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Fraîcheur, fraîcheur -

    Je voyage à bord d’un navire marchand, discrètement, puisque je ne pense pas y être autorisé. Comment ai-je parvenu à m’y infiltrer sans être vu ? Je me sus glissé à l’intérieur d’un tonneau plutôt dense, suffisamment pour que je puisse intégralement m’y mettre, mais pas au point d’être confortable. Je sens déjà que le voyage sera long dans ces conditions. Les hommes peinent à transport le tonneau, je crains d’être démasqué, puis je réalise que les litres de rhum normalement à l’intérieur, pèsent au moins mon poids. Je reste silencieux et attends patiemment le moment de pouvoir prendre l’air.

    Une fois le tonneau abandonné au fin fond du navire, presque certain de l’inexistence de marchand dans les alentours, je sors prudemment pour débloquer mes membres tétanisés par la position inhabituelle, maintenue durant de longues minutes. Il semblerait que je me trouve dans une pièce plutôt sombre, bien que je ne puisse vous le confirmer avec certitude, mais je ne ressens pas de quelconque luminosité. En effectuant de simples mouvements de relaxations, d’étirements, je sens de nombreux tonneaux qui m’entourent, alors je suppose qu’il y en a une bonne quantité dans cette pièce, malgré que j’ignore la taille de cette pièce dans laquelle je me trouve. Naturellement, je peux deviner qu’il s’agit d’une zone inférieure du bateau, il est rare de stocker des biens au-dessus. Bref, j’sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça, ce n’est pas très important.

    Lorsqu’on approche de la fin du voyage, même si je l’ignore à ce moment précis, je ressens comme une chute de température plutôt brutale. J’me les pèle grave. C’est assez inhabituelle, je ne suis pas habitué à subir ce genre de chose thermique, voyageant plutôt dans les zones chaudes ou tempérées. Du coup, je me met à éternuer, indiquant ma position aux marchands, qui me sortent du tonneaux, et m’emmènent auprès de leur capitaine, qui fera ce que bon lui semble de ma personne. Il demande que l’on me fouille, ils ne trouvent excepté mon harmonica, que le capitaine analyse de fond en comble.

    « S’il vous plaît, pas ça, c’est tout ce qu’il me reste de mon passé, je n’ai rien d’autre sur moi. »

    Le capitaine m’explique que ce n’est son genre de dépouiller des pauvres, d’autant plus aveugles, mais qu’un voyage reste tout de même payant, que rien n’est gratuit et que je n’échapperais pas à la règle. Ce dernier ne semble pas spécialement méchant, ni profiteur et arnaqueur, je pense que n’importe quel service peut suffire, il souhaite seulement que chacun participe à son navire. Une idée me vient en un éclair, je lui demande de me rendre mon instrument, puis je me met à jouer et à chanter.

    « Nous emmenions en esclavage
    Cent chrétiens, pêcheurs de corail ;
    Nous recrutions pour le sérail
    Dans tous les moûtiers du rivage.
    En mer, les hardis écumeurs !
    Nous allions de Fez à Catane...
    Dans la galère capitane
    Nous étions quatre-vingts rameurs.
     »


    L’équipage se met chanter, danser, tout en continuant de travailler. Le capitaine, quant à lui, on me murmure à l’oreille qu’il sourit, il paraît satisfait de l’ambiance général et de l’implication de chacun. J’en deviens même heureux d’avoir été repéré, c’est un super moment, j’en oublie même le froid qui me paralysait, quelques instants auparavant. On ne voit plus temps passer, à tel point que l’on ne remarque pas la présence du port de l’île, dans laquelle le navire s’arrête. Le capitaine me prend la main et me remercie, il demande même que l’on m’amène un manteau, me voyant greloter comme jamais. Il m’indique également que nous sommes sur l’Archipel de Sanderr. Euh, moi qui aime bien ramener ma science, j’avoue ne pas connaître. Je sais seulement qu’il fait bien froid.

    Le temps des adieux arrive finalement assez rapidement, c’en est presque émouvant, mais je déteste les au revoir difficiles, alors je fuis en courant, criant mille mercis et gesticulant les bras de part et d’autre. Je m’attache rapidement aux gens, c’est chiant, navrant, inconvenant, pénible…. Mais au-delà de tout ça, je sens que le sol est très glissant, je manque de ramasser à plusieurs reprises, puis le vent me gifle littéralement la figure. Donc, je marche, je marche, encore et encore, sans vraiment savoir vers où je me dirige. À un moment donné, j’entends des voix d’hommes, plutôt graves et résonnantes, sortant d’un établissement, très certainement une taverne. J’y vais sans me poser de question. C’est bien une taverne, plutôt animée, chaude et accueillante. Je me rends au comptoir où je demande au serveur de me servir la boisson la plus chaude qu’ils ont, ne pouvant voir ce qu’ils servent, je n’ai d’autre choix que de lui faire entièrement confiance. Dès la première gorgée, j’peux vous dire qu'il a rempli sa mission, mais mon palais, puis mon foie ne termineront pas la soirée. De l’alcool. C’est tellement fort que mon corps se réchauffe immédiatement, mais commençant par une grosse gorgée, l’envie de vomir vient assez rapidement. Je calme le jeu quelques minutes, sinon c’est foutu, on devra me ramasser à la petite cuillère. Pendant la pseudo pause, j’écoute quelques conversations, notamment au sujet d’une armée plutôt balèze, presque inhabituelle étant donné le royaume est faible, mais protégé par de puissants soldats. Mais d’après certains dires, il semblerait qu’un groupe de pirates ait été aperçu dans les environs, et qu’à mon avis, cela ne présage rien de bon.
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Ma manche se porte à la rencontre du soleil pour me laisser admirer la vue sans m'abîmer les yeux. L'archipel de Sanderr, île pittoresque couverte de neige et dominée par les montagnes. Je me sens toujours nostalgique en portant mon regard sur ces étendues ouatées. Je suis né sur une île couverte de neige... il y a de ça un peu moins de vingt ans. Néanmoins, je ne pense pas que j'y retournerai avant quelques années... les souvenirs du meurtre de mon paternel par un révolutionnaire y étaient encore trop vifs. Ma main se promène le long de la rambarde...on en avait connu pas mal ensemble. Mais trêves de lamentations... je ne suis pas là pour ça.

Cole se rapproche affublé d'un large manteaux serrant ses bras contre son corps pour tenter d'attraper un peu de chaleur. Il ne fait pourtant pas si froid...si ? Je ferme un bouton de ma chemise sombre, effectivement un peu frisquet.

-My butt is freezing, capt'ain !
-Bah t'exagères...

Il avance son visage encadré de vapeurs fantomatiques. Il pointe le menton dans ma direction et claque des dents de plus belle.. .Il pensait tout de même pas que j'avais besoin d'autres indices pour le deviner.

-Il fai-fait zéro Yama ! Va te couvrir !
-Y'a pas de température...étonnant ?
-Fait froid...

Cole ta constatation m'étonnes...vraiment.

-Fait frisquet...


Y'a pas à dire vivre dans un coin où on tape dans les moins trente en hiver...ça forge le caractère...même que j'en suis devenu forgeron !

-Tu dis ça mais t'as la chair de poule...
-J'ai juste déployé mes poils pour conserver la chaleur actuelle en prévision de plus tard...C'est un truc que tous les gars de North font !


Il me sourit ... sans avoir l'air convaincu pour autant.

-Tu te les gèles ♫
-Faiblard du sud...
-Cervelle gelée...

Je souris au cow-boy et second du navire. Il parait pas malin au premier abord, mais c'est un ami fidèle et un fier combattant. Mes yeux se reportent sur les cimes, encore une heure à ce rythme et on devrait rallier le port le plus proche. L'équipage s'active sur le pont, une colonie de fourmi couverte de fourrure. Leurs pieds bottés jouent une mélodie charmante pour les habitués. On ne pouvait être mieux sur la mer, cette eau pure, claire et calme que fends le navire sans broncher malgré le froid. Tout est si calme, tranquille et reposant. Le vent bien que quelque peu frais caresse mon visage... je ne connais que peu de choses équivalent à se tenir sur le pont d'une embarcation fendant les flots.

Je fais un signe au barreur et retourne dans mes quartiers. Une cabine somptueuse regorgeant des alcools les plus fins et empestant le chien mouillé. Je flatte le pelage du loup étalé au pied de mon bureau. Œil de nuit, un autre compagnon qui m'accompagne depuis que je suis un bleu... un loup capable de communiquer avec moi. On avait créé notre propre « dialecte », un mélange de bruits de gorge et de claquements de langues.

« On est presque arrivé »
« Ah ? »

Il rebaisse la tête visiblement peu intéressé par le cours des événements. Je m'allonge...j'ai bien le temps de faire une petite sieste, non ?

Je suis réveillé par des éclats de voix et des coups timides frappés à ma porte. On ne va pas me dire qu'un équipage de pirate assoiffé de sang a décidé de s'attaquer au coin durant ma semaine de repos... Ça serait autre chose à rajouter à mon karma de merde...cette impression constante que si dieu existe il doit sérieusement se foutre de ma gueule...

Une fille en parka m'attends bloc-note à la main denden photo pendant à ses galoches.

-Une journaleuse pour toi Yama.

Elle tire une drôle de tête et s'empresse de s'inscrire un truc. Je ré-assemble mes pensées décousue face à ce réveil brutal. Je me dois de faire honneur à ma visiteuse... une belle rousse comme ça on n'en voit pas tous les jours !

-Bonjour ! Je suis Rita Rutherford. Journaliste et je suis venue passer la journée avec vous...


Un rencard, un rencard, un rencard !

-... votre supérieur m'a chargé de...

Merci vieux blaireau !

-...afin de recueillir des témoignages de l'auguste lieutenant Kogaku.

L'auguste...quel mot merveilleux...surtout venant de la bouche d'une jolie fille. L'auguste capitaine... l'auguste Yama... L'auguste Kogaku... je me demande ce qui sonne le mieux.

-Auriez vous un mot pour ce climat glacial ?

Je rejette la tête en arrière, gardant mes bras à moitié ouvert, à moitié fermé et mes jambes largement écartées et prends la pose avant de lancer d'une voix de stentor.

-Il a été dit que le froid est plus dangereux que n'importe quel océan, homme ou géant. Quiconque ayant ressentit sa morsure dans les eaux glaciales d'un fjord peut le dire. Le froid dérobe l'âme du téméraire, du brave, de l'astucieux non préparé avec le même enthousiasme et la même rapidité ! Le froid est l'ennemi. Aussi dangereux qu'un combattant aguerri armé d'une lame affûté ayant un compte a réglé. C'est un adversaire insidieux dissimulé dans vos os, votre esprit, vous sapant votre volonté. Il s'agit d'un ennemi... il peut-être vaincu. Le froid est le bras armé des ténèbres et de la mort, le feu est la sentinelle...la vie. Ainsi s'exprime le nordique affrontant ce vaillant adversaire en chemise prêt à amener réconfort à qui le demande...qu'elle soit belle ou magnifique !

Le loup passe à mes cotés, les babines retroussée, il rit.

« Oh la honte... il se la joue...t'avais vraiment l'air con... et cette pose... pitoyable... »

-Oh vous êtes doué avec vos mots, votre lame et vos hommes vous adulent...vous êtes fascinant !

Mes hommes étaient effectivement entrain de scander mon nom...mais vu la tête de Cole...je suis persuadé qu'il doit aussi se foutre de moi...allez ...c'était classe... Elle se tourne vers le vil animal.

-Et qui est ce brave bonhomme ? Le fameux Œil de lune ?


Il se cambre la tête dédaigneusement relevé une patte sur le poitrail...peut-être sur le cœur. Il me jette un regard presque suppliant.

-Oui... le plus grand loup que la terre n'ait jamais porté !
-Et amis des bêtes avec ça...vous me plaisez de plus en plus.
-Tu peux dire Yama...comme tout le monde.
-Alors...Yama qu'avez-vous prévus pour la suite de la journée ?
-Passer prendre un verre à un bar puis faire un petit tour dans les montagnes...
-Mais vous ne craignez rien !

Je profite de l'occasion et saute sur la rambarde présentant mon plus beau profil à la charmante demoiselle. Je courbe mon dos en arrière et pose mes doigts sur mon front pour faire une arabesque...enfin je pense...stylisée.

-Je ne crains pas la peur ! La peur est l'adversaire de l'esprit. La peur est la petite mort qui apporte le néant total. La peur est l'adversaire du bien et de la force. Celui qui tremble de peur devant ses responsabilités se doit de s'endurcir. Celui qui tremble de peur devant plus fort que soi est le sage !

« Même pas capable de pas se contredire... »

D'un bon gracieux, je descends du navire et me réceptionne tel un félin. Je souris à la charmante journaliste l'invitant à me suivre. Dés qu'elle eu le dos tourné je fis un regard destiné à convaincre mes hommes qu'ils étaient bien à bord. Seul le loup eu le courage de me suivre.

« Sinon...tu l'as trouvée où cette citation ? »
« Le livre de la survie des ours ! »
« Pas de loups »
« Ah ... si... »
« Cool »

On marche jusqu'au troquet le plus proche continuant à parler de mes exploits. Je m'arrête au comptoir et commande à boire... une belle journée en perspective.
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Une jeune femme et un homme rentrent tous deux la taverne. N’ayant rien d’autre à faire, je me permet de les écouter, ça me distrait un peu. L’un semble déterminé à séduire, l’autre paraît plutôt ouverte aux âneries de son interlocuteur, quel veinard ! Ce type n’aurait pas eu la moindre chance avec moi, dans le cas où j’aurais été une femme, mais ce n’est pas le cas. Je m’aperçois également qu’il parle avec beaucoup d’assurance, il ne craint pas de se faire remarquer par les bagarreurs du coin, on dirait même qu’il les provoque à parler aussi fort. Je ne suis pas spécialement pour les combats inutiles, mais qu’un des types du bar lui tombe dessus, soulagerait ma conscience.

Mais c’est à croire que mes mauvaises pensées se retournent contre moi, puisque deux types se collent à moi, puis me bousculent, puis me tapotent l’arrière du crâne, puis… C’en est assez. J’suis pas le genre à provoquer des troubles, surtout quand ce n’est pas chez moi, sauf qu’il y a des limites à l’irrespect. Ces lâches ont certainement remarqué mon handicap, alors ils en profitent pour se distraire en me ridiculisant, afin de peut-être attirer les filles du coin. Les gars, laissez-moi vous dire que vous êtes tombés sur l’aveugle le plus sanguin du coin. Toujours assis sur mon tabouret, assez élevé pour le préciser, j’attrape une tête de chaque côté, que j’enfonce contre le comptoir d’une contraction de toute la ceinture scapulaire, enchaînant avec un second mouvement assez complexe. En effet, je m’appuie sur les deux têtes pour me mettre en position d’ATR, soit debout sur les mains, puis d’une flexion de bras, j’exécute un salto et réatterris avec force, sur les deux crânes, qui s’enfoncent davantage sur le comptoir. La plupart des types présent se lèvent. J’adore me battre. C’est un fait, sauf que dans la mesure du possible, j’aime que ce soit équitable, ça ne l’est pas s’ils viennent tous en même temps.

Au son des nombreuses lames qui quittent leur fourreau, je comprends qu’ils veulent ma peau, donc que je suis foutu. Je me suis embarqué dans une belle galère, une fois de plus, sauf que cette fois-ci, je ne suis pas certain d’en sortir vivant. Un type s’approche rapidement de moi en clamant ma mort, il tente de viser mes jambes d’un coup horizontal, mais je l’esquive en effectuant un salto-arrière, qui me permet par la suite de me retrouver derrière mon opposant. À l’atterrissage, j’abaisse mon centre de gravité par une grande flexion de jambes, anticipant le coup que porte mon adversaire, finalement dans le vent. J’inflige de légères blessures au-dessus des genoux, grâce à un katana que je dégaine, ce qui met le type sur les rotules, puis j’hésite… C’est vrai, quoi, j’pourrais aisément le tuer, là. Je prend trop de temps, un type vient me charger dans le dos, je m’écrase contre le comptoir, mais pas le temps de rêvasser, j’attrape un pichet de bière que j’éclate sur sa tronche, puis je l’éloigne de moi d’un chassé. Sonné, déséquilibré, ça en fait une cible facile, alors j’en profite pour lui mettre quelques coups de sabre sur le haut du corps, peu profonds et pas mortels. Et de deux.

Le nombre d’adversaires m’est inconnu, je ne peux pas les compter, je n’y vois rien, mais je suis certain qu’ils sont nombreux. Je chope vers un coin du bar, en chopant une table sur le chemin, que je traine avec moi. Heureusement pour moi, ils ne semblent pas avoir envie de courir, alors ça me laisse le temps de faire mes petites affaires. Je me place dans un coin, donc, puis la table me sert de bouclier. Les types tapent comme des boeufs dessus, puis pour ma part, j’alterne entre esquives et coups de katanas. Vous pouvez vous en douter, la table ne tiendra pas très longtemps, je dois rapidement trouver une solution, si je ne veut pas finir taillé en pièces.
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-Sinon, Mr Yama qu'êtes-vous venu faire sur notre charmante île ?

La question qui tue. Quand j'ai dit que je prenais une semaine de repos...j'ai quelque peu...altéré la vérité... rien de bien grave. Je suis bel et bien en vacance... mais seulement à titre officieux... officiellement je suis à la recherche d'un dangereux criminel ayant disparu dans les montagnes. Ce à l'insu des mollassons de la régulière sur place et des vaillants guerriers gardant les lieux. Ce serait dommage qu'un adversaire d'un tel acabit soit capturé au nez et à la barbe de l'élite par des péquenots ! Alors, je me suis vaillamment porté volontaire auprès de mon supérieur pour poursuivre ma proie dans ces contrées inhospitalières ! En fait... le froid ne m'a jamais dérangé... ce n'est pas pour autant que je l'apprécie...je le préfère dans ma bière que sur ma peau. Mais soyons logiques...qui irait de plein gré sur une île fouettée par les frimas et couverte de neige ? Quel plan génial quand j'y pense... je suis réellement un génie...pas étonnant que j'en sois devenu capitaine.

-C'est confidentiel.


Et pour faire comprendre que le débat était clos à ce sujet je m'envoie une lampée d'hydromel. Y'a pas à dire ils sont pas bon que pour le ski les nordiques. Il y a de l'agitation à coté, un gars, la vingtaine est en train de se faire emmerder par deux gars plus baraqué que lui. Bah...je suis marin pas puériculteur, je vais le laisser régler ses problèmes comme un grand. La rousse me lance un regard avant de reporter son attention sur le trio. Elle veut que j'intervienne, c'est ça ? Le gars finit par se décider à prendre les choses en main et plus précisément le crâne de ses tourmenteurs. Il les plante dans le bois façons chantier de construction. Mais le type ne s'arrête pas là d'une pirouette il leur fait manger encore plus d'échardes. Mon gars, je pense que t'as un sérieux problème de compréhension...selon la loi du talion c'est indécent de tuer à moitié un mec juste parce qu'il t'a foutu deux claques dans l'occiput...
Voilà mon pote t'as gagné... tu l'as eu ta bagarre de bar ! Une bonne partie de la salle bien éméchée se lève prête à en découdre tandis que l'autre se rends compte qu'ils avaient l'opportunité de partir sans payer. Soit les mecs du coin avait tous l'alcool mauvais soit l'équipe de curling locale s'était faite laminer la veille. Je pensais me reposer, moi...en plus tu risques de blesser la demoiselle. Le plus simple serait de se casser et de laisser les mecs s'amuser entre eux. Seul bémol, j'ai une journaleuse qui me colle au basque... et aussi mignonne soit elle vaut mieux éviter de faire une connerie. Les clients du bar dégainent...eux aussi ont un sérieux problème. Les gars selon la charte des bagarres de bar...on se limite aux poings, chopes et bouteilles...on ne sort pas l'acier. Le patron a l'air aussi effaré que moi, sauf que lui il le montre clairement. J'attrape ma compagne par la veste et la hisse derrière le comptoir. Si la taverne en question suivait le cliché de « tout le monde se fout sur la gueule dés le premier accrochage »... je me devais aussi de suivre le cliché de « l'homme protecteur et de la femme faible... »

-Bougez pas...j'arrange ce merdier.

J'entends la fille lui glisser à l'oreille que je suis un marin. C'est triste de ne pas être reconnu...le dernier pirate que j'avais croisé l'avait fait lui... les terriens pourrait au moins avoir cette décence eux aussi. Surtout que je n'ai pas mon attirail habituel, pas de veste d'officier ni de meitous...juste un poignard et quelques autres trucs. Un pochtron s'approche lame au clair et tente un coup de taille sur le gâteur d'alcool, celui-ci l'évite se bagarre puis part se planquer dans un coin avec une table. Je me tourne vers le barman.

-Vous êtes assuré ?

-Oui...enfin je pense...
-J'vous arrange ça sans trop de dommage et vous me payer un coup ?
-Volontiers.

Il ne semble pas désireux de perdre une table en plus de son comptoir. Je compose une expression avenante et détendue et lance d'un ton enjoué.

-Les gars, la journée est belle et l'alcool est bon ... on oublie la bagarre et on recommence à picoler entre amis ?

Un mec me dévisage et s'avance vers moi un couteau à l'aspect peu charitable à la main.

-Oulah...C'est dangereux ces machin-là !
-J'vais t'trouer lavette !

Il accélère...du moins autant qu'un mec avec un sérieux coup dans le nez en est capable. Je me décale au moment où il porte son coup laissant traîner un pied dans son passage. Il tombe lourdement sur le comptoir, à la couleur du juron qu'il lâche je devine que je n'ai même pas besoin de me retourner pour vérifier s'il est hors de combat. C'est comme ça qu'on affronte des gars bourrés...sans mouvements inutiles et en jouant sur leur sens de l'équilibre précaire.Deux possibilitées s'impose soit j'éclate tout le monde épargnant le mobilier mais sacrifiant la moquette et je me fais passer pour un bourrin auprès de la belle. Faudra aussi penser à limiter les dégâts...taper un pirate ça passe...faire cracher ses dents à un civil c'est autre chose. Pis je vois pas pourquoi je protégerais un mec qui n'a aucune notion de savoir vivre... Soit je jouais la carte de l'intimidation...mais sans mes attributs de marins et sans démonter totalement un client ...ce sera dur.

Je cogne du poing sur le comptoir prenant bien soin de ne pas le fissurer et attire l'attention des mecs les moins amochés.

-Je suis le lieutenant Kogaku ! Je ne permettrai pas que cet affrontement continue...ASSIS !


L'un des lascar me fixe et ricane.

-Et moi J'suis Tahar Tahgel !
-Alors, mois j'suis Toji Arashibourei !
-Manfred D Teach, enchanté !

Mais je suis tombé sur la bande de comique du coin on dirait ! Mon sourire disparaît et la posture relâchée que j'avais jusqu'à présent se transforme en la pose dure d'un homme en colère. Je dévisage un à un les trois comiques d'un œil mauvais, je suis plus grand et plus fort qu'eux. Une flamme froide s'allume dans mon regard...les hommes rapetissent...ils ont compris à qui ils ont l'affaire...je dégage une « aura glaciale ». Je siffle et le loup qui était resté à l'extérieur rentre en trombe et se pose à mes cotés tout crocs dehors. Voilà l'un des éléments qui compose le personnage du capitaine Kogaku vient de se rajouter à mes cotés. A présent tous les combattants se sont tournés vers moi...ils ne prêtent plus attention au planqué...ils ont compris que j'étais probablement le plus dangereux de la salle.

-Envie que je t'écharpe pour le prouver ?


Dans un éclair de stupidité ou dans un élan de boisson, Manfred crache à mes pieds. Je m'autorise à un rictus sinistre et du pouce arme l'anneau que je porte au majeur. Mes doigts se referment sur un poing compact et mon bras se détend avec la rapidité d'un serpent. « Air Blunt » Mon geste provoque une lame d'air qui percute l'homme de plein fouet et le projette violemment contre le mur. Il s'agit d'une lame d'air frappée de façons à ce qu'elle possède uniquement un impact. Du point de vue du spectateur, j'avais projeté une attaque digne du karaté des hommes-poissons poussé à sa maîtrise parfaite. Avec deux gars aux compteurs sans bouger et une réputation de marin d'élite, je pense que je suis devenu assez éloquent pour intimider.

Je lève la main gauche, les doigts écartés.

- Ok les gars, vous avez cinq secondes celui qui se couche pas vole en taule...et pas de la façon littérale.
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« Waow… Trop cool. »

J’ai des étoiles pleins les yeux. Ce type est trop cool, finalement. Enfin, il reste un ringard avant tout, mais il faut avouer qu’il a la classe à certains moments. Notamment quand il sécurise sa muse, puis qu’il neutralise l’ennemi d’un geste simple et élégant, futile mais efficace. Bon, après, ça me refroidi de savoir qu’il est lieutenant de la Marine, sachant que j’y étais il y a encore quelques moi, alors j’espère du fond du coeur qu’il ne me reconnaîtra pas. Puis, si je ne m’en rappelle pas, pourquoi lui se souviendrait d’un vulgaire ? Une voix résonne dans ma tête : « T’es aveugle, sombre con ». Ah oui, pas con. Il aurait très bien pu me voir sans que je ne le remarque, mais il me l’avait fait savoir dès son entrée dans la taverne, donc pas de soucis, hein ? Puis mes tendances révolutionnaires, pas un geste suspect tant qu’il est là, ça serait con que je sois suspecté sans même avoir de prime.

La situation s’arrange pour moi, puisque que les types sont maintenant concentrés sur le lieutenant, que je pensais dans la merde, jusqu’à ce qu’il arme un coup tout droit tiré des films à effets spéciaux. J’suis brusqué. Alors qu’un des ivrognes est relativement éloigné, le gradé parvient quand même à lui infliger un coup de poing, je crois ressentir un puissant courant d’air. Impressionnant. Je regrette presque d’avoir quitté la Marine à ce moment-là, puisque m’entraîner avec ce genre de types, waow. Quand on dit que la Marine d’élite n’est pas comme les autres, je crois savoir d’où vient cette rumeur, surtout pour un lieutenant, c’est pas souvent qu’on en voit capable de faire de telles choses. Après cette démonstration de puissance, il ordonne que tout le monde se mette à plat ventre, mais moi aussi ? Sauf que pendant ma réflexion un des types tente de prendre la fuite, alors je dégage la table qui me faisait office de bouclier, et je bondis très rapidement en direction du fugitif, qui se dirige naturellement vers la sortie. Arrivant très rapidement face à lui, je patine légèrement, je retourne mon katana vers le côté non tranchant, puis tout en accélérant, j’effectue un revers deux bras au niveau du vide du fuyard, qui ne s’attend pas du tout à être bloqué. Un vol-plané jusqu’à ses collègues. Il vomit par la même occasion tout ce qu’il a mangé avant, mais c’est sans doute à cause de l’alcool, initialement.

« Personne ne sort sans avoir dédommagé le gentil tavernier. »

Je me donne un rôle de justicier, c’est jouissif, même si le lieutenant va très certainement me filer une rouste. De toute façon, c’est eux qui m’ont cherché, il n’avait qu’à suivre l’histoire au lieu de raconter des âneries à la demoiselle. On ne tourne vraiment pas dans un monde très rond. Enfin, je pense que la courtoisie est nécessaire dans ce genre de situation, juste histoire qu’il passe pour un héros auprès de sa douce. Je tourne ma tête dans ce que je crois être sa position.

«  Bonjour lieutenant, je tiens à vous remercier pour tout ça, je serais sans doute mort et enterré sans votre intervention. Merci infiniment. Je m’excuse également pour les désagréments causés, auprès de vous, monsieur le tavernier, puis également auprès de vous, madame. »

J’espère que ça suffira pour passer à travers les mails du filet, je n’ai jamais été très bon orateur. Quant aux autres gus, je ne pense pas qu’il va les arrêter, ce n’est qu’une bagarre d’un soir, mais ils devront certainement payer les dégâts, moi aussi, sauf que je n’ai pas un rond sur moi. Ça craint. Un type normal se dirait qu’il regrette d’être aussi impulsif, mais certainement pas moi, il est hors de question que je me laisse faire. Laissons au passé ce qui appartient à celui-ci, poursuivons.

« Qu’est-ce qui vous amène ici, lieutenant ? »
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Quel magnifique ensemble, les un se jettent et les autres tâtonnent ,mais tous finissent au sol. Sauf un petit malin qui tente de resquiller comme les gars de tout à l'heure. Le mec à l'origine du conflit lui saute dessus et l'envoie manger la poussière d'un coup. C'est vraiment marrant à quel point ils ont pris ma menace au sérieux... moi je faisais référence au poker en disant « Tu te couches »... bah y'a pas mort d'homme. Je me désintéresse vite des agitateurs qui ont probablement dégrisé en me voyant m'énerver et me rassis au comptoir.

Je fais un signe au barman pour lui faire comprendre que j'étais prêt à recevoir ma récompense et celui-ci s'empresse de remplir ma chope.

-Vous n'auriez rien à manger, par hasard ?
-Si si, nous avons du steack de vonstre à la sauce, une spécialité du coin.
-Mettez m'en alors.
-Ce sera pas offert par contre...

J'ai connu des mecs pingres... mais là... mêmes un pirate sanguinaire aux vices innombrables serait outré...tellement outré que malgré la fange primitive prolétarienne aux relents incestueux dont il était issu...il aurait utilisé le terme outré. Une telle inconvenance me outre aurai-t'il dit ! Tellement outré qu'il deviendrait maître d'hôtel dans un restaurant chic pour ne plus être apparenté à un homme si vil et lâche ! Je lui sauve la boutique et il rechigne à m'offrir une assiette à 500 berrys... une honte ! Je n'ose même pas demander ce qu'il va demander aux poivrots... MINABLE ! Je pourrai acheter ton misérable boui-boui si je le voulais ! Et tu oses me traiter tel un vulgaire va-nu pieds !

-Par contre, je vous fait une double portion de frite pour le coup de main.

Quel brave homme, un vrai saint ! Je vois que tu sais être redevable ! Disant ces mots, il dépose une assiette fumante devant moi où trônait magistralement une généreuse portion de viande et un large amas de frites dorées...croustillante sur l'extérieur et moelleuse à l'intérieur...du grand art. Je me suis trompé, on n'est pas dans un boui-boui ,mais un restaurant gastronomique !

Le mec grâce à qui j'ai une double portion de frite s'avance et me tient un discours à la mord-moi-le-noeud où il s'excusait et me remerciait pour service rendu. Finalement, je t'aime bien sans ton action on ne peut plus stupide j'ai droit à une boisson gratuite et une double portion de frite. Ma reconnaissance éternelle. Je lui réponds d'un signe vague de la main et me replonge dans mon assiette.

« Qu'est-ce qui vous amène lieutenant ? »

-Oui dites nous ?

Alors, comme ça la rousse tente d'utiliser ce gars pour me pousser à penser une excuse bidon ? D'un signe de la main, je fais comprendre que le débat est clos.

-Cherchez vous un criminel caché dans la montagne ?

-Quoi vous allez vous débarrasser...du...du monstre ?

Qu'est qui me causes lui ? Il voit pas que je bouffe ?
Je lève la tête vers le noble tavernier au grand cœur oubliant un instant que je lui en voulais pour perturber ainsi mon divin repas. La meilleure méthode de couper court a débat est de faire semblant d'y prêter attention... le terrien me parle de ses cauchemars pis il finit par la boucler avec l'air bête.

-Le monstre ?
-Oui...C'est à cause de lui que les hommes sont à cran... il rôde...c'est un monstre...

Ça tu la déjà dit coco.

-Même que je l'ai vu de mes yeux vu...du moins j'ai vu son ombre...grotesque et sauvage... et j'ai entendu son cri à glacer le sang « SNUFFON »
-A vos souhait !

Ça ne va pas d'éternuer dans mon assiette, gros dégueulasse ? Et pis...d'où que tu l'as vu si t'as vus que son ombre...t'es vraiment un péquenot.

-Non, le monstre crie « SNUFFON »... Vous allez nous sauver n'est-ce pas ?
-Je me disais bien qu'une balade dans la montagne était...étonnante !

Je cogite à tout allure...va falloir que je sorte un truc. Je me relève et pointant le ciel de ma fourchette en une pose magistrale, je lance.

-En effet...Il s'agit de ...

Je lève la tête et voit une bière célèbre.

- Snuffon von-Stauss Bitterbier... un criminel de grand-line ...très dangereux...possesseur d'un fruit du démon et de pleins d'autres capacités...C'est un monstre.

Bon le nom est vraiment à chier et inspiré de ce qui traîne sur le comptoir ,mais tant pis...

-Je n'en ai jamais entendu parler !
-Avez-vous déjà entendu parler de l'île...Yadurikafondu ?
-Heu...non...
-C'est normal... il l'a mangée !

Boum grosse déclaration ! Que le moins crédule quitte la salle !

-Est-il ...seul ?


Vite une idée ! Je regarde les alcools forts alignés derrière le tavernier.

-Mac...Mac...makivik...Makivik Von-Strauss-Bitterbier. Mais n'en dites rien, sinon le gouvernement devra vous supprimer... je prends des risques en vous le disant...mais il n'existeront bientôt plus...donc on s'en fout...Notez plutôt « Dans la nuit noire profonde et sombre ! Le capitaine Kogaku s'en va chasser sas proie affrontant neige, glace et roche pour-- »

-Yamamoto Kogaku chasse le Yéti, voilà.
-Dites, je me fais chier à sortir une grande phrase...vous pourriez au moins l'écrire.
-Laissez ça aux petits journalistes de la gazette..., je suis d'un autre niveau moi, de loin supérieur ! Je suis une journaliste peoples ! Je note les ragots et de gros titres accrocheurs !

Mes rêves de me retrouver sur la première page de la gazette mondiale s'envole. Au lieu de ça, je me retrouve en commentaire dans un magazine bas de gamme... foutu blaireau de supérieur, il s'est foutu de moi ! Me reste plus qu'à trouver comment apporter éclaircissement à mes carabistouilles...Et décidément, le diable s'habille en parka.
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Il est vraiment louche ce type de la Marine, quelque chose me dit qu’il ne nous dit pas tout. Par exemple, avant que le barman réponde à sa place à ma question, la fréquence cardiaque du lieutenant s’est mise à accélérer de manière considérable. Puis c’est quoi cette histoire de monstre encore ? Où diable me suis-je encore retrouvé ? Et l’autre opportuniste qui ne rate pas une occasion de faire son intéressant, profitant de la situation pour manger, alors que je crève la dalle. D’autant plus que tout est grâce à moi. Injustice. Encore et toujours. Mais je dois avouer que cette histoire de monstre me perturbe, je l’imagine énorme, gambadant dans ces énormes montagnes, chassant de pauvres humains, qu’il mange en quelques bouchers. Un véritable prédateur carnivore. On dit de l’être humain qu’il est l’espèce la plus évoluée ? Foutaises. Ne nous sommes rien à côté de ces êtres vivants qui vivent un peu partout dans ces mers lointaines et obscures. On ne sait rien d’eux et ils savent tout de nous, on ne les voit pas mais ils nous observent constamment, puis on disparait sans même savoir qu’ils nous ont mangé.

Kogaku, donc, me sors de mes songes sordides en donnant un le nom du monstre. Snuffon von-Stauss Bitterbier ? Stars Bitterbier ? J’espère que c’est une blague ou que j’ai mal entendu, mais j’ai une totale confiance en mon audition, alors je prie pour que ce soit une blague, mais non. Il recommence avec un Makivik Von-Strauss Bitterbier. La Bitterbier n’est-elle pas par hasard la marque de ma bière préférée ? J’en met ma queue de cheval à couper que cette enflure a dû s’inspirer d’une des bouteilles, certainement posée sur étagère, derrière le comptoir. Ses deux interlocuteurs gobent ça.

« - M’sieur, si je vous dis que j’irais chasser cette bête après avoir bien mangé, ça vous va ?
- Vous offrir un repas avant votre mort, pourquoi pas…
- Merci ! Vous êtes génial ! »


Et hop ! Un bon steak-frittes. J’en rêve depuis des heures, je suis bien content d’avoir cette assiette bien garnie, miam. Par contre, j’irais vraiment m’aventurer dans les montagnes, même s’il peut que j’en meurs, mais bon. À choisir entre mourir en héros ou mourir de faim, j’opte pour le premier choix. J’écoute encore le lieutenant raconter des balivernes, le temps de finir mon assiette tranquillement, puis je m’en vais après avoir remercié le gérant du bar. Je lui dis que je reviendrais avec la tête du monstre, mais lui comme moi, à cet instant précis, nous savons que les rôles seront peut-être inversés entre le monstre et moi. J’ai trop ouvert ma bouche de toute manière, alors plus le choix, pas le droit de retourner en arrière, il ne manquerait plus que j’passe pour un lâche auprès de la Marine. Un dernier moment d’hésitation et c’est parti !

Il fait sacrément froid sur cette foutue île. Je me les pèle grave et j’ai l’impression qu’il fait de plus en plus froid, au fur et à mesure où j’avance vers les montagnes, donc autant vous dire que je serais certainement mort de froid avant d’avoir rencontré la bestiole. Plus le temps de retourner sur mes pas, ma seule option est d’avancer, point barre. Alors je monte, je monte, encore et toujours, puis je commence même à me dire que le monstre n’existe pas, que je vais mourir pour rien. Après tout, rien ne le prouve, ce ne sont que des dires de quelques villageois sans doute trop ivres. J’ai le don de m’embarquer dans des plans insensés.

« SNUUUUUUUUUFON ! »

Un cri strident me terrifie. C'est puissant, terrifiant. Je plonge derrière un rocher, m’enfonçant dans l’épaisse neige, ne sortant que la tête pour sentir les alentours. J’entends des pas lourds, brouillés par ce qu’il semble être une tempête. La chose semble se déplacer assez lentement. Ça se rapproche de moi et je commence à flipper, j’sais pas trop ce que je dois, excepté m’enfouir sous la neige et c’est ce que je fais. Au mieux, il ne m’a pas repéré, et au pire, beh il m’écrase. Fait chier ! Je tremble à cause du froid, je ne sens plus l’extrémité de mes membres, je sens mes yeux se fermer… Et ils se ferment.

Est-ce déjà la fin pour moi ?
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Je termine l'assiette avec un solide bout de pain imbibé de sauce. La journaleuse s'en est allée ainsi que tout les pochtrons. Le type qui m'avait fait gagner les frites était partit depuis quelque temps déjà, il allait chasser le dahu. Ni moi ni le tavernier n'étions dupe, dés son départ, il s'était empressé de me dire.

-Ce mec était fauché comme le blé... il allait pas payer... alors autant lui servir les fonds de timbales..

Il s'est rapproché avec des airs de conspirateurs.

-Je pense qu'il a pas de maison...

Ce type était pas un local, c'est sûr. Le mieux c'est qu'il quitte l'île au plus vite. A l'instar des autochtones, il semble avoir le sang chaud. Seul bémol, les types du coin sont prompt à refroidir... un tour dans les montagnes pourrait rafraîchir ses ardeur... pas que son cas me fasse ni chaud ni froid. Mais ça valait mieux qu'il disparaisse de son plein gré plutôt qu'un mec le fasse froidement à sa place.
Je me lèves et laisse quelques billets sur le comptoir avant de sortir de l'estaminet. Je pense qu'il est temps de faire un tour dans la montagne... c'est le seul machin intéressant du coin dirait-on. J'aurai du prendre un guide touristique...
Je regarde aux alentours pour tenter de déceler un truc quelque peu divertissant mais rien. Une rue boueuse encadrée de congères serrée entre des habitations sur lesquelles viennent se suicider les flocons. Les rares passants avancent les mains dans les poches poursuivi par un halo argenté sans se préoccuper des alentours.  Et avec les conneries que j'ai dégrossi à la machette va falloir que j'y aille à la montagne si je veux pas passer pour un con. J'pensais faire un peu de shopping ou découvrir les autochtones... mais je me retrouve dans une bourgade morne et dénuée du moindre intérêt. Je sors mon den den de ma poche et appelle le bateau.

-Mochi mochi !
-Hé Cole, tu pourrais me rendre un service.
-Moaui...
-Va dans ma cabine et ramasse le sac a coté de mon bureau ainsi que ma veste d’officier.
-T'as froid... I knew it !
-Nan...il neige et j'ai pas envie de pourrir ma chemise.
-The one avec une pioche et une pelle qui dépassent ?
-Génial tu l'as trouvé !
-The fuck mate, tu fous quoi avec une pioche !
-Si jamais je trouve un filon...
-T'as déjà ever used une pioche ?
-Nan, mais j'ai pris un magasine « mine, spéolo et archéo »... Ça devrait aller.
-Il pèse quarante kilos easy... J'ai connu des girls qui prenait moins d'affaire pour un mois de hollyday !
-Bah...la survie à la dure... tu sais ce que c'est.
-T'as au moins one fucking kilo de PQ, mec !
-J'ai dit à la dure... pas la sauvage... franchement !
-Laisse moi guess... t'as juste fait un sac heavy pour fucked me !
-Noooon... moi jamais... Oh un bar à Tapas !
-Comming... THIS IS TAPAS !

J'ai à peine le temps de raccrocher le den den que Cole se retrouve devant moi, à bout de souffle . Il est rapide quand il veut celui là. Le coup du bar à tapas ça marche à tout les coups. Il jette le sac à mes pieds et commence à regarder en tout sens la bave aux lèvres.

-Where ?


Je pointe du doigt un bâtiment au bout de la rue « Club sportif : Tape ou passe ».

-Ya fuckin' kiddin' Mah !
-Oups... désolé. Petite méprise... allez la prochaine fois, je te payes l'addition.

Il me lance un regard dépité et meurtrier à la fois. Je ne savais même pas que c'était possible ! Je le regarde repartir les mains dans les poches l'air visiblement mécontent... on a plus le droit de faire des farces ?
J’envoie le sac sur mon dos et active le « One step by hound ». Une technique qui servait à la base à se déplacer sans bruit et sans trace en marchant sur le sable sans l'écraser par exemple. Il revêtait des utilités auquel mon ancien capitaine n'aurait pas pensé... comme marcher dans la neige sans se geler le troufion. Je tire ma veste de l'une de poches et l'enfile avant de m'élancer à grands pas suivi par mon loup. Après plusieurs heures de marches dans la tourmente, je commence vraiment en avoir marre de ce foutu sac. Alors, j'utilise la seule alternative possible.

« Oeil ... Tu peux me rendre un service »
« J'aurai droit à quoi ? »
« Steak et beignets »
« Tope là »

Heureusement que j'avais prévu de la verroterie dans mon sac. Harnache le loup d'un harnais et l'attache à un traîneau sur lequel va reposer le sac. Voilà, j'ai un porte-sac.

« Je te merde, Yama... Ça fera triples rations ! »

« Comme tu veux ! »

On se met à avancer plus lentement, le loup ne sait pas aller bien vite dans ces conditions.

« N’empêche...sont pas croyable les mecs du coin ! »

« Ah ? »
« Snuffon... qui aurait peur d'un machin qui fait ce bruit ! En plus ça sonne comme bouffon. »

Et d'une voix nasillarde et aiguë je lance un puissant « SNUFFON ! ». Le loup se met à se marrer et je lance quelques autres cris avant de me marrer à mon tour. Ce cri est pathétique au possible !

« Yama ? »

« Hum ? »
« Y'a un type dans la neige ! »
« Hein ! »

J'optimise mon odorat, chose que je sais faire suite  un long et pénible entraînement et finit par repérer une fragrance humaine mêlée de peur et de fourrure trempée. Je trouve le pauvre diable enfui jusqu'au cou dans un tas de neige. Il s'agit du mec du bar... Il les collectionne ce type. Voilà que le type succombe au froid ! Et fait pas si froid que ça...je porte juste une chemise et une veste épaisse en cuir et coton et j'ai pas froid... encore une tapette du sud. Mais une tapette honnête, il a dit qu'il allait dans la montagne et il y va. Malin, il l'est pas par contre... Je pensais m'installer confortablement dans le coin pendant une semaine et me voila à devoir jouer le rôle de nounou.

« S'il respire plus...tu t'occupes du bouche à bouche »
« Ration quadruple »
« Adjugé »

Je connaissais suffisamment les région glaciale pour savoir comment sauver ce type, il avait de la chance en quelques sortes. Je le couche à plat bien emmailloté dans une couverture et demande au loup de lui faire profiter de sa chaleur corporelle. Je sors la pelle et dégage un large espace, heureusement que la neige s'était calmée. J'aménage un feu avec le bois récoltés sur un arbre non loin et lance un feu avec de la paille. Je passe ensuite une bonne heure à me batailler avec une tente et un manuel d'instruction pour le moins incompréhensible. Entre-temps, le type semble avoir retrouvé des couleurs. Je finis par m’asseoir au coin du feu et me lance dans la préparation d'un repas consistant pour revigorer le mec et honorer ma part du marché avec le loup.

« Il se réveille ».


-Alors, elle a fait de beau rêve la belle au bois dormant ? Ta mère t'as jamais dit de jamais jouer dans la neige ?

Je sors une bouteille de ma réserve personnelle et la pose devant lui... il a pas intérêt à tout boire. Du whisky comme on en trouve pas tous les jours !
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« Encore un mot sur ma mère, et je te fais bouffer chaque portion de neige de ces montagnes, compris ? »

Puis, je reprends rapidement mon calme.

« Merci pour le coup de main, je serais certainement mort sans toi et loup. »

Surtout qu’a priori, il me propose à boire, alors j’en viens presque à regretter mes premiers propos. Avant qu’il ne change d’avis, je m’empare de la bouteille et me chope de grosses gorgées, c’est fort agréable. Ça me réchauffe. Pis c’est plutôt pas mal. T’as beau être ringard, t’es un homme de goût, c’est appréciable d’en rencontrer de temps à autre. En plus ça, il semble savoir vivre dans les montagnes, peut-être un homme originaire du nord ? J’suis un pur produit du sud, perso, donc pas terrible l’adaptation ici. Pourtant, je pense que ma tenue habituelle tient la route, malgré qu’elle soit bien usée… Des bottes en cuirs, jean en cuir, chemise blanche - bon c’est léger - , puis une veste en cuir.

« Dites, sur le chemin, vous n’avez pas entendu un hurlement ou croisé un bête étrange ? J’crois que notre ami du bar n’a pas menti… »

Ils vont certainement se moquer de moi et me prendre pour un fou, mais je suis sur de ce que j’ai entendu, mon ouïe est mon outil de travail, elle ne peut me trahir. Et excepté le cri de la bestiole, il y avait le son de ses pas, je ne les ai pas inventés non plus. Et ce feu ? Certes, il me réchauffe bien, mais ça ne va pas l’attirer ?

« SNUUUUUUUUUFOOOON ! »

Oh ! Quand on parle du loup. Je me relève à toute vitesse, dégainant mon katana et commençant une course effréné vers le monstre des montagnes. Dès l’instant où je m’apprête à lui infliger un bon coup, je glisse à cause de la forte concentration de neige, puis il m’envoie un puissant revers, qui me fait valser quelques mètres plus loin. Je roule tellement, que je deviens une boule de neige, de plus en plus imposante, qui finit par s’écraser contre le rocher près duquel je me trouvais, face à mes sauveurs. J’aurais mieux fait de rester caché. Je suis complètement sonné à cause du coup, le tout amplifié par les nombreuses roulades arrières effectuées. Ma fierté en prend un sacré coup, mais j’espère que le lieutenant pourra se défendre le temps que je récupère, mais je ne doute pas de lui. Il tient encore une fois ma vie entre ses mains.
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Si je monte au sommet de la montagne avec cet impertinent sur mon dos et que je lui latte les miches, je peux le projeter à combien de mètres. Au vu du manque flagrant de matière grise que comporte sa frêle constitution , il ne devrait pas peser bien lourd. Reste juste à voir s'il vole bien, à la limite je le couvre de goudron et de plume ou d'huile de foie de morue pour augmenter son aérodynamisme et lui démonter les narines. Je dirai qu'il devrait au moins dépasser redline donc je dois viser calm belt pour un résultat optimal.Calme Yama, calme... Je vais me conduire comme avec les enfants, ils sont cons mais on peut pas les blâmer, c'est la faute de leur parents.

Nan, mon petit gars, ça sert plus à rien de t'excuser t'es déjà tomber dans les bas fond... si bas que même mon mépris ne peut t'atteindre. Pour la première fois, je le détaille du regard. La vingtaine, cheveux longs et yeux laiteux. La dernière fois que j'avais croisé le regard d'une personne aux yeux similaire, il s’agissait d'une belle aveugle. Je parierais que t'es né d'inceste tant de tares, c'est pas naturel. Il est crédule avec ça... tu penses sérieusement qu'un monstre produirait un bruit si stupide ?

« SNUUUUUUUUUFOOOON ! »

Un cri résonne dans les hautes cimes, un subtil mélange de paon, de pet et de gamin chiant qui gueule dans les super-marchés. Je ne peux m’empêcher de glousser. Cette clameur est de loin supérieur à ce que j'aurai pu imaginer, c'est tellement pathétique et glauque à la fois... je ne pensais pas qu'un être vivant pouvait pousser un tel son. Je lève les yeux vers une créature hirsute et absurde. A vue de nez, elle devait taper dans le mètre trente. Des dreadlocks crasseux et blanchâtres encadrent son corps et une barbe aussi ragoûtante couvre sa large bedaine. Il est couvert de haillons mal dégrossis qui devait être un jour un patchwork de fourrures et de peaux de bêtes diverses. La plupart des artiste de la mode seraient frappé d'un infarctus à la vue d'une tenue si chaotique au dénuement de cohérence et d'harmonie le plus imparfait.  Cette créature est tellement repoussante que j'en viens presque à en perdre mon latin.

L'aveugle s'élance à la rencontre du monstre lame au clair sans la moindre réflexion ou considération. Le machin pourrait être sympa et venir amener du thé on sait jamais ! Je suis la progression de ce misérable rebut de l’humanité, assiste à son dérapage et à la mandale qui l'envoie dévaler la montagne. Avec chance il s'écrase lamentablement sur un rocher non loin du campement improvisé... au vu du profil du personnage, je suis presque sûr que c'est ma malchance qui l'a sauvé... pas sa chance à lui !

« Dans une meute, les types comme ça servent d’appâts, d'éclaireurs ou de rations de secours... Je propose qu'on laisse à la nature décider de son sort.»

« Le seul problème... C'est que je suis de le marine... je suis obligé de le sauver... »

Mais je suis de l'avis du loup... la nature et le père noël des scientifiques veulent nous faire passer un message. Ce type se doit de décéder, si jamais il se répands dans le monde... la race humaine court à son extinction ! Aucun instinct de survie, stupide, faible, malchanceux, impulsif, saute sur tout ce qui bouge, aveugle,... Je suis persuadés que même les dodos étaient plus à même de survivre. Je jette un coup d’œil à la jambe qui dépasse de la boule de neige, définitivement...
Je serais bien tenté de me casser et faire comme si de rien n'était... personne ne pourra dire que le capitaine Kogaku a laissé un homme mourir dans le froid... mais il vaux mieux ne pas prendre trop de risques.

Je me lève et vais lentement à la rencontre de Snuffon ? Après avoir enfilé des gants, bien entendu... je ne vais pas me salir les mains avec cette bête infamante. Elle se doit de disparaître des montagnes... Snuffon Von Strauss-Bitterbier doit disparaître !

« SNUUUUUUUUUFOOOON ! »

Non, je ne peux pas m’empêcher de rire en voyant cette erreur de la nature... néanmoins supérieure à l'autre rebut qui n'a même pas pris la peine de se présenter et qui me force à trouver des noms de plus en plus longs et compliqués pour ne pas me répéter.

« C'est un humain, non ? »

« Un pas comme les autres alors »
« Seuls les humains peuvent puer autant... même par temps froids... t'as déjà vu un animal puer ? »
« Tu marques un point... Tu pues quand il pleut... »
« Peuh ».

La créature me fonce dessus et je la bloque d'une main, je me félicite d'avoir penser à prendre un gant... à l'odeur je devine le toucher conduit à une nécrose... Je remarque qu'il à les yeux rouges... un albinos ? Je regarde par dessus mon épaule, ok parfait, il a pas commis d'autres conneries... encore. Le yéti agite ses cours bras pour essayer de m'atteindre... il est de un demi-mètre trop court le nain...

« On peut le garder ? »

« Si on le lave... ça doit donner une mascotte sympa... c'est marrant et tout... »

-Ah ah, je te tient Snuffon Von-Strauss Bitterbier !


Une tête sort d'une congère non loin. Attends quoi... un corps suit. Un homme musculeux sapé d'un même étalement de peaux de bêtes et d'un casque. Ça lui donne plus un air de viking de foire qu'autre chose... mais passons.

-D'où q'té connés l'nom d'mon fréreuh 
!

Oh joie un péquenot ! Mais que vient donc faire ce brave paysan dans ces contrées enneigées... attends t'as dit son frère ? Et sinon... je ne savais pas qu'on parlait des langues étrangères par ici.

-Makivik Von Strauss-Bitterbier ?
-Cé lé nom de mon frèreuh... d'où que tu le connés... té mégicien ?

Nah... tu te fous de ma gueule la...

-Euh... non c'est pas vous ça... je cherche des criminel dangereux !
-Ah mé cé nous ça ! Et twé té ki ? Mwé cé Heinrich Vanne-Strausse-Bite-bière.

Je montre de ma main mon manteau d'officier. Ok ça passe... c'est pas les « criminels » que je recherche... je suis sauvé... N’empêches qu'elles étaient les probabilités que je tombe sur un mec qui porte un nom totalement au hasard juste après que je le nomme.

-Té un sien... cyan... Sciencien...si-an-ti-fik ?

UH ? Tu la vois où la blouse ? Paysans ! Prolétaire ! Péquenot !

-Oui, parfaitement... je suis... Yétilogue !

Je pense que le niveau de stupidité dans ces dix mètres carré devrait ètre inscrit dans le guiness book !

-Cé koa ?

J'vais te taper mec... calme Yama... Calme !

-Un type qui... étudie les ... yétis.
-Mon frèreuh cé t'un !
-Désolé, mais non.
-Si si !

Tu vas pas commencer à douter d'un Yétilogue ducon ? J'en suis pas un mais j'ai probablement autant de qualification qu'un vrai !

-Votre frère... mange-t'il des... moines ?
-Nah !
-Alors c'est pas un Yéti !
-Gné ?
-Le guide du Yéti indique qu'est Yéti tout grand singe, de plus de deux mètres vivant dans les montagnes et se nourrissant de cadavres et de moines bouddhistes.
-Si si, il menge des moanes Boudisteuh !

Il me regarde de bas en haut... quel effronté !

-D'où qui é si for un cie-an-tie-fi-keuh ?


Tu t'améliores dis donc !

-La Yétitologie... est un métier dur...On s’entraîne !
-On s'an foutreuh ! Donnes nous argent !
-J'ai un plat sur le feu... désolé... je dois y aller.
-T'a peuhr... maime k'on é dé dangéreuh !

Il tripote ses bourses... celle pendues à son futal, pas les autres et me sort deux bouts de papier chiffonnés. Sur la première « le Yéti :10 M »  et la seconde« Le maître du Yéti : 5M ». Des zéros avaient été rajoutés à la main sur la prime... tellement de zéros que la fiche débordait... Je suis tombé sur des cas à part. Mais, je peux pas les capturer ces gars là. Ça ferait descendre mes standards et les autres officiers se foutront de moi au mess des élites. Il est donc exclus que je les capture!. Le capitaine Kogaku n'est censé tuer personne... donc je doit soit les capturer sous une autre identité soit les laisser la et dire que je me suis gouré et que ce ne sont pas les pirates que je cherchais et sortir une excuse « Ils serviront au tourisme, je les laisse là ».

-Nou ce kon fé cé vauler dé bétaux é kaser dé truc é vauler dé gan é fer peuhr à dé gan é fouir dé gardeuh é vaulé dé bétaux é maime kon à une prim.


Il y tient au vol de bétail on dirait... Je sais je vais laisser à mon ami l’inutile l'immense privilège de s'en occuper.

-Allez venez manger !
-Pourqwé ? On peuh té lé vauler !
-C'est... du ragoût magique. Que vous ne savez pas faire...

J'ai dis ça moi ?

-Dé chenpinion dans lé rah d'égou ?
-Non...
-mé papa et mamam son mor de chenpinion ! Maime que j'avé set en ! Snuffon, monsieu ganti doné manger, venir ! Alor moa gren frèr é fèr spéctac avèc frèreuh pouhr argènt pis nous dévénu vauleur ! É an si en, mèchen jamé atrapé nous !

Je te donnes à bouffer et je deviens ton pote à qui tu racontes ta vie.... lamentable.

-Je vois...

Je dirais que les mecs ont peut-être dans la trentaine... il est né chez des provinciaux et n'a eu aucune éducation... il s'entendront bien avec l'aveugle !

-C'est bon... ce ne sont pas ceux que je pensais.


'La montagne est un coin tranquille" qu'il disait. Si je l'avais su, je serais parti pour Suna-land... c'est bien ma poisse légendaire qui parle la. Je suis sur une île paumée, dans une montagne couverte de neige prétendument peu habité et je me retrouve à jouer au baby-sitter et à me lancer dans des conversations irréaliste avec des frangins tocards.


Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Jeu 30 Juil 2015, 10:09, édité 1 fois
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Hein ? Je rêve où ils sont en train de taper la discute dans le plus grand des calmes ? J’hallucine. Le coup reçu a dû me sonner, c’est la seule explication plausible, sinon je n’ai plus qu’à me laisser mourir dans ces montagnes gelées. Quoique non, trois débiles qui discutent ensemble, ça n’a rien de bien incroyable, surtout que j’y comprend pas grand chose. Je me relève tout doucement, ça tape fort dans ma tête, mais bon, je m’approche des autres, proche du feu. L’espèce de singe des neiges - puisqu’il est en effet de petite taille - se pointe devant moi, grognant je ne sais trop quoi. C'est bon, qu'il me laisse, son coup m'a vraiment fait mal.

« Couché, minus. J’ai seulement perdu l’équilibre la première fois, puis je viens seulement pour manger, je ne compte pas t’attaquer, enfin pas dans l’immédiat. »

Je ne sais pas s’il a vraiment compris ce que je lui dis, mais il me laisse passer, alors je suppose qu’il comprend notre langage. En tout cas, je dois avouer que la faim me tord en deux, je me jette immédiatement sur le ragout. Délicieux. Je savoure cette merveille avec amour et passion, très lentement, afin de faire durer le plaisir au maximum.

« Pas mal le cuistot ! »

Je ne vois pas à quoi ressemblent les deux énergumènes, mais ils n’ont pas l’air bien méchants, sauf qu’ils terrorisent la population de l’archipel. Pourquoi ? Du coup, je me demande ce que le lieutenant compte bien faire, parce qu’ils sont des criminels, il faut impérativement les arrêter.

« Eh ! Lieutenant, vous comptez en faire quoi des abrutis ? »

C’est gratuit.

« Ils ont beau paraître gentils, n’oublions pas les quelques témoignages reçus à leur sujet. »

Le proprio du bar m’a offert un bon repas, alors il est de mon devoir de rétablir l’ordre sur cette île ! Bon, ok, je me monte un peu trop la tête, j’admets. Je sors un petit couteau avec lequel je m’amuse, attendant de savoir quoi faire, car c’est plus flou qu’autre chose pour l’instant.

« - Dites-moi, vous êtes méchants avec les habitants cet archipel ? Selon votre réponse, je pourrais devenir méchant, très méchant. 
- Oni tr.. tr-tri mignons. »


Je me gratte la tête, j’ai été stupide d’imaginer une seule seconde, qu’une conversation serait possible. Je me retourne vers le lieutenant, donnant l’impression d’attendre un ordre, sans doute des restes de mon passé dans la Marine. À vrai dire, je ne me vois pas attaquer des innocents, je ne sais pas qui sont ces types, apparemment adorables, et en même temps pas conscients des crimes qu’ils commis. Au plus gradé de me guider, je suis assez dépendant de lui sur ce coup, puis encore un peu sonné.

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J'avais bien fait de prendre la casserole king size deluxe pour famille nombreuse pliante dans mon sac, ainsi que plusieurs kilos de viandes, de riz d'œufs, de patates et de pâtes... Il ne me restait plus qu'a rajouter de la flotte et foutre tout le reste dedans pour le menu spécial protéine. Et pour une fois c'était pas mauvais, au moins mes « invités » actuel savait reconnaître la bonne chaire. L'équipage m'interdisait de fourneau depuis le dernier plat que j'avais fait. Apparemment le cocktail vodka viande hachée et framboise accompagnant le steak de monstre marin fermenté au curry et pili-pili était mal passé... je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs. J'ai rempli les auges prenant bien soin de garder les meilleurs morceaux pour moi et le loup... et de laisser le moins de viande possible à ces vils béotiens.

-Cé kan kon vou Vaule ?

-Dés que... le chaudron magique ce sera rerempli pour la seconde tournée et les doggy-bags.

L'aveugle m'adresse aussi la parole pour me demander ce qu'il adviendra de nos chers nouveaux amis. Il n'a pas tort, certes, mais si je les ai ramenés au camps c'était pour qu'on en discute. J'aurai pu leur faire mordre la poussière de deux baffes bien ajustée. Mais on est humain, on veut aider les autres et surtout pas avoir l'air con. J'ai gagné un point en découvrant que ce n'était pas les « grands criminels » mais en échange je me retrouve avec des pirates en devenir partageant avec eux l'intellect et le crime... manque juste le navire. Notre devoir est de les aider non ? Mais comment en leur faisant cracher des dents où on leur donnant un os et leur faisant promettre de devenir sympa ?

-Incontinent qu'ils aviseront que la non-corrélation de la pitance avec mes allégations, ils s'en retrouveront fort indisposé. Prestement mesure nous adjoindrons. Tâche de t'exprimer de telle manière à ce que nos labadens atteint d'oligophrénie se retrouvent en l'incapacité d'incorporer nos badinages.

-Kékidi ?
-Une formule magique.
-Oooooh

Il faudrait pas que les bouseux pigent qu'on va peut-ètre leur casser les dents dés qu'on saura quoi faire.

-Leur localisation est située distament  de mes standings. Je ne puis décemment les occire sans passer pour un baltringue si ce n'est en atrophiant mes habilités, ce faisant tu équivaudras de manifeste.  Soit je te porte assistance pour les confondre et je te laisse le privilège de leur conquête.
Soit nous leur octroyons le droit de gambader en ces pâturages en leur prêchant de ne plus commettre de vilenies.


Mais c'est vrai que c'est gars paraissent presque... gentils, on se sentirait presque mal de les capturer.

-Sinon... pourquoi voler ?
-Un moncieu a di sui moa, puit à falèseuh à di vaulez vous aurait bel vi, alors onla vaulé et on vaule autres.

Je réponds quoi à ça moi. Moi j'avais payé pour... certes j'avais pas payé... mais j'avais payé pour des vacances peinardes dans un coin paumé où je pensais croiser personne et voilà que je dois jouer avec des cas sociaux. Je pensais qu'on allait être tranquille à raconter des histoires autour d'un feu de camp et finir par capturer un monstre par hasard ou mieux l'oublier totalement. Et le voilà qui ramène son imposant postérieur et l'agite en tout sens pour que l'on notice sa présence. Et pire, du con marrant, il passe au problème social qui nous fait se demander que faire de ce pauvre homme visiblement inconscient de ses actions. On va passer de longues heures à réfléchir à ce dilemme ou lui péter la gueule et se dire « tant pis, y'avait plus de picole de toute façon ». Les rencontres inattendues ramènent toujours leur lot d'emmerde décidément... c'est un coup à devenir moine trappiste. Tu vois personnes et tu brasses ta bière... la belle vie quoi.

-Alors, ton avis ?

Je jauge le feu du regard, il va falloir le réapprovisionner. Je me lève et me débarrasse de la neige sur mon futal. Un truc que j'avais oublié de prendre dans mon sac, j'y penserai la prochaine fois. Avec un peu de chance j'ai pas oublié les marshmallow... ce serait con de ne pas en profiter... quand ils seront tous partits bien sûr...

-J'vais chercher du bois... occupe toi bien d'eux.

Spoiler:


Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Lun 10 Aoû 2015, 22:58, édité 1 fois
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Et le voilà qu'il utilise un langage codé, c'est à peine si je le comprend, mais je suppose que l'essentiel est capté. On les bute ou pas ? Une question qui ne se poserait pas si on avait à faire à de grands criminels, mais là il ne s'agit que d'une bête appréciable et d'un mystérieux. L'idée d'établir un profil psychologique me vient en tête, mais je ne suis qu'un simple musicien, pas un enfoiré de psy ! Oui, je n'aime pas les psys. Enfin bref, ce que je peux dores et déjà dire, c'est que l'un n'est qu'une bête au grand coeur, qui n'obéit qu'à un autre type, plus malin et suspect. Alors, je me demande s'il ne vaut mieux pas arrêter le "cerveau" - parce qu'il reste quand même con - et laisser l'autre vivre sa vie. Au mieux, le lieutenant pourra perdre un peu de son temps pour éduquer le bête, pour qu'il puisse s'adapter, c'est bien la Marine qui fait des cours d'éducation civique, non ?

Alors en pleine réflexion, je sens une présence derrière moi, puis des mains qui se glissent dans mes poches, alors je dégaine aussitôt ma lame, continuant le mouvement jusqu'à la trachée du présumé voleur. Naturellement, je ne le tranche pas, je m'arrête juste avant.

- Très mauvaise idée, puis t'as choisis la mauvaise personne à voler, j'suis certainement plus pauvre que vous deux réunis.

Et là, j'sais pas pourquoi, je ressens comme une ombre au-dessus de ma tête. BOUM ! Le sol tremble, une explosion retentit, et une pluie de neige en découle. Heureusement pour moi, j'ai pu m'éclipser in extremis, évitant d'être écrasé par cette puissante, mais minuscule bête. Je pense qu'elle a prit en voyant son fidèle acolyte/maître en danger. Je ne comptais pourtant pas le tuer. Je déteste cette situation, j'ai vraiment pas envie de me battre contre l'autre débile, il ne fait qu'aveuglement obéir à des autres, pensant que c'est juste.

- Snuffon, ce type a beaucoup d'or sur lui, on doit le lui voler par tous les moyens.
- Sérieusement... Ai-je l'air d'un homme riche ?


Pas le temps de discuter, le machin me fonce dessus sans prendre la peine de réfléchir, je met donc au position de combat, j'ai pas spécialement envie de mourir bêtement. J'esquive les coups du mieux que je peux, j'en pare quelques-uns avec ma lame, que je sens fébrile à chaque coup puissant du monstre. Il a cependant un avantage certain sur moi, c'est le terrain sur lequel nous combattons, qui n'est évidemment pas très pratique pour moi. Mes mouvements de jambes sont plus lents, tandis que les siens assez rapides, j'essaie donc de compenser avec le tronc supérieur, mais ça a ses limites. Comme la première fois, je trébuche légèrement en voulant trop en faire, et c'est là qu'un vilain coup sur la gueule, m'envoie valser - encore une fois - quelques mètres plus loin. Verdict, j'suis complètement sonné. Yamato ?
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-Ô Reuvoireuh !

Heinrich agite la main vite imité par son frangin. Bon débarras bouffon, aurait il clamé si il n'y avait pas l'autre chouette à coté. S'il l'avait aperçu avant, il aurait pas envoyé son frère détrousser son copain. Avec ce marin dans le secteur, son entreprise commençait à s'aromatiser au sapin... il allait devoir la jouer fine pour que ses plans de rapines ne partent pas en fumée... déjà qu'il avait évité de justesse une attaque des monstres du coin. Il se félicitait de son inventivité et de la crédulité de ce non moins célèbre officier, il avait beau vivre sur la montagne d'un coin paumé il n'en lisait pas moins la gazette. Il avait eu des sueurs froides quand le type a arrêté son frère, sans la moindre difficulté... il ne devait la vie qu'à son numéro de teubé. Il ne lui restait plus qu'à détrousser le mec pour faire bonne figure et disparaître dans la nature pour éviter qu'il ne découvre le pot au roses et fasse partir son plan en fumée.

Il aurait quand même aimé rester ici et s'occuper du mec qui s'était bien foutu de sa gueule... Yétilogue, ragoût magique et puis quoi encore, il jouait du trombone par le cul aussi ? Heureusement, il restait l'autre handicapé pour se venger... il allait lui faire les poches, sans qu'il ne remarque... plus aurait été suicidaire et moins n'aurait pas comblé sa fureur. Il fait signe à son retardé de poule aux œufs d'or de frère et se déplace silencieusement dans le dos du type. Il a pas un rond ce type ! Pire, celui-ci le menace avec une lame... tant pis c'était trop d'humiliation, il allait lui réglé son compte et disparaître. Il reneigeait et il avait une bonne planque à moins d'un kilomètre, rien de plus simple pour décaniller.

L’échauffourée se passe sans pépin et l'autre type finit assommé. D'un grand mouvement théâtral, il pointe son pouce vers le bas pour annoncer la sentence. Il devrait avoir avec lui une bande de rapineurs, au moins son sens du théâtre serait reconnu et bien usé. Du coin de l'oeil, il aperçoit le marin qui revient... merde, déjà ? Il agite les bras et crie d'une voix de couillon.

-Pa Battreuh ! Pa battreuh !

Être doué avec une lame, c'est pratique pour la baston mais aussi pour la vie de tout les jours. J'avais abattu une heure de travail en moins de 5 minutes. Mais, voilà que j’arrive à peine sur le campement que les ennuis recommencent. Laissez moi deviner, le mec dont le parlé est parsemé d'encore plus de fautes d’orthographes que mes rapports a demandé si la maman de l'aveugle était aussi morte suite à l'ingestion d'une soupe de champignon et il s'étaient foutu sur la gueule. Heureusement, mon arrivée semble avoir calmé le faux Yéti et l'aveugle ne semble plus en état de riposter. Snuffon regarde son frère avec un regarde étonné et retourne s’asseoir suite à un signe de celui-ci. Je traîne le maillon manquant de l'évolution à sa place précédente et je jette ma brassée au feu. Le loup baille.

« En fait, le con c'est un faux con »

« Ah ? »

Je m'assis à lui flatte le flanc.

« Il a parlé normal et tenté de détrousser l'erreur de la nature ».
« Je vois ».

Je sors mon poignard et une pierre à aiguiser et me lance dans une subtile symphonie de crissements plus stridents les un que les autres, même les morts en sont dérangés.

Je regarde le comédien, il semble à la fois fort embêté mais aussi bien énervé.

-Oh... la marmite se remplit pas. Toi devoir faire formule magique !
-Jé lé fé, jé lé fé.
-Répète après moi... Snuffon, frappe moi, Heinrich ton frangin.

Il me jette un regard à faire cailler le lait et remplir le futal du laitier.
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Je recouvre peu à peu mes sens. Ce machin est petit, mais il envoie une patate qui vous fait oublier d'où vous venez, j'suis sérieux. Et heureusement pour moi, Yamato est arrivé, les tensions se sont apaisées, à croire qu'ils ont peur de lui. Des migraines surviennent, me poussant à me déplacer tout en délicatesse, à commencer par me lever, c'est pas gagné. Du coup, en me rapprochant d'eux, toujours mon rythme, j'entends des bouts d'une conversation assez intéressante. Je ne sais trop comment, mais il semblerait que Yamato a compris le secret qui se cache derrière les deux frères, ce qui arrange drôlement mes affaires.

- Tu n'es peut-être pas si débile que ça, finalement, je vois que t'as compris. Allez, sale merde, répète après le lieutenant, on voit clair dans ton jeu.
- Vous courrez à votre perte. Snuffon, attaque ces méchants messieurs, puis rejoins-moi à la maison.
- Oh nan, ça recommence. Bon, cette fois, je te laisse la bête, je me met à la poursuite du salop. Ah oui, je crois que tu as compris, mais le machin n'est pas méchant, il ne fait qu'écouter son pseudo frère.


Après ça, je pars au pas de course à la poursuite du déchet intelligent, il cavale bien mine de rien. J'use de mes dernières forces pour tenter de l'intercepter, mais c'est en pente et je manque d'appuis, en plus de manquer d'énergie. Alors en pleine course, je reçois un sac en pleine figure, qui me stop totalement, je prend donc le temps de fouiller à l'intérieur et quelque chose me pique.

- Qu'est-ce que... L'enflure.

Je crois que c'est une seringue, ça goutte encore un peu, je renifle, c'est une odeur assez forte, qui fait aussitôt reculer ma tête. Il drogue son présumé frère en lui injectant une substance, puis je suppose qu'il peut le manipuler autant qu'il le souhaite, ainsi. Si je l'attrape, je ne sais pas si je pourrais le laisser en vie, ça me met en rogne de voir ça.

Tss. Je suis persuadé qu'il pense m'avoir semé, mais je peux toujours flairer sa sale odeur de clochard, quoiqu'on a la même, mais bon. Puis sur la neige, je peux aisément me repérer avec la trace de ses pas, si je perd son odeur à cause du vent hivernal.

Je suis l'odeur, dès que j'ai un doute, je fouille le sol pour retrouver ses pas, puis je reprend, encore et encore. Au bout d'un certain, je crois sentir une odeur de ragoût qui se mêle à l'odeur de l'individu que je traque, je me demande s'il est aussi stupide ou vraiment sûr de m'avoir semé, pour avoir fait à manger. La traque est donc terminée. Quelques minutes plus tard - je marche lentement -, je me retrouve face à une porte, que je défonce rapidement.

Cric-Cric. BOUM !

Bon, en fait, il voulait m'attirer ici depuis le début, il a remarqué mes facilités à flairer, le salop. Il est vraiment intelligent, il m'a même fait découvrir la faiblesse de ma capacité, c'est horrible. Revenons-en à la détonation. Au moment du chargement, soit l'étrange "cric-cric" qui en ressort, je bondis sur ma droite, bouffant de la neige, mais au moins j'esquive la balle de justesse. Comme vous l'aurez compris, je n'ai pas encore mit un pied dans la maison, c'est chaud. Je me rapproche de l'entrée, je met ma tête à la vue de mon adversaire pour tester ses réactions, et il tire comme prévu. Je n'ai pas beaucoup d'idées, encore moins de ressources, alors je vais me tenter à une expérience des plus stupides, comme d'habitude pour être honnête. Pour commencer, je me concentre à l'écoute de la fréquence cardiaque de l'homme des montagnes, puis une fois fait, je ressors ma petite, et comme la première fois, il tire immédiatement. C'est là que je rentre en jeu, je dégaine ma lame, je rentre rapidement le temps qu'il recharge son fusil à pompe, mais le fameux "cric-cric" retentit de nouveau.

- Hein ?
- Tu pensais réellement que j'allais m'amuser à n'utiliser qu'un seul fusil, sachant que tout le monde connaît sa faiblesse, soit le temps de rechargement à chaque tir ? Meurs, minable.


Sans réfléchir un instant, je plonge sur ma gauche, sans voir où exactement, puis je continue de me concentrer sur la fréquence cardiaque uniquement. Boum-boum, boum-boum, boum-boum. Je lance mon katana dans cette direction, en espérant qu'il soit touché, mais c'est ma cuisse droite qui est perforée par la balle. Et pour arranger les choses, j'ai plongé sur table, qui s'éclate à cause de ma chute, et pleins d’ustensiles me perforent un peu partout. C'était fait exprès, ça aussi ? J'entends un corps qui s'écroule lourdement, mais son coeur bat toujours, j'ai légèrement modifié la trajectoire de mon katana. Du remord à l'idée de le tuer ? Non, mais avec un Marine pas très loin, je ferais mieux d'éviter ce genre de choses.

Cric... Cric...

Quoi ? Mais merde, il est infatigable ou quoi ?! Je ne peux plus bouger, je suis vraiment dans la merde, réfléchis bordel ! Je m'arrache un des couteaux enfoncé sur ma cuisse, puis je le lance, idem avec un autre dans mon dos. Aucune détonation, je suppose qu'il est maintenant mal en point, puis c'est à mon tour de perdre connaissance. J'espère qu'il ne me tuera pas pendant mon sommeil, puis qui me dis que je ne vais pas mourir maintenant ? Je suis victime d'une hémorragie, alors à moins que Yamato nous retrouve, je ne vois pas comment m'en sortir vivant.
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Allez, t'es pas marrant... et toi là, l'aveugle, on t'a jamais dis que t'étais un pourriseur de fêtes ? T'aurais pas pu attendre qu'il craque avant de  te la jouer au grand détective Conan, là va falloir se la jouer à la méthode de son bourrin d'éponyme, alors la bravo. Le faucon se lève et tape un sprint poursuivi par l'inutile requérant mon assistance pour démonter le yéti... Celui-ci, lâchement abandonné par son frère s'est levé et me fixe.

-Hep, j'ai pas signer pour le rôle du badass... j'suis venu me la couler douce, oh !

Il ne l'entend pas de cette oreille et grogne de plus belle. Moi j'aurai bien voulu taper dans son frangin, les connards profiteurs ça rentre dans mes quottas de chasse, les sbires stupides non..

-Dis, ça te dirait pas de t'assommer tout seul ou de crever d'une crise cardiaque. Tu vois, si je te démontes pas en un coup on me prendra pour une lopette. Et si je te bats en un coup... on dire que j'abuse de ma badassitude... allez quoi.


La bestiole ne semble pas prêté à accéder à ma demande, mais elle se souvient que je suis un adversaire redoutable et rechigne à attaquer...

-Ok... t'as gagné, je vais te donner un avantage, je te toucherai pas.


Pas question d'entrer en contact avec un machin si crade surtout... Je laisse tomber ma lame et arme mes anneaux. Je les amène à mon coté et les déplies d'un coup sec « air blunt », la lame d'air projette le Yéti quelques mètres plus loin qui ne se relève plus.

-Hadouken... ah le con... un, deux trois... K.O !

La je serai bien motivé d'attendre que l'aveugle se fasse descendre et que l'autre se ramène pour que je lui latte sa tronche. Mais je peux pas, je dois aider l'autre type aussi inutile soit-il... avoir la conscience professionnelle, c'est chiant des fois. Je déplie mes longues jambes et me lance à petite foulée dans la direction qu'avait empruntée le couple. Je n'ai même pas besoin d'optimiser mes sens que des détonations se répercutent dans les hauteurs.

J'arrive, enfin, devant des débris de bois encadrant une antre d'où s'échappait une lueur douce. La vue à l'intérieur était toute autre, d'un coté, l'aveugle baignant dans son sang, la cuisse salement amochée et couvert d'entailles. De l'autre, auréolé d'armes à feux et de sang, gisait Heinrich. Ses yeux étaient figés sur un rictus de douleur et d'horreur un manche dépassait de son poitrail et un second ornait son front. Ils s'étaient bien entre-tués les salopards. Néanmoins, le torse de l'aveugle se soulève à intervalle régulier, il est encore parmis-nous. Je prône qu'il ne faut pas tuer ses prochains, mais dans la situation actuelle... on dira qu'il la bien cherché... je n'y puis plus rien de toute façon. Il se pourrait que ma paresse soit la cause du décès, mais je me refuse de m'imputer de cette faute. Les morts n'ont plus voix au chapitre et ma tâche se limite à sauver les vivants.

Heureusement pour mon invité, que mon équipage m'avait appris quelques machins de premier-secours. Si je me limitais à la doctrine de mon paternel « Grog de préférence composé de 90% d'alcool et momification soignent tout les maux », l'autre aurait claqué. J'ai hésité quelques secondes à arracher les vêtements du macchabée pour faire des bandages. Mais, vu l'hygiène irréprochable du bonhomme, je préfère pas tenter. Il ne me reste plus que la scarification ou nous sacrifier de nos vêtements... ce qui n'est pas sage dans le coin.... et surtout, j'avais pas envie de gager ma chemise la-dessus... cela me forcerait à rester en chemise à fleur pour le reste de mon séjour dans le coin. Mais les gémissements du vivant ont fini par avoir raison de moi et j'ai sacrifié ma chemise pour son salut.

J'ai ensuite démantibulé les restes du semblant de porte pour faire un traîneau de fortune. L'idéal serait de l'amener chez un toubib, mais je connais pas le coin, donc le plan consistera à le tirer le mec au « campement » et d'appeler ceux de l'équipage pour qu'ils ramènent leur fesses ici s'occuper du blessé.
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J'entends des voix. Beaucoup de voix. Suis-je mort ? Vue la forte quantité de sang qui s'écoulait en dehors de mon corps, ça ne me surprendrait guère, je serais presque surpris d'être encore en vie. Pour vous dire, je suis presque content d'être aveugle, ça m'a évité cette horrible image de mon corps agonisant.

J'ouvre enfin les yeux, c'est tout noir avec des reflets rouges comme l'enfer, c'est triste me diriez-vous, mais ça change pas de d'habitude. Plutôt rassurant en soit. Je sens que l'on me tripote, j'aimerais même réagir et parler, mais je manque de force pour m'exécuter. Je retombe dans un profond sommeil.

Je vois. La vue. Ma vue. Une vaste étendue de neige, un magnifique ciel bleu, je vois des hommes autour de moi, je n'en connais aucun. Mais qu'importe, je les vois. Mais tout cela n'est que de courte durée, puisque l'instant d'après, me voici de nouveau dans mon néant habituel, c'est à cet instant que je me réveil réellement. Un flash blanc surgit soudainement, mais ça ne dure qu'un très court instant. C'est la première fois qu'une telle chose arrive, c'est également la première fois que je frôle (vraiment) la mort. Coïncidence ? Je ferais bien de consulter un toubib.

********************************

Je recouvre tous mes esprits que quelques jours plus tard. On m'explique donc que Yamato m'a récupéré presque mort, qu'il a effectué les premiers soins, puis descendu dans le campement qu'on avait dressé et où son équipage nous a rejoint. Ceci étant fait, ils ont pu s'occuper de moi, ce ne fut pas une mince affaire, mon état était assez engagé, mais c'est grâce aux mains magiques des médecins de la Marine que j'ai pu m'en sortir. Situation assez ironique, puisque c'est ceux qui j'ai quitté qui me sauve la vie.

Il me faut attendre encore quelques jours pour remarcher à l'aide de béquilles, j'estime donc que je peux m'en ressortir seul, à présent.

- Merci pour ton aide, Yamato. Je suis conscient que mon impulsivité et mon manque d'expérience t'ont rendu la tâche plus accrue, je tiens à m'en excuser, je changerais ça à l'avenir.

J'suis encore jeune de toute façon, c'est normal que je n'sois pas aussi sage qu'un vieillard comme lui. J'suis vache quand même, il vient de me sauver la vie, et me voilà déjà en train de l'insulter. Et d'ailleurs, que sont devenus les autres ?

- Pour les deux frères, comment toute cette affaire s'est terminée ?

Je me remémore mon combat, la raison de combat, tout me revient peu à peu en tête.
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Le temps est long quand on compte les heures, il est très joueur le temps d'ailleurs. Il se fait pressant et d'une brièveté inestimable quand on a un but à accomplir et se déplace tel un pachyderme boiteux dés que l'on regarde le sable s’engrener en l'attente de ceux qui ont un but. Comme s'il voulait que l'on se prépare... Les doc's m'avaient ordonné de le bouger le moins possible, je l'avais donc arrêter au campement. Il gémissait sur sa couche, on ne mourrait pas de juste quelques balles et éraflures... si ?

Les trois toubibs avaient finit par arriver tout échevelée escortés par un loups pantelant. Ils avaient bazardés leur sac au chevet du patient et s'étaient mis au boulot. Le talent de deux d'entre eux était discutable, le dernier lui, Kett était surqualifié. Kendri et Ludnir sans être des manches ne seraient jamais de vrais prix de médecine... , la légende disait même qu'ils avaient été radié de l'ordre.Mais ils savaient se rendre utile à bord. Ludnir avait un talent incomparable pour soigner les orteils fracturés...

Kendri passe un instrument d'aspect inquiétant à l'ancien chirurgien.

-Ca me rappelle un gamin que j'ai du opérer suite à une guerre de gangs...


Ludnir réplique, ils ont toujours été à scalpels tirés. A croire qu'ils voulaient défendre la place du pire toubib de l'équipage.

-Attend, t’étais un vrai toubib ?

-Wep même que j'avais un cabinet et tout.

On le savait tous... mais leur chamaillerie faisait baisser la tension.

-Pourquoi t'y es pas resté ? T'aurais pu avoir une jolie fille intéressée et dire que les vieux dont tu t'occupais étaient cannés à cause de leur age et pas de ton incompétence.
-Hé... j'ai reçus une invitation des Toubib-20 tu sais ? Ils m'ont plus répondu mais ils ont reconnu mon talent.

Nan, tu déconne ? Ludnir s'exclaffe.

-C'est moi qui te l'ai envoyé l'invitation.

-Salopard ! Pourquoi ?
-T'avais qu'à pas me couturer avec du fil jaune poussin !

Ludnir s'était en effet baladé pendant tout un temps avec un tracé jaune pétant sur le front.

-Ça allait avec ton teint.... mais j'avoue que j'ai hésité avec du kakis pour qu'on voie pas ton cul dans les bois.

Kett S'éponge avec sa manche et laisse retomber une balle sanguinolente par terre. Il répond
la réplique qu'on attendait de lui.

-Calme les gars, pourquoi t'es pas resté peinard en campagne
-Comme ça je peux péter la gueule au connards qui m'envoient des types sur la table. Et toi Lulu, pourquoi t'es plus sage-femme ?
-J'étais infirmier, vieux !
-Infirmier de sage-femme, c'est pire !
-J'te parie qu'on l'a viré, sa trogne traumatisait les nouveaux nés.

Kett avait pas tort sur ce point, l'était pas un prix de beauté Lulu... au moins, l'origine de son surnom est facile à comprendre. Je le laisse à leur chamaillerie et leur patient et déplie mes jambes. Snuffon n'avait pas bougé, toujours étendu, la respiration lente. Mon coup l'avait un peu trop sonné... J'oublie ma répugnance à le toucher et le traîne au camp.

-Lulu, vu que t'as finis tu peux me rendre ce type présentable ?


Il me regarde avec des yeux ronds.

-C'est quoi ce truc ?
-T'occupes, je t'explique après.
-Ok Yama.
-Kett, tu sais t'en sortir seul maintenant ?
-Wep, Y'a plus grand chose à faire là. Il va s'en sortir...
-Kendri, suis moi.

Je m'engage sur le chemin qui mène à la caverne du macchabée. Du moins, il n'y avait pas de réel chemin pas plus qu'une sente ou n'importe quel repère. Seul ma mémoire et mon flair me permettent de retrouver la piste. Je remarque qu'il a eut l'idée de se munir de raquette, il est un peu plus malin que notre invité.... pas de doute la dessus. Sur le chemin, je lui raconte comment on en était arrivé là.

Sans mes capacités, retrouver la caverne n'aurait pas été aisé. Ce n'était plus qu'un trou béant dot les bords sont encadrés par quelques planches de bois éclatées. De la neige s'était déposée sur le seuil depuis mon dernier passage, il faisait trop froid pour que le cadavre ne commence déjà à se faisander, nos narines étaient pour le moins épargnées. Cela ne se cumulait pas avec la puanteur ambiante déjà présente. Le médecin examine le mort d'un coup d’œil et hausse les épaules. Il en faut plus pour nous impressionner, on a déjà vu pire... aucun toubib militaire n'a jamais été confronté à un homme plus charcuté et vivant dont l'agonie continue d'agiter les tissus et fluides.

-Bien arrangé...
-Aide moi a voir ce qu'il a de valeur puis on s'occupe du cadavre...
-On s'occupe ?
-Tu vas voir.

Le trésor de la famille n'était pas des plus fameux. Il se limitait à de la verroterie et quelques maigres bourses de berrys, leur prime résumait bien la situation. Les recherches avaient été brèves, tout avait été disposé dans un coin de la caverne, on ne risquait pas de les lui voler après tout. Une tâche plus macabre nous attendait à présent.

-Rassemble tout ce qu'il y a de combustible dans leur antre, on va faire disparaître le corps...
-Il a pas une prime ?
-Si on demande une prime, faudra aussi remettre le frère.
-Et il sera soit abattu soit encore utilisé... on en fait quoi alors ?
-On verra à quoi il ressemble une fois propre et moins poilu... et on l'amène dans un centre de soin sur une autre île.
-Les gens vont se poser des questions ?
-On dira qu'il s'agissait d'une bête si on nous demande. Sinon, le yéti restera un animal de légende... il sera oublié ou source de comptes... rien de plus. Leur affiche n'avait même pas de portraits. Juste un surnom et un croquis approximatif.
-T'es le capitaine.
-Tu vois un moyen, disons civilisé... pour que les cri du « Yéti » ne grille sa couverture ?
-Kett pourrait sectionner ses cordes vocales ou sa langue...
-oublie...

Il n'y aura que nous cinq pour connaître la vérité.

*
* *

Quelques jours avaient passé et Ragnar semblait avoir repris du poil de la bête. Quand, il finit par poser la question sur le destin des criminels. Kett venait de lui donner les dernières indications pour un bon rétablissement. Kendri et Ludnir étaient en route pour déposer l'attardé dans quelque lieux s'occupant de ce genre de personne. Les locaux seront la pour vérifier si la clémence de l'équipage avait été juste... et il ne sauront jamais que cet homme bedonnant et court sur pattes sentant la lavande, parfaitement rasé fut un criminel.

-Quels frères ? Tu t'es juste fait attaquer par un couple de grizzlys...

-Même que le grand avait une pétoire...
-C'était un putain de grizzly !
-Mais tu l'as démonté.
-Le p'tit on l'a envoyé au zoo, il aurait pas su vivre dans la nature.
-Dire qu'ils étaient persuadés d’êtres confrontés à des créatures mythiques, quelle blague.
-Mais c'est fini, laissons les oublier cette histoire.

Je plonge ma main dans ma poche et pose une bourse à coté de l'aveugle.

-On a trouvé ça dans ses pattes, sers t'en pour quitter cette île sur un bon navire et oublier cette affaire.

Je le salue le laissant à son sort. Il n'avait probablement pas vu mon geste, mais les réflexes ont la vie dure.

-C'est bien de reconnaître ses erreurs... améliores toi. Laisse ton impulsivité et cette histoire derrière toi et tu vivras longtemps. Sur ce au revoir.

Cette menace était à peine voilée, mais si je voulais garantir la disparition de « l'innocent », je n'avais pas le choix. Il est l'heure de reprendre du service et retrouver une certaine chaloupe sur une certaine île...
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