En partant de ma dernière destination, j’avais eu la chance de croiser un gentil pêcheur, qui me fila une vieille barque. Bien entendu, lui comme moi, savions pertinemment qu’elle ne tiendrait pas longtemps dans ces eaux agitées. N’ayant d’autres choix, je montais dessus et filais à toute vitesse, avant que la nuit ne tombe.
Mai 1626, quelque part en mer, non loin de la ville d’esclaves.
Je meurs de faim. Me voici sans nourriture depuis quelques jours, ayant pour seul eau l’eau de mer, super. Je ne vois rien. Non pas que je vois certaines choses habituellement, mais là je n’vois vraiment rien. Ni les mouettes, ni des vagues s’entrechoquer sur des rochers, ni rien. Je vois seulement ma mort approcher. C’pas mal ça. Motif du décès : affamé en mer. Tocard. J’ai voulu jouer l’aventurier, ça m’apprendra à voyager seul. Hm ? La seule chose que je crois sentir, c’est le changement soudain des courants d’air. Elles s’intensifiaient et changent de direction irrégulièrement. Une tempête en approche ? Miséricorde. Je n’ai vraiment pas b’soin de ça, surtout maintenant. Cette fois c’est bon, j’suis vraiment cuit. Le bateau commence à tanguer dans tous les sens. Je me cramponne fermement et attends. Une vague par-ci, une vague par-là, je bois la tasse à plusieurs reprise, ça n’en finit plus. D’ailleurs, le ciel c’est assombrit d’un seul coup, je n’ai pas remarqué le changement à l’instant où ça s’est fait. Je le sais, car je peux quand même identifier la luminosité, à moins que je sois en train de couler ?
Hein ? La barque ? Où est-elle ?… Merde… Je coule !
En effet, je suis en train de couler, j’ai dû être sonné un court instant pour ne pas m’en rendre compte. Je remonte à la surface, puis je me retrouve sous l’instant d’après, les vagues sont bien trop violentes pour moi. Je me bat du mieux que je peux pour m’en sortir, mais c’est quasiment impossible et je sens mes muscles faiblir. Des petites crampes apparaissent. Manque d’hydratation. Manque de glucide. Manque de tout. De toute manière, ça n’aurait pas changé grand chose, à quoi bon chercher des excuses. C’est la fin. Je ne vois rien du tout, il y a bien trop de bruit autour de moi, je n’arrive pas à me concentrer et je panique certainement un peu.
Et tout est devenu flou.
J’ai certainement dû me faire propulser par une vague et me prendre un rocher. Perte de connaissance. Je donne mon corps à la science - à la mer sur ce coup - et nous verrons où cela me mène. Peut-être suis-je déjà mort à cet instant ?
Mai 1626, quelque part en mer, non loin de la ville d’esclaves.
Je meurs de faim. Me voici sans nourriture depuis quelques jours, ayant pour seul eau l’eau de mer, super. Je ne vois rien. Non pas que je vois certaines choses habituellement, mais là je n’vois vraiment rien. Ni les mouettes, ni des vagues s’entrechoquer sur des rochers, ni rien. Je vois seulement ma mort approcher. C’pas mal ça. Motif du décès : affamé en mer. Tocard. J’ai voulu jouer l’aventurier, ça m’apprendra à voyager seul. Hm ? La seule chose que je crois sentir, c’est le changement soudain des courants d’air. Elles s’intensifiaient et changent de direction irrégulièrement. Une tempête en approche ? Miséricorde. Je n’ai vraiment pas b’soin de ça, surtout maintenant. Cette fois c’est bon, j’suis vraiment cuit. Le bateau commence à tanguer dans tous les sens. Je me cramponne fermement et attends. Une vague par-ci, une vague par-là, je bois la tasse à plusieurs reprise, ça n’en finit plus. D’ailleurs, le ciel c’est assombrit d’un seul coup, je n’ai pas remarqué le changement à l’instant où ça s’est fait. Je le sais, car je peux quand même identifier la luminosité, à moins que je sois en train de couler ?
Hein ? La barque ? Où est-elle ?… Merde… Je coule !
En effet, je suis en train de couler, j’ai dû être sonné un court instant pour ne pas m’en rendre compte. Je remonte à la surface, puis je me retrouve sous l’instant d’après, les vagues sont bien trop violentes pour moi. Je me bat du mieux que je peux pour m’en sortir, mais c’est quasiment impossible et je sens mes muscles faiblir. Des petites crampes apparaissent. Manque d’hydratation. Manque de glucide. Manque de tout. De toute manière, ça n’aurait pas changé grand chose, à quoi bon chercher des excuses. C’est la fin. Je ne vois rien du tout, il y a bien trop de bruit autour de moi, je n’arrive pas à me concentrer et je panique certainement un peu.
Et tout est devenu flou.
J’ai certainement dû me faire propulser par une vague et me prendre un rocher. Perte de connaissance. Je donne mon corps à la science - à la mer sur ce coup - et nous verrons où cela me mène. Peut-être suis-je déjà mort à cet instant ?