Présentation Zirael [test rp terminé]

Décrire le physique de Zirael est une tâche ardue, tant la précision des mots est faible comparée à ce que son corps est réellement. Pour être simple et concis Zirael est... une montagne, rien que ça. Il est compliqué de décrire plus justement son corps. D'une finesse sans pareille Zirael possède un corps sec, musclé, dépourvu de graisse et sa grandeur permet facilement de faire le rapprochement avec la métaphore sus-dite. Pourtant, ce physique d'adonis n'est pas là pour faire joli, ce corps, cette machine est l'essence même de son travail. Boxeur de profession, ce corps s'est sculpté au fil des entraînements, des années, de la souffrance endurée par l'effort. On pourrait même pour ainsi dire que ce physique était tout simplement un signe du destin, ou tout simplement un effort récompensé, même si ce serait qualifier cette ingénierie sophistiquée de banale...

Tachons de devenir un peu plus précis a présent. La silhouette de cette personne est maintenant bien définie même si elle est ésotérique pour toute personne ne l'ayant pas vu véritablement. Passons a ce qu'il fait qu'il est unique. Zirael malgré son âge traine avec lui de nombreuses cicatrices de son passé. Dans son dos, au niveau de l'omoplate une longue entaille s'étend jusqu'au milieu de sa colonne vertébrale le genre de coup qui normalement ne laisse très peu de chance de survie à son adversaire. Au-dessus de son muscle pectoral gauche il y a une légère incision discrète, comme une cicatrice au niveau du cœur. Une marque de chirurgie dont nous expliquerons plus tard l'origine. Passons sous silence ses jambes, banale, bien que musclée. Il y a aussi, un dernier détail, une dernière chose nébuleuse autour de ce personnage, une marque qui ressemble à une blessure par balle sur son épaule droite. Comment un boxeur peut arriver avec ce genre de blessure vous demandez vous ? Nous y répondrons plus tard, tachons de nous concentrer sur l'image que vous renvoit ce personnage avant de creuser plus profondément.

Pour en finir avec le corps de cet homme rappelons qu'une telle puissance physique donne des avantages a quiconque sait l'utiliser. Zirael possède une agilité hors du commun ainsi qu'une rapidité à en défier la plupart des coureurs de grand line. Pour terminer avec les avantages nombreux qu'il possède : il a aussi une détente phénoménale. tout cela combiné, pourrait lui permettre non sans mal d'escalader la plupart des bâtisses des villes, un détail peut être inutile pour le moment mais, encore une fois, nous y reviendrons.

Le visage de Zirael lui n'est peut être pas aussi singulier que son corps mais, le nombre d'or n'a pas frappé que son physique. C'est donc un visage proportionnel, agréable à regarder. Ce qui frappe le plus chez Zirael c'est son regard plein de détermination, une détermination qui se mue parfois en folie lisible dans ses yeux. Yeux qui sont d'ailleurs d'un rouge sang étincelant, malheureusement gâché par ce regard froid et parfois hautain. Un air hautain renforcé par des sourcils froncés le plus souvent. Son expression naturelle peut aussi donner l'impression d'une supériorité écrasante. Sa coupe de cheveux quant à elle est très sommaire, comme si une amie, voir même une enfant l'avait faite avec une paire de ciseau dans la précipitation.

Le style vestimentaire de Zirael est simple : il peut passer du t-shirt négligé que l'on porte un dimanche matin pour sortir chercher des croissants, à la chemise que l'on porterait plutôt pour sortir avec ses amis et pour finir au costume pour les évènements importants. Sauf que le jeune homme aux cheveux rouge ne se donne pas autant de limite, autant dire qu'il n'accorde aucune importance à ce qu'il porte. Il ne serait pas surprenant de le voir débarquer dans le marché le plus proche en costume, juste pour acheter un légume. Ses vêtements préférés restent bien évidemment ceux qu'il porte avant d'aller s'entrainer qui sont pour lui une seconde peau.

Pour conclure, Zirael est une personne unique en son genre, on peut le comprendre dès la première fois qu'on le rencontre. Mais plus on apprend à le connaître et plus on se rend compte qu'il s'agit d'un être complexe au passé nébuleux.

Notre description du dessus avait commencé à effleurer très simplement l'aspect de la psyché de Zirael sans vraiment sucer la substantifique moelle de ce qu'il est vraiment. Ici, nous allons décrire plus particulièrement ce qui motive notre héros, les méandres de son esprit, mais sans trop s'attarder sur son histoire.
Zirael est une personne ayant subi de nombreux traumatismes dans son enfance, mais au lieu de transformer cela en negativité, au lieu de s'effondrer face à l'adversité, il a mué sa déception en force, sa frustration en détermination. Dès ses 12 ans les combats de rues lui ont appris ce qu'était le monde réel, la vraie vie, avec ces vrais enjeux, ces vrais conséquences. C'est pour cela que du haut de ses vingts ans notre héros affiche la maturité d'un trentenaire, ainsi que les réactions et le recul d'un vieil homme. Les choses qu'il a vécu ne l'ont malheureusement pas conduit à développer une très grande empathie envers les autres, selon lui les gens ne sont motivés que par leur propre intérêt et ne mérite pas que l'on leur tende la main. Une attitude assez cocasse car, ce mode de raisonnement estabsurde : en ne tendant pas la main vers autrui, Zirael est une personne repliée sur elle même qui ne nourri que de ses propres intérêts. Il est ce qu'il a toujours détesté en somme, mais je ne suis pas là pour juger seulement pour vous servir de guide afin de comprendre ce personnage.

La détermination de Zirael elle, fut forgé comme une lame d'un grand ouvrage. Elle est tranchante, étincelante, raffinée. Ce jeune homme n'a qu'un seul but, aussi simple que de respirer : devenir la personne la plus forte du monde. Pour quelle raison ? Protéger les autres ? Non, quitte à être manichéen autant l'expliquer clairement : Zirael ne veut plus connaître la défaite, l'échec. L'échec étant pourtant le sentiment qui l'a poussé à devenir l'être qu'il est aujourd'hui. Mais ne relevons pas les incohérences de son esprit, personne ne l'est après tout. Cette détermination se lisant dans son regard prend racine dans cette rage de victoire, la frustration ressentie par le fait de ne pas avoir pu protéger des êtres chers et ce sentiment d'être impuissant face au gouffre qui sépare un adversaire supérieur et lui-même. Tout tourne donc pratiquement autour de sa personne, même lorsque cela concerne les autres Zirael ramène la conséquence vers lui, un narcissisme notoire qui n'est pas forcément un défaut lorsque l'on passe le plus clair de son temps dans la rue. Un endroit froid et impitoyable où l'on ne peut compter que sur soi-même.

Socialement on peut dire que Zirael n'est pas très doué, ayant vécu le plus clair de son temps seul. Notre héros n'eut que des compagnons de voyage, des personnes laissant pour la plupart des vains souvenirs inutiles qui seront oubliés dès que les saisons auront passées. Il eut "une famille" plus jeune, mais un tragique incident la lui enleva. Un choc, un coup dur, mais encore une fois nourrissant la détermination impitoyable de notre héros. Le plus important pour lui, ce n'est pas à quel point il peut frapper fort, mais a quel point il peut encaisser et continuer à avancer. La douleur est temporaire, la fierté est pour toujours. Ces phrases ne sont pas jetées là par hasard, elles sont l'édifice même de la psychologie de Zirael.

Parlons maintenant de l'aura qu'il dégage, certains disent que lors des combats les plus serrés, les plus douloureux, Zirael avait tendance à se transformer. Certains disent même avoir vu un éclair rouge dans ses yeux, quelque chose de puissant une sorte de zone dans laquelle personne ne pouvait pénétrer. Un sentiment propre et unique a Zirael, comme si son corps ne répondait plus qu'à une seule chose : sa détermination à ne pas perdre. Il ne sentait plus les coups et rendait le triple de ce qu'il avait reçu. Chaque action entreprise était une réussite, bref, une sorte d'état second exprimant l'aspect le plus sauvage et primitif de notre héros.
Pour conclure Zirael est un être solitaire, forgé par le passé. Un être parfois primitif et sauvage. Mais dont la détermination était telle qu'elle pouvait prendre le dessus sur les limites du physiquement possible.

Dans la petite ville pittoresque de Carcinomia, lors d'une chaude matinée d'Eté, des cris stridents perturbaient les lentes activitées des courageux debout à cette heure là.  Les marchands s'arrêtèrent, les enfants demandaient avec curiosité à leurs parents l'origine de tout ce raffut. Les cris s'échappaient d'une maison, plutôt pauvre, mais loin d'être dépourvu d'activité. Une femme de 30 ans s'afférait à faire naitre son enfant. Ce petit cadeau du destin après de longues heures de souffrances, arriva.

« Je ne peux pas le garder. »

Cette phrase raisonna comme le glas de la vie de Zirael, si ce simple choix avait été différent toute sa vie se serait peut être déroulé autrement. Mais en effet, ce fut la décision de cette femme, cette petite mais non du moins grande âme avait été condamnée à l'abandon, la misère. Pourquoi ? Pour une raison évidente : la femme ne connaissant pas le père n'avait pas les moyens de garder un enfant. Sacrifier le fruit de ses entrailles pour sa propre survie voilà le moindre mal que cette femme avait choisie.

« Vous ne pouvez pas abandonner l'enfant comme ça, comment va-t-il survivre? »

Une question posée par l'infirmière qui l'avait aidé à accoucher, la réponse, la femme ne la donna pas. Seulement comme vous vous en doutez bien Zirael survécu. La rue était un endroit hostile, mais qui savait parfois dans des situations critiques rassembler les gens et être chaleureuse. Petit à petit cet enfant abandonné devint Zirael l'hirondelle. Les marchands et les passants tous aidaient cet enfant à combattre son destin, celui de mourir avant même de savoir ce qu'était la notion de vie. ça malheureusement l'enfant n'en garda aucun souvenir, peut être que sa vision du monde aurait été altéré.




Zirael âgé de 8 ans devient lentement un poids pour les marchands, il développe bien évidemment grâce à son âge un esprit, une capacité de raisonnement. Capacité qui forcément pose problème pour les gens. L'esprit de mobilisation s'ébranle et notre héros commence à devoir trouver d'autres moyens de survie. Le vol notamment, l'hirondelle au fil du temps devint un corbeau. Une sorte de pestiféré qu'il fallait reléguer dans un coin plutôt qu'aider. Cette vie convenait à Zirael, jusqu'à qu'exaspéré un marchant passa l'infranchissable, l'impensable. Lorsque notre héros se faufila le marchand le remarqua et d'un réflexe aussi idiot que primitif, lui assena un coup de machette qui lui servait a effiler son poisson.Le jeune enfant gisait là sur le sol et alors qu'il sentait la vie le quitter, il ferma lentement ses paupières et lâcha un dernier souffle...

Du moins c'est ce qu'il croyait, lorsqu'il ré-ouvra les yeux, la lumière l'aveugla dans un premier instant. Il cligna les yeux à nouveau et remarqua un vieil homme qui se tenait devant lui. C'était une personne étrange, elle portait une veste de couleur daim et la première chose qui frappa Zirael était qu'elle portait un bandage tout autour de son crane. Il voulut dans un élan de curiosité candide lui demander ce que c'était mais, Zirael remarqua qu'il était intubé et qu'il ne pouvait même pas émettre un son.

« Détend toi mon enfant tu es sain et sauf et tu n'as rien à craindre ici, surtout pas d'un vieillard qui commence à devenir sénile »
Le vieillard riait.

« Zirael c'est ça ? Je dois dire que je suis étonné, cette blessure aurait tué n'importe quel homme. Je me demande comment tu as survécu. Mais tu es en sécurité maintenant, je vais m'occuper de toi, tu peux m'appeler Kitomo, un ancien médecin mais je suis plus que ça héhé. »

Notre héros afficha un air plus détendu avant de fermer les yeux à nouveau...


Agée maintenant de 11 printemps, Zirael mûrît. Kitomo lui appris tout ce qu'un jeune de son âge avait à savoir. Zirael passa les trois années suivantes dans une maison rudimentaire mais, pour un enfant vivant dans la rue le confort de cette maison était pour lui un luxe. Seulement le maigre revenu du vieillard ne suffit bientôt plus à les faire vivre, il fallait trouver une solution... Zirael trainant souvent dans la rue avait remarqué qu'il existait des combats de rue qui reposaient sur un modèle économique simple, les passants pariaient sur un combattant et les combattants étaient rémunérés en fonction de la mise. Les combats étaient ouverts à tout le monde, des adolescent en passant par les adultes vétérans aucune qualification n'était requise. Notre héros proposa cette alternative à Kitomo qui, bien qu'il rechignait en premier lieu, décida d'apprendre les rudiments de la boxe à Zirael.
Le jour de l'anniversaire de Zirael (un jour choisit par Kitomo, il ne connait pas vraiment sa date de naissance.) son premier combat était programmé. Les mois d'entraînements avec Kitomo lui ont appris les rudiments de la boxe, mais son corps frêle n'était pas encore prêt à affronter ce qui allait être le premier échec de Zirael. Face à lui se trouver Shikaru aux mains d'argents, un homme âgé de la trentaine dont la musculature et la puissance ne laissait vraiment aucune surprise sur l'issu du combat. Notre héros fut mis à terre en moins de 20 secondes mais, il se releva encore et encore... jusqu'à ce que son corps ne puisse plus se relever de lui même...

« Eh bien Zirael, je commence à croire que ça va être une habitude de te voir comme ça »

Le vieillard prenait ces événements à la rigolade, Zirael lui ouvra les yeux et se retrouva dans la même situation que lors de sa rencontre avec le vieillard, l'intubation en moins. Il ouvra lentement la bouche afin de laisser s'échapper un son.

« La prochaine fois ça ne se passera pas comme ça, crois moi Kitomo, je vais devenir plus puissant plus rapide, je vais jouer sur ma petite taille et »
-« doucement Zirael ! Il n'y aura pas de prochaine fois je pense... »
-« Je n'échouerai pas !! »

Bien résolu à ne plus jamais perdre Zirael s'entraîna encore et encore, pendant des jours des nuits. La notion du temps n'avait plus aucun intérêt pour lui, les années s'écoulaient comme des semaines, les heures comme des secondes. Les combats s'enchaînaient, les échecs aussi mais c'était aussi le début des victoires. Avec ce maigre revenu, Zirael pouvait continuer à vivre avec le vieillard.




Nous retrouvons Zirael des années plus tard. Les changements physiques du maigre enfant sont incroyables. Sa croissance a fait des miracles et la petite hirondelle est maintenant devenue un aigle. Mais plus que ça Zirael devint l'un des meilleurs combattant du village aussi bien que la boxe était maintenant son métier à part entière.
Malheureusement la malchance notoire de Zirael l'amena à se confronter avec les clans et la mafia qui régnaient sur l'île. On lui demandait de reverser la moitié de son argent en échange de sa sécurité et celle de ses proches. Notre héros fut pris de colère et refusa. Les individus malveillants lui promirent de revenir. Aveuglé par l'immaturité de sa jeunesse Zirael n'en crût pas un mot. Grâve erreur...

Alors qu'il rentrait de son dernier combat de la journée, Zirael vit la porte de la maison de Kitomo enfoncée. Il s'empressa de rentrer à l'intérieur et remarqua que Kitomo était tenu par un homme le couteau sous la gorge. Zirael se stoppa net lorsqu'il vit le deuxième bandit pointer une arme sur lui.

« Nous t'avons prévenu, maintenant nous allons prendre ce que tu possèdes. »

Le premier malfaiteur commençait à lentement faire glisser le couteau sous la gorge du vieillard. Zirael utilisa sa rapidité pour assener un uppercut fulgurant le coup assomma le bandit tant la puissance de Zirael n'était plus à prouver. Le regard de notre héros avait changé son aura était bestiale ses yeux dégageaient une sorte d'éclair rouge. Seulement l'adrénaline affluant dans son corps faisait battre son cœur de plus en plus vite, il ne maîtrisait clairement pas cet état là. Il entendit une détonation, son état lui permit dans un réflexe sauvage de faire un saut contrôlé sur le côté pour esquiver le tir. Seulement ce n'était pas suffisant il fut touché à l'épaule. Dans un accès de rage, il s'approcha du mafieux armé grâce à un premier pas éclair. Il le roua de coup jusqu'à qu'une forte douleur dans la poitrine se fasse ressentir. Il sombra net dans l'inconscience...

Lorsque ses paupières se relevèrent, il ne reconnut pas la petite pièce où le vieillard avait l'habitude de soigner Zirael. Non, il était là, dans une pièce blanche sur un lit plus conventionnel. A en juger par la lumière passant des fenêtres, Zirael supposa qu'il faisait nuit, ou qu'il était très tôt le matin.

« Kitomo ? Kitomo ? T'es où bordel ?! »

Son emportement lui fit ressentir une vive douleur dans sa poitrine. Lorsque son regard se posa sur l'origine de son mal, il remarqua qu'il avait une petite incision au niveau du cœur. Une opération avait été faite, ou du moins une observation. Toutes ses questions allaient trouver réponse, en effet, une petite femme âgé tout juste de la vingtaine ouvra la vieille porte grinçante de la pièce.

« Bonjour ! Je vois que vous êtes réveillé monsieur... ? »
-« Zirael... qu'est-ce que je fais ici, où est Kitomo ? »
-« Je suis désolé de vous l'apprendre mais, la vielle personne a été retrouvé à côté de votre corps, mais sans vie. »
-« Quoi ?! Ce n'est pas vrai... je n'ai pas pu le protéger... Plus de puissance, de force.. Je dois devenir plus fort. »
-« Pour le moment vous devriez surtout vous reposer. Votre cœur avait une anomalie pour vous l'expliquer simplement il ne pouvait pas supporter votre excès d'adrénaline. Le médecin a changé ça. Mais vous devriez apprendre à maitriser cet état. Sans quoi...»

Zirael ne répondit plus il était plongé dans ses pensées. Il se rendormi...Deux semaines plus tard il quitta l'hôpital, il alla se recueillir sur la tombe du vieillard. Puis continua à s'entrainer dans la rue, les combats se multipliaient. Sa musculature se développait et les années passèrent encore, sans que la mafia (les clans plutôt, seulement, Zirael n'est pas au fait des gouvernances de l'île, il n'écoute pas les rumeurs et ce qui peut se dire dans la rue) ne montre signe de vie.



Zirael l'éclair rouge. La réputation de notre héros n'était plus à faire, il était invaincu depuis près d'un an dans tous les combats qu'il avait pu faire. Même Shikaru aux mains d'argent ne tenu pas plus de 20 secondes. Les clans, la mafia, ne l'approchait plus pour le moment. Tous ceux qui  le connaissait baissait les yeux lorsqu'ils croisaient le regard arrogant et déterminé de Zirael. Cela faisait maintenant 4 ans qu'il escaladait les toits des villes pour dormir le soir et qu'il descendait dans le centre-ville pour se nourrir et acheter des vêtements la journée avant de combattre. Malgré tout l'argent qu'il gagnait, cela ne lui suffisait pas pour vivre dans une maison fixe. Il passait bien sûr de temps en temps dans les maisons de ses différentes conquêtes, seulement il ne restait pas plus de deux semaines maximum dans la même maison. Zirael était prudent, les balles tuent et malgré toute sa puissance une armée de bandit avec des fusils restent plus puissant qu'un homme dont les poings sont la seule arme. Son but était de devenir l'homme le plus fort du monde, cela était clair. Mais il avait un autre but aussi alors qu'il abordait un nouveau chapitre de sa vie : Venger Kitomo. Et pour cela il allait avoir besoin d'aide et d'informations...

Une lourde matinée s'éveillait sur la cité presque souterraine de Carcinomia. Le vent qui s'engouffrait dans les rares ouvertures de la grotte créait un son angoissant. Une atmosphère pesante régnait sur ce doux jour du mois de septembre. On y entendait d'ailleurs l'écho des marchands qui s'afféraient comme tous les jours à mettre en place leur stand. Carcinomia quoiqu'on en dise était une ville vivante, la chaleur elle l'était moins, pas étonnant pour une ville souterraine contenant des ouvertures sur le monde extérieur. Cette température n'avait toujours pas retirée des bras de morphée notre Zirael qui terminait sa nuit au-dessus d'un toit, comme à son habitude. Il grimaçait ci-et-là tantôt à cause du vent qui faisait grincer les ferrailles, tantôt à cause de la chaleur étouffante. Un début de journée qui laisserait tout le monde d'une humeur aigre, cependant Zirael persévérait à dormir. L'éclair rouge fut bien paresseux en cette matinée...

Une heure plus tard, Zirael se leva, on pouvait voir sur son visage une trace de bronzage. Ce n'était pas une merveilleuse idée de couvrir la moitié de son visage à l'aide de son coude juste en face d'un miroir reflétant le soleil. D'un pas lourd il s'approcha de sa petite besace ou toutes ses affaires étaient regroupées et y attrapa des vêtements. Il se revêtit d'un short basique et d'un débardeur puis décida de faire d'une pierre deux coups : tout en faisant son footing matinal, il irait trouver de quoi manger. Cette journée semblait assez classique dans la forme, Zirael s'ennuyait déjà. Une affiche dans une rue miteuse attira son attention, de prime abord l'affiche était placardée à l'envers. Notre héros soupira tout en se tordant le coup pour essayer de deviner ce qu'il pouvait bien y avoir d'écrit.

« Zirael l'éclair rouge contre Wabisuke l'archange de la mort... Archange de la mort sérieusement ? »
Zirael soupira

« Il ne pouvait pas trouver plus ridicule comme nom sérieusement, je n'ai même pas envie de combattre contre ça. Et puis sérieusement depuis quand on me programme sans me demander mon avis, cette ville ne me mérite vraiment pas »

Zirael soupira de nouveau, nota l'heure et le lieu puis se remit a courir. Pendant qu'il parcourait les rues des quartiers pauvres, notre héros réfléchissait. Le nom de son adversaire semblait lui évoquer quelque chose. Il avait déjà dû entendre ce nom dans les recoins les plus sombres de la ville, les mendiants de Carcinomia parlent beaucoup et même pour un individu aussi arrogant que Zirael il était compliqué de les ignorer. Wabisuke était un nouvel arrivant dans le monde des combats de rues, tout le monde parlait de lui déjà. Beaucoup le donnait même gagnant contre l'éclair rouge. La plupart de ses adversaires avaient péris. Après quelques minutes de concentration profonde, Zirael parvint à utiliser sa tête. Tête qui devait d'ailleurs accumuler pas mal de commotion cérébrale depuis ses débuts. Le peu de détail qu'il avait sur ce certain Wabisuke lui revint enfin, l'idée d'affronter un adversaire à sa hauteur l'excitait au plus haut point. Enfin un être à sa juste valeur.

« AH MAIS OUAIS C'EST CE TYPE LA OUAIS »

Sans s'en rendre compte, Zirael avait pensé à haute voix, les passants le regardèrent médusés. L'arrogant éclair rouge se racla la gorge et fit comme si rien ne s'était passé, bien qu'il entenda un passant murmurer ''troufion'' à son égard. Vu l'absurdité de la situation, Zirael ne releva rien. Cependant, ce combat avait quelque chose d'étrange. Pourquoi ne pas avoir prévenu Zirael ? Depuis quand les combats sont organisés sans accord en aval du boxeur ? Notre héros se posait beaucoup de questions autour de cela, mais le palmarès de son adversaire l'intéressait plus que les incohérences des organisateurs.

Sa course l'amena enfin au marché, il acheta ce qui lui fallait pour se sustenter puis termina son rituel matinal par quelques pompes, des abdos, des tractions et des dips. Toujours en utilisant l'environnement comme matériel. Après tout cela, notre héros chercha un point d'eau afin de se laver puis s'asseyait quelque temps sur un banc afin de manger.

Il ne pouvait s'empêcher de penser au combat qui l'attendait, une personne invaincue... Tout comme lui, quel genre d'être allait-il affronter ? Il bouillonnait...

Il passa le reste de l'après-midi à marcher sur les mains, l'éclair rouge avait cet étrange habitude. C'était une sorte de routine ou plutôt de moyen d'exorciser son empressement. Le combat se déroulerait au crépuscule, Zirael avait besoin de se vider la tête, qui sait peut-être allait-il avoir besoin de son instinct sauvage pour terrasser son adversaire.

L'heure tant attendu arriva, l'éclair rouge se rendit au point de rendez-vous. Ce combat lui semblait de plus en plus étrange lorsqu'il remarqua qu'il ne se déroulerait pas en pleine rue mais dans une salle. Il toqua à la porte et en attendant il prépara les bandages autour de ses mains. La boxe de rue était légèrement différente, pour plus de spectacle les gants étaient remplacés par de simples bandages. La porte s'ouvrit enfin, le videur fit entrer Zirael. Avant qu'il puisse s'en rendre compte la porte se ferma a double tour derrière lui. Il reconnaissait les accoutrements des mafieux parmi la foule... un piège ? Son adversaire était peut-être de mèche avec eux, dans tous les cas cela ne présageait rien de bon pour l'éclair rouge. Il s'avança et entra dans le ring.

Notre héros releva les yeux vers son adversaire, au niveau du poids et de la musculature on pouvait dire qu'il n'y avait pas photo Zirael était toujours au-dessus. Cependant dans la boxe de rue il ne fallait jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Zirael restait prudent, son aura et son regard avaient changé, il était fin prêt.

« Zirael contre Wabisuke, COMMENCEZ ! »

Zirael se mit a sautiller, des petits pas rapide pour se mettre en condition et optimiser son anticipation des mouvements. Il n'attaquait pas en premier, il avait besoin de jauger son adversaire. Il l'observait, chaque tentatives de mouvement étaient épiée. Le temps semblait long sans qu'aucun des deux ne tentent quelque chose réellement. Dans ce combat de patience Wabisuke fut le premier à craquer, il s'élança et tenta d'infliger un lourd crochet du droit à Zirael. Un coup aussi prévisible n'atteignit évidemment pas sa cible. L'éclair rouge esquiva et en profita pour asséner un vif coup de poing dans les côtes de son adversaire avant de se remettre en position. Wabisuke chancela quelques instants avant de tenter une offensive lourde, il assena plusieurs coups de poing en direction de Zirael qui dut se mettre en garde afin de parer l'offensive. Pendant sa position défensive notre héros senti de nombreux pics de douleurs au niveau de ses avant-bras, il repoussa son adversaire avec un coup de pied puissant normalement interdit dans les règles.

« Sérieusement?... »

Zirael regardait ses avant-bras couvert de sang. Il regarda avec plus d'attention les bandages de son adversaire, des fines lames étaient glissés entre chaque phalanges.

« Alors on va la jouer comme ça hein, l'arbitre ? »
L'arbitre détourna le regard.

Zirael soupira, il était déçu, son adversaire n'était non seulement pas à sa hauteur mais en plus était en train de tricher. Quelle désillusion. Pendant qu'il réfléchissait Wabisuke tenta de planter ses lames dans la poitrine de notre héros. Zirael envoya un grand coup de poing sur le poignet de son adversaire en se tordant avec agilité sur le côté. Une des lame l'égratigna au niveau de l'abdomen. Le combat commençait à être difficile et l'instinct de Zirael commençait à prendre le dessus, il se sentait sombrer. Il sentait monter en lui l'adrénaline. La part la plus primitive de Zirael était en train de s'éveiller, ses yeux brillaient, son aura augmentait et devenait de plus en plus pesante.

« On dirait bien que tu m'as poussé à y entrer à nouveau... Je suis dans ma zone... »

Sa détermination et son regard transperçait son adversaire comme un éclair. Le rythme cardiaque de Zirael s'accélérait, la vive douleur dans ses avant-bras commençait à devenir secondaire.

« Tu viens de m'agacer au plus haut point. Je suis le seul à pouvoir me battre. Tricherie ou pas. En tout cas bien tenté les gars, ce piège aurait pu m'avoir. »

Wabisuke poussa un hurlement tout en se jetant sur Zirael, il retenta le même coup que précédemment. Zirael, lui, esquiva avec un simple pas de côté, sa vitesse était maintenant beaucoup trop accru. L'élan de Wabisuke le jeta droit dans la ligne de mire de notre héros qui lui assena un uppercut aussi puissant que redoutable qui l'assomma sur le coup en plus de le projeter dans la foule qui regardait le match.

« Et maintenant ? »

Des applaudissements retentissaient dans la pièce, le public scandait le nom de Zirael, l'arbitre leva la main de notre héros...
Quelques minutes après le combat, lorsque toute la foule fut parti, un mafieux vint aborder notre héros qui pansait ses blessures.

« Merci pour l'argent Zirael. Tu ne voulais rien nous donner, mais ce combat nous a remporté un bon paquet héhé... Nous savions que tu trouverais les conditions du combat louche, alors il nous fallait un être hors du commun pour t'attirer, seulement un zirael l'éclair rouge n'est pas facile à trouver. Nous avons donc tout misé sur une approche comment dire, différente ? Nous avions parié sur toi et avions manipulé les gens pour parier sur Wabisuke. Nous t'avons assez observé pour savoir que tu gagnerais d'une manière ou d'une autre. Et dans l'autre cas, tu serais mort.. Une situation gagnante gagnante pour nous »

Zirael essaya de se relever pour lui asséner un coup de poing.

« tutututu Zirael... A moins que tu ne tiennes pas à ta misérable vie je te conseille de te rasseoir. Mes hommes sont armés et même cette zone ou ce truc-là qui te sauve la mise ne t'aidera pas. Sur ce à plus, qui sait le prochain combat que tu feras sera aussi truqué hahaha. Voilà ta part ne tente rien de stupide.»

Zirael se mordait la lèvre pour ne pas répondre ou se battre. Ces individus étaient la peste de son sport, la raison de sa haine. Ils avaient d'abord pris Kitomo et maintenant ils trouvaient un autre moyen d'extorquer de l'argent à Zirael. Il ne pouvait laisser passer ça. Sa vengeance promet d'être... Sauvage.