Une journée de congé ? Je dois avouer que ça ne me ferait pas de mal. Assez crevé de m’entraîner et d’enchaîner les missions à rallonges. Du coup, je ne sais que faire de mon temps libre, je n’ai pas vraiment d’hobbies, ni d’amis, alors peu de choses s’offrent à moi. La faim commence par me lever du lit, puis je file à le douche, avant de m’habiller de la tenue traditionnelle de la Marine. Je quitte rapidement la base en direction d’un restaurant, plutôt chic, classe, bon, ce qui change de ce que j’ai pour habitude de manger au QG. À mon nom, qui est le même que celui de mes parents, on m’installe à une très belle table où la vue est assez spectaculaire. Me retaper la vieille bouffe du QG, ainsi que la misérable vue offerte par son restaurant, ça me blase d’avance. Le repas est tout bonnement délicieux. J’ignore le serveur qui me décrit le plat du jour, ça ne m’intéresse pas de savoir ce que je mange, alors je lui fais signe de s’en aller. Méchant ? Peut-être. Message dans le calme est un de mes crédos, c’est ainsi, je ne peux faire autrement. Du moment que c’est bon, qu’importe ce qu’il y a dans mon assiette, je m’en contre-fiche. Après tout cela, je paye l’addition, très salée, bouffant presque l’intégralité de mon salaire du mois, la vie de bourgeois est maintenant loin derrière moi. Elle me manque, un peu, voire beaucoup de temps en temps. Gravir les échelons de la Marine est primordiale, si je veux retrouver cette vie, qui m’est selon moi légitime. Bref. Je quitte tranquillement le restaurant, remerciant les serveurs d’un geste de la main, puis j’entame une marche digestive.
Je ne sais toujours pas quoi faire dans cette foutue ville, pourtant riche en événements, ça serait embêtant de ne rien faire. Place de l’obélisque. Là-bas, assurément, il doit certainement y avoir des animations ou des informations, c’est sûr. D’une marche plutôt dynamique, je me rends assez rapidement à cette place, généralement bondée de monde. Ce n’est pas très loin de là où je me trouve, j’y suis en quelques minutes, prenant même le temps de discuter avec quelques bavards passants. Non pas que j’ai envie de discuter avec eux, mais en tant que Marine, sait-on jamais, si je peux venir en aide à quelqu’un, puis fracasser du pirate. L’esquisse d’un sourire se dessine sur mon visage, à l’idée de casser des tronches pourries, dans la mesure du possible. Assez rapidement, je me retrouve face à un muret où de nombreuses affiches sont collées, notamment des lieux clefs ou des événements. Celle qui me tape le plus à l’oeil, étonnamment, c’est celle du zoo de Saint-Uréa. Un zoo ? Moi ? Me rendre dans un zoo ? Ça me surprend moi-même, mais pourquoi pas, je n’y suis jamais allé. De ce que j’ai pu observer, la plupart des individus se rendent au zoo en famille, en amoureux, ou quelques rares fois en amis. Seul, c’est quasiment du jamais vu, bien que ça se fasse, mais cela reste rarissime. Alors je continue d’observer, les mains dans les poches, d’une marche nonchalante, toutes ces personnes se démarquant des uns et des autres, tous ces tourtereaux qui se tiennent par la main, l’air épanoui, heureux. À côté de ça, il y a bien tous ces gosses qui demandent à leurs parents d’acheter des glaces, des ballons, toujours dans la joie et la bonne humeur. Puis, caché par tout ce monde, il y a un jeune marin en congé, cherchant désespérément à se trouver une place dans cette société. Pourquoi devrais-je me trouver une place ? Je me perds dans mes songes, je ne me préoccupe plus tellement de ce qu’il se passe en face de moi, il semblerait que je sois dans une profonde réflexion.
« Eh ! M’sieur ! J’ai b’soin de vous ! »
Je sers le poing. Mon coeur s’emballe subitement. J’admet avoir été surpris par ce type, qui a surgit de nul part, mais au moins, il m’a sorti de cette cage dans laquelle je m’enfermais, même si j’aurais aimé qu’il soit plus tendre. M’enfin. Je le regarde de manière assez hautaine. Je le décortique, je l’analyse, je le scrute, puis j’entame la dialogue.
« - Hm. Que voulez-vous ?
- Mon ticket… Mon ticket d’entrée au zoo… Volatilisée.
- Hm… »
Je sors mon calepin pour y mettre quelques notes. Je noterais chaque élément essentiel. C’est bien ma veine ça, de croiser un type qui perd son ticket d’un parc, dans lequel je me rend, le jour de mon congé.
« - Bien. Pouvez-vous m’en dire davantage concernant la perte/disparition de votre ticket ?
- J’soupçonne un type de me l’avoir prit.
- C’est donc un vol ?
- J’pense.
- Hm. Suivez-moi. »
Il m’a l’air louche ce type. Je n’ai pas pour habitude d’enquêter, mais je me fie souvent à mon flair, et ça pue bien fort. Du coup, direction le zoo, j’espère être chanceux et régler cette affaire rapidement. Après tout, je ne suis pas sensé travailler, puis où sont les autres marins ?
Je ne sais toujours pas quoi faire dans cette foutue ville, pourtant riche en événements, ça serait embêtant de ne rien faire. Place de l’obélisque. Là-bas, assurément, il doit certainement y avoir des animations ou des informations, c’est sûr. D’une marche plutôt dynamique, je me rends assez rapidement à cette place, généralement bondée de monde. Ce n’est pas très loin de là où je me trouve, j’y suis en quelques minutes, prenant même le temps de discuter avec quelques bavards passants. Non pas que j’ai envie de discuter avec eux, mais en tant que Marine, sait-on jamais, si je peux venir en aide à quelqu’un, puis fracasser du pirate. L’esquisse d’un sourire se dessine sur mon visage, à l’idée de casser des tronches pourries, dans la mesure du possible. Assez rapidement, je me retrouve face à un muret où de nombreuses affiches sont collées, notamment des lieux clefs ou des événements. Celle qui me tape le plus à l’oeil, étonnamment, c’est celle du zoo de Saint-Uréa. Un zoo ? Moi ? Me rendre dans un zoo ? Ça me surprend moi-même, mais pourquoi pas, je n’y suis jamais allé. De ce que j’ai pu observer, la plupart des individus se rendent au zoo en famille, en amoureux, ou quelques rares fois en amis. Seul, c’est quasiment du jamais vu, bien que ça se fasse, mais cela reste rarissime. Alors je continue d’observer, les mains dans les poches, d’une marche nonchalante, toutes ces personnes se démarquant des uns et des autres, tous ces tourtereaux qui se tiennent par la main, l’air épanoui, heureux. À côté de ça, il y a bien tous ces gosses qui demandent à leurs parents d’acheter des glaces, des ballons, toujours dans la joie et la bonne humeur. Puis, caché par tout ce monde, il y a un jeune marin en congé, cherchant désespérément à se trouver une place dans cette société. Pourquoi devrais-je me trouver une place ? Je me perds dans mes songes, je ne me préoccupe plus tellement de ce qu’il se passe en face de moi, il semblerait que je sois dans une profonde réflexion.
« Eh ! M’sieur ! J’ai b’soin de vous ! »
Je sers le poing. Mon coeur s’emballe subitement. J’admet avoir été surpris par ce type, qui a surgit de nul part, mais au moins, il m’a sorti de cette cage dans laquelle je m’enfermais, même si j’aurais aimé qu’il soit plus tendre. M’enfin. Je le regarde de manière assez hautaine. Je le décortique, je l’analyse, je le scrute, puis j’entame la dialogue.
« - Hm. Que voulez-vous ?
- Mon ticket… Mon ticket d’entrée au zoo… Volatilisée.
- Hm… »
Je sors mon calepin pour y mettre quelques notes. Je noterais chaque élément essentiel. C’est bien ma veine ça, de croiser un type qui perd son ticket d’un parc, dans lequel je me rend, le jour de mon congé.
« - Bien. Pouvez-vous m’en dire davantage concernant la perte/disparition de votre ticket ?
- J’soupçonne un type de me l’avoir prit.
- C’est donc un vol ?
- J’pense.
- Hm. Suivez-moi. »
Il m’a l’air louche ce type. Je n’ai pas pour habitude d’enquêter, mais je me fie souvent à mon flair, et ça pue bien fort. Du coup, direction le zoo, j’espère être chanceux et régler cette affaire rapidement. Après tout, je ne suis pas sensé travailler, puis où sont les autres marins ?