L'annonce d'une vie

Posté Ven 1 Mai 2015 - 20:15 par Clotho

Ivan a trahit la révolution. Dans un premier temps, je me suis dit que c'était pas grave. Sauf que j'ai repensé à notre conversation par den den. Celle là même où je dis que la ligne a été franchie par la marine. Oui, cette même conversation où je disais vouloir aider la révolution autant que je le peux s'ils me montrent que je peux leur faire confiance. Là, j'ai compris que tôt ou tard, j'étais cuit. Pourquoi ? Parce qu'avec son putain de fruit de la vérité, Ivan ne peut mentir. Il leur a donc forcément balancer notre conversation. Bah oui, être interrogé pendant des jours par des experts de l'interrogation, ça donne des résultats. Je suis stressé à un point rare. Il suffirait que ma bouilloire sifflote sans prévenir pour que je fasse une crise de nerfs. Je passe la journée dans mes quartiers à chercher une solution. Et puis j'en ai trouvé une. Fuir. Quitter la marine, abandonner tout ce que je connais, tout ce que j'aime. Pour aller où, telle est la question. Et tandis que je me torture, le den den sonne. Étrange. Vraiment étrange. Très peu de personnes ont ce numéro. Et c'est pas Ken. Je décroche avec des doutes, ne sachant pas à quoi m'attendre.

" Allô ? "

Dernière édition par Clotho le Sam 2 Mai 2015 - 16:26, édité 1 fois

Posté Sam 2 Mai 2015 - 15:41 par Shaïness Raven-Cooper

Qu'importe le nom, tant que la saveur.
Ce qui s'appliquait au vin pouvait s'appliquer à cet homme.
Pendant de nombreuses années, il avait été le sergent, puis le lieutenant, jusqu'à devenir le lieutenant-colonel Sisa. Une taupe infiltrée dans la Marine depuis son plus jeune âge, un agent de la Révolution qui avait fait son chemin depuis le statut peu envié de mousse, jusqu'au saint des saints: la garnison de Marie-Joie. Là, il avait espionné et falsifié, transmis, retransmis, autant d'information qu'il le pouvait, jusqu'à se faire traquer par le CP6, en pure perte. Jusqu'à un retournement malheureux de situation. Il était désormais le Chevalier des Embrumes, pirate à la petite semaine. Pendant tout ce temps, et entre les lignes, il restait Mosca de Torcy, l'enfant de la Révolution.

Contrairement au vin, il ne devenait pas meilleur en vieillissant.
Enfin, ça dépendait du point de vue: meilleur pour qui.
Car désormais, il roulait pour Révo, et se faisait un malin plaisir de rouler la Marine dans la farine.
Ce fut avec cet état d'esprit qu'il prit la décision d'appeler un certain numéro den-den, fourni par son élève Shaïness. Cette dernière n'était pas au courant de cette prise d'initiative. Comment pourrait-elle l'être, vu qu'elle se trouvait à des lieux d'ici, à Skypiea? Cependant, elle faisait confiance à Mosca pour gérer les affaires du quotidien comme les urgences. Or aujourd'hui, c'était un cas de la seconde catégorie, s'il devait en juger par les informations interceptées par le Matador.

- "Salut la bleusaille. Tu ne me connais pas, je ne te connais pas, mais nous avons une amie commune. Une certaine Scarlett, que tu ne connais pas, mais qui elle, connaît bien tes prises de position assez particulières pour un membre de la Marine. J'espère que tu vois de quoi je parle."
Ah, si Shaïness faisait autant confiance à Mosca de Torcy, elle qui était une grande paranoïaque, c'était bien parce que l'homme était son alter-ego masculin. L'art de la diplomatie, l'art de noyer le poisson dans les mots et de vous retourner l'esprit.

- "C'est bon, tu situes à peu près qui je peux être?"
Pas la peine de continuer plus en avant si le petit Marine n'intuitait pas. Pas la peine de dépenser temps et ressources pour sauver la peau des fesses d'un abruti fini.

Posté Sam 2 Mai 2015 - 16:25 par Clotho

Une amie commune que je ne connais pas ? J'le connais pas lui et il ne me connait pas. Oui, c'est sûr que je vois de qui il s'agit. Mais bon. Il dit qu'elle connait mes positions. Or, j'en ai pas parlé à des masses. Ivan a déjà trahit la révo. Une femme. Ca réduit les possibilités à une seule personne. Une CP. Une membre du gouvernement qui va me traquer d'ici peu de temps.

" On s'est rencontré sur L'île Trouble je crois. " Codage au cas où. Je ne sais pas ce qu'il me veut ce type. Alors je la joue sécurité. Avec mon Introuvo den den, la conversation ne peut être trouvée. Avec l'identifio combinaison, l'identité de mon interlocuteur apparaît petit à petit. Il est donc connu du gouvernement. Je ne sais pas qui il est, mais j'ai son nom maintenant. " Vous avez un nom que je peux prononcer ou je dois vous appeler par votre vrai non ? " Petite pause pour l'effet dramatique et le suspens. Mais aussi et surtout pour qu'il me réponde, parce que c'est une vraie question. La combinaison sur mon den den m'indique le simple nom de mon contact. " Quoi ? Vous pensiez appeler un type possédant une entreprise de communication sans qu'il ne découvre son interlocuteur ? J'suis pas expert, mais j'ai quelques tours dans mon sac quand même. "

J'me rend compte que j'y suis ptet aler un peu fort. J'espère qu'il ne va pas raccrocher. " C'est pas que je sois pressé, mais mon temps est précieux. Si elle veut évoquer des souvenirs, on peut se capter plus tard. Là, j'suis un peu dans l'jus. Je vous prie d'en venir au fait. " Ca aura finalement servit d'avoir une entreprise spécialisée dans les den den, l'espionnage et le contre espionnage. Si je veux, avec mon espiono combinaison, je peux lier son den den à un des mien, et ainsi écouter toutes ses futures conversations. Si Shaïness était là, elle pourrait comprendre que je ne suis plus tout à fait le gamin qu'elle a rencontré quelques mois auparavant. Je suis un peu plus débrouillard à présent. Oui, un peu plus.

Identifio combinaison:

Posté Dim 3 Mai 2015 - 20:44 par Shaïness Raven-Cooper

Il pouvait parler en code, le petit. Mosca de Torcy n'était au courant de rien et n'avait même pas envie de chercher à comprendre.
- « Hé mec, tu mets ta connerie en sourdine, tu veux bien ? Avoir une ''entreprise en communication'' ne t'a pas empêché de te faire retrouver par les affaires internes, et ne t'empêchera de te balancer pendu par les roustaquettes demain. »

Nan, mais à qui il pensait parler ? Même s'il ignorait que son interlocuteur avait plus de vingt de carrière dans la Marine et tout autant en tant qu'espion, Clotho aurait dû intuiter qu'il avait affaire à un révolutionnaire pas piqué des vers.

- « Tu m'écoutes ou tu continues à te bercer avec le son de tes propres débilités ? Je veux bien te sauver la peau du cul, mais faut que tu y mettes du tien, petit. »

Posté Dim 3 Mai 2015 - 23:42 par Clotho

" Si Ivan n'avait pas trahit et n'avait rien dit à mon sujet, personne ne l'aurait jamais su. Personne n'a prévu qu'il allait trahir tous ses amis et ses proches. "

Il peut me sauver la peau du cul ? Comment ? Pourquoi ? J'peux pas le faire moi même ? J'ai juste à choper un bateau et ... naviguer tout seul un navire qui a besoin d'au moins dix personnes pour y parvenir. Chouette idée. Je peux prendre une barque aussi sinon, j'irais plus vite. Je peux faire appel à la Translinéenne. Et pour aller où ? C'est là que je reviens à chaque fois. Je n'ai aucun point de chute dans la révolution.

Vous attendez quoi de moi et qu'est-ce que ça va me coûter ?

Posté Lun 4 Mai 2015 - 21:49 par Shaïness Raven-Cooper

- « Bouhou, la vie a été méchante avec toi. » Clotho allait comprendre rapidement que Mosca était un bon révo et un excellent casse-couille. Il était tout ce que Shaïness pourrait être, si elle n'avait pas cette couche de vernis acquise auprès de « la bonne société ». « Petit, apprends donc à choisir tes copains, plutôt que de pleurnicher. Bon, Tonton va te prêter un mouchoir. Si tu arrives à nettoyer ton museau tout seul. Hors de question que je me mouille encore plus. Lorsque le moment viendra, et il va venir TRES vite, tu devras te débrouiller pour te sortir de ton merdier. Moi, je tiens la porte ouverte. Pendant un certain temps. »

Mosca détestait ces élans de générosité qui naissaient de nul part en son être. Trahi par un ami, il connaissait. Le Bunker n'avait plus rien de celui qui avait son compagnon de jeu, puis de mission. Ça n'avait en rien empêché le révolutionnaire de travailler. Bien au contraire, la haine avait attisé sa soif de réussite.

- « Mon mignon, il va falloir que tu prennes des cours de rattrapage. Révo 101. Maintenant que tu es dans la cause, tu ne vis que pour la cause. Rien ne coûte rien. Juste ta vie. Il se trouve que tu pourrais te rendre utile à Wisky Peak, si tu arrives à faire tes lacets, bien entendu. »

Posté Mar 5 Mai 2015 - 22:13 par Clotho

Je décide de fermer ma gueule, je sens que c'est la meilleure chose à faire. Parce que si je lui réponds, il va me répondre, on va perdre du temps et le risque que je me fasse arrêter augmente exponentiellement en fonction du temps. " Mes affaires sont déjà prêtes. J'ai juste un petit truc à faire avant. Ça va me prendre cinq minutes. Plus une quinzaine pour rejoindre le port, ou n'importe quel endroit de l'île."

Whisky Peack ? Première île de la première voie de Grand Line ? C'est pas là que Magmagirl a éclaté la BNA, d'après les rumeurs ? Ça a du être chaud pour eux dis donc. Avec son tempérament volcanique, j'aimerais pas la croiser la rouge. J'vois pas trop ce que je peux y foutre. Mais bon, j'vais pas discuter les ordres. Surtout avant que je ne sois même officiellement entrer dans la révo. Et surtout, pas avant d'être sauvé. J'ai pas quitté un organisme qui te donne des ordres que tu dois suivre aveuglément pour en rejoindre un autre. Mais on discutera de ça plus tard. Quand je serais parti d'ici. " J'ai entendu parler de la Translinéenne. Je peux l'utiliser pour quitter l'île et rejoindre ... Whisky Peak. A moins que le transport ne sois fournit avec l'appel. " Un sourire m'éclaire. J'ai deux moyens de m'échapper de cette île.

Posté Ven 8 Mai 2015 - 15:22 par Shaïness Raven-Cooper

- « Tu ne veux pas un massage non plus, pendant que tu es, Ta Majesté ? Quoi, je te sauve la vie, et ce n'est pas suffisant ? » La Révolution perdait vraiment en qualité. De son temps, quand on commençait, on était humble, on n'attendait pas que les autres se décarcassassent pour soi. On apprenait à se démerder tout seul, surtout quand on était à l'origine de l'emmerdement. « Tu te débrouilles, le merdeux. C'est déjà bien que tu aies un ange gardien qui veille sur toi, qui penses que tu vailles le coup d'être sauvé. Il ne tiendrait qu'à moi, je n'aurais rien dit, et j'aurais vu comment tu t'en sortais. Et si tu t'en sortais, c'était la preuve que tu avais ta place parmi nous. Là, j'ai l'impression de parler à un gosse pourri-gâté. Tu es dans la cours des grands maintenant. Tu es seul, et jusqu'à ta mort, tu seras seul. »

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