>> Masaki no Jimeri
Pseudonyme : Masa Age: 23 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Dompteur de monstre marin Groupe : Révolutionnaire But : Vivre et pousser le plus de gens à vivre chaque jour comme le dernier (il a entendu ça dans une chanson mais il ne sait plus laquelle) Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Maniement de lames à double tranchant (hallebarde ou lance, avec un long manche quoi) ainsi que fruit de la salamandre si il est possible de créer et de m'attribuer directement. Sinon je le garderai pour plus tard, mais je voudrais le créer quand même. Équipement : Une hallebarde nommée Gekiringa Codes du règlement : Parrain : Pas de bol, je l'ai découvert toute seule o/ Ce compte est-il un DC ? : Non |
>> Physique
Masaki a un physique très différent des humains normaux, puisque son corps est comme un animal hybride, ce qui fait de son apparence quelque chose de très particulier. En ce qui concerne son corps, d'apparence c’est celui d’un dragon d’une espèce inconnue, qui donc est recouvert d'écailles sur quelques endroits. Sa coiffure est très épaisse, ses cheveux sont un peu comme une éruption capillaire qui prend peu de place derrière son casque. Pour ce qui est des membres de son corps, ses bras sont plus épais que la moyenne, bien musclés à force d'entraînements, ainsi que des gants bleus aux mains. Ses jambes sont très musclées, mais sans vraiment être baraquées, avec des doigts de pied aux ongles normaux. Naturellement il possède une longue queue bleue et couverte d'une crête rouge. Mais bien sûr cela ne reste qu'un déguisement, rien de plus.
Pour ses vêtements, il faut avouer qu’il a peu de pudeur, mais il porte tout de même quelques vêtements pour ne pas finir nu, sinon il risquerait d’attirer les regards et donc les autorités. Il se voit mal massacrer des marines pour attentat à la pudeur, provoquant ainsi la venue d’officiers qui ne viendraient que pour ce délit mineur. Il porte habituellement un juste-au-corps moulant sans manche noir de couleur bleue. Il aime avoir le torse libre de vêtements, alors il opte pour quelque chose qui colle contre sa peau, afin qu’il puisse se mouvoir avec aise. Pour ce qui est de ses jambes, il porte la même combinaison qui recouvre son torse, elle descend sur ses chevilles. Pour se protéger, ses épaulettes sont arrondies, ce qui lui permet facilement de se cogner contre quelque chose sans s'y accrocher. En ce qui concerne ses armes, il porte toujours dans son dos une hallebarde avec deux crocs sur le côté et une grosse lame au mileu, avec un symbole Yin/Yang près du manche. Aux pieds, il chausse de simples sandales à lanière, ce qui fait un bruit très reconnaissable de loin quand il marche. Voilà tout ce qu’il y avait à dire sur le physique.
Pour ses vêtements, il faut avouer qu’il a peu de pudeur, mais il porte tout de même quelques vêtements pour ne pas finir nu, sinon il risquerait d’attirer les regards et donc les autorités. Il se voit mal massacrer des marines pour attentat à la pudeur, provoquant ainsi la venue d’officiers qui ne viendraient que pour ce délit mineur. Il porte habituellement un juste-au-corps moulant sans manche noir de couleur bleue. Il aime avoir le torse libre de vêtements, alors il opte pour quelque chose qui colle contre sa peau, afin qu’il puisse se mouvoir avec aise. Pour ce qui est de ses jambes, il porte la même combinaison qui recouvre son torse, elle descend sur ses chevilles. Pour se protéger, ses épaulettes sont arrondies, ce qui lui permet facilement de se cogner contre quelque chose sans s'y accrocher. En ce qui concerne ses armes, il porte toujours dans son dos une hallebarde avec deux crocs sur le côté et une grosse lame au mileu, avec un symbole Yin/Yang près du manche. Aux pieds, il chausse de simples sandales à lanière, ce qui fait un bruit très reconnaissable de loin quand il marche. Voilà tout ce qu’il y avait à dire sur le physique.
>> Psychologie
Pour son caractère, il est très particulier, car il a vécu longtemps avec des révolutionnaires, ce qui lui a donné d’étranges habitudes. Pour commencer, il ne déteste pas les marines, comme ses mauvais traitements auraient dû laisser croire, mais il s’en méfie juste comme de la peste. Si un marine arrive près de lui en souriant en disant ne pas vouloir du mal, il recevra un joli coup de poing dans la figure suivi d’un poing dans le ventre et d’une fuite exaspérée ; en revanche si il a avec lui un ami pirate ou révo qui lui dit être en sécurité, il se laissera faire et se montrera très sociable. Il n’est pas méchant, juste taquin, ce qui peut parfois prêter confusion envers ceux qui ne le connaissent pas ; par exemple il lui arrive de projeter une connaissance au sol en lui donnant un violent coup de paume dans le dos dans le but initial de le rassurer ; ou alors il se mettra à faire quelque blague méchante sur les personnes qu’il trouve bizarre (plus bizarre que le genre humain, disons). Il n’est pas anarchique, comme peut laisser croire son choix de camp, disons qu’il aime dominer et a un petit faible pour les délits, surtout envers les humains crapuleux, par exemple les vols, agressions, et tant d’autres. Que ce soit son capitaine, son mentor, son ami d’enfance, il restera toujours méfiant et sur ses gardes si ils sont humains ; en revanche, il se confiera et accordera plus facilement sa confiance à un collègue révo, car il peut ressentir en quelque sorte ses sentiments, contrairement aux marines manipulateurs et excellents acteurs.
Chose aussi très étrange : il est très mélomane. Son ancien ami aimait vivre dans le silence, c’est pour ça qu’il s’est découvert une passion pour la musique, surtout l’écouter. Il aurait pu manger le fruit de la musique, mais il en a été autrement ; la faute au destin. Quand il entend de la musique qu’il aime, il devient presque hypnotisé et se met à la fredonner, ayant appris à retenir les airs très rapidement et facilement. De temps en temps il aime mimer les musiques, comme quand il y a de la guitare ou de la batterie, mais la plupart du temps à l’abri des regards, car il n’aime pas attirer l’attention. Sinon, la plupart du temps, il se met à onduler sa queue en rythme au son de la musique en public, ce qui attire d’avantage les sourires que les rejets, gens qui le prennent bien souvent pour un type déguisé en dragon qui adore le morceau. En fait, il est du genre à ne jamais refuser un combat, car il aime se battre pour garder la forme, même contre du menu fretin, ça lui permet de ne pas perdre la main et de rester bien bâti.
Donc pour résumer, Kiba est un type déguisé en lézard qui est dingue de musique et qui aime se battre tant qu’il n’est pas plongé dans un morceau de musique, et qui aime embêter les marines tous autant qu’ils sont sans forcément les haïr.
Chose aussi très étrange : il est très mélomane. Son ancien ami aimait vivre dans le silence, c’est pour ça qu’il s’est découvert une passion pour la musique, surtout l’écouter. Il aurait pu manger le fruit de la musique, mais il en a été autrement ; la faute au destin. Quand il entend de la musique qu’il aime, il devient presque hypnotisé et se met à la fredonner, ayant appris à retenir les airs très rapidement et facilement. De temps en temps il aime mimer les musiques, comme quand il y a de la guitare ou de la batterie, mais la plupart du temps à l’abri des regards, car il n’aime pas attirer l’attention. Sinon, la plupart du temps, il se met à onduler sa queue en rythme au son de la musique en public, ce qui attire d’avantage les sourires que les rejets, gens qui le prennent bien souvent pour un type déguisé en dragon qui adore le morceau. En fait, il est du genre à ne jamais refuser un combat, car il aime se battre pour garder la forme, même contre du menu fretin, ça lui permet de ne pas perdre la main et de rester bien bâti.
Donc pour résumer, Kiba est un type déguisé en lézard qui est dingue de musique et qui aime se battre tant qu’il n’est pas plongé dans un morceau de musique, et qui aime embêter les marines tous autant qu’ils sont sans forcément les haïr.
>> Biographie
Il était une fois, dans un recoin perdu de South Blue, une mer un peu choisie au hasard pour les besoins de la narration, vivait Masaki. Il était un peu particulier pour le commun des mortels, car comme quelques amis à lui, c'était un jeune garçon qui était né dans la haine de la marine. En effet les révolutionnaires qui possédaient leur base sur l'île de Naelith mettaient un point d'honneur à enseigner leurs valeurs à tous les natifs de la révolution. Ainsi Masaki apprit très vite à ne pas faire confiance aux marines, à bouger en toute discrétion, à exécuter ses missions le plus précisément possible, et surtout à ne parler que dans l'extrême nécessaire. Tout ce qui avait besoin de franchir ses lèvres étaient des questions impératives à la compréhension d'un ordre ou autre chose. On ne le gâtait pas tous les jours, mais comme d'autres étaient dans le même cas que lui, il avait établi une certaine complicité. De celle-ci naquit bientôt la motivation de toujours aller plus loin, mais en restant dans l'ombre. Le monde ne devait pas savoir que la révolution elle aussi grandissait de partout à la fois, sinon le gouvernement ne tarderait pas à lancer ses agents aux trousses des plus jeunes pour les exterminer et ainsi amputer la révolution un maximum.
Heureusement Masaki apprenait vite grâce aux astuces de ses instructeurs et avec la complicité que lui offraient ses compagnons de la même tranche d'âge. C'était de moins en moins pénible et le jeune homme apprenait toujours plus de choses. Au début on se contentait de lui apprendre la discrétion, le silence vocal, la furtivité, mais bientôt il prit connaissance d'autres facteurs qui changeaient la donne. Ce n'était pas tout de rester dans l'ombre, mais parfois dans certains cas, s'afficher au reste du monde pouvait faire office de discrétion. Attirer l'attention était aussi un moyen d'assurer la discrétion, comme par exemple mandier dans la rue et attirer la pitié des gens au passage. Bien sûr personne ne doutait de l'inventivité de ces révolutionnaires locaux mais bien officiels. De plus en plus, Masaki ingurgitait de la théorie et de la pratique afin de succéder à leurs instructeurs si jamais ils venaient à mourir. Tout cela paraissait rapide et peu soigné, mais c'était volontaire, les instructeurs faisaient tout pour parler de façon compréhensible, à ne pas les encombrer d'énigmes profondes comme enseignements, et surtout mêler chaque point de théorie avec de la pratique véritable. Ce n'était pas la première fois que Masaki devait exécuter une vraie mission juste pour mettre en pratique ce qu'on lui avait appris.
Que ce soit du vol, de la récolte d'informations, ou juste de l'espionnage, tout ça plaisait à Masaki depuis toujours. C'était vraiment amusant de se prendre, non, d'ÊTRE un agent secret, et de mener une guerre silencieuse contre le gouvernement. Malheureusement la vie d'un révolutionnaire n'était pas toujours rose et le jeune homme revenait souvent blessé à cause d'une mission au timing trop serré. Au moins il en revenait à chaque fois plus grandi, même si il ne faisait rien de particulier en général, au même prix que ses compagnons de leur côté. De plus en plus il effectuait des missions de jour car il devait aussi savoir se fondre dans la foule quand le soleil l'éclairait. Ainsi c'était rapidement devenu un vrai petit espion en herbe capable de tâches diverses et peu dangereuses en général. Cependant il était peut-être temps de lui en donner de moins gentilles, car il approchait de sa majorité et il allait bientôt devoir assurer comme une grande personne, à savoir s'attaquer à la marine.
C'est ainsi que débuta sa première vraie mission à ses dix-huit ans en guise de cadeau pour le passage à l'âge adulte et surtout à celui de révolutionnaire officiel. Ses seules instructions étaient de s'infiltrer dans une base de la marine sur une île voisine, et de faire une copie photographique de divers éléments afin de vérifier les rumeurs lancées dans leur île. Et selon elles, la marine garderait les plans d'une arme de destruction massive ainsi qu'un fruit du démon. Bien entendu il n'avait pas le droit de le manger, juste le photographier avec un escargophone spécial. Voler serait bien trop risqué et on s'en apercevrait tout de suite, c'était là le plus difficile, car ça prenait bien plus de temps que simplement fourrer dans un sac, il fallait vérifier la mise au point et bien viser. Plus motivé que jamais, Masaki emprunta alors une barque discrète dans le centre ville de l'île et partit avec tout un tas de provisions en direction de Horagia, là où la marine dominait la région depuis toujours. Cela risquait d'être une mission des plus difficiles car vu son jeune âge et la petite taille de la base, il y avait toutes les chances qu'on l'identifie comme un inconnu si on le voyait, même pas forcément en uniforme. Ce qui était le plus excitant, c'est qu'on lui avait confié tout un tas d'escaméras pour surveiller les environs au cas où, ainsi que de quoi neutraliser les marines facilement.
Sans plus attendre, le jeune homme se lança dans sa mission avec comme instruction de surtout ne pas se faire attraper, quitte à rater la mission. C'était très clair pour Masaki, courir comme le vent et se cacher rapidement en cas d'échec, mais surtout ne pas échouer, c'était là son objectif initial. Après des jours de navigation avec sa simple voile attachée sur un morceau de bois flottant, le révolutionnaire encore aspirant arriva sur une face encore sauvage de l'île, là où personne ne surveillait. Il faisait heureusement nuit et le ventre de Masaki était plein à craquer, aucun risque de faiblir avec de nombreuses heures. Il comptait de toute façon voler des vivres pour le retour, ce n'était pas bien important la quantité. Ainsi le jeune homme se dirigea vers la base de la marine avec la ferme intention de faire mouche, maintenant qu'il avait tout ce qu'il fallait pour mener à bien son assaut d'espionnage. Le premier problème ne tarda d'ailleurs pas à se faire savoir : la marine gardait même le portail d'entrée et le mur ne permettait pas qu'on l'escalade. Par chance il eut une idée brillante et se servit de l'obscurité pour se cacher dans un buisson au loin. Il imita alors un des cris de bête féroce qu'il entendait tous les jours depuis la base révolutionnaire et se mit à appeler à l'aide avec une voix des plus convaincantes. Sans plus attendre, les deux gardes armés accourèrent porter secours à ce civil en danger, tandis que Masaki faisait déjà le tour en courant afin de pénétrer l'enceinte de l'établissement.
Par chance il faisait chaud et une des fenêtres au rez-de-chaussée était ouverte afin de laisser passer l'air de dehors bien frais. Masaki se faufila alors dans l'ouverture en faisant attention à ne pas se faire repérer. Par chance il mettait ses oreilles aux aguets pour entendre les pas et ainsi prévoir quand les gardes, même dans un angle mort, était parti. Ce n'est que quand tout le monde fut parti de la fenêtre que Masaki pénétra dans la base elle-même, armé de ses escargophones de photographie et de surveillance. Au final il n'avait pas besoin de ces derniers, les rondes étaient encore régulières et il était assez facile de prévoir une ouverture. Cependant il ne voulait prendre aucun risque et emmena quand même de quoi neutraliser les éventuels chanceux.
Son but se trouvait au troisième étage, le tout était de trouver un prétexte pour faire bouger l'officier qui ne quittait jamais son bureau. Jamais, sauf dans des occasions précises qu'il devait s'arranger pour deviner. Ce n'était pas évident de se mettre dans la tête d'un marine, lui qui n'était encore jamais allé dans une de leurs bases ou même maisons. Il était déjà un instrus dans leur communauté judiciaire, il devait trouver un moyen de se montrer plus discret. Sans vraiment avoir d'idée, Masaki se contenta d'éviter les gardes et de se jeter dans le peu d'ouvertures que les gardes lui offraient. Pour le moment il réussit à franchir les étages sans trop de problèmes, il remerciait surtout les escaliers d'être cojoint et donc de donner accès aux étages sans même un bout de terre entre chaque cage. Le plus difficile restait cependant à venir, car l'officier savait se battre et si on le voyait inconscient c'en était fini pour la discrétion. Mais Masaki avait une idée pour que ce soit crédible, c'était dans sa tête et bientôt ce serait mis en pratique.
Une fois le bureau de l'officier atteint, Masaki imita un bruit de souris en s'arrangeant pour que le bruit soit assez étouffé pour que sa provenance soit plus floue. Par chance l'officier réagit dans la seconde et se mit à la poursuite du bruit, sans doute tenait-il à ce que sa base soit propre et salubre. Le jeune homme profita alors d'une autre ouverture où il lui tournait le dos pour lui sauter dessus et le piquer avec une seringue contenant une forte dose de produit soporifique. Masaki s'arrangea alors pour que son corps massif tombe sur sa chaise et ainsi il put lui faire adopter une pose d'endormissement de fatigue la paume de sa main contre sa pommette de joue. D'un petit rire, le garçon entreprit la fouille discrète de la pièce en faisant en sorte que les bruits de pas soient plus audibles que ses bruits à lui. Heureusement il avait appris à percer facilement un coffre, mais là il fallait non pas voler mais photographier, ce qui allait être plus coton. Dans le bureau il n'y avait rien qui ressemblait de près ou de loin à un fruit du démon et à des plans d'arme de destruction massive, tout ça ne pouvait qu'être dans le coffre fort. Malheureusement son ouverture risquait de prendre du temps et Masaki n'en avait pas des masses, il fallait faire vite.
Sans plus attendre, le jeune révolutionnaire s'attela à découvrir la combinaison du coffre en plaçant son oreille contre la paroi en métal. Il dut redoubler de perception pour être capable d'entendre le petit clic qui signifiait que c'était le bon numéro. Il répéta alors l'opération avec les autres moulinets et arriva enfin à ouvrir le coffre alors qu'il imaginait un rayon de lumière divine illuminer l'intérieur du coffre dans une note de musique soutenue par un choeur d'anges. Il mit alors la main sur les précieux documents et se mit à les photographier le plus soigneusement et rapidement possible avant de regarder un peu plus loin. Il y avait en effet un fruit du démon camouflé dans un drap, le jeune homme le photographia alors sous plusieurs angles en essayant de ne pas bouger lors de la capture des images afin de garantir leur qualité. Ce fruit si puissant dégageait une aura vraiment mysthique, Masaki pouvait la sentir jusque dans ses doigts. C'était comme si il l'appelait, comme si il l'invitait à mordre dans sa chair coriace, comme si il lui promettait une vie bien plus facile grâce à lui. Même son apparence attirait ses yeux à un tel point qu'il en avait du mal à les décrocher de lui. Cependant ce n'était pas l'heure de s'extasier et il le remit finalement dans son drap dans le fond du coffre avec les papiers dans le même ordre qu'il les avait pris.
Malheureusement des bruits de pas se firent rapidement entendre alors que le jeune homme rangeait soigneusement les documents. Il sentait qu'il n'allait pas avoir le temps alors il fit l'erreur de se précipiter et referma sans le vouloir le coffre trop brutalement, ce qui ne manqua pas de faire accélérer les pas. L'officier était encore endormi et de ce fait il n'était censé y avoir personne pour produire le moindre bruit, même pas une souris, et surtout pas le coffre fort censé rester fermé. Le jeune homme n'eut pas le temps de sortir de la pièce avec son matériel et se contenta de tout jeter par la fenêtre discrètement afin de le récupérer plus tard. Il ne pouvait pas risquer de se faire prendre avec des preuves compromettantes sur lui, surtout concernant une arme dangereuse et un fruit du démon. Masaki se cacha alors derrière le bureau de l'officier en espérant qu'on ne le trouve pas, jusqu'à ce que viennent deux gardes armés. Le jeune homme tenta alors le tout pour le tout en assénant un bel uppercut sur le premier garde pour qu'il ne puisse même pas crier à l'alarme. Cependant le second s'en chargea sans se priver et mit un terme aux activités intrusives de Masaki au même instant. Il avait encore une chance de s'échapper en répandant des boules de fumée, bien qu'il aurait bien voulu ne pas avoir besoin de s'en servir. Malheureusement il n'eut pas le temps de sortir de la pièce qu'une ombre le frappa en lui tirant dessus. Ce n'était pas un tir de pistolet mais un tir d'index qui lui avait percé la peau et envoyé heurter le mur de la fenêtre. Un agent du Cipher Pol était en réunion avec plusieurs officiers et Masaki ne s'en doutait même pas une seule seconde. Il ne lui fallut pas une seconde entière pour neutraliser l'intrus violemment et le remettre à la marine. Il allait devoir annoncer un retard dans ses projets car cet agent comptait bien se charger du jeune espion avant de retourner chez lui.
Bien sûr Masaki savait qu'il valait mieux ne pas se faire choper, mais il avait aussi une procédure pour les cas d'urgence de ce genre, à savoir ne pas prononcer un seul mot et simplement attendre le bon moment pour s'échapper en douce. Il n'avait cependant pas de matériel d'évasion sans sa manche comme une lame de rasoir ou des épingles pour menottes, il allait devoir faire avec les moyens du bord, à savoir ses mains. Solidement ligoté sur une chaise, les bras dans le dos et les pieds reliés entre eux, Masaki mijotait dans son jus alors que la lampe éblouissante était braquée sur lui en premanence. Sa chaleur ne faisait aucun doute et dans ces conditions il y avait fort à parier qu'il craque vite, révolutionnaire, pirate ou civil. Cependant il en prononçait aucun mot et c'était une chose qui semblait énerver l'agent du gouvernement, lui qui avait comme crédo d'être capable de récolter des informations dans toutes les conditions possibles et partout.
Evidemment il avait conscience que mutiler le prisonnier n'était pas très judicieux pour un jeunôt comme lui, alors en guise de torture il s'arma d'une simple matraque en métal. La marine n'était pas vraiemnt pour les tortures en général, mais la façon dont Masaki s'était introduit montrait un talent immense qui devait lui avoir été appris par de gros morceaux. C'était peut-être l'occasion pour eux d'entrer dans l'histoire en capturant une base entière de révolutionnaires et les offrir au gouvernement. Après tout, un jeune homme était normalement facile à briser, que ce soit physiquement ou moralement. Ainsi l'agent qui désirait plus que n'importe qui les informations qu'il avait "volées" ainsi que l'endroit où se terraient ses supérieurs et autres compagnons. Sous les coups, Masaki ne tarda pas à faire éclater sa voix pour la première fois de l'interrogatoire, même si il ne disait aucun mot sensé. L'agent prenait bien sûr soin de viser uniquement les parties sensibles comme le nerfs des bras et cuisses, ainsi que les mains et pieds rendus nus au préalable. Le visage restait intact pour ne pas qu'il feigne un évanouissement, tout était calculé pour que la souffrance soit juste suffisante pour enflammer tous les nerfs de son corps et espérer récupérer les informations. Malgré que le jeune homme pleurait toutes les larmes de son corps pour ne pas céder, l'agent continuait à lui poser les mêmes question encore et encore au son des os qui se brisaient de plus en plus avec les contusions occasionnées.
C'est alors que la porte de l'interrogatoire s'ouvrit et qu'une ombre s'y introduit pour envoyer l'agent dans le mur. Celui-ci s'effaça alors pour esquiver le coup et se contenta de reste immobile afin de voir quelle personne l'avait ainsi attaqué en traître. Il s'agissait d'une des grandes personnalités de la révolution qui l'avait suivi depuis le début pour éviter qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Bien qu'il eusse voulu intervenir plus tôt, le gradé n'aurait pas pu arriver avant car des marines le retenaient par leur nombre trop grand pour un passage en force. Le combat semblait inévitable entre les deux opposants opposés par tout ce qui existe, à commencer par leurs idéaux. Le tuteur de Masaki le délivra rapidement et lui ordonna alors de fuir le plus vite possible tant que les marines étaient dans les vappes, lequel ne se fit pas prier et prit ce qu'il restait de ses jambes à son cou. Malgré qu'il pleurait de douleur, le jeune homme courait pour sa survie à travers la base sans même se préoccuper des preuves récupérées sur place. C'est alors qu'il vit une personne dans l'obscurité et qu'il redoubla de vitesse pour finir par tomber à ses pieds. Masaki la supplia alors de faire quelque chose pour le sauver de la mort et surtout pour le cacher de l'agent qui ne devait pas avoir accepté son évasion.
Depuis cet instant, la scientifique qui avait atterri devant lui à ce moment l'hébergea dans sa maison, ou plutôt dans son laboratoire. Il était bien amoché et sentait ses forces l'abandonner jusqu'à ce qu'il finisse par s'évanouir avant que les sois aient eu le temps d'être prodigués entièrement. À son réveil, le jeune révolutionnaire sentait encore la douleur dans son corps, mais constatait qu'en se reposant sur son bras il ne ressentait plus du tout cette douleur, comme il n'en restait que de faibles courbatures. Le jeune homme n'avait pas été simplement guéri, la demoiselle s'était permise un soin de premier choix. Au moins il était en vie et assez solide désormais pour marcher et se mouvoir aisément. Son apparence n'avait pas beaucoup différéil restait le révolutionnaire d'avant. Cependant il devait changer d'apparence et ne tarda pas à réunir de quoi s'habiller, ou plutôt se déguiser. Personne n'irait voir un humain avec un déguisement de dragon. Masaki ne put retenir ses émotions, contrairement à son âme de révolutionnaire qui le lui ordonnait chaque seconde de sa vie, et serra sa sauveuse dans ses bras de tout son coeur. Elle lui avait sauvé la vie et désormais la sienne lui était vouée jusqu'à la fin de son existence.
Ainsi sauvé définitivement de la marine et de cet agent, Masaki vivait reclus et faisait simplement connaissance avec celle qui l'avait sauvé, une certaine Hana. Cette femme était vraiment particulière mais attachante, ce qui ne lui déplaisait pas. Sans se priver, le jeune homme lui parla de tout ce qu'il avait vécu, de l'apprentissage des révolutionnaires, ainsi que de la mission qui venait d'échouer. C'était la moindre des choses que de ne rien cacher à celle qui avait mis fin à ses souffrances jusqu'à la fin de ses jours, mais surtout mis fin à sa peur de mourir. Maintenant qu'il était un nouvel homme, Masaki allait devoir vouer sa vie non plus seulement au renversement du gouvernement, mais aussi à la protection de sa maîtresse.
Ce n'est que de nombreuses semaines après que Masaki se décida à redonner signe de vie à la révolution. Une nuit il refit le trajet vers Naelith afin de retrouver ses anciens compagnons et aussi pour savoir si son tuteur avait pu s'en sortir vivant. Malheureusement comme il l'avait prévu, le jeune homme ne put convaincre personne que c'était bien lui. Il n'y avait aucune logique dans sa transformation ainsi, alors c'était normal qu'on ait du mal à faire le lien. Malgré tout, Masaki sentait que la communauté savait bien que c'était lui, car même si ils faisaient semblant que c'était faux, ils lui donnaient quand même les indication de la procédure à adopter pour ce genre de cas bien plus fréquent qu'on ne l'imagine. Il devait s'envoler de ses propres ailes, autrement dit continuer de vivre incognito, comme si c'était une autre personne. Par chance il était le seul à connaître les détails de la procédure, un simple civil n'aurait jamais pu le deviner. Il était temps pour lui d'aller de l'avant au lieu de se cacher dans son inconnu, après tout il avait quand même réussi à ramener les informations à ses compagnons par le biais de son tuteur. En plus il n'avait rien divulgé, ce qui était exceptionnel pour un jeune homme comme lui, il fallait au moins reconnaître sa force mentale.
Depuis ce jour, Masaki se mit en tête de créer un équipage de révolutionnaires et de mener la vie dure au gouvernement sans pour autant quitter l'ombre. Accompagné de sa créatrice, il parcourut longtemps les flots à la recherche de compagnons assez particuliers pour pouvoir assurer dans la révolution. Tous les soirs il revenait au port de Horagia afin de passer la soirée avec la doctoresse Hana, après avoir pillé comme un simple pirate afin de financer son équipement. Il avait heureusement récupéré quelque métériel dans la base de Naelith avant de disparaître, mais il lui manquait toujours de quoi se défendre. Ainsi avec tout son budget il paya le forgeron de l'île pour qu'il lui fabrique l'épée qu'il avait dessinée sur un morceau de papier. C'était le début de sa grande aventure, le capitaine Masaki était à présent né, il ne manquait plus qu'un jolly roger pour affirmer son identité au reste du monde. Mais une nuit, en rentrant au laboratoire où il avait élu domicile depuis le premier jour, il ne trouva pas Hana. Cependant les traces de bagarre suggéraient facilement qu'elle avait été soit enlevée soit arrêtée par la marine. Vu qu'elle était assez forte pour se défendre contre de vils pirates, ça ne pouvait être que la justice qui avait fait le coup. Après tout avec des agents du Cipher Pol, n'importe qui serait largué face à ces gens, Masaki le savait bien. Il était de son devoir de l'aider, maintenant qu'il avait appris à s'adapter à son nouveau corps pendant longtemps.
Sans transition, il se mit en tête de délivrer sa créatrice dans la prison, et bien sûr en gardant la même furtivité que lors de sa mission. Etrangement il n'avait plus besoin de solution soporifique car un simple coup de massue avec son poing suffisait à envoyer les marines dans le monde des rêves. C'est ainsi qu'il parvint jusqu'à la salle des cellules avec toute la discrétion qu'il disposait et qu'il avait mis des années à affiner. Sans plus attendre, il rossa les gardes présents avec toute la rapidité nécessaire et écarta deux barreaux afin de permettre à Hana de s'évader. Leur duo n'allait bientôt plus suffire, il fallait trouver de nouveaux compagnons afin de pouvoir tenir tête au Cipher Pol, et de préférence des compagnons capables de prouesses dans leur domaine. Tout ce qu'il demandait, c'était l'esprit révolutionnaire, le reste il était prêt à l'accepter, peu importe les erreurs du passé !
Heureusement Masaki apprenait vite grâce aux astuces de ses instructeurs et avec la complicité que lui offraient ses compagnons de la même tranche d'âge. C'était de moins en moins pénible et le jeune homme apprenait toujours plus de choses. Au début on se contentait de lui apprendre la discrétion, le silence vocal, la furtivité, mais bientôt il prit connaissance d'autres facteurs qui changeaient la donne. Ce n'était pas tout de rester dans l'ombre, mais parfois dans certains cas, s'afficher au reste du monde pouvait faire office de discrétion. Attirer l'attention était aussi un moyen d'assurer la discrétion, comme par exemple mandier dans la rue et attirer la pitié des gens au passage. Bien sûr personne ne doutait de l'inventivité de ces révolutionnaires locaux mais bien officiels. De plus en plus, Masaki ingurgitait de la théorie et de la pratique afin de succéder à leurs instructeurs si jamais ils venaient à mourir. Tout cela paraissait rapide et peu soigné, mais c'était volontaire, les instructeurs faisaient tout pour parler de façon compréhensible, à ne pas les encombrer d'énigmes profondes comme enseignements, et surtout mêler chaque point de théorie avec de la pratique véritable. Ce n'était pas la première fois que Masaki devait exécuter une vraie mission juste pour mettre en pratique ce qu'on lui avait appris.
Que ce soit du vol, de la récolte d'informations, ou juste de l'espionnage, tout ça plaisait à Masaki depuis toujours. C'était vraiment amusant de se prendre, non, d'ÊTRE un agent secret, et de mener une guerre silencieuse contre le gouvernement. Malheureusement la vie d'un révolutionnaire n'était pas toujours rose et le jeune homme revenait souvent blessé à cause d'une mission au timing trop serré. Au moins il en revenait à chaque fois plus grandi, même si il ne faisait rien de particulier en général, au même prix que ses compagnons de leur côté. De plus en plus il effectuait des missions de jour car il devait aussi savoir se fondre dans la foule quand le soleil l'éclairait. Ainsi c'était rapidement devenu un vrai petit espion en herbe capable de tâches diverses et peu dangereuses en général. Cependant il était peut-être temps de lui en donner de moins gentilles, car il approchait de sa majorité et il allait bientôt devoir assurer comme une grande personne, à savoir s'attaquer à la marine.
C'est ainsi que débuta sa première vraie mission à ses dix-huit ans en guise de cadeau pour le passage à l'âge adulte et surtout à celui de révolutionnaire officiel. Ses seules instructions étaient de s'infiltrer dans une base de la marine sur une île voisine, et de faire une copie photographique de divers éléments afin de vérifier les rumeurs lancées dans leur île. Et selon elles, la marine garderait les plans d'une arme de destruction massive ainsi qu'un fruit du démon. Bien entendu il n'avait pas le droit de le manger, juste le photographier avec un escargophone spécial. Voler serait bien trop risqué et on s'en apercevrait tout de suite, c'était là le plus difficile, car ça prenait bien plus de temps que simplement fourrer dans un sac, il fallait vérifier la mise au point et bien viser. Plus motivé que jamais, Masaki emprunta alors une barque discrète dans le centre ville de l'île et partit avec tout un tas de provisions en direction de Horagia, là où la marine dominait la région depuis toujours. Cela risquait d'être une mission des plus difficiles car vu son jeune âge et la petite taille de la base, il y avait toutes les chances qu'on l'identifie comme un inconnu si on le voyait, même pas forcément en uniforme. Ce qui était le plus excitant, c'est qu'on lui avait confié tout un tas d'escaméras pour surveiller les environs au cas où, ainsi que de quoi neutraliser les marines facilement.
Sans plus attendre, le jeune homme se lança dans sa mission avec comme instruction de surtout ne pas se faire attraper, quitte à rater la mission. C'était très clair pour Masaki, courir comme le vent et se cacher rapidement en cas d'échec, mais surtout ne pas échouer, c'était là son objectif initial. Après des jours de navigation avec sa simple voile attachée sur un morceau de bois flottant, le révolutionnaire encore aspirant arriva sur une face encore sauvage de l'île, là où personne ne surveillait. Il faisait heureusement nuit et le ventre de Masaki était plein à craquer, aucun risque de faiblir avec de nombreuses heures. Il comptait de toute façon voler des vivres pour le retour, ce n'était pas bien important la quantité. Ainsi le jeune homme se dirigea vers la base de la marine avec la ferme intention de faire mouche, maintenant qu'il avait tout ce qu'il fallait pour mener à bien son assaut d'espionnage. Le premier problème ne tarda d'ailleurs pas à se faire savoir : la marine gardait même le portail d'entrée et le mur ne permettait pas qu'on l'escalade. Par chance il eut une idée brillante et se servit de l'obscurité pour se cacher dans un buisson au loin. Il imita alors un des cris de bête féroce qu'il entendait tous les jours depuis la base révolutionnaire et se mit à appeler à l'aide avec une voix des plus convaincantes. Sans plus attendre, les deux gardes armés accourèrent porter secours à ce civil en danger, tandis que Masaki faisait déjà le tour en courant afin de pénétrer l'enceinte de l'établissement.
Par chance il faisait chaud et une des fenêtres au rez-de-chaussée était ouverte afin de laisser passer l'air de dehors bien frais. Masaki se faufila alors dans l'ouverture en faisant attention à ne pas se faire repérer. Par chance il mettait ses oreilles aux aguets pour entendre les pas et ainsi prévoir quand les gardes, même dans un angle mort, était parti. Ce n'est que quand tout le monde fut parti de la fenêtre que Masaki pénétra dans la base elle-même, armé de ses escargophones de photographie et de surveillance. Au final il n'avait pas besoin de ces derniers, les rondes étaient encore régulières et il était assez facile de prévoir une ouverture. Cependant il ne voulait prendre aucun risque et emmena quand même de quoi neutraliser les éventuels chanceux.
Son but se trouvait au troisième étage, le tout était de trouver un prétexte pour faire bouger l'officier qui ne quittait jamais son bureau. Jamais, sauf dans des occasions précises qu'il devait s'arranger pour deviner. Ce n'était pas évident de se mettre dans la tête d'un marine, lui qui n'était encore jamais allé dans une de leurs bases ou même maisons. Il était déjà un instrus dans leur communauté judiciaire, il devait trouver un moyen de se montrer plus discret. Sans vraiment avoir d'idée, Masaki se contenta d'éviter les gardes et de se jeter dans le peu d'ouvertures que les gardes lui offraient. Pour le moment il réussit à franchir les étages sans trop de problèmes, il remerciait surtout les escaliers d'être cojoint et donc de donner accès aux étages sans même un bout de terre entre chaque cage. Le plus difficile restait cependant à venir, car l'officier savait se battre et si on le voyait inconscient c'en était fini pour la discrétion. Mais Masaki avait une idée pour que ce soit crédible, c'était dans sa tête et bientôt ce serait mis en pratique.
Une fois le bureau de l'officier atteint, Masaki imita un bruit de souris en s'arrangeant pour que le bruit soit assez étouffé pour que sa provenance soit plus floue. Par chance l'officier réagit dans la seconde et se mit à la poursuite du bruit, sans doute tenait-il à ce que sa base soit propre et salubre. Le jeune homme profita alors d'une autre ouverture où il lui tournait le dos pour lui sauter dessus et le piquer avec une seringue contenant une forte dose de produit soporifique. Masaki s'arrangea alors pour que son corps massif tombe sur sa chaise et ainsi il put lui faire adopter une pose d'endormissement de fatigue la paume de sa main contre sa pommette de joue. D'un petit rire, le garçon entreprit la fouille discrète de la pièce en faisant en sorte que les bruits de pas soient plus audibles que ses bruits à lui. Heureusement il avait appris à percer facilement un coffre, mais là il fallait non pas voler mais photographier, ce qui allait être plus coton. Dans le bureau il n'y avait rien qui ressemblait de près ou de loin à un fruit du démon et à des plans d'arme de destruction massive, tout ça ne pouvait qu'être dans le coffre fort. Malheureusement son ouverture risquait de prendre du temps et Masaki n'en avait pas des masses, il fallait faire vite.
Sans plus attendre, le jeune révolutionnaire s'attela à découvrir la combinaison du coffre en plaçant son oreille contre la paroi en métal. Il dut redoubler de perception pour être capable d'entendre le petit clic qui signifiait que c'était le bon numéro. Il répéta alors l'opération avec les autres moulinets et arriva enfin à ouvrir le coffre alors qu'il imaginait un rayon de lumière divine illuminer l'intérieur du coffre dans une note de musique soutenue par un choeur d'anges. Il mit alors la main sur les précieux documents et se mit à les photographier le plus soigneusement et rapidement possible avant de regarder un peu plus loin. Il y avait en effet un fruit du démon camouflé dans un drap, le jeune homme le photographia alors sous plusieurs angles en essayant de ne pas bouger lors de la capture des images afin de garantir leur qualité. Ce fruit si puissant dégageait une aura vraiment mysthique, Masaki pouvait la sentir jusque dans ses doigts. C'était comme si il l'appelait, comme si il l'invitait à mordre dans sa chair coriace, comme si il lui promettait une vie bien plus facile grâce à lui. Même son apparence attirait ses yeux à un tel point qu'il en avait du mal à les décrocher de lui. Cependant ce n'était pas l'heure de s'extasier et il le remit finalement dans son drap dans le fond du coffre avec les papiers dans le même ordre qu'il les avait pris.
Malheureusement des bruits de pas se firent rapidement entendre alors que le jeune homme rangeait soigneusement les documents. Il sentait qu'il n'allait pas avoir le temps alors il fit l'erreur de se précipiter et referma sans le vouloir le coffre trop brutalement, ce qui ne manqua pas de faire accélérer les pas. L'officier était encore endormi et de ce fait il n'était censé y avoir personne pour produire le moindre bruit, même pas une souris, et surtout pas le coffre fort censé rester fermé. Le jeune homme n'eut pas le temps de sortir de la pièce avec son matériel et se contenta de tout jeter par la fenêtre discrètement afin de le récupérer plus tard. Il ne pouvait pas risquer de se faire prendre avec des preuves compromettantes sur lui, surtout concernant une arme dangereuse et un fruit du démon. Masaki se cacha alors derrière le bureau de l'officier en espérant qu'on ne le trouve pas, jusqu'à ce que viennent deux gardes armés. Le jeune homme tenta alors le tout pour le tout en assénant un bel uppercut sur le premier garde pour qu'il ne puisse même pas crier à l'alarme. Cependant le second s'en chargea sans se priver et mit un terme aux activités intrusives de Masaki au même instant. Il avait encore une chance de s'échapper en répandant des boules de fumée, bien qu'il aurait bien voulu ne pas avoir besoin de s'en servir. Malheureusement il n'eut pas le temps de sortir de la pièce qu'une ombre le frappa en lui tirant dessus. Ce n'était pas un tir de pistolet mais un tir d'index qui lui avait percé la peau et envoyé heurter le mur de la fenêtre. Un agent du Cipher Pol était en réunion avec plusieurs officiers et Masaki ne s'en doutait même pas une seule seconde. Il ne lui fallut pas une seconde entière pour neutraliser l'intrus violemment et le remettre à la marine. Il allait devoir annoncer un retard dans ses projets car cet agent comptait bien se charger du jeune espion avant de retourner chez lui.
Bien sûr Masaki savait qu'il valait mieux ne pas se faire choper, mais il avait aussi une procédure pour les cas d'urgence de ce genre, à savoir ne pas prononcer un seul mot et simplement attendre le bon moment pour s'échapper en douce. Il n'avait cependant pas de matériel d'évasion sans sa manche comme une lame de rasoir ou des épingles pour menottes, il allait devoir faire avec les moyens du bord, à savoir ses mains. Solidement ligoté sur une chaise, les bras dans le dos et les pieds reliés entre eux, Masaki mijotait dans son jus alors que la lampe éblouissante était braquée sur lui en premanence. Sa chaleur ne faisait aucun doute et dans ces conditions il y avait fort à parier qu'il craque vite, révolutionnaire, pirate ou civil. Cependant il en prononçait aucun mot et c'était une chose qui semblait énerver l'agent du gouvernement, lui qui avait comme crédo d'être capable de récolter des informations dans toutes les conditions possibles et partout.
Evidemment il avait conscience que mutiler le prisonnier n'était pas très judicieux pour un jeunôt comme lui, alors en guise de torture il s'arma d'une simple matraque en métal. La marine n'était pas vraiemnt pour les tortures en général, mais la façon dont Masaki s'était introduit montrait un talent immense qui devait lui avoir été appris par de gros morceaux. C'était peut-être l'occasion pour eux d'entrer dans l'histoire en capturant une base entière de révolutionnaires et les offrir au gouvernement. Après tout, un jeune homme était normalement facile à briser, que ce soit physiquement ou moralement. Ainsi l'agent qui désirait plus que n'importe qui les informations qu'il avait "volées" ainsi que l'endroit où se terraient ses supérieurs et autres compagnons. Sous les coups, Masaki ne tarda pas à faire éclater sa voix pour la première fois de l'interrogatoire, même si il ne disait aucun mot sensé. L'agent prenait bien sûr soin de viser uniquement les parties sensibles comme le nerfs des bras et cuisses, ainsi que les mains et pieds rendus nus au préalable. Le visage restait intact pour ne pas qu'il feigne un évanouissement, tout était calculé pour que la souffrance soit juste suffisante pour enflammer tous les nerfs de son corps et espérer récupérer les informations. Malgré que le jeune homme pleurait toutes les larmes de son corps pour ne pas céder, l'agent continuait à lui poser les mêmes question encore et encore au son des os qui se brisaient de plus en plus avec les contusions occasionnées.
C'est alors que la porte de l'interrogatoire s'ouvrit et qu'une ombre s'y introduit pour envoyer l'agent dans le mur. Celui-ci s'effaça alors pour esquiver le coup et se contenta de reste immobile afin de voir quelle personne l'avait ainsi attaqué en traître. Il s'agissait d'une des grandes personnalités de la révolution qui l'avait suivi depuis le début pour éviter qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Bien qu'il eusse voulu intervenir plus tôt, le gradé n'aurait pas pu arriver avant car des marines le retenaient par leur nombre trop grand pour un passage en force. Le combat semblait inévitable entre les deux opposants opposés par tout ce qui existe, à commencer par leurs idéaux. Le tuteur de Masaki le délivra rapidement et lui ordonna alors de fuir le plus vite possible tant que les marines étaient dans les vappes, lequel ne se fit pas prier et prit ce qu'il restait de ses jambes à son cou. Malgré qu'il pleurait de douleur, le jeune homme courait pour sa survie à travers la base sans même se préoccuper des preuves récupérées sur place. C'est alors qu'il vit une personne dans l'obscurité et qu'il redoubla de vitesse pour finir par tomber à ses pieds. Masaki la supplia alors de faire quelque chose pour le sauver de la mort et surtout pour le cacher de l'agent qui ne devait pas avoir accepté son évasion.
Depuis cet instant, la scientifique qui avait atterri devant lui à ce moment l'hébergea dans sa maison, ou plutôt dans son laboratoire. Il était bien amoché et sentait ses forces l'abandonner jusqu'à ce qu'il finisse par s'évanouir avant que les sois aient eu le temps d'être prodigués entièrement. À son réveil, le jeune révolutionnaire sentait encore la douleur dans son corps, mais constatait qu'en se reposant sur son bras il ne ressentait plus du tout cette douleur, comme il n'en restait que de faibles courbatures. Le jeune homme n'avait pas été simplement guéri, la demoiselle s'était permise un soin de premier choix. Au moins il était en vie et assez solide désormais pour marcher et se mouvoir aisément. Son apparence n'avait pas beaucoup différéil restait le révolutionnaire d'avant. Cependant il devait changer d'apparence et ne tarda pas à réunir de quoi s'habiller, ou plutôt se déguiser. Personne n'irait voir un humain avec un déguisement de dragon. Masaki ne put retenir ses émotions, contrairement à son âme de révolutionnaire qui le lui ordonnait chaque seconde de sa vie, et serra sa sauveuse dans ses bras de tout son coeur. Elle lui avait sauvé la vie et désormais la sienne lui était vouée jusqu'à la fin de son existence.
Ainsi sauvé définitivement de la marine et de cet agent, Masaki vivait reclus et faisait simplement connaissance avec celle qui l'avait sauvé, une certaine Hana. Cette femme était vraiment particulière mais attachante, ce qui ne lui déplaisait pas. Sans se priver, le jeune homme lui parla de tout ce qu'il avait vécu, de l'apprentissage des révolutionnaires, ainsi que de la mission qui venait d'échouer. C'était la moindre des choses que de ne rien cacher à celle qui avait mis fin à ses souffrances jusqu'à la fin de ses jours, mais surtout mis fin à sa peur de mourir. Maintenant qu'il était un nouvel homme, Masaki allait devoir vouer sa vie non plus seulement au renversement du gouvernement, mais aussi à la protection de sa maîtresse.
Ce n'est que de nombreuses semaines après que Masaki se décida à redonner signe de vie à la révolution. Une nuit il refit le trajet vers Naelith afin de retrouver ses anciens compagnons et aussi pour savoir si son tuteur avait pu s'en sortir vivant. Malheureusement comme il l'avait prévu, le jeune homme ne put convaincre personne que c'était bien lui. Il n'y avait aucune logique dans sa transformation ainsi, alors c'était normal qu'on ait du mal à faire le lien. Malgré tout, Masaki sentait que la communauté savait bien que c'était lui, car même si ils faisaient semblant que c'était faux, ils lui donnaient quand même les indication de la procédure à adopter pour ce genre de cas bien plus fréquent qu'on ne l'imagine. Il devait s'envoler de ses propres ailes, autrement dit continuer de vivre incognito, comme si c'était une autre personne. Par chance il était le seul à connaître les détails de la procédure, un simple civil n'aurait jamais pu le deviner. Il était temps pour lui d'aller de l'avant au lieu de se cacher dans son inconnu, après tout il avait quand même réussi à ramener les informations à ses compagnons par le biais de son tuteur. En plus il n'avait rien divulgé, ce qui était exceptionnel pour un jeune homme comme lui, il fallait au moins reconnaître sa force mentale.
Depuis ce jour, Masaki se mit en tête de créer un équipage de révolutionnaires et de mener la vie dure au gouvernement sans pour autant quitter l'ombre. Accompagné de sa créatrice, il parcourut longtemps les flots à la recherche de compagnons assez particuliers pour pouvoir assurer dans la révolution. Tous les soirs il revenait au port de Horagia afin de passer la soirée avec la doctoresse Hana, après avoir pillé comme un simple pirate afin de financer son équipement. Il avait heureusement récupéré quelque métériel dans la base de Naelith avant de disparaître, mais il lui manquait toujours de quoi se défendre. Ainsi avec tout son budget il paya le forgeron de l'île pour qu'il lui fabrique l'épée qu'il avait dessinée sur un morceau de papier. C'était le début de sa grande aventure, le capitaine Masaki était à présent né, il ne manquait plus qu'un jolly roger pour affirmer son identité au reste du monde. Mais une nuit, en rentrant au laboratoire où il avait élu domicile depuis le premier jour, il ne trouva pas Hana. Cependant les traces de bagarre suggéraient facilement qu'elle avait été soit enlevée soit arrêtée par la marine. Vu qu'elle était assez forte pour se défendre contre de vils pirates, ça ne pouvait être que la justice qui avait fait le coup. Après tout avec des agents du Cipher Pol, n'importe qui serait largué face à ces gens, Masaki le savait bien. Il était de son devoir de l'aider, maintenant qu'il avait appris à s'adapter à son nouveau corps pendant longtemps.
Sans transition, il se mit en tête de délivrer sa créatrice dans la prison, et bien sûr en gardant la même furtivité que lors de sa mission. Etrangement il n'avait plus besoin de solution soporifique car un simple coup de massue avec son poing suffisait à envoyer les marines dans le monde des rêves. C'est ainsi qu'il parvint jusqu'à la salle des cellules avec toute la discrétion qu'il disposait et qu'il avait mis des années à affiner. Sans plus attendre, il rossa les gardes présents avec toute la rapidité nécessaire et écarta deux barreaux afin de permettre à Hana de s'évader. Leur duo n'allait bientôt plus suffire, il fallait trouver de nouveaux compagnons afin de pouvoir tenir tête au Cipher Pol, et de préférence des compagnons capables de prouesses dans leur domaine. Tout ce qu'il demandait, c'était l'esprit révolutionnaire, le reste il était prêt à l'accepter, peu importe les erreurs du passé !
>> Test RP
Ce n’était pas une journée comme les autres cette fois, Masaki n’avait pas invité Hana à le suivre et il était parti presque sans matériel, juste des vivres dans sa petite barque. Il ne se dirigeait pas vers une de ces îles inconnues pour exécuter une mission solitaire, c’était une spéciale, une qui ne pouvait demander que lui. Le jeune homme avait reçu un appel sur son escargophone personnel, et selon l’interlocuteur le village, non, toute l’île était sous domination de la marine qui avait même commencé à s’installer. Il n’était pas question de laisser faire une telle infâmie, jamais la marine ne contrôlerait une île sans avoir affronté la révolution. Surtout que ce n’était pas juste une île mais celle qui l’avait vu grandir, et en plus de leur domination les marines essayaient de mettre la main sur sa personne, ce qui était encore moins tolérable. La seule solution pour que la marine connaisse son nom complet était simple : il y avait une taupe au sein de la révolution, et elle voulait le doubler.
La raison lui échappait quelque peu, Masaki n’avait aucune prime et n’était pas particulièrement gradé dans la révolution, ni spécialement dangereux. Il ne maîtrisait pas de fluide et n’avait pas de pouvoir du démon en lui, aucune raison de vouloir l’arrêter. Cela dit certaines personnes l’avaient toujours vu comme un rival et/ou un gêneur, ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre que ceux qui ne pouvaient pas le saquer. Cette personne méritait ni plus ni moins que la mort, bien que ce mot puisse paraître violent et cruel dans la tête d’un jeune homme qui n’avait encore assassiné personne. Masaki ne ferait cependant pas l’erreur de le tuer par pure vengeance, il valait mieux que ces justiciers masqués. Il était évident que le jeune homme allait se venger et faire sa propre justice, mais à sa façon, pas simplement comme un guerrier impitoyable qui était capable de tuer d’une seule main nue. Le traître méritait de mourir doublement, car il avait osé aider la marine, mais aussi parce que de tels canards boiteux n’avaient pas leur place dans une organisation en général. Surtout que de telles personnes cupides capables de trahir n’importe qui sur un claquement de doigts n’aurait sa place nulle part, même pas dans un groupe de pirates.
C’était pour cette raison que c’était une mission pour lui, parce qu’il était impliqué directement et parce que c’était un peu son propre test d’entrée dans la révolution qu’il se donnait lui-même. Ses intentions n’étaient pas les mêmes qu’en simple mission, il devait non pas tuer ces marines afin d’étriper le traître de ses propres mains, il devait tout bonnement empêcher leur naissance en les effaçant de l’univers. On lui avait appris à assassiner, il en était tout à fait capable, et sa stratégie aussi avait augmenté avec les entraînements révolutionnaires. Masaki était devenu un vrai leader, celui de son propre destin et de celui de ceux avec qui il entrait en contact, surtout les marines. On pourrait croire qu’il n’aimait pas l’idée de tuer, mais c’était le cas, il adorait même ça du plus profond de son être. C’était comme une tache noire sur une chemise blanche, l’enlever pour de bon était une vraie jubilation pour quiconque, et cette fois la tache s’appelait justice.
Ainsi il arriva bientôt sur Naelith, l’île où il était censé habiter mais où il ne se rendait plus depuis longtemps pour cause de migration révolutionnaire. Par chance sa petite barque passait inaperçue, aucun marine ne l’avait vu débarquer et attacher son embarcation à un arbre pour éviter qu’il s’en aille. La forêt était dense, ce n’était pas facile de tout surveiller, car on y entendait souvent des craquements. On était alors tenté de regarder en arrière, armé de son fusil à long canon, afin de repérer la source du bruit, et alors on s’apercevait que ce n’était qu’un caillou, rien de dangereux. C’était alors qu’on sentait quelque chose de plat et de solide comme une rame s’abattre sur notre nuque et qu’on mourait sans le moindre mal. C’était exactement ce que Masaki avait fait avec une facilité déconcertante tellement l’effet de surprise pouvait s’avérer redoutable. La domination n’avait pas que du bon, elle divisait beaucoup les troupes, ne mettant qu’un soldat tous les kilomètres pour éviter de solliciter tout Marineford pour une si grande île.
Par chance Masaki était débrouillard, avec sa rame il avait eu l’idée de l’utiliser comme pelle afin de creuser un grand fossé, le plus grand possible en laissant une poignée de décimètres de profondeur. Ainsi il alla simplement récolter du bois afin de se fabriquer un énorme feu plat qui allait servir beaucoup. Le jeune homme en profita alors pour brûler les vêtements du marine sentinelle avant de le jeter dans la fournaise, pensant enterrer ses os plus tard. Il prit alors des branches d’épineux afin d’accroître l’épaisseur de la fumée afin qu’elle soit visible bien loin. C’est ainsi que plusieurs marines accoururent pour voir ce qu’il se passait dans une zone aussi reculée de leur camp et aussi proche de la forêt. Malheureusement l’éloignement du feu jouait en leur défaveur car Masaki les attendait avec sa rame en guise d’arme. Il ne pouvait pas utiliser sa hallebarde, ça ferait couler trop de sang et ça laisserait des traces. Ainsi le jeune révolutionnaire abattit une nouvelle fois la tranche de sa rame contre la nuque du marine le plus à l’arrière, lui brisant à lui aussi la nuque avec force. Pour le second alerté par le bruit, il l’empoigna simplement avec son bras autour de la gorge et le repoussa sur ses collègues afin de les déconcentrer. Masaki en profita pour prendre le seul debout avec sa rame contre sa gorge afin de l’étrangler. Pendant ce temps les autres cherchaient à l’encercler afin de l’avoir en étau, alors que le marine cessait bientôt de bouger. En jouant plus sur la douleur que sur les coups puissants, Masaki profitait de leur nombre pour créer des ouvertures et étrangler chacun des marines qui servait de bouclier contre le pistolet des autres. Parfois il se contentait de les gifler avec le plat de sa rame pour lancer la douleur dans leur visage, et parfois il innovait avec des balayettes ou encore des coups dans le ventre. Il ne fallait pas qu’il se retrouve coincé entre deux pistolets, ce pourquoi il se servait de marines comme bouclier afin de rester sauf.
Après une lutte acharnée entre un révolutionnaire chanceux et lâche, et la marine armée et plus nombreuse, Masaki déshabilla les corps afin des les brûler eux aussi, tout comme leur propriétaire juste après. La graisse naturellement présente dans leur corps facilitait la combustion, ce qui eut vite fait de les brûler intégralement, ou presque, juste laissant les os. Le but était justement de les faire disparaître, eux et tout ce qui les rattachait à la marine afin qu’ils ne soient jamais nés. De temps en temps il nourrissait le feu afin de le garder bien vif pour que les corps disparaissent bien vite, après quoi il ne lui restait plus qu’à investir le camp. Mais avant de pouvoir l’atteindre, il fallait d’abord passer à travers la ville afin de pouvoir accéder plus facilement et plus rapidement au camp sans se farcir les sentinelles. Entrer avait été facile, mais sortir risquait de demander plus de fil à retordre, car les rues étaient sans cesse soumises à des rondes de surveillance. Masaki n’avait plus besoin de sa rame, il avait justement tout ce qu’il lui fallait sur son dos, à savoir sa hallebarde qu’il maniait mieux que personne. Bien sûr utiliser la lame était à éviter, mais il y avait divers moyens de tuer sans verser le sang.
Sans plus attendre, Masaki débuta son opération de coup d’état en commençant par éliminer chaque sentinelle qui pourrissait la ville. À cause de ces malandrins, personne n’osait sortir sous peine d’être abattu sur-le-champ par les représentants de l’ordre. Il était donc impératif d’éliminer cette vermine comme on éliminait les rats d’une maison, à savoir en rusant. Ainsi le jeune homme attendit simplement qu’un garde passe devant lui, caché dans une ruelle adjacente, pour l’étrangler avec le manche de sa hallebarde, l’empêchant de crier. Il le soulevait même au sol afin qu’il ne puisse pas donner de coups de pied dans quelque chose pour faire du bruit. Malheureusement il ne pouvait pas les trimballer jusqu’au feu, alors il se contenta de fourrer des caisses de marchandises vides avec leurs corps. Au final, tuer n’était pas si terrible quand la victime ne poussait pas d’effroyables cris de terreur, Masaki ne ressentait pas grand-chose en ces meurtres, vu que c’était propre et net, pas de raison d’être traumatisé. C’était peut-être facile et le jeune homme garderait certainement des séquelles, mais pour le moment il était en pleine santé mentale, paré pour la suite de l’opération.
Une fois les sentinelles éliminées dans le silence le plus optimal, Masaki n’avait plus qu’à s’attaquer au plus gros, c’est-à-dire le camp de la marine. L’endroit où grouillait tout un tas de raclures qui étaient informées par une ordure de la pire espèce qui méritait de mourir dans la douleur. Ce n’était pas évident de savoir par quel flanc commencer, mais heureusement il avait une petite idée de comment éliminer le plus grand nombre sans se faire repérer. Masaki retourna alors chez lui afin de trouver de quoi faire une bombe artisanale vraiment facile à réaliser. Il se contenta de fourrer une petite caisse avec de la poudre à canon et d’y insérer le bout d’une mèche de fil.
Mais c’est alors qu’en arrivant, Masaki fut stoppé par une musique qui retentissait dans tout le campement et qui le poussait à danser furieusement. Tenant sa bombe dans sa main, le jeune homme serrait chaque nerf de ses doigts afin de résister, la sueur perlant sur son front à cet effort. Cette pourriture savait décidément comment le vaincre, ce n’était pas le moment de danser alors que le traître sirotait sa victoire sur le village du révolutionnaire. Finalement cette musique pouvait jouer en sa faveur, mais pour ça il devait éviter de se laisser aller à la danse, ce n’était pas le moment. Sans plus attendre, le jeune homme fit le tour du camp afin de voir où il y avait le plus de marines réunis, et alluma la mèche avec une allumette à silex avant de jeter la bombe lorsqu’elle est sur le point d’exploser. Il fallait agir plus tôt que son envie de danser, peut-être que l’adrénaline le pousserait plutôt à continuer au lieu de danser. Heureusement le bruit de l’explosion avait un peu atténué sa perception des bruits alentour pendant quelques secondes, ce qui lui permit de se concentrer mieux.
De nombreux marines furent alors dépêchés sur place tandis que Masaki surveillait pour voir si il y avait des membres de la révolution dans le lot. Par chance ce ne fut pas le cas, le traître devait se cacher dans une des tentes blanches en train de compter ses billets sans doute. Alors que quasiment la moitié de la troupe était mobilisée afin de voir ce qu’il se passait à l’autre bout du camp, le jeune révolutionnaire parcourait les environs en collant les tentes afin de ne pas se faire voir. Pendant ce temps il essayait de reconnaître les voix, maintenant que son audition était rétablie. Malgré que ses pieds battissent quand même le rythme de la musique, Masaki parvenait à garder son calme et sa concentration, assez pour reconnaître une voix familière. Dégainant sa hallebarde avec la lame en avant, le garçon entra en trombe dans la « suite de luxe » du traître révolutionnaire avant de bondir vers l’officier qui discutait avec lui pour lui planter sa lame en plein cœur en profitant de l’effet de surprise. Malgré qu’il n’ait pas voulu en arriver à cette effusion de sang, Masaki était quand même satisfait et ne perdit pas une seconde pour placer la même lame sous la gorge du traître. Un seul mot et ce serait le dernier qu’il prononcerait, il le savait bien.
C’était ça l’inconvénient de trahir une organisation de l’ombre comme le Cipher Pol ou la révolution, on finissait par mourir dans l’ombre aussi, et au final on n’aurait jamais existé, on n’aurait même pas sa place dans la gazette. Selon le docteur Hiluluk, quand on homme mourait, ce n’était pas à cause d’une soupe empoisonnée, mais bien parce qu’il était oublié de tous. Cette fois le traître allait avoir droit aux deux types de mort, c’était ce qui l’attendait. L’individu ne s’attendait pas à sa visite, la surprise se lisait sur son visage, ainsi que l’horreur et la peur de la vengeance de son ancien collègue. Trahir sa personne était une chose, mais trahir la révolution était impardonnable, c’était le devoir de Masaki de s’en occuper, de rogner cette mauvaise branche de l’arbre de la révolution.
L’homme n’eut pas l’occasion de choisir entre mourir sur le coup en ayant appelé à l’aide ou essayer de négocier pour gagner du temps. Le jeune homme décala légèrement sa lame afin que sa gorge soit prise dans une des cornes de sa hallebarde. Il planta alors la lame dans le sol en diagonale afin que sa tête soit clouée au sol avant de donner un coup de talon dans son estomac. Non content de lui avoir coupé le souffle, Masaki lui piétina le visage au rythme de la musique pour lui faire comprendre que passer dans le camp ennemi était tomber si bas qu’il se ferait bientôt piétiner par son passé. Le regard détourné pour ne pas voir tout ce sang sur son visage, le jeune homme continuait de lui faire goûter à sa semelle jusqu’à ce que son visage ne ressemble plus à rien. Pour terminer, Masaki posa son pied ensanglanté sur l’arrière de la corne comme si sa hallebarde était une pelle, qu’il enfonça d’un coup sec dans le sol jusqu’à ce que l’espace entre la lame, la corne et la terre soit à zéro.
Ce ne fut que quelques instants après que le révolutionnaire s’aperçut qu’il était pris en joue par toute une foule de marines en train de garder leur index sur la gâchette. La musique s’était arrêtée depuis longtemps mais il ne l’avait pas remarqué, seulement une fois la pression redescendue. Sans résistance, le jeune homme se rendit, sa mission étant accomplie il n’avait plus de raison de continuer cette bataille. C’est du moins ce qui germait dans la tête des marines en train d’amener une paire de menottes pour l’emmener dans sa cage au centre du camp. Malheureusement il ne savait pas comment s’échapper alors qu’il s’était lui-même jeté dans la fourmilière afin d’abattre le chef et le traître.
Finalement une solution se présenta à lui sous une forme humaine, plus précisément une humaine qui était en train de braquer les soldats avec deux fusils à silex. En voyant derrière elle, Masaki vit qu’elle en avait tué quelques uns, rien que pour sauver ce jeune garçon qui s’était lancé tout seul dans cette mission impossible d’éradiquer la domination de toute l’île. C’est avec le sourire étalé que le jeune révolutionnaire se libéra de l’étreinte du groupe de marines avant de poignarder le plus proche, pendant que la demoiselle tuait ceux qui osaient l’attaquer par derrière. À deux ils purent quand même échapper aux marines restant et même à regagner le village. Bien sûr c’était signer son arrêt de mort de se lancer contre la marine, surtout pour une civile sans histoire, mais elle avait déjà pesé le pour et le contre. Tout ce qu’elle désirait, c’était de sauver celui dont elle avait toujours été amoureuse depuis l’enfance. Elle lui avoua ses sentiments sans même hésiter, sous le coup de l’adrénaline, et tous deux finirent par échanger un long baiser passionné à l’odeur de la sueur qui perlait sur leur visage.
Cette fille était complètement cinglée d’avoir risqué sa vie à ce point, surtout par amour d’un seul homme, mais Masaki n’avait pas de quoi lui reprocher ça. Au contraire il appréciait ce petit coup de main, et bien qu’il ne puisse pas l’emmener dans sa quête de coup d’état sur le gouvernement mondial, il ne put se résoudre à partir sans au moins lui avoir donné ce qu’elle voulait. Ainsi, tous deux purent tuer le reste des marines du camp, non sans persévérance et sueur, car à deux ils pouvaient tout faire par amour. Même si le sang était bien trop présent, le principal était que les marines soient inexistants dans leur île, quoique ça leur en coûtent au final. Au lieu de cacher les corps, cette fois ils se contentèrent de ramener du bois afin de faire un feu de joie au milieu du camp marine en se servant des tentes pour mieux démarrer le brasier. Masaki et sa petite protégée firent alors brûler tous les corps ainsi que leurs vêtements, jusqu’à ce qu’elle finisse par s’écrouler toute entière sur le sol. En soulevant ses vêtements, le jeune homme pouvait voir de nombreuses blessures par balle sur son corps, que ce soit par pénétration ou par éraflure. Le jeune homme ne put s’empêcher de verser quelques larmes en voyant que son amie de toujours avait sacrifié sa propre vie afin de l’aider et de lui avouer enfin ses sentiments. Pendant tout ce temps elle avait combattu la douleur pour garder en vie leur personne respective jusqu’à la fin de la mission. Même quand elle se prenait une balle elle restait debout, c’était vraiment un exemple de détermination.
En revenant au village après avoir jeté les marines dans le feu, Masaki, les bras portant la fille qui l’avait aidé si efficacement à supprimer la marine, se mit dans l’idée de lui offrir encore des cadeaux pour la féliciter. Avant de mourir, la demoiselle reçut sur ses lèvres un dernier baiser passionné de la part du révolutionnaire, c’était un vrai qu’on ne donnait pas facilement. Elle put alors partir en paix, surtout après être déjà montée au ciel émotionnellement. Malheureusement il ne savait pas que son raffut avait réveillé les habitants et que le père de la fille le tenait en joue avec un gros calibre sans dire un mot. Tout le monde s’était regroupé derrière l’homme armé, regardant mourir lentement sa fille pendant que celui que tout le monde avait identifié comme étant Masaki la prenait dans ses bras. Jamais le jeune révolutionnaire n’avait voulu d’aide au début, et il n’en aurait jamais voulu de toute façon si il avait su que ça entraînerait la mort de son amie et amoureuse. Il ne faisait aucun doute qu’il était reconnu, même avec son déguisement sa voix et son regard le trahissaient.
Bien sûr le garçon promettait au village de lui offrir un enterrement décent pour la demoiselle, mais ce n’était pas suffisant. Elle avait prévenu ses parents par un mot disant qu’elle allait aider Masaki en sachant bien qu’elle n’avait plus la permission de le voir depuis déjà longtemps. Les villageois lui ordonnèrent alors de ne plus la toucher et de quitter le village sur-le-champ au risque d’être abattu sur place. Le jeune homme ne voulait pas combattre ses propres confrères et il espérait que cette affaire se tasse vite, surtout que lui souffrait bien plus qu’eux de la mort de la fille. Sans plus attendre, Masaki se retira de leur présence à tous et regagna son embarcation sans un seul mot. Dans cette mission il avait été plus gagnant que perdant, mais il avait quand même sacrifié quelqu’un de précieux pour lui, et pour lui ce n’était pas une mission entièrement réussie. Malgré tout il arrivait quand même à arrêter ses larmes et même à sourire en regardant le ciel. Son amie lui avait sauvé la mise et donné sa vie afin de garantir sa mission, même au prix de son innocence. Quelque part Masaki savait bien que jamais elle n’aurait supporté d’être loin de l’élu de son cœur, peut-être que c’était mieux ainsi, au moins elle partait heureuse au paradis.
Le retour ne fut pas facile, mais au moins il avait garanti l’avenir de la révolution en tuant le traître et l’officier qui était responsable de sa protection. De telles personnes ne méritaient pas de vivre, c’était mieux ainsi pour tout le monde. Son amoureuse était partie pour une noble cause, mais surtout pour que son élu vive, qu’il profite de la vie pour deux, qu’il aille au bout de ses rêves. Peut-être qu’il avait perdu l’amour de son village pour toujours, peut-être que tout ça aurait pu être évité si il n’était pas parti seul, ou peut-être que c’était un agent double. Cependant le mal était fait, Masaki avait désormais du sang sur les mains, non seulement parce qu’il était lui aussi blessé, mais parce qu’il avait brisé la vie de nombreux innocents. Seulement, c’était le prix à payer pour renverser le gouvernement, c’était le fardeau de ceux qui voulaient et veulent un monde meilleur.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________La raison lui échappait quelque peu, Masaki n’avait aucune prime et n’était pas particulièrement gradé dans la révolution, ni spécialement dangereux. Il ne maîtrisait pas de fluide et n’avait pas de pouvoir du démon en lui, aucune raison de vouloir l’arrêter. Cela dit certaines personnes l’avaient toujours vu comme un rival et/ou un gêneur, ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre que ceux qui ne pouvaient pas le saquer. Cette personne méritait ni plus ni moins que la mort, bien que ce mot puisse paraître violent et cruel dans la tête d’un jeune homme qui n’avait encore assassiné personne. Masaki ne ferait cependant pas l’erreur de le tuer par pure vengeance, il valait mieux que ces justiciers masqués. Il était évident que le jeune homme allait se venger et faire sa propre justice, mais à sa façon, pas simplement comme un guerrier impitoyable qui était capable de tuer d’une seule main nue. Le traître méritait de mourir doublement, car il avait osé aider la marine, mais aussi parce que de tels canards boiteux n’avaient pas leur place dans une organisation en général. Surtout que de telles personnes cupides capables de trahir n’importe qui sur un claquement de doigts n’aurait sa place nulle part, même pas dans un groupe de pirates.
C’était pour cette raison que c’était une mission pour lui, parce qu’il était impliqué directement et parce que c’était un peu son propre test d’entrée dans la révolution qu’il se donnait lui-même. Ses intentions n’étaient pas les mêmes qu’en simple mission, il devait non pas tuer ces marines afin d’étriper le traître de ses propres mains, il devait tout bonnement empêcher leur naissance en les effaçant de l’univers. On lui avait appris à assassiner, il en était tout à fait capable, et sa stratégie aussi avait augmenté avec les entraînements révolutionnaires. Masaki était devenu un vrai leader, celui de son propre destin et de celui de ceux avec qui il entrait en contact, surtout les marines. On pourrait croire qu’il n’aimait pas l’idée de tuer, mais c’était le cas, il adorait même ça du plus profond de son être. C’était comme une tache noire sur une chemise blanche, l’enlever pour de bon était une vraie jubilation pour quiconque, et cette fois la tache s’appelait justice.
Ainsi il arriva bientôt sur Naelith, l’île où il était censé habiter mais où il ne se rendait plus depuis longtemps pour cause de migration révolutionnaire. Par chance sa petite barque passait inaperçue, aucun marine ne l’avait vu débarquer et attacher son embarcation à un arbre pour éviter qu’il s’en aille. La forêt était dense, ce n’était pas facile de tout surveiller, car on y entendait souvent des craquements. On était alors tenté de regarder en arrière, armé de son fusil à long canon, afin de repérer la source du bruit, et alors on s’apercevait que ce n’était qu’un caillou, rien de dangereux. C’était alors qu’on sentait quelque chose de plat et de solide comme une rame s’abattre sur notre nuque et qu’on mourait sans le moindre mal. C’était exactement ce que Masaki avait fait avec une facilité déconcertante tellement l’effet de surprise pouvait s’avérer redoutable. La domination n’avait pas que du bon, elle divisait beaucoup les troupes, ne mettant qu’un soldat tous les kilomètres pour éviter de solliciter tout Marineford pour une si grande île.
Par chance Masaki était débrouillard, avec sa rame il avait eu l’idée de l’utiliser comme pelle afin de creuser un grand fossé, le plus grand possible en laissant une poignée de décimètres de profondeur. Ainsi il alla simplement récolter du bois afin de se fabriquer un énorme feu plat qui allait servir beaucoup. Le jeune homme en profita alors pour brûler les vêtements du marine sentinelle avant de le jeter dans la fournaise, pensant enterrer ses os plus tard. Il prit alors des branches d’épineux afin d’accroître l’épaisseur de la fumée afin qu’elle soit visible bien loin. C’est ainsi que plusieurs marines accoururent pour voir ce qu’il se passait dans une zone aussi reculée de leur camp et aussi proche de la forêt. Malheureusement l’éloignement du feu jouait en leur défaveur car Masaki les attendait avec sa rame en guise d’arme. Il ne pouvait pas utiliser sa hallebarde, ça ferait couler trop de sang et ça laisserait des traces. Ainsi le jeune révolutionnaire abattit une nouvelle fois la tranche de sa rame contre la nuque du marine le plus à l’arrière, lui brisant à lui aussi la nuque avec force. Pour le second alerté par le bruit, il l’empoigna simplement avec son bras autour de la gorge et le repoussa sur ses collègues afin de les déconcentrer. Masaki en profita pour prendre le seul debout avec sa rame contre sa gorge afin de l’étrangler. Pendant ce temps les autres cherchaient à l’encercler afin de l’avoir en étau, alors que le marine cessait bientôt de bouger. En jouant plus sur la douleur que sur les coups puissants, Masaki profitait de leur nombre pour créer des ouvertures et étrangler chacun des marines qui servait de bouclier contre le pistolet des autres. Parfois il se contentait de les gifler avec le plat de sa rame pour lancer la douleur dans leur visage, et parfois il innovait avec des balayettes ou encore des coups dans le ventre. Il ne fallait pas qu’il se retrouve coincé entre deux pistolets, ce pourquoi il se servait de marines comme bouclier afin de rester sauf.
Après une lutte acharnée entre un révolutionnaire chanceux et lâche, et la marine armée et plus nombreuse, Masaki déshabilla les corps afin des les brûler eux aussi, tout comme leur propriétaire juste après. La graisse naturellement présente dans leur corps facilitait la combustion, ce qui eut vite fait de les brûler intégralement, ou presque, juste laissant les os. Le but était justement de les faire disparaître, eux et tout ce qui les rattachait à la marine afin qu’ils ne soient jamais nés. De temps en temps il nourrissait le feu afin de le garder bien vif pour que les corps disparaissent bien vite, après quoi il ne lui restait plus qu’à investir le camp. Mais avant de pouvoir l’atteindre, il fallait d’abord passer à travers la ville afin de pouvoir accéder plus facilement et plus rapidement au camp sans se farcir les sentinelles. Entrer avait été facile, mais sortir risquait de demander plus de fil à retordre, car les rues étaient sans cesse soumises à des rondes de surveillance. Masaki n’avait plus besoin de sa rame, il avait justement tout ce qu’il lui fallait sur son dos, à savoir sa hallebarde qu’il maniait mieux que personne. Bien sûr utiliser la lame était à éviter, mais il y avait divers moyens de tuer sans verser le sang.
Sans plus attendre, Masaki débuta son opération de coup d’état en commençant par éliminer chaque sentinelle qui pourrissait la ville. À cause de ces malandrins, personne n’osait sortir sous peine d’être abattu sur-le-champ par les représentants de l’ordre. Il était donc impératif d’éliminer cette vermine comme on éliminait les rats d’une maison, à savoir en rusant. Ainsi le jeune homme attendit simplement qu’un garde passe devant lui, caché dans une ruelle adjacente, pour l’étrangler avec le manche de sa hallebarde, l’empêchant de crier. Il le soulevait même au sol afin qu’il ne puisse pas donner de coups de pied dans quelque chose pour faire du bruit. Malheureusement il ne pouvait pas les trimballer jusqu’au feu, alors il se contenta de fourrer des caisses de marchandises vides avec leurs corps. Au final, tuer n’était pas si terrible quand la victime ne poussait pas d’effroyables cris de terreur, Masaki ne ressentait pas grand-chose en ces meurtres, vu que c’était propre et net, pas de raison d’être traumatisé. C’était peut-être facile et le jeune homme garderait certainement des séquelles, mais pour le moment il était en pleine santé mentale, paré pour la suite de l’opération.
Une fois les sentinelles éliminées dans le silence le plus optimal, Masaki n’avait plus qu’à s’attaquer au plus gros, c’est-à-dire le camp de la marine. L’endroit où grouillait tout un tas de raclures qui étaient informées par une ordure de la pire espèce qui méritait de mourir dans la douleur. Ce n’était pas évident de savoir par quel flanc commencer, mais heureusement il avait une petite idée de comment éliminer le plus grand nombre sans se faire repérer. Masaki retourna alors chez lui afin de trouver de quoi faire une bombe artisanale vraiment facile à réaliser. Il se contenta de fourrer une petite caisse avec de la poudre à canon et d’y insérer le bout d’une mèche de fil.
Mais c’est alors qu’en arrivant, Masaki fut stoppé par une musique qui retentissait dans tout le campement et qui le poussait à danser furieusement. Tenant sa bombe dans sa main, le jeune homme serrait chaque nerf de ses doigts afin de résister, la sueur perlant sur son front à cet effort. Cette pourriture savait décidément comment le vaincre, ce n’était pas le moment de danser alors que le traître sirotait sa victoire sur le village du révolutionnaire. Finalement cette musique pouvait jouer en sa faveur, mais pour ça il devait éviter de se laisser aller à la danse, ce n’était pas le moment. Sans plus attendre, le jeune homme fit le tour du camp afin de voir où il y avait le plus de marines réunis, et alluma la mèche avec une allumette à silex avant de jeter la bombe lorsqu’elle est sur le point d’exploser. Il fallait agir plus tôt que son envie de danser, peut-être que l’adrénaline le pousserait plutôt à continuer au lieu de danser. Heureusement le bruit de l’explosion avait un peu atténué sa perception des bruits alentour pendant quelques secondes, ce qui lui permit de se concentrer mieux.
De nombreux marines furent alors dépêchés sur place tandis que Masaki surveillait pour voir si il y avait des membres de la révolution dans le lot. Par chance ce ne fut pas le cas, le traître devait se cacher dans une des tentes blanches en train de compter ses billets sans doute. Alors que quasiment la moitié de la troupe était mobilisée afin de voir ce qu’il se passait à l’autre bout du camp, le jeune révolutionnaire parcourait les environs en collant les tentes afin de ne pas se faire voir. Pendant ce temps il essayait de reconnaître les voix, maintenant que son audition était rétablie. Malgré que ses pieds battissent quand même le rythme de la musique, Masaki parvenait à garder son calme et sa concentration, assez pour reconnaître une voix familière. Dégainant sa hallebarde avec la lame en avant, le garçon entra en trombe dans la « suite de luxe » du traître révolutionnaire avant de bondir vers l’officier qui discutait avec lui pour lui planter sa lame en plein cœur en profitant de l’effet de surprise. Malgré qu’il n’ait pas voulu en arriver à cette effusion de sang, Masaki était quand même satisfait et ne perdit pas une seconde pour placer la même lame sous la gorge du traître. Un seul mot et ce serait le dernier qu’il prononcerait, il le savait bien.
C’était ça l’inconvénient de trahir une organisation de l’ombre comme le Cipher Pol ou la révolution, on finissait par mourir dans l’ombre aussi, et au final on n’aurait jamais existé, on n’aurait même pas sa place dans la gazette. Selon le docteur Hiluluk, quand on homme mourait, ce n’était pas à cause d’une soupe empoisonnée, mais bien parce qu’il était oublié de tous. Cette fois le traître allait avoir droit aux deux types de mort, c’était ce qui l’attendait. L’individu ne s’attendait pas à sa visite, la surprise se lisait sur son visage, ainsi que l’horreur et la peur de la vengeance de son ancien collègue. Trahir sa personne était une chose, mais trahir la révolution était impardonnable, c’était le devoir de Masaki de s’en occuper, de rogner cette mauvaise branche de l’arbre de la révolution.
L’homme n’eut pas l’occasion de choisir entre mourir sur le coup en ayant appelé à l’aide ou essayer de négocier pour gagner du temps. Le jeune homme décala légèrement sa lame afin que sa gorge soit prise dans une des cornes de sa hallebarde. Il planta alors la lame dans le sol en diagonale afin que sa tête soit clouée au sol avant de donner un coup de talon dans son estomac. Non content de lui avoir coupé le souffle, Masaki lui piétina le visage au rythme de la musique pour lui faire comprendre que passer dans le camp ennemi était tomber si bas qu’il se ferait bientôt piétiner par son passé. Le regard détourné pour ne pas voir tout ce sang sur son visage, le jeune homme continuait de lui faire goûter à sa semelle jusqu’à ce que son visage ne ressemble plus à rien. Pour terminer, Masaki posa son pied ensanglanté sur l’arrière de la corne comme si sa hallebarde était une pelle, qu’il enfonça d’un coup sec dans le sol jusqu’à ce que l’espace entre la lame, la corne et la terre soit à zéro.
Ce ne fut que quelques instants après que le révolutionnaire s’aperçut qu’il était pris en joue par toute une foule de marines en train de garder leur index sur la gâchette. La musique s’était arrêtée depuis longtemps mais il ne l’avait pas remarqué, seulement une fois la pression redescendue. Sans résistance, le jeune homme se rendit, sa mission étant accomplie il n’avait plus de raison de continuer cette bataille. C’est du moins ce qui germait dans la tête des marines en train d’amener une paire de menottes pour l’emmener dans sa cage au centre du camp. Malheureusement il ne savait pas comment s’échapper alors qu’il s’était lui-même jeté dans la fourmilière afin d’abattre le chef et le traître.
Finalement une solution se présenta à lui sous une forme humaine, plus précisément une humaine qui était en train de braquer les soldats avec deux fusils à silex. En voyant derrière elle, Masaki vit qu’elle en avait tué quelques uns, rien que pour sauver ce jeune garçon qui s’était lancé tout seul dans cette mission impossible d’éradiquer la domination de toute l’île. C’est avec le sourire étalé que le jeune révolutionnaire se libéra de l’étreinte du groupe de marines avant de poignarder le plus proche, pendant que la demoiselle tuait ceux qui osaient l’attaquer par derrière. À deux ils purent quand même échapper aux marines restant et même à regagner le village. Bien sûr c’était signer son arrêt de mort de se lancer contre la marine, surtout pour une civile sans histoire, mais elle avait déjà pesé le pour et le contre. Tout ce qu’elle désirait, c’était de sauver celui dont elle avait toujours été amoureuse depuis l’enfance. Elle lui avoua ses sentiments sans même hésiter, sous le coup de l’adrénaline, et tous deux finirent par échanger un long baiser passionné à l’odeur de la sueur qui perlait sur leur visage.
Cette fille était complètement cinglée d’avoir risqué sa vie à ce point, surtout par amour d’un seul homme, mais Masaki n’avait pas de quoi lui reprocher ça. Au contraire il appréciait ce petit coup de main, et bien qu’il ne puisse pas l’emmener dans sa quête de coup d’état sur le gouvernement mondial, il ne put se résoudre à partir sans au moins lui avoir donné ce qu’elle voulait. Ainsi, tous deux purent tuer le reste des marines du camp, non sans persévérance et sueur, car à deux ils pouvaient tout faire par amour. Même si le sang était bien trop présent, le principal était que les marines soient inexistants dans leur île, quoique ça leur en coûtent au final. Au lieu de cacher les corps, cette fois ils se contentèrent de ramener du bois afin de faire un feu de joie au milieu du camp marine en se servant des tentes pour mieux démarrer le brasier. Masaki et sa petite protégée firent alors brûler tous les corps ainsi que leurs vêtements, jusqu’à ce qu’elle finisse par s’écrouler toute entière sur le sol. En soulevant ses vêtements, le jeune homme pouvait voir de nombreuses blessures par balle sur son corps, que ce soit par pénétration ou par éraflure. Le jeune homme ne put s’empêcher de verser quelques larmes en voyant que son amie de toujours avait sacrifié sa propre vie afin de l’aider et de lui avouer enfin ses sentiments. Pendant tout ce temps elle avait combattu la douleur pour garder en vie leur personne respective jusqu’à la fin de la mission. Même quand elle se prenait une balle elle restait debout, c’était vraiment un exemple de détermination.
En revenant au village après avoir jeté les marines dans le feu, Masaki, les bras portant la fille qui l’avait aidé si efficacement à supprimer la marine, se mit dans l’idée de lui offrir encore des cadeaux pour la féliciter. Avant de mourir, la demoiselle reçut sur ses lèvres un dernier baiser passionné de la part du révolutionnaire, c’était un vrai qu’on ne donnait pas facilement. Elle put alors partir en paix, surtout après être déjà montée au ciel émotionnellement. Malheureusement il ne savait pas que son raffut avait réveillé les habitants et que le père de la fille le tenait en joue avec un gros calibre sans dire un mot. Tout le monde s’était regroupé derrière l’homme armé, regardant mourir lentement sa fille pendant que celui que tout le monde avait identifié comme étant Masaki la prenait dans ses bras. Jamais le jeune révolutionnaire n’avait voulu d’aide au début, et il n’en aurait jamais voulu de toute façon si il avait su que ça entraînerait la mort de son amie et amoureuse. Il ne faisait aucun doute qu’il était reconnu, même avec son déguisement sa voix et son regard le trahissaient.
Bien sûr le garçon promettait au village de lui offrir un enterrement décent pour la demoiselle, mais ce n’était pas suffisant. Elle avait prévenu ses parents par un mot disant qu’elle allait aider Masaki en sachant bien qu’elle n’avait plus la permission de le voir depuis déjà longtemps. Les villageois lui ordonnèrent alors de ne plus la toucher et de quitter le village sur-le-champ au risque d’être abattu sur place. Le jeune homme ne voulait pas combattre ses propres confrères et il espérait que cette affaire se tasse vite, surtout que lui souffrait bien plus qu’eux de la mort de la fille. Sans plus attendre, Masaki se retira de leur présence à tous et regagna son embarcation sans un seul mot. Dans cette mission il avait été plus gagnant que perdant, mais il avait quand même sacrifié quelqu’un de précieux pour lui, et pour lui ce n’était pas une mission entièrement réussie. Malgré tout il arrivait quand même à arrêter ses larmes et même à sourire en regardant le ciel. Son amie lui avait sauvé la mise et donné sa vie afin de garantir sa mission, même au prix de son innocence. Quelque part Masaki savait bien que jamais elle n’aurait supporté d’être loin de l’élu de son cœur, peut-être que c’était mieux ainsi, au moins elle partait heureuse au paradis.
Le retour ne fut pas facile, mais au moins il avait garanti l’avenir de la révolution en tuant le traître et l’officier qui était responsable de sa protection. De telles personnes ne méritaient pas de vivre, c’était mieux ainsi pour tout le monde. Son amoureuse était partie pour une noble cause, mais surtout pour que son élu vive, qu’il profite de la vie pour deux, qu’il aille au bout de ses rêves. Peut-être qu’il avait perdu l’amour de son village pour toujours, peut-être que tout ça aurait pu être évité si il n’était pas parti seul, ou peut-être que c’était un agent double. Cependant le mal était fait, Masaki avait désormais du sang sur les mains, non seulement parce qu’il était lui aussi blessé, mais parce qu’il avait brisé la vie de nombreux innocents. Seulement, c’était le prix à payer pour renverser le gouvernement, c’était le fardeau de ceux qui voulaient et veulent un monde meilleur.
Informations IRL
Prénom : Akuma
Âge : 23 ans aussi
Aime : Les cookies
N'aime pas : parler des choses que je n'aime pas
Personnage préféré de One Piece : Monet
Caractère : Franche, taquine, sympa, blagueuse
Fait du RP depuis : Trois ans environ
Disponibilité approximative : 6-7/10 (8/10 parce que c'est les vacances)
Comment avez-vous connu le forum ? Via le premier top-sites de OPSeken
Prénom : Akuma
Âge : 23 ans aussi
Aime : Les cookies
N'aime pas : parler des choses que je n'aime pas
Personnage préféré de One Piece : Monet
Caractère : Franche, taquine, sympa, blagueuse
Fait du RP depuis : Trois ans environ
Disponibilité approximative : 6-7/10 (8/10 parce que c'est les vacances)
Comment avez-vous connu le forum ? Via le premier top-sites de OPSeken
Dernière édition par Masaki no Jimeri le Jeu 13 Aoû 2015 - 16:19, édité 12 fois