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Raphaël Andersen, Je suis vierge ascendant lion !

>> Raphaël Andersen

Raphaël Andersen, Je suis vierge ascendant lion !  Signa_zpsmhh4egii
Age: 19 ans.
Sexe : Homme.
Race : Humain.

Métier : Croupier au potentiel d’archéologue.
Groupe : Civil.
But : Découvrir le monde, son histoire… et GAGNER BEAUCOUP DE SOUS.

Fruit du démon que vous désirez posséder après votre validation :
Le Mahou Mahou no Mi (Fruit du Passe-Passe) si il est validé après ma demande.
Équipement : Quelques lourdes pièces de monnaies et un jeu de cartes bien aiguisées sont toujours les bienvenues. Et des bouquins, beaucoup de bouquins parce que c’est cool les bouquins.

Codes du règlement :

Parrain : Honaka Suzuke
Ce compte est-il un DC ? : Nope.
>> Physique

Bien qu’il ne domine pas le monde du haut de son mètre quatre-vingt-deux, celui-ci lui assure tout de même de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Bien bâti, on comprend facilement qu’il n’en est pas à son premier combat et qu’il est capable d’encaisser les coups. Sa carrure d’athlète et ses muscles bien dessinés, façonnés à force d’entraînement lui confèrent une silhouette élégante.
Agile, vif et d’une certaine souplesse il n’est pourtant pas du genre à s’agiter dans tous les sens. Plutôt calculateur, il aura tendance à éviter le moindre mouvement inutile… par flemme aussi.

Sa tête bien formée est le réceptacle de l’étrange plante verte qui lui sert de chevelure. Constamment mal coiffée même pendant ses heures de travail, il n’a jamais cherché à mettre de l’ordre dans ce qu’il appelle lui-même sa « jungle personnelle ». Ses sourcils et son bouc arborent la même étrange coloration, perdus sur sa peau d’albâtre comme une touffe d’herbe fichée sur une statue de marbre.

Un nez léger légèrement pointu relève l’attention vers ses yeux d’un vert plus vif. L’iris en est perçante, elle intrigue et donne à chacune de ses expressions un air de défi.
On y voit briller ses ambitions et ses rêves comme un million de constellations dans le ciel, océan de volonté dans deux cercles minuscules.

Du genre charismatique, il sait se montrer affable et attirer la sympathie de ses clients comme celles des étrangers. Il s’exprime d’une voix calme et posée, charmante pour son auditoire… sauf quand il chante.

En toute circonstance, il est capable de masquer son visage d’une expression aimable et bienveillante, derrière laquelle il peut cacher toute autre émotion.
Son métier de croupier lui a appris à ne pas se laisser surprendre, il n’est donc pas facile de décrypter son comportement ou d’anticiper ses actions. Identifiant et corrigeant le moindre de ses tics, il sait en revanche profiter de ceux des adversaires.

Un peu flemmard, il ne revêt la plupart du temps que des habits pratiques, préférant la simplicité à l’extravagance. Par commodité, il se contente souvent de porter les vêtements plusieurs jours de suite.  Son passage dans un casino lui aura tout de même appris à avoir un peu d’allure et de goût.

Très habile de ses mains et doté d’une folle dextérité entretenue depuis l’enfance, il aurait pu devenir un musicien ou un artisan de grands talents mais a préféré se spécialiser dans la manipulation de petits objets tels que des pièces ou des cartes.
Ses pouces très développés l’ont également rendu, partout où il est passé champion incontesté de bataille de pouces.

Bon vivant et bien qu’il ne tienne pas vraiment l’alcool, il aime profiter des beuveries. Elles en revanche ne lui réussissent jamais beaucoup, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. C’est également un bon consommateur de tabac et il est assez rare de le voir sortir sans sa clope au bec.
>> Psychologie

C’est quand il vous parlera de son amnésie, qu’il vous dira qu’il ne sait pas d’où il vient et que pour lui ça n’a aucune espèce d’importance, c’est à ce moment-là que vous approcherez les premiers traits du caractère de Raphaël.
Menteur de premier ordre, il vous dupera sans le moindre doute. Derrière son sourire, derrière son visage serein, il vous cachera sans la moindre once de culpabilité qu’un jour il a eu une famille, des moments de joie et de peine et qu’il s’en souvient parfaitement.

Mais à force d’évènements tragiques et de douloureuses déceptions, il a préféré les laisser derrière lui, les abandonner dans un passé dans lequel il n’aurait de toute façon aucun moyen de replonger.  Pas de rancœur, le moins possible de regret.
Son petit truc à lui c’est d’oublier, d’accepter que les choses aient été ainsi et d’inventer les meilleurs mensonges pour se préserver et prendre le dessus sur les autres.

Il y a tout de même une constante, monsieur est vierge ascendant lion et fier de l’être. Enfin c’est ce qu’il a raconté une fois et qu’il a sans doute fini par croire lui-même… est-ce vraiment un mensonge dans ce cas-là ?

Curieux pour quelqu’un qui veut découvrir la vérité.
Grand passionné d’histoire, ce qui n’était au départ qu’une simple quête initiatique pour se forger une identité et devenu une véritable obsession après son passage sur la Nouvelle Ohara.
En bon archéologue, il voit dans le passé toutes les clés du futur, les connaissances, le savoir dont le monde a besoin pour décrypter tous ses mystères, et son moyen à lui de s’accomplir.

Il est toujours amateur d’une bonne histoire, friand de découvertes et d’aventures.
Même s’il est quelqu’un de réfléchi, il pourrait vous suivre sur un coup de tête pour peu que vous attisiez sa curiosité. Il sait en effet mettre à profit ses talents dans tout ce qu’il entreprend et ne se décourage que très rarement.

Son deuxième pêché-mignon est d’ordre beaucoup plus matériel. Cupide et vénal, c’est parfois plus l’argent qui le motive à suivre une piste ou à charmer un client que les histoires qu’ils auront à raconter.
On lui reconnaît entre autre des qualités et des pulsions de pickpocket.

Borné, têtu voire même capricieux quand il s’y met, les obsessions qu’il cultive le rendent parfois déraisonnables. Il est prêt à risquer énormément pour arriver à son but.

Car oui, il aime le risque. Joueur qu’on ne raisonne plus, il enchaîne les paris comme il change de chemise et aime bien laisser le hasard faire les choses à sa place.
Une grande histoire est en effet basée sur les grands actes d’un homme, mais ce sont les petits imprévus, les péripéties, tous ces éléments inattendus qui finissent par nous construire, qui en font tout le charme.

Ah ! Enfin, n’oublions pas qu’il n’apprécie pas qu’on le prenne pour un végétarien.
Attention à ne pas vous prendre une mandale.

>> Biographie

"D’où viens-tu ? Qui es-tu ?"

D’aussi loin qu’il essayait de se souvenir, il avait toujours fait partie de cet équipage. Sa mémoire n’était pas parfaite, elle avait même plutôt tendance à lui jouer des tours, mais il s’était rapidement rendu compte que se poser trop de questions n’apportait rien.

Depuis toujours… Et ce jusqu’à maintenant.

Né sur une île des Blues, il fut très rapidement confronté aux désastres qui font un monde de piraterie. Avant même qu’il n’ait conscience de sa famille et de ses semblables, tout un monde s’était déjà écroulé autour de lui. Que pouvaient faire une poignée de civils quand leur ville était au centre d’un conflit opposant pirates et marines, quelle foi aurait pu les sauver quand leurs propres pairs s’étaient accordés pour les sacrifier.
Si même le gouvernement mondial, autorité suprême, avait décidé de tirer un trait sur son île natale, qu’est-ce que lui petite existence sans conscience pouvait faire contre ça.

Lui survécut.

Sans nom, sans histoire, sans rien, ce bambin que plus d’un se refusa à achever, passa dans les mains d’un homme qui se laissa attendrir. D’une solide constitution, à l’allure bourrue et au visage d’homme qu’on ne fréquente pas, cet individu qui pourtant possédait un bon cœur n’était rien d’autre qu’un pirate. Un de ces truands, un de ces bandits qui viennent faire entrer le chaos dans le quotidien des bonnes gens.

L’existence de cet homme ne valait pas bien plus que celle qu’il venait de prendre entre ses bras, il ne brillait pas par sa science, ni par son courage, pas plus que par son envie d’être père, mais le hasard qui avait fait en sorte que leur route se croise lui suffit à ne pas laisser la sélectivité naturelle faire son œuvre.
Respecté dans son équipage de par son expérience, personne, pas même le capitaine ne contesta sa décision. Vous y croyez-vous ? Un équipage de créatures brutales et viriles qui sans rechigner, accepte d’adopter un gosse qui n’a pas même encore pour lui la faculté de parler, c’est bien loin d’être ordinaire.

Ils étaient des idéalistes, de ceux qui croyaient encore que la vie d’un pirate devait rimer avec la seule liberté, la possibilité de vivre comme ils l’entendaient sans avoir à rendre de compte à quiconque. Ils étaient des êtres qui évoluaient sans les chaînes de la société, qui voguaient selon leur bon plaisir d’un point à l’autre du globe et qui pouvaient se permettre de faire main-basse sur ce qu’ils trouvaient.
Se battre contre l’ordre mondial ne les intéressait pas. Massacrer des innocents ne leur aurait donné aucun plaisir. Vivre, tout simplement, et s’amuser c’est tout ce qu’ils recherchaient.

Ce qui ne voulait pas pour autant dire que devoir, du jour au lendemain, se mettre à changer des couches se faisait facilement. Il fallut un certain temps avant qu’on s’habitue à bord, à la présence de cet enfant. Mais bientôt, comme chacun de ses anonymes, l’orphelin devint membre à part entière de leur fratrie.

Bercé par les pillages et les chasses au trésor, le garçon grandit dans un univers qu’il n’aurait probablement jamais connu si sa vie s’était faite autrement. Entouré par sa nouvelle famille, il s’éveilla dans un monde où les jeux d’argent et les fêtes bien arrosées étaient monnaie courante, dans un milieu où l’on apprend plutôt à cracher qu’à coucher ses pensées dans de belles phrases.

Mais comme tout enfant, il n’était qu’un être modelable, perdu et fragile dans un monde encore trop grand pour lui.

La relation étrange qui le liait à son sauveur fut sans doute ce qui le préserva. Ce paternel de substitution faisait preuve d’une grande patience, d’une attention assimilable à de l’amour qui l’obligeait souvent le soir venu à manquer les festivités pour terminer une histoire.
Au cœur de son répertoire, il y en avait une que l’enfant affectionnait tout particulièrement ; elle traitait comme beaucoup d’autres d’un être qui, sans histoire, sans intérêt, et sans grand lignage finissait par s’échapper et vivre ses propres aventures. Une histoire d’accomplissement, un « il était une fois » qui ne part de rien et qui finit beaucoup plus loin. Un récit qui signifiait tellement de choses pour le gamin.
"Comme nous tu es un sans histoire, un vagabond des mers qui s’abandonnera à la vie que pour mieux la vivre ! Le passé ne sert à rien, nous avons tout l’avenir pour écrire notre légende !"
C’était toujours la conclusion à laquelle arrivait le pirate pour réconforter son orphelin. Aucune nostalgie n’avait lieu d’être à bord, c’est vers le futur qu’ils devaient tous se tourner. Il n’était pas son père, ne se considérait pas non plus comme tel, mais il décidait pourtant de le brusquer suffisamment pour qu’il n’ait pas à souffrir.

Cette bienveillance sauva également l’enfant de la bêtise. Comme tout jeune enfant qui se respecte, il eut l’occasion d’apprendre non seulement à lire, mais également à compter, à réfléchir et à raisonner de façon logique. Son instruction ne valait sans doute pas celle des grands seigneurs, mais on prit soin qu’elle soit la meilleure possible… toujours avec les moyens du bord.

Il ne fût donc pas très étonnant que le jeune garçon en sache moins sur l’histoire et l’algèbre que sur les meilleures façons de remporter une partie de cartes.
La triche en soi n’était pas une grande faute, se faire prendre en revanche apportait pas mal d’ennui. L’éviter était donc un art subtil que n’importe quel matelot à bord se devait de maîtriser, et ce à n’importe quel âge.
Ce qui, très tôt lui permit de développer adresse, malice et discrétion. Le mensonge était une de ses très grandes spécialités, il pouvait convaincre n’importe qui de lui donner le bon Dieu sans confession.

Il était heureux. Il était épanoui. Il avait trouvé son équilibre.

Mais s’il y avait bien une chose à laquelle il n’avait pas été préparé, ce fut à tout recommencer.

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Oui, jusqu’à maintenant, maintenant que cette petite peste le pointait du doigt, le désignant seul parmi une foule entière, seul perdu au milieu d’une grande incompréhension.

Maintenant, il réalisait qu’on était sur le point de tout lui arracher.

Les règles étant ce qu’elles étaient personne n’avait moyen de dire quoique ce soit. Déjà secoués par la mort du capitaine, diminués et humiliés ses compagnons, ses aînés, tous ses visages dont il connaissait le moindre trait, ne surent quoi faire d’autre que le regarder, sans rien dire. Ils attendaient son premier geste.

Lui pleurait.

Il était encore bien jeune.

La douleur était forte, elle brûlait ses entrailles et ses larmes semblaient s’être changées en un océan de braises.
Il baissa à nouveau les yeux vers le corps qui gisait au sol, vers ce visage sans vie qui l’avait tant de fois veillé.

C’était le deuxième mort. Comme son capitaine, cet homme n’avait pas accepté les règles.
Il avait contesté la décision de son adversaire.

Il pleurait. Son sens des responsabilités avait déjà été bien éprouvé à bord, jamais autant cependant. Il s’avança en essayant de se calmer. Il acceptait son sort sans questionner sa fierté ou la loyauté qu’il devait encore à ses compagnons restants.
Le destin en avait décidé ainsi et du haut de ses neuf années, il l’acceptait.
Personne d’autre n’aurait à se sacrifier pour lui.

Quand il l’eût rejoint la gamine excentrique l’accueillit avec une embrassade euphorique, tout sourire, le serrant avec une force que personne ne lui aurait soupçonné.
Et quand elle, relevant une mèche de cheveux contempla d’un air malicieux ce qu’il restait de l’équipage, il ne fût pas plus à même de se débattre qu’un animal de compagnie.

"Plus aucun d’entre-eux ne m’intéresse, nous pouvons officiellement mettre un terme à ce Davy Back Fight ~ "

Mettre fin à un Davy Back Fight ? Après seulement deux épreuves ? Ce n’était pas possible… La combattivité de ses adversaires avait forcément de quoi être entamée, mais elle ne pouvait pas décider ça aussi arbitrairement avec sa voix niaise. Pour que les épreuves s’arrêtent aussi brutalement il faudrait qu’au moins un des deux équipages soient entièrement-…

Elle se détacha de lui, tourna les talons en le laissant à la charge d’un de ses subordonnées et tout ne fût alors que chaos.

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"D’où viens-tu ? Qui es-tu ?"

La scène repassait encore et encore dans son esprit. La gamine qui le pointait le doigt. Son monde qui s’écroulait ensuite. Lui impuissant.
Il se revoyait en train de crier, de se débattre, de pleurer, d’endurer les coups, les insultes.
Ensuite la morsure d’une eau glacée. Il était tombé à la mer. Ou peut-être avait-il sauté. Peut-être l’y avait-on poussé.

Cette nuit hantait encore parfois ses rêves. Tout ce dont il se souvenait de son dénouement était cette voix, ces deux questions qui l’avaient saisi à son réveil.
Il se réveillait à chaque fois en l’entendant : "D’où viens-tu ? Qui es-tu ?"

Il n’avait d’abord pas répondu. Surpris, sous le choc et ne sachant pas comment il avait atterri sur cette plage de sable de galets, il s’était d’abord mis sur la défensive, prêt à s’enfuir. Mais où ?
Reprenant son souffle, il avait fini par faire la chose qui lui était la plus naturelle pour se préserver : Mentir.

"Raphaël Andersen, JE SUIS VIERGE ASCENDANT LION !"

Curieux non ? Comme les mots des héros de notre enfance peuvent nous influencer, nous guider et même parfois prendre le pas sur notre vie.
Il venait de prendre l’identité du héros sans histoire dont il avait tant aimé suivre les aventures.

Arrivé sur la Nouvelle Ohara par le hasard des flots, il fut bien accueilli et décida d’en faire son refuge pendant quelques temps au moins. Il n’y était pourtant pas à sa place. Elle était terre d’érudit, lui était un voleur, un tricheur, qui ne sait rien sur l’histoire et n’a même pas d’histoire.
Le garçon décida alors de suivre les conseils de son mentor, de ne pas s’embarrasser du passé. Il n’avait pas besoin d’une histoire, il pouvait s’en créer une.

Il feignit l’amnésie, laissant la rancune qu’on lui avait appris à ne pas cultiver et le brouillon de sa vie à ses cauchemars.

La femme qui l’avait trouvé sur le rivage s’occupa de lui, Séville de son prénom, elle était une des archéologues, chercheurs pour lesquels l’île était réputée. Affectueuse et savante, elle noua rapidement une relation de confiance et d’attachement avec l’enfant qu’on appelait maintenant Raphaël.

Introduit à la communauté de l’île, il s’intégra assez facilement. Il avait des mauvaises habitudes de sa précédente vie, mais était plutôt bon pour apprendre.
Curieux de nature, fasciné par toutes les histoires réunies dans ce lieu d’érudition, ne perdant jamais de vue la sienne qui n’attendait qu’à être écrite, il se saisit des opportunités qu’on lui offrait, dévorant le savoir partout présent et s’engageant très rapidement dans la formation des jeunes archéologues chercheurs.

Il était désireux de déchiffrer le monde, de déchiffrer la vie, de déchiffrer le passé source des connaissances. Il voulait se dépasser. Rattrapant  en moins de deux années ses camarades, il sut très vite qu’il avait envie de découvrir quelque chose de formidable, d’accumuler plus de savoir que tout le monde, de dépasser l’érudition locale en récoltant des connaissances aux quatre coins du monde.
De devenir quelqu’un alors qu’il n’était personne.

Ce besoin l’obséda tellement qu’il en oublia même de se lamenter sur le sort de son ancienne famille. C’en devenait même un peu de leur faute de l’avoir privé, par leur trop longue existence, de tout ce qu’il découvrait maintenant.

"Pourquoi a-t-on besoin des ponéglyphes pour connaître la véritable histoire ?"

La question avait été adressée à un des historiens qu’il estimait le plus, ce genre de personne qu’on admire, qu’on sait qu’elle est la plus brillante de notre entourage et qu’elle pourra répondre à toutes nos questions quelle que soit leur nature.

Simple trait de curiosité, il n’avait pas saisi le sens des mots qu’un soir Séville avait prononcé, emportée dans une dispute à laquelle il n’était pas censé assisté. En le voyant, elle et son interlocuteur avaient changé de sujet.

On lui répondit que tout ça n’existait pas. Qu’il racontait des sottises. Qu’il n’était qu’un gamin ignorant et qu’il ferait mieux de se concentrer sur des recherches sérieuses pour être diplômé.

L’enfant ne sut quoi protester. Pour la première fois qu’il était arrivé dans cette nouvelle vie, il éprouva une déception.
Celle-ci était pourtant mouchetée d’excitation. On lui cachait quelque chose. Il voulait tout savoir.

Sachant pertinemment qu’aucun adulte ne l’aiderait dans cette quête, il effectua ses recherches clandestines en parallèle de celles qui devraient le diplômer. C’était une véritable obsession, un moyen incroyable de surpasser tout le monde et de vivre une grande aventure.
Il passait tout son temps dans l’arbre de la cognition, revenant parfois même la nuit pour fouiller l’immense bibliothèque sans être surveillé.

Il n’apprenait quasiment rien de la véritable histoire et des mystérieux ponéglyphes, mais découvrait en même temps beaucoup d’autres sujets auxquels il ne s’était jusque à présent jamais intéressé.
C’est durant cette période que Raphaël découvrit les merveilles de Grand Line, immensément plus périlleuse et fantastique que les Blues où il avait grandi. Tout semblait se passer là-bas. S’il voulait trouver ses réponses, ce serait là-bas.

Enfin vint le jour où après avoir réussi son examen, il devint officiellement archéologue.

Il était décidé à partir au plus vite à l’aventure. L’excitation dévorait ses entrailles, on le prendrait enfin au sérieux, il était à la veille d’une existence fantastique.

Il reprenait enfin les mers.

"Viens avec moi, je sais que tu veux à nouveau parcourir le monde. Je sais à propos de…"

Il n’avait jamais abordé le sujet avec elle. Il la voyait, radieuse et fière qu’il en soit arrivé jusqu’ici. Elle l’avait chaleureusement félicité, ne pouvant s’empêcher de lui soumettre un certains nombres de recommandations. Alors qu’elle parlait, il avait vu l’envie et la mélancolie teinter son regard.
Il y avait été sensible.

La question lui brûlait les lèvres. Il ne put s’empêcher d’aborder le sujet.

"Je sais qu’autant que moi tu veux connaître la véritable histoire."

Elle s’écarta violemment. Le regard fou, elle était paniquée. Une ombre du passé semblait être venue la hanter. Elle protesta, elle lui dit qu’il devait s’ôter cette idée de la tête, qu’il n’y avait rien de bon à découvrir, quel malheur était déjà arrivé sur l’ancienne Ohara et à quel point le danger des mers empirait pour ceux qui voulait approcher de cette vérité interdite.

Le risque était immensément plus grand que ce à quoi il s’était imaginé. Le comportement des adultes s’expliquait bien plus facilement.
Ils n’étaient pas prêts à risquer à nouveau le sort de la terre du savoir. Ils étaient couards.

"Très bien, je me débrouillerais seul."

Séville lui asséna une gifle, les yeux déformés par les larmes.

Quelque chose se brisa en lui. Il avait la même boule au ventre qu’en rêvant de la fin de sa première vie. Raphaël dévisagea froidement Séville, il comprenait ses craintes mais n’était pas prêt à renoncer.

Trois fois l’histoire s’était répétée. Il avait eu des parents. Il avait eu un père adoptif. Il avait eu une mère adoptive.

Par trois fois il avait vécu une histoire qui n’était pas la sienne.

L’amour n’ouvrait pas toutes les portes. La ruse n’ouvrait pas toutes les portes. Le savoir n’ouvrait pas toutes les portes.

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"Faites vos jeux !"

Les cartes passaient entre ses doigts comme des courants d’airs, légères et fluides il pouvait faire d’elles ce qu’il désirait. La dextérité avec laquelle il les manipulait surprenait toujours qui venait pour la première fois jouer à sa table.
La chance semblait être maîtresse en ce lieu et chacun venait ici pour prendre du bon temps et défier la fortune avec des bourses bien remplies. Et pourtant à cette table, il n’y avait qu’un seul maître, celui qui distribuait les cartes.

Pareil à un magicien il s’arrangeait entre sa maîtrise, la rapidité de ses mouvements et la distraction qu’offraient roulette et lancement des paris pour mener le jeu comme il le voulait. Le tout était de ne pas se faire repérer par les habitués ou au contraire de jouer leur jeu pour s’assurer leur fidélité à ses parties de BlackRoulette.

L’argent permettait tout.

C’est ce qu’il avait fini par comprendre et ce qui l’avait mené jusqu’ici. Quittant la Nouvelle Ohara il avait eu soif d’aventures, mais gardait tout de même un peu de bon sens.
Un môme, seul, incapable de se défendre et sans la moindre ressource ne pourrait pas s’aventurer sur les mers. Encore moins avec ses ambitions.

Après avoir un peu erré sur les Blues, Raphaël avait rejoint ce Casino itinérant. Fort de sa capacité à se fondre dans un nouvel environnement, il s’y était fait une bonne place en tant que croupier. Trois ans plus tard, il était complètement changé.
Mettant en pause ses recherches pour se concentrer sur l’entraînement, il avait acquis ses premières techniques de combat. Un lieu où l’argent coule à flot attire forcément la convoitise. Les croupiers les plus respectés étaient les meilleurs combattants, anciens pirates ou marines ayant déjà affronté la « Route de tous les périls ».

En trois années il avait déjà économisé son petit pécule.
En trois années il s’était préparé à affronter le monde et ses mystères.

Par trois fois il avait vécu une histoire qui n’était pas la sienne.
L’amour n’ouvrait pas toutes les portes. La ruse n’ouvrait pas toutes les portes. Le savoir n’ouvrait pas toutes les portes.

L’argent et la puissance étaient les deux dernières clés dont il avait besoin. Il allait découvrir la véritable histoire. Il allait découvrir sa véritable histoire.
>> Test RP

Et sa journée ne faisait que commencer !

Les portes du Casino ouvraient d’ordinaire en fin d’après-midi, le temps de laisser les clients échapper à leurs activités quotidiennes pour venir prendre un peu de bon temps, pour venir au grand temple du risque et de la démesure.
Certains caressaient au bout d’un lancer de dés l’espoir d’une vie meilleure. D’autres venaient chercher le grand frisson, rehaussaient dans un pari leur vie morne d’un soupçon d’adrénaline.
Ils y trouvaient tous leur compte.

Même lui.

En une année ici, il avait pu prendre ses marques. Se composer une clientèle régulière, se faire à un nouveau milieu, en apprendre les règles, les vices et les ficelles, progresser et ce tout en mettant à profit ses talents.
On lui avait même déjà rapporté que des joueurs venaient à sa table juste pour admirer sa capacité à manipuler les cartes. Comme quoi, mélanger cinquante-deux bouts de cartons, distribuer les avec un doigté qui sort un peu l’ordinaire et vous refaites le monde.

Pas plus compliqué que ça.

Mais c’était la première fois qu’en à peine une heure, il touchait un pourboire pareil. Le client, un peu dérangé, lui avait confié avoir participé à la fois à la pire et à la plus rentable de ses parties de poker avant d’éclater d’un rire fou et de le remercier d’avoir traversé ça avec lui.
Les autres joueurs s’étaient en effet révélés être un étalage d’amateurs, tous plus désespérant dans leurs réactions que dans leurs actions.

Il fallait aussi préciser qu’aujourd’hui était un jour spécial. Le casino venait d’amarrer dans le grand port de l’île de Dawn, âme marchande et financière de la ville de Goa.
Le genre d’endroit qui accueille les navires les plus prestigieux, où l’on croise des nobles dont la fortune et l’assise en avaient presque un jour fait des Dragons Célestes. C’était dire comme ils avaient les moyens de gâcher quelques Berrys…
Alors sourire un peu et faire l’hypocrite quand on était si motivé, ça n’avait rien de bien sorcier.

Ses joueurs s’éloignèrent, décidés à profiter de tous les autres divertissements que proposait le casino. Mais déjà d’autres prenaient leur place. C’était un flot continu, les clients passaient du statut de spectateur à celui de joueur en un tour de main et il n’était pas rare que jamais il ne voit plus de deux fois la même tête en une soirée.
Cette ambiance le prenait au corps, les va-et-vient l’électrisaient, il était un tout autre être à chaque nouvelle partie. Il découvrait, accueillait, accompagnait chaque fois de nouveaux visages dans une expérience qu’il était seul à maîtriser.

Parfois il y avait de bons joueurs. De très bons joueurs. Du genre qu’il ne pouvait pas duper. Ils lui imposaient leur rythme, ils l’obligeaient à suivre, à reprendre sa place.
C’est toujours ceux-là qu’il préférait.

Le hasard reprenait ses droits. Seul le talent faisait la différence. C’était fascinant.

Et même si Raphaël trichait en la faveur de certains de ces clients, il ne prenait pas pour autant moins de plaisir à les voir décontenancés, troublés par une soudaine déveine ou l’aisance de leurs opposants.

Il aimait avoir le contrôle.

Mais adorait lâcher prise.

Les cartes qu’il tenait entre ses doigts s’abattirent en cascade. Tous venaient de poser sur la table leurs premiers jetons, symbole de la fortune qu’ils mettaient en jeu.
Délivrant ses premiers mots de façon mécanique, il jaugeait toujours son assemblée avant de distribuer les cartes. Aimable, cordial, mais toujours professionnel, il se permit de rendre un sourire à une cliente, croisée déjà à de nombreuses occasions.

"Oh mon cher Harry, vous voilà enfin ! Je vous cherchais depuis un bon moment déjà vous savez, venez avec moi nous n’attendons que vous pour commencer."

Le joueur en face de lui, un chasseur de primes plutôt connu d’East Blue, grognait encore de l’attention portée à sa concurrente, mais Raphaël n’y fit pas attention.

Intruse de premier rang, Madame Pervenche venait de s’imposer à sa table en mettant le grappin sur l’un de ses joueurs. Lui-même n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui arrivait que déjà elle avait emporté à travers la foule le pauvre Harry Selfmidge. Riche businessman, propriétaire de grands magasins un peu partout sur les Blues, l’homme avait toujours eu un peu de mal à résister aux avances de cette femme en robe de cocktail bleue.
En ses qualités d’hôtesse, elle, jouait toujours beaucoup avec lui, qui sans être un de leurs principaux clients était un visiteur régulier.

Résultat étant qu’elle le balada d’un bout à l’autre du casino par sa seule volonté et que notre croupier, dans sa tenue d’émeraude aurait eu bien du mal à enchaîner si toute l’attention de la salle ne s’était pas d’un coup portée sur ses portes.

Au bras d’une femme recouverte de pourpre, un homme imposant venait de faire son entrée. D’une bonne taille, construit comme une statue de gladiateur et vêtu de riches étoffes qui en disaient beaucoup sur son rang, ce nouveau visiteur avait par sa seule présence perturbé l’ambiance du casino.

Le directeur, qui n’avait pourtant pas l’habitude de se montrer en salle si tôt, terminait une conversation avec eux.
Tout dans son attitude figurait un comportement forcé, mielleux, à la limite du ridicule, ce qui en disait déjà beaucoup sur la qualité de leur hôte.

Cette entrée avait eu beaucoup d’effet sur la salle.

Même la musique d’ambiance, qui depuis un bon moment déjà emplissait l’atmosphère des airs de jazz les plus entraînants des Blues, était brusquement passée sur le registre plus traditionnel des mélodies de Goa. Ce qui ne manqua pas de charmer l’invité.

"Ah quel ravissant air !"

Si avec ça, on ne comprenait pas qu’il se tramait quelque chose…

Madame Pourpre, sœur presque siamoise de la Pervenche, était une jolie brune qui aimait à se mettre en valeur au côté de riche client. Sûre d’elle-même, elle accompagna le nouveau venu jusqu’à la table de Raphaël.
Le monde reprit alors vie, comme sorti d’un état de pétrification, ressuscité par cette délicieuse prise de décision.

"Monsieur Péridot, avez-vous une place pour accueillir un autre joueur ? Monseigneur Rolland de Grammon ci-présent aimerait jouer à votre table."

Pervenche et Pourpre... Il n’arrivait décidément pas à savoir laquelle de ses deux collègues l’agaçait le plus. Au sein du casino ; lui était nommé Péridot.
Référence qui se voulait sans doute subtile à sa pilosité.

"Une place vient de se libérer, je suppose qu’une fois les jetons de Monsieur Selfmidge restitués, ces messieurs dames ne verront aucun inconvénient à ce que Sir Rolland nous rejoigne.
- Oh laissez, je vais m’en occuper.
- C’est toujours un plaisir d’avoir affaire avec vous chère Madame Pourpre. Mesdames, Messieurs, jeune homme, bien le bonsoir."

Tandis que le grand homme prenait sa place, en adressant à chacun une salutation distinguée, presque pompeuse, la jeune femme vêtue de violet laissa glisser ses membres de satin sur la table, récupérant les jetons abandonnés avec les manières d’une grande dame.

Son attitude et ses airs de pimbêche ne lui donnait pas grande place dans le cœur de Raphaël, mais il lui reconnaissait une allure et une élégance naturelle.
Bras droits du grand patron, elle et Pervenche étaient deux femmes exceptionnellement présomptueuses. Croupières à leurs heures, mais plus souvent hôtesses recevant les gros clients, elles excellaient dans l’art de la minauderie et de la superficialité.

Et puis aussi… C’est toujours à elles qu’on servait le rab de fruit au sirop.

Comment pouvait-on apprécier ce genre de collègue sérieusement ?

"La mise de départ est à 100.000 berrys."

Sans regarder ses cartes, le noble avança ses jetons. La partie pouvait commencer.

Une partie très intéressante d’ailleurs. Les paris étaient plus importants que d’ordinaire, et la tension était palpable.
Intrigué par le joueur qu’on lui avait imposé à la dernière minute, Raphaël n’avait pour le moment pas décidé d’intervenir hors du cadre de son rôle de croupier.

Il le connaissait de réputation. Une des plus grosses fortunes de tout le royaume de Goa, quelques difficultés à trouver du crédit auprès de ses pairs mais des liens savamment entretenus avec le gouvernement mondial lui assurait une place de choix sur son île.

Le genre de personne pour laquelle on met les petits plats dans les grands.

Brûlant une dernière carte avant de révéler la cinquième au centre, il ne put s’empêcher de porter son regard sur le noble. Les autres, encore en jeu, vérifiaient leur main avant de participer au dernier tour de mises. .

"Présentez vos jeux."

Raphaël manqua de s’étrangler. À peine assez discret pour ne pas s’être fait voir des autres joueurs, le grand seigneur venait d’échanger une des cartes de sa main avec une autre cachée dans sa manche.

Vu l’accueil qui lui avait été réservé à son entrée dans le casino, il aurait été malvenu d’intervenir maintenant que le mal était fait.
Il avait de l’argent. Il était puissant.
Il y avait de quoi se douter que le joueur était également important pour le casino.

"Full aux rois par les quatre."

Sans surprise, Sir Rolland remporta le coup.

La fierté qui s’empara de son visage anguleux ne manqua pas d’amuser Raphaël. Il avait toujours eu un faible pour ceux qui savaient rester "simples" en toutes circonstances. Monseigneur de Grammon semblait être un éminent représentant de cette espèce.

Enfin du moment que ça ne perturbait pas la partie et que ça lui rapportait un plus gros pourboire à l’arrivée, il pouvait bien fermer les yeux.
Il avait même de quoi s’amuser de cette situation.

Les paris se faisant plus prudents, son terrible joueur se fit plus sage.

Qu’à cela ne tienne, à lui de corser un peu plus la partie. Fort de son habilité à manier les cartes, il ordonna à sa convenance le jeu qui donnait l’impression de se mélanger seul entre ses mains.

Premier tour de distribution, premier tour de mise, premier aperçu des cartes en jeu.

Le 2 de pique et le 7 de cœur. Voilà la main qu’il avait accordée à Sir Rolland.

Le pire jeu qu’on puisse espérer avoir dans ce genre de partie. Il ne se démonta pas pour autant. Joueur expérimenté ou maître absolu de ses émotions, il ne laissa pas paraître la moindre ride de mécontentement, se contentant de laisser trainer son regard autour de la table pour saisir d’éventuelles faiblesses chez ses adversaires.

"Je me couche."

La joueuse qui lui avait adressé un sourire avant le début de la partie venait de placer ses cartes au centre de la table. Son jeu ne s’accordait sans doute pas assez avec les cartes que le croupier venait tout juste de dévoiler.

Le 7 et le 4 de trèfle, complétés par le 2 de cœur.

Rien de brillant. Sauf pour une personne en particulier. Rolland de Grammon était devenu le centre de l’attention de Raphaël, et bien qu’il ne s’arrêta pas de surveiller les autres joueurs, ceux-ci étaient passés à un plan bien secondaire.

Relancé par le réputé chasseur de primes, son joueur fétiche pris plaisir à suivre le mouvement. Sa main n’était statistiquement pas la meilleure, mais pour ce coup, elle pouvait lui rapporter gros.

Un valet de cœur suivit.

Rien de très bon pour le noble. Conforté par un manque d’attention relatif de ses voisins, et croyant sans doute que le maître du jeu ne pouvait pas le voir, il commença à ajuster ses manches d’une façon bien étrange.
Il ne toucha cependant pas à ses cartes.

De nouveaux joueurs se couchèrent, si bien qu’il n’en resta plus que trois.

"Le 4 de pique."

Situation incommode s’il en est.

La table n’avait révélé aucune carte qui n’en vaille plus qu’une autre et les possibilités étaient limitées pour les joueurs. Chacun décida pourtant de continuer.

Et tandis que le seigneur de Goa réitérait sa drôle de manipulation, Raphaël sentit peser sur lui le regard accusateur du chasseur de primes.
Celui-là, il n’avait sans doute pas obtenu la carte qu’il désirait et était visiblement caractériel… ou alors…

"À présent, vous pouvez nous révéler vos jeux !."

Passé maître dans l’art de saisir le bon moment, Sir Rolland échangea une des cartes de sa main avec celle qu’il préparait depuis déjà deux tours.

Mais cette fois, il n’avait pas choisi le bon moment.

Le visage déformé par la colère, la main portée à sa ceinture pour saisir un poignard, le chasseur se dressa en un instant sur ses jambes endurcies par les combats.

Sa violence était dirigée vers le ponte.

Sa rage était destinée à Raphaël.

Il était visiblement bien moins amusé que lui par les tricheries de son camarade de jeu.

"CA SUFFIT VOUS-."
*PAM*

Survolant le ring de tissus avec la puissance d’une balle de fusil, une pièce vint percuter le front du plaignant de plein fouet. L’impact le projeta en arrière, et basculant sur sa chaise il tomba à terre comme un vulgaire sac de sable, inconscient, bouche ouverte, sa prochaine parole figée sur ses lèvres.

Personne n’osa bouger.

À nouveau leur table devint le centre d’attention de la salle.

"Le règlement du casino interdit toute arme, violence ou propos déplacé à cette table. Vous êtes donc prié de nous quitter."

Raphaël, la main droite encore prête à effectuer un pile ou face horizontal aperçut du coin de l’œil son patron qui, sans doute alarmé par cette nouvelle agitation, était sorti de son bureau pour analyser la situation depuis le balcon.

Monsieur Moustache, car c’était bien là son nom, était un homme dans la force de l’âge qui construisait sa vie comme son patrimoine. Ancien combattant, déjà responsable de plusieurs établissements de jeu il avait, en déjeunant au célèbre restaurant le Baratie, eu l’inspiration de fonder le premier casino itinérant des Blues.

Sachant s’entourer des personnes les plus influentes, il prenait grand soin de ce qu’il appelait couramment son chef d’œuvre, et n’hésitait pas à donner de sa personne pour régler le moindre petit problème.
C’est pourquoi il se hâta de descendre en salle pour prodiguer des paroles rassurantes à sa clientèle.

Ordonnant à la sécurité qu’on évacue le chasseur évanoui, il finit par s’approcher de la table de Raphaël.

"Rassurez-vous, ce fauteur de trouble va être rapidement éconduit, il n’est pas question que vous, nos chers clients, soyez mis en danger d’une quelconque façon. Vous êtes entre de bonne main avec Monsieur Péridot, félicitons le d’ailleurs pour cette action exemplaire.
Je vois mon garçon, que vos entraînements porte leurs fruits.

- Parfaitement Monsieur.
- Eh bien, je pense que vous pouvez maintenant reprendre là où vous en étiez."

Sans le chasseur de primes, il ne restait plus que deux joueurs en course. Avec le consentement du croupier, ils révélèrent tour à tour leur jeu sous les yeux intéressés du directeur.

Le noble remportait le coup avec son brelan de 7.

"Ce n’est pas la main la plus fameuse qu’il m’ait été donné de voir, mais elle a le mérite de vous rapporter une belle petite somme.
- Héhé, ce matin je me suis levé en me disant que ma journée était sous le signe de la chance, je n’ai donc pas hésité à venir jouer ici !
- Vous m’en voyez ravi, je vous souhaite en tout cas de poursuivre sur cette voie Monsieur de Grammon. Bonne continuation à tous."

Lissant sa moustache proéminente de son index, il tourna les talons en adressant son sourire le plus sincère aux joueurs qui semblaient tout juste se remettre de ce qui venait de se passer.
Riches marchands, bourgeois ou rentiers, ils n’avaient pour la plupart pas l’habitude de la violence du monde.

Peut-être craignaient-ils aussi de se retrouver avec l’empreinte d’une pièce de 100 Berrys tatouée entre leurs deux yeux.

Raphaël pour sa part venait de comprendre un détail important.

Il avait commencé à s’en douter avec l’accueil exceptionnel qui lui avait été accordé, mais c’est en écoutant Monsieur Moustache s’adresser au seigneur de Goa qu’il avait compris quelle importance il avait pour le casino.

« Monsieur de Grammon », une appellation respectueuse, une dénomination familière, un code interne au Casino.

Par la simple élocution de ce titre, son directeur venait de lui signifier que ce client en particulier avait un lien avec leurs affaires. Qu’il était un chaînon notable de l’organisation du casino, et s’il n’en était pas un des employés c’est forcément qu’il contribuait de manière substantielle à son fonctionnement.

En d’autres termes, un gros investisseur. Il était ici comme chez lui.

Cette information, mise à profit, avait de quoi lui rapporter.

"Bien, et si nous continuions la partie ?"

Accord Général.

Mélange des cartes.

Premières mises.

Distribution.

Rolland de Grammon, impassible comme à son habitude ne laissa rien paraître de son contentement lorsqu’il releva la tête. Il avait déjà accumulé une belle somme, mais ses concurrents avaient encore beaucoup à lui offrir.

Il jaugea toutes les personnes autour de la table, cherchant à cueillir la moindre indication.

Dans sa main, une paire d’as.

Raphaël lui sourit.

[NB : Les événements relatés dans ce RP se déroule avant la révolte de Goa.
J’ai utilisé le personnage de Sir Rolland de Grammon, noble de Goa inventé par Joseph Pratchett. N’ayant pas eu l’occasion de le croiser pour lui en demander la permission, je me suis permis de l’incarner. Si j’ai fait une bêtise, j’en suis bien désolé et je changerais rapidement !]
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Informations IRL


    Prénom : Tommy Age :20 piges ma gueule !Aime :Beaucoup de choses, à commencer par One Piece et le RPG au final je vais peut être finir par me faire des amis, viennent ensuite un bon panel de mangas, comics, de romans (en fait j’aime bien lire quoi),  des dictionnaires, j’aime également la bonne cuisine, les voyages, faire s’exprimer mon moi artiste (comme un gosse de maternelle en fait… Mais c’est conceptuel), encore les voyages, raconter ma vie et faire des paragraphes indigestes, et puis aussi les Pokémons, c’est cool les Pokémons. N'aime pas : Faire court ♥Personnage préféré de One Piece :J’ai eu un gros bug. C’est le genre de questions qui font pourtant sonner les réponses comme des évidences, mais pendant quelques instants je ne savais plus quoi répondre… BIENSUR QUE C’EST DOFLAMINGO QUE JE PREFERE *on se calme* Caractère :  *sauvez-moi*En général je ne suis pas très difficile à vivre,  toujours prêt à déconner et à raconter n’importe quoi, on me donne une certaine tendance au lyrisme et à l’oubli de ponctuation, en gros je pars très vite dans un délire personnel qui fait flipper tout le monde, mais on s’y habitue… je pense (a) J’abuse de smileys et d’onomatopées même si j’essaye de me soigner, mais pour le moment ça n’a pas encore été très concluant, enfin ça doit faire partie de mon charme (j’imagine *kof kof*).Ah oui sinon… Je suis un peu bordelique, ce qui explique l’absence totale de cohérence dans ces paragraphes… On va essayer de faire mieux pour Raph’. Fais du RP depuis :Avril 2009, un forum PokémonDisponibilité : À priori une fois par jour sans trop de problèmes. Comment avez-vous connu le forum ?Par un top-site à la base, puis par une certaine personne qui a fini par me convaincre de me remettre au RP !



Dernière édition par Raphaël Andersen le Mar 4 Aoû 2015 - 15:53, édité 4 fois
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Nyoup Raphael !

Bienvenue dans le coin !

Si tu as des questions ou besoin d'aide, n'hésite pas a demander, ici ou sur la cb.

Et du coup, comme tout semble en ordre, je viens te donner ton test Rp !

Alors que tu bosses en temps que croupier dans le casino, un noble reconnu de Goa débarque, créant une toute autre ambiance, plutôt tendue. Ce type est riche, et les patrons le savent. Alors tout est déployé pour lui plaire. Absolument tout.
Et il se trouve que ce noble vient s'installer à la table que tu sers. Tout se passe bien jusqu'à ce que tu finisses par remarquer clairement que ce noble triche de manière totalement évidente.
Que fais-tu ?
Petite info HRP : le noble est le plus gros investisseur du casino. Et il se veut discret. Donc, au moins au début, ton personnage ne le sait pas.

Voilà !
Tu me dis si ça te vas !

Peluuuuuche


Raphaël Andersen, Je suis vierge ascendant lion !  1425067977-izya-sflagopr Raphaël Andersen, Je suis vierge ascendant lion !  Zps1 Raphaël Andersen, Je suis vierge ascendant lion !  1lmh
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Bonjour, bonjour,

Je préviens pour dire que j'ai terminé le Test RP.

C'était laborieux, et je pense que ça le sera aussi pour vous mais j'ai surmonté cette épreuve comme un brave !

Merci Izya pour le sujet du test, je me rends compte que j'ai été bien impoli de ne pas te répondre et je tenais à me rattraper ;)

Si besoin, je me ferais un plaisir de répondre à toute question.

Bonne lecture !
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Salut Raphael, première voix pour toi.

Et je vais être très rapide, parce que je n'ai vraiment pas grand chose à dire. Le point forme semble parfaitement inutile, tu écris très bien, tu as une syntaxe impeccable, et je n'ai pas vu une faute, bref, impeccable.

Le physique est on ne peut plus fouillé et pourtant parfaitement lisible, ce qui est souvent un exercice difficile à doser, la psycho est d'une crédibilité rare, très chouette perso.

Une bio relativement classique au niveau des événements et du déroulement, et qui arrive pourtant à sortir des sentiers battus. On ne s'attarde pas sur le drame et il ne donne pas envie de tuer des pirates au hasard, l'équipage de pirate est décrit de façon superbe et ils ne sont pas massacrés par la marine. Et ton mentor sur Ohara ne cautionne pas ta soif de connaissance qui met en danger toute l’île. C'est merveilleux.

Le test Rp est tout aussi bien mené. Tu as regardé les persos de la fiche d’île et c'est une très bonne chose. Et tu gères le test de façon carrément soigné. J'ai beaucoup aimé l’efficacité avec laquelle tu dénonces la triche en te couvrant tout en t'assurant ensuite de gagner la sympathie du noble. Du grand art.


Bref, y'a pas à tortiller. 1000 dorikis pour moi.

Plus qu'une voix et tu pourras jouer.
Bye
    Yo Raph',

    Je viens pour le second avis Smile

    Personnage assez original que tu nous offres là. En tout cas, j'aime bien la personnalité que tu lui as donnée et l'univers dans lequel tu le fais vivre au présent. J'ai hâte de voir comment il va évoluer InRP ^^ J'ai pris du plaisir à te lire. Tu sembles bien maitriser ta plume que je trouve assez personnelle. Tu as une façon d'écrire simple mais entrainant. Je n'ai relevé que quelques rares fautes pour une présentation aussi longue. Chapeau ^^

    - Mais bientôt, comme chacun de ses anonymes >> Mais bientôt, comme chacun de ces anonymes
    - tous ses visages dont il connaissait le moindre trait >> tous ces visages dont il connaissait le moindre trait
    - un certains nombres de recommandations. >> un certain nombre de recommandations
    - quel malheur était déjà arrivé sur l’ancienne Ohara >> que le malheur était déjà arrivé sur l’ancienne Ohara (fruit d'une petite inattention à mon avis ^^)
    - des courants d’airs >> des courants d’air
    - Et même si Raphaël trichait en la faveur de certains de ces clients >> Et même si Raphaël trichait en la faveur de certains de ses clients ("ces" aurait pu avoir aussi sa place dans la phrase mais je pense que dans le contexte tu voulais parler des clients de Raphaël donc "ses" ^^)
    - Son attitude et ses airs de pimbêche ne lui donnait pas grande place dans le cœur de Raphaël >> Son attitude et ses airs de pimbêche ne lui donnaient pas grande place dans le cœur de Raphaël
    - des liens savamment entretenus avec le gouvernement mondial lui assurait >> des liens savamment entretenus avec le gouvernement mondial lui assuraient
    - son joueur fétiche pris plaisir à suivre le mouvement >> son joueur fétiche prit plaisir à suivre le mouvement
    - que vos entraînements porte leurs fruits >> que vos entraînements portent leurs fruits

    Comme tu peux le constater, tu as tendance à confondre "ces" (adjectif démonstratif) et "ses" (adjectif possessif). Parfois, mais peu vu la longueur de la présentation, tu accordes mal le verbe avec son sujet. Quelquefois, tu mets du "s" aussi là où ne faudrait pas. Que des erreurs dont je sais que tu pourrais rattraper sans difficulté avec juste un peu plus d'attention ^^

    Sinon, j'ai trouvé l'introduction du RP un peu longue. J'ai commencé à me demander si tu n'avais pas zappé le sujet principal du test quand l'action attendue se pointe enfin. À part ça, la mission a été bien accomplie ;)

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    J'achète pour 800 pépites d'or, ce qui nous amène à une validation à 900 doriki.

    Edit Alric : Ce qui donne 800 ^^

    Si tu as des remarques à faire ou des questions à me poser, n'hésite pas à m'envoyer un MP ou guette-moi sur la CB ^^

    Sur ce, amuses-toi bien à bord ;)
    • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
    • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed