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Echange de bons procédés


Echange de bons procédés
Une proposition immorale - Part II



Gentleman, vous savez pourquoi nous sommes ici…

Arrête de faire style réunion de méchant ultra secrète, on est dans une baraque abandonné, ça pue, y'a d'la merde de rat par terre et c'est même pas isolé, r'garde moi ça on voit les passants, b'jour m'dame !
La jeune femme qui passait tranquillement se contenta de partir la tête baissé en emmenant son garçon le plus loin possible.

Ouais, viens en au but, j'ai une boutique à faire tourner. Bon ok j'ai jamais de client mais quand même.

Bon ! Bon. Ben comme vous le savez, on a besoin de vous pour un projet… A la limite de la légalité. Enfin complètement illégal en fait. On se fait chopper on est tous mort. Z'êtes toujours partant ? Parce qu'on peut vous avoir ce que vous voulez.


Les hommes présent acquiescèrent dans un mouvement uniforme.

*****


Un peu plus tôt...

Bon, t'es toujours sûr de vouloir faire ça ?

Darwin et Jaskier discutaient tranquillement à une table, au fond d'une des nombreuses auberges de la ville. Toujours une un peu minable, le genre d'établissement dans lequel les ivrognes s'en foutent pas mal de ce que les autres racontent. Parce qu'ils sont ivrognes. La veille, le barde avait proposé au voleur de s'infiltrer dans le palais royal afin d'y mettre en scène l’enlèvement de la princesse Adda. Rien que ça.

Bien évidemment ! Répondit le barde, bombant légèrement le torse.

Bon. Ben il va nous falloir un plan, et un costaud. Pas que je flippe, mais vu que l'île est entièrement sous contrôle de la Marine, le palais ça doit pas être bien facile de s'y balader comme ça, chuchota le voleur.

Oh, mais pour commencer, je sais déjà comment nous faire rentrer. Il regarda Darwin avec un grand sourire, le genre de sourire qui signifie eeet oui, et qui donne aussi envie de la frapper en plein visage. Dans trois jours, une grande réception est organisé là-bas. Avec touts les notables du Royaume. Et ils vont avoir besoin d'un barde, moi. Ça ne devrait pas trop poser de problème, j'ai une certaine réputation, il ne me restera plus qu'à laisser mon charme naturel opérer.

Meh. Si tu penses pouvoir y arriver. Mais il me faudra une invitation aussi, ça me semble être le meilleur moyen d'entrer.

Après ça, c'est ton boulot.

Et faudrait que je sache où se trouve la chambre de la princesse, je vais pas crapahuter dans les couloirs pendant trois plombes. Et ce qu'il faut surtout, c'est un moyen de sortie. En somme, il faut faire du repérage.

Très bien. Allons-y !


Le barde se leva puis s’avança d'un pas décidé vers le porte, avant de faire demi-tour et de revenir s'asseoir face à Darwin.

Il pleut encore.
***

Darwin et Jaskier avait passé la journée du lendemain à recueillir le plus d'information possible, fouinant dans les tavernes, dans les lieux fréquentés et même autour du palais. Malheureusement, impossible de l'approcher sans permission. Ils avaient cependant récupérer de précieuses informations, dont deux essentielles : la première étant que l'homme chargé d'organiser la réception se nommait «  Hoffman », l'homme à tout faire du roi. C'était donc vers lui qu'il fallait aller pour obtenir une invitation officiel. La seconde information essentielle était que le palais avait récemment été rénové, et que l'architecte se trouvait quelque part en ville. Autrement dit, il y avait une chance que les plans soient avec lui. Darwin allait s'occuper de ces plans, tandis que Jaskier lui était chargé de convaincre Hoffman de l'engager en tant que barde.

Voici leurs histoires.

Tin tin.



Dernière édition par Darwin Cooper le Mer 29 Avr 2015 - 20:35, édité 1 fois
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La journée de Jaskier


Le carrosse avançait tranquillement à travers la ville, tandis que les gens s'arrêtaient sur son passage, afin de saluer les personnages voyageant à bord de ce véhicule qui ne demandait qu'à être vu. Oh, ce doit être notre bonne reine ! Se disaient la plupart des habitants qui avaient cessé leurs activités. Ils ne s'agissait pourtant pas d'un membre de la famille royale. Le carrosse continua sa route jusqu'à une petite échoppe, qui n'avait pourtant rien de spécial à première vue. Tout bien considéré, elle n'avait rien de spécial tout court. Il ne s'agissait que d'un simple commerce d'alcool qui n'attirait pas grand monde. Et pourtant, c'est de cette échoppe que provenait l'alcool servi au palais.

La porte s'ouvre, et en sort une petite silhouette bedonnante. Elle porte des chaussures noires parfaitement cirées, une pantalon à rayures, ainsi qu'une veste à boutons, dont la moitié du bas est éclatée.

Bon, n'oublie pas ce que l'on sait de lui : Hoffman, 64 ans, mais toujours au sommet de sa forme. Ne supporte pas le milieu pauvre, aime les compliments mais n'ose pas le montrer. C'est un grand amateur d'art, et ce sous toutes ses formes : peinture, sculpture, architecture, musique, etc. Il aime l'alcool, mais ne peut pas souvent boire à cause de son travail.

Tout en avançant dans la rue, cherchant des yeux l'endroit qu'il cherchait, Jaskier se remémorait toutes les informations que lui et le voleur avaient pu glaner ici et là, ignorant complètement l'homme qui l'observait, depuis une ruelle adjacente. Enfin, il arriva à l'endroit indiqué sur le bout de papier qu'il venait de remettre dans sa poche.

Devant lui se trouvait le carrosse de Hoffman. Le barde s'avança lentement, jusqu'à se retrouver devant le magasin. Il entendit un raclement de gorge derrière lui. Il se retourna et se retrouva face à un géant. Bon, peut être pas un géant, mais un homme de très grande taille tout de même. Celui-ci ne le lâcha pas du regard, et le barde connaissait parfaitement ce qu'il voulait signifier. Il lui sourit gentiment avant de rentrer dans l'échoppe à reculons. Il pouvait maintenant distinguer deux voix.

Le même que la dernière fois, c'est bien cela ?

Exactement, très cher.

Je vous fait préparer les caisses, si vous voulez bien patienter un tout petit moment…

Bien sûr.


L'échoppe n'était pas très propre, semblait ancienne, et c'était pourtant bien là que venez se ravitailler le palais royal. Jaskier se demanda ce qui pouvait bien pousser ces nobles à venir dans cet endroit miteux. Il fit mine de s'y connaître en tâtant les différentes bouteilles d'un regard plus ou moins expert, tout en se rapprochant subtilement vers sa cible. Soudain, il prit un air étonné.

Oh ! Aurais-je l'honneur d'être en présence de.. Sire Hoffman ? Il lui adressa un large sourire.

Ma foi, c'est bien possible. Qui êtes vous ?

Je me prénomme Jaskier ! Vraiment ravi de vous rencontrer Sire ! On dit de vous que vous occupez une place de très haute importance dans le royaume !

Hohoho… Effectivement, j'ai quelques responsabilités, oui. Dont celle, comme vous l'avez certainement deviné, de choisir le breuvage servi au palais.

Ha ! Une tâche qui sied parfaitement à un homme de goût ! Quel est donc votre choix, si je puis me permettre ?

Oh, il s'agit d'un vin de West Blue, une cuvée de 1583, provenant de l'île de…

Kage Berg ?

E… Effectivement. Comment avez vous deviné ?

Oh, je connais les bons vins de ce monde Sire !
C'était bien évidemment faux, il avait eu l'information en discutant avec l'un des notables du palais, l'alcool aidant.

Et bien, vous m'avez l'air d'être une bien belle personne, Sire Jaskier. Mais que faites vous dans la vie dites moi ?

Je suis barde, Sire !

Je me disais bien que j'avais entendu parler de vous quelque part, vous traînez avec vous une petite réputation on dirait !

Et bien, oui, j’exerce mon activité depuis maintenant un certain temps. A ce propos, je me demandais… Non non, je ne me permettrais pas.

Comment ça ? Allez y voyons.

Je me demandais si je ne pourrai pas l'exercer à votre somptueuse réception, qui aura lieu je crois dans deux jours !

Oh… Malheureusement, nous avons déjà engager un autre barde, vous m'en voyez navré.

Ah… C'est bien dommage, je me faisais une joie de pouvoir pénétrer dans un tel édifice, d'animer la réception… Et puis de pouvoir admirer toutes ses œuvres d'arts… Je crois d'ailleurs que la plupart ont été choisi par vous !

Effectivement… Croyez-moi, si nous n'avions pas déjà engager Sire Malpario, je vous aurez volontiers recommandé.

Oh, ne vous inquiétez pas, je suis sûr qu'il est très bon ! Si jamais vous changeait d'avis, vous saurez me trouver, je reste en ville pendant quelques semaines encore, je me plais beaucoup ici !


Jaskier s'inclina devant Hoffman avant de sortir de l'échoppe. Le gorille était toujours là, fixant le barde, jusqu'à ce que l'homme à tout faire du royaume le siffla, sans doute pour transporter les caisses.

Malpario… Il me dit quelque chose, ce conn- Il ne fini pas sa phrase. Il était bien trop distingué pour ça.


***


Le barde repartait donc en direction inverse, se demandant d'où est-ce qu'il avait bien pu entendre ce nom, et comment il allait pouvoir s'inviter à la réception maintenant. Il ne pouvait absolument pas laisser sa place à un autre. Car même en dehors de son plan complètement risqué pour au final pas grand-chose, il se devait d'assister à cette réception en tant que barde, un petit boost de réputation ne lui ferait aucun mal. En bref, il lui fallait trouver ce Malpario. Et vite, si possible.

Bien que perdu dans ses pensées, il ne tarda pas à remarquer qu'il était suivi. Et ce depuis quelque temps déjà. Il accéléra ses pas, tentant de se camoufler parmi la foule, puis se souvint qu'il portait un petit chapeau reconnaissable, mais surtout un instrument de musique dans le dos. Alors il marche de plus en plus vite, court presque, tandis que son poursuivant faisait de même. Jaskier ne tarda pas à se mettre à courir complètement, déambulant dans les ruelles, changeant de direction aussi souvent de possible.

Il était manifestement entrain de le semer. En face de lui semblait avancer, perpendiculairement à eux, un convoi composé de plusieurs voitures. C'était sa chance. Il s’apprêta à passer de justesse, ce qu'il considéré comme une victoire dans le creux de la main et-

ALLEZ SALUT LES BOUSEUX.

En un instant, il se retrouva à terre, après s'être fait bousculé par ce qui lui semblait être un animal sauvage, ou alors un enfant. C'était du pareil au même pour lui. Le gamin se releva plus vite que la lumière puis reparti comme il était venu, en courant et en criant. Jaskier lui, fut relevé de force par l'homme qui le suivait, puis traîné non loin d'ici.

Attendez ! Si vous pouvier.. juste, me donner mon luth qui est par terre, ça serait gentil de votre part.

Bweuh ? Une lutte ?

… Le machin en bois là, par terre.

Bweuh.

Merci bien. Vous pouvez y aller.


Le gorille repris alors sa marche, tout en traînant le barde par le col. Il l'emmenant au fond d'une ruelle, dans laquelle l'attendant deux autres personnes, dont une que le barde reconnu directement.

Ahh, ahah. Oui. Évidemment. Mr le Boss. Écoutez, à propos de ce qu'il s'est passé, et de votre-

Je voulais vous remercier mon brave, si vous et votre associé n'avaient pas emmené l'argent loin de la taverne, les soldats auraient tout de suite vu ce qu'il se passait dans le sous-sol, et j'aurai pu dire adieu à tout ce que j'ai ! Heureusement, vous êtes intervenu rapidement !

Pardon ? Enfin oui, oui. Bwoh vous savez, c'est tout simplement l'instinct qui à pris le dessus.

Merci beaucoup ! Du coup, est-ce qu'il serait possible de récupérer mon argent maintenant que tout est rentré dans l'ordre ?

Oh bien sûr, tenez, votre part.
Le barde lui tendis les 100 000 Berrys lui appartenant. Avant de partir ce matin, Darwin et Jaskier s'était partagé les 400 000 berrys volés afin de couvrir d'éventuelles dépenses. Et euh, voilà les 100 000 berrys que je vous devais.

Ah, vous êtes un homme honnête. Figurez-vous que moi aussi ! Alors dites-moi, comment je peux vous remercier ? Pour m'avoir sauver la peau.

Sérieux ? Enfin, je veux dire… Hm. Je dois bien avouer que je ne vois pas bien quoi vous… Attendez, il y a peut-être bien quelque chose que vous pourriez faire pour moi. Et quand je dis vous, je prends en compte les gorilles qui vous accompagnent.



***


Vous êtes sûr que c'est celle là ?

Mais oui, j'en ai entendu parler de celui-là. Il chantait un peu partout en ville, et quand mon employé lui a proposé de venir animé mon établissement, il a refusé, sois disant que mon auberge sent le rat mouillé, ou un truc du genre.

Oh, non, un établissement tel que le votre ? Jamais, voyons. Bon, surtout, évitez de faire trop de bruit si possible. Attirez le dehors, et hop. Ça ne servira à rien d'ameuter toute la ville.

Z'inquiètez pas. Attendez moi là les gars.


Le boss rentra alors dans la taverne, tentant d'imposer le plus de respect possible, malgré sa constitution plus que faible.

Je cherche un certain Malpario, il est là ?

Ahem, oui, c'est moi. A qui ai-je l'honneur ?

Un certain Hoffman voudrait t'parler. Ça à l'air super important.

Hof… Hoffman ? Mais que veut-il ? Je pensais que tout était régler pour la-

J'en sais rien moi, j'suis que le messager, mais comme j'ai dit, ça a l'air important alors magne toi le cul un peu. Allez allez. Voilà, il t'attends là-bas.

Euh, là-bas ? Dans cette ruelle sombre là ?

Oui oui, exactement. Alors là y'a deux options. Sois tu reste tranquille et tout ira plus ou moins bien pour toi, soit tu te laisse pas faire, et là… Ben… Je suis pas trop sûr que tu pourra encore exercer ton activité après ça. Parait que la gueule d'un barde c'est aussi important que sa musique. C'est toi qui voit.

Excusez moi mon brave, mais vous me menacez ? Alors que vous êtes seul, et que vos deux bras réuni font à peine la taille d'un pied de table ?

Oh, non, j'suis pas seul. Psittt. V'là. Ça c'est mes deux potos, et leurs bras réunis font la taille du mat d'un cuirassé.

Ah ! Je savais que j'avais déjà entendu ce nom quelque part. Oups.

Que… Jaskier ?! C'est toi ?

Non non, vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre.

Si si, c'est bien-

BON. Tiens, j'vais prendre ça là, ta guitare. Parait aussi qu'un barde est plus attaché à son instrument qu'à sa propre vie. Du coup, si tu fais pas c'qu'on te dit, ben… On le casse. Et puis on te cassera la gueule, évidemment.

Attendez, attendez ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?!

Rien, et rien. On veut qu'tu fasse rien, justement. Donc on va garder ta p'tite guitare.

C'est un luth.

On va garder ta lutte ou je sais pas quoi, et si t'ose te pointer à la réception au palais, tu sais c'qui se passera. Donc tu vas allez voir machintruc qui s'occupe de ça, et tu vas lui dire que tu pourra pas y assister parce que... démerde toi.

Que… Jaskier ! C'est toi qui…

Vous divaguez, très cher. Je crois qu'il est tant d'y aller.

Tu veux pas qu'on lui mette une patate avant ? Histoire de faire passer le message.

Je ne crois pas que ça sera nécessaire. Mais allez-y quand même.


Dernière édition par Darwin Cooper le Ven 1 Mai 2015 - 2:18, édité 1 fois
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La journée de Darwin

Le voleur marchait tranquillement dans l'une des nombreuses rues de Bliss, celle-ci accueillant un marché. Alors que la plupart des gens présent se demandaient certainement quel plat allaient-ils préparer le soir, lui se demandait plutôt de quelle manière il allait bien pouvoir s'introduire dans le palais royal. Après s'être perdu une ou deux fois, notamment à cause des indications foireuses du barde, il parvint enfin à sa destination.

Il s'agissait d'une petite bâtisse, haute de trois étages mais pas très large. Darwin leva son chapeau afin de se coiffer correctement, puis sortit une fausse moustache d'une de ses poches, qu'il se colla directement sur son visage. Enfin, il enfila un petit monocle au niveau de son œil. Il se chauffa rapidement la gorge, avant de s’avancer vers la porte, puis de toquer.

Oui ?

Bonjour, je me nomme Aldrich von Cooper, et je suis conseiller en art. J'aimerai beaucoup discuter avec vous à propos du magnifique palais, qui, il me semble, a été rénové il y a peu par vos soins.

Pas intéressé.


* clap *

La porte émit un fort bruit en se renfermant, seyant parfaitement avec le refus sec de l'architecte, jetant dans un même temps la stratégie numéro une à la poubelle. Le voleur se décolla la moustache et retira mon monocle, qu'il rangea. Ce n'est qu'un simple échec, rien de bien grave. Place à la stratégie numéro deux.

* toc toc toc *

Oui ? Mais, vous êtes le type qui vient de passer non ?

Non non, regardez, j'ai des lunettes. Et pas de moustache ! Je m'appelle Ulfric Scorone, et je-


* clap *

Tant pis pour la stratégie numéro 2. Il avait tenté de régler ça à l'amiable, mais il allait finalement devoir utiliser d'autre stratégies disons… moins légaux. Et ce, grâce à la numéro trois, qui consistait à rependre dans une zone restreinte la rumeur d'un incendie, afin de faire évacuer la dite zone, pour avoir le champ libre. Il s'agit d'une technique assez rependu qui avait fait ses preuves. Mais pas ici.



Stratégie numéro 14.

Allez mon petit, fais ça pour moi, je sais que tu en es capable !

Malheureusement, le putois lancé à travers l'une des fenêtres ressorti aussitôt par l'autre côté.



GAH. Allez, stratégie numéro 21, la danse de la pl-

Vous faites quoi m'sieur ?

Hein ? Tu m'as l'air un petit peu trop curieux, petit.

P'tête. Mais vous faites quoi.

Rien, rentre chez toi.

… Attends, c'est quoi là dedans ?

Du jambon, du lard, de la charcuterie, de la sauce tabasco et des pétards. Mais les pétards je suis pas censé le dire.

T'es pas censé répondre à un inconnu suspect comme ça non plus. Dit moi, ça te dit de te faire un peu d'argent de poche ?


La stratégie improvisé numéro 22 porta ses fruits. Un coup de pétard similaire à un coup de feu ( pour la populace n'ayant pas l'habitude des armes ), un peu de sauce et un gamin qui fait le mort. Parfait se dit le voleur. Une diversion qui ne durerai que peu de temps, mais qui fera l'affaire. Le temps qu'il escalade le bâtiment du moins. Le garde qui passait sa tête pour fumer sa clope semblait être parti regarder la foule s'amasser autour du petit par la fenêtre opposée.

***

Le voleur reparti en direction opposé, tout en rangeant les plans qu'il venait d’acquérir dans sa veste. La diversion du gamin, qui après quelques secondes s'était relevé pour courir au loin en criant « ALLEZ SALUT LES BOUSEUX », avait donné à Darwin un temps suffisant pour s’engouffrer dans le bâtiment. A partir de là, il avait du assommer le plus discrètement possible l'un des gardes, puis de fouiller. Avec également un passage dans un certain placard , mais ce moment fut tellement gênant pour le voleur qu'il n'en reparlera probablement jamais.

Il arrêta sa marche devant une boutique délabré, dont l'adresse était également écrite sur le petit bout de papier qu'il avait dans la poche. Il respira un coup, avant d'entrer.

***

Allo ?



La boutique semblait déserte. Mais aussi sale, malodorante, presque effrayante. Quelques babioles traînaient ça et là, des inventions bizarres selon le voleur. Mais c'était bien pour cela qu'il était ici. Alors il retenta l'appel.

Allo ?

Ahem, 'scusez moi, oui oui, j'suis là. Qu'est-ce que j'pe- J'te reconnais toi.


Le vendeur s'arrêté net. Il s'agissait de Helbert, l'un des types contre qui Darwin avait joué quelques temps auparavant. Jaskier avait informé le voleur qu'il s'agissait d'un ingénieur, et qu'il serait sans doute capable de fournir certain outils " utiles ".

Oui.

T'étais à la partie de poker.

Oui.

Et t'as pris tout le fric.

Oui.

Dont le mien.

Oui, je pense qu'on a tous compris. Je suis venu te le rendre, tiens.

Mouais, pourquoi tu me le rendrais ? J'ai un flingue sous ce comptoir, j'te préviens !

Sous le comptoir, on pouvait trouver des bouts de métal, quelques vis, des outils aussi. Mais rien qui ne ressemblait de près ou de loin à une arme à feu.

Pour m'excuser. Je sais que t'en a bien besoin pour ta… euh… boutique. Mais je viens aussi pour une proposition. Parait que tu peux fabriquer des petits mécanismes intéressant. Et que t'as pas peur de te tremper dans des choses pas très très légales.

Possible. Qui t'as dit ça ?

Le barde. Du coup j'aurai bien besoin de… trucs. Que tu peux fabriquer. Y'a 100 000 berrys à la clé.

Une des autres parts que t'as volé ?

Possible.

Mffp.
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*****



Darwin enleva sa capuche si-tôt qu'il fut rentré dans l'auberge. Il soupira un coup avant d'aller rejoindre l'homme qui l'attendait dans le fond.

Pffiouh. Pourquoi il pleut tout le temps quand on se rejoint ici ?

Sans doute parce que c'est plus stylé comme ça. J'ai commandé deux pintes à la serveuse. Tu savais qu'elle avait une liaison avec pas mal de clients ici ?

Non, mais je m'en fou pas mal aussi. T'as réussi à obtenir l'invitation ?

Évidemment. Ça n'a pas été facile. En fait, si. Mais j'ai reçu de l'aide. De quelqu'un que tu connais, tiens. Et toi ?

J'ai les plans. Voilà. J'ai déjà pu jeter un petit coup d’œil. J'ai p'tête un piste intéressante, mais il va falloir quelqu'un pour faire passer le matériel. Et quelqu'un de confiance, si possible.

Je sais à qui demander. Suis moi.


Le barde se leva, bomba légèrement le torse avant d'adresser à Darwin un clin d’œil, puis se dirigea vers la sortie d'un pas sûr. Avant de revenir en arrière le visage renfrogné.

Il pleut encore c'est ça ?

Oui.


***

Attends, c'est lui ? Le type de confiance ?

Oui oui, rassure toi. Il nous est plutôt reconnaissant. Et donc, l'ingénieur est venu. Et bien, on peut dire qu'ils ne sont vraiment pas rancunier, les gens d'ici.

Bon. Ben va t'asseoir, je vais vous expliquer… Gentleman, vous savez pourquoi nous sommes ici…

Arrête de faire style réunion de méchant ultra secrète, on est dans une baraque abandonné, ça pue, y'a d'la merde de rat par terre et c'est même pas isolé, r'garde moi ça on voit les passants, b'jour m'dame !


Ouais, viens en au but, j'ai une boutique à faire tourner. Bon ok j'ai jamais de client mais quand même.

Bon ! Bon. Ben comme vous le savez, on a besoin de vous pour un projet… A la limite de la légalité. Enfin complètement illégal en fait. On se fait chopper on est tous mort. Z'êtes toujours partant ? Parce qu'on peut vous avoir ce que vous voulez.

Les hommes présent acquiescèrent dans un mouvement uniforme.

Enfin surtout ce que vous, vous voulez, Helbert. Pour vous, Boss, j'ai aucune idée de ce qui pourrait bien vous intéresser.

Je vais réfléchir. Continue.

Bon, alors. Comme vous le savez, Jaskier et moi avons une… petite affaire à régler au sein du palais royal. Il y est invité en tant que barde. Et il m'a également dégoter une invitation, en tant que son agent. Je sais pas bien en quoi ça consiste, mais ça passe. Une fois à la réception, voilà ce qu'il va se passer.


Le voleur avait accentué plus qu'il n'en faut cette dernière phrase, sans aucune raison. Puis, il accrocha du mieux qu'il pu le plan du palais qu'il avait subtilisé. Le palais était donc en forme de L ( inversé, et dont le trait du bas est situé à l'est ). Le creux représentait les jardins dit « publiques ». L'entrée principale se situe dans l'angle, et la réception se tiendra au nord des jardins publiques.

Voilà, la réception se tiendra principalement ici. Et comme vous pouvez le voir, lors de la rénovation du palais, l'architecte à rajouter un grand labyrinthe au milieu des jardins. C'est par là que je m’éclipserai de la soirée.  Et c'est aussi là que vous intervenez ; je vais avoir besoin du matériel fourni par Helbert ici présent. Évidemment, je pourrai pas le prendre avec moi en rentrant. Je vous propose donc de venir près du mur d'enceinte ouest. Le palais est situé sur une falaise, et ce côté est au bout de celle-ci, il y aura donc peu de garde. Normalement. Vous passerez donc par là, avant de me jeter le sac d'équipement. Mais à mon signal uniquement, attendez que je sois seul de l'autre côté du mur. Boss, ça sera le rôle d'un de vos hommes de mains. Le mur est haut, mais ils devraient avoir la force suffisante. N'est-ce pas ?

AH. Ils pourraient soulever… euh… j'sais pas, mais des trucs bien lourd hein !

Parfait. Je récupère le tout, je retourne dans le labyrinthe pour en ressortir par le côté Est, et je me retrouverai donc devant l'autre façade du palais. Je me débrouille pour y rentrer, en chopant si possible une tenue de garde. Je monte à l'étage, je fouille les chambres pour trouver une tenue de servant, et j'me dirige vers mon objectif. Voilà voilà.

Donc en gros, ton plan consiste à te déguiser pour allez à la réception, puis te déguiser en garde, pour ensuite te déguiser en servant. Avant de te re-déguiser pour retourner à la réception.

Exactement. Mon plan est parfait. Maintenant, à vous de me dire ce qui serait susceptible de payer votre contribution. Helbert ?

Mon principal concurrent. Il y sera. Et je sais qu'il y amènera les plans d'un nouvel engin, pour les montrer à des types importants. Je le sais parce que j'écoute ses conversations. Je veux ces plans.

Pas de problème. Et vous, Mr. Le Boss ?

Alors. J'ai bien réfléchi, et j'ai aucune idée. Ah, si. Mon auberge, bien que déjà quasi parfaite, aurait bien besoin d'un petit quelque chose pour attirer les clients. Parait que la cuisine du palais est fameuse, et qu'ils y servent un gratin dauphinois absolument délicieux. Trouvez moi la recette, et on sera quitte.

Ok, j'aurai qu'à me déguiser en cuisinier aussi.

C'est là ta seule idée, ton seul plan d'action ? Te déguiser ?

Oui. PAR-FAIT je vous dit.


***

Pendant ce temps, au bureau de l'architecte...

C'est bon, il est crevé?

Pas encore, attends un peu.

Roh, allez ! Plus vite là, on a pas le temps !

OUI BON ! Tu veux le faire peut-être ?

MAIS remet l'oreiller sur sa tronche, il reprend son souffle là.

Ah, merde. Z'avez trouvé les plans?

Pas encore.

Cherchez bien, ils sont forcément là.


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