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ép. 3 ! Perdue dans Maze Town !!!!

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Le Cap du premier mois étai franchis. J’habitai donc cette ville depuis tous ce temps, enfin… Disons plus exactement que je squattais. Ayant fait la découverte de l’immense valeur de l’argent aux yeux des gens, j’avais d’abord étais contrainte à habiter sur tel ou tel banc. Hrem, oui, à y dormir. C’est vrai… Puis, après, deux semaines environs, j’étais tombée sur une maison abandonnée, devant laquelle je dormais assez souvent en fait. Je m’en rendais concrètement compte, qu’elle était vide d’habitants, seulement après ce temps dit. Ainsi, on peut considérai que j’habitai effectivement ici. Puisqu’en quelques sortes et au moins à mes yeux. Cette maison m’appartenait. Sans y être forcément heureuse, j’avais décidée de réfléchir, essayer de m’intégrer pour prendre un nouveau départ, reniant mon rêve de découverte du monde. Trop de dangers à mon gout et dans une ville aussi active, j’aurai loisir à écouter les histoires des marines de passage. Espérant que l’équipage qui m’avait amenées ici revienne un jour. Je ne les avais même pas remerciés. N’étais-ce pas un comble tout de même ? Enfin, peut-être pas pour vous mais pour moi ca l’étais. Ne pas remercier des gens qui m’aidaient, cela s’en approchai fortement. A cette pensée, j’avais plusieurs fois pensée à ce que je pourrais leur dire, et je me sentais déjà si bête, face à leur… Virilité, un peu ridicule mais tellement mise en valeur par leur uniforme. Avais-je quelques envies humaines ? Non, non il ne fallait pas. Jamais je n’avais eue de petit ami et jamais je n’en aurais. Aujourd’hui, avec ce corps, de toute façon, ca ne m’étais plus possible. Autant, autant ne jamais les revoir.

Voilà la décision que j’avais prise ce jour même ; froissant dans mon esprit cette dernière tentative de remerciement. Je sortais de mon petit chez moi improviser. A notez, pour les mauvaises pensées : Ouai enfin non… Y avais pas d’eau. M’enfin, pensez bien que l’Adamante ne s’oxyde pas alors, ile st facile à laver, juste besoin d‘une source d’eau. Pas trop difficile à trouver dans une ville de bord de mer hein… Et pour les vêtements et bien, idem, pas besoin d‘une machine à laver et heureusement. Quelques plantes et une source d’eau. N’importe quelle petite tête le serait. Alors oui, j’&étais propre malgré le semblant de squatte. Il m’était nécessaire, ou devenu presque habituel de sortir dans ses heures là. Pas que j’avais beaucoup d’argent, juste un petit magot présent dans un plancher fragile trouver par purs hasard me permettant a peine de m’acheter l’huile nécessaire au bon entretien quoi que théoriquement naturel de ma légère machinerie. Aucun extra. Je ne connaissais d’ailleurs personne et bien que l’envie d’essayer de rencontrer du monde me tiraillait. La honte de ce que j’&étais restait plus forte et continuellement je restai cloitrée ‘chez moi’. Sauf comme dit pour cet achat qui ce répétais chaque jour. Aujourd’hui cependant, la boutique était fermée. Quelque jurons sortant de ma bouche, les poings serrée, je tapai dans un caillou qui ce brisa sur le coup en un tas de poussière rocheuse s’envolant au gré de la légère volute venteuse. Et je repartais, non pas chez moi mais à la recherche d’une autre boutique. Voilà, maintenant vous savez comment j’en vint assez bêtement a sortir loin de ma maison. Au détour d’une petite rue j’entendis d’étrange son, sec, dur. Un peu comme des coups. Folie d’inconscience je m’étonnais de ses sons et m’engouffrai dans la ruelle.

Puis dans une seconde encore plus étroite, en vint une troisième, une quatrième et beaucoup d’autres en suite tant que je m’étonnai que cette bourgade fut pourvue d’autant de petites rues -peut-être la bourgade était elle, ce que je n’avais remarquée, une ville moyenne. Et donc, bien plus vaste que tout ce que j’avais connue jusqu’alors.-. Et passais devant la provenance du son. L’étroitesse n’enleva rien du charme de cet immense portail à ouverture latérale d’entrée. D’au travers duquel j’admirai une bonne quarantaine d’ado suivre les ordres d’un sensei, s’entrainant a ce battre dans le vide. Un flash me revint alors, des images de livres que j’avais pus lire. Kung Fu, Chi. Et toutes ses choses… Mes mains ce refermèrent, les poings serrer ; Moi aussi je devais devenir forte. Contrôler mon corps quel qu’il soit, et mon esprit. Découvrir le monde. Je le désirais si ardemment, mon rêve ne c’était pas éteint et bien que ma première expérience fut assez terrifiante… bientôt, des que je m’en sentirais capable, je reprendrai la route. Peut-être pas par la mer qui me terrorisai plus que tout, mais un jour, prochainement, je repartirai. J’en étais aujourd’hui convaincue. Il ne me faudrait que surmonter cette énorme appréhension. De toute manière, j’étais trop enfermée sur moi-même pour m’intégrer à une vie monotone dans une ville inconnue. Je repartais en courant, visiblement, pas du bon côté. Ou bien me trompais-je un peu après. Premier tournant, peut-être second… Ou même le troisième ? Rarg, ou que j’suis maintenant ? Les minutes passants, puis les heures. Le soir tomba, je courrais toujours. Mon corps était vraiment appréciable pour de tels cas, chose que je remarquai seulement. Quoi que je le détestai pourtant encore. La nuit était tombée, la lune et les étoiles cachaient par de gros nuages encore plus sombres que l’ébène de la nuit. Comprenant que je ne retrouverai pas mon chez moi, je m’arrêtais au beau milieu d’une rue déserte, le vent souffla sur les flags déchiré, balayant le sol poussiéreux, repoussant toute la poussière vers le nord. Je n’étais pas seule et a cette heure, c’était loin de me rassurée !


    BAOUUM !!

    Houston, on vient de se crasher. J'sors du vaisseau...Boarg, kof kof ! Cette fumée...on y voit que dalle...C'est hor...

    Kssss !!

    Houston, ils...ils sont là putain, les Aliens !!! On est cerné bordel ! Tchaa, crevez enfoirééés ! Clock

    Tacatacatacatac ! Bang Bang ! Joe sur ta gauche, fais gaffe ! Arg, Joe est touché ! Putin relève-toi Joe ! Comment ça tu t'appelles pas Joe ?!

    ...

    Hein, mais c'est vrai, t'es pas Joe toi. Jte connais, t'es Damien Reyes, on est sur le même forum RP ! Qu'es tu fous là ? Ah ben merde, t'as la gueule à moitié rongée par l'acide. Ça doit faire mal. Et y'a un ptérodactyle en peluche qui te bouffe les couilles. He bah mon con. Tant pis jt'achève même pas pourriture de révolutionnaire communiste, fallait pas me traiter de Nordiste sur la CB. Tiens, jt'écrase même le pti doigt pour la peine. Crac. Ça fait mal, tu souffres hein ?

    Na na na, tu peux hurler autant qu'tu veux, j'ai un RP à gratter mon grand maintenant. Jte laisse avec tes ptis copains. Allez bonne partouze !

    [...]

    Ouaaaah. C'est l'interjection de moi qui baille si vous avez pas saisi. Oh mais, si vous m'lisez, c'est que z'êtes là ? Scuzez, je m'étais assoupi. Dingue les rêves qu'on peut faire parfois, trouvez pas ? Laissez moi 30 secondes que je me réveille et j'reprends le rôle de narrateur modèle que je suis pas. Cloc. Ouch, j'viens de perdre une épaule en m'étirant tiens.

    ...28...29...29,5

    ...

    haha sacrée feinte

    ...

    j'parie que vous vous y attendiez pas hein

    ...

    non j'essaye pas de gagner du temps

    ...

    ok ok, j'avoue

    ...

    30 ! C'est bon, ready to RP !


    [...]


    North Blue. Maze Town. Une ville sans grande saveur, des citadins sans véritable originalité. Même le soleil se met au diapason, pâle, avare en rayons sur ce coin du globe. À mon avis, les trois-quart de la population sont anémiques dans le coin tiens. Et pourtant, cet environnement fade, Rei le trouve à son goût. Du moins, il semble l'apprécier, difficile d'en avoir la certitude. Il faut admettre, le Grand Sachem a tout mis en œuvre pour lui offrir une dégustation sur plateau d'argent : on lui offre des congés, fait rare dans sa branche. Voilà Rei loin de toutes ses obligations journalières, pour une fois libre de vaquer à ses occupations selon son bon loisir. Hmm, ça fond sous la langue tellement c'est bon. Et comme les bonnes nouvelles vont souvent par paire, il a été informé au terme de sa précédente mission qu'il prendrait bientôt les commandes du Cipher Pol 5. Sa propre équipe. La cerise sur le gâteau. Pas l'ultime consécration, mais tout de même, une nouvelle accueillie avec satisfaction.

    Alors, Rei, comment on fête l'évènement ? Un barathon redoutable, une orgie mémorable ? Que nenni les amis, pas le genre de la maison, vous l'aurez deviné. Non, simplement deux jours à s'emm...flâner dans cette ville avant de retourner au chevêt de ses missions, comme un médecin trop focalisé sur ses patients pour réussir à se détacher du bloc des urgences bien longtemps. Quarante-huit heures pour réapprendre à profiter de la vie, à succomber à ses envies sans arrière pensée...

    Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a encore du pain sur la planche à ce niveau ! Visez le tableau : une fausse grasse mat' – levé neuf heures, tu vis l'halu ? – des fringues de ministre, armes à la ceinture, salut militaire aux patrouilles qu'il croise. Franchement, on cherche encore la différence avec son quotidien de labeur. La suite du programme ? Un spectacle croustillant. Petite fausse-promenade au marché, que je fais semblant de profiter de ma journée et que j'en profite surtout pour m'assurer qu'il n'y a pas de voleur dans les parages ni de petite vieille qu'il faudrait aider à porter ses courses. On me l'a fait pas à moi mon pote, jte connais comme ma poche, tu te souviens ?

    Hmm ? Ouais, je râle ! Jle dis, c'est pas permis, c'est criminel même de gâcher ses vacances comme ça. Moi je veux du délire, je veux du mythe ! Au lieu de ça, même pas un hypothétique semblant de potentiellement bonne idée que ça serait peut-être possible qu'elle soit fendard. C'est pour dire hein.

    Alors, à la place on retourne à la caserne. Combien on parie qu'il va se payer une petite séance d'entraînement maintenant ? Attention suspense, faites vos jeux. Non, j'déc c'est du différé les gars, j'ai déjà tout écouté à la radio. En gros ça donne quelque chose comme ça :

    Tchack, tchack, bim, bim. Coup, esquive, attaque, coup, parade, riposte, attaque, esquive... La grande armada. La totale. Et ça pendant facile trois heures. Remarquez, quand on aime on compte pas.

    Bon, j'vous zappe aussi toutes les séances bouffe et autre, ça ne revêt pas le moindre intérêt on sera tous d'accord sur ce point. En fait, c'était bien parti pour être insipide de bout en bout cette affaire, mais finalement, la fin version sauce piquante rehausse un peu le goût de la pizza froide que constitue le reste.

    À la nuit tombée, les agneaux regagnent leur bergerie, les loups sortent du bois. Mais à la nuit tombée, Rei aussi quitte son nid et prend son envol. Est-ce parce qu'il aspire à une balade solitaire dans le calme et la quiétude qu'offre l'obscurité ? Ou au contraire pour traquer le gros gibier ? Difficile à dire. Qui observera l'absence de fourreau à sa taille sera tenté d'opter pour la première option. Un chasseur sans ses armes, ce n'est définitivement pas un bon chasseur, quoi qu'en disent les Inconnus.

    Parti des artères principales, Rei en vient à choir dans les ramifications annexes. Où se situe t-il exactement dans la Cité, il n'en a cure. Il marche. Les allées se succèdent et se ressemblent. Ruelle étroite, sol poussiéreux, parfois légèrement boueux, affluence nulle. Ou plutôt, quasi-nulle dans la dernière qu'il emprunte. Une silhouette massive découpe la nuit noire, une dizaine de mètres devant lui. Pas lourd, démarche mal assurée, souffle fort : un homme saoul. Qu'il en vient à suivre, par curiosité.

    Nouvelle rue, nouveau promeneur, un peu plus loin devant. Nouvelle, même. Pas que Rei soit en mesure de le déterminer d'aussi loin sans le moindre éclairage, mais la voix en dent de scie de son poisson-pilote devant le lui indique :

    -Hé..hips...héhé...baby-chaan ! Viens me... voiir. On va bien s'amuseeer.

    Ah,l'alcool...Le sac-à-gnôle supposé pas mauvais bougre s'avère moins gentil garçon que prévu. Dans un rire tant grossier que balourd, il se rue sans préavis sur celle qui dans son monde des merveilles ressemble à s'y méprendre à sa future conquête.

    Ce qui serait drôle, ce serait de voir sa dulcinée lui apprendre les bonnes manières maintenant. Pas vrai, Rei ?

    ...

    Ahlala, t'es pas drôle mec. Rei il a pas attendu de voir quelle tournure allaient prendre les évènements. Quand l'outre à vinasse s'est élancée, il l'a imitée. Sauf qu'il va plus vite. Et qu'en plus, l'autre voit pas venir le coup de pied latéral qui va lui chatouiller la tempe. Alors, voilà, le malheureux poivrot va s'écraser dans le mur sur la gauche dans un grand Blam. Knock Out. M'enfin entre lever la main sur une gonz' et s'en prendre à un homme bourré, sans prévenir de surcroît, je sais pas quel est le plus mal. À méditer.

    Blaam. Dodo.

    Voilà je l'avais dit. T'as de la chance qu'il fasse si sombre, on peut pas mirer clairement sa trombine et discerner si elle est rassurée, ou au contraire encore plus effrayée par ton intervention.

    -Vous êtes-vous égarée, mademoiselle ? Avec votre permission, je peux vous aider à retrouver votre chemin.

    Ok, ok, y'a un peu abus de beau-gosse attitude sur le coup, mais ça devrait suffire à dissiper les malentendus, j'avoue. Je la vois mal refuser ton escorte après ça. Enfin ça, à elle de nous le dire.
      Quelque-chose de déjà vu~☼

      Baby-chan ? Pour peux… Oui… j’aurais pu sourire. Si ça n’était sorti de la bouche d’un vieil homme imbibé d’alcool. Sans même le voir, l’entendre suffisait à en conclure cela… Non, le compliment n’avais rien, ni de réaliste, ni même de gentil. La mine encore plus attristée autant que dégoutée, je détournai le regard vers le côté opposé et en venais donc à changer de direction. Retournant sur mes pas d’une jambée assez rapide sans pour autant courir : Quoi de mieux pour attiser la rage du chien fou que de fuir devant lui ? Non… Je n’étais pas le genre d’agneau ou de gazelle stupide à détaler aussi clairement devant son prédateur. Mon pas s’accéléra cependant, comme le supposé rythme des battements de mon cœur. Peut-être un sentiment post-résurrection puisque je doutais d’avoir réellement un cœur sous toute cette machinerie. La crainte s’intensifia en quelques secondes seulement. Des pas plus rapides ? J’aurais pu me figer. Et je manquai d’ailleurs de le faire, mon ralentissement dus au doute fus trop grand ; Les lourdes bains de l’ivrognes m’agrippèrent aux épaules. Une suite de deux, ou trois sons lourds… Non, juste deux. Le premier coïncida quasi-exactement avec le balancement du lourdo qui m’entraina à glisser dans mon pas vers l’avant…

      M’écrasant lourdement face contre terre. Le second, il coïncidait cette fois-ci avec celui de ma chute mais étais, additionné à celui de la chute du tonneau-à-vin-vivant. Une grimace ce dessina sur mon visage. Mes vêtements étaient trempés parce que la flaque n’était pas des plus petites. Une douleur vivace me piqua atrocement au niveau du menton et deux larmes se formèrent, chacune au coin d’un de mes yeux. « Vous êtes égarée », une voix ! Encore une ivrogne ! D’un mouvement je me retournais, sans me redresser. Les sourcils écartés et redressé : Oui, j’avais peur. Essayant de le sonder d’un regard. Il faisait sombre, pourtant.. l’émeraude de ses yeux.. J’avais comme, une drôle d’impression indéterminable. Si profonds… Et visible malgré la noirceur de la nuit clairement tombée maintenant. « Mademoiselle
      » ? Il força mes lèvres à exprimer un petit sourire.

      Lui n’étais peut-être pas si méchant et… Même si j’avais généralement peur des gens, et plus particulièrement du sexe opposé. Quelque-chose me rassurai. Quelque-chose qui me fis aussitôt oublier ce qui c’était passé l’instant d’avant. Difficile d’avoir froid avec ce corps Métallique ; malgré l’eau sur mes vêtements. Je me redressai donc durant ses dernières paroles, portée par cette chose étrange et rassurante que dégageait le nouvel arrivant. Pinçant légèrement ma lèvre inférieure, je fis un grand « OUI » de la tête. J’étais perdue, c’était certains et… Quand bien même ne l’aurais-je pas été, j’aurai acceptée… Je pense. Ou alors j’aurai regrettée. Pourtant, et avec l’appui du noir, j’avais conscience de la difficulté de correctement voir et… Des mots s’avéreraient certainement plus utile. Bien qu’il m’en coutait, et après deux trois secondes ; Je relâchai ma lèvre inférieure, répondant un peu timidement de ma petites vois délicate : « -Ce serais, très gentil… Monsieur.

      Un nouvel instant passa, en fais, il fut encore plus court que le précèdent : La chose me vins très rapidement en tête, quelle pouvais être mon adresse exacte, « -
      Le soucis est que je ne sais pas où j’habite. » Terminais-je alors de répondre tout en me donnant un petit coup de poing sur le côté de la tête en fermant les yeux et tirant légèrement la langue. Ouai, ouai je sais, c’était stupide de ma part d’avoir jamais pensé à lire l’adresse de cette maison abandonnée. Du coup, j’allais devoir retrouver mon chez moi toute seule, ce serai bien malpoli d’embêter quelqu’un en pleine nuit, et peut-être toute la nuit, juste par mon incompétences à retrouver mon chez moi ou à connaitre ma propre adresse. D’ailleurs, je ne me souvenais même plus du nom de cette maudite ville… Oui vraiment, il faudrait que je la quitte un jour. Que je surpasse mes peurs mais… Pas pour l’instant. Le coassement d’un corbeau refis palpité ce qui devais finalement me servir de cœur et d’un mouvement d’une vivacité peu commune je m’agrippai au bras du jeune homme en criant de peur.

      « -Bweuuur, Baby chan ! » C’est que, ce gros dégueulasse m’avais attrapé la cheville à l’instant précis ou le corbeau coassai dans le lointain de la ruelle. Je soulevai mon pied libre et frappa d’un réflexe de défense primitif a plusieurs reprises mon pied sur la figure du gros dégoutant sans même le regarder en espérant qu’il disparaisse de mes pensées à tous jamais. Et qu’il me lâche. Ce qu’il avait fait depuis le premier coup de pied sans que je ne m’en aperçoive. Si l’on ne m’arrêtait, je le laisserais sans nuls doutes dans un bien piteux états, ce pauvre homme répugnant.

        Elle a peur. De toi ? Non, pas possible. Mais l'outre à vinasse lui a filé une sacrée frousse, pour sûr. Une chance qu'elle soit tombée sur toi, Rei. Mais drôle de personne, n'empêche. On se promène pas seule dans les bas quartiers quand on a un brin de bon sens. À moins de chercher des crosses évidemment. Mais ses intentions, on les saura pas; hé oui, pas très bavarde non plus avec ça. Ni plus polie en fait. Même pas un merci, j'vous jure. Ça vaut bien la peine de se plier en quatre pour secourir la veuve et l'orphelin. Bandes d'ingrats.

        Mais Rei, il s'en cogne bien évidemment. Rendre service, c'est sa drogue à lui. Y'en a c'est la picole, d'autres le chocolat. Lui c'est ça. En prime, la miss l'a appelé Monsieur, z'imaginez ? Il en frétille de plaisir le bonhomme. Le vla bardé d'un power-up charisme +5, égo + 10, et vu la couche qu'il se tient déjà de base, il est pas à plaindre le pti père.

        Alors, qu'est ce qu'on fait, Rei ?

        Ce qu'il fait ? Il esquisse un sourire, devant la moue attendrissante de son interlocutrice égarée. L'obscurité l'aura peut-être même empêchée de relever la réaction de jeune agent mais qu'importe. Cette civile requiert manifestement son aide, et même si elle n'ose le signifier clairement, Rei ne peut décemment pas la lui refuser.

        Mais alors qu'il va pour prendre parole, rassurer la demoiselle et lui certifier qu'il ne l'abandonnera pas dans la nuit noire au beau milieu de nulle part, l'ivrogne reprend du service. Curieux. Il a le cuir plus dur à tanner que ne l'aurait supposé Rei. Qu'à cela ne tienne, il n'a qu'à taper plus fort ce coup-ci. Seulement, on ne lui en laisse pas le temps. La cible décide avant cela de régler ses comptes avec son agresseur.

        Surpris, il assiste à la scène.

        Bam. Bam. Les coups de semelle pleuvent sur la tête du malotru. Avec pareil châtiment, nul doute qu'il réfléchira à deux fois avant de répéter ce genre d'action déplacée la prochaine fois.

        Bam. Bam.
        Suffisant pour retenir la leçon, mais manifestement, Elle en veut plus. Mécaniquement, le pied s'abat.

        Bam. Bam. Et Elle ne s'arrête pas.

        Bam. Bam. Il le faudra bien pourtant, sans quoi le malheureux étalé au sol et d'ores et déjà inconscient ne s'en tirera pas qu'avec quelques bosses et une arcade ouverte.

        Alors, Rei intervient. Vivement, mais sans agressivité, il tire vers lui la jeune inconnue par le bras, pour faire cesser le supplice.

        -C'est fini.

        D'une voix apaisante, il cherche à la ramener à la raison. Le choc a été intense, sa réaction excessive s'en voit sans peine justifiée, mais l'incident est clos, désormais.

        -C'est fini.

        Léger silence. Pour la laisser se calmer, sans la brusquer. Pendant ce temps, Rei avise les alentours. Devine plus qu'il n'aperçoit les contours des bâtiments. Son regard se dépose sur la plus haute construction qu'il discerne. Peut-être est-ce un beffroi, peu lui importe. Cela conviendra parfaitement.

        -D'ici, il est très difficile de se repérer. Venez, agrippez-vous à moi et faites-moi confiance.

        Le ton est calme, son air rassurant. Sans rudesse, il l'attrape par la taille, puis...

        Geppou.

        Le duo s'envole vers les cieux. Ses déplacement sont lents, harmonieux. Inutile de réveiller la crainte en elle. En quelques impulsions simplement et un atterrissage tout en douceur, ils arrivent sur le toit de la tour, surplombant les environs d'une trentaine de mètres au moins. Malgré la nuit, quelques rares lumières allumées au sol, et le ciel clairsemé d'étoiles suffit à leur offrir un horizon de toute beauté, émouvant.

        -Peut-être saurez-vous vous repérez maintenant. En prenant de la hauteur, nous voyons toujours ce qui nous entoure sous une tout autre perspective.

        Et le paysage vaut le détour, ce qui ne gâche rien.