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Les princesses ne s'épilent plus.



Un trône de fer. Des tentures violacées qui en débordaient et un torse luisant, enduit d’huile. Une peau verte palpée sous le galbe feutré des sous-vêtements d’une troupe de femmes droguées aux hormones. Des lunettes de soleil ornées de cœurs en strass, surmontant une absence de nez et des dents à découper un dinosaure. Sur le torse glabre, un symbole. Un B barré de deux branches d’acier. Le rythme secoue les fondations. Le stroboscope agite la nuit. C’est un mélange malsain où les drogues son maîtresses. Ici le poil est roi, c’est l’ode aux insoumises de l’épilation. Et le seul immaculé, atteint de l’imperfection suprême est souverain. Dénué de sourcils, il trône et la graisse ruisselle de ses muscles en trophée éhonté des maîtresses de Kamabaka. C’est l’heure de la préparation, c’est l’heure des festivités. Une odeur d’encens réveille les invitées à la fête, affrétées des atours qui seraient les leurs jusqu’à la fin des temps. La famille accueille ses nouveaux membres et fait honneur à son nouveau roi parmi les rois. Muscles. Cuir. Moustache. Testostérone. La lumière est bannie de l’antre des Reines de la nuit. Lascives et indolentes elles secouent la tête en frottant leurs appendices sur les corps des nouveau-nés. Le sommeil des plats empoisonnés les quitte, alors qu’ils prennent conscience dans le confort relatif d’une mer d’oreillers. Souillés. Voilà qu’ils sont aujourd’hui à leur tour les souverains de ces nuits.

D’un geste, le Roi des rois indique une tenture fermée au fond de la pièce. On écarte alors les toiles et on fait place à sa tenue d’apparat. Une robe lascive taillée sur un mannequin aux formes musculeuses et aux attributs exagérés. Jouant des épaules, le colosse emprunte le jeu de la danse et agite son sceptre en forme de … agite son sceptre. Il se lève, se débarrassant de son manteau de fourrure et ceint une perruque blonde en lieu et forme de sa couronne. La robe se voit boutonnée et sous le charme, les billets pleuvent alors que les okamas se frottent contre lui. Le colosse bat le rythme de la tête. C’est une parodie comme seuls les rêves peuvent en permettre et pourtant, ce soir, c’est la réalité. L’endroit empeste le stupre et la luxure. L’avènement des Reines est proche. Le monde sera renversé par le nouveau genre. La rencontre du troisième type.

« Réveillez-les. »

Il carre la mâchoire, nulle pitié ne luit dans son regard crocodilien. D’un geste il fait loi. On tire alors les nouveau-nés de leur gangue créative. On les tire de leurs affres et douleurs pour les amener devant le Roi. Pour que le Roi les touche de la grâce qu’il a reçue avant même de naître. Il est l’élu, l’enfant que toutes attendaient. Il était Wallace. Il est Pitbull, Roi consort des Okamas. Alors on découvre Craig. Une perruque aussi noire que son pathos, des rembourrages aussi gonflés que sa puanteur. Un peu de gloss, un peu de charme. La lumière se fait sur la matrone, au regard bleu acier et aux lèvres rouges pulpeuses de désir. Glissée dans une robe serrée mettant en valeur sa carrure et son austérité, elle accueille un regard satisfait du Roi, faisant glousser les Okamas. Mais ce n’est rien face à la perfection mécanique. Huilée, gracieuse. Le métal teint en un rose mirobolant, rééquilibré pour une silhouette parfaite. Une mini-jupe bleue, un haut rouge. C’est la grâce à l’état pur.

« Qu’ils soient prêts pour … »

Temps de silence. Le Roi faillirait-il ?

« … pour le mariage. »
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Guh.
Le squalounet se réveille ! ♥

Derrière mes mirettes vitreuses, probablement la carcasse d'un autre rêve glauque pourrissant. Ma bouche pâteuse noie mes mots dans un marécage de bave et mes muscles sont du bois creux. L'impression que si j'essaye d'soulever trois particules d'air, j'me péterai le bras jusqu'à l'épaule.

Retirez lui ses menottes, le pauvre ! Ou il recouvrera jamais ses forces !

Des menottes. Ah. C'est ça qui m'ancraient les bras sur la poitrine. Mes bras... Blancs et roses. Rien à voir avec les fripes grises que j'aime à enfiler quand on m'force pas à épouser la marine avec l'uniforme réglementaire. J'suppose que c'est une tenue d'patient locale, que j'ai du tourner de l'oeil durant l'banquet et qu'en chutant, m'suis mangé un angle, ça expliquerait cette migraine qui me vide la cervelle à la perceuse; qui s'écoule filtrée par mes tympans saturés de p'tits cris stridents, ça expliquerait pourquoi j'me demande seulement maintenant pourquoi les infirmiers menotteraient leurs patients, et qu'donc ça doit être autre chose. Euh.

J'suis pas seul, ils sont là. Wallace, le capitaine, et un tas de ferraille rose aussi. Ils sont tous ensevelis sous des parures ridicules à base de froufrous chantilly et d'hideux beurres étalés sur la gueule, j'imagine que j'ai subi l'même habillage, et ça m'fait ni chaud ni froid, bizarrement, j'dois avoir l'orgueil encore ronflant. On se met à boiter en direction d'un trône surplombé d'une silhouette svelte, d'un fauteuil gigantesque fourré d'acier mais vêtu de soie et de ponpons, comme si lui-même était en plein dilemme hormonal. Sous nos pas langoureux s'affaisse l'épais tartinage rose qui fait office de tapis. Autour, d'autres ricanements, qui m'feraient grincer des crocs si j'n'étais pas plus qu'un alevin inondé de formol dont les émotions doivent être en pleine noyade.

Un troupeau de couples surgit de tous les côtés, ou de seulement quelques uns, bah, le coltar me cale des oeillères et mon champ de vision se réduit à c'qui me pendouille sous le nez. Chaque duo surexcité déambulant sous nos trompes, chacun baladant son miroir. De grands miroirs luisants qui m'renvoient mon reflet déformé sous un cocon de maquillage rendant ma trogne quasi monochrome blanche comme si un yéti m'avait chié sur la tronche, et un dédale de tissu scotché à mon corset qui m'tombe sur les pattes en une robe bouffie; j'suis devenu comme une poupée difforme à qui la chaîne de montage n'a pas fait d'cadeaux. Et dans mes naseaux l'arôme perçant de fruits rouges qui tente avec peine d'envahir mes relents dominés par, hm, un fumet de poisson mort sur un lit de vase. Un combat inéquitable que même leurs plus puissants parfums n'pourront jamais remporter.

Alors, miroirs, miroirs, qui sont les plus belles ?

Sous l'flot tourmenté des pensées bizarres qui foncent en roue libre sous mon crâne, est noyé l'étrange écho suspendant toute l'assistance dans leurs sourires taquins, et les collègues dans leurs expression d'horreur cauchemardesque, probablement pensent-ils qu'ils sont pas encore parfaitement réveillés. Moi aussi, j'pense que mes mirettes me mentent crapuleusement. Et que ce bordel n'est qu'un espèce de décor de carton-pâte onirique commun. Un songe partagé. Grâce à de l'hypnose, grâce à un fruit démoniaque, beuh, n'importe quoi serait plus cohérent qu'un catapultage magique dans l'univers des chromosomes XY déconnants.

Pourtant, mon miroir me colle des baffes de honte. Mais, euh, pas n'importe laquelle. De honte. Mes sentiments à retardement explosent, subitement. J'viens d'prendre conscience de la profanation du temple en ruines qu'était ma fierté. Je m'aime bien comme ça.

J'me doutais qu'la honte viendrait me fouetter avec une canne à sucre, mais j'savais pas qu'elle viendrait de là ; tenant la main au bien-être. J'me sens bien, sous ces atours, ma silhouette m'embarrasse moins. Enguirlandé comme un sapin en fin d'années, j'ai l'impression d'être devenu une belle plante alors que clairement, habituellement, j'suis qu'un saule pleureur jauni. J'me suis permis d'emprunter la peau d'un autre, sans passer par la cabine d'essayage, j'enfile juste l'identité d'un prédateur marin dont toute la menace est totalement vaporisé par de chaleureux froufrous ; pourtant, assaisonner un bulldog avec des nœuds en fait pas un teckel. J'ai ma virilité qui m'injecte du malaise par torrents dans les canaux ; j'ai honte de m'apprécier comme ça plus qu'au naturel. Ça m'roule les entrailles en boule, et ça m'refout les projets de renouveau au premier plan. Et si j'poussais le trip chirurgical sous acide jusqu'à m'enrober d'une peau... de femme humaine. Et si ? Ça m'traverse le coeur comme de un javelot de foudre, ça m'laisse palpitant, tétanisé, et éperdu.

J'me sens comme un poiscaille dans l'eau croupie. Dans son élément, mais assailli de toxines qui lui encrassent le souffle et le tue à petit feu, et bientôt il crèvera l'ventre au ciel et la gorge déployée comme pour imiter le dernier tunnel. C'est comme ça qu'je pense finir : intoxiqué par les doutes. L'antidote est loin et j'me sens déjà chancelant. Mon scalpel devient plus tendre que n'importe laquelle des caresses de Rei. Ce cuir me fait vomir. Le seul amour qu'il mérite, c'est celui qu'je porte à ma propre douleur. La souffrance est devenu un exutoire, un sac à gerbe. Dans lequel j'me vide les entrailles. J'suis devenu complètement maso, mon sang est mon pinard, ma douleur est mon ivresse. Et saoul, j'en oublie l'étendue des vraies plaies béantes qui me strient l'esprit, toujours plus profondes tandis que les lames y remuent et s'y faufilent. Je m'entête à fuir une menace qu'a le bras plus long que moi.

J'pourrais me liquéfier et m'faufiler au frais dans des canalisations de chiotte le temps qu'les okamas aient calmé leur ardeur béate. J'veux dire, p'tete même qu'à l'aide de mes nouveaux marécages et de la hargne que j'ai laissé mûrir six ans en moi jusqu'à ce qu'elle finisse par shlinguer comme un fruit pourri, j'pourrais tous les chasser d'mon horizon sans trop de casse. Mais le môme en moi séquestré dans mon inconscient l'veut pas, et l'adulte boueux non plus. Pour l'instant. J'vais juste profiter. De ma nouvelle peau. Peu importe le plan d'ces timbrées. Elles vont s'foutre la marine à dos juste pour mon bon plaisir honteux. C'est... bizarre, comme plan. J'suis l'seul à pas me transformer en fontaine de gerbe et de rage, dans notre quatuor défroqué. J'voudrais simuler l'dégoût mais j'y parviens pas. Un rictus vient fracturer ces lèvres chétives boursouflées par le gloss le long du museau.

Des projecteurs abattent leur lumière sur le trône, la silhouette devient un imposant colosse rieur dont le sourire creuse les joues jusqu'aux oreilles.

Vos fringues vous vont, les garçons ? Pas trop serrés, les corsets ? ♥
On leur dit ? On leur dit ?
Oh oui, ça leur rendra le sourire !
Nous vous avons faites belles pour votre mariage.
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Précédemment.


Résumé pour ceux qui n'auraient pas suivi le RP d'avant
Maintenant que Baal est Lieutenant d'Élite, on lui donne un équipage à gérer sur Grand Line. Étant le plus proche, on lui file une nouvelle mission, celui de capturer un pirate en fuite, Jolivert "Le Roi Termite" Olivier. Il se met alors à le traquer, et suite à un bref affrontement, Baal et son équipage se retrouve à la flotte et sans navire. Sachant où va partir Olivier, Baal se procure une monture improvisée en maîtrisant un monstre marin pour se rendre avec son équipage à l'endroit supposé où va se rendre Olivier. Les Marines débarquent alors sur Kamabaka et découvrent le navire du pirate abandonné. Affamés, les soldats se jettent sur la nourriture. Malheureusement, les Okamas ont mis dans la bouffe de la drogue. Baal et son équipage se retrouvent alors emprisonnés dans les murs d'un château tout rose. Baal se réveille alors dans une salle en compagnie des Éco-Pirates et de Marines. Des travestis les initient aux coutumes de l'île, mais Baal parvient à faire le ménage et commence à s'échapper en ayant la ferme intention de finir sa mission. Seulement, ça tourne au drame, les travelos se lancent à sa poursuite. Finalement, la tentative d'évasion échoue et Baal se retrouve fermement enchaîné. Avec le Lieutenant-Colonel Sebastian A. Mavim, ils sont emmenés dans une salle pour les préparer à la réception que les Okama offrent aux Rhinos Storm. Et puisque Baal est parfaitement imberbe, ça donne l'occasion aux habitants de Kamabaka de le donner comme cadeau à la Reine...


Y'a un marteau piqueur qui me pique l'intérieur du crâne. Taratata-taratatat-taratata! J'émerge doucement du monde des rêves pour entrer dans le monde de cauchemar de Miss Barbie, l'Okama. J'ai les systèmes out, mon corps d'acier grince mécaniquement. Les travestis ont retiré tout mon arsenal pour éviter les dégâts lors de mes prochaines fugues. Autant, ils ont pigé que je suis dangereux, autant, ils s'y connaissent tellement rien en cybernétique que j'ai les circuits qui disjonctent. Je comprends mieux pourquoi je me sens si mal. Mes yeux sont clos, je n'affiche à l'extérieur aucun signe de vie. Et malgré mon absence total, je sais qu'il y a d'autres prisonniers dont le mec qui s'est retrouvé dans ma cellule. 'Fin, on peut plus parler d'homme maintenant. Ma respiration est lente, quasi inexistante, mon cœur bât si doucement qu'on pourrait croire que j'en ai pas. Je feinte ma mort. Je simule une panne de batterie. Je fais semblant d'être H.S. pour pouvoir sortir de là. Et cette fois-ci, plus question de se planter. On ne m'a pas attaché contrairement à la dernière fois. Certainement que les travelos pensent que je suis encore sous les effets de leurs drogues. Je ressens encore les effets de temps en temps. Ça me fait le même résultat que si j'étais au lendemain d'une soirée qui a mal tournée. Il m'en faut bien plus pour me neutraliser. Je suis une machine!

♥ Pas touche, les filles. Celui-là, il est à moi. Vous savez toutes que je veux l'offrir à notre Reine bien-aimée. Il est teeeeeeeeellllement unique!

Je reconnais la voix de Germaine, l'Okama qui s'est occupé de moi avant le dîner d'hier soir.

♥ Mais?! Il n'est pas qu'à toi pour l'instant, Germaine. Laisses-nous en profiter. Il est trop choux dans sa robe qui lui va si bien. Regardez-moi ce corps d'acier bien huilé. Il est MA-GNI-FIQUE!
♥ Oui, ne sois pas si égoïste, Germaine. Tant que tu ne le présente pas à Vita-Chan, ce beau gosse qui me fait craquer n'est pas que pour toi. Nous aussi on veut pouvoir caresser ce corps de rêve.
♥ J'adore, sa bouille trop mignonne. C'est toi qui l'a rasé? Tu as fait ça proprement, dit donc. Il est trop beau!
♥ Moi, j'hésite encore. Ce beau garçon de métal ou ce beau costaud verdâtre?
♥ Prends le géant vert, Jeannette et viens pas nous embêter. Hiihiihhihihihihih, on pourra se partager celui-là rien que pour nous, mes chéries. J'ai hâte de faire sa connaissance, hiihhiihhihiihihhi.
♥ Dis, Germaine-Chan, comment as-tu fait pour qu'il soit imberbe de partout? C'est tellement réussi. Il est tellement parfait, c'est incroyable!
♥ Je l'ai trouvé déjà comme ça, les filles.
♥ Tu es sérieuse??! Ça doit être rare, je comprends mieux pourquoi tu t'attaches tant à lui. Je suis trop jaaaaalllouse!
♥ Il n'a pas de poil au menton, ni de cheveux, ni sur les bras ou sur les jambes, ni au torse, ni dos et ni au zizi. Il est tellement parfait pour devenir une des nôtres, c'est pour ça que je l'ai choisi pour qu'il soit notre Roi si notre chère et tendre Reine veut bien accepter mon présent.
♥ Hein?
♥ Quoi?
♥ Tu as vraiment regardé??
♥ Hé! Vous m'avez pas écouter. Bah quoi? Pourquoi ça vous surprend, les filles? Il fallait bien que je le prépare.
♥ Tu l'as vraiment vu? Moi aussi je veux le voir.
♥ Enlève tes mains, Ginette! C'est moi qui a eu l'idée la première d'aaaaabbbord.
♥ Non, c'est faux! C'est moi qui l'ai vu la première. Il est à moi!!
♥ Mais calmez-vous, les filles. Il est à notre Reine. Ne le touchez pas.
♥ Change de disque, Germaine, veux-tu? Ce n'est pas toi qui va nous en empêcher. YAAAAAAHHH!!!
♥ YAH! Toutes sur Germaine!!

Pendant une fraction de seconde, j'ai vraiment cru que les Okamas allaient baiser mon froc. Arf, putain de lapsus. Baisser. Y'a des trucs que j'accepte, j'ai pas peur du ridicule. Et au point où j'en suis, je pense que j'ai déjà vu pire. Mais là, me faire toucher le bout par ces diablesses masculins en chaleur, non. Non, bordel. Ça serait la pire chose que j'aurais vu de toute ma vie. Je pense que c'est le moment de me faire remarquer aux yeux de l'homme poisson, du géant vert et au vieux à la sale mine. C'est moi qui va les sortir de là. J'ignore qui ils sont encore, mais ils vont me suivre. J'ai pas oublié que j'ai une mission de merde. Le pirate que je dois capturer dois encore traîner dans le coin. Je tombe alors à la reverse, je cogne volontairement ma tête contre le carrelage qui se fissure sous le choc. Ça fait un grand boom. Je fais comme si j'étais raid, comme si j'étais complètement sonné. Ils vont voir que du feu. Alors bien sûr, tous les travestis cessent de bichonner leur malheureuse victime et le groupe de Germaine arrête de se battre pour moi. La bande à Germaine s'empresse de me relever et de me demander si je vais bien, mais je réponds pas.

♥ Oh! Non! Mon dieu! Tu vas bien? Dis-moi que tu vas bien?
♥ J'espère qu'ils s'est pas briser le crâne... J'en pleure tellement s'est si triste.
♥ Comment il va, Germaine? Dis-moi qu'il va bien.
♥ Aller, mon choux. Un grand gaillard comme toi ne peux pas avoir mal, non?
♥ Mais arrêtez de tourner autour de lui, les filles! Vous voyez pas que ça le gêne encore plus? Allez donc voir les autres beaux gosses. Il faut que je l'emmène à l'infirmerie. Je ne peux pas offrir un pressent tout cabossé à notre Reine. C'est de votre faute!
♥ Désolé, Germaine. On ne voulait pas lui faire du mal.
♥ J'ai peur que ça soit grave, il ne réagit plus. Je... Non...
♥ Il est mort?

Tiens, je commence à connaître Germaine. Il se met à chialer comme un môme. Les autres qui l'entour tentent de lui remonter le moral en disant que je suis encore vivant, que je suis intact. Quel bande d'idiot. Jeannette, Ginette et Germaine me portent alors et me font sortir. À moi la liberté! Ne soyez pas jaloux, vous autres. Je reviendrais vous chercher. On fera donc connaissance plus tard.

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D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
©odage by Hathor
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« HA HA HA HA HA HA HA ! »

J’en pouvais plus, mon estomac me faisait mal, allongé sur un lit de princesse en forme de cœur, je tentais tant bien que mal de me calmer. Je m’étais isolé dans ce but l’espace de quelques minutes en pouffant le plus possible pour faire évacuer ce trop plein de rire. Ouais, j’étais littéralement en train d’exploser de rire, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé. Franchement ça me manquait. Vous le connaissez ce sentiment de supériorité quand vous voyez bien que vous êtes le seul à sortir du lot et pouvoir voir de haut les autres se ridiculiser et galérer sans pouvoir s’en sortir ? Non ? En même temps seul la noblesse connaît ce qu’est la supériorité donc forcément.

Je respirais un grand coup, ouf de l’air… Non, honnêtement, j’avais bien joué mon coup, les Okamas garderaient mon secret à tout les coups surtout si Tante Viviane était là pour s’assurer que ses consoeurs ne révèlent rien, et aucun risque d’étourderies non plus, malgré leurs apparences nunuches, il faut savoir que les Okamas étaient des personnes très solidaires envers leurs alliés. Non seulement, ce plan allait me permettre de me distinguer dans la marine mais en plus cela me permettait d’avoir de nouvelles ressources à venir. Bien sûr, ce genre de moment, il fallait les immortaliser, aussi, j’avais bien pris soin de prendre en photo via des dials tout les hauts gradés dans leurs belles tenues de princesses. Rien que voir ces photos me redonnent l’envie de rire. Je suis sûr qu’un jour ça me servira, chantage quand tu nous tiens. Et comme je suis de nature prudente, j’ai fait en sorte de sauvegarder les clichés sur trois différents appareils. Bien sûr, je ne me baladerais pas avec, si jamais on venait à fouiller mes affaires ma couverture serait grillé, donc j’ai tout confié à l’île qui est prête à me les envoyer à distance via Den den quand je le souhaite fu fu.

Bref, désormais plus calme, il fallait que je passe à la suite. De ce que j’avais compris, les Okamas voulaient se marier avec les heureux bonshommes et les convertir par la même occasion. Honnêtement, quand je vois leurs situations, je me réjouis vraiment de ne pas être tombé dans le piège et d’avoir rejoins le bon camp. J’imagine les filles aussi, j’espère qu’elles sont heureuses de leurs tenues, d’ailleurs j’ai jeté un dernier coup d’œil à leur navire de fortune, les Okamas ont étés trop indulgente, j’ai même dû jeter leurs rames cachés à leur insu. Faut pas les sous estimer celles là, de vraies bêtes féroces, plus viriles que les hommes, plus sauvages, plus bestiales, rien d’une lady quoi, en même temps c’des femmes du bas peuple donc bon.

Je sors de la salle, et dans les couloirs je vois que l’on transporte quelqu’un.. Hm ? Qui a fait sortir un gars ? Et surtout, plus inquiétant encore, c’était le pauvre type inconnu… Faudrait pas qu’il soit une nuisance. Je m’approche de deux Okamas qui sautillaient par là.

« Hé les filles. Y a quelqu’un qui est parti plus vite que prévu ? »
« Oh oui, il s’est fait bobo, et c’était même pas lors d’un de nos jeux.  Du coup Germaine et Ginette sont partis le soigner. »
« Oh… Et vous voulez vraiment les laisser jouer seules au docteur ? Chuis sûr que deux infirmières de plus ne serait pas de refus pour soigner un gros bonhomme comme lui ! »
« Oh my ! Tu as tout à fait raison Eriko ! Mmmmh, un costume d’infirmière ! ♥ Je vais chercher mon stéthoscope ! »
« Ouii et des seringues ! ♥ »

Hop, deux gardes de plus pour le bonhomme, on est jamais trop prudent, c’est ça d’être un génie, on minimise autant que possible les failles du système. C’était désormais à mon tour d’entrer en scène, j’ouvre les portes devant moi et je voyais désormais dans mon champ de vision les pauvres marines en face de moi déguisés et enfermé en cellule… Oh mince, une envie de rire… Fallait que j’me retienne. Pfiou… Bon, gardons le sérieux.

« Messieuuuurs ! Nous vous remercions pour votre préseeence ! Les copines font les derniers préparatifs pour le mariage ! Un dernier coup de rouge à lèvres et pis c’est bon, on voudrait pas avoir les lèvres sèches pour le bisou après tout ! ♥ »

Oh mon dieu le bisou, je me retiens d’exploser de rire. Ouaaaah, je voudrais rater ça pour rien au monde, autant les marines avaient frissonnés à ces mots, autant j’en tremblais presque d’excitation. Mais il fallait que je garde mon sérieux, on allait me présenter.

« Et pour cela nous avons aussi choisi… »
« Eriko ?! »

Ah, quelqu’un avait coupé la parole, on avait crié mon nom, quelqu’un m’avait reconnu avant, je tentais de zieuter d’où provenait la voix quand je posais finalement mes yeux sur Emil, ah oui, mon petit toutou. Il était habillé façon princesse d’alabasta.  C’vrai que c’est le seul à bien me connaître avec Abomination 1. Mais qu’importe, pour l’instant j’ignore.

« Ce n’est pas bien de couper la parole mon chou ! Ahem, je reprends, on va tous vous faire passer un par un chacun son tour, une fois conduit à l’autel, une Okama vous sera attribué ! Et pour l’évènement, nous avons droit au plus choupi des prêtres ! ♥ Je vous présente Eriko-chwan ! »
« Bo….Bonjour ! »

Je faisais mine d’être embarrassé, faux sourire tremblant, mains qui se tripottaient, comme si j’étais mal à l’aise.

« Comme il est un peu trop jeune pour le mariage et qu’on l’aime bien, on s’était dit qu’il n y aurait pas meilleure personne pour prononcer nos voeuux, hi hi ! Enfin bon, la cérémonie va commencer, il faut qu’on y aille ! Allez viens Eri-Chwan. »

Tandis qu’elle partait devant, avant de faire mon départ je me retournais discrètement vers l’assemblée, et leur fis un clin d’œil, un doigt sur la bouche et essayais de murmurer en espérant qu’ils puissent lire sur mes lèvres : « Vous inquiétez pas, j’vais vous sortir de là. ». Ces signes étaient tout de même très brefs, je n’espérais pas que tous saisissent mais au moins, Emil et Craig aurait sûrement prêté attention à mes faits et gestes, ils m’aiment tellement après tout. Ah la la, être idolé de tous étaient parfois tellement pratique. Et ça, c’était donc mon plan, si moi, petit marine inconnu jusqu’à présent je venais à les sortir de ce mauvais pas, nul doute que seul la gloire et la reconnaissance m’attendait à l’arrivée. C’est ce qu’on appelle une double trahison.
    Et pourquoi Uriko était retranché dans les rangs okamas, hein ? J'imagine qu'ils ne lui ont pas vraiment laissé l"choix, et qu'on a pas assez d'ego à cet âge pour encaisser la moindre humiliation ; c'est en tout cas comme ça qu'je tournais à l'époque. On m'aurait pas enfilé d'jupe sans me buter avant à dix ans, c'est clair. Alors il doit s'être livré en otage, ou quelque chose qui y ressemble. En s'éloignant il se découvre un don pour la langue des signes, et a l'air de penser que ses lèvres doivent être tout autant lisibles qu'un panneau publicitaire géant bardé de néons colorés, puisque l'espace de quelques secondes, il nous récite un roman entier sans baver le moindre son. Rien pané, naturellement. Sacré Uriko. C'môme a gagné deux ans mais est toujours aussi opaque.

    Et Wallace, ça s'sent qu'il se sent riquiqui sous sa robe, et qu'il aurait apprécié mesurer un micron pour qu'personne ne le contemple déguisé en mannequin d'boutique kitsh. Ils étaient tous penauds, comme le cyborg, qui s'est clairement confectionné une issue de secours grâce à son évanouissement, un KO doté d'un timing trop parfait mais qui lui aura tout de même permis de s'échapper. Moi, j'céderai pas à la facilité. J'm'aime trop comme ça. J'pourrais finir par causer de moi au féminin.

    Eh, j'me suis regardé, moi ? J'suis devenu étranger à mon propre passé. Si les travelos avaient des pinces spéciales bizarres capables de m'arracher mes souvenirs pour me transformer en un vrai zombie maquillé comme une gagneuse, j'suis pas sûr que j'me débattrais. J'explore tout un pan sinistré d'mon esprit : celui qui voudrait tant pouvoir échanger son corps à un service après-vente qu'il en est réduit à hypothéquer sa dignité. Oh ouais, ma Dignité, j'danse sur sa sépulture ! Jaya lui avait déjà carré un pied dans la tombe, et la voilà qui a sauté à pieds joints dans la fosse ; alors que tout mes rêves brumeux se sont condensés en une seule rosée sanglante : devenir humain, devenir humain, devenir hu-main, quitte à devoir piocher mes greffons sur de la chair morte, ou pire, de la chair ambulante. Hihi.

    Les okamas ont trop à faire pour remarquer que j'suis pas aussi éperdu qu'mes comparses. Ils -ou plutôt Elles, peut-être- ondulent autour de nous, tandis qu'intérieurement j'fous mon identité à la benne pour savourer mes nouveaux atours. L'image d'un humain au sexe variable me plaît bien, j'pourrai probablement partir là-dessus lors de la rénovation d'mon enveloppe charnelle, devenir hermaphrodite, par souci pratique. Mon corps -ou ma cage, plutôt- pue un peu l'moisi maintenant, probablement la chimie des parfums marécageux qui s'mêlent avec les relents fruités. M'étonnerait pas qu'ils m'aient noyé dans une bassine de jus d'fruits pour espérer gagner un peu de terrain sur ma puanteur résidente, mais la conne est profondément incrustée dans mon cuir, rien ne la fera jamais déguerpir. P'tete pour ça qu'ils me tournaient peu autour, comparé aux autres poissards. La nausée n'est pas une chaleur des plus sensuelles à éprouver.

    C'quelque chose qui m'oppresse, étrangement, moi qu'ait jamais rien eu à carrer d'entretenir ma vitrine pour qu'elle plaise au badaud, j'suis laid au naturel, plutôt nauséabond, et emprunter l'profil d'un prédateur marin n'arrange rien, j'étais résigné à rester handicapé de l'apparence. Mais aujourd'hui, j'aurais apprécié pisser des phéromones, j'aurais voulu être attirant. Tandis que l'un des gardes okamas m'frôle, je l'interpelle d'une voix suante de stress.

    J'sens mauvais, non ?
    Disons qu'on a du te récurer très fort pour éviter qu'on te vomisse dans la bouche en te bisoutant. Ça te va ? ♥

    Non non non, ça m'va pas. Mais je hoche la tête lentement en laissant mes pupilles rebondir sous leurs paupières engourdies par la drogue. D'accord. Finalement, j'serais mieux ailleurs. Ailleurs genre sur une île déserte, à causer à mon reflet dans les eaux.

    Et vouloir me marier est une lubie débile. Est-ce qu'on maquerait un paon avec un vautour ? Ben non, rapidement l'un boulotterait l'autre, peu importe la qualité d'sa robe. Et mes déviances deviennent peu à peu si denses qu'elles finiront par s'effondrer sur elles-mêmes jusqu'à former un trou noir, qui aspirera toute l'estime des compagnons envers moi. Qui aimerait m'inviter dans ses journées ? Pour pimenter ton quotidien, j'te conseillerais un cancer plutôt que ma compagnie. Demande à Rei : notre coup d'foudre l'a court-circuitée, et moi-même, j'ai les fusibles embrasés. Bref. Sur ce coup, j'm'en fais pas : j'donne une heure à mon mari pour m'répudier, frissonnant et traumatisé, et aussi joyeux qu'un vieux chêne bouffé par les termites. J'm'y suis résolu : la faucheuse est ma seule amante stable car j'aime croire qu'elle emboîte chacun de mes pas.

    Ceci dit, huhu, la faucheuse ne doit pas se sentir bien à l'aise dans ces parages dévergondés non plus. Et sûrement qu'elle est très jalouse.

    Il/Elle est de retour, l'okama, Ille arrive escorté de trois autres lapins qui m'encerclent, oppressants, comme des gangsters en pleine traque, j'me retrouve la gorge prise dans un collet rose bonbon.

    Eh oh, princesse des océans ! Paraît que t'apprécies pas ton fumet sauvage ? ♥
    Sauvage ?
    Tu vas nous suivre. On a un traitement spécial pour les mignonnes petites boules de crasse de ton genre. ♥
    Ça prend un peu de temps à mettre en place. Et il vaut mieux que le patient soit conscient durant l'opération.
    Oui, c'est plus fun ♥

    Le biceps de deux des délurées s'enroulent autour de mes bras tandis que leurs comparses me plaquent à la ceinture, me soulèvent en trophée. Une effrayante cage entièrement fabriquées en muscles tatoués de p'tits coeurs et de tatouage de déclaration d'amour à leurs mamans. Si bien qu'tétanisé -et probablement grillé vif par la surprise-, j'les laisse m'embarquer comme un veau en sacrifice, j'mire les flashs roses danser au plafond, et les boules à paillettes commencer à pirouetter, repeignant la pièce de confettis d'lumière.

    Au baiiin ! ♥
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    Et deux Okamas de plus, deux. Ça sent la méfiance, j'aime pas ça. Les deux nouveaux sont tout joyeux à l'idée de jouer les infirmières avec leurs seringues et leur stéthoscope. Hé! Je suis pas une poupée, vous allez pas jouer à la dînette version Doc' j'embrouille la fripouille, hein? Sinon, vous allez avoir de mauvaises surprises! Je suis pas un jouet, je suis un cyborg. Un putain de cyborg qui risque de péter les plombs. Moi, je croyais qu'on m'emmenait voir un médecin compétant. En un ou deux mots, comme tu préfères. Je cherche une solution d'évasion pendant que les quatre femmes à barbe déambulent dans les couloirs tout en continuant à me tripoter histoire de voir si c'est quand même du sérieux.

    ♥ Pauvre choupinou, j'espère que ce n'est rien de grave. Ça doit être l'émotion. Moi aussi j'ai paniqué le jour de mon mariage.

    C'est pas pour maintenant le mariage, je te l'assure. En tout cas, pas ici et pas avec vous. Vous m'en voulez pas, hein? J'ai pas choisi une vie de solitaire pour finir ma carrière dans une jupe à jouer le rôle de la femme. Je suis un homme, un vrai, dans tout ce que la masculinité peut comprendre. Eh ouais, vous pouvez pas capter ça. Normal, vous êtes un sous-genre de l'espèce humaine. Vous faites insulte aux Mâles, des gars comme moi. Vous croyez que je suis une chochotte parce que je refuse d'être comme vous? Vous avez pas les yeux en face des trous, mes pauvres. Je vais vous prouver que la machine que je suis va vite vous remettre les idées en place. Je vais vous frapper si fort sur le crâne que vos idéologies et vos passions vont couler par vos oreilles comme du sang, vous allez pleurer votre mère tellement ça va faire mal. Parole de Baal.

    Les quatre Okamas entrent dans une pièce toute blanche avec une frise de canards et de chats sur les murs. Les motifs sont roses, évidemment. Hum, c'est visiblement bien la salle pour consulter l'infirmière, y'a le matos et tout et tout. Y'a sur le bureau un excès de bonbons dans un pot à crayon et de pansement pour gamin dans une boite à côté. Pouah, j'imagine que les habitants de Kamabaka viennent voir ici pour à rien, genre pour un ongle cassé ou un grain de beauté qui a poussé... Putain, mais dans quel Monde, ils vivent?! Pas le mien en tout cas! Y'a un problème, il manque quelque-chose dans cette pièce de fillettes.

    ♥ Coucou, Sophie-Chan. On a une patiente pour toi. La pauvre, elle s'est fait bobo en se cognant la tête sur le sol. Et elle ne répond plus...

    Les travelos se sont avancés dans salle du bureau en cherchant leur interlocutrice.

    ♥ Sophie-Chan?
    ♥ So-so?

    Merde.

    ♥ Aïe, aïe, aïe. Qu'est-ce qu'on va faire? Elle n'est pas là.

    Je sais pas si c'est mieux ou si c'est pire. Franchement, un Okama de plus ça m'aurait fait chier, mais un Okama de moins signifie que je dois me coltiner ces quatre-là. Et ça sent la misère. Les deux qui sont arrivés en renfort, je les aime pas. Ils préparent un mauvais coup, c'est obligé. Ça se voit dans leur regard machiavélique. Germaine demande à l'un des tarlouzes d'aller se renseigner dans la pièce voisine. Comme par hasard, les deux nouvelles sont toujours là. Les femmes à barbe m'ont déposé en attendant sur le lit. Germaine est trop anxieuse, elle est stressée. Les deux autres sont excitées et elles sont plus imposantes niveau carrure. Si ça tourne mal, Germaine aura certainement du mal à les maîtriser... Bref, je me fais des idées noires, là.

    ♥ Bah, vu que c'est sérieux et que tu tiens absolument à ce qu'il soit prêt pour le mariage, il faut qu'on l'opère maintenant. Il faut ouvrir son crâne et vérifier s'il ne s'est pas fait un traumatisme.

    Bordel de merde! Hors de question que vous tripoter mon cerveau, vous vous y connaissez rien. Bonjour les dégâts. Tant pis pour ma ruse, je suis obligé de passer à l'action plus tôt que prévu. Germaine est relativement perplexe. Elle s'interroge.

    ♥ Mais, tu t'y connais? Tu as déjà fait ça avant?
    ♥ Non, mais il y a un début à tout. Ça va surtout être fun de jouer les docteurs pour un pauvre choux. Il doit être aux anges, s'il savait qu'on est là pour lui sauver la mise.

    Je suis avec les pires endiablées de la planète, ouais!!! Kamabaka-de-mes-couilles pue l'Enfer! Votre château de princesse, c'est la première strate d'emmerdes! Tout votre petit monde, c'est la seconde couche infernale! J'ai jamais connu Impel Down, mais je suis sûr qu'ici c'est mille fois pire! Une prison dorée.

    ♥ Euh, les filles... Je préfère attendre Sophie. Elle pourra nous dire si c'est utile de faire une trépanation ou non.
    ♥ Mais ne te fais pas de bide, Germaine-Chan, tout va bien se passer.

    Y'a trop d'enthousiasmes dans la voix. Il clair qu'elle ne sait pas ce qu'elle fait. Elle est trop nunuche pour être du métier, ça se voit à son comportement trop enjoué. Elle s'approche du lit avec un trépan dont je suis persuadé qu'elle sait pas s'en servir. L'autre collègue prépare les seringues dont là aussi je suis sûr qu'elle ignore complètement ce qu'elle fait. J'attends qu'elles soient suffisamment assez proche l'une de l'autre pour agir. Germaine s'avance pour les en empêcher. Sans prévenir, aussi vite que je le peux, je lève mes bras au moment où les deux Okama ont leur tête à vingt centimètre l'une de l'autre, et d'un coup, j'attrape l'arrière de leur crâne et je m'en sers pour frapper les deux en même temps. Bim! Head'shot. Malheureusement, les deux sont trop coriaces. Même si elles ont pas vu venir le coup, elles tiennent encore debout. La poisse.

    ♥ Aïeeeuuh!
    ♥ Aïeeeuuh!

    Ça, c'est les deux tapettes qui se la jouent docteur qui pleurnichent. Une frappe de rien du tout et c'est la misère? Bah bravo! C'est vraiment déprimant de savoir qu'elles tiennent leur rôle trop au sérieux. Germaine se moque un peu d'elles parce qu'elle sait comment je suis. Elle a dû s'en douter.

    ♥ Ah! Bah, ça vous apprendra. On ne touche pas à mon choux d'amour sans ma permission.

    Évidemment, les deux armoires à glace sont pas contentes. L'un me menace avec sa seringue et l'autre avec son trépan. Comme si j'allais avoir peur de ces trucs. Eh oui, je suis bien réveillé. Ça vous étonne, hein? J'élève alors la voix, car il est temps de m'imposer.

    Vous n'arriverez jamais à me faire plier. Vous entendez? JAMAIS. Je suis un roc infaillible et je suis une montagne de déterminations. J'ai vu des tas de trucs ignobles dans la vie et c'est pas mon séjour sur votre île qui va m'arrêter. Je tiens à rester l'homme que je suis, c'est pas maintenant que je vais changer de sexe. Qu'importe ce qu'il m'arrive, qu'importe les dangers, je vais terminer ma mission en gardant la tête haute et en recevant les honneurs.

    Maintenant que je me suis présenté, il est temps de passer à la menace. Et comme y'a pas plus sourd que celui qui veut pas entendre, je serais obligé de passer à l'action et de chercher Jolivert.

    Le premier qui ose croire que je serais un jour des vôtres, je cherche pas à comprendre, je lui donne un coup de poing tellement fort sur le crâne qu'il en crachera ses idéologies et ses passions comme on chie sa merde lors d'une diarrhée. Capiche? Vous m'avez pas encore vu à l'œuvre, je vais pas vous faire de cadeau. Je suis un gars de l'Élite, on est pas là pour rigoler.

    Les deux costaudes pensent avoir assez de déterminations pour se mesurer à moi. Elles me connaissent vraiment pas. Elles vont pour me neutraliser, la première va pour planter sa seringue, mais je durci ma peau. L'aiguille se casse. J'attrape sa main et je lui broie d'une poigne forte ses os. Elle hurle pendant que l'autre tente quelque chose de concret. Je l'ai dit, je fais pas dans la dentelle. Il va pour m'enlacer à la façon d'un catcheur, mais je lui fait comprendre d'un coup de boule qu'on me capture pas facilement. Elle vacille en arrière, mais elle repart à l'assaut. Germaine est figée, elle sait pas quoi faire. Alors, elles veulent la baston? Dans ce cas, je suis leur homme!

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    D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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    J'en attrape un qui s'approche de moi pour m'immobiliser. Bim. Qui est pris qui croyait prendre. Je tiens fermement son bras. Mon armement est peut-être pas opérationnel, mais je sais toujours me battre. Je suis pas handicapé. Je l'envoie sur son collègue comme une boule de bowling. Germaine prend son Den Den Mushi et appel des renforts. Bordel, ça va jamais s'arrêter. Le temps que les deux autres reviennent, je chope le premier truc qui me passe sous la main et je lui balance sur son escargophone. L'Okame a sans douté contacté une équipe spéciale d'intervention pour les rageurs comme moi. Et il est hors de question que je retourne à la case départ. Plus de gaz ou de drogue, vous allez me laisser partir! Je me rue sur Germaine qui s'empresse de ramasser l'appareil téléphonique à quatre pattes. Elle le porte à nouveau à son oreille, mais je lui donne une énorme patate pour jarter l'engin tout en lui cognant la tronche. Et recevoir un coup dans la tempe, ça fait vachement mal. Elle est sonnée, ça a due retourner son cerveau à l'envers. Les deux armoires à glace se jettent sur mon dos. Je tombe pas, je fléchis pas, comme un roc. Elles s'agrippent sur moi et cherchent à me renverser.

    ♥ Tu vas payer pour Germaine!

    À ce moment-là, l'autre qui était parti revient pour dire que l'infirmière n'est pas là débarque à son tour et constate la bagarre. Putain, je l'avais oublié celui-là... Je me laisse tomber en arrière pour écraser en même temps les deux guignoles. Boum. J'espère qu'elles aiment, car ça va y aller. Je fais pas de cadeau. L'arrivant pige pas ce qu'il se passe, mais son premier réflexe en voyant les dégâts sur ses amis, c'est de me foncer dessus. Je me relève et je me prépare. Même avec le souffle coupé, les deux au sol tendent le bras, mais sans trop de conviction. Leur membre chercher à m'agripper les jambes ou me faire tomber, mais ça marche pas. Le seul encore debout s'apprête à me taper avec tout ce qu'il a, mais je profite de son élan pour lui attraper le bras qui allait me frapper et je l'expédie contre un mur. Il le traverse complètement.

    Et un de moins!

    Le trou donne dans une chambre sombre. Le mur entre cette pièce mystérieuse et l'infirmerie isolait parfaitement le bruit, maintenant, chaque son me parvient dans les oreilles. Et c'est pas joli. Mes yeux constatent avec horreur la scène qui s'y déroule à l'intérieur. Il se passe des choses tellement malsaines qu'il est pas permis de le décrire. De l'autre côté, ça réagit pas. Les victimes doivent être sous les effets des drogues et même leurs bourreaux on dirait. J'aimerais pas être à leur place. J'appelle ça du viole et c'est un crime. Et donc tous autant qu'ils sont, les habitants de Kamabaka doivent le payer. Mais pour l'instant, je dois demander un renseignement à Germaine. Elle se recroqueville sur elle-même en me voyant m'approcher d'elle d'un air mauvais. Je dégage un aura puissant.

    Tu as deux seconds pour annuler ta demande.

    Le travesti se contente de me regarder d'un air ahuri, il a peur. Il remue les lèvres, mais rien sort.

    Un...

    Évidemment, ma voix est traînante. Je lui laisse un peu plus de chances. Faut dire que c'est la femme à barbe qui m'a moins fait chier, mais tout comme les autres, ça reste une enflure.

    ♥ Je... Je... J... Je...

    Deux secondes, c'est court. Très court. Ça demande de la réactivité. Un, j'ai pas le temps de traîné, deux, ça met la pression pour montrer qui est le patron.

    Deux...

    Même là je lui laisse encore du temps. Bien sûr, pendant ce temps, les deux autres se sont relevés, mais avec peine. Ils ont encore le souffle coupé. Ils vacillent vers moi. Leur coup de poing est maladroite. L'un des Okamas s'adresse à moi. Un semblant de volonté leur permet de tenir juste ce dernier round.

    ♥ On... On... On a pas... fini... avec toi...

    Sans plus attendre, pendant que les deux autres tentent de me faire mal, je donne une énorme beigne qui sèche aussitôt Germaine. Tant pis, j'ai pas que ça à faire. Je me retourne et je fais face aux armoires à glace, j'en caisse leur coup. Je croise les bras d'un air exaspéré. Je grogne.

    Bon, vous avez terminés? Vous me faites perdre mon temps.

    Paf! Je prends les deux pour les cogner l'un contre l'autre. Je prends ensuite l'escarophone et je compose le dernier numéro. Ça sonne dans le vide. Putain, y'a vraiment du renfort de parti et je peux rien faire pour annuler l'ordre. Tant pis, j'ai l'habitude de toute façon. J'abandonne le Den Den Mushi et je m'empresse de chercher dans le frigo de quoi me remettre d'aplomb. Un cola, il me faut surtout un cola!! Et comme par hasard, y'a que des boissons de gonzesses! Je fais tomber sur le côté l'appareil électroménager tellement je suis en colère.

    Rah!! BORDEL DE MERDE!!

    J'ai les nerfs. Je me dirige vers le trou. Je suis prêt à zigouiller du travelos à la pelle. J'avais fait une erreur à ma dernière tentative de fuite, maintenant, je ne recommencerais pas. À part la femme à barbe que j'ai éjecté, ils sont tous en transe dans cette salle sauf peut-être une personne. Et j'ai bien l'impression de le connaître.

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    Je m'engouffre dans la nouvelle salle et je vais pour défoncer le mur d'en face. Hop, direction toujours tout droit!! L'idée de base? Foncer toujours plus en avant, peu importe la salle dans laquelle j'atterris. Quitte à avoir des travelos aux fesses, je préfère tout détruire en espérant tomber sur mon équipage. La dernière fois, j'étais dans le couloir quand j'avais tout l'île à mes trousses, ce qui m'a valu un échec. Et puis, vaut mieux avoir un Okama au cul que dans le cul. Dans l'ombre, derrière moi, une silhouette se déplace et elle va pour me toucher, je le sens. Je me retourne aussitôt pour lui en coller une, mais le mec a ses réflexes et se protège. Dans la pénombre, je vois pas très bien qui il est, mais je devine que le type est pas le quidam moyen. J'active alors mon œil cybernétique pour voir s'il s'agit d'un pirate important. Qui sait, c'est peut-être Jolivert? Au moment où je reconnais l'identité, l'homme élève la voix.

    Baal?! J'étais pas sûr quand j'ai entendu ta voix, mais quand je t'ai vu tracer comme un bœuf, je me suis dit que ça ne pouvait qu'être le "Briseur de Rêves". Qu'est-ce que tu fous ici? Je paris que tu es là pour Jolivert?

    Je cligne des yeux, l'air perplexe. Lui, ici? Je m'attendais pas à le revoir de sitôt celui-là. Dans la surprise, je laisse échapper mon étonnement.

    John? Tu as le don de me croiser à chacune de mes missions et ça en devient pénible, tu le sais?

    Brown John "aux marrons" qu'il s'appelle. C'est un jeune gars prometteur. La dernière fois que je l'ai vu, à par lors de ma dernière rencontre avec un criminel que je devais capturer, ça remontait y'a une dizaine d'années. Il est un ancien membre des Arc-en-ciel Pirates. Cet équipage avait pour particularité de recruter des personnes sachant utiliser une couleur du Color Trap et ils avaient tous leur spécialité. Ils voulaient tous à l'époque prendre la mer et jouer les pirates aventureux. Puis, je suis entré dans leur vie et j'ai détruit leur rêve de jeunesse, voilà pourquoi j'ai droit à ce surnom. Pour le Color Trap de John, je te donnes dans le mille, c'était le marron. C'est son attribut, sa couleur préférée, sa façon d'être. Il s'est recyclé depuis pour se consacrer à sa véritable passion. Distribuer des marrons à tous les utilisateurs de Fruit du Démon et dans tous les sens du terme, car il se bat avec son cornet de marrons et ses poings. Et le voir ici me laisse penser qu'il traçait Jolivert avant de se faire capturer. Il très fort pour son âge, peut-être même plus que mes Sergents d'Élite... Il me prend de ses deux mains par les épaules et me regarde droit dans les yeux.

    Baal, je t'en supplie, écoute-moi. Je sais qu'on a eu quelques accroches par le passé tous les deux, mais tu sais que dans le fond, je ne suis pas un méchant bougre, hein. Disons, que j'aime bien m'amuser. Quand on se croisait, tu cherchais toujours à me recruter pour éviter la baston ou pire la prison, mais je disais toujours "non" parce que je voulais être libre. Puis, la hiérarchie et moi, ça fait deux. Sauf que là, c'est plus la même chose. J'ai une faveur à te demander. Promets-moi de la tenir, s'il te plais.

    Il attend que je lui promette, mais j'ai pas le temps pour ce genre de formalité. Je continue de le fixer avec un air grave, il entend ma question silencieuse, celle où je lui demande de quoi il s'agit. Seulement, John insiste.

    Par pitié, Baal. Je sais que tu es pas un monstre. Promets-moi d'accepter ma demande. Ici, c'est pire que tous les Enfers d'Impel Down.
    Ah, tu l'as remarqué toi aussi?

    Cette phrase se veut être drôle histoire de détendre l'atmosphère. C'est pas la première fois que je croise John, alors il sait comment je fonctionne. Finalement, il crache le morceau parce qu'il en peut plus.

    Accepte-moi dans ton équipage. Je te promets de ne pas faire le con. Je suis prêts à obéir aux ordres, mais seulement les tiens. Hé, tu me connais, hein. Je ne suis pas le genre de fripouilles à ne pas avoir de parole. Je te serais super utile, c'est que du bonus pour toi.

    Mon visage s'assombrit. D'habitude, quand j'ai affaire à un pirate que je qualifie d'honnête et gentil, j'ai une fâcheuse tendance à le raisonner pour qu'il arrête de lui-même ses conneries et qu'il se repentisse. On peut toujours espérer pousser les gens par la voie de la raison, mais là, c'est la première fois qu'on me demande d'intégrer mes rangs. Il met donc fin à ses rêves de pirate pour échapper à cet Enfer tout rose? Ahahah, voilà un prix bien élevé. Moi, j'ai la force et la volonté. Je m’enfuirais d'ici avec mes hommes et en remplissant ma mission!

    C'est pas si simple, John, mais j'accepte ta demande. Et avec plaisir, mon gars! Je ferais tout pour te protéger et te procurer un droit de reconversion auprès des bonnes personnes. Ça, je peux te l'assurer. Je laisse pas tomber mes hommes, alors tu peux être sûr que ça va être pareil pour toi.
    Merci, infiniment Baal! Je ferai tout ce qu'il faudra quitte à lâcher encore une fois un rêve, du moment que je ne deviennes pas l'un des leurs...
    Commence à t'habituer à m'appeler par mon grade.
    Très bien, Sergent.
    Lieutenant.
    Lieutenant.

    Comme les Okamas ont pas l'air de faire attention à nous, j'en profite pour parler avec mon interlocuteur tranquillement. John est soulagé, il a relâché l'emprise. Il est plus stressé.

    En tout cas, tu portes bien ton titre, toi.
    On dirait bien. Maintenant, il va falloir que je brise celui de Jolivert... Tu saurais pas où il se trouve par hasard?
    Tu as de la chance, je sais parfaitement où il se trouve. J'avais l'attention de me le faire, mais maintenant que tu es là... Et je sais aussi où se trouve ton équipage. Il est au grand complet! Enfin... Je pige pas trop, mais il n'y avait aucune femme... Normal, Lieutenant?
    Pas du tout, mais on demandera une fois sur place. Emmène-moi voir Jolivert et illico!
    À vos ordres!

    Faudra vraiment que je lui explique que j'aime pas les formalités dans mon équipage...

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    Je défonce sans plus attendre le mur. Ici, c'est la séance pratique. De l'autre côté, c'est exactement pareil... Au moins, je suis tranquille. C'est une chance d'être tombé sur John. Je le surveille d'un coin de l'œil, il se fait pas la malle, je peux donc avoir confiance. Je reste quand même sceptique, car il a échangé sa liberté et ses rêves pour pouvoir quitter l'île, alors que je le connais. Il doit vraiment être désespéré. Il m'explique que mes hommes sont à l'autre bout du château. Et il a vu Jolivert dans le coin. On continue alors d'avancer jusqu'au mur d'en face. Je redonne un coup pour le détruire. Ça ouvre sur une salle plus imposantes et moins intimes où se trouvent des Okamas sans prisonnier et buvant leur petit thé. Visiblement, je retourne en direction de mon ancienne cellule et je m'éloigne de la salle des fêtes. Je me dis que c'est pas plus mal. Mes hommes se trouvent aux dernières nouvelles de ce côté là. Les travelos qui me voient surgir sursautent en éclaboussant leur boisson chaude partout et se lèvent d'un bond en se demandant qu'est-ce qu'il se passe. Au moins, avec eux, ils sont lucides. Pas comme les deux dernières pièces où je pouvais tirer aucune info. L'une des femmes à poil s'exclame.

    ♥ Mais d'où vous sortez, vous?! Alerte, les filles!! On a une fuite!
    La fuite, c'est tout le sang qui va couler hors de ton corps frêle et indigne. Gueule encore une fois où je te cogne tellement fort que tu verras la vie non plus en rose mais en noir. Capiche?
    ♥ Mais pour qui tu te prends, choupinet? On va te remettre à ta place, toi et ton compagnon.

    Alors que l'Okama parle, je me lance déjà sur lui. John en fait tout autant sur les autres. Ils sont une petite dizaine, ça devrait pouvoir le faire. Je saute et je décroche un violent directe dans le visage de mon interlocuteur. Il a rien vu venir, le coup le frappe en plein dans l'arcade, ce qui le fait éjecter au loin sur l'un de ses camarades, renversant alors les tables bien préparées et soigneusement bien entretenues. La vaisselle se brise et toute la porcelaine est en miette. John, enchaîne des beignes sur trois adversaires.

    Garde-z'en moi deux bien propres. On va en avoir besoin.
    D'accord, je vais essayer.

    Moi, je redresse celui que j'ai blessé avec ma main gauche alors que deux Okamas se jettent sur moi. Je me sers de ma prise pour tourner comme une toupie et baffer ceux qui cherchent à s'agripper sur moi. Je vais cogner le plus possible la femme à barbe qui a pensé pouvoir nous arrêter. Lui, je tiens à lui faire le plus de mal pour qu'il me crache le morceau quand j'aurais besoin de lui parler. C'est comme ça que ça marche avec moi. Je distribue d'abord les baffes et après je pose les questions. C'est plus simple, car les gens débitent plus facilement ce qu'on a besoin de savoir. Les deux qui ont cru pouvoir me stopper tombent à la renverse. J'éjecte alors ma prise au loin sur une autre cible. Strike. John, quant à lui, il parvient à tenir dans un coin deux travelos et les intimides. Le pauvre gars qui en voit de toutes les couleurs est sonné, je me dirige vers lui à grand pas. Je le reprends et le je soulève. Je vais pour lui frapper encore au visage, mais il me supplie.

    ♥ Pitié! Stop. Vous avez gagné.

    Voilà ce qui arrive quand on est un Okama, on a plus rien d'un homme. Il préfère sauver ce qu'il lui reste encore intact, que je lui abime plus la face. Son maquillage bave de partout, il a un œil au beurre noir et le coin des lèvres qui saignent.

    Il parait que mes hommes se trouvent à l'autre bout du château. C'est loin. Très loin même. Je te laisse une seconde pour que tu prennes ce Den Den Mushi et que tu appelles la brigade qui s'occupe des cas spéciaux. Tu vas dire exactement ce que je vais te dire.

    Le mec s'exécute comme un parfait petit soldat. Il s'empresse de sortir le combiné de sa poche en jetant un œil à ses deux amies encore debout et qui savent pas quoi faire face à John.

    Explique que ta section a réussi à me capturer. Y'a plus besoin de laisser traîner dans les couloirs le groupe d'intervention pour les cas particuliers. Et dis encore que tu envoies tes deux copines pour m'emmener moi et John dans une cellule d'isolement, là où se trouve mon équipage.

    Je dégage un air mauvais, je le vois se pisser dessus. Il compose le numéro et porte l'escargophone à la bouche. Il a même pas le temps de parler que ça hurle de l'autre côté, ça piaf avec empressement, c'est le ton de la panique.

    ♥ Julie?! Snif! Tu tombes bien! On a un problème... Olivier-Chan a réussi à s'échapper et c'est affreux... Snif! Il a mis à mal toutes les filles qui ont cherché à l'arrêter... Il y a des mortes dans nos rangs, je n'arrive pas à le croire... Snif! Il faut absolument faire un blocus le temps que notre groupe intervienne. Je compte sur toi, Julie!!

    En écoutant ça, je regarde John. Voilà que ça change tout. Je m'en fiche, je vais tout faire pour arrêter Jolivert moi-même. Julie me regarde, elle sait pas quoi dire. Doit-elle répéter mes paroles ou prendre le problème de son interlocutrice? Je lui prends le Den Den Mushi des mains.

    Je me charge de Jolivert.
    ♥ J... Julie, c'est toi?

    Je raccroche aussitôt. Je balance le pauvre escarophone qui a rien demandé à personne au loin histoire de pas avoir de mauvaise surprise. Regardant de haut Julie, je m'adresse à elle.

    On dirait que ça change tout. Alors voilà le deal. Je m'occupe avec John de votre tueur en liberté et tu t'arranges pour laisser John et mon équipage quitter l'île dans l'heure suivante.
    ♥ Q... Quoi? J'ai... Je n'ai pas le pouvoir pour ça...
    C'est pas mon problème. Débrouille-toi où je laisse Jolivert zigouiller tes amies et tout ton entourage. Ça me fera bien marrer.

    D'un mouvement de tête, je fais signe à John de me suivre. Je laisse les trois Okamas qui restent à eux-mêmes. Moi qui pensais cueillir ma cible fraichement dans sa cellule, voilà qu'elle vient à moi et en grande forme. Fait chier! Les travelos ont oublié de lui mettre du Granit Marin ou il a réussi à fuir avec l'entrave dans les mains? Je verrais bien de toute façon. Je me mets donc en route avec mon nouveau soldat en sortant dans le couloir. On va vite lui tomber dessus à mon avis. Remarque, plus vite j'en fini avec lui, plus vite je me casse d'ici. Let's go!

    ~~ Page 5 ~~

    D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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    Ni une, ni deux, je me casse avec John de la pièce pour accéder au couloir. Les portes? Je connais pas. Je fonce droit dans un mur et basta. Je me prépare à rencontrer à nouveau Jolivert. C’est quand même curieux, je croyais que ce pirate était pas un tueur né. C’est sans doute les Okamas qui l’ont poussé à bout pour qu’il en arrive à commettre des meurtres… Même moi qui avais des excès de rages intenses je me débrouillais pour buter personne et Dieu savait ô combien j’en avais envie. Faut que j’arrête de me casser la tête pour ça, de toute façon, je pourrais pas le raisonner comme j’ai voulu faire la première fois lors de notre rencontre. J’ai pigé la leçon, hein. D’abord on baffe et après on pose les questions. Ça me fait une raison de plus pour le coffrer. Je tourne la tête vers mon nouveau compagnon.

    - John?
    - Hum?
    - Tu l’as déjà affronté ou t’as fait que suivre sa trace?
    - Le suivre. Je ne pensais pas finir en tutu en débarquant ici…
    - Moi  non plus. Par contre, la seule chose dont je suis sûr, c’est qu’on va s’en sortir vainqueur. C’est moi qui te le dis.
    - Héhéhé, c’est là le Baal optimiste que je connais. Je te fais confiance entièrement pour ça. Et toi, tu peux compter sur moi quand il s’agit de faire de la baston ou de la filature.
    - Ouais, ouais, ouais, je sais, je sais. Mais Jolivert, pour l’avoir déjà affronté, faudra faire attention. Il est fourbe et puissant. À nous deux, ça devrait aller.
    - Merci de me prévenir, amis je le savais déjà...
    - Pff! Allez! On va se cueillir du termite.

    On avance à grands pas dans les couloirs. John me guide là où on doit aller, il a une excellente mémoire et un sens de l’orientation formidable. Après quelques croisements et quelques baffes, on arrive dans un secteur où des Okamas remontent vers nous en hurlant. Ils sont en train de fuir une terreur à l’autre bout. Quelque chose me dit qu’on est au bon endroit. Je fais alors un large sourire et je regarde mon compagnon, l’air amusé. Il me comprend. Que des chochottes ces travelos! Quand il faut contenir un mec dangereux comme moi, quitte à froisser quelques jupes et faire dégouliner le maquillage, ils veulent bien se mouiller, mais dès qu’il y a effusion de sang dans leur camp, ça veut plus se bastonner et ça mouille leur culotte. Ça me répugne! De ma main gauche, j’attrape une femme à barbe pleurnicharde par le cou. Les jambes de Okama continuent de remuer dans le vide sans vraiment qu'il comprenne que ses pieds foulent plus du palpable. J’aboie alors une question au pauvre gars qui se pisse dessus.

    - Dis-moi si Jolivert est encore menotté ou non. C’est histoire de savoir si ça va être du gâteau ou si ça va pas être de la tarte.

    John intervient.

    - Mais c’est que tu ne manques pas d’humour même dans ce genre de moment, toi.

    Je fais pas attention à la remarque et je fixe d’un regard noir le malheureux pour le faire comprendre que je suis impatient. Bien sûr, l’Okama tient à la vie et me débite tout ce qu’il a pu voir.

    - ♥ Je… Je… Ce n’était pas homme… C’était un monstre hideux. Il avait des pinces à la place des bras, ça ressemblait à une grosse fourmi… Mes camarades et moi ont n’a rien pu faire…

    Je jette comme une merde le gars derrière moi sans prendre conscience que ce type est d’abord humain. Je dis même pas «merci». Je me mets en chemin avec John. Et effectivement, à l’autre bout du couloir au niveau de l’intersection, venant de la droite, une masse énorme s’avance à toute vitesse. Il nous a même pas remarqué, car il trace sa route tout droit. J’entends des cris de panique et des pleurs. Même si je vois pas, je devine que l’équipe d’intervention à l’autre bout rassure leur copines et fait barrage. Ça chauffe dur. Je déboule alors avec John derrière Jolivert qui se fait ruer par les types censés pouvoir le maîtriser. Ils l'attaque avec des armes neutralisantes et des gaz. Sous forme de termites, le pirate se laisse pas faire en gesticulant dans tous les sens. Un Okama vient de se faire déchiqueter en deux et l'un des bouts est jeté vers moi. C'est à ce moment là que le capitaine des Éco-Pirate me remarque. Je sais pas comment il fait pour pas inhaler les vapeurs, mais j'arrête de respirer. S'adressant à ses agresseurs, il s'exclame en grinçant des dents.

    - Votre équipe anti-évasion j'en fais qu'une bouchée bande d'ingrats! Je quitterai cet endroit quoi qu'il en coûte!
    - Tiens, tiens. Comme on se retrouve, Jolivert. Ton séjour à Kamabaka t'a drôlement changé, tu as les mains sacrément sales. Tu quitteras effectivement cet endroit, mais avec les menottes aux pieds et au mains!
    - Ça, c'est envoyé!
    - Ce n'est pas une vulgaire machine qui va m'arrêter, je t'ai déjà battu, je te rappelle.

    J'attends pas plus que ça pour me mettre dans l'action. Je me rue vers lui en même temps que John. Les Okamas chargés d'arrêter les fuyards comme moi ou Olivier vont pouvoir comprendre qu'ils sont pas à la hauteur pour l'arrêter ou pour m'arrêter. Le poing droit vient pour frapper la bête, mais celui-ci bloque avec l'une des pinces et esquive le coup de John. En tant normal, j'aurais bien dis aux travelos de me laisser faire mon job, mais comme ils m'ont pas mal énervé, je les laisse se faire ratatiner par la créature démoniaque. Eh oui, ils se tournent pas les pouces en attendant.


    Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 2 Sep 2015 - 15:59, édité 1 fois
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    Peut-être que les Okamas sont pas si chiants, peut-être qu’on peut finalement s’entendre. J’espère. Je veux pas non plus tout défoncer pour terminer cette satanée mission sous prétexte que je suis un Marine d’Élite. Ça reste des civils et ça me fait chier. Je me donne un air de méchant, mais le vrai dans l’histoire, c’est Jolivert. Pendant que je me bats en compagnie des travelos et de John, je demande à l’équipe d’intervention une chose super importante. Mon message s’adresse plus pour ceux qui ont déjà perdu en réalité, ceux qui sont à terre et qui en peuvent plus. Et qui sont en un seul morceau.

    - Si vous voulez que j’arrête à tout prix Jolivert, apportez-moi au moins trois bouteilles de cola et illico!
    - Je me disais bien que tu étais mollasson, Lieutenant…
    - Ahahah! Voilà que tu fais preuve de faiblesse, saleté de machine. Où va le monde avec la technologie? Vous pouvez même plus compter sur la force de vos poings. Vous souillez la Mère Nature avec vos horreurs, vous me dégoutez!
    - Parle pour toi, la "Vermine"! Tu parles de te battre avec ton corps, mais tu es mal placé pour le dire. Tu fais quoi de ton pouvoir démoniaque, hein?

    Étrangement, alors qu’on use de nos bras et de nos jambes et de tout ce qu’il y a autour de nous pour repousser Jolivert, on trouve moyen d’avoir le temps de parler. L’homme-termite fait jouer de ses pinces et de ses pattes pour mettre définitivement fin à l’équipe d’intervention tout en me tenant à l’écart avec John. Le gaz soporifique fait aucun effet, il est diffusé vers l’extérieur par les trous causés par la lutte. Il reste plus beaucoup de monde qui veuille bien contenir le fuyard devenu sanguinaire malgré lui. Le capitaine des Éco-Pirate semble pas aimer qu’on lui reproche, il éjecte John derrière voir avec une facilité étonnante.

    - Ne traitez pas les Fruits du Démon comme s’ils étaient une maladie dangereuse, bande d’ignorants ingrats! Ils sont la preuve de la bienveillance de la Mère Nature. Ils sont la récompense ultime. Seuls, les plus méritants comme moi ont le privilège de pouvoir en manger un afin de représenter la Mère Nature et chasser les horreurs mécaniques de ton espèce qui polluent la bonne terre de notre planète.

    Suite à ça, il se rue vers moi. D’instinct, je bloque ses coups comme je peux, mais il est trop rapide et je suis pas à ma plus grande forme. John se relève et contre-attaque. Il distribue des marrons à tout va. J’en profite pour donner un coup à Jolivert, mais il l’évite. Il place tout juste après une autre frappe avec sa pince, les deux tenailles se coincent sur Sombracier, mon bras mécanique. Il est pas content, car il arrive pas à le couper en deux. Il voit que je suis plus fort que lors de notre dernière rencontre. Je tiens bon.

    - C’est la dernière fois qu’on se revoit maudite boite de conserve! Je vais te prouver que ma puissance est nettement supérieure à la tienne et qu’elle ne nécessite aucune saloperie mécanique pour me booster.

    John lui en colle une au visage alors qu’il s’y attendait pas. Il recule, déstabilisé. Ses pinces ripent sur mon arme. La bête saigne au niveau de l’arcade, il porte sa main sur la blessure, l’air surpris.

    - Qu’est-ce que?!

    Les Okamas sont aussi émerveillés, c’est la première fois depuis son évasion que Jolivert perd du sang. Et il est vénère tout d’un coup, il dégage une aura noire. Les travelos regagnent de l’espoir. Ceux qui sont cabossés et ceux qui sont à terre nous encouragent, toujours hésitant à participer au combat.

    - ♥ Courage vous deux!
    - ♥ Qu'est-ce que tu fais? Ce n’est pas celle qui a fui le mariage?
    - ♥ Je crois bien, mais elle et sa copine nous sauvent la mise.

    J’espère que j’aurais mes colas à temps. Je sens que je vais faire des merveilles. Je suis désolé de faire ça sans mon équipage, mais je dois faire le travail avec ce qu’il me tombe sous la main. Mes hommes seront bien obligés d’accepter John. En tout cas, j’ai l’impression d’avoir mes chances pour une fois. Il est temps de finir.


    Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 2 Sep 2015 - 15:44, édité 1 fois
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    On se relance tous les trois dans le combat à coup de poings et de pieds. Se mouvant plus facilement, John esquive les pattes et les pinces. Il arrive derrière la défense adversaire avec agilité, car mes attaques lentes et puissantes occupent Jolivert sur un front. Le "Roi Termite" me repousse avec puissance, mais en contrepartie, il subit la frappe de John en plein visage. Il reste ferme et bouge pas d’un pouce. Il refuse de montrer qu’on le malmène. Alors pour se défendre, la créature démoniaque donne un coup de mandibules, arrachant presque le bras de mon homme. Ma jeune recrue hurle de douleur tellement c’est insupportable. Énervé, j’active mon harpon aussitôt et je perfore le torse de la termite à bout portant. Je tire ensuite d’un coup sec sur la corde, ce qui ramène ma cible vers moi. Il est dépourvu. Déconcerté même. De cette manière, je l’empêche de détacher complètement le bras de mon compagnon tout en me donnant un avantage. Je profite de la situation pour lui en foutre une dans la gueule avec un grand coup de boule. Bim! Headshot. Sonné. Prenant sur lui le mal, il vacille de quelques pas en arrière et grince des dents.

    - Ce… Ce n’est pas ça… Ce n’est pas ça qui va m’arrêter… La Nature reprendra ses droits!!

    Il change alors de forme, son allure est moins imposante. Il coupe la corde qui le retient à moi et prend ses distances avant que le combat recommence. Il mesure la situation, on dirait que ça va pas comme il le veut. Hé ouais mon gars, ta course se termine ici. John est mal au point, il tient son bras en se demandant si c’est la réalité ou si c’est un cauchemar. Il prend son temps pour se remettre. Et à mon avis, il ferait mieux de me laisser faire le reste et qu'il se fasse soigner. Encore, il a de la chance d’avoir encore son membre à son épaule. Moi, je l’ai perdu complètement et je me suis débrouillé pour survire.

    Les Okamas de l’infirmerie déboulent de l’arrière, le dos courbé. Ils ont mal partout et sont essoufflés. En me voyant, ils s’écrient, désirant terminer leur boulot. Sauf que je me vois pas marier à vie avec un travelo. Ils s’adressent à leur compagnon sans vraiment avoir capté que l’ennemi numéro un est Jolivert.

    - ♥ Arrêtez celle avec le canon à la place du bras, elle va s’échapper!
    - ♥ Mais tu es folle Germaine. Tu vois bien que c’est Olivia qui cherche à s’échapper, non?
    - ♥ Que… Quoi?
    - ♥ Tu ferais mieux de nous aider au lieu de faire n’importe quoi.

    J’ai l’impression de voir Jolivert paniqué. Voir les Okamas se ranger dans mon camp est pas à son avantage. Il reprend alors une forme animale et se rue sur ses adversaires. Les travelos espèrent encore le contenir, mais c’est peine perdu. Il siffle un drôle de son et virevolte dans tous les sens pour empêcher les habitants de l’île de le capturer à nouveau. Je lève alors Sombracier, l’air menaçant. Notre combat d’aujourd’hui va se mesurer à notre force de volonté et je vais gagner.

    - Je vais briser tes Rêves!
    - Jamais!

    Je place mon bras mécanique en arrière et je saute vers lui pendant que les femmes à barbe se font éjecter. Je balance tout ce que j’ai en sachant que je suis pas au sommet de ma forme. Ma cible se mange l’attaque en plein dans les dents. Je laisse ma vulnérabilité paraître pour que mon adversaire devienne moins vigilant. Il va pour contre attaquer à coup de pattes et de pinces, mais je durcis mes muscles. Il fait exactement ce que j'ai prévu. Et il a raison, si j'étais un homme moins extraordinaire, son geste aurait marché. Je deviens une montagne de fer en moins d’une seconde. Je repense à l’enseignement d’Oko, je suis un roc inébranlable. C’est pas maintenant que je fais fléchir.

    - Tekkaï!!

    Il me donne tout ce qu’il a et comme je suis une barrière impénétrable, une de ses pattes se brise sur ma protection. Il hurle de douleur sous l’étonnement.

    - Ce n’est pas possible!!
    - Tout est possible à celui qui croit. On dirait que tu perds la foi, Jolivert.
    - Je vais te renvoyer à la casse, là où se trouve ta place.

    Il m’assaille alors de coups, il me propulse même un travelo, tout ce qui lui passe sous la main tellement il est énervé. Il fait trop confiance à la puissance de son Fruit, mais ça marche pas avec moi. Je m’essouffle, mais je tiens bon. Hors de question de me faire battre par un utilisateur de Fruit du Démon. Si seulement je pouvais user de mes techniques électriques ou même de feu. Les insectes supportent pas les flammes, ça va lui faire tout drôle dès que je vais pouvoir m’en servir.


    Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 2 Sep 2015 - 15:33, édité 2 fois
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    Pendant ce temps dans l’église aménagée de l’île ~

    « Je… Comment n’ai-je pas pu réaliser à quel point j’avais raté ma voie… Cette vie de soldat, d’obligations, de devoirs… Elle n’est pas faite pour moi, je veux être libre ! Ouiii ! Comme vous ! L’Okama Way m’a ouvert les yeuuux ! »
    « Et bah et bah… Ca perd vraiment pas de temps… »
    « Fufufu, bon parmi ces beaux candidats on trouvera bien notre perle rare pour notre reine non ? »
    « ALERTES MES CHERIS ! »
    « Allons allons ma biche, qu’est-ce qui se passe ? »
    « Les bambinas, elles sont de retour ! Et je crois qu’elles sont pas coooontente du tout, oh non non non ! »
    « COMMEEEENT ?! Allons bon, elles n’ont pas aimé la couleur de leurs robe ou quoi ? »
    « Aucune idée, mais tous ces nerfs de colère les enlaidit vraiiiiment ! Elles font peur à voir ! »

    A ce moment là je me retenais de rire, les Okamas et leurs manière de décrire tout en critiquant était à ce moment très drôle, surtout lorsqu’on savait comment les femmes de l’équipage étaient. Ce genre de remarque les auraient sans aucun doute bien agacées. M’enfin, je me doutais bien qu’elles reviendraient rapidement malgré leurs situations, mince alors, même sans rames elles avaient su se débrouiller, j’aurais ptet dû faire un trou dans leur coque. En tout cas, maintenant qu’elles étaient là, il était temps de mettre en place mon plan. Suite à l’annonce de leur camarade Okama, plusieurs étaient parties défendre l’île dans le but de gagner du temps et de trouver plus de maris. Quant à moi j’en profitais également pour partir et retrouver le reste de l’équipage, une bonne partie avait déjà succombé à l’Okama Way durant les cérémonies de mariage.

    Au bout de quelques minutes je me retrouvais devant les portes qui menaient à la cage dorée des marines restant. Je prenais une grande inspiration, sorti mes stylos et ouvra d’un coup sec la porte. Il n y avait que quelques gardes Okamas, toutes étant occupées aux cérémonies et à la garde de l’île, d’autant plus que d’après ce que j’avais compris, l’autre abomination d’homme poisson et la boite de conserve faisaient un carnage de leurs côtés, de quoi diviser encore plus les troupes de l’île. Les quatre Okamas gardiennes se retournèrent avec surprise vers ma direction, à ce moment là, je lançais rapidement mes attaques.

    « Color trap : Le noir de la Trahison ! »

    Des gestes amples et légers, j’avais réussi à apposer les marques sur les vigiles. L’équipage ne semblait pas comprendre ce que je venais de faire, les Okamas n’étaient pas hostiles et cette marque noire apparente leur était inconnu, une capacité qu’ils n’avaient pas encore eu le luxe de découvrir et surtout ne s’attendait pas à voir auprès du jeunot qu’ils ne connaissaient que très peu.

    « Ne libérez surtout pas les détenus ! »
    « Aaw ! Nous sommes des rebelles nous, t’vas voir qu’on va les libérer ! »

    Seul l’incompréhension pouvait se lire sur le regard des marines dont la cage se faisait ouvrir par ce qui était il y a encore quelques instant leur bourreau. Mais c’était sans trop se poser de questions qu’ils partirent de leur prison en courant tandis que je leur faisais de grand geste devant à la porte pour leur indiquer la direction à prendre.

    « Par iciii ! Vite ! Par là ! »

    Bien que libre, ils étaient toujours travesti et désarmés, mieux ne valait pas risquer la confrontation pour eux. Sur le passage, certains d’entre eux me remerciaient, oui, j’étais devenu leur sauveur hé hé. Tandis que la salle se vidait je jetais un regard aux Okamas toujours sous l’influence de mon color trap. Je leur lancais dès lors un nouveau color trap par-dessus pour éviter qu’elles ne me posent problème par la suite.

    « Color trap : L’indigo de la dépression ! »

    J’avais fais en sorte de dessiner mon symbole par-dessus celui du noir de la trahison pour oblitéré ces effets et d’appliquer la nouvelle émotion uniquement. Sous l’influence de celui-ci, les Okamas étaient tombés à terre sur leurs genoux, l’esprit complètement obstruée de pensées négatives.

    « Je n’ai aucun sens de la mode… Porter ce haut fuchsia avec des collants blanc…. »
    « Ma permanente est raté, j’ai gâché mon existence… Comment puis je me présenter face aux autres… »

    Ouais enfin… Chacun leurs problèmes je suppose…. Même si j’avais appris à connaître les Okamas, certaines choses me laisseront toujours un peu…. Blasé on va dire… Qu’importe, ayant eu droit a une visite privée de la part des Okamas auparavant, je savais où aller pour éviter les Okamas, l’idée était de se réfugier dans un endroit sûr à peu près et laisser les femmes sauvages s’occuper des Okamas sur le chemin. Le succès était à portée de main j’étais leur sauveur, que pouvait il m’arriver de mieux ? Et bien je vais vous le dire, encore plus de succès, comment réagiraient les demoiselles quand elles verront que je les accueillerais avec leurs vêtements décents sans paillettes et sans strass ? Fu fu fu, je pensais vraiment à tout quel génie. J’entendais leurs combats au loin, suivi des marines, on se faufilait dans une salle, une chambre non occupée et plutôt grande. Se poser ici quelques instant puis repartir ensuite.
      Des travelos reviennent enfin avec du cola. Je fais mine de pas avoir vu et je me laisse me faire éjecter en arrière par un puissant coup de l'adversaire. Il me nargue. Il est ravi que je tombe. Il va pour frapper John, mais mon jeune matelot esquive tant bien que mal à cause de son bras mal au point. Je me relève alors et j'ouvre les emplacements où je stock mes bouteilles. Je m'adresse aux Okamas qui semblent être contents de servir à quelque chose.

      Fourez-moi ça ici. Et pas d'allusion pervers.
      ♥ Voilà, voilà. J'espère qu'il y a assez.

      Un peu qu'il y a assez, mec! Je suis chargé à bloc. Je déborde d'énergie, mes systèmes sont opérationnels et tout mon corps revit. Le cola, c'est mon moteur, c'est l’essence qui me fait marcher au top de la forme et qui fait tourner toute la mécanique qui constitue mes membres en acier. L'Okama m'a placé trois bouteilles au niveau de mon ventre et une pour Sombracier pendant que Jolivert attaque John. Autant dire que j'ai plus de raison de perdre. Je prends pas le temps de dire "merci" que je me rue aussitôt sur ma cible. Je l'intercepte à 5cm de mon compagnon en le fonçant dedans, mon bras droit levé en arrière. Ma masse imposante s'écrase alors sur la termite qui résiste difficilement à la charge. Le choc le fait tituber un peu. Et pour finir le geste en beauté, j'abats violemment le bout de mon canon dans sa gueule. Ça le propulse dans le mur donnant sur l'extérieur, il le traverse comme un rien. Les Okamas se sont baissés à temps pour éviter de se le manger eux aussi. Ils sont pas fâchés de voir que je démoli leur château.

      Reste avec eux, John. Je m'occupe de Jolivert seul à seul.
      Quoi?! Non, attends! Je viens t'épauler. Ne me laisse pas avec ces tar... avec eux.
      C'est un ordre.
      Mais...
      Quant à vous autres, rafistolez-moi ce pauvre John et ramenez-moi mon équipage. Je les veux dans la cour dans 5min. Et illico!

      Sans attendre un "à vos ordres" ou un truc du genre, je saute par le trou rejoindre Jolivert dans la cour. C'est un patio. L'homme-termite se terre, le dos contre le sol. Il recule comme un peureux avec ses six pattes, ça me fait marrer. J'atterris lourdement, les pieds et la main gauche parterre. Je me redresse lentement, je savoure bien ce moment unique. Je suis un monstre pour Jolivert, il en revient pas. Il pige que dalle. Il veut pas admettre sa défaite prochaine.

      Comment est-ce possible?! Ça ne se peut pas! Je refuse de perdre face à une horreur de la Nature tel que toi.

      Complètement désintéressé par son histoire, j'avance lentement vers lui, l'air très menaçant. Il se redresse tant bien que mal, il est à moitié paralysé par la peur. Il se remet en position de combat. Je sens les yeux des Okamas m'observer dans le dos. La paume de ma main gauche frotte avec malice l'embout de Sombracier. Je m'attends désormais à une victoire facile. Autant, lors de notre rencontre il y'a deux jours, il me malmenait comme si j'étais un débutant. Maintenant, c'est à mon tour de lui en faire voir de toutes les couleurs. Jolivert me frappe, mais je bloque sans que ça me fasse quelque chose de concret. Je lis le désespoir dans son regard surpris. Et il recommence, encore et encore. Je sens pratiquement plus rien. Il me donne un coup de boule que j'ai pas vu venir, ça m'immobilise pendant une seconde. Le gars est content, alors il donne un coup de patte transformer en poing. La main gauche ouverte, je choppe le poing en plein dans l'action. Une onde de choc se créé, soufflant les éléments autour de nous. Je tiens fermement ma prise, je lui broye les os. Il met un genoux à terre à cause de la douleur.

      Ce n'est pas une saleté de machine qui va me vaincre. Je sortirais d'ici et je continuerais de remettre de l'ordre dans le Monde! La Nature doit reprendre ses droits et les abominations de ton genre doivent disparaitre! Je vais te prouver par la loi du plus fort que les Zoan sont les plus forts.
      Rentre pas dans ce jeu, Jolivert, je vais gagner. Laisse-moi te montrer que tu te fous le doigt dans l'œil bien comme il faut. Les Fruits du Démon sont des horreurs intolérables. Les machines que fabriquent l'Homme sont l'avenir! Regarde!!

      Je lève alors mon arme en arrière. Je prépare mon ultime attaque. Si avec ça je le sèche pas, je suis bon à devenir un Okama pour le restant de ma vie. Ou pas, j'ai d'autres réserves. Une chance, mon adversaire est à portée de main. Je tire avec mon grappin pour l'attraper. Jolivert parvient pas à l'éviter, car le tire est à bout portant. Je l'attire alors vers moi d'un coup tout en chargeant mon canon dans sa face.

      Electro Punch!!

      Je décharge directe dans sa gueule un flux électrique qui se propage dans tout son corps. Le choc est tellement violent que ça crispe tous ses membres, il retrouve sa forme humaine sans le vouloir. Je suis même sûr que j'ai fracturé son crâne. C'est l'instant où il chie ses convictions par les oreilles comme du sang. L'éclaire interne qui le brûle vient de lui paralyser certains muscles, il bouge plus. Les larmes aux yeux, le nez enfoncé et en sang, Jolivert vient de vivre son dernier moment de pirate, car je viens de lui briser ses Rêves!


      ~~ Page 9 ~~

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      Les travelos applaudissent et s'exclament de joie derrière moi. John est venu me rejoindre en repoussant les femmes à barde qui veulent examiner son bras. Les personnes encore entier de l'équipe d'intervention se ramènent également. Je vois Germaine et les autres. Par contre, je vois toujours pas mon équipage. J'espère que les Okamas vont bien chercher mes hommes, car sinon, je laisse Jolivert faire son massacre et je dirais qu'il ma glissé des mains pour me justifier. Je m'adresse alors à la foule.

      Rassurez-moi, votre groupe anti-Fruit a ce qu'il faut pour le menotter, au moins? J'ai pas spécialement envie de tout recommencer, quoi.

      Germaine prend des mains de l'une de ses camarades l'entrave en Granit Marin et s'avance vers moi. Finalement, il reconnaît ma valeur et me demande pardon. Les autres semblent avoir du respect pour lui, car ils se taisent.

      ♥ Au nom de tout Kamabaka, je tiens à te remercier pour ton intervention. On a pu éviter un grand bain de sang pour notre jour de fête grâce à toi. Même si mes supérieures ne seront pas contentes de mon acte, je suis prête à te laisser partir avec ton équipage pour respecter le deal. J'en payerais moi-même les fautes.

      Il me donne les menottes. Jolivert est derrière moi à terre. D'un coup, Germaine s'exclame.

      ♥ Attention!!

      J'ai pas le temps de réagir que je vois une pince immaculée de sang me perforer l'abdomen sur mon flanc droit. Je crache du liquide rouge sur le pauvre Okama sous l'effet de la blessure. Je tombe presque en avant, mais je parviens à garder mon équilibre. Jolivert vient de se relever et semble satisfait de m'avoir poignardé sous sa forme animale.

      Je n'ai toujours pas perdu, maudite boite de conserve!

      Je tiens le coup. J'en ai vu d'autres. Mais je dois avouer que c'est une sensation étrange de constater que je vais presque perdre un organe vital. Et j'ai beau être un homme endurci, j'ai mes faiblesses. Et cette blessure est insupportable et potentiellement mortelle si je faisais rien. Je cache la souffrance que j'éprouve en ce moment pour pas perdre la face devant mon équipage et les Okamas. J'ai une réputation de dur à cuir à tenir, moi. Finalement, Jolivert est beaucoup plus coriace que je le pensais pour avoir survécu à mon attaque phare. Vu qu'il est directement on contact avec ma peau, il va vite regretter d'avoir fait ce geste inutile. Il aurait mieux fait de rester sagement à terre. Convaincu d'être le meilleur, il me murmure presque ses dernières paroles tout en remuant sa pince.

      Tu n'as pas encore tout vu. Le combat ne fait que commencer!

      J'aurais bien placé un «vraiment?», mais je vais directement pour lui balancer une décharge, histoire de me débarrasser de lui pour de bon. Seulement, au même moment, venant du château, grouillant du sol et de partout, plein de termites font surface et grouillent vers moi pour me déstabiliser. Les Okamas s'en écartent plus par peur de salir leur vêtement et par dégoût qu'autre chose.

      Electro Choc!!

      Grâce à ma technologie, quand on s'agrippe à moi, je suis capable de déverser un courant électrique sortant directement de ma peau. L'arc bleuté désintègre les bestioles qui me montent dessus et qui m'aveuglent. Le jus se propage dans la pince enfoncée dans mon corps et grille sur place le "Roi-Termite". Ça devrait lui remettre l'esprit en place! Il hurle sous l'effet que ça fait et parce que je maltraite ses compagnons. Et il parait qu'il faut jamais tuer une bête sous son nez, surtout une termite. Jolivert rassemble ses dernières forces pour retirer son membre en emportant un rein au passage. Je risque de faire une hémorragie, car je commence à pisser le sang sérieusement. Je fais une grimace pour éviter de crier de douleur. Je tiens le coup. Je me retourne pour faire face à la "Vermine". Je titube un peu. J'ai le regard noir et je sens sa haine encore plus hargneuse que jamais. Dans sa dernière et ultime tentative, il me donne un coup renforcé par la puissance que lui procure son Fruit du Démon au niveau de mon ventre, pile sur ma blessure. Au même moment, je déclenche avec Sombracier une dernière technique.

      Explosion Fire!!

      Un torrent de feu liquide sort de mon canon et se déverse sur lui et sur tous ses petits amis. Jolivert a pas vu le coup venir. Il supporte pas le feu. En flamme, il détale loin de l'incendie en abandonnant ses insectes derrière lui. Il brûle. Il saute désespérément dans une fontaine. Germaine se dépêche et profite de cette occasion pour lui attacher les menottes en Granit Marin. Les travelos s'exclament encore plus et me font une ovation à en faire trembler le château. Je rejoins la femme à barbe et en restant le plus possible éveillé. J'ai perdu beaucoup de sang et un rein, alors j'ai de quoi tomber dans les pommes et finir par mourir. Il va falloir que je me répare et en vitesse.

      Merci.
      ♥ Non, c'est nous qui te remercions.

      À ce moment-là, le reste de mon équipage arrive. Je regarde Germaine. Y'a un truc qui cloche.

      Où sont les femmes?
      ♥ Euh...

      Je le regarde d'un air mauvais. Du haut de mes 2,5m, ma face exprime une mauvaise mine et ça lui fait rappeler que je suis du genre impatient.

      ♥ Euh... Elles sont en mer... Loin de l'île pour jamais vous ne puissiez être ensemble... Normalement, vous deviez rester ici...
      QUOI?!

      La violence de mon égosillement me fait mettre un genoux à terre. Mes yeux commencent à se fermer sans que je leur demande. J'ai besoin de soin, je le sens. Le bras presque arraché de John c'est de la rigolade à côté de ce que je ressens. J'aime pas montrer mes faiblesse, surtout en public. J'ai super mal. Et là, ça urge. Mes soldats sont heureux de me retrouver, ils arrivent pas à croire qu'ils sont libres. Mes docteurs viennent vite me voir pour faire le nécessaire rapidement. Ils me mettent sur un brancard. Germaine se tient toujours à côté de moi.

      Merci les gars. Où est le Sergent Wagner?

      Mon officier s'empresse de venir à côté de moi.

      Je suis là, Lieutenant.
      On met les voiles. Hors de question qu'on reste une minute de plus ici. Je veux que tu prennes le commandement pendant que je serai out. Dirige l'équipage au navire des Éco-Pirates pour qu'on puisse partir. Veille à ce qu'on fasse un accueil chaleureux à nôtre nouvelle recrue quand il sera rétabli, et surtout, assure-toi que Jolivert soit bien en prison. Et trouve un moyen de trouver les filles.
      À vos ordres, Lieutenant.

      Stefan Wagner est un bon gars. Il s'empresse de prendre le pirate vaincu en le secouant un peu. Mes soldats m'entourent et expriment leur joie bien que je sois dans un sale état. Germaine fait un signe de tête et nous laisse partir. Sans un mot, je laisse les Okamas derrière nous et on part direction la plage.

      Vous avez entendu le chef? Alors bougez-vous! Dépêchez-vous, on embarque sur le navire des pirates. Et toi, viens par-là.

      Je vois Jolivert plus noir que vert maintenant. Il est vidé, il a plus de but. Je vois dans ses yeux sans expression qu'il a perdu quelque chose. Sa liberté? Oui, mais c'est autre chose. Sa fierté d'être un forban? Non, c'est un truc qu'il gardait avant plus que tout, un truc personnel. Je lui arraché! Je lui ai pris ses Rêves!!

      John se trouve dans une civière à côté de moi. Il semble heureux. Lui aussi constate que Jolivert a perdu ce qu'il le motivait.

      Hé bien on dirait que le "Briseur de Rêves" est toujours d'actualité. Je peux te rassurer que ton équipage t’appellera bientôt comme ça et tu verras ton nouveau titre dans les journaux pour tes exploits.

      Les jumeaux Ted et Tod, deux de mes braves soldats se pointent vers moi et semblent tout excités. Je lis de la fierté dans leur yeux.

      Le Briseur de Rêves, tu dis le nouveau? Ouais, ça sonne super bien.
      Je dirais même plus, ça sonne super bien.

      Les frères se tournent vers moi.

      Vous ne devinerez jamais ce qu'on a réussi à faire avant qu'on nous demande de vous rejoindre dans la cour.

      Je m'attends à une blague, car ces deux là sont des vrais farceurs.

      Jimmy a fait un exploit.
      Ah ouais?

      Jimmy, c'est le trouillard de la bande. Il est convaincu qu'il a mangé un Fruit du Démon et il coule toujours à pic alors qu'en fait il en a jamais mangé un.

      Ouais, il a trouvé où étaient rangés les porte-jarretelles qu'on devait récupérer.
      Sérieux?
      Non, on déconne. On les a trouvé grâce au Sergent Owen. Je crois qu'il était prêt à rester un Okama, car il les garde fermement comme si c'était à lui.
      Très drôle... J'aurais dû m'en douter.
      Alors, c'est ça ta nouvelle troupe? Je sens que je vais bien m'entendre avec ces deux rigolos. Ah, ah, ah!!

      Les jumeaux m'abandonnent et s'adressent alors à John.

      Moi, c'est Tod.
      Et moi Ted.
      Et vous avez un triplet caché qui se nomme Tad?

      J'entends des gloussements de rire. Je fais plus trop attention. Stefan se tient de l'autre côté de ma civière.

      Une dernière chose, Sergent. Que plus personne parle de Kamabaka et c'est un ordre.

      Et voilà, je retrouve une partie de mon équipage, je récupère un navire, je gagne un prisonnier et le bonus de la mission. Encore une victoire. Tant mieux. Maintenant, il est temps de retrouver les filles, les vraies!

      Lieutenant? Réveillez-vous. Merde, il a perdu trop de sang, il est tombé dans les pommes. Dépêchons-nous de le mettre à l’infirmerie du navire!


      ~~ Page 10 ~~

      D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
      ©odage by Hathor
      • https://www.onepiece-requiem.net/t7801-je-m-en-contrefiche
      • https://www.onepiece-requiem.net/t7678-ce-titre-n-est-pas-original#94602