Moi ? Nettoyer le pont ? Je suis devenu marin Moi, pas homme à tout faire. Cela me contrarie fortement! Selon mes plans secrets de conquête de la marine et de purification du monde, je devais être amiral hier ! J'ai du retard et cela ne va pas du tout, voila plus d'un mois que je me suis engagé et toujours rien ! Je n'ai toujours pas capturé le moindre criminel et encore moins de pirates ou de révolutionnaires. Ah si, hier j'ai participé à une intervention de grande envergure, on a mis deux pochtrons aux arrêts... avec un groupe de vingt marins...Engagez vous qu'ils disaient.
Alors comme tout les jours, je me rends dans le bureau du chef pour lui soumettre mes revendications. Le voir me comble de fierté et de joie...mais aussi de honte, si un type comme ça est chef de brigade être amiral n'est sûrement pas loin de mes compétences...Je suis dans l'incapacité de comprendre le simple fait que tel individu commande Mon unité. D'ailleurs, elle laisse a désirer, parmi les autres recrues aucunes ne m'arrive à la cheville. Lors des entraînements, il me suffit d'un simple coup pour les mettre à terre. Après tout, aucun d'entre n'a jamais connu une vie de forgeron rythmée par des hivers rigoureux. Ce sont tous des faiblards qui n'ont jamais tenu la moindre arme et qui plus est n'ont aucune descente.
Les gardes me saluent avec un sourire qu'il est bon de se sentir apprécié et être reconnu par ses pairs. Je rentre dans ce modeste bureau où plane une odeur de café et de vieux tabac, la même pile de dossiers trône sur son bureau à croire que ce qui me tient lieu de supérieur ne fait rien. Il me jette un regard désespéré. C'est le genre de gars qui se rase le crane pour ne pas que l'on remarque sa calvitie avancée ,mais qui oublie que son embonpoint le rend trop repoussant pour que l'on s'en soucie. D'un geste, il m'autorise à parler, bien que je n'attende généralement pas qu'il me donne la parole avant de la prendre ! Il va bientôt craquer, je le sens...
-Bonjour, je reviens demander une promotion au poste d'amiral ainsi qu'une mission de capture à grande échelle !
-C'est non, disposez..
Et encore une fois, il me renvoie encore une fois d'un geste las. Mais cette fois, je ne lui laisserai plus dicter sa loi dans Mon unité ! Ah que non !
-Et bien je ne bougerai plus jusqu'à ce que vous accédiez à ma demande.
-Emmenez le !
Les deux marins ne peuvent plus s'empêcher de rire, voilà tu es fait ! Plus aucun de tes hommes ne te prend au sérieux, tu en es la risée. Et Moi, Yamamoto Kogaku je te dépasserai et tu regretteras de ne pas m'avoir donné la chance de briller à tes cotés misérable paysans diabeteux.
-Pourquoi ne pas l'envoyer en mission boss ? Après tout, tout le monde connaît ses dons et son talent incommensurable.
Le soldat lui fait un grand clin d'œil, voilà une aide désespérée qui ne me déplaît pas. Ils reconnaissent tous mon talent, il faudrait que je vérifie leur aptitude un de ces jours. Je n'accepterai aucun faible dans mes rangs, avec un peu de chance il y aura deux trois marins dignes de ce nom dans Mon régiment. L'homme semble pensif, il consulte ses papier et enfin me regarde avec un sourire sinistre. Il sort un petit rectangle en papier glacé et finit par me le tendre.
-Demain matin, un navire part pour Shimotsuki. La vous devrez retrouver cet homme...C'est un individu dangereux...
Je regarde la photo, un blond la trentaine avec une fille sur chaque genoux avec lesquelles il semble en grande discussion. Mes gardes jettent un coup d'oeil à la photo et lâche un cri étranglé.
-Boss...vous n'oseriez tout de même pas ?
-Si j'ose...
Cet homme est donc un dangereux criminel qui terrifie le monde et je suis le seul en mesure de l'arrêter. Enfin, on reconnaît mon talent à ma juste valeur. Il doit sûrement s'agir d'un maquereau dominant le milieux de la prostitution et nul n'est en mesure de vaincre sa puissance néfaste ! En arrêtant cet homme, je monterai colonel directement j'en suis sur. Et je finirai comme le plus jeune amiral de l'histoire...J'ai vérifié, c'est sur je vais rentrer dans les annales. Je remercie les trois hommes et quitte la pièce laissant la les hommes écrasés par la tâche qui m'avait été accordée.