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Quand on fout pas le bordel chez soi c'est chez les autres !

A l’époque avec les gars nous étions allés visiter North Blue, j’avais emprunté une voie qui était réservée à la liaison entre East Blue et North Blue. Une fois traversée, j’avais déjà l’idée de ma direction, Inari. J’avoue avoir un peu galérer dans le tunnel qui nous a mené jusqu’ici entre les pirates et les pilleurs d’épaves on a été servi bordel ! Maintenant que tout ça était passé, cap sur Inari ! ! L’île aux lieux cultes assez célèbres dans le monde tout comme le Boru Bodur, je voulais un peu voir à quoi ressemblait les histoires de mon enfance et aussi parce que dans North Blue on ne parle pas encore de moi. A East Blue je commençais à être un peu trop connu à mon goût. On commençait à me donner un surnom, « Le Borgne » il me décrivait bien après tout, il était vrai que je n’ai qu’un œil.

J’étais enfermé comme à mon habitude dans ma cabine. Je cherchais toujours à trouver une meilleure route pour se rendre à bon port mais là il n’y avait rien à faire, nous avions fait le voyage d’une traite et autant dire quand j’entendis la vigie crier que la terre était en vue, je m’étais précipité dehors afin de voir l’île de mon propre œil. Ma mâchoire inférieur se décolla de ma mâchoire supérieure, si elle aurait pu toucher le sol elle l’aurait fait. J’étais… j’étais surpris ! Par la beauté de l’île ! Puis aussi par l’île volante au-dessus, alors les histoires racontaient la vérité !


- Wouah… vous voyez les gars, ça c’est de l’île !

Nous avions continué de naviguer jusqu’à atteindre une ville portuaire. La ville abritait des touristes, beaucoup de touristes. Bon je venais en touriste mais je voulais aussi me faire un peu d’argent, si dans une île avec pas mal de vestiges il n’y avait de trésors ce n’était pas normal ! Je posais le pied sur la terre ferme. L’équipage sortit du navire aussi. Je pris un groupe de dix pirates avec moi afin d’explorer l’île, les autres avaient carte blanche. Bien sûr entre temps j’avais dû me griller plusieurs clopes. Et maintenant il était temps de partir un peu en exploration. Je voulais voir de plus près cette île flottante.

En route j’avais croisé un village de croyant. J’avais besoin de fric… il fallait alors que je les pille. Enfin ce qui me fit prendre cette décision c’est en voyant leur armement, des lances et des arcs puis aussi leurs maisons en bois ou en paille. Je fis un signe de tête à mes hommes. Ils se déployèrent à ma gauche et à ma droite en une ligne. Certains mettaient en joue leurs fusils et leurs pistolets tandis que d’autres dégainaient leurs sabres.

Avec ma voix portante et rassurante je voulus tout de même négocier avec eux.


- Ecoutez-moi, je suis un pirate assez redouté, je vous propose un marché, donnez-moi tous vos berrys et en échange vous aurez la vie sauve !

Je savais que cette approche avait une chance sur deux de foiré et comme je m’y étais attendu, elle avait belle et bien foiré, un prêtre me lança une lance droit sur moi, un de mes hommes réagit en lui collant une balle dans le crâne, de mon côté je me décalais seulement de quelques centimètres pour éviter le projectile. Le village entier bougea, des prêtres se mirent à fuir dans la forêt, normal, ils n’étaient pas tous fou, ils savaient qu’ils ne pouvaient rien contre nous. D’autre restaient là à vouloir combattre. Soupirant je m’approchais d’eux en faisant un signe avec ma main destiné à mes hommes pour dire de continuer de rester en joue mais de ne rien faire. J’approchais d’un vieillard qui me pointait une lance sur moi. Je lisais dans son regard la peur qu’il l’avait envahi, les autres gars derrière pointait leurs lances en ma direction même si ils étaient éloignés. Je dirais qu’ils étaient seulement une vingtaine à être resté et une dizaine à être parti. C’était parfait pour s’exercer. J’en avais marre d’être trop gentil, il fallait que je ressorte un peu le méchant en moi, que je me fasse des tunes facilement ! Le vieillard alors essaya de me planter sa lance dans une de mes côtes en la poussant en avant, manque de pot pour lui que j’avais réagi. En voyant son geste assez prévisible, j’avais avec seulement la paume de ma main décalé la trajectoire de la lance sur ma droite. Sous la puissance de son coup raté il se pencha en ma direction, saisissant ma chance je lui fourrais mon poing dans sa tronche de cake. Il n’était pas tombé sur la bonne personne pour se battre. Ensuite je me mis à regarder les autres reculant légèrement. Ça n’allait pas être compliqué de les buter ceux-là.
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Je détestais cette île.

Pourtant, j'éprouve rarement des opinions aussi tranchées. Depuis la fin de mon clan, j'essaye de ne plus voir soit blanc, soit noir. Mais voilà quatre jours que j'ai accosté sur cette île, et j'en ai déjà plus qu'assez. Car j'ai la religion en horreur, et ses fidèles aussi. Je ne comprends pas cet attachement irrationnel et démesuré pour quelque chose qui n'existe manifestement pas. L'esprit logique que j'ai acquis en grandissant y est fermement opposé. Sauf qu'ici, c'est un véritable rendez-vous pour les fidèles de je ne sais quoi, et chaque rue transpire la niaiserie religieuse.
Si je n'avais pas encore des choses à faire ici, j'aurais mis les voiles depuis longtemps sur le premier navire disponible.

Mais j'ai besoin de vérifier que Heng n'est pas venu ici, et n'a pas pris contact avec la Cabale, le clan d'assassins local. Et je ne peux pas aller leur poser la question comme ça, au risque de tomber dans un piège. Les clans d'assassins se méfient les uns des autres, et surtout, si mon frère les a atteints avant moi, ça deviendrait réellement dangereux.
C'est pour cette raison que, depuis plusieurs jours, je me fais passer pour une artiste ambulante venue se recueillir ici, en restant cachée sous une cape blanche et son capuchon. Je ne peux pas me faire passer pour un médecin: cela m'obligerait  à dévoiler mon apparence, or je suis sûre que n'importe quel assassin de la cabale pourrait deviner qui je suis s'il me voyait. Zéi, accroché à mon épaule, contribue avec réticence à mon personnage. Ce saïmiri têtu ne répond à aucun ordre, mais sa présence suffit à me faire passer pour une dresseuse.

Alors je déambule dans les rues bondées en pêchant des informations, depuis plusieurs jours.
Mais ces derniers temps, mon attention a été attirée par autre chose que les assassins locaux. La marine. J'ai croisé tellement de gardes en si peu de temps, que l'envie me démange de faire quelque chose. Surtout, difficile de rater leur base, le gigantesque bâtiment surplombant une partie de la ville. Sur elle aussi, je me suis renseignée. J'ai appris qu'elle n'était certainement pas la mieux gardée... A en juger par l'environnement, les marines ne doivent pas avoir de quoi s'exciter tous les jours. J'ai même l'impression que leur sous-nombre les pousse à laisser passer beaucoup de choses.
En me renseignant sur les dirigeants locaux de la base, deux noms sont sortis. Boris Kojevic et Baresta Yoshi. Deux noms qu'il me démangeait de raturer.

J'y avais réfléchi. En m'introduisant dans leur base, j'étais à peu près sûre de pouvoir parvenir jusqu'à eux pour commettre leurs assassinats. Or, le meilleur moyen pour entrer dans une base de la marine....

- Vous êtes en état d'arrestation!!

Sans lâcher un mot, je le laissai me mettre les menottes, mains attachées dans le dos. Un modèle assez lourd, en métal, à serrure.
J'étais surprise par la rapidité avec laquelle j'avais été arrêtée. Je supposai que les deux types étalés face à moi dans une marre de sang avec une partie de la gorge à l'air avaient offert un spectacle assez choquant pour attirer leurs collègues rapidement. L'un des marines me confisqua mon tessen, mais il ne prit pas le temps de vérifier la présence d'autres armes sur moi. Je doute qu'il les aurait trouvées, mais bon.
Je commençai à les suivre dans la rue, toujours aussi silencieuse. Ils semblaient assez contrariés, et je supposai qu'ils connaissaient bien les deux autres marines que j'avais tués. Du coin de l’œil, j'aperçus l'ombre de Zéi qui nous suivait, depuis les toits. J'avais préféré que mon singe reste à l'écart. Après tout, il était encore jeune, et de toutes façons, il ne se serait pas laissé capturer calmement.
Les deux hommes qui m'avaient arrêtée me menèrent droit en direction de la base, dans un silence haineux et tendu. Je ne doutais pas vraiment de pouvoir m'échapper avant de parvenir à une cellule. Mais avant que nous n'ayons atteint le bâtiment, un groupe de militaires se détacha brusquement pour en sortir, leur direction étant claire. Par là, je me remémorai la présence d'un petit village de croyants, volontairement écarté de la ville pour ne pas être dérangés. Or, à voir le convoi de marines qui se dirigeait vers eux, ils devaient être sacrément dérangés.
Surtout, je stoppai net en repérant dans le tas deux personnes qui étaient manifestement plus haut gradés. Probablement ceux que je cherchais. Je les regardai s'éloigner, et l'un des marines qui me précédait le vit.

- Hé, avance! On n'a pas la journée pour toi, assassin!

Ce dernier mot me fit prendre ma décision. Assassin certes, mais je n'allais pas renoncer à tuer ma proie. Je savais aussi me battre directement. Il était temps de m'échapper.

- Oh, qu'est-ce que tu...

Sans leur laisser le temps de réaliser ce qui se passait, je sautai à la verticale, et, passant mes bras sous mes jambes, je ramenais mes mains menottées devant moi. Aussitôt, je fis volte-face et passais la chaîne de mes menottes autour du cou de l'un d'eux, le plaçant devant moi face à son compagnon. Celui-ci, qui avait à peine eût le temps de mettre son fusil en joue, avait maintenant son partenaire à portée de canon, sachant que j'étais moi-même en train de l'étrangler entre mes menottes. Mon bouclier humain étouffait.

- Lâ... Lâche-le!

Je sais que beaucoup de gens l'auraient probablement menacé, en lui disant de lâcher son arme. Mais Yue You m'avait enseigné que, peu importe la force du chantage, il n'y avait jamais de certitude que cela marche. Alors je ne m'en servais jamais.
Il me demanda d'arrêter deux fois avant que son collègue ne cesse de respirer. Alors, mon otage n'étant plus valide, je retirai mes menottes de son cou et le poussait dans les bras de l'autre, droit sur le fusil. Un coup partit, mais j'étais déjà dans les airs, où mon saut me fit décrire un arc de cercle pour retomber derrière le marine vivant. Cette fois, je ne lui laissais pas le temps, et plutôt que de l'étouffer comme l'autre, mes mains attrapèrent ses cheveux et son menton, pour obliger d'un mouvement vif son cou à se tordre d'un geste brutal. Ses cervicales émirent un craquement sinistre, et il tomba à mes pieds.

Je me penchais sur les corps pour chercher les clés de mes menottes. C'est ce moment que choisit Zéi pour apparaître, le trousseau de clés en main. Je lui pris aussitôt, avant de devoir batailler pour qu'il ne me les donne. Il émit aussitôt des cris pénibles, cherchant à me les reprendre.

- Zéi, ça suffit!

Une fois mes menottes défaites, je lui rendis le trousseau pour qu'il arrête son caprice. Il joua avec en me lançant des regards rancuniers pour lui avoir pris son trésor brillant. Néanmoins, lorsque je sautai sur le toit le plus proche, il me rejoint aussitôt, abandonnant les clés pour grimper sur mon épaule.
Je me mis à courir alors, en sautant de toit en toit sur les maisonnettes, pour atteindre la forêt, que je traversai avant d'arriver sur les lieux. Abandonnant ma cape sur une branche, je pris quelques secondes pour observer la situation.
Des pirates.

Ils avaient probablement attaqué les prêtres pour une raison de pirates, et ils n'avaient visiblement aucun mal à s'en défaire. Il n'en restait que deux debout à mon arrivée, mais pas dans le champ de vision des assaillants. Ils étaient planqués derrière les maisons, s'attendant probablement à ce que leurs demeures soient pillées. Mais ils étaient eux-mêmes armés. Lorsque la marine fit son apparition, en bon nombre, les pirates étaient face à eux, dos au village, avec les prêtres restants derrière eux. Je n'aurais pas parlé de tenaille, car je trouvais les croyants nullement dangereux. Cela dit, cela ne m'empêcha pas de décrocher deux senbons pour les envoyer dans leurs gorges. Ils tombèrent en s'étouffant bruyamment dans leur propre sang.
Evidemment, cela me mit automatiquement du coté des pirates aux yeux de la marine. Mais cela me convenait. Ils n'allaient pas tarder à découvrir les quatre cadavres que j'avais laissés en ville, de toute façon. En outre, mes deux cibles, les dirigeants de la base marine, étaient bien là.
Je sortis mes jiu jie bian de mes manchettes où ils étaient habituellement dissimulés. Sur mon épaule, Zéi émit des petits cris stridents, mettant définitivement fin à ma discrétion.

Je marchai alors, et sans trop m'approcher des pirates je me mis face à la marine. J'essayais de chercher le dirigeant des pirates des yeux, et un seul homme me sembla probable d'être le leader, d'après son attitude. Tout en cherchant quoi lui dire, je dirigeai mon regard vers lui, jaugeant sa réaction à ma présence.

- Navrée de vous déranger dans vos activités, mais j'ai un compte à régler avec la marine...Chuchotais-je à son attention.


Dernière édition par Xia He Wei le Sam 04 Juil 2015, 21:04, édité 1 fois
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Arf … une salve de balle avait suffit à les abattre… pas très résistants ces moines. Je vis le prêtre que j’avais cogné encore allongé sur le sol, vu qu’il était juste devant normal qu’il était encore en vie, mes hommes n’allaient pas me tirer dessus. Fallait que je passe aux choses sérieuses. Je me penchais vers lui, empoignant son col. Je l’avais soulevé de sorte à ce qu’il ne toucha plus le sol. Effrayé je sentais qu’il tremblait énormément. J’allais lui poser quelques questions espérant qu’il réponde à mes attentes.

- Où est l’or ?

Il essayait de se débattre, il attrapait ma main, essayait de me donner des coups mais en vain, il avait les bras un peu trop court pour m’atteindre. Je l’observais, il n’était pas apte à la discussion… bon bah si il ne l’était pas, tant pis on trouvera bien de l’or ou de l’argent par nous même. Après tout on est mieux servit que par soi-même. Je sortis un pistolet d’une poche se situant à l’intérieur de ma veste de costume, le religieux commença à prier… prier qui ? Cela me répugnait de le voir prier un dieu qui n’existait pas ! Commençant à m’énerver je le jetais violemment au sol braquant mon flingue sur sa petite gueule de rat et j’hurlais :

- Prie ton dieu ! Mais sache qu’aucun dieu n’existe ! Car si dieu existait il aurait sauvé ma famille des griffes des enculés de la Marine !

A la fin de ma phrase mon coup de feu se mit à résonner dans toute la forêt, un nuage d’oiseau s’éleva dans le ciel partant à vive allure dans la position opposée. Le canon de mon pistolet se mit à fumer, je soufflais légèrement dessus pour enlever cette fumée. Ensuite je rangeai mon arme dans l’endroit où je l’avais sorti.

Je sortis une clope, je l’allumais puis je tirais dessus. Au moment où je voulus me retourner vers mes hommes pour leur donner l’ordre de piller ce village merdique une troupe de Marine surgit de nulle part. A vue d’œil, il était une vingtaine… elle comptait à ce que je voyais deux gradés, le reste quelques sous-officiers et sinon des simples troufions. Un sourire se dressa sur mon visage. Un peu d’exercice n’allait pas me faire de mal. Cela faisait depuis un moment que je n’avais pas castagné des Marine ! Eheh. Je fis craquer mes phalanges ainsi que mon cou. A ce moment-là, un cri ressemblant à celui d’un singe fit écho. On est dans une sorte de jungle ici normale qu’il y avait des singes après tout.


Quelqu’un me surpris… plus particulièrement cette jeune femme qui c’était mise en face de la Marine, à nos côtés, d’apparence elle semblait frêle avec son corps en plus pâle à moins qu’elle faisait partie de la noblesse mais mes instinct me disaient de me méfier d’elle, je sentais quelque chose en elle, comme ci elle était une prédatrice redoutable. Ce qui me faisait dire ça ? Mon instinct et les quelques tatouages de crânes sur son épaule et d’autres comme le dragon dans son dos. En tout cas elle avait ses charmes, elle était assez séduisante. Pour en revenir à sa fragilité elle ne m’aurait pas dit qu’elle avait un compte à rendre avec la Marine si elle était fragile… à moins qu’elle ait sombré dans la folie mais je ne pensais pas. Puis attendez ! Moi aussi j’avais des comptes à rendre à la Marine bordel elle n’était pas la seule !

- Charmante demoiselle cela tombe bien car moi aussi j’ai une dent contre eux… . Je fis une pause avant de me dévoiler aux Marines. Je suis Daemon Wall, je suis reconnue dans East Blue. J'ai pour habitude de buter, battre la Marine

En me présentant ainsi je ne voulais rien à part qu’ils retiennent mon prénom pour que plus tard il éveille la crainte et le respect. Un gars de la marine aux joues rouges tout comme le nez, sans doute un alcoolique s’adressa à moi.

- Oh bésolé Cabitaine Ball bais j’ai jamais entenbu barlez de vous ! Bais si vous êtes une étoile bontante, votre abenture s’arrête ici !

Je ne pus m’empêcher de rire lorsque j’entendis l’accent que lui donnait son nez bouché. Tout compte fait il n’était peut-être pas un alcoolique… . Mais trêve de bavardage, il fallait passer aux choses sérieuses… FIGHT !!! Pas le temps de réfléchir les Marines allaient passer un sale quart d’heure !
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Daemon Wall... Le nom ne me disait rien, mais je comptais bien me rappeler de sa figure. C'était exactement le genre de personnage que j'aspirais à rencontrer en voyageant. Avec du caractère et une rage contre la marine. Sous son faux air de type posé, il était clair que c'était une boule de nerfs, un caractériel. De plus, il avait un gabarit imposant, et sûrement tout en muscles, le genre dont je me serais méfiée d'instinct en le croisant dans la rue. Surtout à voir comment ses compagnons semblaient se déplacer par rapport au moindre de ses mouvements, trahissant sa position de force.
Pour ma part, je ne lâchai pas mon nom tout de suite. Ce n'était pas dans mes habitudes, et surtout, la marine venait d'arriver.  

- Oh bésolé Cabitaine Ball bais j’ai jamais entenbu barler de vous ! Bais si vous êtes une étoile bontante, votre abenture s’arrête ici !

Il y a peu de choses plus désagréables qu'une voix nasillarde, et surtout, ça rendait peu crédible. En revanche, le type derrière lui, avec son air grave, semblait plus louche. A leur allure et selon la description qu'on m'en avait faite, je les identifiais comme mes cibles, Boris Kojevic et Baresta Yoshi. Entre eux et moi, une vingtaine de marines, mais personne qui semblait se démarquer. Du menu fretin, donc.
En temps normal, un assassin doit avoir un sens rigoureux du timing. Mais dans un combat ouvert comme celui-ci, je ne savais trop quand attaquer, surtout que nous étions deux groupes à s'affronter. Mais Deamon Wall m'épargna ce genre de souci, en lançant l'assaut le premier.

Aussitôt, je me mis en mouvement.
Faisant tourner mes jiu jie bian à pleine vitesse avec mes poignets, je fis ricocher les premières balles sans mal, et par chance deux d'entre elles blessèrent des soldats. Mais compte tenu le nombre réduit de marines et de la dizaine de pirates qui accompagnaient Deamon, je ne comptais pas perdre mon temps avec les simples soldats.
Je me contentai de répliquer à leurs coups en me fendant un passage, utilisant mes jiu jie bian pour dissuader quiconque de rester sur mon chemin. Mon adversaire était déjà décidé. Honnêtement, le type au nez bouché n'était pas le genre d'adversaire que je me voyais prendre au sérieux. A la limite, je préférai le laisser à Daemon, et ensuite le rejoindre si nécessaire. Pour le type en cuirasse, en revanche, ce serait une autre histoire. Je savais très bien reconnaître un adversaire à ma mesure. Et ce type semblait tout à fait d'accord avec moi, car il sortit ses deux sabres courbés dès mon arrivée face à lui. Il se tenait droit et fier dans son armure noire. Je compris vite que celle-ci allait me compliquer la tâche, car elle recouvrait la quasi-totalité de son corps, y compris sa gorge et ses poignets. Je rangeai mes jiu jie bian.

De mon côté, je laissai Zéi descendre de mon épaule pour filer là où bon lui semblait, probablement récupérer de nouveaux "trésors" sur les soldats tombés. Puis, je saisis trois senbons coincés dans mes cheveux, et les plaçai tels des griffes entre mes doigts. De mon autre main, je dépliai mon tessen aux extrémités affûtées. C'était mon arme de prédilection pour combattre des sabres longs.  

- Je suis Baresta Yoshi, et je suis le commandant de la marine sur cette île. Et il est possible que je monte encore en grade après vos arrestations, pirates.

Pour une fois, je m'autorisai un sourire sans joie. Son ton grave et sa voix traînante ne m'impressionnaient pas. Je fis tournoyer mon tessen au bout de mon index, me préparant à l'affrontement. Lentement, mon adversaire entama un arc de cercle, que j'imitais dans le sens inverse. Une vingtaine de pas nous séparait, mais personne ne semblait s'intéresser à nous, nous aurions tout aussi bien pu être seuls.

- Je ne vous ferai pas cet honneur.

La répartie spontanée ne faisait certes pas partie de mes attributs.
Du coin de l’œil, j'observai la situation pour le reste de la bataille. Si les pirates étaient au coude à coude avec les marines, Daemon semblait avoir lui aussi décidé qui il allait affronter. Et, chose rare, j'étais d'ores et déjà décidée à en finir au plus vite avec le commandant Yoshi pour aller lui prêter main forte.




Dernière édition par Xia He Wei le Sam 04 Juil 2015, 21:15, édité 1 fois
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Mon simple geste de la main suffit pour lancer mes hommes à l’assaut, des balles fusèrent, des sabres s’entrechoquèrent, j’avançais dans la mêlée, décidé à affronter un puissant homme. Devant moi tout à coup se dressa trois Marines, dont un qui pendant le combat me parla.

- Je suis le sergent Mone ! Daemon Wall tu es en état d’arrestation !

Les trois Marines formèrent un triangle autour de moi… ennuyeux… voilà tout ce que je pensais. Je lâchais un bâillement en écoutant le fameux sergent. Il me prenait pour un lapin de trois semaines ? Un de ces pirates fraîchement sortie de leurs îles ? Non c’était fini, j’avais déjà bien évolué, physiquement et mentalement. C’en était fini, trop de gentillesse tue. L’autre se mit encore à brailler.

- Tu vas payer pour te foutre de nous !

Je n’avais pas vraiment entendu ce qu’il avait dit mais en tout cas je m’aperçus que les trois zozos se mirent à m’attaquer et en même temps en plus ! Bon comme échappatoire je me glissais vers le sergent, je l’attrapais par le col pendant qu’il préparait son coup de sabre et je le basculais devant moi en guise de bouclier, il m’avait été très utile, il avait absorbé les coups de ses compagnons, bon par contre il n’était pas réutilisable et quand un objet ne l’ai plus faut le jeter. Je le jetais sur le côté, observant ses camarades horrifié par leurs gestes et aussi de voir que je l’avais utilisé comme bouclier. Je profitais de leurs moments de faiblesse pour donner une droite directement à un des deux gus pour enfin me retrouver nez à nez avec le dernier qui m’en voulait. Alors que je m’apprêtais à lui donner un coup, apeuré il tomba en arrière, jugeant qu’il était inutile de le frapper je me retournais vers le champ de bataille afin de repérer où était le Haut-Gradé mais manque de bol pour moi, il avait réagi avant moi.

Lorsque je me retournais je vus le gradé, il était là, son poing allait me heurter, n’ayant pas le temps de réagir il me le décrocha et dans la mâchoire en plus ! Le saligaud ! Me prenant le coup de plein fouet je fus éjecté plusieurs mètres au loin. Lorsque je me relevais je le voyais courir en ma direction, j’essuyais le sang que j’avais dans un coin de la bouche. Nous étions assez éloignés de la mêlée, c’était un duel. Je le regardais se rapprocher, pendant ce temps je m’assurais que ma mâchoire ne s’était pas brisée sous son coup, il avait été vachement puissant pour me faire décoller. Une fois les vérifications finie je préparais à mon tour une attaque, il ne croyait tout de même pas que j’allais me laisser faire ! Je commençais à m’abandonner à ma haine. Une fois qu’il m’avait rejoint, il s’arrêta plusieurs mètres en face de moi, j’étais surpris je m’attendais à ce qu’il m’attaque de nouveau… il se présenta à moi.


- Je buis le Colonel Boris Kojevic, enchanté Bapitaine Ball !

Un élan de rage me prit d’un coup, il se foutait de ma gueule il s’était arrêter pour se présenter ?! Je m’en foutais totalement de son nom ! Je n’avais pas besoin de me souvenir des gens que je bats ! A cause de mon élan de colère je me jetais sur lui ne réfléchissant plus à rien. Même si il était puissant j’allais lui faire mal !

- Punch Three !

Je lui avais donné un puissant coup de poing mais assez lent, il eut le temps se décaler afin de l’esquiver, il enchaîna en me donnant à son tour un coup de poing dans le ventre qui me fit cracher de la bave, mon œil brillait à cause de la douleur, son coup de poing était puissant à lui aussi !

Il m’avait fait reculer, sous l’effet de la douleur je me tenais le ventre. Je cherchais à respirer pour calmer ma douleur et aussi essayer de récupérer l’air qu’il m’avait entièrement vidé. Ce combat allait s’avérer difficile… eheh ! J’adorais ça ! Que le spectacle commence !
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Mon adversaire et moi effectuâmes un rond complet sans s'attaquer. Du coin de l’œil, j'eus même le temps de voir que, comme je le pensais, Daemon s'attaquait à l'autre gradé. Mais contrairement à eux, ni moi ni le commandant ne nous montrions hâtifs. Il était le même genre de combattant que moi, pas une tête brûlée. Je détaillais sa démarche, sa posture, analysant le moindre de ses mouvements comme mon maître d'armes m'avait appris à le faire.
On reconnaissait le soldat forgé dans la marine. Comme sortis d'un même moule, ils gardaient presque tous cette même démarche mécanique caractéristique. Mais il se tenait droit, avec un port de tête qui trahissait une grande estime de soi-même. Il était sur de gagner.

Ses yeux semblèrent se poser sur mon attirail, visiblement surpris par mon choix.

- Tu comptes te battre avec ça?

- Je compte vous vaincre avec ça.

La répartie, c'est pas encore ça.

Mais ce fut notre échange qui démarra notre combat.
Son armure était mon plus gros problème. Je n'étais clairement pas le type de combattante apte à la briser de force. Non, j'étais plus subtile que ça.
Il s'élança vers moi, ses deux sabres dressés vers moi, l'un à la garde et l'autre au-dessus de sa tête. J'étais prête à recevoir son attaque. M'écartant au dernier moment, je déviai ses lames avec mes propres armes, le laissant être projeté en avant à cause de son élan. Avec cet assaut je pouvais estimer à peu près de sa force de frappe. Pour le prochain assaut, il réitéra son mouvement, mais cette fois j'étais prête. Je laissai l'une de ses lames trancher dans mon tessen, le tissu se déchirant pour stopper son épée à la garde entre deux volants. Mais je ne pouvais pas bloquer son autre arme. Je réussis cependant à la dévier de mon autre main, et un de mes senbons vint se planter dans sa main. L'instant d'après, son épée lacérait ma cuisse. Un sacrifice que je savais, mais qui n'en fut pas moins douloureux. Mais je n'avais pas le temps de m'arrêter. D'un mouvement du poignet, je fis tourner mon tessen, l'obligeant à lâcher son autre épée pour ne pas se tordre le poignet.
Tous les deux touchés, nous nous reculâmes l'un de l'autre.

J'avais lâché mes senbons et seul l'un d'eux l'avait touché, mais lui avait une main vide de son épée, que je lançai hors d'atteinte. Mais il semblait clairement satisfait de voir le sang s'écouler sur ma peau blanche. Lui-même n'avait qu'un senbon planté dans sa main, qu'il retira avec un air suffisant. Sans mot dire, j'ôtai un ruban de ma tenue pour bander ma cuisse blessée.
Puis, rangeant mon tessen abîmé, je défis deux kanzashis de mes cheveux pour m'armer. Les deux épingles à cheveux, malgré leurs embouts somptueux, étaient chacun composés de deux broches longues en acier, assez pointues pour être dangereuses dans les mains de qui s'en servait.
En face de moi, mon opposant changea sa position, mettant ses deux mains en position sur son sabre, prêt pour un nouvel échange.

- Vous utilisez des éventails et de peignes à cheveux pour vous battre, pirate? N'avez-vous...

- Economisez votre souffle, coupais-je. Ce combat sera terminé dans 6 minutes et vous en aurez besoin.

C'était tristement prévisible, mais quelqu'un d'aussi imbu de lui-même ne supporta pas le simple fait de se faire couper la parole, et il se lança de nouveau à l'assaut.
6 minutes de combat. C'était notre échéance.



Dernière édition par Xia He Wei le Sam 04 Juil 2015, 22:25, édité 1 fois
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Le combat me stimulait, je sentais clairement mon adrénaline monter petit à petit. Je ne faisais pas attention à la mêlée, je n’avais qu’une préoccupation, mon adversaire ! Certes il ne savait pas bien parler avec sa voix nasale mais le bougre savait bien se battre ! J’allais pouvoir me donner à fond ! Mais avant de lui divulguer ce que j’avais dans le ventre je voulais le mettre en difficulté pour voir d’abord ce qu’il pouvait envoyer !

La douleur au ventre passait petit à petit puis il ne fallait pas que je m’attarde dessus sinon j’étais déjà battu. Je me redressais, cette fois-ci je n’allais pas jouer sur la puissance mais la vitesse !


- Punch One !

J’allais plus vite dans mes coups, je ne me concentrais pas sur la puissance des coups. J’enchaînais plusieurs coups de poing à la suite, il esquivait les premiers puis à force dût à ma rapidité qui ne faisait qu’augmenter il se retrouva peu à peu submergé. J’arrivais enfin à lui donner mes premiers coups hélas dommage qu’ils n’étaient pas très puissant. Il se le prenait en reculant légèrement mais je voyais clairement que ce n’était pas ça qui allait le coucher. En revanche j’allais profiter de ce moment pour utiliser le Punch Three de nouveau. Se laissant faire soudain j’arrêtais mes rafales, j’avais déjà préparé mon bras droit, mes muscles dans ce bras gonflèrent et là il se rabattit droit dans son visage, le Colonel surpris n’eu le temps de réagir, voyant que j’allais le toucher j’hurlais le nom de ma technique afin aussi de le déstabiliser.

- Punch Three !

Le poing arriva sur son visage, le percutant le Boris s’envola sur plusieurs mètres lui aussi. On était à égalité ! Eheh ! Je lui avais rendu le coup de plus je sentais un craquement, comme ci un os c’était brisé, je lui avais brisé le nez ! Mais je n’avais pas le temps pour me réjouir ! Je devais immédiatement retourner sur lui ! Je devais l’harceler comme ci c’était une donzelle hyper jolie… bon là j’avoue que ce n’était une belle femme mais un enfoiré de gradé de la Marine !

Je m’élançai, je courais à pleine vitesse pour lui bondir dessus avant qu’il ne puisse se relever. Je préparais déjà mon prochain coup. J’allais lui donner un de mes coups encore plus puissant. Car oui ma force ne s’arrêtait pas à là. Il était vrai que je pourrais utiliser mon flingue ou mon épée courte mais il s’agissait d’un combat d’homme à homme, un combat pour déterminer qui était le meilleur entre le « gentil » Marine et le « méchant » Pirate… et comme d’habitude le mal triomphe toujours ! Eheh ! Enfin du moins je l’espérais !

Je bondis sur lui lorsque je le pus. Il était toujours à terre, il se tenait le nez vu qu’il pissait le sang à cet endroit. Je m’assis sur lui, lui bloquant ses bras avec mes genoux, j’allais lui donner un coup où je mettais toute ma force. Je commençais à lui dévoiler le prénom pour qu’il se rende compte dans la merde qu’il s’était fourré.


- MEGA OVER….

Merde ! Il m’avait coupé dans ma phrase, il avait réussi à se libérer de l’emprise de mes genoux, il me donna un crochet du gauche et du droit, les deux coups étaient assez forts mais ils allaient pas m’empêcher de lui donner un puissant coup, malgré la douleur des coups précédents, je continuais ma technique.

- ... PUNCH !!!!!!!!!!!!!!!

Je mis beaucoup de force dans ce poing, habituellement lorsque je suis contre un adversaire plus faible celui-là le mettrait K.O mais vu qu’il devait être égal à ma force cela devrait juste le sonné et légèrement le déstabiliser.

Mon poing se dirigea droit sur le visage de mon adversaire, au dernier moment cette enflure décala sa tête sur le côté, il laissa mon poing s’enfoncer dans le sol. Le sol craquelait sous la puissance du coup. Le Colonel souffla, il semblait rassuré.

- Ouf… be n’est bas bassé loin !

Ensuite il me souleva et m’éjecta un peu plus loin. Il s’était libéré de mon emprise c’te raclure ! Je me rattrapais sur les mains, je fis une galipette et hop j’étais de nouveau sur mes deux appuis, quelques gouttes de sueurs perlaient sur mon front, la fatigue et la douleur des deux côtés commençait à se faire sentir. J’étais légèrement essoufflé. J’avais déjà utilisé pas mal de techniques puissantes… mais bientôt je le vaincrai ! J’étais trop déterminé pour perdre. Justice contre ma Liberté qui allait remporter le combat ?!
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Utilisant mes kanzashis comme des armes à deux griffes, j'effectuai un ballet violent et métallique avec mon adversaire. Dès les premiers échanges de coups, où j'avais dévié et bloqué ses attaques, il avait montré de la surprise devant la résistance de mes armes. Peu importe combien sa lame était affûtée, il aurait eût tort de sous-estimer les créations d'un clan d'assassin. Elles ne cédaient en rien sous ses assauts, résistant au fil de sa lame en produisant un son métallique strident à la moindre rencontre avec lui.
Mais il ne tenait qu'à moi de supporter la force de ses assauts, de parvenir à éviter sa lame. Il était rapide, et surtout, son agacement commençait à transparaître. Pendant que je m'appliquai à répondre à ses assauts, des souvenirs me revenaient malgré moi.



Ne cède jamais, Xia He! Encaisse les coups, mais reste debout! Tes blessures ne sont rien! C'est ton esprit qui contrôle tout! Domine-le et tu ouvriras la voie vers sa défaite!



Mon dernier duel semblait remonter à une éternité, mais mes kanzashis bloquaient sa lame systématiquement, peu importe comment il donnait ses assauts. Les muscles de mes bras en tension, j'étais prête à chaque fois que son arme fendait l'air pour tenter de m'atteindre. Surtout, je le forçais à redoubler d'efforts. Notre arène était bien assez grande, et je restai constamment en mouvement. Lorsqu'il piqua sa pointe en avant tel un escrimeur, je croisai mes kanzashis pour stopper sa lame, et la déviai vers le haut. Puis, prenant appui sur mes mains je projetais mon pied en l'air, lui assénant un violent coup rotatif vers son visage, qu'il subit de plein fouet. Sans la minerve de son armure, son cou aurait suivi. Mais mon coup ne lui avait fait l'effet que d'une puissante gifle.



Heng est plus fort que toi, et plus violent. Sers-toi de sa rage à ton avantage. Fais-en sa faiblesse, et frappe, mais maîtrise-toi toujours. Maîtrise-toi!



Exécutant la danse répétée cent fois, j'enchaînais blocages et ripostes à une vitesse soutenue sans ciller. Lorsqu'une de mes armes dévia sur le poitrail son armure, je compris que j'allais opposer mon autre kanzashi trop tard. Son épée lacéra mon bras plié, et la coupure traversa mon biceps et mon avant bras avant d'être stoppée par mon arme. J'étais entraînée à résister à la douleur, à la cacher, mais cela ne me privait pas de la ressentir. Je cédai un genoux à terre, déséquilibrée, et il s'avança au-dessus de moi, s'apprêtant à abattre sa lame.
Poussant de mes jambes avec une flexion maîtrisée des genoux, je sautai en arrière au tout dernier moment, en lui assénant à mon tour une coupure à la main.
Reculée à un mètre de lui, je me relevai, avisant les blessures de mon bras droit. Les deux estafilades faisaient écho à celle de ma jambe droite. Il faudrait des points, au moins une dizaine, mais les muscles et les nerfs n'avaient pas été touchés.



Ton adversaire est aveugle, Xia He. Heng lit en toi un ennemi, lis dans sa haine. Tu dois lire ses gestes. Il n'est pas un ennemi, c'est ton adversaire, une cible mouvante. Pas d'émotions. Concentre-toi.


Inspirant à fond, je me remis en position.
J'analysais tout. Son mouvement d'épaule qui montrait qu'il allait lancer une attaque circulaire. Je l'évitais en pliant les jambes, en équilibre sur les pointes, le corps à l'horizontale sous sa lame qui fendit l'air. Son geste du bassin qui montrait qu'il allait déplacer son centre de gravité. Mes lames croisées bloquèrent le coup d'épaule qui visait ma poitrine. J'avais l'impression de vivre la scène au ralenti, alors que chacun de nos gestes était porté avec rapidité pour tenter de surpasser l'autre.
Plantant mes lames au sol, m'appuyant dessus, sur mes bras, je détendis d'un coup mes jambes serrées vers lui, dans un geste bondissant. La force de mon saut concentrée dans mes pieds poussa contre son plastron, et le choc résonna sur le métal. Je sentis mes chevilles accuser violemment le choc, et mon adversaire surpris recula de plusieurs pas en arrière, déséquilibré et emporté par la force de mon coup.
Sitôt que mes jambes retouchèrent le sol, sans reprendre mon souffle une seconde, je pivotai mes bras dans un mouvement circulaire pour lancer mes deux kanzashis dans sa direction, visant la tête et le torse.

Encore deux minutes.

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- Punch two !

Dans cette technique j’associais force et vitesse, j’équilibrai les deux. Je voulais le surmener un peu. Je fonçais sur lui et il fonça sur moi. Nous fîmes un premier échange de coup, nos poings s’entrechoquèrent à chaque fois. On semblait plutôt à égalité.

Je profitais d’une ouverture, je continuais à le distraire avec mes coups de poing, pendant ce temps les muscles de ma jambe gonflèrent, et rapidement mon coup s’enfonça dans ses côtes, il ne s’y était pas du tout attendu à ça. Eheh !

En revanche j’avais tout de même un problème, malgré que je lui avais asséné ce coup il avait eu le temps de me donner un puissant poing dans la gueule. De son côté il glissa sur plusieurs mètres et moi je me rétamais sur le sol légèrement sonné. Le sol accompagné de beaucoup d’herbe avait tendance à alléger la chute.

Je sentais à l’intérieur de mon crâne que ça frappait. Il ne m’avait pas cassé le nez mais je saignais de l’arcade. J’y voyais légèrement trouble des moments. De plus que les sons je ne les percevais plus aussi bien, j’avais l’impression d’être enfermé dans une bulle. Je relevais mon buste en m’appuyant sur mes deux bras que j’avais positionné en arrière. Le Colonel était encore au sol. Cette fois ci je pris le temps d’observer la mêlée… ça me faisait bizarre, je ne pouvais pas bien voir distinctement, c’était comme si certains formèrent des clones. Putain… je n’avais pas besoin de m’attarder plus sur la mêlée si je n’arrivais pas à la voir comme il faut. Je m’appuyais sur un arbre situé derrière moi, je me servis de lui pour m’aider à me relever.

Je me relevais difficilement. Le Colonel lui était déjà remis sur pattes, il marchait dans ma direction, il avait très bien vu que j’avais des difficultés. Puis ce crâne bordel ! Il me faisait souffrir le martyr ! C’était comme si je sentais mon putain de cœur qui était dans ma tempe ! Je secouais ma tête dans l’espoir que ça me fasse passer la douleur… . Mais ça ne changeait rien.

Boris se rapprochait toujours de plus en plus près, de mon côté je venais juste de réussir de me relever. Les formes autours de lui bougeait, elles étaient difformes… mon esprit me jouait trop de tour. Une fois qu’il fut assez près de moi je le vis, je l’attaquais de nouveau avec mon Punch Three, enfin c’était ce que je voulais faire mais mon corps le fit autrement. Je lui donnais tout simplement un coup sans force et avec beaucoup de lenteur. Il arrêta mon coup juste en le poussant avec sa main gauche, ensuite il me parla… mais avec sa voix nasillarde et mon état actuel je n’avais pas tout compris. Là il m’enfonça son poing droit dans le ventre, puis il m’envoya valser plus vers la mêlée, il semblait vouloir nous rapprocher de la mêlée, sans doute pour démoraliser mes hommes. Je crachais du sang cette fois ci, il avait dû me casser une côte.

Je me retrouvais allongé par terre, sur de la terre sèche. Je tournais ma tête à droite, je voyais la mêlée, j’arrivais à mieux à voir, mieux percevoir les sons, le coup de la tête avait passé. Mais son coup qu’il m’avait porté au ventre juste avant m’avait bien fait souffrir aussi. De sorte à ce que je me tenais le ventre et que je me tortillais du côté droit. Oui en même temps que la douleur je regardais de mon mieux la mêlée. Mais personne ne semblait avoir pris de trop l’avantage. Il y avait des blessés dans chaque camp. Soudain je sentis une main m’attraper  par l’arrière de la nuque, comme les mamans chats avec leurs fils pour les transporter. Sauf que là ce n’était pas maman mais Boris. Comment je savais ? Car il me soulevait dans les airs et il avait commencé à hurler un discours pour une exécution. Je l’écoutais, mais je faisais dans le ciel l’équerre afin d’estomper un peu ma douleur au ventre. Me retrouver droit comme un « I » me faisait atrocement mal.


- Regardez votre Bapitaine ! Regardez le bourir devant vos yeux !

Moi mourir ? Désolé mais le plus tard possible pour moi ! Il avait poussé un peu le bouchon trop loin, surtout que je vis la mêlée brusquement s’arrêter, mes hommes me regardèrent avec beaucoup d’anxiétés, je les entendais crier mon nom ainsi que mon rang. Des sortes d’encouragements accompagnés de cri de détresse. Je trouvais en moi alors la force de vaincre et de gueuler à mon tour grâce à ses cris.

- LES GARS ! N’VOUS EN FAÎTES PAS POUR MOI J’VAIS L’NIQUER S’BATARD !

Je marquais un léger temps de pause le temps que Boris ait bien entendu mes propos. J’allais utiliser une de mes techniques ultimes qui allait me donner à fond.

- ULTIMATE FIGHTER !!!!!!

Mes hommes m’avaient re-boosté. Je me sentais comme ressourcé de ma douleur par leurs cris, comme ci ils m’avaient transférés leurs forces, mais là c’étaient plutôt leurs attentes et leurs espoirs. Le Colonel allait passer vraiment un mauvais quart d'heure !

Et les Marines aussi car en m'écoutant, mes vils pirates avaient retrouvé du baume au coeur et semblèrent redoublés d'effort !
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Lancées au maximum, mes broches, pointes devant, filèrent droit en direction du commandant, encore déséquilibré par le coup précédent. Je suivi leur mouvement, comme figée au sol, attendant le verdict. A vrai dire, je ne m'entendais même plus respirer.
Lorsqu'elles touchèrent au but, mon adversaire lâcha un cri de surprise. La première vint se planter dans son armure, sous son épaule droite. Comme je le craignais, le métal même percé absorba beaucoup de la vitesse de tir, arrêtant la tige de métal après environ un, peut-être deux centimètres de pénétration. Au moins elle n'avait pas simplement ricoché. La deuxième eut moins de chance, car sa cible eût un geste qui lui permis de s'écarter de sa trajectoire. Résultat, mon deuxième kanzashi ne fit que lui érafler la joue avant d'aller se perdre derrière lui.

Notre combat de nouveau stoppé après cette scène, le marine porta sa main à sa joue, et observa le sang sur ses doigts, surpris. Il avait à peine du sentir l'estafilade. Il leva les yeux sur moi, qui était encore accroupie, reprenant mon souffle.

- Hé bien.... Belle tentative, même avec des armes de pacotille...

N'ayant rien de très cinglant à lui répondre à ce moment-là, je m'abstenais.
En me relevant, je pris enfin deux secondes pour prêter attention à ce qui se passait autour de nous. Les marines avaient appelé des renforts, qui affrontaient les hommes de Wall encore valides, c'est-à-dire quasiment tous. A quelques mètres de nous, Deamon Wall affrontait encore l'homme à la voix nasillarde, et il semblait certes en difficulté, mais pas sans ressources. Au moment où je le regardai il s'apprêtait à utiliser une nouvelle technique, me faisant penser qu'il avait encore de bonnes chances.

Mais je devais me centrer sur mon propre combat.
J'avais balancé mes kanzashis dans cette dernière attaque, mais ce n'était pas un problème. Cette fois, je me décidai à utiliser mes jiu jie bian jumeaux. A vrai dire, je ne les maîtrisais pas encore comme je l'aurais voulu. Ils étaient difficiles à manier, comme des fouets métalliques désarticulés. Des dizaines de fois les lames à leurs embouts m'avaient occasionnée des coupures pendant les entraînements. Mon maître d'armes, lorsque j'avais tenté pour la première fois de les apprivoiser, à 19 ans, m'avait dit que je devais les manier comme s'il s'était agit de serpents, capables de me mordre.
En les empoignant, je tâchai de garder ça à l'esprit. Je devais réussir à terminer ce combat, et il en restait maintenant une seule minute. Une seule minute pendant laquelle j'allais devoir utiliser mes armes avec la plus grande dextérité.

D'un mouvement du poignet, je lançait brusquement un de mes jiu jie bian dans sa direction, dans un geste circulaire visant à faucher. Il utilisa son bras replié pour le stopper, mon arme rebondissant contre l'armure. C'est alors que je lançai l'autre, qui vint accrocher son épée, et je tirai. A présent, il ne pouvait plus attaquer avec sa lame. Mon jiu jie bian tirait sur son arme, l'obligeant à tirer en sens inverse pour ne pas être entraîné ou lâcher son sabre. Or, contrairement à lui j'avais encore mon autre jiu jie bian, je pouvais attaquer.
Réagissant à ça, il se jeta en avant, dans ma direction, alors même que mon arme fendait l'air, droit vers lui. Aussitôt, je fis claquer mon jiu jie bian pour qu'il revienne vers moi, enroulant la chaîne autour de mon bras. C'était une bien maigre défense, mais je n'avais guère mieux à opposer lorsqu'il s'appuya sur son épée pour tenter de porter un coup. Sa lame fut déviée par le métal sur mon bras et la traction de mon autre jiu jie bian dans la direction inverse. Je ne lâchai pas son épée, mais au corps à corps c'était presque inefficace. Or, il était si près de moi que je pouvais entendre son souffle.

Souffle qui commençait à manquer.
Il tenta un coup circulaire de son épée, mais encore une fois je réagis à temps pour le bloquer. Je sentis que son mouvement avait été bien moins puissant. Une nouvelle fois il tenta de m'atteindre, mais je n'eus aucun mal à dévier cette attaque. Son bras ne dégageait plus aucune force.
Je le vis tomber à genoux, juste à mes pieds, les yeux écarquillés, surpris par ce qui lui arrivait. Je pouvais voir dans son regard qu'il ne comprenait même pas. Son corps l'abandonnait et il n'y pouvait rien.

- Les six minutes sont écoulées, on dirait.


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Putain qu’ça faisait du bien, je me sentais en forme ! Ma pression sanguine s’était accélérée, mes muscles gonflèrent. Boris me regardait avec un sourire, il ne me croyait pas quand je disais le vaincre.

- Toi me baincre ?! AHAHAH !

Je n’avais pas de temps à perdre, après tout cette technique m’était limitée en temps, elle m’épuisait totalement. Je réussis à me lâcher de son emprise en lui foutant un rapide et violent coup de poing dans le visage. Je lui faisais remémorer la douleur de son nez. Il gueulait sous la douleur. Il m’avait presque vaincu, j’allais lui rendre la monnaie de sa pièce mais en dix fois pire. Il commençait à se rendre compte de la situation. Il avait plissé un genou en recevant ce premier coup et dire que ce n’était qu’un avant-goût de ce qu’il allait recevoir eheh !

Je donnais plusieurs coups à la suite, il les esquivait avec tant bien de mal. Il ne pouvait même pas se concentrer sur une contre-attaque, si il le faisait nous savions très bien qui serait le vainqueur. Après plusieurs esquive la fatigue commençait à se faire sentir de son côté aussi. Il commençait à s’essouffler, il transpirait comme un bœuf puis il était de moins en moins réactif, je voyais que peu à peu j’allais arriver à le toucher. Je le forçais tellement à bouger.

D’ailleurs pour pouvoir m’attaquer, il sauta un peu plus loin en arrière, il essayait de reprendre son souffle comme si j’allais le laisser faire ! Je percevais en lui de l’inquiétude, il savait très bien que le vent tournait. Je fis un bond assez puissant et rapide, surpris et effrayé, je lisais en lui. Il avait la peur de perdre. Il fit un bond lui aussi. Nous nous retrouvâmes tous les deux dans les airs nos poings prêts à frapper. Nous rabattîmes nos poings en même temps, le choc entre les deux coups puissants formèrent un courant d’air assez puissant. Je sentais ce courant d’air passer dans mes cheveux, les redressant. C’était un combat de force. Nous étions tous les deux à fond. Son poing sous la fatigue perdait en puissant et du coup du terrain.

Après plusieurs secondes figées ou nous retombions sur le sol, je réussis à repousser son poing, je lui donnais une violente droite puis une gauche dans le visage, et de nouveau une droite en enchaînant de plus belle avec une gauche mais cette fois-ci dans la cage thoraxique. Boris dans les airs se retrouva propulsé plusieurs mètres plus loin à l’endroit d’origine qu’il devait atterrir. De plus il commençait à perdre conscience. Je regardais mes poings, ils étaient remplis du sang du Colonel. Je regardais Boris qui crachait du sang de plus belle, je me rappelais lors de mes coups avoir entendu comme des craquements d’os.

Une fois le sol retrouvé par mes appuis, le combat fut fini. Il n’était pas prêt de se relever. Je m’étais tout de même penché sur son cas, je m’étais approché de mon adversaire, je regardais si il allait se relever mais aucune chance, il s’était abandonné à l‘inconscience. Heureux, je pouvais désormais aller retrouver mes hommes et les aider, je voyais qu’en plus que des renforts de la Marine étaient arrivées, il fallait vraiment que j’aille les aider mais d’un coup je trébuchai sur le sol. Mon corps ne voulait plus me répondre. J’observai la scène à partir de l’herbe, dans la foulée, je vis la jeune demoiselle d’auparavant qui semblait en avoir fini elle aussi avec son combat. J’esquissai un sourire. Sa allait être la fin pour la Marine… . Eheh ! Peu à peu je sentis moi-même le besoin de me reposer. J’étais épuisé. Il fallait que je lutte ! Afin de pouvoir dire « C’est moi le vainqueur ! » aux gars, c’était mon nouvel objectif attendre la fin de la mêlée pour pouvoir leurs montrer qui était le vainqueur de ce fameux combat.
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D'un petit bond, je me reculai juste à temps pour laisser le Commandant Yoshi vider péniblement et disgracieusement le contenu de son estomac sur l'herbe. Sa crise de vomissements fut longue, ponctuée de hoquets rauques qui témoignaient de ses difficultés à respirer. En outre, il tomba bientôt sur son flanc, son visage très pâle dans l'herbe, les yeux larmoyants et il tremblotait dans son armure. J'en profitai pour ramener mes armes vers moi, et posai mon regard sur la boursouflure à sa main droite.

- Le senbon qui vous a touché tout à l'heure était enduit d'un poison de ma confection à base de poison de fugu, la tétrodotoxine. Mais vous étiez tellement concentré sur mes armes plus menaçantes que vous avez négligé une simple aiguille "de pacotille".

Le poison de fugu était l'un de ceux que Yue You m'avait montré le plus tôt, principalement parce que le poisson en cause était très présent autour de Zaun. En outre, dans sa forme pure il pouvait mettre plusieurs heures à agir, ce qui était parfait pour laisser le temps à un assassin d'empoisonner sa cible et de mettre les voiles. Notre clan en appréciait donc particulièrement l'utilisation, au point que nous en étions les principaux consommateurs sur l'île (la totalité d'entre nous étant de toute façon immunisé contre son poison, il nous servait aussi bien d'arme que de nourriture). En fonction des circonstances, j'avais appris à manipuler la tétrodotoxine pour pouvoir modifier la dose de létalité et son temps d'effet. Bien sûr, pour le combat, la forme de cette toxine qui était présente sur deux de mes senbons était la plus rapide. En revanche, elle n'était pas aussi létale que si son effet avait été plus lent.

- Vous avez approximativement 25% de chances de survie, si vous arrivez à éviter l'aphagie.

En revanche, qu'il survive ou non, le commandant serait inapte au service pour plusieurs semaines. L'attaque de la toxine sur son système nerveux allait entraîner une longue ataxie, une forme de dérèglement nerveux qui l'empêcherait de reprendre le contrôle de son corps, et une asthénie grave, le clouant au lit sous la fatigue. Il lui faudrait plusieurs semaines avant d'obtenir une motricité et une vivacité supérieures à celles d'un nouveau-né.
Le laissant à son sort, je me détournais de lui alors que plusieurs de ses sous-fifres se précipitaient déjà vers leur supérieur diminué.

J'avais l'impression de redécouvrir notre environnement, tellement j'avais été concentrée dans ce combat, comme isolée dans une bulle face à mon adversaire.
Les pirates avaient bien tenu, mais les marines arrivés en renfort avaient rééquilibré les forces. Néanmoins, j'étais à peu près sûre que la base d'Inari n'en enverrait pas plus: les deux commandants étant sur place avec autant d'hommes, ils ne pouvaient pas vider plus leurs quartiers sans sacrifier gravement leur défense. Surtout que les deux gradés en question étaient mal en point.
Mais tout en m'occupant rapidement de mes propres blessures, pour lesquelles un bandage ou deux ferait l'affaire, je cherchai du regard Deamon Wall, et m'inquiétai de ne pas le trouver. Il y avait encore 8 pirates debout, contre une quinzaine de marines. Mais une partie de ces marines s'affairait à tirer d'affaire leurs supérieurs. Résultat, pour les 8 affrontements qui s'éternisaient, c'était du un contre un.
Et il était temps d'en finir.

Je lançais mes deux jiu jie bian, et ils attrapèrent à la gorge deux marines, les faisant chuter au sol dès que je tirai dessus, surprenant même les pirates qui les affrontaient la seconde d'avant. Puis, enroulant d'un geste les deux chaînes autour de mes bras, je tirai d'un coup sec, les étouffant. Ils gesticulèrent pour tenter de s'extraire de ma prise, leurs cris étouffés alertant leurs camarades. Les combats prirent fin, toutes les têtes tournées vers moi. Seul l'un des marines mit son fusil en joue. Je parvins à éviter sa balle, qui m'érafla tout de même la joue et l'oreille, m'aspergeant le visage de sang sombre. Aussitôt, je mis les poignées de mes jiu jie bian dans une seule main, et de l'autre je décochais un des derniers senbon cachés dans ma chevelure, l'atteignant en pleine tête. Le fait qu'il s'effondre à une trentaine de mètres de ma position sembla calmer définitivement tout le monde.

- Allez vous-en, avec vos gradés.

Les marines semblèrent hésiter, mais avec leurs supérieurs à terre, dont l'un qui agonisait dans son vomi, et l'autre dans un état tout aussi peu flatteur, la décision fut vite prise. Ils partirent à reculons, mais les pirates de Wall ne semblèrent pas vouloir les poursuivre.
En fait, ils se dirigèrent tous vers leurs blessés, la majorité d'entre eux vers leur capitaine, qui, comme je l'avais craint, était à terre.

Pendant quelques secondes, j'hésitais à rejoindre Zéi et filer, mais finalement je trottinai vers Deamon Wall et l'attroupement qui se formait autour de lui. Jouant des coudes avec des pirates plutôt étonnés de ma présence auprès de leur leader, je m'agenouillais à ses cotés, ignorant la douleur de mes propres blessures.
Il n'était pas mort, et il respirait,, mais il était comateux. Un premier examen rapide par palpations m'appris qu'il avait au moins deux côtes cassées, surtout que l'une d'elles avait provoqué une hémorragie interne, ce qui lui avait fait cracher du sang. Or, cela signifiait qu'un poumon était touché.

- Soulevez-lui les jambes et donnez-moi un couteau fin, ordonnais-je aussitôt.

Médusés, ses hommes obéirent malgré tout. Il avait manifestement subi un traumatisme crânien important, car il ne répondit pas correctement aux stimulus que je tentai en attendant que l'un d'eux me tende un petit coutelas.
Lorsque je me préparai à opérer, en commençant par lui ouvrir le torse, ses compagnons mal à l'aise se mirent à me poser des questions, que je fis taire d'un regard. Sois je m'en occupais maintenant, soit il avait de fortes chances de ne pas se réveiller. Ils finirent par se taire, me regardant faire avec des grimaces. J'utilisai mes senbons pour pratiquer, ceux qui étaient stérilisés exprès, quand il ne servaient pas au combat. Je trouvais vite le problème: une des côtes cassées avait légèrement éraflé un de ses poumons, provoquant la rupture de plusieurs vaisseaux sanguins. C'était moins grave que je ne l'avais pensé, mais il me fallut une trentaine de minutes pour recoudre la plaie, avec un cheveu de Deamon lui-même (l'organisme a tendance à mieux absorber ce qui porte son empreinte biologique, et un cheveu a largement la résistance nécessaire pour ce genre d'emploi), et replacer la côte doucement. Je terminai en suturant à nouveau, pour refermer la zone opérée cette fois.
Lorsque j'eus terminé, je plantai alors les trois senbons qui me restaient au total, l'un au niveau de sa tête, l'autre au niveau de son cœur, et le dernier au centre de sa poitrine.

- Hé!! On a bien pigé que vous étiez doc mais là...

- Il a utilisé une forme de d'auto-dopage biologique intense. Ces aiguilles vont permettre de ralentir assez son système pour lui permettre de se rétablir sur le long terme, sinon le choc qu'il a fait subir à son organisme se répercuterait sur son espérance de vie.

En réalité, ces aiguilles allaient même le maintenir dans le coma, mais un coma que je contrôlai grâce à cette technique d'acupuncture. Il se réveillerait quelques jours plus tard, au moment même où j'enlèverai mes senbons.



Dernière édition par Xia He Wei le Mer 01 Juil 2015, 01:52, édité 2 fois
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Ok… je sais ! J’avais foiré mon plan ! Je voulais rester conscient mais mes blessures ont en fait à leurs têtes ! A la fin  je m’étais abandonné pourtant en livrant cet autre combat pour ne pas m’endormir. Pour moi il était l’heure de dodo j’étais crevé ! Mais en réalité c’était un coma… une fois que la demoiselle avait fini son opération, mes hommes me transportèrent jusqu’à dans ma cabine de capitaine, ils m’avaient allongé sur mon lit à gauche de la pièce en rentrant. Ensuite ils ne m’avaient pas raconté ce qui c’était passé… j’ai juste su que j’avais mis deux jours pour me réveiller, deux putains de jour ! M’enfin vous me direz que c’était déjà pas mal que je me sois réveillé. Je vous l’accorde !

J’ouvris mon œil lentement, je regardais les alentours de la pièce, j’y voyais flou le temps de me réhabituer à voir. Je ressentais une immense fatigue, j’avais un peu mal au crâne. En retrouvant correctement ma vue, je vis la belle demoiselle qui s’était invitée à notre baston party ! Autour de moi je vis aussi les hommes qui m’avaient accompagné. Mon premier réflexe c’était de savoir si nous devions déplorer des morts, chose que je ne souhaitais aucunement.


- Des… des morts à déplorer ?

Mes hommes souriaient, ils semblaient heureux de m’entendre parler, ils échangèrent entre eux et remercièrent aussi la jeune femme… je compris qu’elle avait quelque chose à voir avec ma guérison. Après quelques secondes d’attentes ils me répondirent enfin.
- Non aucun !
Ils étaient cons ! Pendant le temps qu’ils ne me répondaient pas je me faisais du souci, je croyais qu’on en avait beaucoup bordel ! Je me sentais encore trop faible pour hausser la voix. J’essayais de bouger mon bras mais une violente douleur me prit au torse ce qui stoppa net mon geste. Les gars inquiet me suggérèrent de ne pas trop me surmener.
- Putain les gars… vous êtes cons de ne pas avoir répondu tout de suite j’croyais qu’on avait des morts… . Je posais mes yeux sur la jolie jeune femme. Je savais et je le sais... je passe mon temps à râler mais j'aime ça ! Bon après j'étais tout de même gentil car si elle m’avait réellement soigné, je voulais déjà l’en remercier et aussi savoir pour combien de temps j’en avais à me reposer, car je n’avais pas envie de glandouiller, merde ! J’suis un putain de pirate ! Merci… quelle est votre prénom jolie demoiselle ? J’aurais préféré qu’on se rencontre quand j’étais en meilleur état mais bon… c’t’enfoiré avait pas mal de répondant aussi.

C’était tout moi ! Dans n’importe quel état je restais un grand charmeur ! Eheh ! Bon hélas mon joli minois était plutôt abîmé, ça faisait chier ça aurait déjà été plus facile et présentable de draguer quelqu’un quand on est entier !

Pendant ce temps un pirate sortit de la salle, pleurant. Je l’entendis alors hurler.


- Tout le monde sur le pont ! Le capitaine est réveillé !

Apparemment j’avais fait une frayeur à tout le monde… bordel je n’aimais pas ça… après faut toujours présenter des excuses etc… . Mais bon… m’en fou je l’avais battu cette raclure de Colonel de mes fesses ! Eheheheh ! La Marine allait peut-être enfin se rendre compte que je ne rigolais pas avec elle ! Justice de mes cacahuètes ouais ! Vive la liberté ! Enfin… MA liberté eheh !
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Dès que j'eus terminé les soins, les pirates voulurent emporter leur capitaine en sécurité, sur leur navire. Pendant que je rejoignais Zéi, deux d'entre eux me suivirent.

- Il faut que vous veniez avec nous. Vous avez mis ces aiguilles, on ne veut pas les enlever nous-mêmes et risquer de tuer le capitaine.

Je les soupçonnais surtout de vouloir me garder sous la main pour me le faire regretter si leur capitaine ne se réveillait pas. Même si cette possibilité était quasi-inexistante, je comprenais qu'ils ne me fassent pas confiance, et d'ailleurs c'était réciproque. Ils me suivaient encore lorsque je parvins jusqu'à mon saïmiri, qui les accueillit avec des cris agressifs.
Comme je le soupçonnais, il avait chapardé tout un tas de choses sur les lieux du combat et les corps, et les avait planqués dans un renfoncement de l'arbre sur lequel j'avais laissé ma cape. Je fis un tri rapide, ne gardant que les berrys, et un petit coutelas qui pourrait toujours servir. Il avait même récupéré les deux senbons égarés pendant le combat avec le commandant.
Je récupérai mes affaires, et Zéi grimpa sur mon épaule, toujours aussi menaçant envers les deux pirates.

- Très bien, je vous suis.

Ils me menèrent jusqu'à leur navire, et je fus surprise de le trouver en plein milieu du port. Mais après tout, il y avait des tas de navires dans ce port, avec des touristes qui allaient et venaient sans arrêt, la marine ne pouvait tout contrôler.
Une fois montée à bord, je les suivi jusqu'à la cabine du capitaine. Là, je constatais leurs airs graves et inquiets, et si la plupart se dispersèrent hors de la pièce, trois restèrent, dont l'un qui se tourna vers moi.

- Et maintenant? Le capitaine va rester comme ça longtemps?

- Au moins trente heures. Je vais surveiller son état, et lorsque je l'estimerai possible, je lui retirerai les se... Les aiguilles.

- Trente heures??!! Mais, comment il va faire, sans boire ni manger?

- Son état actuel est proche de la biostase, mes aiguilles plantées dans ses organes font que tout son organisme fonctionne au ralenti. Il n'a besoin de rien, pour l'instant. Il se réveillera dans moins de quarante-huit heures, et son organisme se remettra à fonctionner, et c'est à ce moment-là qu'il aura faim et soif.

Ils semblèrent surpris, mais ne discutèrent pas. Je les vis commencer à s'organiser pour veiller leur capitaine régulièrement. Je quittai la pièce pour aller sur le pont, où un autre de ces pirates m'accosta. Il m'expliqua qu'ils préféraient que ne quitte pas leur navire, mais que je pouvais demander s'il me fallait quelque chose.
On ne peut pas dire qu'ils ne m'accueillirent pas bien pendant mon séjour parmi eux. Ils étaient certes méfiants, mais cordiaux, et ils me fournirent autant de repas que nécessaire, malgré Zéi qui leur balançait ce qui ne lui plaisait pas à la figure. Ils me proposèrent un lit, mais je préférai dormir à la belle étoile, sur le pont. Je me débrouillai seule pour m'occuper de mes blessures, recousant les plaies avec trois de mes cheveux.
A vrai dire, ils ne m'adressaient quasiment pas la parole. Ils étaient occupés à préparer leur départ prochain, veiller sur leur capitaine et éviter les marines.
Personnellement, les marines ne m'inquiétaient pas. Après l'état dans lequel nous avions mis les gradés, ils n'oseraient pas riposter de si tôt, et même s'ils demandaient une aide, vu la localisation de l'île celle-ci mettrait plusieurs jours à venir.

Or, il s'avéra que Daemon Wall se remettait plutôt bien. Toutes les six heures je relevai son état, mais il n'y eût rien à signaler, il se remettait comme prévu. Il avait pourtant fait subir à son organisme un choc biologique violent, sans parler des coups reçus. C'était le genre de technique dangereuse et à n'utiliser qu'en dernier recours, car le contre-coup était violent, et surtout il affectait le corps à long terme. Avec cette attaque, sans mon intervention son espérance de vie aurait été grignotée. A vrai dire, mon côté médecin me poussa à faire les choses bien, aussi attendais-je trente-six heures avant d'annoncer à son équipage que j'allais enlever les aiguilles. Mon annonce fit l'effet d'une mini-bombe, et il y eût vite plus de personnes qu'il n'aurait du y en avoir dans la pièce.

Zéi sur mon épaule, je retirai lentement mes aiguilles et allait m'asseoir dans un coin de la pièce.

On peut dire que ce fut un réveil bruyant. Je surveillai de loin le réveil du capitaine pirate, mais il s'inquiéta en premier de savoir si ses hommes allaient bien. Il tenta de bouger, mais son organisme ne le lui permettait pas encore. Il s'était réveillé vite et tout se remettait en marche, mais il allait également sentir le contre-coup de deux jours sans bouger, boire ni manger.
Lorsqu'il s'adressa à moi, les pirates s'écartèrent pour me laisser passer.

-Merci… quel est votre prénom jolie demoiselle ? J’aurais préféré qu’on se rencontre quand j’étais en meilleur état mais bon… c’t’enfoiré avait pas mal de répondant aussi.

Avant que je n'ai pu répondre, un pirate s'élança dehors pour annoncer à l'équipage le réveil de leur capitaine. Des clameurs suivirent, venant d'un peu partout à bord.

- Vous avez subi un traumatisme crânien, trois de vos côtes sont cassées et l'une d'elles a provoqué une hémorragie pulmonaire. J'ai du vous opérer sur place, mais votre corps a subi un choc violent lorsque vous vous êtes bio-dopé. Vous êtes resté en stase 36 heures, mais à présent votre corps va reprendre son état normal. Vous allez avoir des migraines, faim et soif, et votre corps va mettre plusieurs heures à pouvoir rebouger normalement. Et, mes soins ne sont pas gratuits.

- Hé!!

L'un de ses pirates, indigné par ma demande, s'approcha, commençant à protester, mais Zéi sauta sur lui, et lui asséna une baffe. Le geste n'était pas spécialement violent pour un humain qui le subissait, mais très humiliant. Le pirate dégaina alors son arme, mais il avait mon tessen sous sa gorge la seconde qui suivit.
Si je n'avais pas donné mon nom à Daemon Wall, c'était parce que ça ne rentrait pas dans mes habitudes. A vrai dire, je ne comprenais pas pourquoi il tenait à le connaître, et la méfiance qu'on m'avait inculqué depuis le plus jeune âge reprenait le dessus. Je tournai la tête vers lui, m'attendant à ce qu'il donne l'ordre à ses pirates de m'attaquer. J'avais même une fumigène déjà prête dans mon autre main, au cas où j'aurais besoin de fuir.

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J’écoutai la liste de mes dégâts, putain ! J’avais l’impression qu’elle allait jamais se terminé ! Traumatisme crânien, côtes cassées et en plus une hémorragie pulmonaire ! Eheh ! Il était vrai que je n’y étais pas allé de main morte. Je pourrai reprendre le contrôle de mon corps et bouger dans quelques heures. A la fin elle désirait que je la paie, ce qui me semble tout à fait honnête, elle n’était pas obligée de me soigner après tout.

Je vis que ces paroles n’enchantaient pas mes hommes. Une sorte de tension se créa dans ma chambre. P’tain je n’avais pas le temps de bien me réveiller que c’était le bordel déjà. J’étais énervé par le comportement de mes hommes. J’haussais alors la voix afin de tous les captiver.


- Bande d’enflure ! Vous accueillez et remerciez comme ça un hôte qui a sauvé la vie de votre capitaine ?! Grouillez-vous à prendre une bourse de 300 000 berrys et donnez-là à cette jolie femme bordel ! Regardez ! J’vous ai bien sauvé de la prison de la Marine alors tout comme vous j’ai une dette !

Ils s’activèrent tous, malgré que je ne pouvais pas encore bien crier, juste hausser le ton les avaient fait se bouger. Ils sortirent tous de la cabine afin d’aller chercher l’argent. Sauf bien sûr celui qui avait l’arme sous la gorge. Personnellement, j’étais détendu. Ma voix se radoucit.

- Pendant qu’ils vont chercher l’argent, peut-être pourriez-vous me donner enfin un nom à mettre sur ce visage ? Vous, vous connaissez mon prénom, mon nom et mon statut ! Puis arrêtez de vous méfier, car si vous vous méfiez réellement, pourquoi m’avoir soigné ?! Je ne suis rien pour vous après tout. Regardez, vous allez avoir votre argent, je suis un homme de parole, et encore plus avec les femmes !

Je posais mon œil sur la jeune femme, attendant sa réponse. Un léger sourire s’affichait sur mon visage.
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- Bande d’enflures ! Vous accueillez et remerciez comme ça un hôte qui a sauvé la vie de votre capitaine ?! Grouillez-vous de prendre une bourse de 300 000 berrys et donnez-la à cette jolie femme bordel ! Regardez ! J’vous ai bien sauvé de la prison de la Marine alors tout comme vous j’ai une dette !

A vrai dire, je fus agréablement surprise de sa réaction. Il n'y avait pas beaucoup de pirates qui avaient ce sens du devoir de nos jours. En fait, je ne songeai même pas à discuter la somme proposée, le détail des chiffres me paraissant franchement dérisoire, malgré le montant outrageusement élevé qu'il me proposait. De toutes façons ma conscience n'était pas assez développée pour intervenir à ce moment-là.
Evidemment, bien que visiblement tout aussi stupéfaits que moi, ses hommes obéirent aussitôt, nous laissant seuls dans la pièce, excepté pour le pirate qui m'avait provoquée. Néanmoins, je rangeai mon tessen, et malgré son mécontentement ostensible, il quitta la pièce sans l'ouvrir.

-Pendant qu’ils vont chercher l’argent, peut-être pourriez-vous me donner enfin un nom à mettre sur ce visage ? Vous, vous connaissez mon prénom, mon nom et mon statut ! Puis arrêtez de vous méfier, car si vous vous méfiez réellement, pourquoi m’avoir soigné ?! Je ne suis rien pour vous après tout. Regardez, vous allez avoir votre argent, je suis un homme de parole, et encore plus avec les femmes !

Je me retins de soupirer. Il avait raison, et cela ne me plaisait pas vraiment. J'avais eu des réactions irréfléchies aujourd'hui, certainement pas celles que j'aurais eues du temps où j'étais avec mon clan. Mais après tout, je n'étais plus avec mon clan, justement. Et puis, ce pirate et ses hommes s'étaient montrés plus que corrects à mon égard, hormis ce dernier accrochage.
Je croisai les bras, m'autorisant à me détendre quelque peu.

- Je m'appelle Xia He Wei, je suis originaire de l'île de Zaun.

C'était la première fois que je donnais ces informations sur ma personne à un pirate. J'ignorais si j'allais le regretter un jour, mais je préférai ne même pas y songer. Mon nom ne signifiait guère plus grand-chose, ici et maintenant. Il y a encore deux ans, sur Zaun, je le portais comme un talisman, et on me reconnaissait. Je suppose que l'ombre de mon père avait trop longtemps suivi mes pas sur mon île natale. Mais maintenant, je n'étais plus personne. Seulement une voyageuse aux capacités inhabituelles et meurtrières. Avec un saïmiri comme animal de compagnie. Je portais ma main à mon épaule pour caresser Zéi, beaucoup plus calme depuis que la pièce s'était vidée.
Daemon Wall m'intriguait. Mon instinct me disait qu'il n'était pas tout à fait ce qu'il semblait être. Il ne dégageait pas le même charisme que les pirates que j'avais pu croiser jusqu'alors. Je l'avais vu combattre, et se mettre gravement en danger pour ça. Mais je n'arrivais pas à savoir s'il était inconscient ou dangereux. Ou les deux.

Je réalisai soudain que j'aurais sûrement dû continuer la conversation, mais je ne trouver rien à lui demander, ou à dire.

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ENFIN ! ENFIN ! J’avais su un peu plus sur elle, elle se nommait Xia, elle était orginaire de Zaun, Xia… ce n’était pas un prénom commun, ce nom dégageait un charme ! Je ne me gênais pas pour lui faire remarquer.

- Xia… très jolie prénom que vous avez là !

En lui disant ça j’arborais un grand sourire. J’essayais de cacher au mieux mes moments de faiblesse, même lorsque je ne pouvais pas bouger, j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même. Je faisais de même, j’essayais de paraître fort malgré mes blessures qui me rendaient faibles. Je reprenais la discussion en détaillant un peu plus ma vie afin d’établir une relation de confiance.

- J’suis d’East Blue, plus précisément d’une petite île, cette île a été détruite sous mes yeux par la Marine, je possédais toute ma famille sur cette île, voilà pourquoi j’ai une dent envers ses enflures ! Mon ton montait en crescendo sous l’effet de la colère, une colère que je maîtrisais car je redescendais ma voix. Sinon, Zaun c’est jolie par là-bas ?

J’étais en quête d’aventure après tout puis si il y avait des combattants encore plus fort que Xia cela s’avérait intéressant pour essayer de faire un petit tournois là-bas eheh afin de voir qui c’était le plus fort !

Une fois ma phrase finie, je fus emporté par le ciel qu’affichait le hublot, il était bleu clair, la lumière éclaircit légèrement la pièce. Ensuite je lançais un regard dans la direction de mon bureau, la paperasse dessus était comme d’habitude en vrac dessus avec mes cartes maritimes. J’attendais sa réponse en souriant légèrement. J’avais pour habitude de sourire même dans les moments les plus tristes, il ne fallait pas trop se morfondre sur notre sort sinon on se faisait vite bouffer ! Avant que Xia me réponde, je lui demandais quelque chose de capital.


- Dîtes, Xia, il y aurait une possibilité que vous fouillez dans la poche de ma veste et que vous mettiez une clope à ma bouche et que vous l’allumiez s’il vous plaît ? Puis si vous en voulez une, n’hésitez pas !

Je commençais à en ressentir le manque, j’avais besoin de fumer, après tout ça m’aide à réfléchir. Fumer c’était mon truc !
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Je fus encore plus surprise par sa réaction à mon prénom, qui semblait lui plaire. Enfin, en partie au moins, car comme beaucoup de gens, il l'avait involontairement tronqué. J'homologuais souvent cette erreur à la syntaxe singulière de mon nom. Il n'y a que dans mon clan que j'avais rencontré des prénoms qui, comme Xia He, Yue You ou Kuan Ti, s'écrivaient en deux parties séparées, bien que cela ne s'entende pas vraiment à la prononciation.
Avant que je n'ai pu le corriger, il commença à me parler de lui-même.

Né sur East Blue, avec son île natale et sa famille anéanties par la marine? Effectivement, il avait de quoi les haïr. A vrai dire, je suis surprise par une telle histoire. Je ne savais pas que la Marine pouvait s'abaisser à ça, ou en avait même le pouvoir. Et qu'est-ce qui pouvait bien justifier l’éradication d'une île entière? Malgré toutes mes interrogations intérieures, je n'en formulai aucune à haute voix. Après tout, cela ne me concernait pas vraiment, et ma curiosité ne devait pas dépenser mes pensées.
Puis, me surprenant, son humeur sembla changer soudainement, passant de l'amertume à une jovialité cordiale en me questionnant subitement sur mon île.

Je réfléchis à la réponse, et c'était bien la première fois qu'on me demandait mon avis sur Zaun. Et pour cause, on était loin de la ville touristique par excellence... Elle était dangereuse, polluée et anarchique. Une île à malfrats, en somme. Pendant que je réfléchissais encore à ma réponse, il me demanda soudain de lui allumer une cigarette.
Même si j'avais été habituée à obéir, il y avait des limites. Surtout depuis que j'étais "libre", et que j'avais la possibilité d'exprimer mes refus. Or, dans ma culture, ce genre d'actes était un geste de soumission, que la personne soit immobilisée ou non. C'étaient les prostituées qui allumaient les cigares de leurs clients, comme j'en avais vu dans les bordels. En outre, on m'avait toujours enseigné qu'il n'y avait rien de pire que le tabac pour trahir sa présence, l'odeur étant forte et reconnaissable. Yue You comme Kuan Ti étaient extrêmement stricts à ce sujet, et à force d'avoir grandi éloignée de ce genre d'odeurs, je ne les supportais guère.

- Non. Je suis contre la fumée, et de plus c'est contre-indiqué dans votre état. Et mon prénom est Xia He, pas Xia. Quant à Zaun....

Je m'appuyais contre la table de la pièce tandis que deux de ses hommes revenaient, avec la bourse qui m'était destinée, et de quoi sustenter leur capitaine.

- Je suppose qu'elle vous plairait. C'est une île dépourvue de marines, où la loi du plus fort règne. Elle est très polluée et hétéroclite, cependant. Et ne vous attendez pas à un accueil chaleureux si vous y allez. Les habitants n'aiment pas les étrangers.

Je saisis la bourse à mon attention, pour jauger de la somme et Zéi, toujours aussi curieux qu'à son habitude, commença à farfouiller dedans en repoussant mes mains. Je m'apprêtais à partir, mais en parlant de Zaun, une idée m'était venue en tête. D'un ton très sérieux, je m'adressai à Daemon.

- Vous qui êtes pirate, vous avez dû voyager. Avez-vous entendu parler d'un homme, nommé Heng Wei? Son apparence devrait être similaire à la mienne. Je suis à sa recherche.


Je savais que c'était probablement aussi inutile qu'une bouteille à la mer, mais sait-on jamais. Pour l'instant, je n'avais quasiment aucune piste concernant mon frère.
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Arf… comme je m’y attendais je n’avais pas le droit de fumer. Pourtant j’en avais tellement envie… tant pis je faisais sans ! Puis zut ! Je m’étais trompé sur son prénom qui n’était pas Xia He mais Xia ! Je me sentais légèrement bête après ceci !

Je reprenais mes esprits après cette étourderie. Je regardais Xia s’appuyer contre la table, elle me décrivait Zaun… l’île parfaite pour un pirate ! Eheheh ! Sûrement j’irai y poser les pieds un jour. Une île où seule la loi du plus fort règne. Tout comme ses mers j’avais envie de dire. Un grand sourire se dressa sur mon visage, l’île en plus n’aimait pas les étrangers, un moyen formel pour se coltiner tout le monde lors d’un combat et de montrer qui serait vraiment le plus fort… eheheh ! Cette île me plaisait ! J’avais décidé un jour d’y passer mais après être revenu sur Grand Line, oui je comptais déjà aller sur Grand Line. Cette mer à vraie dire elle m’avait toujours attiré.
Mes hommes étaient revenus, ils avaient donné l’argent à Xia.

Xia s’apprêtait à partir lorsque quelque chose sembla lui revenir. Elle me parlait comme quoi j’avais beaucoup voyagé, qu’en voyageant beaucoup j’aurais pu rencontrer un certains Heng Wei qui a à peu près la même apparence qu’elle. Elle me disait qu’elle le recherchait. Hélas lorsque justement vu tous mes voyages je serais incapable de dire si j’avais rencontré quelqu’un de similaire… puis quelqu’un qui lui ressemblerait je m’en serais souvenu. C’était un petit non avec lequel je répondais.


- Non désolé Xia… je n’ai vu personne de semblable vous ressemblant. Vous partez ? Attendez !

Je souhaitais tout de même faire quelque chose avant qu’elle ne parte.

Tout à coups sur mon lit j’essayais de redresser mon torse, j’avais beaucoup de difficultés car j’avais encore mal mais la douleur était passable comparée à toute à l’heure, je gouttais des perles de sueur, mes hommes se précipitèrent sur moi.


- Ne vous ménagez pas trop Capitaine !

Certains commençaient à vouloir m’aider, je les repoussais avec mes mains, ils me rendaient furieux les cons ! Je n’étais pas non plus un vieillard pour que l’on m’aide merde !

- Enlevez-vous les gars !

Après pas mal d’efforts, j’avais réussi à redresser mon torse et à mettre mes jambes en dehors du lit, mes pieds touchaient le sol, maintenant il ne me restait plus qu’à me lever, ça c’était autre chose… . Je m’appuyais sur mes jambes, j’utilisais mes bras pour me pousser hors du lit. La douleur était tout à fait supportable. J’essayais de poser un de mes bras sur le mur au cas où si une de mes jambes vacillaient.

Après encore plusieurs minutes de convalescences je m’étais totalement redressé, je fis un pas assez lent et un deuxième. Mes hommes se mirent à chialer en criant.


- LE CAPITAINE EST TROP BON ! ARRÊTEZ DE VOUS MENAGEZ !!!

Pourquoi disait-il ça ? Car une fois les deux pas effectué, je tendais ma main dans la direction de Xia de sorte à ce qu’elle me réponde d’une poignée de main, je tenais absolument à la remercier. Elle m’avait sauvé la vie, c’était normal. Avec un léger sourire de fierté j’adressais à Xia mes salutations et mes remerciements les plus sincères.

- Désolé de ne pas pouvoir vous aider dans votre quête, si vous voulez rester sur le navire vous pouvez, comme vous pouvez partir mais en tout cas merci, merci beaucoup mademoiselle Xia ! J'ai une dette envers vous et je ne l'oublierai pas !
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- Non désolé Xia… je n’ai vu personne de semblable vous ressemblant. Vous partez ? Attendez !

Peu importe combien je m'y attendais, je fus déçue. Après plus d'un an, je n'avais presque aucun indice pour retrouver mon frère aîné, et cela commençait à me peser. Les combats contre la marine n'étaient presque que des distractions utiles par rapport à l'importance de l'objectif que je m'étais fixé.

Mais je fus bien vite tirée de mes pensées négatives, lorsque, à ma grande surprise et contre l'avis de ses hommes, Daemon Wall tenta de se relever. Contre avis médical aussi.

- Enlevez-vous les gars !

Je saluai quand même sa volonté. Dans son état, il était franchement impressionnant qu'il veuille bouger et même se lever. La plupart des gens dans son état n'aurait pas bougé un muscle pendant plusieurs jours. Mais apparemment, Daemon Wall tenait à aller à l'encontre de ce que lui dictait son corps, et même si cela faisait pleurer ses hommes.
Je m'attendais à le voir flancher à tout moment, mais bien qu'il sembla vaciller à plusieurs reprises et que son corps subissait visiblement durement l'effort, il parvint à avancer d'un, puis deux pas dans ma direction. Et pour finir, je fus sidérée en le voyant me tendre la main avec un sourire.

- Désolé de ne pas pouvoir vous aider dans votre quête, si vous voulez rester sur le navire vous pouvez, comme vous pouvez partir mais en tout cas merci, merci beaucoup mademoiselle Xia ! J'ai une dette envers vous et je ne l'oublierai pas !

Bon, d'accord, je devais saluer son âme de pirate et sa volonté de faire. Je laissai même tomber le fait qu'il soit incapable de prononcer mon prénom comme il se doit. Posant une main sur ma hanche, je lui adressai un léger sourire, et c'était peut-être le premier que je faisais de ma vie. Puis, je lui serrai la main.

- Non merci Daemon Wall, j'ai encore des choses à faire ici. Mais je vais sûrement voyager encore longtemps, peut-être nos routes se recroiseront-elles plus tard.

Je lâchai sa main, et pris ma bourse, en attrapant Zéi par la peau du cou pour le remettre sur mon épaule. Puis, je me dirigeai vers la sortie de la pièce.

- Avec cet argent, je considère cette dette comme payée. Mais pour vous, ce sera repos absolu pendant encore deux semaines au moins. Au revoir, Daemon Wall.

Sur ce, je quittai les lieux en lui adressant un geste de la main.

Si je n'avais pas encore eu des choses à faire sur cette île, j'aurais sûrement accepté son offre. Il était plus agréable et intéressant que la plupart des pirates que j'avais pu croiser jusqu'alors, et même si son équipage se méfiait de moi, je le leur rendais bien.
En retraversant le port pour me diriger vers la zone touristique où un assassin local devait m'attendre, je songeais subitement que, sans vraiment m'en rendre compte, j'avais pris du plaisir à cette petite aventure. La bataille avec la marine m'avait permis de me défouler, me déchargeant de la frustration de ne pas retrouver la piste de mon frère, et la rencontre avec ce Daemon Wall avait été un imprévu intéressant, même si j'avais dû le rafistoler et été bloquée deux jours sur son navire.

Je songeais qu'à l'avenir, je serais sûrement amenée à voyager à long terme avec des pirates. Après tout, j'en étais plus ou moins une, dorénavant. Voyageant avec un objectif personnel précis, perpétrant des crimes et combattant la marine... Oui, ça semblait correspondre au profil.
Mais bon, je n'étais peut-être pas encore tout à fait prête pour la vie en communauté.

Zéi émit un petit cri lorsque nous entrâmes dans la foule.

- Allons-y, Zéi... On a un assassin à trouver.

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