Huit heure trente Marie Joie. Comment ça on est pas vraiment à Marie Joie ? Ça y est Monsieur se la joue abrégé de géographie maintenant ? Bon d'accord les alentours mais les banlieusards ça assume jamais d 'être un semi péquenot mal dégrossi, du coup au lieu de te dire le bled paumé dans lequel je me trouve, je dirais Marie Joie. Et si t'es pas content pas tu peux toujours prendre mon pied au cul. Bref, le matin quoi. Les rayons de soleil percent les nuages et une chaleur lourde s'étend peu à peu sur le centre du monde.
Et ses alentours …
La plèbe s’agglutine peu à peu sur les quais de la gare. Un train tout les quarts d'heure s'élance lentement dans un panache de fumée vers la capitale du monde. Et train c'est déjà un bien grand mot. Et tandis que la sueur perle sur le visage de monsieur et de madame tout le monde, le sous amiral Adam Burger attends comme le plus humble des citoyens que le prochain tas de métal se mette en route. Non sans impatience, il est déjà bien à la bourre. Adam Burger, si t'es un peu lent d'esprit, c'est moi.. Krueger Kouglof, agent de première classe du CP 5, inventeur du CP cola et brillant joueur de taro à ses heures. Mais mes performances aux cartes aussi impressionnantes soient elles n’intéressent vraiment personne. Je te connais toi, avec ton petit regard lubrique, tu veux des histoires d'agents secrets, de la graisse et du sang. Le vrai avantage de la vie d'agent du Cipher Pol, c'est que du jour au lendemain tu changes de vie. Hier j'étais un pauvre bougre de balayeur à qui personne ne portait vraiment attention à part peut être la petite garce que j'avais étouffé avec la persillère. Et me voilà aujourd'hui un fier soldat de la marine.
Fier … C'est bien tout ce qui manquait à ce lieu de la fierté quant on y réfléchissait bien. Regarde la moi, cette pauvre ordre d'abruti attentant un pauvre bout de métal propulsé au charbon comme on attend avec impatience la dinde rôtie que sa maman sert à Noël ou que la belle Géraldine du bureau 7B daigne enfin vous accorder un de ses sourires les plus radieux. C'est dans ce genre d'endroit que je me rend compte à quel point l'agence et le gouvernement font un boulot remarquable. Non mais sérieusement regarde. Ces types qui par dizaine s'engouffre dans les portes à peine ouverte de ses trains, qui s'y entasse comme on y bourre des moutons et autres bovins. Et sans même beugler. Avec une conscience proche de celle des animaux de la ferme qu'ils imitent si bien. Aucun être normalement constitué n'accepterait d'être traité comme du bétail mais voilà. Un crédit à rembourser, une famille à nourrir ou l'école de leur braillard à payer et les voilà devenu les plus superbes des moutons de Panurge. Dans des rangs impeccables, ils sont avalés comme les pauvres pignoufs qu'ils sont dans un système qui les broiera jusqu'à en faire les plus pathétiques des automates. Aucune graine de discorde dans ce superbe jardin. Aucun de ces stupides ovidés ne se révoltera jamais, trop occupé à brouter le brain d'herbe qu'on veut bien leur tendre. Ils vociférons, ils aboieront mais demain ils seront là, à la même heure pour prendre le même train qui les amènera au même travail où ils gagneront une poignée de berrys qui leur donnera l'espoir d'une vie meilleure. Pour les tester, on les taquine, les trains en retard parce qu’il fait trop chaud. Ou trop froid d'ailleurs. Des révolutionnaires qu'on fait péter les rails, un contrôle technique inopiné, c'est pas les idées qui manquent. C'est comme ça qu'on le teste l'homme du quai. Au lieu d'un train tout les quarts d'heure, bah mon gars tu n'en as qu'un toute les demi-heures. Et tu sais quoi ? Il y en a pas un qui ouvre sa gueule. Ils attendent, en vociférant certes, mais ils attendent.Et pas une seconde ils n'hésitent à monter dans le train deux fois plus bondé que d'habitude qui ira deux fois plus lentement et où il fera deux fois plus chaud. Avant d'apprendre une fois arrivés, qu'ils seront payés deux fois à cause de réductions budgétaires. C'est comme ça qu'on les égraine les civils, ceux à qui ils restent la force d'ouvrir la gueule, ils finissent la gueule ouverte à coup de barre de fer et le reste du troupeau avance toujours paisiblement sous nos yeux, nous les bergers attentionnés du Cipher Pol.
D'ailleurs, l'est temps que la piétaille dégage de mon train. On m'attends à Marie Joie moi. Et le berger se mêle pas au troupeau. Ni une, ni deux que je leur sort le coup de l'alerte à la bombe. Quoi ils vont devoir attendre le train suivant ? C'est pour leur sécurité vous comprenez. Qui hurlerait contre l'ordre et la sécurité à part de la vermine révolutionnaire ?
Et deux minutes, voilà mon train qui file tranquillement vers le cœur du gouvernement mondial, le meilleur agent du cipher pol, un manteau d'officier juché sur les épaules profitant de la bonne qualité des transports en commun. Tu trouves qu'on les traite mal les civils ? Attend de voir comment on traite les marines.
Et ses alentours …
La plèbe s’agglutine peu à peu sur les quais de la gare. Un train tout les quarts d'heure s'élance lentement dans un panache de fumée vers la capitale du monde. Et train c'est déjà un bien grand mot. Et tandis que la sueur perle sur le visage de monsieur et de madame tout le monde, le sous amiral Adam Burger attends comme le plus humble des citoyens que le prochain tas de métal se mette en route. Non sans impatience, il est déjà bien à la bourre. Adam Burger, si t'es un peu lent d'esprit, c'est moi.. Krueger Kouglof, agent de première classe du CP 5, inventeur du CP cola et brillant joueur de taro à ses heures. Mais mes performances aux cartes aussi impressionnantes soient elles n’intéressent vraiment personne. Je te connais toi, avec ton petit regard lubrique, tu veux des histoires d'agents secrets, de la graisse et du sang. Le vrai avantage de la vie d'agent du Cipher Pol, c'est que du jour au lendemain tu changes de vie. Hier j'étais un pauvre bougre de balayeur à qui personne ne portait vraiment attention à part peut être la petite garce que j'avais étouffé avec la persillère. Et me voilà aujourd'hui un fier soldat de la marine.
Fier … C'est bien tout ce qui manquait à ce lieu de la fierté quant on y réfléchissait bien. Regarde la moi, cette pauvre ordre d'abruti attentant un pauvre bout de métal propulsé au charbon comme on attend avec impatience la dinde rôtie que sa maman sert à Noël ou que la belle Géraldine du bureau 7B daigne enfin vous accorder un de ses sourires les plus radieux. C'est dans ce genre d'endroit que je me rend compte à quel point l'agence et le gouvernement font un boulot remarquable. Non mais sérieusement regarde. Ces types qui par dizaine s'engouffre dans les portes à peine ouverte de ses trains, qui s'y entasse comme on y bourre des moutons et autres bovins. Et sans même beugler. Avec une conscience proche de celle des animaux de la ferme qu'ils imitent si bien. Aucun être normalement constitué n'accepterait d'être traité comme du bétail mais voilà. Un crédit à rembourser, une famille à nourrir ou l'école de leur braillard à payer et les voilà devenu les plus superbes des moutons de Panurge. Dans des rangs impeccables, ils sont avalés comme les pauvres pignoufs qu'ils sont dans un système qui les broiera jusqu'à en faire les plus pathétiques des automates. Aucune graine de discorde dans ce superbe jardin. Aucun de ces stupides ovidés ne se révoltera jamais, trop occupé à brouter le brain d'herbe qu'on veut bien leur tendre. Ils vociférons, ils aboieront mais demain ils seront là, à la même heure pour prendre le même train qui les amènera au même travail où ils gagneront une poignée de berrys qui leur donnera l'espoir d'une vie meilleure. Pour les tester, on les taquine, les trains en retard parce qu’il fait trop chaud. Ou trop froid d'ailleurs. Des révolutionnaires qu'on fait péter les rails, un contrôle technique inopiné, c'est pas les idées qui manquent. C'est comme ça qu'on le teste l'homme du quai. Au lieu d'un train tout les quarts d'heure, bah mon gars tu n'en as qu'un toute les demi-heures. Et tu sais quoi ? Il y en a pas un qui ouvre sa gueule. Ils attendent, en vociférant certes, mais ils attendent.Et pas une seconde ils n'hésitent à monter dans le train deux fois plus bondé que d'habitude qui ira deux fois plus lentement et où il fera deux fois plus chaud. Avant d'apprendre une fois arrivés, qu'ils seront payés deux fois à cause de réductions budgétaires. C'est comme ça qu'on les égraine les civils, ceux à qui ils restent la force d'ouvrir la gueule, ils finissent la gueule ouverte à coup de barre de fer et le reste du troupeau avance toujours paisiblement sous nos yeux, nous les bergers attentionnés du Cipher Pol.
D'ailleurs, l'est temps que la piétaille dégage de mon train. On m'attends à Marie Joie moi. Et le berger se mêle pas au troupeau. Ni une, ni deux que je leur sort le coup de l'alerte à la bombe. Quoi ils vont devoir attendre le train suivant ? C'est pour leur sécurité vous comprenez. Qui hurlerait contre l'ordre et la sécurité à part de la vermine révolutionnaire ?
Et deux minutes, voilà mon train qui file tranquillement vers le cœur du gouvernement mondial, le meilleur agent du cipher pol, un manteau d'officier juché sur les épaules profitant de la bonne qualité des transports en commun. Tu trouves qu'on les traite mal les civils ? Attend de voir comment on traite les marines.