J'aurais dû demander des congés.
J'aurais vraiment dû demander des congés, une période de repos plus longue. J'aurais du trouver une excuse pour ne pas avoir à faire cette mission. Je voulais juste m’allonger sur un lit et dormir. Mais non, à la place, j'étais assis sur un banc public, à attendre que l'heure d'accomplir mon devoir arrive.
Il y a quelques semaines de cela, j'vais eu la chance de participer à une séance d’entraînement avec le chef du CP9 en personne, rien que ça. Le pied! La classe! Wouhouuu...... Le pied dans ma gueule et la casse, oui! Si l'entraînement avait parfaitement porté ses fruits, j'avais aussi découvert que "douceur" était un mot définitivement absent du vocabulaire de mon patron, résultat des courses, pour la première fois depuis très longtemps, mon corps avait finit par atteindre sa limite.
De nouveaux pouvoirs et de nouvelles techniques au prix d'un corps en lambeaux et d'os fracturés, super! Sincèrement, le fait que mon corps me lâche était probablement du à un enchaînement d’événements particulièrement éprouvant pour ma personne, la séance de Noxage étant juste la bombe à eau ayant fait déborder le vase, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir un peu amère.
Parce que bon, tout cabossé que j'étais, ça n'étais pas pour autant que j'avais du arrêter de bosser. On avait eu la "gentillesse" de simplement me confier de la paperasse jusqu'à présent, mais mon job principal au CP, c'était agent de terrain, et j'allait bien devoir y retourner sur le dit terrain, que je le veuille ou non.
C'est pour cela qu'on avait finit par me convoquer il y a quelques jours. "Agent P., vous allez vous rendre sur South Blue, pour une mission très simple." qu'ils disaient. Je les connaissais les missions "très simple", c'était le genre de mission où il y avait toujours une tuile qui pointait le bout de son nez, un petit détail dont on avait pas été informé, un imprévu qui transformait une simple soirée de baby-sitting en guerre de gang incluant des éléphants et un super-héros masqué.
Quand ils m'avaient annoncé que ça se déroulerait sur l'île du Karaté, j'avais blêmi. Je n'étais toujours pas remit de ma dernière séance d'apprentissage du Rokushiki et on voulait m'envoyer aux royaumes des arts martiaux, des casseurs de briques et des entraînement intensif?! Non, non et juste non.
Les types qui m'avaient fait le briefing de la mission avaient vite compris que quelque chose me dérangeait (c'était peut être le Tyrannosaure terrorisé en équilibre sur un bureau qui leur avait mit la puce à l'oreille, ou le serpent qui les menaçait avec un coupe papier, ou les deux) ,et ils avaient tenté de me rassurer en me précisant que "ça serait une simple mission d'escorte", d'un "prisonnier pas particulièrement connu ou dangereux, pas de risque de représailles d'un tiers groupe", et que "de toute façon, deux autres agents ont été rattachés à cette mission, vraiment, il n'y a pas de risque que ça tourne mal!"...
Tout ce qu'ils avaient réussi à faire, c'était de me convaincre encore plus que quelque chose tournerait mal. Déjà parce que d'un point de vue général, cette mission me laissait un drôle de pressentiment. Envoyer un agent du CP9 pour surveiller un transfert de prisonnier, c'était déjà louche selon moi, mais en plus, coller deux autres agents à l'affaire, ça rajoutait carrément la casserole et le reste du set de cuisine à l'histoire.
Mais je n'avais pas eu le temps de pouvoir faire des recherches supplémentaires sur les éléments de cette affaire, ou d'essayer de voir auprès de mes contacts si quelqu'un pouvait confirmer mes doutes: je m'étais retrouvé embarqué dans un bateau en direction de South Blue le lendemain même.
Et j'étais donc la, du haut de mes deux mètres, mon haut de forme fièrement dressé sur ma tête, ma redingote cachant tant bien que mal les nombreux bandages qui couvraient actuellement mon corps, assis sur un banc dans une place complètement vide à attendre que le temps passe. Bien évidemment, Anko, ma fidèle partenaire, mon anaconda adoré, était avec moi, enroulé autour de ma taille comme à son habitude, sa tête sur mes genoux, scrutant les environs à la recherche d'une possible menace dont elle devait me protéger.
Elle était mignonne: depuis que j'étais tout cabossé, elle essayait par tous les moyens de m'aider et de me protéger... enfin, encore plus que d'habitude. Elle ouvrait les porte pour moi, essayait (et j'insiste sur le verbe "essayer") m'aider à faire mes repas, à classer mes dossiers... C'était comme un enfant de 5 ans voulant rendre service à son papa ayant le bras dans le plâtre: plein de bon sentiment et de maladresse.
An se mit soudainement à siffler, redressant la tête et pointant une horloge du bout de la queue: l'heure était bientôt arrivé. Prenant appuis sur ma bonne vieille canne tordue que j'avais sorti du placard, je me redressai douloureusement avant de partir en direction du point de rendez vous de la mission.
Je devais essayer de positiver et de voir le bon coté des choses: dans le meilleur des cas, j'aurais juste à surveiller une roulotte qui va du point A au point B.
Dans le pire des cas... hé bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de viande d'éléphant.
J'aurais vraiment dû demander des congés, une période de repos plus longue. J'aurais du trouver une excuse pour ne pas avoir à faire cette mission. Je voulais juste m’allonger sur un lit et dormir. Mais non, à la place, j'étais assis sur un banc public, à attendre que l'heure d'accomplir mon devoir arrive.
Il y a quelques semaines de cela, j'vais eu la chance de participer à une séance d’entraînement avec le chef du CP9 en personne, rien que ça. Le pied! La classe! Wouhouuu...... Le pied dans ma gueule et la casse, oui! Si l'entraînement avait parfaitement porté ses fruits, j'avais aussi découvert que "douceur" était un mot définitivement absent du vocabulaire de mon patron, résultat des courses, pour la première fois depuis très longtemps, mon corps avait finit par atteindre sa limite.
De nouveaux pouvoirs et de nouvelles techniques au prix d'un corps en lambeaux et d'os fracturés, super! Sincèrement, le fait que mon corps me lâche était probablement du à un enchaînement d’événements particulièrement éprouvant pour ma personne, la séance de Noxage étant juste la bombe à eau ayant fait déborder le vase, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir un peu amère.
Parce que bon, tout cabossé que j'étais, ça n'étais pas pour autant que j'avais du arrêter de bosser. On avait eu la "gentillesse" de simplement me confier de la paperasse jusqu'à présent, mais mon job principal au CP, c'était agent de terrain, et j'allait bien devoir y retourner sur le dit terrain, que je le veuille ou non.
C'est pour cela qu'on avait finit par me convoquer il y a quelques jours. "Agent P., vous allez vous rendre sur South Blue, pour une mission très simple." qu'ils disaient. Je les connaissais les missions "très simple", c'était le genre de mission où il y avait toujours une tuile qui pointait le bout de son nez, un petit détail dont on avait pas été informé, un imprévu qui transformait une simple soirée de baby-sitting en guerre de gang incluant des éléphants et un super-héros masqué.
Quand ils m'avaient annoncé que ça se déroulerait sur l'île du Karaté, j'avais blêmi. Je n'étais toujours pas remit de ma dernière séance d'apprentissage du Rokushiki et on voulait m'envoyer aux royaumes des arts martiaux, des casseurs de briques et des entraînement intensif?! Non, non et juste non.
Les types qui m'avaient fait le briefing de la mission avaient vite compris que quelque chose me dérangeait (c'était peut être le Tyrannosaure terrorisé en équilibre sur un bureau qui leur avait mit la puce à l'oreille, ou le serpent qui les menaçait avec un coupe papier, ou les deux) ,et ils avaient tenté de me rassurer en me précisant que "ça serait une simple mission d'escorte", d'un "prisonnier pas particulièrement connu ou dangereux, pas de risque de représailles d'un tiers groupe", et que "de toute façon, deux autres agents ont été rattachés à cette mission, vraiment, il n'y a pas de risque que ça tourne mal!"...
Tout ce qu'ils avaient réussi à faire, c'était de me convaincre encore plus que quelque chose tournerait mal. Déjà parce que d'un point de vue général, cette mission me laissait un drôle de pressentiment. Envoyer un agent du CP9 pour surveiller un transfert de prisonnier, c'était déjà louche selon moi, mais en plus, coller deux autres agents à l'affaire, ça rajoutait carrément la casserole et le reste du set de cuisine à l'histoire.
Mais je n'avais pas eu le temps de pouvoir faire des recherches supplémentaires sur les éléments de cette affaire, ou d'essayer de voir auprès de mes contacts si quelqu'un pouvait confirmer mes doutes: je m'étais retrouvé embarqué dans un bateau en direction de South Blue le lendemain même.
Et j'étais donc la, du haut de mes deux mètres, mon haut de forme fièrement dressé sur ma tête, ma redingote cachant tant bien que mal les nombreux bandages qui couvraient actuellement mon corps, assis sur un banc dans une place complètement vide à attendre que le temps passe. Bien évidemment, Anko, ma fidèle partenaire, mon anaconda adoré, était avec moi, enroulé autour de ma taille comme à son habitude, sa tête sur mes genoux, scrutant les environs à la recherche d'une possible menace dont elle devait me protéger.
Elle était mignonne: depuis que j'étais tout cabossé, elle essayait par tous les moyens de m'aider et de me protéger... enfin, encore plus que d'habitude. Elle ouvrait les porte pour moi, essayait (et j'insiste sur le verbe "essayer") m'aider à faire mes repas, à classer mes dossiers... C'était comme un enfant de 5 ans voulant rendre service à son papa ayant le bras dans le plâtre: plein de bon sentiment et de maladresse.
An se mit soudainement à siffler, redressant la tête et pointant une horloge du bout de la queue: l'heure était bientôt arrivé. Prenant appuis sur ma bonne vieille canne tordue que j'avais sorti du placard, je me redressai douloureusement avant de partir en direction du point de rendez vous de la mission.
Je devais essayer de positiver et de voir le bon coté des choses: dans le meilleur des cas, j'aurais juste à surveiller une roulotte qui va du point A au point B.
Dans le pire des cas... hé bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de viande d'éléphant.