KYU Kotestu
DESCRIPTION PHYSIQUE . Bâtard né d'une union d'un soir entre une sublime demoiselle aux cheveux et yeux bleus nuits et d'un homme à la peau couleur ébène, Kotestu a pris la couleur de la tignasse et des yeux de sa maternelle et un peu de teinte de la peau de son paternel. Notre protagoniste arbore donc un physique aux attraits plutôt exotiques sans être réellement atypiques. Kotetsu a un physique athlétique sans la moindre surcharge de muscle. Il a juste ce qu'il faut, là où il faut. Des jambes bien campées, des pectoraux marqués à souhait, un torse viril dénué de poil, des épaules qui semblent avoir été façonnées pour supporter les lourds fardeaux de sa misérable vie … Le tout surmonté d'une tête digne d'un vrai garnement ; bien que là n'est qu'apparence. Kotetsu trône à trois têtes de plus que la majorité de la gente féminine. Petit, le faciès de Kotestu reflétait l'état d'un enfant bien heureux et intrépide mais en grandissant, la douceur de son visage céda sa place à un trait d'un être détaché de tout. Aujourd'hui, une éternelle expression de langueur, que rien ne semble pouvoir effacer, voile son minois de jeune homme à l'allure d'une mauvaise graine. Une caractéristique qui le fait souvent passer, à tort, pour quelqu'un de hautain. Bien sûr, son visage n'étant pas un masque, il lui arrive d'afficher d'autres variétés d'expressions mais en général cela n'était jamais un bon signe. L'irritation et l'exaltation sont le plus souvent les facteurs du changement. Tout en Kotestu exprime la nonchalance. Quand il n'a pas besoin de ses mains, il les a toujours nichées dans les poches de ses vêtements. Son indolence se reflète même dans ses démarches flegmatiques que même la mort ne semble pas pouvoir faire précipiter. DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE . L'apparence de Kotetsu donne une idée de sa personnalité : un être plus que posé qu'on peut même accuser d'être un vrai paresseux si on le connaît pas mieux. En effet, bien qu'il passe une grande partie de son temps libre allongé dans un coin tranquille et qu'il est du genre à éviter tout effort qu'il juge futile, jamais il ne confiera ses devoirs à un autrui, laborieux soient-ils. Il les accomplira même avec application et une certaine ardeur qui pourraient surprendre. Une méticulosité qu'il applique dans tout ce qu'il entreprend, même s'il trouve la tâche bien ennuyeuse, car il déteste les choses bâclées. Une attitude qui pourrait certainement le mener bien loin s'il était une personne ambitieuse mais, malheureusement, Kotetsu est plutôt un type qui vit au jour le jour, sans se soucier de l'avenir. D'une nature peu bavarde, notre héros ne prend la peine d'ouvrir ses lèvres seulement lorsqu'il souhaite exprimer quelque chose mais que son corps ne peut traduire, ou pour appuyer un message dont il veut absolument que son interlocuteur ancre dans le crâne. Il est donc de ceux qui privent un être de quelques côtes pour exprimer son désaccord avec celui-ci que de ceux qui perdent du temps en remontrance. Vous n'entendrez jamais cet être hausser la voix, quand bien même vous le mettriez dans une colère noire, mais il pourrait bien exploser tout ce qui l'entoure, et vous avec, mais s'il en arrive là, c'est que vous l'avez vraiment mérité car notre protagoniste n'est pas du genre à monter sur ses grands chevaux pour un rien. Par ailleurs, Kotestu aspire le calme et n'apprécie pas vraiment les bavards qu'il n'écoute qu'à moitié, si ce n'est pas du tout, et qu'il n'hésiterait pas à envoyer valser dans les décors s'ils les tapent un peu trop sur les nerfs. Malgré son air détaché, Kotetsu n'est pas un être qui bride tous liens. Il ne cherche pas à en créer certes mais il ne rejetterait pas ceux qui tenteront de se rapprocher de sa personne ; à moins qu'il les identifie comme étant des êtres qui cherchent à le nuire. Lorsqu'on acquière sa confiance, il peut devenir un allié sur qui on peut compter. Il serait même capable de sacrifier sa vie pour un être à qui il a réussi à tisser un lien qu'il juge inestimable. Kotetsu est un poète dans l'âme mais qui se contente de lire les œuvres des autres, même des simples amateurs. Jamais il ne compose car il trouve cela bien trop barbant. À force de lire ses compositions préférées, il les connaît par cœur mais ne perdez pas votre temps à lui demander de vous en citer ... BIOGRAPHIE . # Le père et la fille - Il n'est pas question que tu gardes ce … cette chose !? - Je refuse de me séparer de cet enfant ! Si vous ne voulez pas l'accepter alors je partirai d'ici ! … Je suis sûr que son père, sera ravi de nous accueillir ! - Tu oserais abandonner ta propre famille pour ce voyou qui t'a abandonné lâchement !? - Il ne m'a pas abandonné mais je vous ai choisi à sa place mais vous ne semblez pas le com … Une gifle vint interrompre les paroles de la jeune femme qui tentait de faire comprendre à son géniteur l'importance qu'elle accordait au petit être qui se formait dans son ventre. Alors que des larmes menaçaient de se déverser de ses yeux humides, elle garda la tête dans l'axe qu'avait pris celle-ci lors de la frappe, pour ne pas révéler son état de faiblesse qui se lisait pourtant sur son corps qui semblait si las. C'était la première fois que son père la frappait. L'acte avait effacé toute son envie de rébellion alors qu'une douleur au niveau de la poitrine la lacerait intérieurement. - Depuis quand oses-tu hausser la voix devant moi ? C'est lui qui t'a rendu aussi ingrate ? … Je n'arrive pas à croire que ma fille unique, mon trésor, celle que j'ai toujours chérie, oses me poignarder dans le dos de la sorte ! La voix tremblante révélait que l'homme était au bord des larmes lui aussi. La fille se jeta aux pieds du paternel, qu'elle entoura chaleureusement de ses bras alors que des larmes, qu'elle n'avait pas réussies à retenir, ruisselèrent sur ses joues. - Ne dites pas cela père, je vous en prie ! … Je regrette profondément de vous avoir blessé et si je pouvais retourner en arrière pour réparer mes erreurs je le ferais mais je vous en conjure … accordez-moi mon dernier caprice en gardant cet enfant ! … Ce petit être mérite au moins de vivre auprès de sa mère ! Le regard ailleurs, le père ne dit mot. Un silence bercé par les sanglots de la fille s'installa alors dans la pièce. Plusieurs secondes s'écoulèrent lorsque le géniteur daigna enfin regarder sa progéniture toujours sanglotant, le corps tout tremblant, à ses pieds. C'était la première fois qu'il la voyait si malheureuse et la scène lui dilacérait son cœur déjà si meurtri. Elle était sa lumière mais qu'un homme avait voilé de sa noirceur. Comment donc un seul être avait pu briser sa famille ainsi ? Se questionna l'homme intérieurement. Ne supportant pas voir plus longtemps sa princesse dans un état aussi pitoyable, avec douceur, le père posa une main sur la tête de la déplorable qui leva aussitôt la tête au contact avant de se relever pour s'accrocher violemment au cou de son père. Délicatement, ce dernier étreignit son trésor qu'il regrettait à présent d'avoir blessé. - Père ! Ho père ! - Cesses donc de pleurer ! Tu n'es plus un enfant, la preuve tu vas bientôt être mère ! - Dois-je en déduire que vous acceptez mon égoïsme ? - Si là est le seul moyen pour te garder auprès de moi alors je n'ai pas le choix mais promettez-moi d'éviter tout contact avec cet homme ! - Je vous le promets ! … Merci père ! - Encore une chose, cet enfant ne portera jamais mon nom ni celui de son père tant qu'il est sous mon toit ! … # Le parrain et l'héritière Neuf mois plus tard naquit le fruit d'un amour passionné et consommé durant une nuit en secret entre le parrain d'une famille de mafieux en pleine ascension dans le milieu et l'héritière de la famille tenant la plus grande et l'une des plus convoitées des maisons d'onsen de la ville de Logue Town. L'Onsen Kuchiki applique le principe d'ouvrir ses portes à tous, peu importe le statut social du client, à la seule condition de respecter les règles de la maison dont celle de ne pas ouvrir l'hostilité en son sein. Précepte que le dirigeant actuel de la maison aurait certainement aboli s'il avait su que sa fille unique, qu'il aimait plus que son être, s'amouracherait un jour de l'un des mécréants fréquentant l'établissement. On dit que l'amour est une chose imprévisible ; qu'il peut vous tomber dessus sans crier gare et ce qui s'était passé entre le parrain et l'héritière qui, comme tous les membres de la famille, serve la maison. Une relation qu'ils avaient tenté de dissimuler, sachant que celui-ci ne serait jamais toléré. Malheureusement, le secret n'avait pas tenu bien longtemps. Le parrain fut alors interdit de fréquenter l'Onsen Kuchiki alors que l'héritière fut étroitement surveillée par sa propre famille. Après des semaines de tentatives de rapprochement, les amoureux d'infortune avaient pu enfin se retrouver, lors d'une soirée mondaine organisée par un politicien de la ville. L'amant avait saisi l'opportunité pour déclarer à sa dulcinée qu'il allait quitter Logue Town car y rester était devenu bien trop dangereux pour lui qui avait gagné en célébrité dans le monde de la pègre. Il avait alors proposé à sa bien-aimée de le suivre, afin qu'ils puissent vivre pleinement leur idylle mais, à contre cœur, celle-ci avait refusé car elle ne tenait pas à abandonner sa très chère famille. Comme pour se construire un souvenir inoubliable avant la séparation inéluctable, sous un ciel scintillant d'étoiles, dans un jardin drapé d'un doux parfum de fleurs, les amants avaient consommé leur amour impossible. L'amoureux avait quitté la ville le lendemain même de la soirée mémorable, sans savoir qu'il avait laissé une part de lui-même à sa bien-aimée qui lui avait fait ses adieux. Fait que cette dernière elle-même n'avait pris connaissance que deux semaines plus tard … # L'enfant et son destin Le nouveau-né fut nommé Kotetsu Kyu par la mère. Parce qu'elle ne pouvait donner à son enfant ni son nom, ni celui du père de ce dernier, elle lui alloua alors le nom de jeune fille de la grand-mère maternelle, avec l'accord de cette dernière qui, contrairement au grand-père, avait fini par accepter l'existence de l'enfant illégitime. Kotetsu, être dont la conception était un accident et la naissance non désirée de tous, coula des jours assez paisibles entre une mère aimante et une grand-mère attentionnée, malgré l'hostilité des autres membres de sa propre famille à son égard. À cause de l'aversion sur sa personne, très vite, l'enfant prit connaissance de son état d'une progéniture illégitime mais il ne se laissa pas accabler par sa triste destinée. En dépit de sa position de bâtard, que les adultes n'hésitaient pas à exploiter jusqu'à l'épuisement, l'infortuné gardait toujours le sourire. Pourtant, au fil des années, malgré l'effort pour ne pas sombrer à son triste sort qu'il croyait pourtant avoir accepté, l'environnement peu chaleureux dans lequel il évoluait finit par l'affecter. Aigri, peu à peu le sourire ingénu du petit Kotetsu s'était évaporé pour finir par disparaître complètement. Un mur de béton s'était forgé autour de son cœur que rien ne semblait à présent pouvoir atteindre alors que son visage devint un masque d'un être désintéressé de tout. Même s'il ne portait pas le nom de la famille, comme tous les membres de cette dernière, Kotetsu travailla pour l'Onsen Kuchiki ; exécutant les tâches les plus ingrates. Toutefois, jamais on lui confiait de corvée qui l'exposerait aux regards des clients de l'établissement car, en tant qu'une honte, il devrait être caché. D'ailleurs, pour cette raison, ce fut sa grand-mère qui fût chargée de l'instruire alors que traditionnellement, on confiait les enfants de la maison à des instructeurs de profession. Chose qui n'avait pas néanmoins déplu à l'infortuné qui aimait profondément son aïeule. Le chef de la famille avait accordé l'enseignement à l'enfant damné, pour la simple raison qu'il lui était inconcevable de vivre sous le même toit qu'un être sans éducation. Ne souhaitant pas éveiller le courroux de ceux qui ne l'acceptaient pas, surtout pas de son grand-père, sans la moindre protestation, Kotetsu exécutaient tous les ordres qu'on lui donnait, quand bien même il était conscient que certains étaient vraiment déplacés. Cependant, ne cherchant pas à attirer l'intérêt des siens, il s'appliquait dans tous les travaux qu'on lui confiait sans jamais chercher à en faire plus. Tout comme jamais il n'entreprenait quelque chose de son propre chef ; à part celui de s'échapper de son monde bien morose pour aller vadrouiller en ville, s'il ne roupillait pas dans un coin, dès qu'il le pouvait. Ses escapes, souvent blâmées, lui avaient permis de faire des rencontres, plus au moins hostiles, qui contribuèrent à son développement … # Le fils, la mère et le grand-père Alors qu’il atteignit l’âge de dix-sept printemps, sa grand-mère, l’un des deux seuls êtres qui lui prodiguaient de l’amour sincère, décéda subitement, suite à un accident vasculaire cérébral. Plus qu’affecté par la disparition soudaine de sa femme, le chef de la famille Kuchiki, tenta de noyer son chagrin dans l’alcool, le soir même de l’enterrement. Inquiète pour son paternel, la mère de Kotetsu essaya de le raisonner. Elle supplia l’homme de cesser de s'aviner, tout en essayant de lui enlever la bouteille qu’il avait en main. Ne tolérant pas l’initiative de sa progéniture, le dirigeant de la famille se mit en colère et repoussa violemment la jeune femme. Cette dernière se fracassa contre un meuble orné d’un miroir qui se brisa sous le choc. Un cri de frayeur s'échappa des lèvres de la victime mais au lieu de s'inquiéter de l'état de sa fille, le père s'attela à vider, d'une seule traite, la bouteille qu'il tenait. Alertés, quelques occupants de la maison, dont Kotetsu, s'engagèrent dans la pièce. Sans accorder la moindre attention à l'ivrogne, Kotetsu se précipita vers sa mère, affalée sur le sol. Une scène qui attisa la colère du chef de la famille qui, en réalité, n’avait jamais toléré l’attention que sa fille et sa défunte femme prodiguaient à l’être dont il avait accepté la naissance, uniquement pour le bonheur de sa fille. L’homme cassa sur le rebord d’un meuble la bouteille qu’il tenait puis garda fermement le bout acéré qui lui restait en main, tout en fixant le bâtard des yeux où dansait une haine profonde. Devinant ce qui trottait dans la tête du soûlard, Kotetsu se leva pour se positionner fièrement face à celui-ci. Son regard d’un loup à moitié endormi défiant celui assassin de l’aviné, Kotetsu s’apprêtait à intercepter le patriarche mais la mère se précipita pour se mettre entre les deux hommes avant même que l'assaut n'eut lieu. La jeune femme supplia son père de déposer son arme de circonstance et à son fils de sortir de la pièce mais, une fois de plus, le dirigeant de la famille ne tenait pas à lui obéir. Sous l’emprise du liquide pervers, le chef Kuchiki qui, ordinairement, était pourtant du genre à éviter tout conflit, se mit à vitupérer pour la première fois le fruit de ses enrailles ; allant jusqu’à l’accuser d’une catin. Médisance qui laissa la fille sans voix alors que Kotetsu bondit sur le diffamateur pour lui fermer la bouche à coup de poing sur le visage. Lui qui, habituellement, semblait indifférent à tout, affichait à présent un visage déformé d’amertume alors qu’une aura meurtrière dégageait de son être. S’il était prêt à encaisser sans broncher toutes les diffamations de la part des Kuchiki à son égard, il n’avait pas su garder son calme face aux insultes envers sa maternelle. On pouvait bien l'écraser qu'il ne chercherait même pas à se défendre mais il ne tolérait pas qu'on s'en prenait à un être qui lui était cher. De plus, le fait de voir le Kuchiki se comporter comme s'il était le seul attristé par la disparition de la femme de la maison avait fini par l'irriter. Lui aussi, malgré son air détaché, souffrait énormément de la perte de sa grand-mère en réalité. L’arme improvisée s’était échappée de la main de l’ivrogne mais Kotetsu lui asséna une frappe similaire dans le ventre. Le médisant se plia en deux avant de tomber les genoux à terre. Deux hommes se précipitèrent sur l’assaillant, qui semblait être disposé à achever la cible qui n’était plus en état de se défendre, mais Kotetsu rejeta violemment les mains qui tentaient de le bloquer puis, sans un mot ni même un regard envers sa mère en larmes, il quitta la pièce. Planté au milieu du jardin intérieur de l'établissement Kuchiki, Kotetsu fixa ses mains tremblantes d’excitation, les paumes ouvertes vers lui. Pour la première fois depuis sa misérable existence, il sentait son cœur s’affoler alors qu’une envie de violence l’animait de l’intérieur. C’était comme si toute la colère enfouie en lui cherchait à s’échapper mais il refréna son désir de tout démolir. Il ferma puis rouvrit ses mains à maintes reprises pour faire cesser le tremblement puis, une fois un tantinet calmé, tranquillement, il glissa ses mains dans les poches de son pantalon. Des pas nonchalants, il déserta ensuite la maison familiale pour arpenter les rues de la ville vers une destination inconnue. Le lendemain, Kotetsu revint à l’Onsen Kuchiki pour faire part de sa décision de quitter la maison à sa mère. Voyant l’état pitoyable de sa maternelle, qu’il pensait ne pas avoir fermé l’œil de la nuit, Kotetsu hésita à lui confier sa résolution mais il était déterminé à partir de cet endroit où, de toute évidence, il n’avait pas sa place. Il pourrait rester par amour pour sa mère, maintenant que sa grand-mère n’était plus là, mais il avait réfléchi sur la question toute la nuit pour arriver à la conclusion qu’elle serait surement plus heureuse sans à ses côtés le fardeau qu’il représentait pour toute la famille Kuchiki. Et puis, il ne tenait pas à quitter Logue Town donc ils pourraient toujours se revoir quand ils le souhaiteront. Comprenant qu’il faudrait de toute manière mettre fin, un jour ou l'autre, à la mascarade familiale, la mère ne chercha même pas à convaincre son fils de rester. La scène de la veille lui avait convaincu que jamais son vœu de voir son père accepter enfin son enfant ne se réaliserait. Ce fut donc le cœur meurtri que la mère accepta la décision de sa progéniture. Malgré son indolence et son jeune âge, elle le pensait assez débrouillard et capable pour continuer son chemin tout seul. Cependant, en tant que mère soucieuse du bien-être de son enfant, elle ordonna à sa progéniture de venir la voir à la moindre difficulté. Avant de quitter définitivement de la maison Kuchiki, en un être bien éduqué, Kotetsu laissa une lettre d'adieux et de remerciement à son grand-père qui s'était enfermé dans sa chambre. La missive ne contenait aucune accusation ni un mot d'excuse car il assumait entièrement son exploit de la veille. Il n'éprouvait aucun remords d'avoir osé frapper un être devant qui il était censé plutôt se plier mais il était prêt à assumer les conséquences de ses actes. ---------------- Habitué à effectuer des tâches des plus pénibles dès son plus jeune âge, Kotetsu n'eut pas du mal à trouver un travail, peu méritant certes, mais qui lui permit d'avoir une vie autre que celui d'un clochard. Au cours des années, il enchaina et cumula divers postes dans des bars, auberges et restaurants de la ville. C'est en occupant le poste de barman dans un bar assez prisé qu'il fut accosté par un être qui deviendra plus tard son premier et meilleur ami. Un éphèbe d'à peu près son âge, issu d'une riche famille de politiciens. Celui-ci venait d'ouvrir un établissement d'host et chercha à recruter Kotetsu dont le physique et la personnalité pourraient plaire à certaines clientes d'après le jeune entrepreneur. Dans un premier temps, Kotetsu accepta en y travaillant à temps partiel mais il finit par lâcher toutes ses autres activités pour devenir un host à temps plein car il trouvait le travail moins contraignant en plus d'être plus lucratif. Très vite, le jouvenceau acquit une certaine notoriété auprès des clientes. Une réputation tissée autour de sa personnalité distante et son physique plutôt plaisant. Il se laissa même tenter par l'extra offert par certains employés de la boîte qui était celui de finir dans les couches de certaines clientes. Un cumul non imposé par le patron de l'établissement mais qui pouvait rapporter gros. Ainsi à vingt-un ans, Kotetsu devint un gigolo en plus d'un host. Un jeune homme donc totalement soumis aux désirs et caprices de ces dames, enfin, c'est ce qu'elles croient en tout cas … TEST RP . Une main dans la poche de mon survêtement et l'autre tenant les poignets de mon sac par-dessus mon épaule droite, de mes habituels pas paresseux, j'erre dans les ruelles de Logue Town. Je ne peux affirmer depuis combien de temps je marche ainsi sans savoir où je vais mais, malgré mon avancée bien lente, je dois déjà avoir avalé bien des kilomètres. Je viens de quitter la maison familiale et je n'ai aucune idée de ce que je vais faire et encore moins de ce que je vais devenir. Partir ainsi sans aucun plan dans le crâne n'est certainement pas une brillante idée mais planifier n'a jamais été ma tasse de thé. Ainsi, mes décisions peuvent être assimilées à des coups de tête mais jusqu'à présent jamais encore elles m'ont fait gouter le sentiment de regret. Dans ma progression nonchalante, je n'accorde aucune attention aux scènes qui m'entourent et ne je ne fais une halte seulement lorsqu'une offre d'emploi se présente à mon regard à moitié ensommeillé. Dans cette grande cité, ce n'est pas du travail qui manque mais les taches proposées ne sont pas des plus intéressantes pour ne pas dire totalement ingrates. Habitué à effectuer des travaux pénibles, les exécuter n'est pourtant pas un réel problème pour moi mais, vu que j'ai l'embarras du choix, je prends alors le temps de débusquer celui qui est le mieux payé ; quitte à vagabonder dans toutes rues de l'agglomération. Nombreux sont des postes à occuper au sein d'une auberge. Établissement dont regorge cette ville portuaire devenue une attraction touristique depuis la mort du légendaire roi des pirates Gold D. Roger en son sein ; en plus d'être le point de dernière escale de ceux qui voulaient s'aventurer sur le Grand Line. C'est donc sans surprise que mon choix se fixe sur un poste d'aide cuisinier et plongeur dont la paie est curieusement plus élevée par rapport aux autres postes assimilés que j'ai trouvés. Je pénètre l'établissement et, sans rien changer dans ma posture indolente que je sais pourtant ne pas être à mon avantage pour le poste que je convoite, je me dirige vers le comptoir derrière lequel s'active une dame d'un âge assez avancé et pas des plus agréables à contempler. - Je viens pour le poste d'aide-cuisiner-plongeur ! - La politesse exige qu'on salue la personne avant de lui réclamer quelque chose ! Elle marque un point la vieille mais la salutation ne fait pas partie de mon lot quotidien. Quand j'ouvre mes lèvres, c'est que pour dire l'essentiel et faire la courbette d'usage n'est pas dans mes habitudes. Ma conscience me dit de m'excuser mais mon corps n'est pas disposé à s'exécuter. Ainsi, je reste silencieux, mon regard à moitié endormi défiant celui de l'aubergiste qui, après plusieurs secondes, décide de briser le silence. - Tu me sembles bien mou pour occuper le poste. Nous cherchons quelqu'un de dynamique et non une personne qui semble sur le point de s'écrouler ! - Prenez-moi au moins à l'essai ! - Insolent avec ça ! … Bon ! Puisque tu y tiens, je vais t'accorder cette faveur et tu vas commencer de suite car nous avons besoin de la main-d'oeuvre. ------------- On me fait travailler sans interruption jusqu'à la fermeture de l'établissement mais pas une seule fois je m'étais plaint ou réclamer une pause. Comme à l'établissement Kuchiki, où j'avais toujours travaillé, j'avais exécuté correctement tous les ordres qu'on m'avait donnés dans le silence. Je n'avais pas ouvert la bouche seulement lorsque j'avais des questions à poser ou quand on attendait une réponse orale de ma part. Plus que la fatigue, c'est la faim qui me lacère à présent. Je n'ai rien avalé de la journée et mon estomac commence à sonner l'alarme d'urgence. Sans détour, je mendie alors de quoi manger auprès du chef cuisinier, qui se révèlerait plus tard être le mari de la dame du comptoir. N'ayant pas été habitué à faire le difficile, je suis prêt à avaler même les restes des clients qui sont encore mangeables mais il me sert des victuailles non servis de la cuisine. Cette fois-ci, je n'oublie pas la politesse et remercie mon nourricier d'infortune. Suite au résultat jugé satisfaisant de mon essai, le couple d'aubergistes m'accorde le travail convoité. Puis vient l'heure d'aller se coucher sauf que je n'ai aucun endroit où pioncer. Pour la troisième fois en seulement quelques heures, je réclame une dernière faveur pour la journée. Je demande au couple s'ils peuvent m'accorder une chambre pour la nuit et dont ils retiendraient le frais de ma prochaine paie. Remarquant sans doute mon si peu d'enthousiasme à communiquer, sans chercher à comprendre la raison de ma réclamation, ils acceptent ma requête. Finalement, dans mon malheur, j'ai peut-être un peu de chance, me dis-je intérieurement alors que j'accède à la chambre qui m'a été attribuée. ---------------- Le lendemain matin, je ne m'accorde pas le luxe de faire la grasse matinée alors que pour une fois je peux me le permettre. À l'établissement Kuchiki, je devais toujours me lever tôt pour s'atteler à mes tâches quotidiennes. Mon nouveau travail démarre à dix heures, je profite donc de la moitié de la matinée pour vagabonder dans les rues de Logue Town en quête d'un logement. Une chambre dans une auberge est parfaite pour une occupation de quelques jours mais j'ai besoin d'un endroit où m'installer définitivement. Un lieu où je vais démarrer une nouvelle vie. Une perspective qui peut certainement réjouir ou, au contraire, faire morfondre certains mais celle-ci me laisse ni chaud, ni froid. Pourtant, j'ai pleinement conscience de ma situation plutôt délicate qui peut très bien m'amener à vivre sous un pont. Mais à quoi bon s'inquiéter du lendemain alors qu'on a déjà assez de problème à résoudre au présent ? Vient l'heure d'embaucher mais ma recherche n'aboutit à rien. Ce n'est pas des offres de logements qui manquent à Logue Town mais ils sont bien trop chers pour le miséreux que je suis. J'ai trois heures de répit entre le service du midi et du soir. Je profite de ce temps pour poursuivre ma recherche de ce matin mais qui se révèle, une fois de plus, vain. Mes tâches de la journée achevées, mon sac sur les épaules, je quitte mon lieu de travail sous les regards inquisiteurs de mes employeurs. Je lis dans leurs yeux qu'ils se demandent où je vais dormir ce soir mais je poursuivis mon chemin dans le silence. La porte claque dans mon dos alors que je lève les yeux vers le ciel étoilé qui, ce soir, sera ma couverture. Finalement, je finis par dormir, non pas sous un point, mais sur le toit d'un meuble non loin du port de la ville. Un lieu où j'avais pris l'habitude de m'isoler lorsque je pouvais m'échapper de l'établissement Kuchiki. Depuis ici, je pouvais admirer au loin la mer qui fond avec le ciel mais le noir me prive de ce plaisir présentement. Après m'être chaudement vêtu, je joins mes deux mains à mon sac pour en faire un coussin. Tout doucement mes yeux se ferment mais j'ai dû les ouvrir quelques minutes à peine plus tard, alors que je sens une présence s'approcher de ma position. Avant même que je ne puisse identifier l'importun, une voix qui m'est familière se fait entendre. - Serais-tu donc devenu un clochard mon cher ko-chan ? Je sens une pointe de moquerie dans la voix du nouvel arrivant mais je ne dis mot. Je me demande ce que cet homme fait là mais la réponse n'était pas assez importante pour mériter que je lui pose la question. L'homme, qui me connaît depuis longtemps, s'assoit à côté de moi, malgré le silence que je lui offre. Je l'ai rencontré alors que je n'avais que onze ans. Il était venu à mon secours alors que je me faisais agresser par une bande d'adolescents qui voulaient jouer aux durs. Ce jour-là, il m'avait proposé de m'apprendre à me battre. Dans un premier temps j'avais refusé sa proposition mais je suis revenu le voir quelques semaines plus tard, après m'être fait de nouveau salement amoché par le même groupe de mauvaises graines, pour lui demander si son offre tenait toujours. Il était alors devenu mon maitre, si on peut dire, mais aujourd'hui je crois qu'il n'a plus rien à m'apprendre. J'ai donc arrêté d'aller le voir mais lui ne semble pas vouloir me lâcher. Il arrive toujours à me trouver mais pas étonnant de la part d'un détective de métier qu'il est. Il doit sans doute me considérer comme un disciple à qui il tient mais, contrairement à lui, je n'accorde pas tant importance à notre relation. - Chez moi n'est pas le grand luxe mais c'est toujours mieux d'y dormir que sur le toit d'un bâtiment ! C'est ainsi que je me retrouve à passer la seconde nuit de ma liberté chez cet homme qui finalement finit, malgré moi, par prendre une place assez importante dans ma vie. Je suis resté chez lui le temps de trouver un logement à ma convenance … IFORMATIONS IRL . [cf. fiche de Yamiko] |
Dernière édition par Kotetsu Kyu le Mar 18 Aoû 2015 - 9:40, édité 8 fois