Ce jour là, rien de grave ne s'envisageait pour Pandore. Son uniforme rangé, elle n'était pas de service pour cette journée et pouvait donc se détendre sous le soleil de plomb de la petite île. Elle était venue plusieurs fois à Orange, elle aimait le calme paisible qui y régnait, pas d'agitation, pas d'embrouilles, rien de tous cela ne lui était envisagés pour sa petite balade. La détente était un sujet à risque pour Pandore, si on lui demandait de se reposer, elle pouvait très vite se mettre à faire le contraire par simple zèle ou addiction à l'effort. Néanmoins, cette fois là, on put même la voir sourire légèrement, signe qu'elle prenait réellement du bon temps chose qui était d'une rareté extrême chez la Pandore.
Elle marchait tranquillement, sans se presser, jetant quelques regards furtifs sur divers magasins en tout genre. Un en particulier l'attira davantage, la trainant alors jusqu'à sa vitrine où se trouvait une magnifique robe. Pandore n'était pas du genre à se prélasser dans ce genre d'accoutrement inconfortable cependant, elle n'en était pas moins une femme. Bien que l'idée même de se sentir séduisante n'était pas une chose naturelle chez elle, elle ne pouvait que contempler avec un grand calme et un œil admiratif le travail du couturier qui avait fait ce chef d’œuvre. Décidément, cette île avait des effets bénéfiques pour la jeune femme qui malgré son visage toujours aussi froid paraissait être une personne bien plus amicale.
Arrivant jusqu'à un marchand de pomme, elle en examina quelques unes avant d'en croquer dans l'une d'entre elle et de payer son prix. Le fruit était succulent, l'acide se mêlait parfaitement avec son arrière gout de sucré, mêmes les papilles de Pandore furent réjouies par son escale à Orange. Soudain, de son œil avisé, elle put voir un enfant passant par là, ses vêtements étaient décousus à certains endroits mais, ce qui la gêna davantage était la pomme qu'il venait de subtiliser habilement. L'attrapant par le col pour ne pas qu'il s'échappe le gamin se débattit comme il put :
- Lâchez moi !
Elle arqua un sourcil, se penchant alors vers son oreille, devant le regard ahurit du marchand, elle lui murmurant quelques conseils qu'ils valaient mieux écouter :
- Il vaudrait mieux que tu payes ce que tu as volé.
Le gamin arrêta son cinéma et fut bien déboussolé par les dires de la jeune femme. Comment avait-elle put voir à travers ses agissements sans pour autant l'avoir fixé ? Il lâcha une expression de frustration avant d'implorer Pandore du regard. Elle n'était pas dupe, elle savait pertinemment que vu son état physique, la richesse ne devait pas être grande dans sa vie. Une folle de la justice l'aurait probablement jeté aux autorités en travail pour qu'il lui fasse comprendre son geste. Mais, ce n'était qu'un pauvre gamin et même si Pandore était imperturbable, elle possédait une once de bonté en elle. Elle se contenta alors de le lâcher et de payer à sa place avant de lui dire de filer. Cela ne lui ressemblait pas mais bon, c'était un jour particulier, un jour où les problèmes habituels ne pouvaient l'atteindre.
Elle alors un petit restaurant, l'approche du midi se faisait à grand pas et son ventre quémandait de quoi se satisfaire. Elle commanda un jus de fruit avant d'aller s'assoir sur la terrasse du petit restaurant qui était relativement tranquille pour l'instant. Elle se laissait bercer par les doux rayons de soleil et laisser son imagination s'envoler au grès de la brise qui caressait son corps. Buvant sa boisson, elle n'eut pas le temps de voir qu'un homme s'était approché d'elle.
Posté Dim 3 Mai 2015 - 19:52 par Reyson D. Anstis
Une petite escale reposante n’était pas de refus. Après nos aventures à Logue Town, l’agitation et la sécurité sur les Blues allaient probablement augmentées. Izya était partie en chasse de ses origines. Red s’en était allé sur une île qu’il devait libérer pour qu’elle retourne aux cieux, quel homme croyant il faisait… Et pour ma part, on disait que le gouvernement voulait construire un barrage, un lieu de passage au sommet de Reverse Mountain. En attendant la confrontation, ayant un peu de temps, autant profiter un peu de la tranquillité des Blues non ? C’était bien plus paisible et calme que sur Grand Line.
Pour m’assurer un repos en toute quiétude, j’avais pris soin de modifier mon apparence corporelle avant de poser le pied sur cette île. La seule chose qui pouvait me trahir était le fourreau de ma lame : Shusui. Bon, peut-être aussi le tissu que je portais autour de mon bras, reste de ma tenue de prisonnier d’Impel Down. Mais je l’avais dissimulé sous un t-shirt, alors ça devrait aller.
Pourtant, je ne voyais ni base de la marine ni soldats. Peut-être que mes précautions ne servaient à rien ? Héhé, il serait marrant de me rendre au centre du village et d’y reprendre mon apparence. Je ne ferais rien de mal, je regarderais juste la foule se mettre à paniquer et à crier dans tous les sens. Alors je saurais de quelle façon le gouvernement me dépeignait au sein de la populace.
Sauf que j’aperçus une scène qui pouvait être plus amusante encore. Un voleur de pomme et une qui rembourse. Intéressant… Je laissais l’enfant partir, c’était la femme qui m’intéressait. Quelque part, l’enfant avait raté son coup : s’il avait volé et en plus demandé une pomme à cette demoiselle, il en aurait eu deux… Dommage pour lui, mais je voulais à mon tour tester sa charité.
Ainsi, alors qu’elle buvait tranquillement sur la terrasse d’un restaurant, je la rejoignis, m’installant à ses côtés et prenant la parole sur le ton de la conversation :
« Si je décidais de voler un verre, me le paieras-tu également ? »
Posté Dim 3 Mai 2015 - 20:18 par Pandore
Tranquilité
L'homme l'avait surprise, chose assez rare pour être soulignée. Elle ne le conaissait pas, ses traits faciaux étaient inconnus à sa mémoire. Ses vêtements étaient sommaires, ils ne se démarquaient d'aucune sorte, ce fut plus l'épée que transportait l'homme avec lui qui attira l'attention de la demoiselle. Elle ne conaissait pas le nom ni l'origine de l'épée cependant, elle pouvait certifier rien qu'à la vue du fourreau qu'elle devait être d'une grande qualité, assez pour ne pas appartenir à n'importe qui. Dans tous les cas, elle regarda faire, voyant que l'homme avait pris la décision de lui tenir compagnie avant de l'aborder.
Celui-ci parla, apparemment, il avait été spectateur de la scène qui s'était produite quelques minutes auparavant. Drôle de manière d'approcher une femme, Pandore fit apparaitre un léger sourire tout en buvant le breuvage qu'elle avait payé. Dans la vie de tous les jours, elle l'aurait probablement jeté avec un regard froid habituel sauf que cette fois-ci, elle était ouverte à la compagnie. Plongeant son regard singulier dans celui de l'homme qui l'avait accosté, elle pris la parole avec une ton monocorde qui ne se voulait pas pour autant autoritaire :
- Vous n'êtes en rien similaire à un enfant. Mais cela peut s'arranger si vous êtes de bonne compagnie.
Elle lâcha un sourire comme on en faisait que rarement sur le visage de Pandore. Elle ne cherchait pas à attiser un quelconque conflit au contraire, avoir une interaction social avec un individu n'appartenant pas à son travail pouvait lui être bénéfique de temps à autre. Buvant une autre gorgée de son verre qu'elle ne mit pas longtemps à finir, elle parla de nouveau :
- Mais, depuis quand fait-on payer les femmes ?
Sa voix se voulait un poil plus chaleureuse, comme si elle l'autorisait à continuer son manège subtil. Néanmoins, cette petite conversation et ce jeu de regard se fit interrompre par une bande d'ivrogne qui avait bien trop forcé sur la boisson si tôt dans la journée. Ils étaient rustres d'apparences, marchaient comme des aveugles n'ayant aucun sens de l'équilibre et agressaient toutes personnes se trouvant sur leurs routes. Ils étaient cinq, tous de constitution assez forte, ce n'était pas le restaurateur qui allait pouvoir chasser ces énergumènes qui approchaient. Pandore tenta d'ignorer ce spectacle navrant, elle n'avait rien à faire de cela cependant, l'un qui était le plus musclé de la bande parla à la demoiselle.
- Hé toi ! Ca te dirait pas de faire un petit tour avec nous ! Ha ha ha, regardez là les mecs !
Son rire était gras et grossier cependant, les autres ne pouvaient prétendre à un meilleur comportement. Pandore marqua une légère frustration sur son visage. Lorsqu'elle arborait cette expression, cela n'envisageait rien de bon dans l'avenir pour celui qui l'avait mis dans cet état. Soupirant légèrement, elle n'était pas armée mais avait largement les moyens de les mettre en déroute. Elle n'avait pas envie de se déplacer, mais cette bande entreprit d'aller de plus en plus proche d'elle et de l'homme. Décidément, elle était un pot de miel aujourd'hui, cela contrastait bien avec les autres moments de sa vie où elle faisait fuir toutes les personnes qui osaient l'approcher.
- Hé c'est qui lui ? C'est ton mec ? Dégage bouffon !
Le musclé crache par terre et semblait vouloir mettre un coup à l'homme qui avait fait preuve de beaucoup plus de délicatesse qu'eux. Pandore allait devoir réagir ou alors, elle allait tous simplement regarder cet individu à l'épée si chère se défendre. C'était une occasion de voir s'il n'était qu'un plaisantin ou un véritable homme.
Posté Dim 3 Mai 2015 - 20:58 par Reyson D. Anstis
Bon, la demoiselle semblait joueuse. J’avais deux possibilités : ou devenir un enfant, ou être de bonne compagnie… Être un enfant… physiquement ou mentalement ? Non parce qu’un était possible, mais l’autre déjà moins. Bon, être de bonne compagnie alors. Elle me demanda depuis quand on faisait payer les femmes. Arf, question délicate. Je lui aurais bien répondu depuis toujours, mais c’est pas comme ça que je réussirais. Je pourrais aussi très bien lui présenter ma véritable identité et la menacer, mais ce serait trop facile. C’est pas drôle si c’est trop facile. Jouons le jeu alors. Je l’effrayerais avec mon visage plus tard.
Avant que je n’eus le temps de trouver la bonne réponse, une petite bande vint nous importuner. Hep hep hep, je l’ai vue le premier les gars, faites la queue. Mais pas la queue pour… Faites la file quoi. Ouais c’est ça, faites la file et filez !
« Désolé les gars, elle doit d’abord me payer un verre. Mais revenez plus tard, elle sera peut-être encore ici qui sait. »
On me répondit de dégager, et on me traita de bouffon… Un bouffon faisait rire les gens. Avais-je dit quelque chose de drôle ? Il cracha au sol. Roh, qu’est-ce que le sol lui avait bien fait ? Et le voilà qui voulait s’en prendre à moi ? Je laissais échapper un soupir. Shusui ? Non. Ce serait indigne de tâcher ma lame de leur sang. Je contractais simplement mes muscles, me préparant à encaisser le coup sans broncher. Et alors, là, j’attendis le moment magique où dans son regard il commençait à comprendre qu’il avait choisi le mauvais adversaire. Ce moment où son sourire se déforme. Et avant qu’il n’ouvre la bouche pour se repentir, toujours immobile, je laisse une vague d’énergie s’échapper de moi vers ce gus. Du Haki. Et le voilà tombant en pâmoison, la face dans son crachat. Bien fait. Je m’adressais alors à ses compères, toujours installé sur ma chaise :
« Pouvez-vous nous faire le plaisir de vous en aller en l’emportant avec vous s’il vous plait ? Je souhaiterais savourer ce verre… »
Et je tournais alors la tête vers la demoiselle :
« Car repousser cinq vilains ivrognes est une bonne définition de bonne compagnie, non ? »
Posté Dim 3 Mai 2015 - 21:29 par Pandore
Tranquilité
Les yeux de Pandore ne cessaient d'être fixés sur le spectacle de l'homme. Il avait mis hors d'état le chef des ivrognes avec un seul regard, sans bouger ne serait-ce qu'un muscle. Il avait usé de sa simple présence comme arme relativement dangereuse. Pandore savait ce que c'était, elle n'avait jamais vu ce phénomène à l’œuvre mais bon nombre de livre recensait ce genre de prouesse que peu d'individu pouvait faire. C'était le Haki qu'il avait utilisé, une sorte de pouvoir que seul un homme particulièrement fort pouvait maitriser. La différence de niveau entre cet homme et Pandore était flagrant, celle-ci d'ailleurs dut retenir son corps pour ne pas trembler.
Qui était-il ? Cette simple question suffisait à Pandore pour mettre en révision toute sa mémoire. Marine ? Aucune chance, elle l'aurait reconnu, elle qui avait la plupart des visages des officiers dans sa tête. Chasseur de prime ? Il n'en avait pas l'allure ! La seule solution encore plausible restait son appartenance au groupe des pirates. Malheureusement, Pandore était incapable de mettre sa tête sur une des primes, elle n'arrivait tous bonnement pas à le reconnaitre. Crispant légèrement sa main, dans tous les cas, elle ne pouvait pas prétendre à un affrontement équitable, tenter de le capturer allait être du pur suicide pour la demoiselle.
Pourquoi ? Pourquoi lorsqu'elle ne cherchait aucune embrouilles, c'étaient les embrouilles qui venaient à elle. Dans tous les cas, elle se contenta de rassembler son sang froid habituel et de commander deux verres. Si elle ne pouvait deviner son identité, autant essayer de le lui faire dire :
- Impressionnant, vous méritez bien votre verre. J'aimerais en apprendre plus sur vous, vous êtes ?
Elle tenta une approche normal, rien de bien singulier chez sa demande. Elle paraissait juste être une jeune femme normal incapable de comprendre l'étendue de ce qui venait de se passer. Tant qu'elle restait ainsi, elle diminuait les chances que la situation ne s'aggrave. Cependant, son cerveau était une machine qui travaillait sans cesse. Elle devait trouver un moyen de s'extraire de cette situation et peut être même de quérir du renfort. Enfin, ça ce n'était que des hypothèses, son état présent lui empêchait de faire pas mal de chose quant même...
Voyant le restaurateur arriver avec les boissons, elle s'empressa de le boire pour calmer ses nerfs. Il en fallait beaucoup pour la faire craquer enfin... Il était impossible de lui faire perdre pieds cependant, elle ne disait pas non à quelques aides extérieurs à son propre esprit. Dans tous les cas, voyant qu'il cherchait réponse à donner, elle décida néanmoins de jouer franc-jeu sans pour autant indiquer son appartenance. Après plusieurs réflexions, se camoufler à travers les traits d'une jeune femme innocente n'allait pas faire avancer le problème. Elle devait se frotter au brasier pour espérer en sortir.
- Pas la peine de me mentir, il n'y a que des hommes puissants pour avoir le don que vous avez utilisé. Et je ne me souviens pas avoir vu votre tête parmi les hauts gradés de la marine.
Posté Lun 4 Mai 2015 - 11:11 par Reyson D. Anstis
Héhé, finalement leur venue était une aubaine. J’avais pu gagner mon verre bien plus rapidement que prévu au départ. Loués soient les ivrognes impudents ! Et louée sois-tu, femme dont j’ignore le nom. J’aime consommer sans avoir à débourser. Ca ajoute toujours du goût au mets. Elle but le sien bien vite par contre.
« Ne vous inquiétez pas, je ne vous ferais pas de mal, à priori. »
Arf, elle me demanda qui j’étais, en précisant ne pas avoir vu ma tête dans la marine… Hum… Lui dire ou ne pas lui dire, telle était la question.
« Peut-être n’avez-vous pas vu toutes les têtes encore ? Mais non, je ne suis pas un marine. »
Le dire, même si c’était un mensonge, m’aurait arraché la gorge.
« Sauf que vous m’avez demandé d’être de bonne compagnie… Mon nom ne l’est pas. Disons… Appelez-moi Omyage. Et vous ? »
Je me retenais d’ajouter que je n’avais pas vu sa tête parmi les hauts primés des pirates, mais ça aurait peut-être fait trop voyant. Omyage, le nom de mon île natale n’existant plus car victime d’un Buster Call. C’était le premier nom qui me vint en tête. Enfin, le premier nom potable, car la plupart que je connaissais appartenaient à d’autres pirates reconnus… Ne connaissais-je donc personne de bonne compagnie ?
« Et pour un repas, que me faudra-t-il faire ? En échange de mon vrai nom peut-être ? Du ragout de mouette me conviendrait tout à fait. Vous savez, quand vous passez des mois durant sur une île déserte, sans la possibilité de vous enfuir de là, sans eau ni nourriture, vous devez sans doute rêver de pouvoir attraper l’un de ces volatiles pour le dévorer au coin d’un feu… »
Une histoire triste, une histoire émouvante. Qui n’offrirait pas ce plat à un homme racontant cela ?
« Enfin je pense. Je n’ai pas encore croisé de personnes ayant vécu cela. »
Bon, c’était peut-être pas mon histoire, mais ça devait bien être l’histoire de quelqu’un non ?
Posté Jeu 14 Mai 2015 - 11:56 par Pandore
Tranquilité
Omyage ? Ce nom ne lui était pas inconnu, cependant, elle était incapable de se souvenir de comment elle pouvait bien connaitre ce nom. Dans tous les cas, elle passa son chemin sur cette information, c'était probablement une fausse identité, qui irait se vendre de la sorte en prononçant son vrai nom. Dans tous les cas, Pandore se contentait de jeter un œil sur le malandrin qui gisait au sol, décidément,t le choc avait été brutal pour lui, bien trop à en croire sa bave qui venait souiller le sol. Pandore soupira, cette scène prenait des allures étranges, avec un inconnu dont elle savait dangereux mais qu'elle était incapable de comprendre. Elle n'aimait pas cela, ne pas avoir toutes les mains en cartes pire, on pouvait dire que là, elle n'en avait aucune.
Elle écouta attentivement le discours du type qui vint enfin à avouer que ce n'était pas son vrai prénom. Son discours était surprenant pour une personne naïve mais, affligeant pour Pandore. Elle sentait dans sa voix que ce n'était pas du vécu, qu'il ne faisait que mentir encore et encore. Peut être se trompait-elle, à ce stade, elle avait fait preuve d'un certain relâchement. L'air d'Orange probablement, cette ile qui semblait agir comme un calmant dans la tête de la jeune marine. Bref, elle se contenta de commander deux repas, son argent n'était pas infini mais elle avait faim et lui donner à manger était le seul moyen de le faire taire et de le canaliser encore quelques instants.
- Tôt ou tard, il faudra que vous me remboursiez.
En réalité, sa dépense d'aujourd'hui dépassait largement ses dépenses du mois habituel. Elle ne s'adonnait pas à ce genre de pratique consistant à se faire plaisir dans un restaurant ou à pavaner dans les boutiques, et pourtant, aujourd'hui, elle semblait avoir cédé face à cet homme qui était, il fallait l'avouer surprenant quant même. Les plats arrivèrent, une viande gisait dans son assiette comme si elle tentait de supplier Pandore de la dévorer. Avant de répondre à cette demande, elle tourna son regard de nouveau vers cet invité pour en apprendre un peu plus sur lui :
- Et vous êtes ici pourquoi ?
Autant ne rien savoir sur lui, autant essayait de faire un portrait rapide de sa personne. Même s'il semblait cracher ses mensonges comme il respirait, toutes les choses dites à ce stade pouvaient être indicatrices de son état d'esprit. Mangeant avec une certaine grâce et une grande délicatesse le plat qu'on lui avait apporté, elle attendait que le jeune homme veuille bien se donner la peine d'y répondre.
- Après, il serait plaisant qu'on aille se promener vous ne pensez pas ?
Posté Jeu 14 Mai 2015 - 12:48 par Reyson D. Anstis
Que je la rembourse ? Bon, ça veut déjà dire qu’elle va me l’acheter, ce plat. C’est un bon début n’est-ce pas ? Mais la rembourser… Hum…
Une assiette arriva alors. La demoiselle mangeait gracieusement, de façon civilisée. Moi, je pensais encore à ce petit détail : rembourser… C’est contraire à ma nature, à mon statut de pirate, ce serait indigne de ma part…
Pourquoi suis-je ici ?
« Pour prendre du bon temps. Une bataille semble se profiler prochainement. Autant profiter des jours paisibles, ne le pensez-vous pas ? »
Je faisais allusion au projet d’une douane sur Reverse Mountain. Comme si les pirates allaient laisser faire ça sans bouger. Qui en sortira vainqueur ? Je n’en avais aucune idée. Ce repas et cette compagnie seront peut-être mes derniers ? Y laisser la vie, ça c’est une solution pour ne pas avoir à la rembourser tiens. Je n’utilisais pas les couverts pour le repas. En espérant que cela ne repoussa pas la dame, mais je n’en avais pas utilisé durant une longue période, trop longue, prouvant l’inutilité de pareilles outils. A Impel Down… Une bouillie, des restes, des petits os, mais jamais de couverts. Une gamelle pour des animaux.
« Se promener… Vous n’êtes pas à l’aise ici, avec moi, c’est ça ? Pardonnez-moi si je vous ai effrayée avec ces ivrognes, mais je pensais que vous vouliez aussi vous débarrasser d’eux… »
Pourquoi ne pas demeurer là, tranquillement et au soleil ? Surtout au soleil. Une vraie lumière, et de la chaleur, pas comme au cinquième niveau… Mais n’y pensons plus. Revenons plutôt au sujet principal, celui qui nous intéresse tous, qui nous remplit l’esprit : le remboursement.
« J’ai un petit jeu à vous proposer. Vous avez droit à trois questions où je ne répondrais que par oui ou par non. Ensuite, il vous faudra deviner qui je suis. Trouvez, et je vous rembourserais. Sinon, je vous remercierais pour votre générosité. »
En même temps, j’avais dit qu’elle m’offre le repas, pas qu’elle me l’avance ! Il semblerait que nous n’ayons pas la même définition du mot offrir…
Posté Jeu 14 Mai 2015 - 14:31 par Pandore
Tranquilité
Apparemment, l'homme ne semblait pas du même avis qu'elle sur le futur de leur rencontre. L'un voulait profiter encore de ce moment de partage tandis que l'autre tentait de tourner la page en entreprenant une autre scène. Pandore ferma les yeux et accepta cette requête sans dire mot, après tout, il n'avait pas vraiment tord, la tranquillité était de mise ici puis le soleil qu'elle ne voyait rarement que par plaisir était au beau fixe à ce moment précis. Il n'y avait aucune raison de ne pas rallonger cette rencontre dans ce lieu paisible. Pandore soupira cependant, elle s'attendait à quelque chose qui allait finir par tacher ce moment.
L'homme en question d'ailleurs vint à lui poser une sorte de jeu. Pandore arqua de nouveau un sourcil, elle ne parla pas et n'afficha aucune surprise mais elle était intriguée par ses dires. Qu'allait-il donc bien pouvoir encore sortir ? Elle l'écouta attentivement tout en continuant à manger son repas qui commençait peu à peu à s'amoindrir au fil du temps. Alors comme ça il voulait s'adonner à une sorte de questionnaire qui aurait pour but de révéler son identité ? Simple hasard ou véritable aubaine, cela offrait à Pandore la précision qu'elle attendait tant sur cet individu.
Une personne lambda se serait jetée sur l'occasion en ne réfléchissant que très légèrement sur ses interrogations. Pandore quant à elle prit une profonde inspiration et fit travailler son cerveau, véritable machine lorsqu'il s'agissait de ce genre de réflexion. Sa mémoire n'avait aucune limite et aucune faille, elle pouvait retracer aisément la conversation depuis le début, chaque mimique de l'homme. Ses yeux se mirent même à briller d'une certaine intensité prouvant que sa concentration n'était pas usurpée. Elle savait bien des choses, elle en avait déduit bien d'autre. Certaine question paraissait évidente mais leur réponse aussi, ainsi il n'était pas judicieux de griller ces chances sur cela.
- Bien... Avez vous la capacité de changer d'une quelconque manière votre apparence ?
Avait-elle tapait dans le mile ? Dans tous les cas, elle devait avoir cette réponse pour affiner son jugement. Depuis le début, elle n'arrivait pas à connaitre la tête de ce type qui pourtant avait déjà prouvé qu'il était d'une puissance remarquable. Il était impossible pour Pandore de ne pas le connaitre et pourtant, c'était le cas. Elle savait aussi pertinemment qu'il faisait parti de la caste des pirates ou des hors la loi, simple raisonnement entre ses pensées et ce qu'elle avait pu discerner dans le comportement de ce type. La parole peut être trompeuse mais le corps lui ne ment jamais, depuis le début, ce Omyage lui avait parlé bien plus avec son corps qu'avec ses mots.
- Et êtes vous affilié à un pirate de renom ?
Deux questions en une, indirectement, cette dernière lui permettait de filtrer encore plus les possibilités sur l'identité de cet homme. Ainsi, sa tête était une énorme banque de donnée à qui on apposé de plus en plus de filtre pour finalement tomber sur l'homme en question. Il ne pouvait pas lui échapper, c'était certain, cependant il restait encore tellement de possibilité...
Posté Lun 18 Mai 2015 - 15:14 par Reyson D. Anstis
Hum… Cela aurait pu être une bonne question. Très bonne même, mais elle n’avait pas usé des bons mots. Pourtant, chez un pirate, où il n’y a que l’honneur pour appuyer sa parole, chaque mot était essentiel dans tout marché. Peut-être n’avait-elle fait face qu’à des gens trop honnête jusqu’à présent. Je souris alors.
« Vous avez vu juste, je peux changer mon apparence d’une quelconque manière… Il me suffit de troquer de chemise ou bien d’arborer un chapeau, et je serais différent. C’est pareil si vous mettez un short ou une robe, ou bien moins de tissus encore… »
Une petite boutade. De quoi la déstabiliser, peut-être, mais aussi l’encourager à faire plus attention aux mots qu’elle emploie. Il faut avouer que si je voulais vraiment chercher la petite bête, je pouvais en faire de même avec sa seconde question : un pirate de renom. La renommée est le fait d’être connue. Un pirate est très bien connu et reconnu des personnes qu’il a volées, même s’il n’en est qu’à son premier vol. Mais ces mots semblaient si doux dans sa bouche, comme si cela astiquait mon égo. J’aimais bien. Surtout si j’allais y rester dans la prochaine bataille. Quand elle découvrira mon nom, si elle le découvre, j’espère qu’elle confirma ma renommée. A dire vrai, j’ai même très hâte de le découvrir, et je répondis donc correctement à cette question si.
« On dirait presque une flatterie. Alors je me vois obligé de confirmer pour être à la hauteur de vos attentes. »
Je continuais paisiblement mon repas tout en jetant régulièrement un coup d’œil à la demoiselle. Allait-elle trouver ? Ca m’embêterait de devoir la rembourser. Mais dieu que j’ai envie de voir la révélation, l’illumination et la surprise se dessiner sur son visage ! Bon, si elle avait suivi les nouvelles, elle savait déjà que plusieurs pirates de Grand Line avaient fait un tour à Logue Town, donc pas très loin de là. Mais il pouvait y avoir d’autres personnes puissantes et célèbres sur les Blues. J’espérais juste qu’elle n’allait pas proposer un autre nom que le mien. M’enfin, tout dépendait du nom, à vrai dire.
« Plus qu'une question… »
Posté Lun 18 Mai 2015 - 19:54 par Pandore
Tranquilité
Pandore écouta les paroles de l'inconnu sans dire mot, au fond d'elle, elle souriait. Cet homme se jouait d'elle et Pandore ne pouvait que le constater sans pour autant protester. Ses réponses avaient été vagues, pourtant, en disant cela, il transgressait ses propres règles. La jeune femme fronçant davantage les sourcils n'aimaient pas qu'on modifie les règles en cours de route. Son petit jeu dont elle avait accepté de se donner l'espace de quelques instants.
- Vous êtes bien moqueur pour une personne qui ne respecte pas les termes de son propre contrat.
Elle prit sa tasse de thé qu'elle avait précédemment commander avant de s'en déverser légèrement dans son gosier. Fermant les yeux, elle se demandait qu'elle sort elle allait réserver à ce malandrin qui se jouait définitivement à un jeu différent du sien.
- Je croyais que vous ne deviez répondre que par oui ou non. Cela mériterait que vous me remboursiez dans l'instant qui suit la fin de cette phrase.
Pandore se surprit à afficher un léger sourire face à cet homme. Finalement, à défaut d'être remboursée un jour, il était de plutôt bonne compagnie et l'amusement qu'il prodiguait était agréable à vivre. C'était presque si elle en oubliait qu'il était un potentiel ennemi dans sa lutte pour un monde meilleur. Pandore le regardait, le scrutait. Elle ne pouvait se fier au physique, indirectement, le fait d'en avoir dit plus que nécessaire permettait à Pandore de dénouer le vrai du faux. On ne la bernait pas aussi simplement qu'on bernait une jeune vierge égarée.
- Et en plus vous êtes assez grossier dans votre manière de manger. A croire que j'ai en face de moi un véritable pirate.
Elle le narguait, Pandore n'usait jamais ce genre de fourberie et pourtant, elle s'y était prêtait encore une fois. Après tout, même la justice doit s'armer des armes de ses adversaires pour pouvoir en triompher parfois. Elle ne faisait que s'adapter à la situation, chaque mot se retrouvant dans les oreilles de l'homme venant dévoiler davantage de chose.
- Finalement, je ne sais pas si je vais user de ma dernière question. Vous ne semblez pas aussi coopératif que ce que je l'espérais.
Posté Lun 25 Mai 2015 - 9:38 par Reyson D. Anstis
Alors comme ça je ne respectais pas les termes de mon contrat ? Où avais-je signé ? Il n’y avait aucun contrat. Juste ma voix et mes mots.
« Et moi je croyais que vous aimiez m’entendre parler… »
Mais sa prochaine phrase me fit sourire. Un sourire sincère et amusé. Je serais un pirate à cause de ma manière de manger ? Pourtant, je parie que Satoshi ne mange pas ainsi, et que de simples fermiers partagent ma façon de me sustenter. Red aussi devait manger proprement. Il ne risquerait jamais de salir son chapeau ainsi. Pour le coup, je la trouvais marrante.
« Je suppose que vous avez étudié assidument les repas des pirates pour le savoir… »
Ou bien était-ce la première fois qu’elle voyait quelqu’un manger ainsi ? Peut-être. Mais elle avait une image plutôt originale des pirates. Nous prenait-elle pour des sauvageons ?
« Mais dites-moi, qu’est-ce qu’un pirate selon vous ? Hormis qu’il mange mal ? »
J’étais curieux. Voyons voir si je correspondais à la définition d’une totale inconnue. Je ne m’étais pas encore prêté à ce genre de jeu. Habituellement, si j’étais camouflé, je maintenais ma couverture pour garder ma tranquillité. Mais elle m’amusait et me donnait envie de continuer. Hum ? Elle ne voulait plus poser de question ? Le jeu l’aurait lassé ? Non. C’était pour voir si j’allais m’énervé, un peu comme un sauvageon ? Et bien, ton petit caprice ne m’atteindra pas, jeune demoiselle. Je côtoie une dragonne bien plus féroce et capricieuse que toi. Alors reprenons, veux-tu ? Continue de me faire oublier qu’elle est partie, que j’ignore comment elle va et même si je la reverrais un jour.
« Et bien, je pensais que mon identité vous intéressait plus que ça. Mais peut-être me suis-je trompé ? »
Posté Jeu 12 Nov 2015 - 21:13 par Pandore
Repos
Elle soupira, finalement, même le plus drôle et le plus subtile des manèges pouvaient finir par lasser le cœur d'une femme. Elle aurait voulu savoir son identité cependant, cela valait-il réellement la peine ? Cette simple pensée effaça rapidement tout le chemin parcouru par ses anciennes tentatives. Elle n'avait plus réellement l'envie de se dépatouiller pendant encore plus minutes afin de trouver l'identité d'un personnage aussi intéressant pouvait-il être. Elle en avait eu de toute façon la preuve, la connaissance n'allait en rien changer sa position de faiblesse, cela pouvait même l'aggraver dans le pire des cas.
Si jamais il ne la laissait pas partir suite à son enquête, elle n'avait pas réellement les armes pour ne pas l'écouter. Et l'idée de passer son seul et unique jour de repos à se débattre de l'emprise d'un pirate surpuissant ne la ravissait pas au plus haut point. Bien qu'il semblait séducteur et gentleman sur les bords, il ne fallait pas en attendre davantage d'une personne de son acabit. Le seul hic était la curiosité de Pandore qu'elle allait devoir remettre de coté pour l'instant. Elle n'avait pas pour habitude de se couper dans une entreprise comme celle-ci mais, il y avait un début à tout et s'était en relevant légèrement sa mèche cachant son œil droit qu'elle se leva de sa chaise.
Récupérant son sac posé à coté d'elle, elle relâcha son visage pour larguer un nouveau sourire en direction de l'homme qu'elle avait fini par apprécier avec le temps. Ce n'était pas encore la grande amitié mais il avait su se doter d'une place parmi les connaissances considérées comme amicale dans la tête de Pandore. Bien que sa condition faisait de lui une personne pouvant rapidement chaviré dans celui des personnes à supprimer rapidement.
- J'ai fortement apprécié ce moment avec vous. Néanmoins, je me dois de mettre fin à ce petit jeu. Je suis sur que nous nous reverrons et qu'à ce moment là, je connaitrais déjà la réponse.
Son ton se voulait chaleureux, sans aucune méchanceté loin de là. Elle ne pouvait pas certifier cela à leur prochaine rencontre. Quelque chose lui disait que celle-ci était inéluctable et que tous comme cet instant, ce serait lorsqu'elle s'y attendrait le moins qu'elle reverrait cet homme fringant. Faisant un léger signe de tête en guise de salutation, elle tourna le dos et repris la marche dans les rues de cette ville qui s'était teintée d'une aura bien particulière. Le souvenir de cette rencontre allait probablement se graver une place importante dans la mémoire de la jeune femme.
A défaut d'avoir eu la tranquillité, elle avait obtenu le plaisir d'un échange amical. Ce don elle était incapable de recevoir lorsqu'elle portait l'uniforme.