Posté Jeu 28 Mai 2015, 10:48 par Invité
Ici, dans la clarté qui déjà m'unit à toi, je m'enveloppe d'une aura rouge et noire que mon âme esseulée fragilise. La lumière éternelle du petit prince me fait tourner la tête. Dans la cendre bleue du village, je m'adonne au silence où le temps resplendit. Tu m'apparais joyeuse et ensuite séditieuse. Est-ce mon absence qui te permet d'être furieuse contre moi ? Et puis, sèche-moi ces larmes voyons, tu fais de moi, un homme soucieux. Tenant l'extrémité des choses inconnues, j'épouse l'abîme à son argile désuni.
Près de moi, tu retrouves le réconfort et tu ressens la force qui s'émane de mon être. En roi conquérant, les individus tombent dans les pommes. Je te caresse délicatement la joue de ma main métallique, froide comme la glace. Ensuite, je t'enlace tendrement comme pour m'excuser de m'être absenté si longtemps. Je te l'ai déjà dit, tu n'es qu'une gamine et les enfants ne doivent pas connaître le mal qui ronge ce monde et nous atteint. Ils ne doivent pas se battre au péril de leur vie. Non, ils doivent vivre, rire et s'amuser.
Dès lors, je souris à notre rencontre. Glorieux, trompé toujours par l'imprévisible, libre de nos pas qui voguent sur la mer déchaînée, si marqué par les quêtes lentement gagnées et toujours incertaine malgré la vaillance. Tellement dénué, dans la longueur d'un jour dans l'immémorial, pirates à n'en pas finir. Je défie les mirages, au creux des vents, nous sommes comme une flamme, indestructibles.
Quand l'apocalypse sonnera la fin, on se barrera de l'autre côté de Red Line, aller me fumer une cigarette, est-ce que t'aurais des allumettes pour foutre le feu à cette vie de bohème. Dis-moi, toi ? Est-ce que tu sais, si l'on va tous au paradis ? Je voudrais fumer une cigarette, mais y'a plus de souffre sur l’allumette. On a tous une lame de rasoir qui vient nous tailler le coeur et ma sale gueule dans le miroir. Luka, tu sais quand t'es pas là, t'sais moi je fais n'importe quoi. Elle était blonde, elle était brune, qu'est-ce que j'en sais, il faisait noir, putain moi j'avais trop bu, moi j'avais trop les idées noires. Je me fais du saut à l'élastique pour demander aux mouettes s'ils ont vu passer le printemps. Luka... Qui parle du bonheur a souvent les yeux tristes. N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue, une corde pétée aux doigts du guitariste.
Dans les travers de qui on est, dans le pervers des libertés, dans la thèse et l'anti-thèse, dans la chaleur rouge des braises, dis-moi quand tu regardes au fond des horizons du mauvais temps. Mon désir calque ses explosions dans l'air et le petit prince des ténèbres, porteurs de nouveaux mondes, où le temps s’accélère, où dans une journée, la seconde jouit. Que fait-on à présent ?
- J'étais chez le dentiste !