Les vainqueurs écrivent l'histoire. Une vérité d'autant plus frappante au sein de la société pirate. Gol D. Roger l'a bien montré en franchissant les périples de Grand Line avant de se rendre de son propre chef à la marine, en tant que maître des océans. Qui aujourd'hui peut se targuer de n'avoir jamais entendu son nom? Personne. Mais pour chaque légende vivante qui grave son nom dans le marbre du temps, nombreux sont ceux qui terminent au plus profond des abysses saphirs que peuvent offrir les océans. Cela reste le parcours des plus chanceux. Pour le reste, la marine prévoit des châtiments bien pire que la mort. Tequila Wolf en faisait partie. Plus qu'une île, il s'agissait d'un désert de glace. Les natifs de cette île sont connus pour leur insensibilité totale au froid, il paraîtrait même qu'un homme se baladerait constamment en sous-vêtement, se plaignant de la chaleur locale. Mais la raison pour laquelle cette étendue de terre glaciale est connue, c'est bien pour son esclavage. Les politiques et autres beaux penseurs du gouvernement mondial parleront de "bagne" et de "bagnards" mais la différence avec la condition d'esclaves ne se mesure qu'à quelques lettres. Condamnés par les intempéries et le climat sans pitié, toute personne qui finit dans les camps de travail est vouée à mourir dans une ignoble prison après avoir épuisé chaque parcelle de son corps.
Alucard, le père de Nel, avait consenti à le prendre avec lui pendant une de ses missions administratives avait finalement succombé aux multiples tactiques d'harcèlement de son fils et profita d'un voyage sans danger et d'une mission de routine pour faire visiter son île natale à sa progéniture. La première journée fut consacrée à la rencontre de ses grands parents paternels, ou de ce qu'il en restait. Nel était très content d'enfin pouvoir discuter avec eux et il dépensa la totalité de son après-midi à écouter les aventures incroyables de grand-père Leïf, marchand comme son oncle. Alucard put profiter de ces instants pour vaquer à ses obligations.
Lors du deuxième jour, Nel disposait d'une journée libre. La seule restriction, il s'en souvenait encore quand son père posa ses deux mains sur ses épaules avant de le fixer dans les yeux « Ne quitte sous aucun prétexte la capitale ». Nel en frissonnait rien que d'y repenser. Pendant qu'il appréciait l'air frais de la région, il vit passer un régiment en plein entraînement matinal sous les ordres d'un sergent-chef. L'instructeur hurlait par ailleurs un chant digne des plus grands foudres de guerre et les matelots le répétaient en cœur comme un écho.
— J'ai un beau petit lapin !
— J'ai un beau petit lapin !
— En peluche et en satin !
— En peluche et en satin !
— Il est tout doux de partout !
— Il est tout doux de partout !
— Mon lapin mon lapinou !
— Mon lapin mon lapinou !
— Je lui fais des p'tits bisous !
— Je lui fais des p'tits bisous !
— Partout autour de son cou !
— Partout autour de son cou !
— Il est tout doux de partout !
— Il est tout doux de partout !
— Mon lapin mon lapinou !
— Mon lapin mon lapinou !
— UNE DEUX !
— TROIS QUATRE !
Déjà Nel commençait à retenir la chanson et à la répéter intérieurement. C'est qu'une fois que la mélodie se gravait dans la tête, on avait du mal à l'en sortir. Le régiment – qui se déplaçait à vivre allure – venait de balayer la neige sur le passage, révélant un bois au teint très clair. Nel profita de cette occasion et utilisa le sillage des marines comme un chemin pour sa balade.
Le port de Tequila Wolf abritait d'énormes navires. La majorité d'entre eux appartenait au Gouvernement Mondial et faisait partie de la classe des cuirassés, des bâtiments à la puissance de feu terrifiante. A côté on trouvait également des baleiniers eux-aussi d'une bonne taille. Les chasseurs étaient déjà à leur bord préparant leur sortie de la journée. L'huile de baleine fait partie des denrées les plus rares et certains débourses des fortunes pour s'en approprier quelques litres. Des rumeurs disent que des tonnes en seraient réservées aux Dragons Célestes. Un peu plus à l'écart un navire différent des autres jetait l'ancre à quai. Son pavillon décrivait le trognon d'une pomme sculpté en une tête de mort entourés de poings tendant vers un bordeaux foncé. Nel s'en approcha et ses yeux s'illuminèrent au fur et à mesure de son avancée.
Alucard, le père de Nel, avait consenti à le prendre avec lui pendant une de ses missions administratives avait finalement succombé aux multiples tactiques d'harcèlement de son fils et profita d'un voyage sans danger et d'une mission de routine pour faire visiter son île natale à sa progéniture. La première journée fut consacrée à la rencontre de ses grands parents paternels, ou de ce qu'il en restait. Nel était très content d'enfin pouvoir discuter avec eux et il dépensa la totalité de son après-midi à écouter les aventures incroyables de grand-père Leïf, marchand comme son oncle. Alucard put profiter de ces instants pour vaquer à ses obligations.
Lors du deuxième jour, Nel disposait d'une journée libre. La seule restriction, il s'en souvenait encore quand son père posa ses deux mains sur ses épaules avant de le fixer dans les yeux « Ne quitte sous aucun prétexte la capitale ». Nel en frissonnait rien que d'y repenser. Pendant qu'il appréciait l'air frais de la région, il vit passer un régiment en plein entraînement matinal sous les ordres d'un sergent-chef. L'instructeur hurlait par ailleurs un chant digne des plus grands foudres de guerre et les matelots le répétaient en cœur comme un écho.
— J'ai un beau petit lapin !
— J'ai un beau petit lapin !
— En peluche et en satin !
— En peluche et en satin !
— Il est tout doux de partout !
— Il est tout doux de partout !
— Mon lapin mon lapinou !
— Mon lapin mon lapinou !
— Je lui fais des p'tits bisous !
— Je lui fais des p'tits bisous !
— Partout autour de son cou !
— Partout autour de son cou !
— Il est tout doux de partout !
— Il est tout doux de partout !
— Mon lapin mon lapinou !
— Mon lapin mon lapinou !
— UNE DEUX !
— TROIS QUATRE !
Déjà Nel commençait à retenir la chanson et à la répéter intérieurement. C'est qu'une fois que la mélodie se gravait dans la tête, on avait du mal à l'en sortir. Le régiment – qui se déplaçait à vivre allure – venait de balayer la neige sur le passage, révélant un bois au teint très clair. Nel profita de cette occasion et utilisa le sillage des marines comme un chemin pour sa balade.
Le port de Tequila Wolf abritait d'énormes navires. La majorité d'entre eux appartenait au Gouvernement Mondial et faisait partie de la classe des cuirassés, des bâtiments à la puissance de feu terrifiante. A côté on trouvait également des baleiniers eux-aussi d'une bonne taille. Les chasseurs étaient déjà à leur bord préparant leur sortie de la journée. L'huile de baleine fait partie des denrées les plus rares et certains débourses des fortunes pour s'en approprier quelques litres. Des rumeurs disent que des tonnes en seraient réservées aux Dragons Célestes. Un peu plus à l'écart un navire différent des autres jetait l'ancre à quai. Son pavillon décrivait le trognon d'une pomme sculpté en une tête de mort entourés de poings tendant vers un bordeaux foncé. Nel s'en approcha et ses yeux s'illuminèrent au fur et à mesure de son avancée.
— Troooooooooooooop coooooooooooooool ! Hurla-t-il en fixant le drapeau flottant fièrement dans le ciel illuminé par un soleil à peine levé.