« Terre en vue ! » s’était écriée la seule voie féminine de l’équipage de Prince. La bateau avait ensuite navigué et manœuvré pendant une bonne heure avant d’enfin s’arrêter. Adam et Damon se précipitèrent les premiers hors de la cellule, laissée ouverte par nos codétenus qui venaient de tenter une évasion. J’aidai Alex à rassembler ses matériaux acquis sur Bulgemore et qu’il avait commencé lentement à travailler pendant le voyage avec le peu de moyens à sa disposition. Je rejoignis ensuite mes deux camarades dans la cale, l’homme-singe écoutait à la porte menant au pont et nous fît signe de rester silencieux. J’en profitai pour récupérer dans un réduit mes épées qui m’avaient été confisquées par Kazumi avant de m’enfermer. Damon redescendit les quelques marches qui faisaient lien entre la cale et le pont principal et nous murmura :
- Je crois que la plupart des types ont quittés le navire. D’après ce que j’ai entendu Kazumi et la fille sont restés pour veiller sur le blessé et le navire. Je crois que certains sont partis chercher un médecin mais je ne sais pas qui.
On prit toutefois la précaution de ne pas sortir par la porte mais par un petit hublot en hauteur pour rejoindre l’île, après avoir vérifié que personne de l’équipage de Prince n’était resté sur le quai. Le soleil brula mes yeux quelques instants, le temps que je me réhabitue à la lumière qu’on avait assez peu vu pendant nos quelques semaines d’enfermement. L’effet fût le même pour tout le monde, ce qui nous laissa silencieux pendant quelques instants avant qu’Adam ne commente :
- Nanohana messieurs,
Ouvrez bien vos yeux,
Car pour votre plus grand bonheur,
Se dresse devant vous, la ville aux milles couleurs.
- Manger ?, demanda notre forgeron.
- Haha ! Ouais on va y aller. Mais d’abord il faut nous trouver des tenues. Ta peau va cramer sous un tel soleil… si encore Senkei ne se baladais pas à moitié à poil.
C’est vrai que je ressentais déjà les effets du soleil sur ma peau complétement découverte par les trous dans mon vieux kimono qui n’avait que très mal vécu les dernières batailles. Suivant les pas d’Adam qui paraissait bien connaître la ville, nous nous dirigeâmes vers une boutique en ville dans laquelle le capitaine des Beat Assailant acheta quatre tenues locales, de longs manteaux principalement de couleurs vives, qu’on enfila sur place. La mienne avait une capuche pour protéger ma tête, mais les autres en étaient dépourvues forçant mes camarades à s’enrouler de larges foulards autour du crâne. On reprit alors notre route vers le restaurant le plus proche. Je ne pus m’empêcher de remarquer sur le chemin que les passants s’écarter sur notre passage, murmurant des choses entre eux et pointant Adam du doigt. Je le fis remarquer à Damon qui me répondit :
- On est déjà passé ici. Notre second et notre archéologue sont allés au cœur du palais pour trouver un caillou ancien. Alors, évidemment, on doit être classé ennemi de la nation.
Il haussa alors les épaules et continua sa marche comme si de rien était. Quelques mètres plus loin, on s’arrêta devant notre destination.
- Ha ! J’adore cet endroit !
Ses mets délicieux et ses somptueux plats !
Nous entrâmes dans une petite bâtisse qui ressemblait à une maison ordinaire vu de l’extérieur, enfin, ordinaire par rapport aux normes de cette ville car chaque maison, rue, quartier est étrangement décorés de multitudes de fioritures colorées, les murs sont peints dans des tonnes de couleurs vives et vu de l’intérieur, on pourrait penser que les architectes de la villes ont essayés de peindre chaque maison d’une couleur différente avant de tomber en rupture de coloris disponible et de devoir repeindre des maisons dans des coloris similaires plusieurs centaine de mètres plus loin. En l’occurrence, le bâtiment semblait ici ordinaire par l’absence de panneau extérieur indiquant qu’il s’agissait d’un restaurant ou d’une taverne.
- Seuls les connaisseurs viennent. Mais on sert ici les meilleurs plats de la ville.
A l’intérieur, une petite dizaine de simples tables en bois étaient disposées avec de petits tabourets rembourrés autour. Sur le mur du fond, une fenêtre donnait accès à la cuisine dans laquelle on voyait deux personnes en pleine préparations d’aliments dont l’odeur envahissait tout l’établissement. Aucune décoration n’était présente, si ce n’était le menu du jour, écrit à la craie sur l’un des murs latéraux. Une serveuse nous fit signe de nous installer à une petite table libre et nous accompagna pour prendre notre commande. Damon lui répondit :
- On va prendre de tout, en quatre exemplaires.
Elle revint les bras chargés de larges plateaux de toutes les spécialités culinaires du coin. Tout ce qui était mangeable sur l’île, du plus petit crustacé de l’océan au plus gros mammifère terrestre, en l’occurrence le chameau, était présent dans l’un des plats devant nous. Aucun d’entre nous ne se fit prier pour commencer à manger. Après les semaines d’enfermement, nous étions tous affamés et il ne fallut qu’une poignée de minutes pour que les plateaux ne commencent à se vider.
- Alors, ce Shen, il est dans le coin ?
- Non. Il est dans une ville de l’autre côté de l’ile. Yuba. On a un long trajet à faire, alors on va faire quelques provisions avant de partir.
Damon commença à me parler de l’île, de ses différentes villes et des vingt jours nécessaires à charger un log pose quand un homme encapuchonné s’approcha de notre table.
- Excusez-moi, vous êtes l’équipage du Beat Assailant ?
- Ҫa dépend ? Tu lui veux quoi à cet équipage ?
Le type enleva sa capuche, relevant son visage jeune et fin et une épaisse crinière de cheveux rouges comme la braise.
- Les remercier. Je m’appelle Harold, je fais partie d’une cellule révolutionnaire implantée sur Alabasta. Nous vous attendions.
- Pourquoi ?
- Nous avons eu des nouvelles de Bulgemore. Nous savons l’aide que vous avez apporté à nos hommes là-bas.
- Comment saviez-vous que nous arrivions ?
- Nous avons mené notre enquête sur l’Eternal que vous avez acheté là-bas. Considerez que pendant votre séjour, vous êtes sous notre protection. Demandez-nous tout ce que vous voulez… A commencer par un moyen de fuir cet endroit peut-être.
Il nous fit un signe et l’on se retourna vers la porte d’entrée dans l’encadrement de laquelle deux gardes royaux se tenaient.
- Heureusement, je connais une autre sortie.
Il se mit à courir et après s’être échangé un regard, on décida de le poursuivre. Il traversa les cuisines pour atteindre une porte arrière.
- Ils s’enfuient ! Attrapez-les !
On se précipita dans la ruelle derrière les bâtiments, avant de rejoindre à l’angle d’une autre maison une grande avenue que nous remontâmes entièrement avant de nous ruer dans une petite maison.
- Je crois que personne nous a vu entrer. Alors messieurs, bienvenue au siège de la Révolution de Nanohana. Faîtes comme chez vous.
Il enleva son manteau et nous invita à en faire de même. En voyant l’état de mon kimono, sous ma tenue, il s’écria.
- Oh ! Viens avec moi. Je dois avoir des fringues à ta taille.
Je le suivis jusqu’à une pièce à l’étage où après avoir fait un brin de toilettes, j’enfilai un pantalon de combat noir souple, un long manteau brodé aux insignes de la ville et de la révolution et une solide paire de bottes. Je passai ensuite une ceinture à ma taille, au-dessus du manteau et y passai mes deux épées. Je redescendis ensuite au rez-de-chaussée où mes compagnons discutaient :
- Le rassemblement des tribus nomades de Yuba aura lieu dans quelques jours, je vous mettrais à disposition tout le matériel et les vivres nécessaires pour que vous vous y rendiez comme si vous en faisiez partie. Ҫa devrait vous éviter les ennuis avec la garde royale.
- On sait pourquoi ils nous cherchent ?
- Le roi les as condamnés à la peine de mort pour ce qu’ils ont fait dans le palais lors de leur dernière visite. Il ne lui manque plus qu’à les capturer pour pouvoir appliquer sa sentence.
- Je crois que la plupart des types ont quittés le navire. D’après ce que j’ai entendu Kazumi et la fille sont restés pour veiller sur le blessé et le navire. Je crois que certains sont partis chercher un médecin mais je ne sais pas qui.
On prit toutefois la précaution de ne pas sortir par la porte mais par un petit hublot en hauteur pour rejoindre l’île, après avoir vérifié que personne de l’équipage de Prince n’était resté sur le quai. Le soleil brula mes yeux quelques instants, le temps que je me réhabitue à la lumière qu’on avait assez peu vu pendant nos quelques semaines d’enfermement. L’effet fût le même pour tout le monde, ce qui nous laissa silencieux pendant quelques instants avant qu’Adam ne commente :
- Nanohana messieurs,
Ouvrez bien vos yeux,
Car pour votre plus grand bonheur,
Se dresse devant vous, la ville aux milles couleurs.
- Manger ?, demanda notre forgeron.
- Haha ! Ouais on va y aller. Mais d’abord il faut nous trouver des tenues. Ta peau va cramer sous un tel soleil… si encore Senkei ne se baladais pas à moitié à poil.
C’est vrai que je ressentais déjà les effets du soleil sur ma peau complétement découverte par les trous dans mon vieux kimono qui n’avait que très mal vécu les dernières batailles. Suivant les pas d’Adam qui paraissait bien connaître la ville, nous nous dirigeâmes vers une boutique en ville dans laquelle le capitaine des Beat Assailant acheta quatre tenues locales, de longs manteaux principalement de couleurs vives, qu’on enfila sur place. La mienne avait une capuche pour protéger ma tête, mais les autres en étaient dépourvues forçant mes camarades à s’enrouler de larges foulards autour du crâne. On reprit alors notre route vers le restaurant le plus proche. Je ne pus m’empêcher de remarquer sur le chemin que les passants s’écarter sur notre passage, murmurant des choses entre eux et pointant Adam du doigt. Je le fis remarquer à Damon qui me répondit :
- On est déjà passé ici. Notre second et notre archéologue sont allés au cœur du palais pour trouver un caillou ancien. Alors, évidemment, on doit être classé ennemi de la nation.
Il haussa alors les épaules et continua sa marche comme si de rien était. Quelques mètres plus loin, on s’arrêta devant notre destination.
- Ha ! J’adore cet endroit !
Ses mets délicieux et ses somptueux plats !
Nous entrâmes dans une petite bâtisse qui ressemblait à une maison ordinaire vu de l’extérieur, enfin, ordinaire par rapport aux normes de cette ville car chaque maison, rue, quartier est étrangement décorés de multitudes de fioritures colorées, les murs sont peints dans des tonnes de couleurs vives et vu de l’intérieur, on pourrait penser que les architectes de la villes ont essayés de peindre chaque maison d’une couleur différente avant de tomber en rupture de coloris disponible et de devoir repeindre des maisons dans des coloris similaires plusieurs centaine de mètres plus loin. En l’occurrence, le bâtiment semblait ici ordinaire par l’absence de panneau extérieur indiquant qu’il s’agissait d’un restaurant ou d’une taverne.
- Seuls les connaisseurs viennent. Mais on sert ici les meilleurs plats de la ville.
A l’intérieur, une petite dizaine de simples tables en bois étaient disposées avec de petits tabourets rembourrés autour. Sur le mur du fond, une fenêtre donnait accès à la cuisine dans laquelle on voyait deux personnes en pleine préparations d’aliments dont l’odeur envahissait tout l’établissement. Aucune décoration n’était présente, si ce n’était le menu du jour, écrit à la craie sur l’un des murs latéraux. Une serveuse nous fit signe de nous installer à une petite table libre et nous accompagna pour prendre notre commande. Damon lui répondit :
- On va prendre de tout, en quatre exemplaires.
Elle revint les bras chargés de larges plateaux de toutes les spécialités culinaires du coin. Tout ce qui était mangeable sur l’île, du plus petit crustacé de l’océan au plus gros mammifère terrestre, en l’occurrence le chameau, était présent dans l’un des plats devant nous. Aucun d’entre nous ne se fit prier pour commencer à manger. Après les semaines d’enfermement, nous étions tous affamés et il ne fallut qu’une poignée de minutes pour que les plateaux ne commencent à se vider.
- Alors, ce Shen, il est dans le coin ?
- Non. Il est dans une ville de l’autre côté de l’ile. Yuba. On a un long trajet à faire, alors on va faire quelques provisions avant de partir.
Damon commença à me parler de l’île, de ses différentes villes et des vingt jours nécessaires à charger un log pose quand un homme encapuchonné s’approcha de notre table.
- Excusez-moi, vous êtes l’équipage du Beat Assailant ?
- Ҫa dépend ? Tu lui veux quoi à cet équipage ?
Le type enleva sa capuche, relevant son visage jeune et fin et une épaisse crinière de cheveux rouges comme la braise.
- Les remercier. Je m’appelle Harold, je fais partie d’une cellule révolutionnaire implantée sur Alabasta. Nous vous attendions.
- Pourquoi ?
- Nous avons eu des nouvelles de Bulgemore. Nous savons l’aide que vous avez apporté à nos hommes là-bas.
- Comment saviez-vous que nous arrivions ?
- Nous avons mené notre enquête sur l’Eternal que vous avez acheté là-bas. Considerez que pendant votre séjour, vous êtes sous notre protection. Demandez-nous tout ce que vous voulez… A commencer par un moyen de fuir cet endroit peut-être.
Il nous fit un signe et l’on se retourna vers la porte d’entrée dans l’encadrement de laquelle deux gardes royaux se tenaient.
- Heureusement, je connais une autre sortie.
Il se mit à courir et après s’être échangé un regard, on décida de le poursuivre. Il traversa les cuisines pour atteindre une porte arrière.
- Ils s’enfuient ! Attrapez-les !
On se précipita dans la ruelle derrière les bâtiments, avant de rejoindre à l’angle d’une autre maison une grande avenue que nous remontâmes entièrement avant de nous ruer dans une petite maison.
- Je crois que personne nous a vu entrer. Alors messieurs, bienvenue au siège de la Révolution de Nanohana. Faîtes comme chez vous.
Il enleva son manteau et nous invita à en faire de même. En voyant l’état de mon kimono, sous ma tenue, il s’écria.
- Oh ! Viens avec moi. Je dois avoir des fringues à ta taille.
Je le suivis jusqu’à une pièce à l’étage où après avoir fait un brin de toilettes, j’enfilai un pantalon de combat noir souple, un long manteau brodé aux insignes de la ville et de la révolution et une solide paire de bottes. Je passai ensuite une ceinture à ma taille, au-dessus du manteau et y passai mes deux épées. Je redescendis ensuite au rez-de-chaussée où mes compagnons discutaient :
- Le rassemblement des tribus nomades de Yuba aura lieu dans quelques jours, je vous mettrais à disposition tout le matériel et les vivres nécessaires pour que vous vous y rendiez comme si vous en faisiez partie. Ҫa devrait vous éviter les ennuis avec la garde royale.
- On sait pourquoi ils nous cherchent ?
- Le roi les as condamnés à la peine de mort pour ce qu’ils ont fait dans le palais lors de leur dernière visite. Il ne lui manque plus qu’à les capturer pour pouvoir appliquer sa sentence.