle n'exprima aucune douleur et pris une légère inspiration pour parler :

- Bien, je vais donc vous répondre. Je me suis engagée dans la marine car j'avais et j'ai la volonté de rendre le monde moins obscure qu'il ne l'est aujourd'hui. Chaque être humain n'est qu'un rouage d'un mécanisme dépassant sa pensée, malheureusement, les pirates sont la preuves que très peu de gens en ont conscience. Si personne ne maintient l'ordre, ce mécanisme déjà rouillé volera en éclat et ce sera la fin de toutes formes de vie. Pour faire simple, la marine représente la manière la plus simple de faire respecter la justice quitte à ce que mon corps et mon âme soit sacrifié dans cette cause.

Cela pouvait sembler ringard pour un humain abruti normal. Elle parlait avec trop de métaphore, trop de pensée philosophique et pourtant, elle avait pesé chacun de ses mots avant de les avoirs prononcé. Pourquoi était-elle si différente par rapport aux autres ? Surement dut à son éducation et à sa curiosité très précoce. Très vite, elle avait eut accès à des livres diffusant ce genre de pensée. Pourtant, elle n'était pas crédule, son esprit critique était lui aussi prononcé et allait avait sut faire la part des choses et trouver une pensée propre à elle même. L'obéissance absolue à la marine n'était pas l'ultime solution, même cette organisation comportait de lourd défaut cependant, c'était de l'intérieur qu'elle devait changer le monde. Tôt ou tard, elle allait y arriver, c'était une chose dont elle ne doutait même pas un seul instant.

- Pour ce qui est de ma voie future, j'ai une grande préférence pour la marine d'élite. On change le monde aussi bien par des réformes qu'en allant au front.


Elle avait l'intelligence pour accéder à un rôle hiérarchique plutôt dans la haute administration. Cependant, il fallait mêler la force et l'intelligence pour que l'épée de la justice que l'on brandit ne soit pas émoussé avant de s'être abattue une seule fois. C'était la force qui lui manquait encore, et c'était la raison de son choix malgré les grands dangers qui l'attendaient au tournant.

- Si je puis me permettre monsieur. J'aimerais savoir ce que vous attendez de moi ?

S'il ne voulait que lui faire combattre des bêtes affamées et taper la discutions avec elle, c'était son choix. Cependant, sa journée était encore chargée, et jamais elle n'avait faillit à ton travail bien que ce genre de circonstance lui aurait donné une excuse pour se reposer.




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- « Oh ? Alors toi aussi tu commets des impairs ? Parce qu’en fait, je ne t’ai pas autorisé à te faire un thé, si je me souviens bien. A piocher dans les gâteaux certes, mais pas à te faire une tasse de thé. »

Je lui avais laissé le temps de parler, de poser sa question, avant de revenir sur la bévue qu’elle avait commise. Tout travail méritait bénéfice ? Conneries. Pas pour un soldat de bas étage en tout cas. Pas encore. Mais voilà bien une situation qui traduisait à quel point elle manquait encore d’expérience. L’intelligence et l’éveil de l’esprit ne faisaient pas tout, surtout dans ce monde de barbares. Son petit speech, je l’avais écouté, je l’avais approuvé dans un certain sens, mais j’avais surtout compris qu’il lui manquait beaucoup de choses. Enfin bon. La gamine n’avait que 17 piges. Elle avait donc tout le temps pour se forger de l’expérience, pour revoir ses positions et ses ambitions et surtout, apprendre des vertus. C’était important. En fait, j’avais l’impression de voir une poupée vide de tous sentiments et qui cherchait un but noble à sa vie, une raison de vivre. J’en vins à me demander ce qu’elle avait vécu pour penser aussi tristement, presque tragiquement même. Généralement, une gamine de son âge cherche à attirer les garçons, à rêver d’une maison et d’un beau mariage dans un futur proche ; pas à penser aux problèmes qui gangrènent notre monde. Autant dire que je comprenais maintenant pourquoi elle était solitaire.

- « Je ne vais pas revenir sur tes réponses. Telle que tu es actuellement, tu ne m’écouteras certainement pas. Et puis, parfois, certaines expériences valent mieux que des mots. Par contre, je te conseillerais de faire preuve de beaucoup d’humilité et de chaleur, aussi. Le travail, c’est le travail, mais en dehors, tu as une vie. Tu n’es pas qu’une soldate. Tu n’es pas non plus un robot. La marine n’est pas qu’un tremplin qui te permettra de mettre à bien les idéaux que tu entends concrétiser, mais c’est aussi une famille. Si tu ignores les autres sous prétexte qu’ils sont incultes et ignorants, tu finiras par deve… »

A peine avais-je voulu conclure ma tirade, qu’une explosion se fit entendre de loin. Puis une deuxième. Comme si on catapultait des boulets de canons sur l’île. Je fis pivoter mon siège dactylo, avant de constater, par ma baie vitrée, que depuis une position très éloignée sur la mer, trois bateaux pilonnaient l’île n’importe comment. Lorsque la lumière des phares du port de l’île éclaira en un instant le pavillon d’un des navires ennemis, je n’eus aucun doute possible. C’était comme d’habitude quoi : Des pirates venaient nous attaquer dans le but de piller le chantier du Léviathan. Mais ces gars étaient stupides. Attaquer l’île du même point, c’était sacrément con. Et ça m’arrangeait bien quelque part. Aussitôt, les sirènes de la base sonnèrent. En quelques secondes seulement, le coin devint agité. Pour ma part et comme si de rien était, j’avais commencé à siroter mon thé, tout en mangeant un gâteau. La gamine devait certainement me prendre pour un attardé fini, mais il n’en était rien puisqu’intérieurement, j’avais déjà planifié toutes les actions que mes hommes et moi allions poser. C’est suite à cette pensée d’ailleurs que Ketsuno déboula comme une furie dans mon bureau, suivie de Marone, de Sarkozyzy et de deux autres officiers.

- « SALEM ! Qu’est-ce qu’on fait ?! Et, c’est qui cette gamine ?! »

- « T’occupe pas d’elle. Les unités 23 et 57 s’occuperont de la protection des chantiers. Les unités 2, 55 et 69 doivent évacuer les civils du premier secteur après le port en urgence. Sarko, tu t’occupes du chantier. Marone, je compte sur toi pour les civils. Ketsuno, prends avec toi la moitié des officiers et faire apprêter les chevaux. Juste au cas où, nfufufu ! »

Sans s’occuper de la jeune Pandore qui était tout juste en face de moi, mes trois hommes de main se hâtèrent précipitamment vers la sortie pour exécuter les ordres. J’avais dicté le tout avec calme et sans aucune pression. Mon air d’imbécile heureux avait disparu rapidement. Là, j’étais juste serein. C’est dans ce genre de situations imprévues qu’on reconnaissait un leadeur, un vrai ; même si je ne pus m’empêcher de piocher une dernière fois dans le petit panier sur mon bureau pour fourrer deux gâteaux dans ma bouche, rapidos. Puis, sous un énième bombardement, je me levai tranquillement avant d’enfiler rapidement mon manteau de colonel par-dessus ma chemise blanche. Je contournai ma table, m’emparai enfin de ma lame avant de tapoter l’épaule de la jeune fille. « Tu viens avec moi, gamine. Ce sera ta première expérience sur un petit champ de bataille, bien que tu n’auras pas à faire grand-chose. Suis-moi ! » J’eus un petit rire moqueur avant de sortir du bureau, sans doute talonné par la jeune femme. Dans les couloirs des bâtiments, c’était l’effervescence totale. Ça courait dans tous les sens, ça donnait et recevait des ordres… Bref, comme en temps de guerre, sauf qu’il s’agissait presque d’un train-train quotidien.

- « Salem ! L’évacuation des civils est presque terminée et Sarko est déjà en poste autour du Léviathan. »

- « Coool ! Allons poutrer les vilains méchants pas beaux ! Nfufufufu ! » Qu’avais-je dit en riant !

- « Uuurgh… Et pourquoi cette gamine est derrière toi ? Ne me dis pas que… »

- « C’est ma nouvelle élève, nfu ! Elle vient avec moi ! T’es jalouse parce qu’elle a un plus gros cul que le tien ? Nfufufu ! »

Ketsuno pesta, regarda ailleurs et monta sur son cheval sans aucun autre mot à dire. L’un des sous-officiers de la base fit avancer le mien devant moi avant que je ne grimpe dessus vite fait. Autour de moi, tous les officiers étaient déjà en selle et il n’y avait pas un seul destrier de libre. De ce fait, c’est sans hésitations que je me penchai vers Pandore avant de la soulever par une épaule, comme s’il s’agissait d’une vulgaire poupée, histoire de la foutre tout juste devant moi. Puis j’agitai les rênes de ma monture qui commença à galoper à toute allure vers la sortie de la base. Au sud de l’île, les bombardements se multipliaient et occasionnaient une vraie psychose au sein même de la ville. L’on pouvait entendre des cris et des pleurs depuis l’avenue qui donnait sur les premiers quartiers, au nord. Lorsque nous accédâmes d’ailleurs auxdits premiers quartiers, nous pûmes voir des gens courir çà et là, complètement affolés. Spectacle désolant qui se répercutait un peu partout. « Ce sont les réalités d’une bataille, gamine. Imprègne-toi de cette atmosphère et garde bien cet instant dans un coin de ta mémoire. » C’était pas bien glorieux de le dire comme ça, mais cette situation était l’occasion rêvée pour la confronter aux réalités des fronts.

- « Houlà, ils y vont un peu forts… »

Les quartiers sud présentaient déjà des signes d’incendie, signe qu’il était temps pour moi d’arrêter ce carnage gratuit. Du coup, je tirai sur les rênes pour que mon cheval accélère encore plus. Et en moins de dix minutes, nous avions enfin rejoint le port. Il était dégagé, désert, mais surtout saccagé. Pour rien changer de l’habitude. Je descendis tranquillement du cheval tout en laissant les rênes à la jeune Pandore. C’est à ce moment-là que les autres officiers qui me suivaient sur leurs montures, débarquèrent eux aussi. Droit devant, l’on pouvait mieux distinguer les formes de trois galions pirates. Une flotte peu commune sur les blues, je devais l’avouer. Mais comme je l’avais précédemment pensé, les membres de cette flotte étaient stupides. Ils nous auraient donné du fil à retordre s’ils avaient pris chacun un côté. Mais là, ils faisaient des cibles parfaites. Franchement, n’eut été l’inefficacité des canons géants de la base en pleine nuit, je les aurais déjà buté tranquillement. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils s’étaient ramenés en pleine soirée. Parce qu’ils savaient que la visibilité était bien trop amoindrie pour utiliser nos armes sans risques. Mais ce qu’ils avaient oublié par contre, c’est que j’étais très fort. Et ils allaient morfler sévère.

- « Pandore, c’est bien ça ? Nfufufu ! Observe et apprends… »

Une nouvelle salve de boulets de canons se dirigeait vers l’intérieur de la ville. Sans perdre plus de temps, je dégainai mon arme avant de mimer un mouvement de coupe dans le vide qui généra une lame de vent de la forme d’un croissant de lune. L’attaque engendrée alla tout bonnement cisailler les projectiles qui explosèrent en plein vol. On aurait presque dit un feu d’artifices vu comment le ciel s’illumina pendant quelques instants. Pas de quoi me déconcentrer, puisque je m’avançai tranquillement, jusque dans l’eau. Là, je saisis mon meitou des deux bras, le levai bien haut au-dessus de ma tête, avant d’effectuer un deuxième geste de coupe dans le vide, mais avec plus de vigueur cette fois-ci. Le mouvement engendra une gigantesque onde tranchante qui fendit carrément la mer en deux devant moi, avant d’aller percuter l’une des embarcations qui s’approchaient dangereusement de l’île. Le galion tangua pendant quelques secondes, avant de voler en éclats, comme si on l’avait sauté. Puis les différentes parties du navire réduit en charpie se mirent à s’enfoncer dans la mer, le tout sous un vacarme assez assourdissant. On pouvait les entendre couler à des kilomètres à la ronde. L’assistance, derrière moi était tout simplement médusée.

De l’escrime à l’état pur.

« Bon ben… Il en reste plus que deux… »


***


- « Ayé ! J’ai faim ! Quelqu’un ne peut pas aller me chercher à manger ? »

Une heure plus tard, la menace était éradiquée. J’avais bousillé tous les navires qui terrifiaient la ville. Le bilan matériel était plus lourd que le bilan humain. A part une cinquantaine de blessés, l’on ne déplorait aucun mort. Seuls quelques locaux et habitations avaient été touchés, mais j’avais promis au maire l’aide de ma faction sur tous les plans. Financiers, matériels, humains… Pas de crainte à avoir. La plupart des marines avaient quitté la base pour investir le port et la plage de Shell. De petits convois partaient un peu plus loin en mer, repêcher les survivants de mes attaques acharnées. C’est pas comme si j’avais voulu les buter mais bon. En à peine une heure, mes éléments avaient récupéré pas moins d’une centaine de forbans. Du menu fretin quoi. J’eus un soupir en voyant la gueule des capitaines de bord et du commandant en chef. Des gars qui ne valaient même pas cinquante millions de berrys si l’on additionnait leurs primes. Tu parles d’un ennemi… Mais c’était pas plus mal. Ça m’évitait des efforts et des blessures inutiles. Tout est bien qui finit bien comme on dit. Alors que j’étais assis sous un cocotier, à même le sol, tout en supervisant de loin les arrestations, je remarquai une présence à mes côtés. Je l’avais complètement oublié celle-là…

- « T’as aidé toi aussi au repêchage de ces gars ? T’as retenu quelque chose de cette soirée ? Tu comptes toujours t’entrainer après ce que tu as vu ? »

Ça faisait beaucoup de questions, mais bon, il fallait que je m’assure une dernière fois qu’elle était à fond dedans.
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Imprévu


Comme à son habitude, l'adolescente arqua un sourcil à la remarque de son supérieur. Elle avait fauté et succombé à un excès qu'elle n'aurait pas dû en y repensant. Elle n'avait aucune justification réelle à cela malgré les mensonges qu'elle tentait de se balancer à elle même. Néanmoins, cette remontrance n'enlevait pas le goût raffiné du thé qu'elle tenait entre les mains. Elle le posa cependant sans en reprendre une seule gorgée, ne voulant aucunement pousser son vice jusqu'à la provocation. Se redressant et se figeant dans une posture formelle, elle écouta les mots de l'homme qui tenait entre ses mains l'avenir de Pandore dans la marine.

Selon lui, elle était bien trop associable, solitaire. Un défaut qui semblait si bien lui coller à la peau que l'idée même qu'elle s'en défasse un jour paraissait miraculeuse. La source de cette attitude hautaine et désagréable avec autrui était floue. Sa famille lui avait toujours paru misérable bien qu'elle éprouvait une once d'affection pour eux. Très jeune, elle s'était déjà isolée dans sa bulle d'autorité, autant avec les autres qu'avec elle même. Pourquoi cela ? Allez savoir, tous comme un homme ne choisissait pas d'être un homme à sa naissance, Pandore avait ces gènes en elle qui faisait d'elle une personne si froide.

Alors qu'elle tentait d'assimiler ses mots qui n'avaient de toute façon que très peu de sens pour elle, son apprentissage fut coupée par un bruit tonitruant. Une explosion venait de frapper à quelques lieux d'ici, suffisamment fort pour déranger son maitre dans son discours. Tout de suite l'ambiance autrefois malsaine pris une autre tournure, plus intense, plus froide. Une ambiance que Pandore préférait, cela collait plus à une situation qu'elle était capable d'assimiler.

Dans tous les cas, celle qu'elle avait considéré comme un séducteur un poil trop axé sur la lourdeur prit un tout autre visage. Pour la première fois, elle voyait en lui, le leadeur qu'elle aurait du remarquer dès le premier coup d’œil. Elle n'était pas impressionnée cependant, elle ne pouvait enlever sa concentration de cette présence qui avait changé du tout au tout en l'espace d'une fraction de seconde. Au moins, son titre n'était pas démérité.

Tout se goupilla très vite, si bien que pandore qui était actrice du précédent dialogue devint simple spectatrice des actions qui se déroulaient. Apparemment, des pirates avaient tenté de pilonner la base. Pandore ne connaissait pas encore très bien le passif de ces lieux, elle n'était pas là depuis très longtemps, ainsi, elle se laissait guider par cet homme fort qui s'était habillé d'un charisme nouveau aux yeux de la jeune fille.

Écoutant les dialogues qui s'échangeaient entre lui et ses divers soldats, elle entendit l'espace d'un instant que son postérieur provoquait des jalousies. Son attention attiré par ses propos, elle se permit de jeter un regard sur celle qui s'était prise cette remarque cinglante. Pour cette fois-ci Pandore ne trouva rien à redire, il était indéniable qu'elle était mieux dotée que l'autre femme. Pandore avait beau être lassé par ces idioties sans nom, elle ne pouvait pas contredire la simple réalité. Lâchant un léger regard vers la femme en question, celle-ci déguerpit bien vite comme pour fuir la vérité.

Par la suite, elle vit de ses petits yeux, le combat se dérouler devant elle. Son maitre était d'une force incroyable, bien loin de ce qu'elle était capable de faire. Malgré les entrainements incessants qu'elle se faisait subir, elle n'était même pas capable d'arriver à la cheville de l'escrimeur. C'était à la fois décevant et encourageant de faire cette constatation. Qu'un homme aussi puéril puisse être aussi fort lui permettait de se projetait en lui et de se voir dans un futur lointain. Elle n'avait pas pour but de devenir un leadeur comme il pouvait l'être. Il était bien trop désinvolte et imbu de sa personne pour ça. Cependant, elle voulait devenir une personne capable d’insuffler ce respect qu'elle ressentait en cet instant. Un long chemin à gravir dont elle était certaine de pouvoir avancer si elle apprenait de cet homme.

Plus tard, elle aida à faire la cueillette des divers pirates échoués suites aux attaques monstrueuses subits. Ils n'avaient de toute façon aucune chance, hormis leur artillerie, ils n'avaient rien de bien menaçant. Cela était même décourageant pour Pandore qui espérait pouvoir mettre sous les barreaux des gens plus renommés. Une fois la tâche finie, elle se redirigea vers son supérieur qui n'avait pas encore tranché sur son sort. Discrète, elle se plaça à coté de lui en attente d'une réaction de sa part.

- « T’as aidé toi aussi au repêchage de ces gars ? T’as retenu quelque chose de cette soirée ? Tu comptes toujours t’entrainer après ce que tu as vu ? »

Souriant légèrement, ce précédent combat semblait avoir apaisé Pandore. Elle se permit d'être plus humaines l'espace de quelques instants. Cela n'allait pas durer longtemps avant que le marbre froid revienne se jeter sur son visage mais, c'était un moment dont il fallait profiter.

- J'ai retenu qu'un homme pouvait en cacher un autre. Cependant, je dois vous dire que ce que j'ai vu n'était pas si impressionnant. Bien que je l'avoue, vous avez un certain charme lorsque vous vous concentrez sur une autre chose que de me reluquer.

Tous cela dit dans un ton neutre avec un soupçon de moquerie. Cela ne lui ressemblait pas de prononcer ces mots mais c'était en quelque sorte sa façon à elle de montrer un autre visage, moins effrayant que le premier. Reprenant alors la parole cette fois-ci avec plus de sérieux, elle voulait savoir de quoi était fait son avenir :

- L’entrainement débute quand ?

Si elle avait pu choisir, elle aurait déjà probablement commencé dans l'instant. Cependant ce n'était pas un choix qui l'incombait, désormais, elle s'était engagée à écouter qu'importe la situation cet homme dont elle éprouvait le respect le plus sincère. Il n'était pas l'homme idéal mais il ne déméritait pas pour autant aux yeux de l'adolescente.





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- « Oooh ? Alors c’est ça ton kif ? Les mecs super sérieux et super balèzes qui bousillent tout sur leur passage au nom de la justice ? »

J’eus un sourire narquois après ma question railleuse. Ses dires n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd et j’avais remarqué le léger sourire qu’elle s’était permis d’afficher. Sérieusement… Je tombais que sur des cas moi. Une gamine qui ne bavait que devant la force… Bizarre. J’avais déjà vu des petites de son âge qui avaient d’autres centres d’intérêts, mais là, c’était une première. Elle était vraiment sérieuse dans son désir de devenir puissante. Une ambitieuse presque flippante. J’en vins même à me demander, pendant quelques secondes, si je faisais bien de la prendre sous mon aile, mais je chassai très vite cette pensée de mon esprit pour me lever. Je ne pouvais plus faire machine arrière. Par contre, cette même vision chelou que j’avais de Pandore me faisait marrer. Son choix concernant l’élite aurait dû me mettre la puce à l’oreille depuis le commencement. Rien ne valait à ses yeux que la force brute. Pour la faire chavirer, il fallait juste que je pose mes couilles sur la table en jouant les gros durs… L’idée était tentante, d’autant plus qu’elle avait un gros boule qui ne laissait personne indifférent (Moi inclus, précisons-le), mais j’étais bien trop flemmard pour. D’ailleurs, en parlant de son gros joufflu qu’elle avait implicitement évoqué…

- « Sinon, bah, désolé d’être un gros porc. Mais contrairement à toi, je suis pas un robot moi. Je suis fait de chair et la chair est faible à ce qu’il parait. D’ailleurs, plus que te reluquer, j’vais faire pire… »

Sans qu’elle ne comprenne ce qui se passait, je l’avais plaqué contre moi après m’être levé et approché d’elle. L’instant d’après, j’étais en train de peloter son gros cul. Gratuitement. A la vue de tous. Connard ? Moi ? Un peu. Mais c’est clair que je m’amusais là ! La plupart des gosses de sa promotion (des mousses et des soldats de première classe etc…) s’étaient immobilisés à quelques mètres de la scène qu’ils regardaient avec des airs de cons. J’eus un petit rire sec et les provoquai encore plus en soupesant les formes de la donzelle pour bien les faire rebondir. Voilà pour vous messieurs. Vous avez une bonne raison de progresser pour devenir quelqu’un avec « du poids » que me disais-je intérieurement. Les femmes, l’alcool, la sensation grisante de servir la justice en poutrant les méchants pas beaux… Autant de sources motivations qui devaient les pousser à aller de l’avant. J’aurai bien voulu en appeler un pour qu’il vienne en profiter, mais un raclement de gorge à mes côtés m’en dissuada. Plutôt que de voir ma cousine –Qui m’aurait sans doute foutu une grosse tarte pour ma connerie-, je dirigeai mes yeux vers Marone qui m’adressait un regard qui était plus que réprobateur. De quoi me forcer à lâcher l’arrière-train de la p’tite frigide/pucelle/cyborg (Rayez mention inutile).

- « Aaaaah, me fais pas cette tête… On dirait Ketsuno ou ma mère là ! »

- « Vous exagérez, colonel. »

- « D’où j’exagèèèèèère ?! Je faisais que m’amuser ! M’amuser, oui monsieur ! En la taquinant quoi ! Regarde sa gueule ! Ça me fait mal de voir qu’elle gâche ses formes ! Elle se rend pas compte de son sex-appeal, la p’tite ! J’suis sûr que c’est parce qu’elle est encore vier… »

- « Colonel… »

- « Rhaaaa ! C’est bon, je me tais, je me tais ! T’es tellement rabat-joie quand tu t’y mets ! P’tit puceau va… »

- « Colonel ! »


J’eus un ricanement en le voyant rougir jusqu’aux oreilles comme jamais, si bien que j’en avais presque oublié Pandore que j’avais pourtant tripoté il n’y a même pas une minute. Marone se mit à se défendre comme un beau diable, mais j’avais un sourire moqueur et dégueulasse scotché aux lèvres. C’était marrant de titiller ses subordonnées. On était carrément loin des leadeurs despotiques ou rigides que sans doute, Pandore aurait aimé avoir comme supérieur. D’ailleurs, en pensant à la gamine de marbre, je me retournai vers elle d’un air faussement sérieux : « Pour ton entrainement, on va dire six heures, à l’arrière-cour de la base… » J’administrai une petite tape sur son épaule, avant de prendre congés de tout ce beau monde. Après l’effort, le réconfort qu’on disait. Vu qu’il n’y avait plus de dangers apparents, je pouvais laisser le reste aux sous-fifres et aller me reposer tranquillement. Mais auparavant, je fis une halte chez le maire de la ville, avant d’aller voir quelques civils blessés pour leur apporter tout mon soutien et mon réconfort. J’avais été suivi dans ces démarches par quelques marines, mais je n’avais pas su Pandore avait fait partie de cette délégation pour apprendre qu’un marine n’était pas seulement qu’une machine de guerre…


***


- « J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose… »

Nous étions le lendemain, et j’étais assis sur un petit pont à moitié brisé, au bord d’une plage abandonné, à la face nord de l’île. J’avais en main une canne à pêche et une clope au bec, l’air insouciant, comme toujours. Et puis, d’un seul coup, les souvenirs affluèrent…

- « Ah… »

Je me souvins alors de la gamine et de son entrainement que je devais superviser. Je l’avais complètement zappé. Mais je finis par hausser mes épaules. Si elle tenait tant que ça à son entrainement, elle me retrouverait très certainement même dans ce coin perdu.

Mais aurait-elle l'audace de me chercher et de me réclamer son entrainement ?
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