>> Ethan R. Levi
Pseudonyme : Livaï Age: 26 balais Sexe : Homme. Race : Humain Métier : Sociologue Groupe : Marine But : Un monde propre. Équipement : Un sabre appartenant à sa famille, avec dessus des étranges inscriptions, qu'il n'est lui-même pas capable de lire. Codes du règlement : Parrain : Nop Ce compte est-il un DC ? : Oui, de Ragnar Si oui, quel @ l'a autorisé ? : Sigurd ? |
>> Physique
Permettez-moi de vous présenter Ethan, un jeune homme aux grandes ambitions, qui je l’espère parviendra à les réaliser.
Le garçon est plutôt de petite taille, disons un bon mètre soixante, ce qui reste relativement petit. Naturellement, il a dès sa plus tendre enfance été la cible de moqueries, suivis de maltraitance, effectués par des lâches plus costauds. Rien de bien surprenant dans notre société où les apparences priment avant toute autre chose.
« La vie n’appartient qu’aux plus forts, seule la mort attend les faibles », disait le père - plutôt faible, excepté son statut social - de ce pauvre Ethan. En plus de ne pas être très grand, il n’est pas plus costaud, pesant à peine soixante-cinq kilos. Ni maigre, ni gros, c’est au moins une bonne chose. Mais allez dire ça aux quelques personnes qui ont pu le voir dénudé, nous verrons ce qu’ils vous diront, on pourrait changer d’avis. Le jeune marin est parfaitement bien tracé, que l’on pourrait justifier du fait qu’il ne soit pas très épais, mais il s’agit également d’entraînements intensifs et quotidiens. Disons que pour réaliser certaines de ses prouesses, une certaine présence musculaire est fortement recommandée, sinon… Bref. Pas très épais, pas maigrichon, mais quand même. La peau blanche, plutôt pâle, on croirait voir un malade à chaque fois.
Ethan est doté de cheveux noirs, mi-longs et rasés sur les côtés, style undercut. Moderne. Mais c’est pas fini. Il faut avouer que ses yeux sont effrayants, étant d’un gris intimidants, ce n’est pas tous les jours que l’on croise ce genre de regard. Ce type a un froncement de sourcils quasi permanent, je ne crois pas l’avoir déjà vu sans froncer les sourcils, c’est aussi effrayant. Ce type est effrayant. Malgré ça (mon exagération), il faut avouer que son visage est plutôt calme, posé et détendu. Il inspire à la fois la peur et la tranquillité. Son attitude semble rester la même du début à la fin de la journée, soit imperturbable, comme si rien ne peut l’atteindre. Le plus drôle dans tout ça, c’est que même lorsqu’il se prend une raclée par ses supérieurs, il crache, mais ne bronche pas. Pas un son sort de sa bouche, pourtant il craint également les coups, on le voit au nombre d’heures passées à l’infirmerie, mais il reste stoïque et impénétrable (psychologique, c’est ce qu’il laisse physiquement paraître). Pour vous dire, même lors de situations critiques et désespérées, il garde ce visage impassible. On peut tout de même apercevoir une légère esquisse, d’un sourire, lorsqu’il remet quelqu’un à sa place.
La plupart du temps, il porte un long manteau, recouvrant tout son corps. Pour ce qui est de son style vestimentaire, on peut pas vraiment en dire grand chose, étant donné qu’il porte les tenues traditionnelles de la Marine, excepté peut-être un foulard blanc arboré en guise de cravate.
Le garçon est plutôt de petite taille, disons un bon mètre soixante, ce qui reste relativement petit. Naturellement, il a dès sa plus tendre enfance été la cible de moqueries, suivis de maltraitance, effectués par des lâches plus costauds. Rien de bien surprenant dans notre société où les apparences priment avant toute autre chose.
« La vie n’appartient qu’aux plus forts, seule la mort attend les faibles », disait le père - plutôt faible, excepté son statut social - de ce pauvre Ethan. En plus de ne pas être très grand, il n’est pas plus costaud, pesant à peine soixante-cinq kilos. Ni maigre, ni gros, c’est au moins une bonne chose. Mais allez dire ça aux quelques personnes qui ont pu le voir dénudé, nous verrons ce qu’ils vous diront, on pourrait changer d’avis. Le jeune marin est parfaitement bien tracé, que l’on pourrait justifier du fait qu’il ne soit pas très épais, mais il s’agit également d’entraînements intensifs et quotidiens. Disons que pour réaliser certaines de ses prouesses, une certaine présence musculaire est fortement recommandée, sinon… Bref. Pas très épais, pas maigrichon, mais quand même. La peau blanche, plutôt pâle, on croirait voir un malade à chaque fois.
Ethan est doté de cheveux noirs, mi-longs et rasés sur les côtés, style undercut. Moderne. Mais c’est pas fini. Il faut avouer que ses yeux sont effrayants, étant d’un gris intimidants, ce n’est pas tous les jours que l’on croise ce genre de regard. Ce type a un froncement de sourcils quasi permanent, je ne crois pas l’avoir déjà vu sans froncer les sourcils, c’est aussi effrayant. Ce type est effrayant. Malgré ça (mon exagération), il faut avouer que son visage est plutôt calme, posé et détendu. Il inspire à la fois la peur et la tranquillité. Son attitude semble rester la même du début à la fin de la journée, soit imperturbable, comme si rien ne peut l’atteindre. Le plus drôle dans tout ça, c’est que même lorsqu’il se prend une raclée par ses supérieurs, il crache, mais ne bronche pas. Pas un son sort de sa bouche, pourtant il craint également les coups, on le voit au nombre d’heures passées à l’infirmerie, mais il reste stoïque et impénétrable (psychologique, c’est ce qu’il laisse physiquement paraître). Pour vous dire, même lors de situations critiques et désespérées, il garde ce visage impassible. On peut tout de même apercevoir une légère esquisse, d’un sourire, lorsqu’il remet quelqu’un à sa place.
La plupart du temps, il porte un long manteau, recouvrant tout son corps. Pour ce qui est de son style vestimentaire, on peut pas vraiment en dire grand chose, étant donné qu’il porte les tenues traditionnelles de la Marine, excepté peut-être un foulard blanc arboré en guise de cravate.
>> Psychologie
Ethan est un véritable maniaque de la propreté. Son désir de propreté est tel, qu’il est prêt à en découdre pour que ce soit respecté, qu’importe avec qui. Cela se passe en cohabitation, car seul, il s’en moque totalement. Les locaux où il travail, son bureau, sa chambre, tout doit être niquel. Je crois qu’il en est de même pour les individus, il ne tolère pas les criminels, qu’il considère comme de la poussière ou de la crasse. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne voue pas une haine envers la piraterie ou la révolution, seulement envers les mauvaises personnes, qu’ils soient civils, marins, pirates ou révolutionnaires. Mais ne vous méprenez pas, malgré cette quête de propreté, il n’hésitera pas à se salir les mains, si la situation s’y présente, comme pour faire le ménage.
Levi n’est pas un personnage très agréable. Être à ses côtés est plus une corvée qu’une aubaine, vraiment. Une véritable carapace nous empêche de savoir ce qu’il pense vraiment, il semble inaccessible, puis il est tellement froid. Il n’est pas du genre courtois, presque toujours malpoli, sa manière de parler est souvent grossière, inappropriée, voir insultante. Insultante, oui, c’est ça, c’est sa manière de parler. Il ne se sent pas supérieur aux autres, mais il a pourtant cette manière hautaine de s’adresser aux gens, c’en est rageant. Après, comme tout être humain, il a de l’humour, mais noir, très noir, sombre, démoniaque, répugnant. Bref, c’est pas la joie.
Sous cette sombre carapace, se cache un individu qui souhaite préserver la vie de son entourage, il a horreur des pertes inutiles. Il n’apprécie pas spécialement d’ôter des vies, mais il estime que ça en fera plus de vies sauvées, et il n’a peut-être pas tord, finalement. Malgré la distance qu’il impose entre lui et son entourage, il les apprécie beaucoup et se sent bien avec eux, il fera tout pour les protéger. Mais pourquoi agir de la sorte ? On ne le sait pas. Du Ethan tout craché, un mystère impossible à déchiffrer, il est comme ça et on ne pourra pas le changer.
Levi n’est pas un personnage très agréable. Être à ses côtés est plus une corvée qu’une aubaine, vraiment. Une véritable carapace nous empêche de savoir ce qu’il pense vraiment, il semble inaccessible, puis il est tellement froid. Il n’est pas du genre courtois, presque toujours malpoli, sa manière de parler est souvent grossière, inappropriée, voir insultante. Insultante, oui, c’est ça, c’est sa manière de parler. Il ne se sent pas supérieur aux autres, mais il a pourtant cette manière hautaine de s’adresser aux gens, c’en est rageant. Après, comme tout être humain, il a de l’humour, mais noir, très noir, sombre, démoniaque, répugnant. Bref, c’est pas la joie.
Sous cette sombre carapace, se cache un individu qui souhaite préserver la vie de son entourage, il a horreur des pertes inutiles. Il n’apprécie pas spécialement d’ôter des vies, mais il estime que ça en fera plus de vies sauvées, et il n’a peut-être pas tord, finalement. Malgré la distance qu’il impose entre lui et son entourage, il les apprécie beaucoup et se sent bien avec eux, il fera tout pour les protéger. Mais pourquoi agir de la sorte ? On ne le sait pas. Du Ethan tout craché, un mystère impossible à déchiffrer, il est comme ça et on ne pourra pas le changer.
>> Biographie
Déconseillé aux plus jeunes
De ce que je sais, Ethan a toujours vécu dans une bonne famille, assez aisée, peut-être trop, comme il aime me dire. Né le 25 décembre de l’an 1600, à Saint-Uréa, d’une famille richissime, donc. Les parents ne se sont jamais intéressé au bébé, délégant les tâches aux bonnes, puis l’éducation à des professeurs. Ils ont commencé à y prêter attention une fois l’âge de raison atteint, le jugeant plus intéressant que bébé, sans doute.
25 décembre 1600, Noël, accouchement d’un beau garçon, sensé faire la joie des parents. Ils ne sont pas mécontents, loin de là, mais ils préfèrent vaquer à d’autres occupations. Ils ne sont pas du genre froids, bien au contraire, plutôt très joyeux, tellement que leurs enfants passent après leurs folies. Après l’accouchement, le père prend l’enfant dans ses bras quelques instants, avant de le reposer sur son petit lit douillet.
« Une longue et belle destinée, tu écriras, alors endurcis-toi rapidement. Mesdames, occupez-vous bien de lui, s’il vous plaît. »
Et il repart auprès de sa femme. Un amour très fusionnel unit ces deux-là, j’ai rarement vu ça, surtout à ce stade de bourgeoisie où tout devient superficiel. Ce qui me chagrine un peu, c’est le quasi manque d’intérêt à l’égard de leurs enfants, car oui, Ethan a un grand frère et une grande soeur. Deux spécimens aussi.
1610, Ethan a maintenant dix ans, il parle correctement, commence à savoir lire, puis agit comme il peut de manière autonome. Il suit des cours divers et variés, auprès de professeurs hautement qualifiés, bien que cela l’ennuie par moment. Souvent seul, délaissé par son frère et sa soeur, qui ne porte d’intérêt à un jeune garçon. Ils sont un peu plus âgés, sept ans les sépare, alors les occupations ne sont pas les mêmes. Le petit dernier observe souvent les deux jumeaux - ils sont en effet jumeaux - se battre, une forme d’entraînement, d’opposition réelle. Une totale admiration envers leurs qualités physiques, athlétiques et aussi artistiques. Remarquant le petit qui les observe, ils lui font signe de venir les rejoindre, mais bon. Ce qui suit ce moment est un véritable massacre. Chacun leur tour, il tabasse leur petit frère, sans la moindre pitié. Aucune peine. Aucun changement d’expression de visage. Aucune hésitation. Le gosse les supplie d’arrêter, mais rien à faire, ils continuent jusqu’à ce qu’il soit bien inconscient, puis ils partent. Est-ce une façon de dire qu’ils le considèrent enfin ? Non. Pour moi, ça ressemble plus à une manière de dire qu’ils ne vivent pas dans le même monde. Il est retrouvé quelques temps plus tard par des bonnes, qui l’emmène à l’infirmerie où il est soigné, bandé. Depuis ce jour, il demande à avoir des cours de renforcement musculaire, de combat, stratégie de combat, etc. À vrai dire, il n’y a que ça qui l’intéresse à présent, le reste importe peu. La revanche est tout ce qui compte, seule ambition d’être respecté par les membres de sa famille compte, sinon sa vie serait un échec. Il exagère, me diriez-vous, mais mettez-vous à la place d’un gosse de dix ans, humilié par ses aînés.
1619, Ethan est à présent un jeune adulte, sa formation avance bien et son corps aussi. Depuis l’incident d’il y a sept ans, plus aucune bagarre avec son frère et sa soeur, ils sont occupés à d’autres choses. On peut croire que beaucoup de choses se sont passées en neuf années, mais détrompez-vous, il s’est complètement renfermé dans sa quête de puissance. Le jeune homme est devenu taciturne. À l’extérieur de sa maison, il est souvent insulté, moqué et frappé pour sa petite taille. Il n’a que faire de ces vauriens, il préfère encaisser que se salir les mains pour eux, ça n’en vaut vraiment pas la peine. Depuis quelques temps, il peut enfin partager le dîner avec ses parents, trouvant ceux-la totalement dingues. Les jumeaux sont là aussi, ils paraissent aussi déglingués du cerveau qu’eux. Ethan se demande même s’il n’est pas adopté, tout compte fait, ça serait plus logique pour lui. Il envoie régulièrement chier ses parents, qui lui posent souvent des questions embarrassantes, provoquant les rires des jumeaux. Il soupire souvent, mais ne s’énerve jamais, il reste impassible aux moqueries. Un soir, souhaitant défier les jumeaux, il tombe sur une scène qui créa une gêne, un lourd malaise. L’inceste. Dans les livres qu’il a pu lire, il est dit que cet acte est répugnant, alors quand il voit ça chez lui, il reste bouche-bée.
« - Je n’avais pas remarqué à quel point tu as grandit, p’tit frère. Tu t’es remit des blessures qu’on t’a infligé il y a neuf ans ?
- De quoi parles-tu ? Ah, ça… Tu parles des petits câlins fraternels ?
- Ne sois pas insolent, minus.
- Vous rendez chaque jour la demeure un peu plus sale, vous ne souhaitez pas déguerpir une bonne fois pour toute ? Bref. Je n’ai que faire de vos immondes tendances, mais prenez en considération ma demande, sinon, je devrais faire le ménage.
- Il a bien grandi notre petit frère adoré…
- Trop mignon ! »
Il claque la porte et se tire au sous-sol, où il pense être tranquille, mais c’est hélas une énorme erreur. En s’approchant de la cave, humide et fraîche, il entend les hurlements d’une femme. Il court secourir la femme en question, sauf qu’il ne s’attend pas à trouver une telle abomination, il tombe sur les fesses. Un viol. Une des bonnes, qui s’est d’ailleurs toujours si bien occupée de lui durant toutes ces années, juste là, impuissante, prise comme du bétail par le père, la mère et quelques amis de la famille. L’expression d’Ethan change littéralement. Les jumeaux, avec qui il échangeait quelques minutes auparavant, passent devant lui, un énorme sourire se dessine sur leurs visages, puis ils rejoignent leur parent.
Choqué. Détruit. Anéanti. Il fait brusquement demi-tour, bouchant ses oreilles pour ne pas entendre les souffrances de la bonne, qui n’a pourtant rien demandée. Totalement impuissant face à cette situation. Il comprend maintenant pourquoi ses parents n’ont jamais le temps pour lui, puis finalement, il s’est toujours douté de leur pratique sexuelle. Je crois que c’est depuis ce jour qu’il déteste la bourgeoisie, le pouvoir. Les gens en abusent toujours, c’est inévitable. Il quitte le domicile familial, lâchement, après avoir prit quelques affaires, en direction inconnue. Il ne se voit pas assassiner sa famille, malgré qu’il n’aurait sans doute réussi, n’oublions pas que les jumeaux sont certainement toujours beaucoup plus fort que lui. Son impuissance l’oblige à renier sa famille, puis il ne la considère plus comme telle après ce qu’il vient de voir, ce ne sont que des sombres pourritures avec qui il a perdu son temps. Il veut fuir tout ça, n’être qu’un individu lambda que l’on traite comme tous les autres, pas un simple fils à papa, surtout pas. Malheureusement, comme la plupart des jeunes de la noblesse de Saint-Uréa, il se dirige vers la Marine, étant l’une des villes les plus militarisés des Blues. L’adhésion n’est donc pas un soucis pour lui, malgré une adaptation difficile, comme attendue. La faute à une petite taille ? Il s’en moque royalement.
Ethan se fait la promesse à lui-même de se faire respecter par tous ces merdeux. Au début, ce n’est pas trop ça, il se fait naturellement lyncher par un groupe de gros bras tout permis, stoppé quelques instants plus tard par des supérieurs. Heureusement que la base est quand même surveillée, on ne sait pas jusqu’où peut aller une simple embrouille, ici. Ethan n’a pas peur, il devient certainement le type le plus déterminé de sa promotion, peut-être même le plus talentueux ? Sa petite taille devient au fil des jours un avantage, à présent doté d’une habilité monstrueuse, il tente de peaufiner ses qualités par un travail musculaire. Il commence à être réputé pour sa violence, une bonne recrue en perspective. Le paternel apprend quelques jours après son adhésion, que son fils à rejoint la Marine locale, faisant ainsi sa fierté. Les jumeaux, eux, ont quitté le domicile familial pour d’autres raisons inconnues, certainement le gouvernement.
Le jeune Levi a aujourd’hui vingt-six ans, sept ans d’ancienneté dans la Marine, et il compte bien inverser la tendance. Plus que jamais déterminé, sa rage envers les pourritures de ce monde et sa quête d’ascension dans la Marine, ne cessant de grandir, il se peut qu’un nouvel homme face parler de lui. Compétiteur, il ne compte pas rester l’un des plus faible de son camp, mais égaler, puis dépasser ceux qui lui sont supérieurs. On connaît pas la raison qui le pousse à vouloir chasser les pourris, il n’y en a peut-être pas, c’est certainement un rêve qui le nourrit depuis sa plus tendre enfance.
25 décembre 1600, Noël, accouchement d’un beau garçon, sensé faire la joie des parents. Ils ne sont pas mécontents, loin de là, mais ils préfèrent vaquer à d’autres occupations. Ils ne sont pas du genre froids, bien au contraire, plutôt très joyeux, tellement que leurs enfants passent après leurs folies. Après l’accouchement, le père prend l’enfant dans ses bras quelques instants, avant de le reposer sur son petit lit douillet.
« Une longue et belle destinée, tu écriras, alors endurcis-toi rapidement. Mesdames, occupez-vous bien de lui, s’il vous plaît. »
Et il repart auprès de sa femme. Un amour très fusionnel unit ces deux-là, j’ai rarement vu ça, surtout à ce stade de bourgeoisie où tout devient superficiel. Ce qui me chagrine un peu, c’est le quasi manque d’intérêt à l’égard de leurs enfants, car oui, Ethan a un grand frère et une grande soeur. Deux spécimens aussi.
1610, Ethan a maintenant dix ans, il parle correctement, commence à savoir lire, puis agit comme il peut de manière autonome. Il suit des cours divers et variés, auprès de professeurs hautement qualifiés, bien que cela l’ennuie par moment. Souvent seul, délaissé par son frère et sa soeur, qui ne porte d’intérêt à un jeune garçon. Ils sont un peu plus âgés, sept ans les sépare, alors les occupations ne sont pas les mêmes. Le petit dernier observe souvent les deux jumeaux - ils sont en effet jumeaux - se battre, une forme d’entraînement, d’opposition réelle. Une totale admiration envers leurs qualités physiques, athlétiques et aussi artistiques. Remarquant le petit qui les observe, ils lui font signe de venir les rejoindre, mais bon. Ce qui suit ce moment est un véritable massacre. Chacun leur tour, il tabasse leur petit frère, sans la moindre pitié. Aucune peine. Aucun changement d’expression de visage. Aucune hésitation. Le gosse les supplie d’arrêter, mais rien à faire, ils continuent jusqu’à ce qu’il soit bien inconscient, puis ils partent. Est-ce une façon de dire qu’ils le considèrent enfin ? Non. Pour moi, ça ressemble plus à une manière de dire qu’ils ne vivent pas dans le même monde. Il est retrouvé quelques temps plus tard par des bonnes, qui l’emmène à l’infirmerie où il est soigné, bandé. Depuis ce jour, il demande à avoir des cours de renforcement musculaire, de combat, stratégie de combat, etc. À vrai dire, il n’y a que ça qui l’intéresse à présent, le reste importe peu. La revanche est tout ce qui compte, seule ambition d’être respecté par les membres de sa famille compte, sinon sa vie serait un échec. Il exagère, me diriez-vous, mais mettez-vous à la place d’un gosse de dix ans, humilié par ses aînés.
1619, Ethan est à présent un jeune adulte, sa formation avance bien et son corps aussi. Depuis l’incident d’il y a sept ans, plus aucune bagarre avec son frère et sa soeur, ils sont occupés à d’autres choses. On peut croire que beaucoup de choses se sont passées en neuf années, mais détrompez-vous, il s’est complètement renfermé dans sa quête de puissance. Le jeune homme est devenu taciturne. À l’extérieur de sa maison, il est souvent insulté, moqué et frappé pour sa petite taille. Il n’a que faire de ces vauriens, il préfère encaisser que se salir les mains pour eux, ça n’en vaut vraiment pas la peine. Depuis quelques temps, il peut enfin partager le dîner avec ses parents, trouvant ceux-la totalement dingues. Les jumeaux sont là aussi, ils paraissent aussi déglingués du cerveau qu’eux. Ethan se demande même s’il n’est pas adopté, tout compte fait, ça serait plus logique pour lui. Il envoie régulièrement chier ses parents, qui lui posent souvent des questions embarrassantes, provoquant les rires des jumeaux. Il soupire souvent, mais ne s’énerve jamais, il reste impassible aux moqueries. Un soir, souhaitant défier les jumeaux, il tombe sur une scène qui créa une gêne, un lourd malaise. L’inceste. Dans les livres qu’il a pu lire, il est dit que cet acte est répugnant, alors quand il voit ça chez lui, il reste bouche-bée.
« - Je n’avais pas remarqué à quel point tu as grandit, p’tit frère. Tu t’es remit des blessures qu’on t’a infligé il y a neuf ans ?
- De quoi parles-tu ? Ah, ça… Tu parles des petits câlins fraternels ?
- Ne sois pas insolent, minus.
- Vous rendez chaque jour la demeure un peu plus sale, vous ne souhaitez pas déguerpir une bonne fois pour toute ? Bref. Je n’ai que faire de vos immondes tendances, mais prenez en considération ma demande, sinon, je devrais faire le ménage.
- Il a bien grandi notre petit frère adoré…
- Trop mignon ! »
Il claque la porte et se tire au sous-sol, où il pense être tranquille, mais c’est hélas une énorme erreur. En s’approchant de la cave, humide et fraîche, il entend les hurlements d’une femme. Il court secourir la femme en question, sauf qu’il ne s’attend pas à trouver une telle abomination, il tombe sur les fesses. Un viol. Une des bonnes, qui s’est d’ailleurs toujours si bien occupée de lui durant toutes ces années, juste là, impuissante, prise comme du bétail par le père, la mère et quelques amis de la famille. L’expression d’Ethan change littéralement. Les jumeaux, avec qui il échangeait quelques minutes auparavant, passent devant lui, un énorme sourire se dessine sur leurs visages, puis ils rejoignent leur parent.
Choqué. Détruit. Anéanti. Il fait brusquement demi-tour, bouchant ses oreilles pour ne pas entendre les souffrances de la bonne, qui n’a pourtant rien demandée. Totalement impuissant face à cette situation. Il comprend maintenant pourquoi ses parents n’ont jamais le temps pour lui, puis finalement, il s’est toujours douté de leur pratique sexuelle. Je crois que c’est depuis ce jour qu’il déteste la bourgeoisie, le pouvoir. Les gens en abusent toujours, c’est inévitable. Il quitte le domicile familial, lâchement, après avoir prit quelques affaires, en direction inconnue. Il ne se voit pas assassiner sa famille, malgré qu’il n’aurait sans doute réussi, n’oublions pas que les jumeaux sont certainement toujours beaucoup plus fort que lui. Son impuissance l’oblige à renier sa famille, puis il ne la considère plus comme telle après ce qu’il vient de voir, ce ne sont que des sombres pourritures avec qui il a perdu son temps. Il veut fuir tout ça, n’être qu’un individu lambda que l’on traite comme tous les autres, pas un simple fils à papa, surtout pas. Malheureusement, comme la plupart des jeunes de la noblesse de Saint-Uréa, il se dirige vers la Marine, étant l’une des villes les plus militarisés des Blues. L’adhésion n’est donc pas un soucis pour lui, malgré une adaptation difficile, comme attendue. La faute à une petite taille ? Il s’en moque royalement.
Ethan se fait la promesse à lui-même de se faire respecter par tous ces merdeux. Au début, ce n’est pas trop ça, il se fait naturellement lyncher par un groupe de gros bras tout permis, stoppé quelques instants plus tard par des supérieurs. Heureusement que la base est quand même surveillée, on ne sait pas jusqu’où peut aller une simple embrouille, ici. Ethan n’a pas peur, il devient certainement le type le plus déterminé de sa promotion, peut-être même le plus talentueux ? Sa petite taille devient au fil des jours un avantage, à présent doté d’une habilité monstrueuse, il tente de peaufiner ses qualités par un travail musculaire. Il commence à être réputé pour sa violence, une bonne recrue en perspective. Le paternel apprend quelques jours après son adhésion, que son fils à rejoint la Marine locale, faisant ainsi sa fierté. Les jumeaux, eux, ont quitté le domicile familial pour d’autres raisons inconnues, certainement le gouvernement.
Le jeune Levi a aujourd’hui vingt-six ans, sept ans d’ancienneté dans la Marine, et il compte bien inverser la tendance. Plus que jamais déterminé, sa rage envers les pourritures de ce monde et sa quête d’ascension dans la Marine, ne cessant de grandir, il se peut qu’un nouvel homme face parler de lui. Compétiteur, il ne compte pas rester l’un des plus faible de son camp, mais égaler, puis dépasser ceux qui lui sont supérieurs. On connaît pas la raison qui le pousse à vouloir chasser les pourris, il n’y en a peut-être pas, c’est certainement un rêve qui le nourrit depuis sa plus tendre enfance.
>> Test RP
Code couleurs : Père - Mère - Supérieur - Ethan
Le bon vent matinal du mistral me caresse le visage, me réveillant d’une manière très agréable, au début d’une journée ensoleillée. Je vis encore dans la caserne, je n’ai pas de famille et pas assez d’argent pour m’acheter quelque chose de correct - de mon point du vu - et de suffisamment propre. Je sais qu’il est encore tôt et que le supérieur hiérarchique, c’est ainsi que je l’appelle, ne viendra pas nous réveiller maintenant. J’en profite pour faire quelques exercices physiques, tout en travaillant mon esprit à l’aide de lectures intéressantes, souvent basée sur les différents types de combat. Les exercices s’enchainent durant toute une heure : pompes, abdos, tractions, gainage, flexions de jambes, routines de certains mouvements de combat en shadow. Le tout terminé, direction la douche, la sensation d’être sale m’est insupportable. Une fois propre, je m’habille, me coiffe, et attends sagement le supérieur devant la porte, les bras croisés dans le dos.
« - SOLDATS ! Euh… Ethan, comme toujours, déjà prêt ? Toujours personne avec toi ?
- Personne.
- Bien. Faisons vite, un ordre de mission vient de nous arriver, il semblerait qu’un hôtel célèbre ait été victime d’un raz-de-marée. »
Oui, je suis seul dans la chambre, puisque tous ceux de ma promo ont un habitat décent - financé par leurs parents - ou sont mariés. On peut dire que le travail détruit ma vie sociale, mais c’est là que je me sens le mieux, ce n’est certainement pas avec famille, mais plutôt avec mes camarades de la Marine. Je n’ai pas vraiment comme rêve de fonder une famille, mourir seul ne m’effraie pas, ce n’est qu’une image que la société veut nous laisser. Bref. Un hôtel réputé et maintenant sinistré, que l’on va certainement devoir évacuer d’urgence, puis nettoyer de façon partielle. Cette mission ne m’enchante absolument pas, je pense qu’on a mieux à faire que de secourir de riches personnalités, mais l’argent change les priorités. La Marine n’y peut rien, elle ne fait que suivre les ordres des hommes au-dessus des lois, ces hommes que l’on appelle Dragons Célestes ou même le Gouvernement Mondial, tout simplement. Je crois que mon but ultime est qu’il m’écoute un jour, mais d’ici là, je dois devenir suffisamment fort pour attirer leur attention, et d’ici là, je dois m’occuper de ces pourritures sinistrées. Je monte rapidement à bord d’un des navires en partance de cette mission. Une fois que tout est prêt, que toutes les personnes disponibles sont présentes, le navire s’en va. L’équipage semble plutôt joyeux aujourd’hui. Les uns racontent leurs histoires de familles, les autres de filles qu’ils ont ramenés chez eux la veille, et d’autres encore discutent de perspectives d’avenir dans la Marine. Aucune de ces conversations ne m’intéressent, bien qu’à choisir, la dernière serait la plus intéressante, mais pas avec ces gros balourds qui ne pensent qu’à s’en mettre pleins les poches derrière un bureau. Je pris profondément de ne pas être un jour commandé par eux.
L’hôtel ne se trouve pas très loin de Saint-Uréa, sur une île privée, alors on y est en quelques minutes de navigation, ce n’est pas le voyage le plus fatigant qu’on ait eu à faire. En approchant, on entend des cris de panique, peu surprenant. On ne connait pas vraiment le nombre de victime à déplorer, j’espère qu’il n’y en a pas et qu’il n’y a seulement quelques blessés. Mais plus on s’approche de l’établissement, plus je reste sceptique quant au nombre de victimes, c’est assez impressionnant. Le pouvoir de la nature est sans doute la seule chose qui m’inquiète. Bref. Nous posons les pieds sur le terme ferme, enfin, pas tout à fait, le niveau étant légèrement surélevé, mais nous commençons notre mission. Plusieurs équipes d’intervention se forment. Les médecins restent en retraits, montant des tentes pour subvenir aux besoins des blessés, tandis que d’autres s’occupent de l’évacuation des personnes « indemnes », et d’autres encore de l’exploration de l’établissement, afin de secourir les personnes inconscientes ou bloquées. La plupart des personnes se sont regroupées dans les couloirs, craignant de descendre plus bas, malgré que le niveau de l’eau ai bien diminué par rapport à la nuit dernière. En effet, la navigation était impossible, c’est sans doute pour cela que nous agissons que maintenant, mais bon. Je n’apprécie pas spécialement le travail, alors je pars discrètement devant, à l’exploration des étages les plus élevés. Le bâtiment n’est pas très haut, mais très large, donc tous les étages ont été touché par le raz-de-marée, et bien que je ne m’y connaisse pas, j’ai peur que les façades ne tiennent très longtemps à cause de l’humidité et de la moisissure.
Je scrute les couloirs les uns après les autres, défonce les portes des chambres une par une, je clame à voix haute que les secours sont là, mais excepté quelques rares personnes, il n’y a pas grand monde. La majorité s’est regroupée dans les étages inférieurs pour faciliter l’évacuation. Je continue quand même cette tâche assez débilitante, sait-on jamais, même si j’aurais préféré ne jamais tomber sur ce qui va suivre. J’explore une chambre légèrement isolée des autres, légèrement inondée comme les autres, mais pas utilisée comme les autres… Mon père menotté sur le lit, à moitié nu, et ma mère en robe de nuit, cherchant la clef des menottes. Ils puent l’intelligence.
« - Père, Mère, quel plaisir de vous revoir après tant d’années, c’est fou comme vous ne m’avez pas manqué…
- Ethanou chéri !
- Ne m’appelez pas ainsi, mère, c’est assez dégradant. »
Je me tape le front avec la paume de mes mains, je suis désespéré par cette situation, cette inutile réunion de famille. Sérieusement, combien de chance avais-je de tomber sur eux ?
« - Fils, peux-tu me détacher ou chercher avec la clef avec ta mère, s’il te plaît ?
- Vous réfléchirez à deux fois avant de faire ce genre de choses, père.
- Tu ne peux pas nous comprendre…
- Je ne souhaite pas vous comprendre. »
Je dégaine ma lame et tranche les liens qui retiennent le vieux. Ce sont des menottes de bas de gamme, alors les sectionner n’est pas une tâche impossible, même pour un faiblard comme moi. Vous dire que l’idée de trancher les mains de mon père ne m’est venue, comme vous pouvez le suggérer, n’est qu’un sombre mensonge.
« - Merci, fils.
- Je suis ici dans le cadre du travail, dans d’autres circonstances, je n’aurais pas été aussi généreux avec vous.
- Fidèle à lui-même.
- Bref, sortons d’ici, suivez-moi. »
Nous marchons rapidement en direction de la sortie, mais il nous faut descendre quelques étages, signifiant que le temps à passer avec ces ordures est plus élevé.
« - As-tu des nouvelles de ton frère et de ta soeur ?
- Pourquoi en aurais-je ? Pourquoi cela m’intéresserait ?
- L’amour qui vous unit est si grand, comme c’est touchant, c’est une fierté pour nous.
- De la haine, mère, de la haine.
- La haine n’est-il pas le sentiment le plus proche de l’amour, Ethanou ?
- Tss… Vous me déconcentrez avec vos âneries, mère.
- D’après les retours que nous avons reçus, de manière malencontreuses, il sembleraient qu’ils soient des agents du gouvernements.
- Des chiens du gouvernement, hein ? Ils ne méritaient pas mieux comme place.
- N’es-tu pas toi-même un chien du gouvernement ? »
Il marque un point. Je ne suis pas totalement d’accord, étant donné que je ne reçois pas directement les ordres du gouvernement, mais cela revient finalement au même. Ai-je bien fait d’intégrer la Marine ? Je rage intérieurement. Douter de mes choix à cause de ces mauvaises personnes, ça me rend dingue, hystérique.
Cric. Criiiiic. Le plafond déja fissuré va céder. L’humidité et le poids de l’eau certainement resté en haut du bâtiment, suffisent à le faire céder, il faut rapidement évacuer les lieux. Une course endiablée commence. Le plafond ne peut plus tenir davantage, il s’effondre derrière nous, une marée d’eau nous poursuit, on atteint l’issue de secours. On descend les escaliers le plus rapidement possible, sauf que naturellement, la porte ne peut contenir la forte quantité d’eau qui circule à cet à l’étage où nous étions, donc elle cède et la marée envahie rapidement les escaliers, mais pour l’instant on ne reçoit que de grosses flaques sur la tronche. Lorsque l’on arrive au rez-de-chaussé, la porte est bloqué, sur le moment, je ne comprend pas trop pourquoi, puis je manque de temps pour cela. Je dégaine une nouvelle fois mon mon katana, même si je sais que je suis incapable de fendre l’acier, sauf que mourir sans rien tenter n’est pas envisageable. J’enchaîne de nombreux coups précis au niveau de la poignet, tandis que le niveau de l’eau augmente considérablement, quand celle-ci finit par se fendre. Je tente ensuite de bidouiller le mécanisme de la porte, mais l’eau atteint mon nombril, mes parents paniquent, c’est plus compliqué que je ne l’imaginais. On va certainement mourir, j’aurais cependant préféré que ce soit loin d’eux, ça m’agace. Je n’ai pas envie de profiter de mes derniers instants à leurs côtés, plutôt seul que mal accompagné. Je continue de m’acharner sur cette porte pour penser à autre chose, mais la chance est apparemment avec nous, puisque la porte s’ouvre finalement. L’eau envahie maintenant le nouveau couloir, quant à mes parents, ils se ramassent la figure à cause de la force de l’eau. Je ne pense que je sois celui qui ait ouvert la porte, je vérifie donc derrière celle-ci et il y a bien quelqu’un, mon supérieur qui me regarde avec de gros yeux. Il ordonne aux hommes disponibles de s’occuper de mes parents, tandis qu’il me réprimande pour être parti seul à l’aventure.
« C’est bien trop tôt pour te permettre ce genre de folies. »
Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? Je ne comprends pas. Enfin, je suppose qu’il y a certains propos qu’il n’est nécessaire de comprendre, ou que l’on comprend plus tard. Je quitte enfin cet hôtel maudit, qui s’écroule peu de temps après qu’on l’ait quitté, prouvant encore une fois que la chance est avec nous. Je file discrètement en direction du premier navire à décoller, afin d’éviter de revoir mes parents, mais c’est décidément raté. La chance n’est pas avec moi.
« - Ethan chéri, donne-nous de tes nouvelles de temps en temps, tu nous manques avec ton père. »
Mon père ne répond pas, mais ils ont l’air sincère avec leurs regards, ça me gonfle. Ils nous aiment, les jumeaux et moi, mais à leur manière. Je ne peux pas oublier le passé, ça prendra du temps, peut-être que je leur pardonnerais un jour, peut-être pas.
« Nous verrons bien. Je ne compte pas rester à Saint-Uréa, c’est tout ce que je peux vous dire, puis n’essayez de jouer vos relations pour que je reste, je le saurais et ça risque de très mal finir pour vous. »
À la suite de mes propos, mon regard se transforme et devient glacial. Dans un premier temps, cela fait reculer mes parents, puis ils finissent par sourire, à croire qu’ils soient fières des envies de meurtres que je peux ressentir à leur égard. Ne cherchons pas à les comprendre, c’est comme mon supérieur, il vaut mieux ne pas se remplir le cerveau de choses futiles. Deux navires restent pour ramener les sinistrés chez eux, un autre se rend directement au QG, dans lequel je me trouve, souhaitant absolument rentrer et me remettre en question. Mes vieux me font des signes d’au revoir, souriants, hurlants de belles phrases pour leur fils adoré, me foutant la honte auprès des soldats à bord. Ils se moquent. Certains se permettent quelques commentaires déplacés : « Elle est pas mal ta mère ! ». C’en est trop. Même si je n’en suis pas particulièrement attaché, je ne tolérais pas ce genre de propos, on quand même relié par les mêmes liens du sang. Mon regard devient rouge de sang, mon corps se met à trembler et une expression d’horreur se lit sur mon visage. Je me retourne lentement en direction des débiles, je m’avance vers en dégainant ma lame, à présent prêt pour une partie sanguinaire, mais je finis par finalement arrêter ma marche.
« Un mot. Le premier qui sort un sombre mot de sa bouche, que ce soit sur le trajet ou le restant de la journée, je m’occuperais personnellement de son cas. Est-ce clair ? »
Ils acquiescent tous. La plupart savent de quoi je suis capable, ils m’ont déjà vu à l’oeuvre, je suis beaucoup trop impulsif quand il s’agit de ma famille. Je ne tiens pas à me battre contre eux, nous sommes du même camp, mais je n’hésiterais pas à tuer les pourris, qu’importe leur faction. Et ce qui tenteraient d’abuser de ma patience, ça sera tant pis pour eux, je les aurais prévenus. Bref. Nous rentrons tranquillement à la base, mission réussite, pas de mort, quelques blessés, plus de peur que de mal. Quant à ma famille, je réalise qu’elle reste ma famille malgré tout, je ne peux que l’accepter. Mes parents sont ce qu’ils sont, c’est ainsi, ils restent tout de même mes parents. Mais ne vous méprenez pas, je ne compte pas les voir ou leur écrire des lettres tous les jours, ils restent quand même de sales personnes à mes yeux. Quant aux jumeaux, j’en parle même pas, l’idée de les revoir me fait frissonner d’excitation.
« - SOLDATS ! Euh… Ethan, comme toujours, déjà prêt ? Toujours personne avec toi ?
- Personne.
- Bien. Faisons vite, un ordre de mission vient de nous arriver, il semblerait qu’un hôtel célèbre ait été victime d’un raz-de-marée. »
Oui, je suis seul dans la chambre, puisque tous ceux de ma promo ont un habitat décent - financé par leurs parents - ou sont mariés. On peut dire que le travail détruit ma vie sociale, mais c’est là que je me sens le mieux, ce n’est certainement pas avec famille, mais plutôt avec mes camarades de la Marine. Je n’ai pas vraiment comme rêve de fonder une famille, mourir seul ne m’effraie pas, ce n’est qu’une image que la société veut nous laisser. Bref. Un hôtel réputé et maintenant sinistré, que l’on va certainement devoir évacuer d’urgence, puis nettoyer de façon partielle. Cette mission ne m’enchante absolument pas, je pense qu’on a mieux à faire que de secourir de riches personnalités, mais l’argent change les priorités. La Marine n’y peut rien, elle ne fait que suivre les ordres des hommes au-dessus des lois, ces hommes que l’on appelle Dragons Célestes ou même le Gouvernement Mondial, tout simplement. Je crois que mon but ultime est qu’il m’écoute un jour, mais d’ici là, je dois devenir suffisamment fort pour attirer leur attention, et d’ici là, je dois m’occuper de ces pourritures sinistrées. Je monte rapidement à bord d’un des navires en partance de cette mission. Une fois que tout est prêt, que toutes les personnes disponibles sont présentes, le navire s’en va. L’équipage semble plutôt joyeux aujourd’hui. Les uns racontent leurs histoires de familles, les autres de filles qu’ils ont ramenés chez eux la veille, et d’autres encore discutent de perspectives d’avenir dans la Marine. Aucune de ces conversations ne m’intéressent, bien qu’à choisir, la dernière serait la plus intéressante, mais pas avec ces gros balourds qui ne pensent qu’à s’en mettre pleins les poches derrière un bureau. Je pris profondément de ne pas être un jour commandé par eux.
L’hôtel ne se trouve pas très loin de Saint-Uréa, sur une île privée, alors on y est en quelques minutes de navigation, ce n’est pas le voyage le plus fatigant qu’on ait eu à faire. En approchant, on entend des cris de panique, peu surprenant. On ne connait pas vraiment le nombre de victime à déplorer, j’espère qu’il n’y en a pas et qu’il n’y a seulement quelques blessés. Mais plus on s’approche de l’établissement, plus je reste sceptique quant au nombre de victimes, c’est assez impressionnant. Le pouvoir de la nature est sans doute la seule chose qui m’inquiète. Bref. Nous posons les pieds sur le terme ferme, enfin, pas tout à fait, le niveau étant légèrement surélevé, mais nous commençons notre mission. Plusieurs équipes d’intervention se forment. Les médecins restent en retraits, montant des tentes pour subvenir aux besoins des blessés, tandis que d’autres s’occupent de l’évacuation des personnes « indemnes », et d’autres encore de l’exploration de l’établissement, afin de secourir les personnes inconscientes ou bloquées. La plupart des personnes se sont regroupées dans les couloirs, craignant de descendre plus bas, malgré que le niveau de l’eau ai bien diminué par rapport à la nuit dernière. En effet, la navigation était impossible, c’est sans doute pour cela que nous agissons que maintenant, mais bon. Je n’apprécie pas spécialement le travail, alors je pars discrètement devant, à l’exploration des étages les plus élevés. Le bâtiment n’est pas très haut, mais très large, donc tous les étages ont été touché par le raz-de-marée, et bien que je ne m’y connaisse pas, j’ai peur que les façades ne tiennent très longtemps à cause de l’humidité et de la moisissure.
Je scrute les couloirs les uns après les autres, défonce les portes des chambres une par une, je clame à voix haute que les secours sont là, mais excepté quelques rares personnes, il n’y a pas grand monde. La majorité s’est regroupée dans les étages inférieurs pour faciliter l’évacuation. Je continue quand même cette tâche assez débilitante, sait-on jamais, même si j’aurais préféré ne jamais tomber sur ce qui va suivre. J’explore une chambre légèrement isolée des autres, légèrement inondée comme les autres, mais pas utilisée comme les autres… Mon père menotté sur le lit, à moitié nu, et ma mère en robe de nuit, cherchant la clef des menottes. Ils puent l’intelligence.
« - Père, Mère, quel plaisir de vous revoir après tant d’années, c’est fou comme vous ne m’avez pas manqué…
- Ethanou chéri !
- Ne m’appelez pas ainsi, mère, c’est assez dégradant. »
Je me tape le front avec la paume de mes mains, je suis désespéré par cette situation, cette inutile réunion de famille. Sérieusement, combien de chance avais-je de tomber sur eux ?
« - Fils, peux-tu me détacher ou chercher avec la clef avec ta mère, s’il te plaît ?
- Vous réfléchirez à deux fois avant de faire ce genre de choses, père.
- Tu ne peux pas nous comprendre…
- Je ne souhaite pas vous comprendre. »
Je dégaine ma lame et tranche les liens qui retiennent le vieux. Ce sont des menottes de bas de gamme, alors les sectionner n’est pas une tâche impossible, même pour un faiblard comme moi. Vous dire que l’idée de trancher les mains de mon père ne m’est venue, comme vous pouvez le suggérer, n’est qu’un sombre mensonge.
« - Merci, fils.
- Je suis ici dans le cadre du travail, dans d’autres circonstances, je n’aurais pas été aussi généreux avec vous.
- Fidèle à lui-même.
- Bref, sortons d’ici, suivez-moi. »
Nous marchons rapidement en direction de la sortie, mais il nous faut descendre quelques étages, signifiant que le temps à passer avec ces ordures est plus élevé.
« - As-tu des nouvelles de ton frère et de ta soeur ?
- Pourquoi en aurais-je ? Pourquoi cela m’intéresserait ?
- L’amour qui vous unit est si grand, comme c’est touchant, c’est une fierté pour nous.
- De la haine, mère, de la haine.
- La haine n’est-il pas le sentiment le plus proche de l’amour, Ethanou ?
- Tss… Vous me déconcentrez avec vos âneries, mère.
- D’après les retours que nous avons reçus, de manière malencontreuses, il sembleraient qu’ils soient des agents du gouvernements.
- Des chiens du gouvernement, hein ? Ils ne méritaient pas mieux comme place.
- N’es-tu pas toi-même un chien du gouvernement ? »
Il marque un point. Je ne suis pas totalement d’accord, étant donné que je ne reçois pas directement les ordres du gouvernement, mais cela revient finalement au même. Ai-je bien fait d’intégrer la Marine ? Je rage intérieurement. Douter de mes choix à cause de ces mauvaises personnes, ça me rend dingue, hystérique.
Cric. Criiiiic. Le plafond déja fissuré va céder. L’humidité et le poids de l’eau certainement resté en haut du bâtiment, suffisent à le faire céder, il faut rapidement évacuer les lieux. Une course endiablée commence. Le plafond ne peut plus tenir davantage, il s’effondre derrière nous, une marée d’eau nous poursuit, on atteint l’issue de secours. On descend les escaliers le plus rapidement possible, sauf que naturellement, la porte ne peut contenir la forte quantité d’eau qui circule à cet à l’étage où nous étions, donc elle cède et la marée envahie rapidement les escaliers, mais pour l’instant on ne reçoit que de grosses flaques sur la tronche. Lorsque l’on arrive au rez-de-chaussé, la porte est bloqué, sur le moment, je ne comprend pas trop pourquoi, puis je manque de temps pour cela. Je dégaine une nouvelle fois mon mon katana, même si je sais que je suis incapable de fendre l’acier, sauf que mourir sans rien tenter n’est pas envisageable. J’enchaîne de nombreux coups précis au niveau de la poignet, tandis que le niveau de l’eau augmente considérablement, quand celle-ci finit par se fendre. Je tente ensuite de bidouiller le mécanisme de la porte, mais l’eau atteint mon nombril, mes parents paniquent, c’est plus compliqué que je ne l’imaginais. On va certainement mourir, j’aurais cependant préféré que ce soit loin d’eux, ça m’agace. Je n’ai pas envie de profiter de mes derniers instants à leurs côtés, plutôt seul que mal accompagné. Je continue de m’acharner sur cette porte pour penser à autre chose, mais la chance est apparemment avec nous, puisque la porte s’ouvre finalement. L’eau envahie maintenant le nouveau couloir, quant à mes parents, ils se ramassent la figure à cause de la force de l’eau. Je ne pense que je sois celui qui ait ouvert la porte, je vérifie donc derrière celle-ci et il y a bien quelqu’un, mon supérieur qui me regarde avec de gros yeux. Il ordonne aux hommes disponibles de s’occuper de mes parents, tandis qu’il me réprimande pour être parti seul à l’aventure.
« C’est bien trop tôt pour te permettre ce genre de folies. »
Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? Je ne comprends pas. Enfin, je suppose qu’il y a certains propos qu’il n’est nécessaire de comprendre, ou que l’on comprend plus tard. Je quitte enfin cet hôtel maudit, qui s’écroule peu de temps après qu’on l’ait quitté, prouvant encore une fois que la chance est avec nous. Je file discrètement en direction du premier navire à décoller, afin d’éviter de revoir mes parents, mais c’est décidément raté. La chance n’est pas avec moi.
« - Ethan chéri, donne-nous de tes nouvelles de temps en temps, tu nous manques avec ton père. »
Mon père ne répond pas, mais ils ont l’air sincère avec leurs regards, ça me gonfle. Ils nous aiment, les jumeaux et moi, mais à leur manière. Je ne peux pas oublier le passé, ça prendra du temps, peut-être que je leur pardonnerais un jour, peut-être pas.
« Nous verrons bien. Je ne compte pas rester à Saint-Uréa, c’est tout ce que je peux vous dire, puis n’essayez de jouer vos relations pour que je reste, je le saurais et ça risque de très mal finir pour vous. »
À la suite de mes propos, mon regard se transforme et devient glacial. Dans un premier temps, cela fait reculer mes parents, puis ils finissent par sourire, à croire qu’ils soient fières des envies de meurtres que je peux ressentir à leur égard. Ne cherchons pas à les comprendre, c’est comme mon supérieur, il vaut mieux ne pas se remplir le cerveau de choses futiles. Deux navires restent pour ramener les sinistrés chez eux, un autre se rend directement au QG, dans lequel je me trouve, souhaitant absolument rentrer et me remettre en question. Mes vieux me font des signes d’au revoir, souriants, hurlants de belles phrases pour leur fils adoré, me foutant la honte auprès des soldats à bord. Ils se moquent. Certains se permettent quelques commentaires déplacés : « Elle est pas mal ta mère ! ». C’en est trop. Même si je n’en suis pas particulièrement attaché, je ne tolérais pas ce genre de propos, on quand même relié par les mêmes liens du sang. Mon regard devient rouge de sang, mon corps se met à trembler et une expression d’horreur se lit sur mon visage. Je me retourne lentement en direction des débiles, je m’avance vers en dégainant ma lame, à présent prêt pour une partie sanguinaire, mais je finis par finalement arrêter ma marche.
« Un mot. Le premier qui sort un sombre mot de sa bouche, que ce soit sur le trajet ou le restant de la journée, je m’occuperais personnellement de son cas. Est-ce clair ? »
Ils acquiescent tous. La plupart savent de quoi je suis capable, ils m’ont déjà vu à l’oeuvre, je suis beaucoup trop impulsif quand il s’agit de ma famille. Je ne tiens pas à me battre contre eux, nous sommes du même camp, mais je n’hésiterais pas à tuer les pourris, qu’importe leur faction. Et ce qui tenteraient d’abuser de ma patience, ça sera tant pis pour eux, je les aurais prévenus. Bref. Nous rentrons tranquillement à la base, mission réussite, pas de mort, quelques blessés, plus de peur que de mal. Quant à ma famille, je réalise qu’elle reste ma famille malgré tout, je ne peux que l’accepter. Mes parents sont ce qu’ils sont, c’est ainsi, ils restent tout de même mes parents. Mais ne vous méprenez pas, je ne compte pas les voir ou leur écrire des lettres tous les jours, ils restent quand même de sales personnes à mes yeux. Quant aux jumeaux, j’en parle même pas, l’idée de les revoir me fait frissonner d’excitation.
Dernière édition par Ethan R. Levi le Ven 10 Juil 2015 - 3:14, édité 3 fois