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Gris chemin de terre tortueux



[Précédemment, Alrahyr : Kawabungaaa !]

[Précédemment, Clotho : Un voyage en mer singulier]






Le voyage est loin d'être banal. C'est vrai qu'avoir neuf ninjas à bord, dont une cuistot totalement excentrique, ça met l'ambiance. Morru s'est mise dans la tête d'apprendre à Alrahyr certaines passes de son art martial. Pas que ça ne plaise pas au révolutionnaire, mais bon... Art ninja équivaut à l'absence de bouclier. Et ça, ça ne lui plaît vraiment pas : le bouclier c'est sa vie, son passé, son avenir. Pour lui, il n'y a pas de meilleur équipement qu'un bon bouclier solide. En acier. Kaltershaft.

Ainsi elle commence par lui montrer les techniques offensives de combat rapproché, le forçant à se défendre. Il pare, bloque ou esquive comme il peut, mais n'arrive jamais à se remettre correctement sur ses appuis. Art très intéressant. De son côté, la jeune femme saute, tournoie et virevolte dans tous les sens, menant des assauts toujours plus acrobatiques. La voici devant, derrière, sur le côté, et Alrahyr ne sait plus où donner de la tête.

Le pont supérieur est leur terrain d'entraînement, nombreux sont ceux qui les regardent. Après tout, la traversée est calme, le vent constant, et Adam mène le navire d'une main sûre et confiante.

Morru, probablement un peu essoufflée de pareille démonstration, manque l'un de ses appuis alors qu'elle passe dans le dos de son adversaire. Elle pousse un juron et un "attention" qui ne parvient que trop tard aux oreilles du révolutionnaire. Le katana de la ninja continue sa route directement vers le milieu du dos du jeune homme sans qu'elle puisse l'arrêter dans son élan.

CLONG

- Comment ça, "Clong" ?

A l'inverse de ce qu'elle redoutait, la lame n'a pas pénétré la chaire. Si ça avait été le cas, cela n'aurait fait que des dommages en surface, et au pire une entaille d'un demi centimètre, mais là... Là, elle extrait l'arme du vêtement découpé, et en observe le fil sec, absent de toute trace de sang.

Il n'y a plus un seul bruit sur le Reconquista. Tout l'équipage fixe Alrahyr, le dévisage, se demandant ce qu'il se passe. Morru est encore derrière lui, les yeux dirigés alternativement sur son katana et sur le tissu déchiré du dos de son camarade. D'ailleurs, ce dos... plus bombé que d'habitude... Et ce "clong"...

- Bah alors Morru, fatiguée ?

Il tourne la tête vers son adversaire, qui affiche une expression d'effroi.

- Bah quoi ?

Ne comprenant pas la situation, il jette un œil à son équipage, qui exprime la même surprise, la même peur.

- A-Alra... T-ton visage est... Il t'arrive quoi ?
- Quoi ?

Il se précipite vers le bord du bateau, bousculant les personnes sur son passage, pour se regarder dans l'eau. Son corps semble lourd, mais il ne semble pas avoir de mal à le bouger. Et il y a quelque chose, sur son dos, qui...

- C'est quoi cette merde...

Sa peau est devenue écailleuse, d'un marron-vert très étrange, ses yeux se sont un peu étirés et sa pupille brille d'un jaune animal. Ses cheveux ont disparu, laissant la place à un crâne rugueux de la même couleur que le reste de sa peau. Alrahyr porte son regard sur ses mains, également recouvertes de cette même teinte marron-vert, plus grosses, plus caleuses.

- Et ton... dos...

Il le touche. Il est dur. Totalement rigide, solide, barrière à ce coup porté tout à l'heure. Il croyait que c'était l’œuvre de cet "esprit combatif" qu'il avait tout juste découvert, mais non. C'était autre chose. Son corps a changé en une fraction de seconde, entraînant une auto-défense bienvenue. Une coque incroyablement dure recouvre la totalité de son dos, dépassant même au niveau du coxis, de la nuque et des deux côtés de la taille.

- Alra, le fruit... c'était un... un Zoan ! De la tortue !!!

Un Zoan... Un fruit permettant à son utilisateur de se transformer en un animal. Et là... Une tortue ?

- Mais c'est complètement con !!!

Et Morru éclate d'un rire joyeux.

- Je reviens...
- Beuh quoi ?

Elle a encore les larmes aux yeux et tente en vain de s'arrêter.

- J'ai une furieuse envie d'aller dans l'eau !
- Hein non non non att- PLOUF

Sautant vigoureusement par dessus la rambarde, Alrahyr vient de se jeter dans la mer. Sans plus de cérémonie, Richard plonge à son tour, tout à fait conscient de la gravité de la situation.

- Mais il est idiot ou quoi ?

Adam intervient.

- Sur toutes les possibilités imaginables, il a fallu qu'on tombe sur le modèle "tortue de mer"...
- Bah comme ça, il sait bien nager... Pourquoi Rich' est allé l'aider ?
- C'est un fruit du démon, Morru ! Il coule comme une brique !
- Même avec le fruit de la tortue ?
- Ouaip'
- Mais c'est complètement con ce truc !

Et les deux compères refont surface, l'un barbotant comme dans son bain, à moitié crevé, l'autre galérant comme c'est pas permis à soulever la masse tortuesque. Une fois revenu à bord, Alrahyr en rajoute une couche.

- Morru, tu peux me faire une salade ? Nature, sans assaisonnement.
- ...
- J'en meurs d'envie.
- Alra, je dois te dire un truc... Ton fruit est ri-di-cule ! Hahaha !

Et elle repart dans son fou rire. Touchant successivement la peau bizarre et la solide carapace, elle ajoute :

- Sérieusement, ça sert à quoi ce truc ?
- Aucune idée mais c'est super confortable, j'ai l'impression d'avoir ma maison sur mon dos.
- Tu as ta maison sur ton dos.
- Alra, une tortue !
- Nan mais moi j'aime bien ! Bon, et ma salade ?
- Une tor-tue !
- Au moins la carapace a l'air solide.
- Oui voilà, merci Adam, la carapace a l'air solide !
- Ouais 'fin ça fait pas beaucoup pour un fruit du démon hein...
- Eh mais regarde, si je rentre dedans et que je mets mon bouclier sur mon ventre... Bordel il est où le bouclier... Ah, là ! Et bah ça fait une super armure !!! R'garde, en collant bien ça bouche même les trous !
- On t'entend pas.
- Vous m'entendez ?
- Il est marrant en fait Alra, je le voyais pas du tout comme ça...
- Je crois que ça fait partie des effets de ce fruit : être autant une tortue qu'un homme - et ça marche avec tous les autres animaux - ça pousse à certaines pulsions.
- Comme ?
- Bah là on a vu l'exemple typique du retour à l'eau, ou l'envie de salade.
- N'empêche, avant il était grincheux, blasé, frustré, limite mollasson, et là... En fait je sais pas trop ce qu'il est.
- Une tortue. Et je sais pas lequel est le mieux...
- Et r'gardez je peux tourner sur moi-même tout en étant dans ma carapace, ça fait une toupie !
- ...
- Vous m'entendez ?

Le remue-ménage sur le pont est interrompu par la vigie qui, malgré le divertissement d'en-bas, a remarqué la forme de plusieurs cactus monstrueux à l'horizon. Alrahyr sort de sa carapace, restant dans cette forme hybride de tortue bipède, et Adam reprend la barre. Richard, lui, ressort de la cale où il était allé se sécher. Et Morru, elle, continue de gratouiller la carapace de partout, intéressée par ce... truc.

Whiskey Peak. Adam Lame, navigateur, fin connaisseur d'un peu tout, donne le ton. Première voie de Grand Line, la plus connue, la plus traversée. Rapidement, le Reconquista arrive à la côte, sans pavillon, et mouille dans une crique isolée du port. Alrahyr parvient à reprendre forme humaine, histoire d'éviter d'attirer les regards, et une partie du groupe se dirige vers la ville : Richard, Adam, Morru, deux révolutionnaires et un ninja, vêtu de manière plus banale que son accoutrement noir.

Ils sillonnent la ville dans les ruelles les plus fréquentées, sans attirer l'attention. Six voyageurs classiques, ça n'étonne personne. Ils se dirigent tout naturellement vers un point central, comme une taverne ou un marché, pour s'informer sur cette île.

Pendant ce temps, Morru baragouine tout bas :

- Eh, mais si Alra devient un ninja, ça fera une tor-
- Hep, pssssst, venez !

Elle est interrompue, comme tout le groupe, par un homme qui les alpague depuis une ruelle connexe à l'avenue principale sur laquelle ils avançaient. Ils se dirigent tous vers lui.

- Alrahyr, Alrahyr Kaltershaft, c'est ça ?
- Euh... Ouais.
- Ouah l'autre comment il arrive à prononcer ça ?
- Super, y vont être contents ! Suivez-moi, tous !
- Eh, comment tu me connais ?
- Vous vous êtes engagé, et ça, la révolution ne l'oublie pas !





Dernière édition par Alrahyr Kaltershaft le Mar 12 Mai 2015, 10:28, édité 1 fois
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Après avoir enfin posé le pied sur le sol, là, je me sens bien. Pas de faiblesse due à l'eau. Franck s'approche de moi.

" Tu coules vraiment si tu nages ?
Tu devrais le savoir. Tu m'as sauvé de la rivière, à la caserne.
Et si tu essaie de nager pour remonter ?
Je coule.
Mais si tu nages pour ta vie ?
Je coule.
Et dans une baignoire ?
Je coule.
Et si t*/
Je coule. Quoi que je fasse, je coule si je suis dans trop d'eau. Et si je coule, je meurs. L'eau neutralise mes pouvoirs, donc je ne pourrais pas les utiliser. Ca signifie que si je tombe à l'eau, vous DEVEZ venir me chercher aussitôt. N'attendez surtout pas en pensant que je peux revenir par moi même.
Donc on ne pourra jamais prendre de bains ensembles ?
Je t'ai dit que nos vies avaient changé. Je ne sais pas du tout ce que la révolution peut faire. Je sais juste qu'elle est implantée dans beaucoup d'endroits, qu'elle a d'énormes ressources et échappe au gouvernement.
Mais tu ne sais pas pourquoi on est là.
C'était même pas prévu que vous soyez là, les gars. Mais non, je ne sais toujours pas en quoi je peux être utile ici.
Hey, vous avez vu les bateaux dans le port ? Pas grand monde.
Pas de marine ?
Non.
Bien. C'est déjà ça. On va coder nos conversations maintenant. Pour parler des gens, on utilise des couleurs. Rouge égal pirate, gris égal révolutionnaire, bleu égal marin, jaune égal civil, vert égal chasseur de prime. Pour les situations, des expressions météo. Ciel dégagé, pluie diluvienne, torrent, avalanche, terres désertiques ...
C'est vraiment nécessaire ?
J'en sais rien. Mais je ne veux prendre aucun risque.
Bon, on va explorer l'île un peu ?
Non ! On est ici en mission.
Oui, une mission dont tu ne connais rien.
J'ai pas besoin de tout savoir. Ces types m'ont sauvé les fesses. Je leur doit bien ça.
Pour passer incognito, j'veux bien moi. Mais on devrait ptet enlever nos uniformes avant tout, non ? "

Les gars marquent un point. On se rend dans une boutique de vêtements. Pas grand chose comme choix. Que ce soit en produits ou en magasins. On achète rapidement de quoi se changer. On nous pose la question quant au motif de notre visite. Bien évidemment, je réponds qu'on part en mission sous couverture et que personne ne doit savoir qu'on est passé ici, afin de faire taire les gens. Ca passe net. On change de vêtements rapidement. J'opte pour un tee-shirt carmin, un jean noir avec une petite veste en cuir noir. Les gars rangent leurs uniformes dans des sacs. On ne sait jamais, ça peut toujours servir plus tard. Je confie le mien à Franck. Je demande au commerçant s'il connait un coin tranquille, pour passer du temps. Il m'indique un bar, plus loin. On y va pour s'y faire discret, le temps qu'on me dise ce que je fais ici. Sauf que je ne passe pas discret du tout quand je passe dix secondes à pousser la porte pour qu'elle s'ouvre. Et encore moins quand un type baraqué vient me dire qu'elle se tire. Pour l'entrée discrète, on repassera. On commande un petit truc chacun. J'essaie de ne rien montrer, mais je suis stressé. Hyper stressé. Je ne sais pas ce qu'on vient foutre ici. Je ne sais pas si je dois rencontrer quelqu'un, si je dois partir, rester, aller quel que part, voir quelqu'un de précis, combien de temps, pour faire quoi ... Et ne rien savoir, ça me tue. Ca me rappelle la marine. J'ai pas signé pour ça. Du coup, j'essaie de me rassurer comme je peux en me disant que c'est dû à la précipitation de la situation. On va forcément venir m'informer plus tard. Mais si on ne le fait pas, je fais quoi, moi ? Je fais quoi avec les gens qui me suivent ? J'ai pas de point de chute. On devrait donc aller sur les Blues pour trouver du monde. Et je dois rapidement installé Cagouilles Land deuxième version si je veux pouvoir avoir des sous. Parce que sinon, on va rapidement se retrouver dans la merde. Alors non, à part ça, je n'ai aucune raison de paniquer.


Gris chemin de terre tortueux Drapea11


Dernière édition par Clotho le Jeu 21 Mai 2015, 17:53, édité 1 fois
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La révolution n’oublie rien, et Alrahyr n’a pas échappé à un recadrage dans les règles. Déjà membre de la Cause, il a été conduit sans plus de cérémonie dans une planque située sous une taverne mal famée. C’est toujours là que se trouvent les planques, pas vrai ? Sur place, on l’a invité à dialoguer, en privé, avec le responsable du mouvement de l’île. Grosse pointure.

Faut dire qu’on n’accueille pas tous les jours un type primé à quatre-vingt-quinze millions de berries, en provenance directe des Blues ! Et qui plus est, avec un équipage, des armes, un navire, et tout ce qu’il faut pour avancer. Le souci, c’est que ce type, il ne suit en rien le mouvement général de la Cause. Et ça, ça passe mal. Parce que franchement, aller se faire une réputation de pirate dévastateur à Boréa, et puis quoi encore ? Quelle image cela donne à la révolution ?

La soufflante se fait entendre jusque dans la pièce d’à-côté, où les compères de Kaltershaft attendent leur leader. S’ils ne distinguent pas forcément les mots, ils comprennent bien ce qu’il se passe. De l’autre côté du mur, Alrahyr ne parvient pas à en placer une devant l’homme en charge de l’île. C’est un type somme toute très normal, qui sait imposer ses phrases et rapidement faire comprendre à son interlocuteur ce qu’il veut transmettre.

- Parce que vous pensiez que faire partie de la révolution c’était juste un titre, peut-être ? Jeune homme, sachez que rejoindre la révolution, c’est une action lourde de sens, qui montre votre engagement à changer le monde, à le modeler différemment ! Que penserait notre grand leader, s’il entendait parler de vous ? Oh, mais je pense que l’information a quand même dû arriver à lui, il est au courant de tout. Et vous êtes fier, peut-être… Vous savez jeune homme, il va falloir vous reprendre. Vous vous êtes revendiqué comme étant un révolutionnaire, vous avez le devoir de respecter cette particularité qui fait maintenant partie intégrante de votre être. Vous êtes une partie de la Cause, vous devez la respecter, la comprendre, la suivre, la soutenir et la faire avancer.

Pause. Difficile de répondre à cela, alors Alrahyr reste muet. Ce n’est pas une engueulade sourde, c’est une explication des erreurs et des choses à faire pour les corriger. Et cela, le jeune Kaltershaft l’a bien compris.

- Maintenant que vous êtes là, vous allez pouvoir vous rendre utile…

L’homme lui propose – ou lui impose – une mission. Un équipage pirate est passé il y a quelques jours par Whiskey Peak, causant de sérieux dégâts aux zones non protégées par les défenses locales. Ils sont assez réputés pour terroriser les populations, mais pas assez pour en faire des cibles du Gouvernement. En gros. Le but de ces pirates : remonter la première voie jusqu’au Nouveau Monde. Un peu comme tous les équipages, en fait.

Sauf qu’eux, ils ont un but annexe : se faire connaître comme les plus sanguinaires et violents, se faire craindre, et tout ce qui suit. Leur technique : tout détruire sur leur passage. Novices en la matière, ils n’ont pas encore assez attiré le regard des autorités sur eux, mais ont déjà bien endommagé de nombreux littoraux. Voici donc la première vraie mission du nouveau révolutionnaire : se lancer à la poursuite de ces pirates et les arrêter dans leur élan. Par tous les moyens possibles.

- Vu qu’on n’a pas d’estimation réelle de leur force, et que vous n’avez pas encore fait vos preuves… Non, détruire une caserne n’est pas « faire ses preuves », jeune homme… Vous allez être en équipe avec un nouveau venu. Un ancien Marine assez gradé qui a décidé de quitter le Gouvernement pour rejoindre la Cause. Il devrait déjà avoir débarqué sur Whiskey Peak à l’heure qu’il est, c’est à vous de le trouver. Je n’ai ni son nom, ni sa description physique, ce sera votre job. Des questions ?
- Euh… Comment je suis supposé le trouver alors ?
- Démerdez-vous. Ah, et une chose encore. Vous n’êtes pas sans savoir que la prochaine île est Little Garden.
-
- Vous ne saviez pas… Super, les nouvelles recrues… Bref, temps de recharge du Log… Mmm vous savez ce qu’est un Log ?
- Log Pose ? Oui je sais, me prenez pas pour un demeuré !
- On sait jamais… Donc, un an de temps de recharge.
- Quoi ???
- Un an, vous n’êtes pas sourd en plus de ça ? Bon, du coup pour éviter d’attendre une éternité là-bas et de louper votre mission, deux solutions. La première, c’est d’utiliser une éternal pose directement vers l’île suivante. Mais c’est trop cher, et on n’a pas les moyens de vous fournir ça. La deuxième, c’est de mettre la main sur un Log Pose déjà rechargé, que vous trouverez comme vous pourrez sur les corps des équipages échoués, déchiquetés ou dévorés par les monstres peuplant l’île. Il y en a plein, suffit de les trouver. D’autres questions ?
- Vous auriez de la salade ?
- Pardon ?
- … Vous m’envoyez trouver un type que je n’ai aucun moyen de reconnaître, pour pourchasser des pirates que je n’ai jamais vus, qui ont une avance inconnue sur moi, et je dois passer par une île dangereuse de laquelle je pourrai partir en mettant la main sur un présumé Log Pose rechargé que je trouverai potentiellement sur un mort, quelque part – je ne sais pas où – sur cette putain d’île ?
- C’est ça.
- Et vous croyez que je vais accepter comme ça ?
- Vous vous êtes engagés. Et puis, vous avez autre chose à faire, peut-être ? Je vous écoute, racontez-moi...
- … La révolution a si peu de moyens ?
- Si vous passiez plus de temps à aider le mouvement qu’à détruire des casernes, nous n’en serions pas là ! Alors maintenant, déguerpissez et allez faire honneur à la Cause !

Et c’est la queue entre les jambes, un soupçon bougon, qu’Alrahyr quitte la planque accompagné de ses compagnons.

Va falloir mettre la main sur l’autre type, l’ex-marine…


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" C'est pas trop tôt.
De quoi ?
La marine envoie des renforts pour sécurisé l'île. Plus aucun pirate ne passera. " Je m'étouffe avec ma bière. Le type qui vient de rentrer poursuit son récit. " Deux croiseurs et un cuirassé sont en train d'accoster sur l'île. Un contre amiral a été dépêché pour arrêter des rookies. Il vient d'en choper un à vingt cinq millions. Un type qui venait à peine de poser le pied sur Grand Line. Il a pas eut le temps de comprendre ce qui est arrivé. Non mais vous vous rendez compte, ce type vient sur Grand Line sans log pose, donc aucun moyen d'avancer, avec un équipage réduit et un bateau en mauvais état. Il avait aucune chance. "

Les gars me regardent. Je blêmit à vue d’œil. On fait quoi ? Je suis inconnu sur Grand Line. Rien n'indique que la marine sache que je suis ici. Il ne doit pas être venu pour ça. C'est probablement une arrivé fortuite. Oui, c'est ça. Mais on ne va pas s'attarder quand même, on ne sait jamais. On se lève tous ensemble pour partir. On règle. Mais au moment de sortir, le civil qui nous a annoncé l'arrivée du contre amiral rouvre sa bouche pour nous parler.

" Si j'étais vous, je resterais ici. Vous ne pourrez pas partir.
Pour quelles raisons ?
Le contre amiral a exigé qu'on fouille l'île, pour vérifier qu'il n'y a aucun pirate ou révolutionnaire. Le mieux, c'est d'attendre qu'il vienne et vous examine.
Mais ... on est pressé.
Va falloir remettre vos rendez-vous les gars. Ce type plaisante pas. J'l'ai vu que d'loin, mais il semble plutôt strict. Si vous tentez de passer et que vous vous faîtes prendre, vous allez avoir des ennuis.
Mais on ne peut pas rester ici.
J'vous aurait prévenu.
Merci du conseil en tout cas. "

Sans plus de cérémonie, on quitte le bar. Les gars sont surpris. Je peste. Un contre amiral, manquait plus que ça. Le mieux, c'est de se faire discret. Mais combien de temps ? J'dois attendre je ne sais pas qui, pour faire je ne sais pas quoi. Plus on reste, plus la chance de se faire repérer et découvrir grandit. On ne peut pas rester là indéfiniment. Certaines personnes sortent de chez elles pour voir les bateaux arriver. Je jette rapidement un coup d’œil. Oui, c'est bien un cuirassé et deux croiseurs. De quoi couler la majorité des bateaux. S'enfuir en mer n'est donc pas conseillé. Mais rester sur l'île n'est pas une option non plus. Si on se cache, comment le type qu'on est censé rencontrer va nous trouver ? On reste devant le bar à chercher une solution. Un conseil de guerre improvisé en somme. Et pendant qu'on parle, une armée de marin débarque sur l'île, fouillant chaque maison, chaque commerce, vérifiant s'il n'y a pas de primé dans les environs. Ne sachant pas encore si j'ai une prime sur ma tronche ou pas, je décide qu'on ne s'attarde pas. On croise une patrouille. Il nous demande de nous arrêter et de fournir nos papiers. Heu ... On se regarde tous. Les militaires semblent comprendre. Pas le choix. Je fonce dans le tas et frappe les pauvres soldats faisant juste leur travail. Je leur fait le coup du lariat, mais des deux côtés. Je couche les dix sur le sol. J'en frappe certains pour qu'ils s'évanouissent. D'autres me frappent et découvre avec surprise la structure légèrement différente de mon corps, comparé aux leurs. Les gars m'aident et faire taire les marins qui crient pour avoir des renforts. Une fois mis hors d'état de nuire, on panique. J'ordonne qu'on aille aux bateaux. Sur terre, ils nous surpasse clairement. Sur la mer, par contre, le combat se réduit à trois contre un. Encore faut-il qu'on trouve un vaisseau, et rapidement. Alors on se dirige vers le port, courant aussi vite que possible. Sauf qu'un des soldats n'a pas du être assommé comme il faut. Comment on le sait ? Il crie à l'attaque et qu'on se dirige vers le port. Et merde. C'est désormais une course contre la montre. On doit arriver avant les marins. Une fois sur place, je crois un ... comment on appelle ça ? Ah oui, un barrage d'humains et de fusils pointés sur nous.

" Rendez-vous et déclinez vos identités." Ok. On est dans la merde. Je fais les comptes. Ils sont environ une centaine.
"Mettez-vous à couvert les gars.
Et toi ?
Ca ira bien pour moi. Ils ne peuvent rien me faire. Cachez-vous le temps que je m'occupe d'eux.
Tu peux vraiment le faire ?
Faut bien une première fois à tout, non ? Allez cache toi Franck. "

On s'embrasse rapidement avant qu'il n'aille se cacher derrière un bâtiment. Les marins réitèrent leur offre. J'avance. Un d'eux tire et la balle se loge dans la terre juste devant mes pieds. Bon, c'est le moment. Je me mets à courir vers eux. J'suis pas forcément obligé d'utiliser la terre. Sinon je vais me faire démasquer rapidement. Et c'est là que mon apprentissage va entrer en jeu. Ils pointent leurs armes sur moi, certains tirent une salve de prévention. Avant qu'ils ne comprennent, j'utilise un soru pour arriver au milieu d'eux. Sauf qu'en plein mouvement, j'utilise le tekkaï. Je m transforme ainsi en boule de bowlling géante. Et je fais tomber une dizaine de quilles. Le reste me tire dessus. Forcément, les balles ricochent. On dit merci l'entraînement. Mais ça ne suffira pas. Il en reste encore quatre vingt dix. Et les renforts devraient arriver d'ici peu. Je dois en finir rapidement. Tant pis s'ils reconnaissent mon pouvoir. Je crée de la terre sous forme d'un mur. Non pas pour me protéger. Je le fais grossir autant que possible. C'est pas très gros, mais ça suffira. La densité de la terre n'est pas trop élevée. De quoi arrêter les balles, bloquer les sabres, empêtrer les corps. Le mur, parfaitement droit, se met à bouger en me prenant comme centre. Je décris donc un cercle avec lui, de manière à entasser les marins. Si au début c'est facile parce qu'il n'y a personne, ça devient rapidement difficile. Devoir pousser une cinquantaine de soldats, ça fatigue plus que d'en bouger cinq. Je leur fait tomber le mur dessus, les assommant. Et je recommence avec les autres. Sauf qu'ils s'enfuient dans toutes les directions pour échapper à ma technique. Je balance une couche de terre en frappant du pied sur le sol. La couche avant jusqu'à eux. Une fois sous leurs pieds, elle se met à rouler en arrière pour les faire revenir à moi. J'utilise souvent ce combo, car j'le trouve sympathique. Quand les marins sont à portée, je frappe avec mon mur, assommant les derniers.

" On y v*/ "

Avant que je termine le troisième mot, une silhouette se dégage sur l'horizon. Un homme portant une veste. Vêtement que j'identifie sans problème à celui d'un contre amiral de la marine. Et merde. Ca ne peut pas être pire.


Gris chemin de terre tortueux Drapea11


Dernière édition par Clotho le Jeu 21 Mai 2015, 17:58, édité 1 fois
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- Manquait plus que ça…

Ironie du sort, au commencement d’une nouvelle mission visant à faire autre chose que de se battre contre la Marine, voilà que trois navires de guerre accostent sur l’île. Dès que les premiers échos de rumeurs sont parvenus à leurs oreilles, le groupe a tout fait pour identifier la menace.

Selon les passants, un contre-amiral spécialisé dans l’arrestation massive serait de la partie. Il y a mention d’un ordre de ne pas quitter la ville avant que les vérifications d’usage n’aient été faites, vérifications dont le seul but est de mettre la main sur tous les potentiels primés présents ici.

Question pertinente de Morru, s’il en est :

- Et comment qu’on fait pour partir d’ici sans se fritter avec les soldats ?
- J’en ai aucune foutue idée…
- Non j’dis ça, mais c’est toi qui va te faire passer un savon après…
- C’est pas trop mon problème là tout de suite !
- Non parce que tout à l’heure c’était un sacré savon…
- Morru !
- Oui oui rooooo…

Bref. Sur ordre d’Alrahyr, Richard emmène le reste de la troupe, à l’exception d’Adam, vers le Reconquista. Objectif : se préparer à mettre les voiles le plus rapidement possible si le besoin s’en fait ressentir, et surtout veiller à ce que l’emplacement actuel du navire ne soit pas découvert. Des fois que.

Lui, accompagné de son brillant second, a décidé d’essayer de suivre les directives de la mission à la lettre : trouver l’ex-marine puis partir d’ici.

Pour résumer, il va falloir trouver un ancien marine passé révolutionnaire pendant que des soldats qui font effectivement partie de la marine fouillent la ville de fond en comble. Eh beh, ça promet d’être passionnant !

Les voilà donc tous deux partis à travers les rues, vêtus d’habits tout à fait classiques, comme n’importe quel curieux banal qui sortirait voir des bâtiments de guerre au port. Après tout, c’est ce que tout le monde fait, alors pourquoi se priver d’une foule comme celle-là pour se cacher ?

Du remue-ménage se fait entendre pas loin. Comme tout le monde s’y précipite, les deux révolutionnaires ne rechignent pas à aller y faire un tour. D’ailleurs, il s’agit du port… Là, un homme aux pouvoirs impressionnants piétine sans difficulté un bataillon entier de soldats, ignorant les balles qui traversent son corps difforme et terreux. Utilisant des capacités impressionnantes, il ne peine pas à tous les mettre hors-jeu sans les tuer.

Alors que plus de troupes se dirigent vers lui, Alrahyr esquisse un mouvement pour s’y précipiter également. Eh oui, quand il s’agit de taper sur la marine, il est toujours partant… Mais à peine bouge-t-il d’un pouce qu’Adam le retient.

- C’est pas nos affaires, Alh’ ! C’est pas la mission ça !

Au bord de l’eau, au moment où l’homme-terre appelle ses compagnons, un homme apparaît. Un gradé, un officier. Un duel se prépare entre deux pointures.

- On peut quand même rester regarder ça, pas vrai Adam ?


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J'suis habitué à ne pas avoir de chance, mais alors là, on bat quand même des records. Je tombe juste sur le contre amiral, la seule personne de l'île que j'aurais souhaité évité. Je me retourne vers lui. Son manteau flotte dans me vent. Son regard dur et sévère se pose sur moi. Je vois Franck et les autres poser un regard inquiet sur moi. Désormais, le seul moyen de passer, c'est de contourner notre obstacle. Et ça, je suis le seul à pouvoir le faire. Nos yeux crée enfin un contact.

Rufus Costa:

" C'est lui ?
Oui mon amiral.
Et vous êtes sûr de ce que vous avancez ?
Tout à fait.
Bien. Alors reculez. "

Le lieutenant qui a fait appeler le contre amiral recule avec un air satisfait. Il sait qu'il sera récompensé pour ça. Moi, je recule d'un pas. Une erreur que le gradé remarque aussitôt.

" T'as pas d'chance mon gars. Tu l'sais ça ?
C'est comme ça depuis que je suis né. Alors bon, j'suis habitué.
T'aurais pas utilisé tes pouvoirs, on auraient probablement pas su que tu étais là. Mais le colonel Alphazoulou a fait un joli rapport disant que tu avais mangé le logia de la terre. J'vois que c'est exact. C'est con quand même. Si tu l'avais mangé après votre rencontre, il ne l'aurait pas su, et tu ne serais pas là en train de te faire dessus. J'sais pas trop pourquoi, mais t'as trahit, et c'est tout ce qui m'importe. Abandonner la marine pour ... ça. Tsss " Pendant qu'on discute, ses hommes prennent position. Sentant l'étau se resserrer, les gars décident de venir vers moi. Bien évidemment, je le leur reproche aussitôt. Ils auraient pu fuir et me laisser là. " C'est tes copains ? Des déserteurs eux aussi ? "

Il fait craquer ses doigts, puis sa nuque. Je serre mes poings et prie. Je ne sais pas qui, mais je prie pour survivre à ce jour. Le contre amiral donne l'ordre d'évacuer les civils de la zone. Il sait qu'avec un logia, mieux vaut être prudent niveau dégâts collatéraux. Une fois un périmètre de sécurité établit, les civils en sécurité, autant qu'il est possible de l'être dans ce monde, les marines se mettent en position. Sergueï s'avance vers moi pour me parler. Mais un marine ne lui laisse pas le temps de parler en lui collant une balle dans la tête. Je me retourne pour voir son corps tomber sur le sol. Je tombe sur les genoux, voulant le rattraper. Les autres poussent des cris horrifiés. J'essaie de sentir son pouls. Il n'y a rien. Plus rien. C'est terminé. Pas ça. Non, pitié, pas ça. Tout sauf ça. Je ne peux pas le perdre. Pas maintenant. Surtout pas maintenant. Mon cœur bat tous les records de vitesse. Ma respiration est saccadée. Mes yeux sont humides. C'est trop tard. J'ai raté le coche. J'avais promis. Je devais les protéger. Je devais être leur point d'ancrage. Ils ont tout abandonné pour moi. Ils m'ont remis leurs vies entre les mains. Et voilà comment je les remercie. Des gouttes de sang tombent sur le sol. Les soldats avancent. Toujours aussi armés. Toujours aussi menaçants. Et le contre amiral qui me parle.

« Abandonne petit. Vous avez déjà perdu. » Et sa voix qui résonne dans ma tête. Le monde bouge. Il continue de tourner. Les marins se mettent en position. Mais moi, je ne bouge pas. Le gradé s'approche, marchant vers moi.

« Nous sommes la marine, l'organisation la plus puissante au monde. Tu ne peux rien contre nous.
Des hommes.
Pardon ?
Ce sont des hommes. Des hommes ordinaires. Ils ont juste une vision différente de la vôtre. Ils me suivent parce que je les ai aidé. Et ils meurent pour ça. Ils en paient le prix. Je leur ai promis de les protéger.
Tu as échoué.
Ils n'avaient rien fait. Ils n'avaient pas exprimé leurs positions. Alors pourquoi ? Pour les tuer ?! Pourquoi ne pas les laisser se rendre ?
On ne peut prendre aucun risque. Ils peuvent très bien jouer un rôle. Et ça, je ne le tolérerai pas.
Alors prenez moi.
C'est ce que je vais faire.
Prenez moi, mais laissez les vivre.
Ca ne fonctionne pas comme ça.
Promettez moi que si je me rends, s'ils se rendent, aucun mal ne leur sera fait.
Te rendre ? J'ai pas besoin que tu te rendes. Tu es à ma merci. Et eux sont déjà mort. Aucun traître ne survivra tant que je serais là. »

Son annonce me fait un choc. Un second choc psychique en l'espace de cinq minutes. Mais si le premier m'a rendu presque inerte, celui-ci va faire toute la différence. Je lève la tête vers lui, pour le regarder dans les yeux. Il est à portée. Ses yeux n'expriment que le dégoût. J'entends les soldats avancer, fusils à la main, pointés sur nous. Et là, je comprends. Il lève son poing qui devient tout noir, et me frappe avec. Sauf que son poing ne touche jamais mon visage. Il rencontre le mien, qui a doublé de volume, formé de terre compressée afin d'augmenter la solidité. Il semble surpris. Mais il maintient son attaque et gagne rapidement du terrain. De mon autre main, je lui balance des boules de terre dans le ventre pour le déconcentrer. Et ça semble marcher puisqu'il est troublé. J'en profite pour me relever.

« Je vous ai offert une chance.
Une chance ? Tu penses que j'ai besoin de chance pour t'attraper ?
Je vous ai proposé une issue sans blessé, sans mort. Vous avez rejeté ma proposition. Alors maintenant, tout ce qui va arriver, c'est de votre faute.
Et qu'est-ce qui va arriver ? »

Durant notre échange, il ne cesse de frapper avec ses poings. Et je n'arrête pas de le contrer avec les miens. Mais petit à petit, impact après impact, je sens mes phalanges craquer sous ses coups. Il me domine. J'ai de plus en plus de mal à frapper.  Alors je crée un mur de terre entre mon adversaire et moi. Je crée plusieurs couches que je renouvelle au fur et à mesure qu'il les détruit. Ca ne le retiendra pas longtemps visiblement. Mais je peux faire gagner quelques secondes aux hommes. Alors je hurle à ceux encore près de moi. « Fuyez ! Cachez-vous, faîtes ce qu'il faut pour survivre. Mais ne mourrez pas ! » *bruit d'explosion* Mon mur vole en éclat, projetant de la terre partout. Les hommes se mettent alors à courir pour échapper aux marins. Le contre amiral s'approche de moi, m'attrape par le col et me frappe puissamment dans le ventre. Il me coupe la respiration. Je fais de même. Sauf que c'est nettement moins efficace. Son corps tout entier est devenu noir. Ce type maîtrise le haki à un niveau que je n'ai encore jamais vu. C'en est terrifiant. A cet instant, mon esprit est clair. J'ai un choix à faire. Un choix qui va définir qui je suis. Soit je reste, je combats et je perds, soit je m'enfuis, je tente de lui échapper et j'abandonne mes hommes. Mon instinct de survie me dicte le second choix. Mais ma fierté, mon héritage, ma ligne de conduite me trace la route vers le premier. Que faire ? Me choisir moi, me sauver, renier tout ce que j'ai fait jusque là, la première fois dans toute ma vie ? Ou bien tout risquer, tout miser, faire table rase de tout ce qui existe et montrer qui je suis ? Le contre amiral donne ses ordres aux soldats. Il leur ordonne de chasser mes compagnons. Et là, j'explose. C'est la goutte d'eau. Sergueï est mort. Je suis en difficulté. Franck est en danger. Le contre amiral a refusé mon offre pour que personne ne soit blessé. S'il trouve les autres, il va les tuer. Je n'accepte pas ça. NI MAINTENANT, NI JAMAIS !

Je profite de son inattention pour le frapper plusieurs fois dans le ventre. Il tourne sa tête vers moi, et ne me lâche pas. Je transforme mes jambes en terre, créant une couche sur le sol. Puis je fais bouger cette terre vers l'arrière pour l'attirer loin de moi. Sauf qu'il me tient encore. Alors forcément, je recule en même temps. Il enfonce ses doigts dans mon corps sans aucun problème. Je reconnais le shigan de Shaïness. Pour l'avoir goutté et avoir souffert le martyre avec, je sais ce qui m'attend. Je vois ma fin arriver. Aussi bêtement, aussi stupidement, après avoir enfin été récupéré par la révolution. Non. Je ne peux pas. Pas comme ça. Pas …


*Pang, bruit d'impact de balle* Rufus lève la tête. Franc est là, avec les autres. Leurs armes pointées sur celui qui menace ma vie. Ce geste me touche. J'ai envie de les prendre dans ms bras, de ls serrer pour les remercier. Mais les seuls mots qui sortent de ma bouche sont : « Dégagez de là abrutis ! »

Mais ils continuent de tirer. Le marin avance vers eux, marchant normalement. Les balles ricochent sur sa peau recouverte de haki. Il lève sa jambe droite. Une image me vient en tête. S'il maîtrise le shigan, il a peut-être d'autres techniques du Rokushiki. Il a peut-être … le rankyaku. Et ma crainte se confirme lorsqu'il crée une lame d'air à partir de sa jambe. Ils vont se faire découper, trancher en deux. Je dégaine mon sabre et tranche l'air horizontalement, comme lui. Mon attaque n'a qu'une seule visée, détourner la sienne. Il semble surpris en la voyant passer au dessus de lui. Ma lame parvient à toucher son rankyaku par dessous juste avant qu'il ne mette fin à la vie de mes amis. Elle le soulève très légèrement, mais ça permet aux gars de se baisser et de faire en sorte que l'attaque leur coupe seulement quelques cheveux, au lieu de séparer leur tête de leur corps. Rufus semble surpris. Les soldats arrivent en masse. On est mal. J'ignore la douleur de mon corps. Le ciel s'est bien assombrit depuis tout à l'heure. Il commence à pleuvoir. Comme si le ciel pleurait la perte d'une vie.

" Vous voyez, c'est pour ça.
Pour ça quoi ?
Pour ça que j'ai abandonné la marine. Pour ça que je veux changer cette même marine. Pour ça que je veux défaire la caste des dragons célestes, et purger la marine. Vous êtes au service des citoyens, vous devez les aider. C'est ça le but de la marine. Et là vous venez d'en tuer un, sans aucun motif.
Il a trahit.
Mais putain ! OUVREZ VOS YEUX ! La différence entre marine et révolutionnaire, c'est que nous on veut abolir les privilège et changer ce qui ne va pas. La marine ne fait rien pour ça, elle. J'avais encore des doutes. Mais maintenant, c'est terminé. Grâce à vous. Je peux enfin dire que oui, JE SUIS RÉVOLUTIONNAIRE ! OUI, J'AI TRAHIS LA MARINE. ET OUI, CE MONDE VA CHANGER ! Tout ça, grâce à vous. J'vous ai dit tout à l'heure que je n'avais pas de chance. Vous n'imaginez même pas à quel point. "

Je suis debout, défiant le contre amiral du regard. Les autres me regardent. Je sors un fiole de ma poche. Une que je gardais précieusement depuis un certain temps, pour une occasion comme celle-ci. Je l'ouvre, et une onde noire me heurte. Merde ! C'est la mauvaise. je voulais la verte, pour avoir de la chance !!! Le ciel gronde. Les gros nuages noirs tonnent. Le contre amiral s'avance vers moi. Soru combiné à Tekkaï, une fois de plus, et je fonce comme une balle sur mon adversaire. Ne s'attendant pas au choc, il es propulsé plusieurs mètres derrière. Moi avec. La seule différence, c'est que lui a l'expérience. Il se relève en faisant une roulade et se retrouve sur ses jambes comme s'il avait simplement reculé. Moi, je roule et boule avant d'éclater contre un mur. Je rassemble mon corps. Il s'avance vers moi.

" Vous ne toucherez pas mes hommes. Jamais ! La vie est la chose la plus précieuse qu'on possède, et jamais je ne tolèrerai qu'on la penne impunément. Peu importe les circonstances. Comment pouvez-vous l'ôter si facilement ?
C'est mon métier.
Les marins protègent et défendent. Ce ne sont pas des machines de guerre. Ce n'est pas l'élite !
On arrête les criminels.
Le seul crime que j'ai commis, c'est de détourner les communications d'une base pour exprimer mes idéaux politiques. C'est vrai que je mérite la mort pour ça ! "

Alors que je marche pour aller à sa rencontre, je glisse sur un caillou et tombe sur le sol, tête la première. Un morceau me rentre dans l'oeil. Une chance que je sois un logia, hein ? Je retire l'intrus, mais c'est trop tard. Rufus en a profité et est sur moi. Il me donne un coup de pied retourné, chargé de haki, et m'envoie me fracasser contre un mur. Durant son coup, j'ai senti un crac. Je me relève pour constater que mon épaule gauche est déboitée. Je grimace de souffrance. Mais pas le temps d'attendre, il est déjà là. Il plante son index dans mon épaule meurtrie. Je ne peux rien faire. Il est trop rapide. Trop puissant. Trop hakisé. Alors qu'il se prépare à me donne un rankyaku chargé de haki pour en finir, le tonnerre gronde. Et la foudre s'abat sur l'île. Plus précisément, sur une personne. Sur moi. Vive ma chance légendaire ... Et comme Rufus est à quelques centimètres de moi, elle le touche aussi, même si c'est très léger. L'important à retenir, c'est que j'explose en centaine de morceaux, me répartissant partout, et que lui est expulsé plus loin, sonné. Il s'encastre dans un bar. Je me reforme. D'un seul coup, je trouve mon pouvoir pas si nul que ça. Thunderbird ne peut plus me faire de mal avec son pouvoir. Cool. Les gars s'approchent de moi, les marins rappliquent. Je frappe le sol violemment avec mon poing droit, de manière à créer un mur de terre pour arrêter les balles qui pleuvent désormais. Pendant ce temps, mon épaule pisse le sang à cause de ses shigans et de son déboitage. Je dis à Franck de me la remettre en place, il n'ose pas. Alors je me frappe l'épaule gauche contre le sol dans le but de la remettre comme il faut. Bien entendu, je n'y arrive pas. Certains soldats vont voir le contre amiral. On me porte sur des épaules et on me fait avancer autant que possible pour m'éloigner d'ici avant que le matador revienne à lui.

chance:


Gris chemin de terre tortueux Drapea11


Dernière édition par Clotho le Jeu 21 Mai 2015, 18:05, édité 1 fois
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Adam est abasourdi par la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. Il se tourne vers son camarade pour commenter la scène, mais ne tombe que sur un parfait quidam totalement inconnu.

- Où qu’il est ce …

Et là, horreur, vision ô combien singulière, inhabituelle, inattendue. Mmm… Si, en fait, totalement normale, classique, et fréquente. Alrahyr, fidèle à lui-même, a décidé de s’inviter à la fête. Est-ce le cri poussé par l’homme de terre ou le simple fait que l’adversaire fasse partie de la marine ? Adam ne saurait le dire. Mais bon, pas vraiment le temps de réfléchir. En fait, tous ses sens sont tournés vers cette nouvelle scène qui commence.

Voici le tableau : le jeune Kaltershaft est en l’air, à un mètre tout au plus de l’officier, dans son dos. Le contre-amiral est debout, se grattant la tête d’une main nonchalante, poussant dédaigneusement ses soldats qui tentaient de s’occuper de lui. Certains de ses hommes essaient encore de l’aider, d’autres affichent une figure de peur en voyant l’ombre qui se jette sur leur supérieur.

Alrahyr est en l’air, en plein assaut aérien. Bras gauche armé en arrière, bouclier prêt à frapper, il s’est précipité là à une vitesse fulgurante. Le regard déterminé, les dents serrées, le poing droit contracté prêt à accompagner le mouvement.

Et il frappe. Sa technique actuellement la plus puissante, synonyme de destruction de sa cible. Rapidement, trois impacts : le premier brise la résistance externe, le deuxième propage une onde de choc dans la matière, et le troisième provoque une nouvelle onde qui, en rencontrant la première, brise la cible.

Le contre-amiral est à propulsé – encore – dans un amas de caisses qui explose littéralement sous le choc. Immédiatement, il émerge de la fumée pour asséner à son nouvel adversaire un fulgurant coup de poing recouvert d’une couche noire. L’attaque heurte le bouclier en acier Kaltershaft, produisant un « gong » résonnant dans tout le port et embaumant les deux combattants d’une épaisse brume de poussière.

Adam observe la scène depuis sa place originelle, parmi les autres badauds de la population locale. Il est temps pour lui d’agir. Cet officier de la marine n’est pas une petite pointure, c’est une toute autre chose qu’était Earl Grey à Boréa. Ses galons, ses techniques, ses capacités, cette aura qu’il dégage… ça n’est pas un enfant de chœur. Son expérience lui montre que la seule issue possible pour son camarade sera de fuir, à un moment ou à un autre.

Pour fuir, il faut échapper à son adversaire. Vers le Reconquista ? Oui, seule possibilité. Il faudra ralentir l’officier, une série de pièges habilement dissimulés devra faire l’affaire, au moins le temps de mettre les voiles. Richard doit déjà être sur place, et les ordres avaient été clairs : préparer le navire à un départ urgent.

Et une fois partis en mer ? Il y a là trois bâtiments de guerre de la marine, également prêts à prendre le large. Les saboter ? Tâche ardue en si peu de temps… Mais les empêcher de lever l’ancre rapidement, voilà quelque chose de réalisable. Ralentir, ce sera la clé de cette opération.

Quelques soru bien placés et le voilà suspendu sous le château arrière d’un des navires, au niveau du gouvernail. Il découpe le cordage permettant à la pièce de bois de pivoter de droite à gauche sous l’action de la roue et passe au deuxième, puis au troisième bâtiment. Personne ne s’est aperçu de sa présence : sa vitesse, couplée à l’intense scène de combat, l’ont rendu comme invisible aux yeux des gardes.

D’ailleurs, le combat…

Adam jette un œil au duel. Alrahyr est mal en point, son bouclier est un peu gondolé et de la sueur coule le long de sa peau. Son adversaire ne semble pas avoir eu de difficulté à se remettre du coup pourtant si puissant que le jeune homme lui a asséné quelques instants auparavant. Recouvert tout de noir, il continue inlassablement à avancer vers sa proie, le frappant dès qu’il en a l’occasion. Le révolutionnaire se protège tant bien que mal derrière son arme, tentant de le repousser.

- Je n’ai plus beaucoup de temps…

Mais une hésitation lui vient. Adam doit en faire plus, le sabotage du gouvernail ne mettra pas assez de temps à réparer. Alors il plonge sous l’eau, sans bruit, ayant rempli ses poumons de tout l’air possible. Les trois navires sont si proches les uns des autres qu’une idée des plus tordues se présente à lui : entremêler les trois ancres.

Cela lui prend un peu de temps, car le soru sous l’eau est peu efficace, et il doit veiller à ne pas manquer d’air. Deux ancres réunies, puis trois, quelques tours, c’est assez facile. Certes le poids est important, mais sous l’eau tout change. Et puis, avec l’action de quelques leviers, ça n’est plus un vrai problème. Un passage au-dessus des chaînes, un nœud, un autre, des pierres entre les mailles, des morceaux de bois trouvés au fond de l’eau placés astucieusement… Les chaînes ne cèderont pas, les ancres ne seront pas cassées, mais l’entremêlement tiendra et il leur faudra plonger pour s’en occuper.

Et, faire un nœud, c’est bien plus simple que de le défaire.

Et il sort de l’eau, regagnant la berge. Alrahyr a commencé à reculer, à l’extrémité du port, dans la direction qu’il faut prendre pour aller au Reconquista. Adam le sait, son ami compte sur lui. Ils ont suffisamment combattu ensemble qu’ils connaissent les techniques de l’autre : Kaltershaft rentre dans le tas, Lame prépare les pièges.

Et là, « Trap » doit se magner pour tout mettre en place. Il est rapide, c’est un spécialiste. Déjà parti plus loin, là où les deux adversaires passeront sans l’ombre d’un doute, il place ses jouets. Des filets de pêche, des cordages, des poulies, des trous, des caches et des pics, des pièges de toutes sortes éparpillés partout. Le terrain vague est prêt à accueillir le contre-amiral.

Non loin de lui, il retrouve le précédent adversaire de l’officier, au port. L’homme de terre, aidé par ses compagnons, est emmené le plus loin possible du combat, blessé. Ils vont sans le savoir dans la direction du Reconquista. Et au vu des dires de cet homme, Alrahyr sera content. Le voilà, l’ex-marine de la mission. Alors il apparaît devant eux et se presse de leur expliquer, le plus simplement possible, la solution.

- Mon capitaine, Alrahyr Kaltershaft, révolutionnaire, retarde votre adversaire de tout à l’heure pendant que je prépare notre fuite à bord de notre navire, situé dans la prochaine crique que vous trouverez en continuant d’avancer droit par là. Dépêchez-vous d’y aller, je vous y rejoins avant que vous n’ayez à monter à bord.

Puis il ajoute, pour être sûr que le groupe l’écoute :

- Faites-moi confiance si vous voulez sauver vos vies, nous sommes du même côté. Ah et… j’utilise le soru, mais je ne suis pas un agent du gouvernement. Tout comme vous, homme de terre…

Et, sans se laisser le temps de voir leur réaction, il s’éclipse à nouveau pour se précipiter en bordure du port. Dans un moment de répit, alors que le jeune homme vient de repousser pour une fois avec succès son adversaire, Adam apparaît à ses côtés.

- C’est prêt, suis-moi !
- Adam…
- Viens !
- Aide-moi…

Etonné, il se tourne vers son leader. Il ne l’avait pas remarqué, mais Alrahyr est en piteux état. Blessé, le visage tuméfié, les membres engourdis, il se tient plié en deux par la douleur. Son bouclier est enfoncé de partout, preuve de la violence des coups. Sans son arrivée, Kaltershaft n’aurait pas tenu beaucoup plus longtemps.

Alors Adam le prend sous l’épaule et utilise sa capacité préférée, si utile dans les dernières minutes, son soru. Il slalome entre les pièges, traversant le terrain vague à toute vitesse. De l’autre côté, il se retourne pour apercevoir l’officier émergeant de la fumée, et déclenchant le premier piège. Une pluie de filets s’abat sur lui, de quoi le ralentir quelques secondes avant qu’il ne disparaisse dans un trou profond creusé en hâte.

Il se félicite de sa rapidité à l’œuvre. Un jour, il réalisera le piège parfait, mais en attendant il devra se contenter de ces quelques jouets réalisés à la va-vite.

Et, resserrant sa prise sous l’épaule d’Alrahyr, il continue sa rapide avancée vers la crique du Reconquista. Là, il retrouve le groupe de l’homme de terre qui a heureusement écouté ses conseils. Il les pousse à monter à bord juste après Kaltershaft et lui, et donne ses ordres à Richard et au reste de l’équipage pour mettre les voiles le plus rapidement possible, sans donner plus d’explication.

Morru est déjà sur le pont et se jette sur Alrahyr pour voir ses blessures et essayer de faire ce qu’elle peut. Richard, lui, laisse faire Adam et se dirige vers le nouveau venu et son groupe pour voir s’il peut l’aider d’une quelconque manière. Après tout, c’est lui le médecin de bord.

Les voiles sont hissées, le navire s’éloigne de la côte. Sur la berge, l’officier peste, essayant de se sortir des nouveaux filets qui sont tombés sur lui. Il hurle à ses hommes de venir l’aider, et les soldats déclenchent le reste des pièges.

Le Reconquista commence à s’éloigner. Les soldats se précipitent certainement à bord de leurs bâtiments pour partir à leur poursuite, mais ils vont avoir deux fameuses surprises : les ancres entremêlées, qui vont provoquer un chaos monumental, ainsi que des collisions potentiellement dangereuses, et les gouvernails sabotés. De quoi le retarder de quelques heures, voire d’une journée complète.

Sur le pont, tout le monde. Les révolutionnaires d’Alrahyr, Richard, Adam, Yunna, les ninjas, Morru, l’homme de terre et son groupe.

Ils viennent d'échapper à un contre-amiral de la marine...



Dernière édition par Alrahyr Kaltershaft le Sam 23 Mai 2015, 22:10, édité 1 fois
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Là, j'avoue ne pas tout avoir compris. On me portait parce que j'avais du mal à marcher à cause de mon épaule. Et puis j'ai entendu un impact. Et un corps traverser des choses. Je me retourne, imaginant Rufus foncer vers moi après avoir défoncé quelques murs. Mais non. Ce que je vois ne ressemble en rien à ça. Un homme, que je ne connais pas, vient de frapper le contre amiral.Et pas avec une petite frappe visiblement. Ma bouche s'ouvre de stupéfaction. Pourquoi ? Pourquoi il fait ça ? On ne se connait pas. Il ne me doit rien. Alors pourquoi attaquer un officier général de la marine ? C'est un pirate ! Oui, forcément. Et il pense pouvoir se le faire. Il va vite regretter le petit. Mais pas le temps de tergiverser ou de réfléchir. Cet abruti me donne une opportunité que je ne vais pas laisser filer. J'ordonne aux gars de presser le pas. On doit absolument profiter de cette diversion pour fuir. Parce que c'est clair, je ne fais pas le poids face à un cador comme mon adversaire. Il pourrait me tuer les deux mains attachées dans le dos tout en regardant un concert via escargophone. Et pendant qu'on fuit, comme des gens ayant envie de vivre, un type se plante devant nous. Alrahyr Kaltershaft ? Inconnu. Mais si c'est ce type, j'lui dois un grand merci. Enfin, s'il survit ... Révolutionnaire ? Ca serait pour ça qu'on m'a envoyé ici ? Pour retrouver un type ? J'espère qu'il sait ce qu'il fait. Parce qu'en l'état, j'suis plus trop utile tant qu'on ne m'a pas remis mon épaule en place. Franck me regarde avec ses yeux de chiens battus. Tout repose sur moi. Ma décision. J'ai perdu Sergueï par ma faute. Je n'en perdrai pas d'autres. Alors c'est l'heure. Il est temps de devenir le leader qu'ils méritent.

" On y va. "

Il y a quelques minutes, on m'aurait posé des questions, demandé si j'étais sûr de moi et de mes choix. Mais là, mon ton ne laisse pas la place aux interrogations. Ce n'est pas une demande. C'est un ordre. Un de ceux qui ne souffre d'aucun équivoque. Assuré, puissant, qui sait se faire entendre. Personne ne remet en question ma décision, et chacun s'affaire à m'aider à avancer au plus vite. On arrive rapidement au bateau en entendant des explosions plus loin. Mon premier réflexe, je me mets en garde comme je peux. Mais non, c'est assez loin de nous. Alors je me détends sur le pont. Là, le dénommé Alrahyr donne ses ordres, et on part. Et au même moment, je tilte. " Sergueï ! " On ne peut pas le laisser là. Il va être enterré avec les criminels, brûlé, jeté à l'eau ou je ne sais quoi. On ne peut pas ! Il ne mérite pas ça ! Je demande à ce qu'on arrête le navire. Je veux y retourner. Je DOIS y retourner. On me dit que c'est impossible. " Je ne laisserai pas un homme de bien être traité comme un criminel ! C'est UN DE MES HOMMES, pas un vulgaire voleur ! " Mon ton est fort, ma voix est colérique, mon humeur prête à argumenter avec mes poings. Ce n'est ni une question, ni une demande. C'est un ordre qui ne saurait entendre un 'non' comme réponse. J'ai les poings serrés, prêt à bondir sur la personne tenant la barre. Franck pose la main sur mon épaule droite, la bonne, et me fait me retourner. Là, je vois le corps de Sergueï, étendu sur le pont. Je tombe sur les genoux. Franck m'enlace. Des larmes coulent sur mes joues.

" Je ne l'aurais pas laissé.
Je sais.
C'est ... c'était l'un des nôtres. Il a mérité sa place.
Il va nous manquer.
C'était un de mes hommes. Je l'ai abandonné.
Non. Il connaissait les risques. Comme nous. On est ici, avec toi, pour te suivre. Parce qu'on croit en toi et en ta vision des choses. Et s'il faut mourir pour ça ... bah, on doit tous mourir un jour ou l'autre, non ? "

Un homme s'approche de nous et nous demande si on a besoin de soins. Il me remet mon épaule en place, et malgré ma réticence, un cri parvient à s'échapper de ma bouche. Du sang coule abondamment. Il pose une compresse et me dit d'appuyer. Il faut appuyer fort pour que ça s'arrête. Je prend un morceau de cuir entre mes dents, et j'appuie. Non sans maudire le contre amiral. Il m'a dit détester les traîtres et les révolutionnaires. Mon instinct me dit qu'on va le revoir ... Je remercie le toubib avec des grognements. Et là, on prends tous conscience d'un truc : on est plus seuls. Que ce soit Alrahyr ou moi, chacune de nos équipe est là. Ensemble. Une fois la douleur atteignant un stade acceptable, je m'approche du révolutionnaire encore inconnu.

" Salut. Merci pour le coup de main, là bas. Il s'en ai fallut de peu pour qu'il gagne. T'es plutôt balèze pour avoir survécu à l'armada Costa. T'es Alrahyr, c'est ça ? Moi c'est Clotho. " On se présente officiellement l'un à l'autre, nos accompagnant également, et puis on en vient à parler de choses plus sérieuses. " T'es révo aussi, donc. C'est pour t'accompagner qu'on m'a envoyé ici ? Je sais juste que je pouvais être utile. Finalement, c'est toi qui a été utile. Tu sais pourquoi tu es là ? Ce qu'on doit faire ? Ou alors on est dans l'jus et on doit se démerder par nous même ? Ya des trucs à savoir sur toi ? T'as une prime ? Des pouvoirs ? C'est quoi ton histoire ? " J'lui pose les questions sans détour. J'suis pas du genre à mâcher mes mots pendant trois cent ans quand j'ai affaire à quelqu'un d'impulsif. Parce que oui, c'est comme ça que je le qualifie. Se jeter tête baissée dans un combat contre un contre amiral, faut avoir des couilles, et être complètement taré. N'importe qui aurait au moins réfléchit à ça. Lui a simplement foncé je crois. Ca, c'est admirable. Et complètement stupide. On répond mutuellement aux questions de l'autre, chacun son tour. J'lui explique rapidement mon logia de la terre sans trop rentrer dans les détails. Lui m'explique que la révo souhaite qu'on prenne en traque un équipage pirate particulièrement embêtant. Pendant ce temps, Franck semble faire connaissance avec le prénommé Adam.

Pulu pulu pulu. Pulu pupoink. J'ouvre mon sac et regarde mes den den. Merde ! Parmi tous mes den den, un seul est allumé. Il a du s'allumer durant le combat. C'est le vidéo. Mais il est à plat. Il a besoin de ... " Quelqu'un aurait de la salade ? " Si le den den a filmé les images, bon, on ne doit voir que mon sac, ok. Mais il y a le son. Ce qui signifie qu'il y a peut-être le passage où le contre amiral dit se moquer des vies des révos et que les tuer c'est son métier. Si tel est le cas, il y a moyen de faire un truc sympa. Yuma a déjà trafiquer les escargophones des QGs de la marine. Si elle peut le refaire en passant ça, mais de manière globale, j'ai de quoi titiller le conseil des cinq étoiles. J'ai de quoi stimuler le monde, peut-être. Tout dépend de ce qu'il y a sur la bande ... Désormais, je dois le laisser allumer en présence de la marine. Je dois tout filmer, pour avoir des preuves. Je vais montrer au monde le véritable visage du gouvernement mondial. Mais avant, il faut déjà requinquer l'escargot, puis vérifier les images prises.


* Au loin, sur Whiskey Peak *
Comment ça on est coincé ? Rattraper les !
Mais ... mon amiral, on ne peut pas. Les ancres des trois navires sont liées.
ALORS DÉLIEZ LES ! Je vous donne cinq minutes.
A vos ordres. Vous avez entendu, on plonge. On va démêler les ancres.
Je ne laisserai pas ces criminels s'enfuir. Et que quelqu'un me dise pourquoi personne ne savait qu'Alrahyr Kalteershaft était sur Grand Line. Toi, là, contacte MarieJoie. Dis leur ce qui s'est passé. Et dis leur qu'on part en chasse. On va les arrêter, j'en fais la promesse.




Gris chemin de terre tortueux Drapea11
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