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La Marque du Lotus

Au large de las Camp il y a deux navires à l'ancre, amarrés l'un à l'autre. Le plus gros est un cuirassé de la marine. Un vieux modèle du siècle dernier, plus massif que les navires actuels, plus lent aussi. Un monstre d'acier taillé pour le combat et la survie aux plus terribles aléas de la guerre et des océans.
Accolée et amarré contre son flanc, une jonque de taille moyenne presque invisible dans l'ombre du monstre. Une jonque a la mode des iles les plus orientales de West Blue, appartenant visiblement à un armateur fortuné comme le montre les pagodes ornementées qui qui servent de châteaux. Un navire de luxe, idéal pour trimballer de riches occupants dans un confort bien au dessus des standards habituels des marins. Une proie idéale et facile pour des pirates.

Ce qui explique probablement la présence du navire de la marine. Probablement.

Ou pas du tout.


Peu soucieux des règles de préséance en vigueur en mer et qui obligent le plus souvent le capitaine du navire le plus petit à se déplacer sur le gros, je délaisse le cuirassé pour rejoindre le pont de la Jonque, et tomber tout droit face au comité d'accueil.

-Jack, Bella, John...
-Capitaine Red.

Les trois pirates dépêchés pour filer un coup de main à l'OPA hostile enclenchée par Izumi. Tous vivants même si sortant visiblement d'un dur combat. Bah, ils savaient dans quoi ils s’engageaient. Et ils vont êtres payés pour ça... Et puis si le résumé de Shifumi est correct, l'opération reste encore loin d’être un échec, même si son succès n'est pas encore total.

-Ou est Izumi ?
-En bas. Je vous y mène.
-Tiens, Eliza...

Et voila la professionnelle. Il faut croire qu'Izumi sait garder les gens dont elle s'entoure. C'est à noter.

Laissant les pirates s'occuper des détails de leur paiement avec Baker, je suis la tueuse dans le château arrière du navire. Joli bateau, un peu ostentatoire a mon gout, mais loin du clinquant et du kitch qu'adorent tant les nouveaux riches.

Et voila Izumi.

Quelle idée de se balader tout le temps en armure...

Salut. Je suis le Capitaine Red.
    Un rendez vous de plus, en pleine mer non loin de Las Camp. Le navire de la maquerelle désormais sous un autre étendard et à son bord les survivants du massacre du lotus. Quatre-vingt homme encore en vie faisant fonctionner le navire. Et trois capitaines parmi eux, les proches de l'armure ne comptant pas vraiment dans l'équipage. Depuis la fuite de Las Camp les enfants et la femme se cantonnaient à une partie du navire d'ou elles ne sortaient pas. La tension était palpable mais cela Izumi en avait cure. Car elle rencontrait Red en personne aujourd'hui, oui Red vous savez l'ancien marine, celui qui défit le monde entier, un homme dont les moyens et la réputation légendaire mettait clairement mal à l'aise l'armure qui faisait les cents pas dans le château dans l'arrière du navire. Clope dans la fente du heaume elle fumait à se crever les poumons dans la seconde. L'humiliation était encore palpable et pourtant elle devait rendre des comptes à son mécène d'aujourd'hui.

    Elle l'entendit. Du moins entendit-elle le léviathan d'acier se positionnant au niveau de sa chaloupe en comparaison.

    Elle envoie ses trois lieutenants en avant garde et finit une bouteille de saké en trois gorgés avant de s'allumer une autre clope. La tension est probablement pas dans l'état d'esprit de Red mais Izumi peine à se contenir. La peur, celle qu'on a lorsqu'on sait que l'opération n'est pas vraiment un franc succès, celle qui vous paralyse aussi lorsque vous savez que l'individu qui se pointe et qui s'annonce est capable de vous faire disparaître en clignant des yeux. Le respect, dans ces cas le respect prévaut sur le comportement de l'individu. Alors la pirate pose genoux à terre, montrant clairement la hiérarchie entre les deux dans ce rendez vous.

    -Un honneur Capitaine Red. Izumi en personne.

    Putain il est si imposant que la frousse lui fait oublier son monologue initialement prévu. Déjà elle arrive encore à parler et c'est déjà mieux que rien.

    -Le compte rendu de l'usurière vous a été remit il me semble? Cela vous convient il? Malgré les bavures l'opération est un succès.

    Qu'il aille au diable, à ce moment elle aurait pu choisir de plonger dans l'océan pour ne jamais réapparaître. Pour fuir tout, lui, la marine et les autres. Pour ne pas assumer aussi, mais non c'est trop tard et c'est finit. L'armure aujourd'hui est plus forte qu'à son départ, finit le passé. Le futur lui sourit encore faut il qu'elle saisisse sa chance. Et faire de ce Dieu vivant un allié ne serait pas de trop.

    -Que puis je pour vous?
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    Je suis un pirate Izumi. Ce n'est pas par envie de recevoir des marques de respect qui plaisent aux nobles et aux puissants de la terre ferme.

    quand même curieux une armure sur un bateau. Je sais que la majeure partie des marins ne savent pas vraiment nager, et finalement moi non plus. Mais mon pouvoir en valait la peine, alors que la protection offerte par ce genre de coffre, contre des balles...

    Et puis pour boire, elle va me faire le coup de la paille ?

    -Pour moi ? Pas grand chose que tu n'ais déjà fait non ?

    Ou alors l'armure n'est pas une affectation ou une lubie bizarre mais une vieille habitude. Après tout, y'a bien des coins ou on se bat encore à la sagaie, si elle vient d'une ile un peu rétrograde, ça peut aussi expliquer les manières et la souplesse du genou..

    -Ton opération ne s'est pas passé exactement comme tu le voulais. Mais ça n'arrive jamais. Et tu as malgré tout rempli tes objectifs non ? La Triade de Las Camp est décapité. Deux de ses membres les plus éminents sont hors service. Et Sissy va surement gagner un nouveau rang de médaille pour son uniforme...

    Plutôt satisfaisant non ?

    En tout cas parfait pour un changement de propriétaire dans les bas fonds sordides du coin.


    Saké ? Hum, probablement la seule boisson fournie avec le navire avec du thé au jasmin. Tant pis, faisons avec. Au moins ça laisse l'esprit clair.

    Donc la question, c'est plutôt l'inverse. Qu'est ce que tu veux pour ça Izumi ? Juste un joli bateau de parade et partir vers le soleil couchant ?  
      -Je suis pirate aussi Red, j'ai néanmoins la bêtise de croire que le respect n'empêche rien même pour nous autre fléaux des mers. Je suis Izumi armure vivante, et probablement une inconsciente pour avoir pactisé si tôt avec le diable que tu es mais je suis également consciente de mes limites.

      Oui ses limites, même les apports de Red n'ont pas tout fait. La présence des hommes bien sur n'ont pas été négligeable mais il ne reste pas moins une zone d'ombre. Une cicatrice qui jamais ne disparaîtra. La honte s'empart du corps de la jeune femme. Elle se retourne et soufflant longuement retire le heaume d'acier qui la protégeait du regard des autres. Les portes sont fermés et Red sera le seul à voir ceci. L'unique mâle vivant pour un moment à observer la folie ayant consumée l'esprit de la sulfureuse blonde. Elle laisse tomber le casque et se retourne en faisant fi de son humiliation. Elle ne regarde pas en face le fameux pirate non. Elle sert ses poings de colère et de rage. Elle est marquée, comme une esclave, comme un bien du lotus jamais elle ne connaîtra le repos.

      -Non en effet jamais rien ne se passe comme prévu Red. J'ai bien peur de ne comprendre qu'aujourd'hui mon impuissance, la vengeance consume mon être et pourtant encore à cet instant je ne suis pas apaisée. La Triade est encore en vie, bien que décapitée sur Las Camp il reste des pontes. Le mandarin n'était pas présent, aucun rapports sur sa participation aux événements. La maquerelle est tombée à l'eau pour ne jamais réapparaître mais qui sait? Une partie de mon être est mort à Las Camp Red et l'autre tente de combler le vide par tous les moyens.

      Elle s'allume une clope et se saisit d'une autre bouteille de saké, l'alcool brûlant sa gorge pour lui donner des drôles de sensations. Mais être bourrée n'est rien, non il faut qu'elle parle qu'elle se livre. Red a beau être le plus puissant des hommes ou pas elle s'en fout. L'armure est brisée, en miette et sans confiance impossible d'avancer.

      -Sur place, sur place j'ai marchandée pour survivre. J'ai...j'ai accepté une offre de la part d'une organisation concurrente du lotus. Même tes hommes ne pouvaient me fournir un alibi potable pour disparaître. Je ne suis pas une bouchère, je tente de sauvegarder le maximum parmi ce que tu me donnes. Le soleil pourpre, un chef dont le nom est Alaba et possédant un zoan du husky m'a sauvée enfin il obéissait à sa supérieure. Une femme masquée dont je ne doute pas qu'elle se manifestera à toi si jamais tu comptes t'y rendre. Je suis faible Red comprends le, je suis faible et putain j'ai eu les yeux plus gros que le ventre. J'ai merdé dès qu'ils ont touchés à mes proches mais merde comment j'étais censé tout savoir? La guerre urbaine c'est pas mon truc. Je tue sans poser de questions, une putain de machine de guerre qu'on lâche contre les rangs adverses et me voilà à Las Camp stratège improvisée.

      Elle se lève et brise la bouteille vide à terre dans un geste rageur. Putain elle a pas assurée et qu'importe les états d'âmes de son interlocuteur c'est avant tout contre elle qu'elle s'insurge. Elle reprend une autre bouteille sans y toucher.

      -Alors oui j'ai ouvertement vendue mon cul pour survivre, parce que j'avais peur. Peur de tout perdre sur un seul coup, alors oui j'ai acceptée que ce type et ses hommes viennent nous sauver en encaissant l'assaut de Sissy et de ses gonz. Et quand je l'ai vu, je sais pas...J'étais mal bordel. Mal de ne pas avoir couvert mes arrières moi même, dépitée de perdre un duel contre Kakihara. Humiliée d'être marquée comme du bétail. Le plan à la base était trop grand, j'ai cru niquer le système du lotus en lui coupant les vivres je n'ai pas su réagir à temps lors de sa riposte. J'ai une dette envers toi et ces gens. Une dette que jamais je ne payerais vraiment. La vie, je lui dois ma survie et la réussite du plan. J'ai laissé des troupes sur place que faire d'autre? J'en ai prit le maximum avec moi, sur place une vrai boucherie!

      Elle reprend son souffle et ouvre la bouteille et boit une gorgée rapidement.

      -Alors non je ne veux rien. Je ne suis pas même sur de mériter ma vie en ce moment. Les arrogants et les insolents sont des boulets, et j'en suis un Red.

      A la sienne.
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      Je vais finir par croire que c'est moi qui pousse les gens à la dépression. Un a coté méconnu du fruit des Ténèbres peut être ? Va falloir que j'en parle a mon psy. J'ai l'impression de revoir cette môme qui me demandait si la vie c'était comme ça tout le temps ou si ça s'améliorait ensuite.

      Et non. C'est comme ça tout le temps.

      Ceux qui gagnent toujours n'apprennent jamais rien Izumi. Ils finissent toujours par tomber sur plus fort qu'eux. Et ensuite ils crèvent bêtement en se demandant ce qui a bien pu foirer cette fois.

      On perd, on encaisse, et on recommence. Ce qui est important ce n'est pas d'éviter de tomber, c'est de réussir à se relever derrière.


      Je déplie mon bras de métal, lui laissant le temps d'observer le travail de précision d'Izya tout en lui laissant en tirer les conclusions qui s'imposent. On a tous nos marques pour témoigner de nos échecs ou de nos demi réussite. Même des monstres redoutés comme moi, surtout des monstres redoutés comme moi en fait. Dans la branche de la piraterie c'est sur qu'il est plus facile de collectionner les cicatrices et les moignons que les babioles en tout genre.

      J'ai toujours admiré les types prêt à mourir pour leurs convictions, mais jamais au point de franchir le pas. La mort est une erreur stupide, et faire ce qu'il faut pour survivre c'est quelque chose que je peux comprendre.

      La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie.


      C'est sur que ça peut fait mal à l'ego. Mais choisir entre ça ou être mort et bouffé par les vers, y'a pas photo non ?

      Regarde ce qui leur est arrivé à eux. Singh nourrit les poissons et Kakihara est mort ou en taule pour un moment. Si tu sens que tu n'as pas été à la hauteur, imagine ce qui a du leur passer par la tête à eux.

      Ma main effleure la cicatrice toute neuve sur la joue de la miss. Kakihara s'y entend pour qu'on se souvienne de lui, quelque part elle a eu de la chance qu'il ne lui offre pas le même sourire que lui.

      Je connais quelqu'un qui peut faire disparaitre ça si tu veux...
        Il est doux. Oui doux comme un père, comme un proche alors que leurs liens ne tiennent que sur une relation purement commerciale. Elle a exécutée la mission avec son aide, qu'importe désormais ce qu'il compte faire derrière. Las Camp pouvait devenir révolutionnaire que cela lui importait peu, la cicatrice, un tatouage comme au fer rouge. Ce lotus la défigurant? Pas spécialement et au fond Kakihara avait fait son office proprement. Cela ressortait clairement et nettement, une triste ironie du sort. Celle qui avait conduit à la fin de la triade aujourd'hui en était la représentation physique. Elle laisse une autre gorgée de saké faire effet. Ses sens désormais sont plus floues, elle titube s'asseyant aussi naturellement que possible. Les cadavres des bouteilles derrière elle la voilà qui s'allume une pipe récupéré sur place par ses sbires. Une pipe d'opium, aujourd'hui le vice est tout ce qui l'aide à vivre. Le vice et la vengeance, la colère contre son être.

        Pourtant lorsqu'il parle sans arrière pensées et qu'il lui montre sa propre blessure plus importante Izumi se laisse convaincre. Elle se laisse bercer par le flot de paroles comme une enfant adhérant à un conte. Celui de sa propre vie. Elle ne désire pas la mort, enfin pas encore. Pas vraiment vivre est certes une plaie à présent mais la responsabilité vis à vis de son équipage et de ses proches lui interdit une fuite aussi lâche que révélatrice de son inutilité. Alors lui aussi est fragile? Bien sur à un autre niveau mais si il est dans cet état c'est que quelque chose de plus fort a réussit à lui arracher une partie de lui même. Et l'alcool dans les veines de la blonde lui fait oublier sa propre douleur. Un patron proche de son employée? Qu'importe il est trop tard pour faire marche arrière. Elle ne le rejoindrait pas, par orgueil et par envie. L'aventure et surtout le risque pour sa propre personne de marcher dans les gargantuesques pas de ce géant sont trop nombreux.

        -Chaque chose vivante saigne à un degré différent. Mais je ne suis pas altruiste pour penser à eux, ce que je voit Red c'est une blonde incapable de se défendre elle même devant des ambitions qu'elle ne peut satisfaire sans l'aide des autres.

        Et ses bras effleurent le bras mécanique alors qu'elle tremble, il l'arbore pas comme un handicap mais plus comme un atout. Alors c'est dans la perte de son corps qu'on grandit? Elle tire plus sur la pipe avant de la poser dans la main en métal de son compère. Qu'elle se relève, que tombe le torse de métal et que ses formes se déploient sous le regard de Red. Elle aussi arbore d'autre cicatrices, surtout depuis Las Camp, que depuis Las Camp en fait. Des bandages recouvrant ses hanches et son ventre comme une momie. Le sang séché est visible à travers les pansements. Sa longue chevelure blonde tombe dans son dos. Il lui reste des jambières d'acier mais qu'elle garde. Red n'est pas son genre, dommage elle n'aurait pas été contre une Redinette mais bon. Elle n'est pas encore trop loin dans l'alcool et la drogue pour faire l'acte interdit.

        -J'arbore depuis cet événement plus de cicatrices que depuis ma naissance, si c'est ça sur un Blue alors je serais probablement morte en passant Reverse n'est ce pas? Je suis inutile Red et pourtant de l'ambition et des illusions cela ne manque pas. Cette cicatrice me prouvera à chaque fois que je me regarderais seule dans une glace combien mon arrogance a faillit me coûter cher. Un prix qu'est la vie, sans sens elle n'est rien mais à trop se rapprocher du feu on se consume.

        Elle fixe désormais de ses yeux azures l'homme pouvant être son père. Red, capitaine de myriades de flottes. Pirate légendaire et aujourd'hui psychologue? Elle étouffe un rire avant de se rapprocher de lui, lui ôte la pipe de la bouche et tire dessus s'allongeant sur un sofa comme une divine princesse.

        -Je veux vivre Red, vivre sans démesure mais avec des moyens au dessus de ceux de la plèbe. Je ne cacherais plus mon orgueil, j'ai la prétention de te survivre dans le temps. La renommée m'est égale, je préfère vivre sans être connue que de l'être après ma mort dans des livres d'histoires médisants. Je ne souhaite pas la richesse mais des rentrées d'argent pour subvenir à mes besoins. Je serais bientôt en route pour la mer des périls avec un équipage. Je souhaite que tu me laisses ces hommes si cela te convient, pour Sanders disons que même une femme fatale ne transperce pas une armure. Ahah, enfin qu'importe nous nous reverrons Red. J'en fait la promesse ce soir.

        Elle marque un temps d'arrêt.

        -Et nous verrons si le lotus ne s'est pas emparée du reste de mon corps. On transforme la pire des défaites en un carré héroïque n'est ce pas? Et toi ou iras-tu? Sur Las Camp? Dangereux même si Sissy n'y est plus ne risque pas le fait de voir des amiraux débarquer en trombe. Demande à Shifumi de négocier avec la lune opaque pour toi.
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        Une invite ? Non, évidemment. C'est presque dommage. Mais c'est encore un peu tôt pour mélanger le plaisir et les affaires.

        C'est une leçon que tout le monde apprend un jour ou l'autre Izumi. Aucune armure ne rend vraiment invulnérable, il y aura toujours une lame ou une balle pour la traverser. Et comme pour toutes les leçons, mieux vaut la comprendre tôt que tard.

        Les cicatrices t'aideront à te souvenir, jusqu’à ce que la plupart finissent par disparaitre. En les regardant, pense plutôt qu'elles sont le souvenir d'un combat ou tu as survécu. Survivre, c'est déjà une victoire.


        La vision devient vraiment lascive. De quoi me faire sourire, elle gagne a enlever son armure, elle devrait y penser plus souvent.

        Pas sur que je choisirai ce genre de navire pour me risquer sur Grand Line, Mais au moins tu te prépares à des temps intéressants. Si les gars veulent te suivre alors ils sont à toi. Ce sont des pirates, ils vont ou le vent les porte. Pour le reste, je vais te laisser de quoi assurer ton train de vie quelques temps, c'est bien le moins que tu mérites.

        Et je vais te donner un nom aussi.

        Celui d'un pirate que je connais. Un pirate qui pourra te rendre ton corps sans les cicatrices, quand tu jugeras que tu les as assez contemplés pour t'en souvenir.

        Haut les cœurs poupée, Las Camp est derrière toi, et le reste du monde devant.

        Et ce que tu laisses derrière, je m'en occupe.

          Il est gentil n'empêche le père Red, c'est surprenant même. Comme quoi à bien suivre les directives et avec une mission de fait on obtient beaucoup de choses n'est ce pas? Quoi qu'il en soit Izumi se relève et se rhabille avant d'écraser la pipe d'opium à ses pieds. Une clope en coin de bouche et un heaume sur la tête et la voilà qui se retourne. Elle ouvre machinalement une porte décorée de la pièce du petit château du navire et fixe l'horizon. Ces mers sont prêtes pour sa venue. Oui l'armure un jour comme la chenille enlèvera sa chrysalide. Elle jette à la mer les bouteilles vide de saké et se retourne vers le capitaine légendaire.

          -Tu dis vrai sulfureux barbu, tes paroles sont remplit d'une vérité que je ne saurais remettre en cause. Ton vécu fait aujourd'hui office de preuves pour la piètre pirate que je suis. Les cicatrices seront gravés dans mon être et personne d'autre que toi ne les contemplera. Grand bien te fasse de poursuivre tes objectifs mondiaux. Las Camp n'est qu'une pièce du puzzle je suppose. Négocie avec la lune opaque dit lui que sa sœur est auprès d'elle grâce à moi. Et surtout assure toi que jamais le lotus ne se relève, je n'ai pas de doute sur tes moyens.

          Elle marque un temps d'arrêt rapide avant de reprendre devant le chargement de richesses qu'on apporte sur son navire. La voilà riche, plus riche que le commun des pirates des blues. Un sourire qui se dessine alors que l'alcool continue d'exalter ses sens. Ce Red sait bien remercier ceux qui bossent correctement pour lui. Une information dont elle doit se souvenir. Ses mains caressent la barbe de l'homme avant qu'elle n'aille se fixer à la poupe et que les instructions ne soient données.

          -Red qu'importe dans combien de temps nous nous reverrons et qu'importe le chemin que je prendrais. Je n'appartiens encore à personne mais sache néanmoins que avec joie si un jour tu as besoin de mes services je viendrais éponger ma dette. Je te recontacterais une fois mon arrivée sur Grand Line vénérable pirate. Prends soin de ta carcasse, que je n'ai pas à contempler une nouvelle prothèse et je ferais tâche de me sauvegarder.

          Car là voilà désormais aussi riche que possible. Avec des idées germant dans son esprit, et surtout un plan de route désormais certains. Inutile de s'éterniser sur les blues d'avantage. Un dernier détour, des rencontres suffisantes et là voilà qui prendra la route et qui traversera Reverse Moutain.

          -Je vais devenir puissante Red, c'est une promesse et ce jour là alors je serais peut être devant toi sans mon bouclier de métal consciente de mes limites et de mes capacités. Puisse le destin d'être agréable.
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          Salut Poupée.

          A la prochaine.


          Vénérable... Franchement... Y'a des fessées qui se perdent...