>> Malek Hawke
Pseudonyme : Black Hawke Age: 27 ans Sexe : Masculin Race : Humain Métier : Navigateur et, accessoirement, sniper Groupe : Révolutionnaires But : Etre libre, combattre l'injustice, et surtout protéger une personne qui compte pour lui. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Équipement : Griffon, un revolver à trois canons expérimental emporté quand il a quitté la marine. Nightfall, un fusil à lunette, lui aussi dérobé à la Marine. Codes du règlement : Parrain : Ce compte est-il un DC ? : Nop Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ... |
>> Physique
Le regard des autres ne m'a jamais plu. Pour vous un type avec des cheveux blancs et des yeux vert, c'est forcément étrange et ce qui est étrange, différent, fait souvent peur, pas vrai? Eh bien, là d'où je viens, on est tous comme ça: des cheveux blancs, des yeux clairs, et il faut croire que c'est suffisant pour être traité plus bas que les animaux …
Je m'égare. Reprenons donc.
Comme vous pouvez le constater, je n'ai rien d'un gringalet. Grand et athlétique, je passe difficilement inaperçu par ma stature tant que par la couleur inhabituelle de mes cheveux. Je ne suis pas un acharné de la gonflette mais j'aime entretenir ma forme, on ne sait jamais sur quoi où qui on va tomber et puis, la Marine insiste pour que ses officiers soit toujours au mieux de leur forme. Enfin je devrais plutôt dire ex-officier. Bref, j'ai gardé l'habitude et même avec ma patte folle, je me force à m'exercer.
Oui, oui, vous avec bien entendu, ma patte folle. Quoi vous n'allez pas me dire que vous n'avez pas remarqué. C'est, avec ma stature et la couleur de mes cheveux, ce qui se remarque le plus chez moi. Oui, je boite comme un vieux schnock! Et s'il te prend l'envie de rire, ou même de sourire, je te défonce les dents! … Hum … Où en étais-je? … Bref, je l'avoue, malgré ma blessure, je n’ai pas vraiment besoin de canne, elle me sert surtout à tromper mes adversaires en leur faisant croire que je suis plus estropié que je ne le suis en réalité. Mais je boite bel et bien, ma jambe droite ayant été durablement abîmé au cours d'une mission.
Ancien marine, j'ai gardé de cette époque une certaine discipline militaire. J'aime avoir une apparence nette et irréprochable. Les cheveux courts, coiffés en arrière, rasé de près, histoire de laisser aux demoiselles le loisir d'admirer mon visage lisse, aux traits nets et mes yeux en amande. Je ne m'intéresse pas tellement aux demoiselles, mais tout homme aime être admiré, n'est-ce pas? Lassé des uniformes blancs et informes des Marines, je me suis rabattu sur des vêtements plus flashy aux couleurs vives, rouge, le plus souvent, plus confortables et plus seyants que mes anciens uniformes
Bien sûr, avec la vie trépidante que j'ai menée jusqu'à maintenant, j'ai récolté quelques cicatrices. La pire? Celle qui s'étale comme une toile d'araignée sur mon genou droit. Résultat malheureux d'une balle tiré par un lâche. J'en ai quelques autres, à l'épaule et la cuisse gauche et sur le dos, principalement. Certains pirates aiment les exhiber comme des trophées, j'estime que les miennes sont le résultat de mon manque d'attention, de force et de réactivité, les autres n'ont pas à les voir. Enfin, je n'ai pas à me plaindre, mon visage a toujours été épargné.
Suite à un pari idiot avec Hana, ma peau pâle, autrefois dépourvu de tout ornement, est à présent affligé d'un tatouage juste sur le pectoral gauche. Un faucon. Comme c'est original, me direz-vous, mais pour tout dire on était un peu bourré et c'est tout ce à quoi Hana a pensé sur le coup. Autant vous dire que j'étais content le lendemain quand j'ai dessoûlé. Mais je m'y suis habitué et maintenant, il fait partit de moi, comme tout le reste.
Je m'égare. Reprenons donc.
Comme vous pouvez le constater, je n'ai rien d'un gringalet. Grand et athlétique, je passe difficilement inaperçu par ma stature tant que par la couleur inhabituelle de mes cheveux. Je ne suis pas un acharné de la gonflette mais j'aime entretenir ma forme, on ne sait jamais sur quoi où qui on va tomber et puis, la Marine insiste pour que ses officiers soit toujours au mieux de leur forme. Enfin je devrais plutôt dire ex-officier. Bref, j'ai gardé l'habitude et même avec ma patte folle, je me force à m'exercer.
Oui, oui, vous avec bien entendu, ma patte folle. Quoi vous n'allez pas me dire que vous n'avez pas remarqué. C'est, avec ma stature et la couleur de mes cheveux, ce qui se remarque le plus chez moi. Oui, je boite comme un vieux schnock! Et s'il te prend l'envie de rire, ou même de sourire, je te défonce les dents! … Hum … Où en étais-je? … Bref, je l'avoue, malgré ma blessure, je n’ai pas vraiment besoin de canne, elle me sert surtout à tromper mes adversaires en leur faisant croire que je suis plus estropié que je ne le suis en réalité. Mais je boite bel et bien, ma jambe droite ayant été durablement abîmé au cours d'une mission.
Ancien marine, j'ai gardé de cette époque une certaine discipline militaire. J'aime avoir une apparence nette et irréprochable. Les cheveux courts, coiffés en arrière, rasé de près, histoire de laisser aux demoiselles le loisir d'admirer mon visage lisse, aux traits nets et mes yeux en amande. Je ne m'intéresse pas tellement aux demoiselles, mais tout homme aime être admiré, n'est-ce pas? Lassé des uniformes blancs et informes des Marines, je me suis rabattu sur des vêtements plus flashy aux couleurs vives, rouge, le plus souvent, plus confortables et plus seyants que mes anciens uniformes
Bien sûr, avec la vie trépidante que j'ai menée jusqu'à maintenant, j'ai récolté quelques cicatrices. La pire? Celle qui s'étale comme une toile d'araignée sur mon genou droit. Résultat malheureux d'une balle tiré par un lâche. J'en ai quelques autres, à l'épaule et la cuisse gauche et sur le dos, principalement. Certains pirates aiment les exhiber comme des trophées, j'estime que les miennes sont le résultat de mon manque d'attention, de force et de réactivité, les autres n'ont pas à les voir. Enfin, je n'ai pas à me plaindre, mon visage a toujours été épargné.
Suite à un pari idiot avec Hana, ma peau pâle, autrefois dépourvu de tout ornement, est à présent affligé d'un tatouage juste sur le pectoral gauche. Un faucon. Comme c'est original, me direz-vous, mais pour tout dire on était un peu bourré et c'est tout ce à quoi Hana a pensé sur le coup. Autant vous dire que j'étais content le lendemain quand j'ai dessoûlé. Mais je m'y suis habitué et maintenant, il fait partit de moi, comme tout le reste.
>> Psychologie
Il y a bien plus de ma personne cachée derrière ce masque que je présente à tout le monde que ce que vous pensez. Mais ça, vous ne pouvez pas le savoir, bien entendu. Mais bon, si vous voulez vraiment que je vous parle de moi, soit. Je n'en vois pas vraiment l'utilité, mais si vous insistez.
Comme vous vous en êtes certainement déjà aperçu, je suis quelqu'un de calme, mais ce n'est pas venu naturellement, j'ai dû pas mal travailler pour enfin apprendre à ne pas laisser mes émotions prendre le dessus sur moi. Ca ne veut pas dire que je ne ressens plus rien, loin de là, je ne suis pas un golem! Pour dire vrai, il en faut peu pour m'agacer, mais je m'efforce de le garder pour moi d'en montrer le moins possible. Pourquoi? Mais c'est logique pourtant, pour donner le moins de renseignement possible à mes adversaires, pour me protéger et protéger les miens. Pour quoi d'autre?
Oui, oui, vous commencez à comprendre. Sous ce masque d'indifférence se cache en réalité un être complexe et une personnalité changeante. Ayant grandi sur une île ayant fait de l'injustice un mode de vie, je suis devenu particulièrement sensible à toute forme d'injustice. Mais ça ne fait pas de moi un preux chevalier pour autant. J'ai des défauts, comme tout le monde. Les principaux? Probablement ma dureté, ma froideur et mon indifférence. Certains me disent aussi orgueilleux. C'est probablement vrai, je n'ai jamais fait l'effort de me poser la question. J'ai parfois l'arrogance de me penser supérieur aux autres et du mal à me mêler à eux. Toutefois, je ne l'avouerai jamais à voix haute. Ce qu'il convient de retenir, en fait, c'est qu'il se passe toujours bien plus à l'intérieur que ce que je montre en façade.
Autant dire que ma personnalité comporte plusieurs facettes. Rien n'est établi à l'avance avec moi, et je dois avouer que mes réactions dépendront de plusieurs choses: qui se trouve face à moi, les circonstances de la rencontre, mon humeur du moment, bien entendu, mais aussi ce que la où les personnes m'inspirent. Je peux me montrer aussi amical et protecteur que froid et vindicatif. Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas naturellement porté sur l'amitié, comme vous l'avez peut-être déjà deviné. Je ne sais pas si c'est à cause de ce que j'ai vécu quand j'étais gosse, mais je ne suis pas naturellement enclin à faire confiance aux gens, aux étrangers. Je suis plutôt quelqu'un de solitaire et sombre, toutefois, je ne suis pas complètement imperméable au concept de l'amitié. Quand quelqu'un parvient à percer mon armure et à attiser mon intérêt, je me montre un ami chaleureux, loyal et protecteur. Demandez donc à Hana!
En revanche, je peux aussi être quelqu'un de dur, parfois inflexible, qui pardonne rarement la trahison. Je ne suis pas homme à supplier ni à se lamenter. Si quelqu'un ne veut pas de moi où me rejette, je ne vais ni tenter de le convaincre, ni m'en attrister, c'est tout simplement que cette personne ne me méritait pas. Point! Je n'irais pas voir plus loin.
Je sais que je ne suis pas quelqu'un de très agréable à vivre. Hana semble toutefois penser que ma personnalité ne peut qu'évoluer au contact de mes nouveaux amis. Qu'à un moment, ma froideur et ma méfiance, finiront par laisser leur place à ma véritable personnalité, celle que je cache au fond de moi depuis que je suis gosse. Peut-être a-t-elle raison, peut-être pas. Seul le temps et le voyage nous permettra de nous en rendre compte.
Comme vous vous en êtes certainement déjà aperçu, je suis quelqu'un de calme, mais ce n'est pas venu naturellement, j'ai dû pas mal travailler pour enfin apprendre à ne pas laisser mes émotions prendre le dessus sur moi. Ca ne veut pas dire que je ne ressens plus rien, loin de là, je ne suis pas un golem! Pour dire vrai, il en faut peu pour m'agacer, mais je m'efforce de le garder pour moi d'en montrer le moins possible. Pourquoi? Mais c'est logique pourtant, pour donner le moins de renseignement possible à mes adversaires, pour me protéger et protéger les miens. Pour quoi d'autre?
Oui, oui, vous commencez à comprendre. Sous ce masque d'indifférence se cache en réalité un être complexe et une personnalité changeante. Ayant grandi sur une île ayant fait de l'injustice un mode de vie, je suis devenu particulièrement sensible à toute forme d'injustice. Mais ça ne fait pas de moi un preux chevalier pour autant. J'ai des défauts, comme tout le monde. Les principaux? Probablement ma dureté, ma froideur et mon indifférence. Certains me disent aussi orgueilleux. C'est probablement vrai, je n'ai jamais fait l'effort de me poser la question. J'ai parfois l'arrogance de me penser supérieur aux autres et du mal à me mêler à eux. Toutefois, je ne l'avouerai jamais à voix haute. Ce qu'il convient de retenir, en fait, c'est qu'il se passe toujours bien plus à l'intérieur que ce que je montre en façade.
Autant dire que ma personnalité comporte plusieurs facettes. Rien n'est établi à l'avance avec moi, et je dois avouer que mes réactions dépendront de plusieurs choses: qui se trouve face à moi, les circonstances de la rencontre, mon humeur du moment, bien entendu, mais aussi ce que la où les personnes m'inspirent. Je peux me montrer aussi amical et protecteur que froid et vindicatif. Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas naturellement porté sur l'amitié, comme vous l'avez peut-être déjà deviné. Je ne sais pas si c'est à cause de ce que j'ai vécu quand j'étais gosse, mais je ne suis pas naturellement enclin à faire confiance aux gens, aux étrangers. Je suis plutôt quelqu'un de solitaire et sombre, toutefois, je ne suis pas complètement imperméable au concept de l'amitié. Quand quelqu'un parvient à percer mon armure et à attiser mon intérêt, je me montre un ami chaleureux, loyal et protecteur. Demandez donc à Hana!
En revanche, je peux aussi être quelqu'un de dur, parfois inflexible, qui pardonne rarement la trahison. Je ne suis pas homme à supplier ni à se lamenter. Si quelqu'un ne veut pas de moi où me rejette, je ne vais ni tenter de le convaincre, ni m'en attrister, c'est tout simplement que cette personne ne me méritait pas. Point! Je n'irais pas voir plus loin.
Je sais que je ne suis pas quelqu'un de très agréable à vivre. Hana semble toutefois penser que ma personnalité ne peut qu'évoluer au contact de mes nouveaux amis. Qu'à un moment, ma froideur et ma méfiance, finiront par laisser leur place à ma véritable personnalité, celle que je cache au fond de moi depuis que je suis gosse. Peut-être a-t-elle raison, peut-être pas. Seul le temps et le voyage nous permettra de nous en rendre compte.
>> Biographie
SCOOP: LES SOMBRES SECRETS DE BLACK HAWKE ENFIN RÉVÉLÉS!
SCOOP: LES SOMBRES SECRETS DE BLACK HAWKE ENFIN RÉVÉLÉS!
Nina Litchi, notre reporter de choc et de charme que même les plus vils pirates n’effraient pas vous a concocté cette semaine un reportage exclusif concernant le nouveau fléau venu de North Blue: Malek Hawke que vous connaissez aussi sous le surnom de Black Hawke.
C’est un véritable voile de mystère qui entoure cet homme dont, il y a quelques semaines encore, le monde ignorait jusqu’au nom. Fraîchement enrôlé au sein d’un équipage révolutionnaire encore jeune mais dont la liste de forfaits ne cesse de s’agrandir, Malek Hawke semble bien parti pour faire parler de lui pendant encore longtemps.
J'ai dû faire un long et dangereux périple pour vous ramener ces informations découvertes un peu partout sur et hors de Grand Line, mais vous me connaissez assez pour savoir que rien ne m'arrête.
Malek Hawke est donc né il y a 27 ans sur une petite île de North Blue ne portant même pas de nom, au sein d'une communauté de rebelles que le Gouvernement Mondial a réussis à mater il y a de ça une quarantaine d'années. Mes sources m'ont affirmé que cet enfant qui aurait pu être tout ce qu'il y a de plus normal, non content d'être né au sein d'un groupe de dissidents notoires, était le fils unique d'une fille mère dont la seule activité professionnelle était de vendre son corps. Cette jeune femme peu recommandable profitait de ses charmes, que certains prétendaient attrayants, pour endormir la méfiance des hommes et les dévaliser après l'acte, telle une mante-religieuse humaine. Avec un tel départ dans la vie, il n'est pas étonnant que le jeune Malek ait mal tourné. En effet, à l'âge où nos chères têtes blondes usent leurs fonds de culottes sur les bancs de l'école, le jeune Malek, délaissé par sa propre mère, passait son temps dans les rues, en compagnie de garçons plus âgés et encore moins recommandable que lui, à essayer d'arnaquer les visiteurs assez crédules pour se laisser amadouer par sa "gueule d'ange".
Je ne peux que vous laissez imaginer quelle put être son enfance. A vrai dire, mis à part quelques rumeurs non fondées, faisant état d'un petit gang d'enfants des rues auquel il se serait joint dès l'âge de dix ans, je n'ai trouvé presque aucun renseignement sur son enfance, qui ne fut sans doute pas des plus reluisantes. Enfin, rien jusqu'à ce qu'il ait quatorze ans. C'est en effet à cet âge que Malek laisse sa première trace officielle dans les registres. Ayant visiblement un goût prononcé pour la violence, Black Hawke a sauvagement agressé un honnête commerçant de son île natale, et a été condamné à quatre ans de prison sur une île voisine pour son acte inqualifiable. Un passage somme toute normal pour quelqu'un comme lui.
Mais hélas à peine trouvée, je perdis à nouveau sa piste à ce moment. Car après un an purgé dans cette prison, l'indiscipline et la violence du jeune Malek lui valurent d'être transféré dans un établissement plus dur, de l'autre coté de North Blue. Et malheureusement pour nous, c'est là que le Destin s'en mêle: le navire les transportant, lui et une dizaine d'autres prisonniers, fut attaqué par des pirates et Malek parvint à s'évader en compagnie d'une poignée de ses semblables. Nul ne sait ce qu'il put faire durant les mois suivants, car aucun document officiel, ni officieux, ne fait plus mention de lui. Jusqu'à ce qu'il réapparaisse comme par miracle à des miles de là, pratiquement aux portes de Grand Line.
Et savez-vous où j'ai retrouvé sa trace? Je vous le donne en mille, dans les dossiers de la Marine! … de la Marine parfaitement. Non en tant que prisonnier, mais en tant que recrue. Oui, oui, mes chers lecteurs, vous avez bien lu, de recrue.
Il m'a été tout bonnement impossible de savoir comment un homme aussi dangereux a pu intégrer la Marine aussi facilement, aucun des officiers que j'ai contacté ayant accepté de répondre. Je dois donc me contenter de vous livrer la version officielle à défaut de connaître la vérité.
C'est un jeune lieutenant du nom de Livsey qui a permis l'intégration de Malek à la Marine. Livsey et ses hommes étaient chargés de traquer un petit groupe de trafiquant sur une petite île proche de Grand Line. C'est au court de leur intervention, qu'ils ont trouvé Malek, gravement blessé, et l'ont ramené à leur base. Interrogé par ses sauveurs après son réveil, quatre jours plus tard, Malek aurait balbutié quelque chose de confus à propos d'une jeune fille qu'il n'avait pas pu sauver et d'esclavagistes en fuite. Un charabia incompréhensible probablement inventé pour s'attirer la sympathie de ses sauveurs et leur cacher son âme noire. Et il semblerait que ça ait fonctionné, puisqu'il est fait mention de son enrôlement quelques semaines plus tard, alors que ses blessures commençaient à cicatriser. On ne peut que s'interroger sur le manque de recherche de la Marine et le peu d'attention porté au passé des recrues.
A partir d'ici, la piste devient enfin facile à suivre. Il m'a suffi d'aller faire un petit tour dans les archives de la Marine. Il semblerait que Malek ait fait partit de la Marine pendant plus de dix ans et, chose extraordinaire, que son comportement exemplaire lui ai valu les louanges de ses supérieurs ainsi que plusieurs décorations et récompenses. On pourrait se dire qu'il a décidé de tourner le dos à sa vie de vice et de violence, si on ne savait pas qu'en réalité, il attendait son heure.
Mais revenons à sa carrière au sein de la Marine.
Comme je vous le disais, étonnement, Black Hawke fit preuve d'un comportement irréprochable, gravissant les échelons les uns après les autres avec une patience digne d'un sniper. L'allusion n'est pas gratuite, vous vous en doutez, car c'est là le rôle qu'il tint au sein de son unité pendant toutes ces années, celui du tireur d'élite au sang-froid digne d'un serpent et à la précision presque légendaire. Ses équipiers prétendent qu'il n'a jamais raté une cible. Je ne peux qu'en accepter l'augure, n'ayant aucun moyen de vérifier ces faits. Mais pour leur crédit, on peut dire que les états de service de Malek étaient impressionnants. J'ai interrogé plusieurs marins l'ayant côtoyé pendant ses années de services, des équipiers où des hommes ayant servis sous ses ordres. Etonnement, peu d'entre eux ont des reproches à lui faire. Ils semblent tous d'accord pour affirmer que, même s'il n'était pas le plus joyeux des compagnons qu'ils aient pu avoir, il était tout de même quelqu'un sur qui ils étaient sûrs de pouvoir compter. Aucun d'entre eux n'a jamais eu la moindre hésitation à mettre sa vie entre ses mains.
A ce qu'il semble, Malek n'était pas vraiment du genre à rigoler souvent, l'un de ses anciens compagnons le qualifiant même "pisse-froid" ou de "rabat-joie" à plusieurs reprises. A les entendre, il semblerait que Black Hawke était plutôt solitaire, comme tend à le prouver son rôle de sniper. Mais tous s'accordent sur le fait que c'était un bon équipier et un bon leader, ce qui semble tout de même paradoxal.
Paradoxe … Ce mot semble le plus approprié pour qualifier cet homme étrange et difficile à cerner.
Mais quand on en vient à l'évocation de sa trahison, curieusement, ces hommes se ferment comme des huîtres, prétendant ne pas comprendre ce qui a pu lui passer par la tête, même si plusieurs d'entre eux m'ont parlé à mots couverts d'une blessure. Seul l'un d'eux, un lieutenant du nom de Hunter, a bien voulu me faire part de son avis sur la question. "Vous savez, j'ai été sous les ordre du Colonel Hawke pendant trois ans, et il m'a sauvé la vie plusieurs fois" … Ce qui n'est guère étonnant quand on se rend compte de la maladresse presque pathologique de ce pauvre gars! "C'est pas chic ce qu'ils lui ont fait. Ils se sont bien servit de lui et quand il a été blessé, plus personne. Hop à la poubelle le colonel, comme un vieux rebut. Lui qui les avait si loyalement servi jusqu'ici. A sa place je l'aurais mal pris aussi." Renseignement pris auprès de la Marine, qui n'a toutefois pas daigné commenter l'information, Malek aurait été réformé suite à un accident au cours d'une mission qui l'a laissé irrémédiablement boiteux.
Toutefois, il est impossible de dire si son ego blessé est seul responsable … Balblabla …
— Blablabla …
Je chiffonnais l'article dans mon poing et le laissais tomber sur le sol avant de lancer à mon interlocutrice un regard glacial.
— Inutile de terminer ma lecture, je pense, vous connaissez votre prose mieux que moi-même, n'est-ce pas, Miss Litchi!
Avec un calme olympien, je pris mon verre et sirotais son contenu sans quitter la reporter des yeux. Etrange, cette attitude bravache dont elle faisait preuve dans la majorité de ses articles semblait l'avoir totalement abandonné. Assise en face de moi, les bras lié à son siège, un bâillon sur la bouche pour l'empêcher de m'interrompre, elle semblait au bord des larmes, bien loin de la grande reporter sans peur qu'elle décrivait dans ses fichus articles.
— Si vous vous demandez pourquoi je vous ai invité à vous joindre à moi, Miss Litchi, n'ayez crainte. Je n'en veux ni à votre vie, ni à votre vertu, qu'on dit passablement entamée du reste.
Je lui lançais un sourire moqueur mais tout ce qu'elle put faire en retour fut de me menacer d'un foncement de sourcil indigné.
— Je vous ai invité afin de rectifier quelques petites étourderies que j'ai pu relever dans votre article me concernant, afin que vous puissiez, pour une fois, publier la vérité dans votre feuille de choux.
Nouveau regard courroucé, mêlé, cette fois, d'un éclat d'intérêt. Visiblement le fait de savoir que je n'avais aucune intention de m'en prendre à elle semblait la rassurer et laisser à son avidité tout le loisir d'imaginer l'article qu'elle allait pouvoir écrire avec mes révélations.
Je suis effectivement né sur une petite île de North Blue ne portant pas de nom. Mais ses habitants n'ont jamais été des rebelles contre qui ou quoi que ce soit. C'est un mensonge inventé de toute pièce par quelques hommes avides désireux de faire passer leur petit commerce de chair fraîche pour quelque chose de respectable. Je ne sais pour quelle raison, peut-être parce que nous naissons tous avec des cheveux blancs et des yeux clair, peut-être pour une autre raison. Toujours est-il que mon peuple a été réduit en esclavage par ces hommes qui nous font passer pour des rebelles. Nombre de mes camarades ont payé cher cette particularité physique, ou le simple fait d'être nés sur cette île.
Pour ce qui est de ma mère, oui, c'était bien une prostituée. Sur une île où tout nous est interdit, où il n'y a ni école, ni liberté, où le simple fait d'apprendre à lire est sévèrement puni, ils n'y a pas trente-six solution pour vivre, n'est-ce pas? Les femmes ont le choix entre devenir putains ou crever de faim. Rien de plus. En revanche, je vous interdis de dire que ma mère était une voleuse, car elle n'a jamais détroussé qui que ce soit dans sa vie et si quelqu'un faisait les poches des clients s'était plus certainement le maquereau du coin.
Effectivement, j'ai grandi sans père. Je n'ai jamais su de qui il s'agissait, mais une chose au moins est sûre: ce n'était pas un client de ma mère mais un homme de l'île. Et de toutes façons, peu importe. Je n'en ai jamais souffert. Ma mère ne m'a jamais délaissé, elle a toujours été là pour moi et elle n'était pas la seule. Nous avons toujours été proches les uns des autres et nous nous soutenions en cas de besoin. Ainsi divers amis de ma mère l'ont aidé à m'élever correctement et si j'ai traîné dans la rue, c'était uniquement parce qu'il n'y avait aucune école sur l'île. Tout du moins, aucune école pour nous. Et en guise de gang de détrousseurs, je n'avais que des amis de mon âge avec qui je tentais de m'amuser. Ni plus, ni moins.
Pour ce qui est du petit trou dans votre chronologie, Miss Litchi, je vais me faire un plaisir de le combler pour vous. J'ai vécu une enfance qui aurait pu être banale si elle n'avait été assombrie par l'intolérance et la violence que nous témoignaient ces hommes venus nous réduire à l'état d'esclave. Gamin j'ai été battu plus souvent qu'à mon tour par l'une ou l'autre de ces brutes. C'est certainement pourquoi j'ai développé ce côté rebelle en grandissant. Tous les ados sont des rebelles, mais moi je l'étais encore d'avantage. Je ne supportais pas ce que ces types nous faisaient subir en toute impunité. C'est ce qui m'a amené à ce qui est, selon vous Miss Litchi, le passage normal pour moi, la prison. Mais laissez-moi vous dire comme ça c'est réellement passé.
Je vous l'ai dit, j'avais une bande de copains de mon âge, tous un peu rebelles, comme moi. Ensemble, on faisait les quatre cent coups, comme tous les gamins du monde. Mais comme nous étions de jeunes rebelles privés de toutes libertés sur une île régit par l'intolérance et la haine, nous nous sommes retrouvé plus d'une fois à nous venger de ces étrangers qui nous traitaient plus bas que des chiens en détruisant leurs possessions, en ruinant leurs affaires, en menant notre petite résistance à notre manière. Ce type, cet "honnête commerçant", comme vous dites, avait tellement battu l'un de mes amis que, faute de soins, il avait perdu un œil et l'usage de son bras droit. Si je l'ai attaqué c'est par pure vengeance. Et la vengeance je l'ai eu. Je lui ai mi la raclé de sa vie à ce porc. Et j'ai payé pour ça. Car évidemment, s'il n'y a pas de justice pour nous, il y en a une pour ces types. La justice est aveugle, dit-on. Laissez-moi vous dire qu'elle ne l'est pas devant à un joli petit tas de berrys. C'est comme ça que je me suis retrouvé en taule. Et vous savez quoi, Miss Litchi? … Je ne le regrette absolument pas.
Car c'est là que je l'ai rencontré. Hana!
Hana … quelle drôle de fille. Je ne sais pas trop ce qui nous a attiré l'un vers l'autre. Peut-être notre âge. Nous étions les deux plus jeunes dans ce trou à rats. Je n'ai jamais été du genre à rester les bras croisés devant l'injustice et je pense que j'avais besoin de protéger quelqu'un. C'est probablement pour ça que j'ai toujours ressentit la nécessité de la protéger. Même si elle n'en avait pas besoin. Elle a longtemps été ma seule amie dans ce trou. La seule présence que je pouvais supporter sans aussitôt avoir des envies de meurtre. La seule à qui je pouvais faire confiance. C'est à cause d'elle qu'on a été transféré. Enfin, je devrais plutôt dire grâce à elle. On s'est battu une fois de trop. Dans cette putain de cage si tu te battais pas tu te faisait bouffer tout cru par les gros bras et les caïds. Sauf que cette fois, on a peut-être cogné un peu fort. Bref on a été foutu dans le premier navire pour une autre taule à des miles de là. Coup de chance si on veut, le navire fut attaqué, comme vous l'avez-vous-même signalé, Miss Litchi. Dans la tourmente qui suivit l'abordage, Hana et moi parvînmes à nous échapper à bord d'une chaloupe.
Dans les mois qui suivirent cette évasion et précédèrent mon engagement et qui manquent cruellement à votre chronologie, Hana et moi avons parcouru North Blue et connus divers aventures qu'il serait trop fastidieux de détailler ici. Mais je vais tout de même répondre à l'une de vos interrogations, Miss Litchi. Comment suis-je arrivé dans la Marine?
Nos aventures ont attiré l'attention de personnes peu recommandables et nous avons été piégés par des esclavagistes. Au cours de la bataille j'ai été séparé de Hana et gravement blessé. Je ne dois la vie qu'à l'intervention de Livsey et de ses hommes. Malheureusement, un malentendu m'a séparée de mon amie pendant des années. Quand j'ai demandé après Hana, Livsey m'a répondu que j'étais le seul survivant. Persuadée que mon amie était morte, je n'avais plus rien à quoi m'accrocher. C'est pourquoi je me suis engagé aussitôt que mon état me l'a permis. Je n'avais jamais vraiment rêvé d'être Marine et je savais qu'avec mes antécédents c'était risqué, mais je n'avais rien d'autre à faire. Et puis, j'avais l'idée folle que ça me permettrait de libérer mon île des esclavagistes. J'avoue que j'étais un idiot là-dessus. Mais on ne peut pas m'en vouloir, je n'avais que seize ans!
Sinon, vous avez assez bien retracé ma carrière. J'ai effectivement été sniper dans une petite unité d'élite. Oui, j'ai monté les échelons un par un jusqu'au grade de colonel. Ce que vous ne semblez pas savoir, en revanche, c'est que j'ai aussi profité de la marine pour apprendre tout ce qu'on m'avait refusé jusque-là. J'ai appris à lire, à écrire, j'ai même fait des études, plus par curiosité et par orgueil que pour autre chose, d'ailleurs.
Quant à savoir pourquoi je suis devenu révolutionnaire, eh bien … C'est à la fois simple et compliqué. Hunter ne s'est pas trompé. Il peut avoir l'air d'un gros balourd atteint de … de quoi déjà? … Ah oui, de "maladresse pathologique", il a toujours eu plus de bon sens que le commun des mortels. Il a tout à fait raison en supposant que je n'ai pas accepté ma réforme. Mais je dois avouer que ce n'est pas l'unique raison. La Marine sait soigner ce genre de blessures, vous vous en doutez. Alors pourquoi se débarrasser de moi. J'avoue que je n'ai que des soupçons, mais mes "liens" avec certains révolutionnaires et mon incapacité à pouvoir les arrêter on certainement dû attirer l'attention. Je suis sûr que j'a été l'objet d'une de leur foutue enquête interne. Enfin, rien ne sert de tergiverser, le mal est fait. Me voilà libre comme l'air.
Je m'égare. Donc l'autre raison. Hana! Au cours de mes missions contre les pirates et autre "nuisance" sillonnant les océans, je suis littéralement tombé nez à nez avec elle. Bien vivante … Et sacrément remonté contre moi. J'ai un temps hésité entre l'arrêter où la protéger. J'essayais de faire le second tout en ayant l'air de faire le premier, ce qu'elle n'a pas bien saisit, visiblement. Toujours est-il que quand la Marine m'a mis au rebut comme un vieux fusil rouillé, je savais ce qu'il me restait à faire. J'ai pris mes cliques et mes claques et j'ai retrouvé Hana. Elle m'a collé une sacré rouste d'ailleurs, mais ça, ça ne vous regarde pas.
La suite vous la connaissez, je pense, Miss Litchi!
C’est un véritable voile de mystère qui entoure cet homme dont, il y a quelques semaines encore, le monde ignorait jusqu’au nom. Fraîchement enrôlé au sein d’un équipage révolutionnaire encore jeune mais dont la liste de forfaits ne cesse de s’agrandir, Malek Hawke semble bien parti pour faire parler de lui pendant encore longtemps.
J'ai dû faire un long et dangereux périple pour vous ramener ces informations découvertes un peu partout sur et hors de Grand Line, mais vous me connaissez assez pour savoir que rien ne m'arrête.
Malek Hawke est donc né il y a 27 ans sur une petite île de North Blue ne portant même pas de nom, au sein d'une communauté de rebelles que le Gouvernement Mondial a réussis à mater il y a de ça une quarantaine d'années. Mes sources m'ont affirmé que cet enfant qui aurait pu être tout ce qu'il y a de plus normal, non content d'être né au sein d'un groupe de dissidents notoires, était le fils unique d'une fille mère dont la seule activité professionnelle était de vendre son corps. Cette jeune femme peu recommandable profitait de ses charmes, que certains prétendaient attrayants, pour endormir la méfiance des hommes et les dévaliser après l'acte, telle une mante-religieuse humaine. Avec un tel départ dans la vie, il n'est pas étonnant que le jeune Malek ait mal tourné. En effet, à l'âge où nos chères têtes blondes usent leurs fonds de culottes sur les bancs de l'école, le jeune Malek, délaissé par sa propre mère, passait son temps dans les rues, en compagnie de garçons plus âgés et encore moins recommandable que lui, à essayer d'arnaquer les visiteurs assez crédules pour se laisser amadouer par sa "gueule d'ange".
Je ne peux que vous laissez imaginer quelle put être son enfance. A vrai dire, mis à part quelques rumeurs non fondées, faisant état d'un petit gang d'enfants des rues auquel il se serait joint dès l'âge de dix ans, je n'ai trouvé presque aucun renseignement sur son enfance, qui ne fut sans doute pas des plus reluisantes. Enfin, rien jusqu'à ce qu'il ait quatorze ans. C'est en effet à cet âge que Malek laisse sa première trace officielle dans les registres. Ayant visiblement un goût prononcé pour la violence, Black Hawke a sauvagement agressé un honnête commerçant de son île natale, et a été condamné à quatre ans de prison sur une île voisine pour son acte inqualifiable. Un passage somme toute normal pour quelqu'un comme lui.
Mais hélas à peine trouvée, je perdis à nouveau sa piste à ce moment. Car après un an purgé dans cette prison, l'indiscipline et la violence du jeune Malek lui valurent d'être transféré dans un établissement plus dur, de l'autre coté de North Blue. Et malheureusement pour nous, c'est là que le Destin s'en mêle: le navire les transportant, lui et une dizaine d'autres prisonniers, fut attaqué par des pirates et Malek parvint à s'évader en compagnie d'une poignée de ses semblables. Nul ne sait ce qu'il put faire durant les mois suivants, car aucun document officiel, ni officieux, ne fait plus mention de lui. Jusqu'à ce qu'il réapparaisse comme par miracle à des miles de là, pratiquement aux portes de Grand Line.
Et savez-vous où j'ai retrouvé sa trace? Je vous le donne en mille, dans les dossiers de la Marine! … de la Marine parfaitement. Non en tant que prisonnier, mais en tant que recrue. Oui, oui, mes chers lecteurs, vous avez bien lu, de recrue.
Il m'a été tout bonnement impossible de savoir comment un homme aussi dangereux a pu intégrer la Marine aussi facilement, aucun des officiers que j'ai contacté ayant accepté de répondre. Je dois donc me contenter de vous livrer la version officielle à défaut de connaître la vérité.
C'est un jeune lieutenant du nom de Livsey qui a permis l'intégration de Malek à la Marine. Livsey et ses hommes étaient chargés de traquer un petit groupe de trafiquant sur une petite île proche de Grand Line. C'est au court de leur intervention, qu'ils ont trouvé Malek, gravement blessé, et l'ont ramené à leur base. Interrogé par ses sauveurs après son réveil, quatre jours plus tard, Malek aurait balbutié quelque chose de confus à propos d'une jeune fille qu'il n'avait pas pu sauver et d'esclavagistes en fuite. Un charabia incompréhensible probablement inventé pour s'attirer la sympathie de ses sauveurs et leur cacher son âme noire. Et il semblerait que ça ait fonctionné, puisqu'il est fait mention de son enrôlement quelques semaines plus tard, alors que ses blessures commençaient à cicatriser. On ne peut que s'interroger sur le manque de recherche de la Marine et le peu d'attention porté au passé des recrues.
A partir d'ici, la piste devient enfin facile à suivre. Il m'a suffi d'aller faire un petit tour dans les archives de la Marine. Il semblerait que Malek ait fait partit de la Marine pendant plus de dix ans et, chose extraordinaire, que son comportement exemplaire lui ai valu les louanges de ses supérieurs ainsi que plusieurs décorations et récompenses. On pourrait se dire qu'il a décidé de tourner le dos à sa vie de vice et de violence, si on ne savait pas qu'en réalité, il attendait son heure.
Mais revenons à sa carrière au sein de la Marine.
Comme je vous le disais, étonnement, Black Hawke fit preuve d'un comportement irréprochable, gravissant les échelons les uns après les autres avec une patience digne d'un sniper. L'allusion n'est pas gratuite, vous vous en doutez, car c'est là le rôle qu'il tint au sein de son unité pendant toutes ces années, celui du tireur d'élite au sang-froid digne d'un serpent et à la précision presque légendaire. Ses équipiers prétendent qu'il n'a jamais raté une cible. Je ne peux qu'en accepter l'augure, n'ayant aucun moyen de vérifier ces faits. Mais pour leur crédit, on peut dire que les états de service de Malek étaient impressionnants. J'ai interrogé plusieurs marins l'ayant côtoyé pendant ses années de services, des équipiers où des hommes ayant servis sous ses ordres. Etonnement, peu d'entre eux ont des reproches à lui faire. Ils semblent tous d'accord pour affirmer que, même s'il n'était pas le plus joyeux des compagnons qu'ils aient pu avoir, il était tout de même quelqu'un sur qui ils étaient sûrs de pouvoir compter. Aucun d'entre eux n'a jamais eu la moindre hésitation à mettre sa vie entre ses mains.
A ce qu'il semble, Malek n'était pas vraiment du genre à rigoler souvent, l'un de ses anciens compagnons le qualifiant même "pisse-froid" ou de "rabat-joie" à plusieurs reprises. A les entendre, il semblerait que Black Hawke était plutôt solitaire, comme tend à le prouver son rôle de sniper. Mais tous s'accordent sur le fait que c'était un bon équipier et un bon leader, ce qui semble tout de même paradoxal.
Paradoxe … Ce mot semble le plus approprié pour qualifier cet homme étrange et difficile à cerner.
Mais quand on en vient à l'évocation de sa trahison, curieusement, ces hommes se ferment comme des huîtres, prétendant ne pas comprendre ce qui a pu lui passer par la tête, même si plusieurs d'entre eux m'ont parlé à mots couverts d'une blessure. Seul l'un d'eux, un lieutenant du nom de Hunter, a bien voulu me faire part de son avis sur la question. "Vous savez, j'ai été sous les ordre du Colonel Hawke pendant trois ans, et il m'a sauvé la vie plusieurs fois" … Ce qui n'est guère étonnant quand on se rend compte de la maladresse presque pathologique de ce pauvre gars! "C'est pas chic ce qu'ils lui ont fait. Ils se sont bien servit de lui et quand il a été blessé, plus personne. Hop à la poubelle le colonel, comme un vieux rebut. Lui qui les avait si loyalement servi jusqu'ici. A sa place je l'aurais mal pris aussi." Renseignement pris auprès de la Marine, qui n'a toutefois pas daigné commenter l'information, Malek aurait été réformé suite à un accident au cours d'une mission qui l'a laissé irrémédiablement boiteux.
Toutefois, il est impossible de dire si son ego blessé est seul responsable … Balblabla …
* * *
— Blablabla …
Je chiffonnais l'article dans mon poing et le laissais tomber sur le sol avant de lancer à mon interlocutrice un regard glacial.
— Inutile de terminer ma lecture, je pense, vous connaissez votre prose mieux que moi-même, n'est-ce pas, Miss Litchi!
Avec un calme olympien, je pris mon verre et sirotais son contenu sans quitter la reporter des yeux. Etrange, cette attitude bravache dont elle faisait preuve dans la majorité de ses articles semblait l'avoir totalement abandonné. Assise en face de moi, les bras lié à son siège, un bâillon sur la bouche pour l'empêcher de m'interrompre, elle semblait au bord des larmes, bien loin de la grande reporter sans peur qu'elle décrivait dans ses fichus articles.
— Si vous vous demandez pourquoi je vous ai invité à vous joindre à moi, Miss Litchi, n'ayez crainte. Je n'en veux ni à votre vie, ni à votre vertu, qu'on dit passablement entamée du reste.
Je lui lançais un sourire moqueur mais tout ce qu'elle put faire en retour fut de me menacer d'un foncement de sourcil indigné.
— Je vous ai invité afin de rectifier quelques petites étourderies que j'ai pu relever dans votre article me concernant, afin que vous puissiez, pour une fois, publier la vérité dans votre feuille de choux.
Nouveau regard courroucé, mêlé, cette fois, d'un éclat d'intérêt. Visiblement le fait de savoir que je n'avais aucune intention de m'en prendre à elle semblait la rassurer et laisser à son avidité tout le loisir d'imaginer l'article qu'elle allait pouvoir écrire avec mes révélations.
* * *
Je suis effectivement né sur une petite île de North Blue ne portant pas de nom. Mais ses habitants n'ont jamais été des rebelles contre qui ou quoi que ce soit. C'est un mensonge inventé de toute pièce par quelques hommes avides désireux de faire passer leur petit commerce de chair fraîche pour quelque chose de respectable. Je ne sais pour quelle raison, peut-être parce que nous naissons tous avec des cheveux blancs et des yeux clair, peut-être pour une autre raison. Toujours est-il que mon peuple a été réduit en esclavage par ces hommes qui nous font passer pour des rebelles. Nombre de mes camarades ont payé cher cette particularité physique, ou le simple fait d'être nés sur cette île.
Pour ce qui est de ma mère, oui, c'était bien une prostituée. Sur une île où tout nous est interdit, où il n'y a ni école, ni liberté, où le simple fait d'apprendre à lire est sévèrement puni, ils n'y a pas trente-six solution pour vivre, n'est-ce pas? Les femmes ont le choix entre devenir putains ou crever de faim. Rien de plus. En revanche, je vous interdis de dire que ma mère était une voleuse, car elle n'a jamais détroussé qui que ce soit dans sa vie et si quelqu'un faisait les poches des clients s'était plus certainement le maquereau du coin.
Effectivement, j'ai grandi sans père. Je n'ai jamais su de qui il s'agissait, mais une chose au moins est sûre: ce n'était pas un client de ma mère mais un homme de l'île. Et de toutes façons, peu importe. Je n'en ai jamais souffert. Ma mère ne m'a jamais délaissé, elle a toujours été là pour moi et elle n'était pas la seule. Nous avons toujours été proches les uns des autres et nous nous soutenions en cas de besoin. Ainsi divers amis de ma mère l'ont aidé à m'élever correctement et si j'ai traîné dans la rue, c'était uniquement parce qu'il n'y avait aucune école sur l'île. Tout du moins, aucune école pour nous. Et en guise de gang de détrousseurs, je n'avais que des amis de mon âge avec qui je tentais de m'amuser. Ni plus, ni moins.
Pour ce qui est du petit trou dans votre chronologie, Miss Litchi, je vais me faire un plaisir de le combler pour vous. J'ai vécu une enfance qui aurait pu être banale si elle n'avait été assombrie par l'intolérance et la violence que nous témoignaient ces hommes venus nous réduire à l'état d'esclave. Gamin j'ai été battu plus souvent qu'à mon tour par l'une ou l'autre de ces brutes. C'est certainement pourquoi j'ai développé ce côté rebelle en grandissant. Tous les ados sont des rebelles, mais moi je l'étais encore d'avantage. Je ne supportais pas ce que ces types nous faisaient subir en toute impunité. C'est ce qui m'a amené à ce qui est, selon vous Miss Litchi, le passage normal pour moi, la prison. Mais laissez-moi vous dire comme ça c'est réellement passé.
Je vous l'ai dit, j'avais une bande de copains de mon âge, tous un peu rebelles, comme moi. Ensemble, on faisait les quatre cent coups, comme tous les gamins du monde. Mais comme nous étions de jeunes rebelles privés de toutes libertés sur une île régit par l'intolérance et la haine, nous nous sommes retrouvé plus d'une fois à nous venger de ces étrangers qui nous traitaient plus bas que des chiens en détruisant leurs possessions, en ruinant leurs affaires, en menant notre petite résistance à notre manière. Ce type, cet "honnête commerçant", comme vous dites, avait tellement battu l'un de mes amis que, faute de soins, il avait perdu un œil et l'usage de son bras droit. Si je l'ai attaqué c'est par pure vengeance. Et la vengeance je l'ai eu. Je lui ai mi la raclé de sa vie à ce porc. Et j'ai payé pour ça. Car évidemment, s'il n'y a pas de justice pour nous, il y en a une pour ces types. La justice est aveugle, dit-on. Laissez-moi vous dire qu'elle ne l'est pas devant à un joli petit tas de berrys. C'est comme ça que je me suis retrouvé en taule. Et vous savez quoi, Miss Litchi? … Je ne le regrette absolument pas.
Car c'est là que je l'ai rencontré. Hana!
Hana … quelle drôle de fille. Je ne sais pas trop ce qui nous a attiré l'un vers l'autre. Peut-être notre âge. Nous étions les deux plus jeunes dans ce trou à rats. Je n'ai jamais été du genre à rester les bras croisés devant l'injustice et je pense que j'avais besoin de protéger quelqu'un. C'est probablement pour ça que j'ai toujours ressentit la nécessité de la protéger. Même si elle n'en avait pas besoin. Elle a longtemps été ma seule amie dans ce trou. La seule présence que je pouvais supporter sans aussitôt avoir des envies de meurtre. La seule à qui je pouvais faire confiance. C'est à cause d'elle qu'on a été transféré. Enfin, je devrais plutôt dire grâce à elle. On s'est battu une fois de trop. Dans cette putain de cage si tu te battais pas tu te faisait bouffer tout cru par les gros bras et les caïds. Sauf que cette fois, on a peut-être cogné un peu fort. Bref on a été foutu dans le premier navire pour une autre taule à des miles de là. Coup de chance si on veut, le navire fut attaqué, comme vous l'avez-vous-même signalé, Miss Litchi. Dans la tourmente qui suivit l'abordage, Hana et moi parvînmes à nous échapper à bord d'une chaloupe.
Dans les mois qui suivirent cette évasion et précédèrent mon engagement et qui manquent cruellement à votre chronologie, Hana et moi avons parcouru North Blue et connus divers aventures qu'il serait trop fastidieux de détailler ici. Mais je vais tout de même répondre à l'une de vos interrogations, Miss Litchi. Comment suis-je arrivé dans la Marine?
Nos aventures ont attiré l'attention de personnes peu recommandables et nous avons été piégés par des esclavagistes. Au cours de la bataille j'ai été séparé de Hana et gravement blessé. Je ne dois la vie qu'à l'intervention de Livsey et de ses hommes. Malheureusement, un malentendu m'a séparée de mon amie pendant des années. Quand j'ai demandé après Hana, Livsey m'a répondu que j'étais le seul survivant. Persuadée que mon amie était morte, je n'avais plus rien à quoi m'accrocher. C'est pourquoi je me suis engagé aussitôt que mon état me l'a permis. Je n'avais jamais vraiment rêvé d'être Marine et je savais qu'avec mes antécédents c'était risqué, mais je n'avais rien d'autre à faire. Et puis, j'avais l'idée folle que ça me permettrait de libérer mon île des esclavagistes. J'avoue que j'étais un idiot là-dessus. Mais on ne peut pas m'en vouloir, je n'avais que seize ans!
Sinon, vous avez assez bien retracé ma carrière. J'ai effectivement été sniper dans une petite unité d'élite. Oui, j'ai monté les échelons un par un jusqu'au grade de colonel. Ce que vous ne semblez pas savoir, en revanche, c'est que j'ai aussi profité de la marine pour apprendre tout ce qu'on m'avait refusé jusque-là. J'ai appris à lire, à écrire, j'ai même fait des études, plus par curiosité et par orgueil que pour autre chose, d'ailleurs.
Quant à savoir pourquoi je suis devenu révolutionnaire, eh bien … C'est à la fois simple et compliqué. Hunter ne s'est pas trompé. Il peut avoir l'air d'un gros balourd atteint de … de quoi déjà? … Ah oui, de "maladresse pathologique", il a toujours eu plus de bon sens que le commun des mortels. Il a tout à fait raison en supposant que je n'ai pas accepté ma réforme. Mais je dois avouer que ce n'est pas l'unique raison. La Marine sait soigner ce genre de blessures, vous vous en doutez. Alors pourquoi se débarrasser de moi. J'avoue que je n'ai que des soupçons, mais mes "liens" avec certains révolutionnaires et mon incapacité à pouvoir les arrêter on certainement dû attirer l'attention. Je suis sûr que j'a été l'objet d'une de leur foutue enquête interne. Enfin, rien ne sert de tergiverser, le mal est fait. Me voilà libre comme l'air.
Je m'égare. Donc l'autre raison. Hana! Au cours de mes missions contre les pirates et autre "nuisance" sillonnant les océans, je suis littéralement tombé nez à nez avec elle. Bien vivante … Et sacrément remonté contre moi. J'ai un temps hésité entre l'arrêter où la protéger. J'essayais de faire le second tout en ayant l'air de faire le premier, ce qu'elle n'a pas bien saisit, visiblement. Toujours est-il que quand la Marine m'a mis au rebut comme un vieux fusil rouillé, je savais ce qu'il me restait à faire. J'ai pris mes cliques et mes claques et j'ai retrouvé Hana. Elle m'a collé une sacré rouste d'ailleurs, mais ça, ça ne vous regarde pas.
La suite vous la connaissez, je pense, Miss Litchi!
>> Test RP
Red a écrit:Sniper, un travail plus usant qu'il n'y parait. Car pour une balle tirée il y a souvent de longues de planque, d'attente. Des heures ou on a le temps de réfléchir, de gamberger. Surtout quand on a un passif qui pousse à douter des ordres. Ce type dans ton viseur par exemple, est ce qu'il mérite vraiment de mourir ? Juste parce que sur son estrade il milite pour que son ile quitte le gouvernement mondial ? Est ce vraiment juste de lui coller sans sommation une balle dans le crane ? Est ce qu'il ne suffirait pas de tirer a coté ?
Le temps passe et la tension monte, les doutes aussi. Et soudain l’ordre tombe, il faut tirer ! Mais la cible a changé, et c'est maintenant sur les assassins chargés de l'abattre depuis la foule qu'il faut ouvrir le feu. Des tirs difficile qui mettront à rude épreuve ta réputation d'homme qui ne manque jamais sa cible...
Raconte nous cette mission.
L’homme en blanc haranguait la foule debout sur une estrade de fortune depuis plus d’une heure déjà. A ses pieds, ses partisans, tous en parfait accord avec son discours, l’acclamaient à chaque pause qu’il prenait dans ses déclarations, des badauds curieux le regardaient s’agiter avec un intérêt mitigé et des passants se hâtaient de faire ce qu’ils avaient à faire et de déguerpir le plus vite possible comme s’ils craignaient d’être pris dans une charge de la Marine. La Marine, d’ailleurs, je pouvais la voir d’ici, dans mon viseur, discrète mais bien présente, histoire de rappeler à tout ce beau monde que le rassemblement n’était que toléré et qu’il fallait veiller à ne pas trop irriter les gros pontes. Ils ignoraient bien sûr que j’étais là, plaqué dans mon petit coin, tenant la vie de cet homme entre mes mains.
C’était juste pour ça qu’on m’avait arracher à la traque d’un groupe de révolutionnaire que je connaissais bien et envoyé sur cette île paumée dont, il y avait encore trois jours, j’ignorais jusqu’au nom. Pour tuer cet homme. Quels crimes avait-il commis? Aucun, enfin de mon point de vue. Il avait juste osé dire tout haut ce qu’il pensait et il fallait croire que ça avait irrité quelqu’un de très puissant en haut lieu. Qui, je l’ignorais, je n’avais pas besoin de le savoir. En tant que chien-chien bien dressé je me contentais d’exécuter les ordre que je recevais, ou de faire le maximum pour avoir l’air de les exécuter. Et l’ordre que j’avais reçu était d’éliminer cette menace à l’ordre mondial.
Je devais avouer que je n’étais pas particulièrement satisfait de cet ordre. C’était une chose d’éliminer de réelles menaces, des types trop dangereux pour les laisser écumer librement les océans, des pirates sans foi ni loi, des ennemis déclarés du gouvernement prêts à tout pour déstabiliser le monde. Mais cet homme … Il n’avait rien fait à part oser crier bien fort ce qu’il pensait être le mieux pour son île. Il ne brandissait aucune autre arme que ses mots, il ne menaçait personne à part la tranquillité de je ne quel gros ponte de Marie-Joie, il n’avait jamais attaqué de civils, jamais pris d’otages pour se protéger, jamais réduit qui que ce soit en esclavage. Il se contentait de dire ce qu’il pensait. Et c’était visiblement suffisant pour mériter une balle dans le crâne.
J’avais du mal à l’avaler.
Je ne pouvais pas faire l’autruche en disant que je n’avais jamais tué d’innocents, car c’était faux, je le savais et tous mes hommes le savaient également. La raison d’état avait valu de nombreuses morts au cours des siècles, je n’en étais qu’un instrument parmi tant d’autres. Alors pourquoi éprouvais-je tant de difficultés à admettre que j’allais devoir tuer cet homme? Probablement parce je ne pouvais m’empêcher de partager son avis sur le Gouvernement Mondial. Mes années de services au sein de la Marine m’avait permis de voir bien des choses qui me poussaient à douter du bien fondé de la Marine et de la légitimité de ce gouvernement. Hana, ma chère Hana, m’avait fait des révélations à glacer le sang sur mes supérieurs et les instances qu’ils servaient. Ma loyauté déjà vacillante ne s’en était pas sortie indemne!
Parfois j’enviais les recrues qui se contentaient de suivre les ordres sans se poser de questions, elles n’avaient pas encore découvert ce qu’il y avait de plus pourri dans ce monde! Je me souviens quand j’étais à leur place. Mes camarades prenaient tous la propagande qu’on nous fourrait dans le crâne pour la vérité absolue, mais j’avais des doutes, déjà. Si le Gouvernement était si vertueux et la Marine si prompt à punir les "méchants" pourquoi mon île natale était toujours sous la coupe d’esclavagistes à la petite semaine? Je n’avais jamais trouvé de réponse mais ça ne m’avait pas empêché de m’installer dans le confort que procurait le suivit des ordre et même de l’apprécier … un temps. Avant de finalement voir la réalité. Dans ce monde "vertu" et "justice" n’étaient que des mots dont la signification changeait selon les situations. Il y avait longtemps que je savais que je ne batais pas pour eux.
A dessus de moi, le carillon sonna trois heures et demi. Ça faisait donc cinq heures passées que j’étais planqué là, l’œil rivé à ma lunette, à attendre un ordre qui ne venait pas. Arrivé la veille sur place, il ne m’avait pas fallu observer les lieux longtemps avant de trouver le poste de tir parfait, ce clocher surplombant la place où le meeting devait avoir lieu était l’endroit idéal. Il m’avait fallu quelques acrobaties, l’étui de Nightfall sanglé dans le dos, pour arriver jusque là mais la vue que ça m’offrait sur la place était parfaite, assez dégagée pour avoir un angle tir optimum et suffisamment à l’écart de la scène pour pouvoir disparaître en toute tranquillité après le tir. J’avais même une vue plongeante sur les drapeaux et autres ballons décorant l’estrade pour déterminer avec précision le sens et la force du vent.
J’avais laissé Hunter et un autre de mes hommes en bas, dans l’escalier de la tour, afin d’élimer tout importun qui viendrait vérifier les lieux. Ils avaient ordre de ne tuer personne et devaient se contenter d’enchaîner les gardes et de leur couvrir le visage afin que personne ne puisse nous identifier. Tout le monde devait ignorer notre présence sur l’île, à commencer par la Marine locale. Officiellement, la Marine n’était là que pour observer l’événement. J’étais certain que même le commandant de la base locale ne savait rien de ma mission. J’avais appris tout au long de ma carrière que le sniper avait le sale rôle, celui d’éliminer les cibles de loin sans se montrer, celui du lâche qui n’avait même pas le courage de regarder son adversaire en face avant de lui coller une balle dans la tête. Les civils encensaient les Marines comme des héros, des sauveurs, des protecteurs courageux et incorruptibles, mais ils ignoraient tout de ceux qui œuvraient dans l’ombre, à distance, et c’était mieux comme ça. Il y avait longtemps que ça ne dérangeait plus.
Pendant un instant, je balayais la foule grandissante de ma lunette avant de la pointer à nouveau sur l’homme en blanc. Je ne connaissais même pas son nom. Tout ce que je savais de lui c’était qu’il était un fauteur de trouble et que je devais l’éliminer. Rien de plus. Observant le drapeau qui flottait au dessus de lui, je me rendis compte que le vent avait forci pendant que je regardais ailleurs. Avec un soupir, je levais une main pour ajuster le réglage de ma lunette de visée. Contrairement à ce que beaucoup de monde pensait, une balle ne suit pas une trajectoire rectiligne mais effectue une légère courbe avant d’atteindre sa cible. Il ne suffit pas de viser et de tirer. Il faut prendre tous les paramètres en compte: la direction, la force et la vitesse du vent, la pesanteur, la distance, la hauteur, les déplacement de la cible, les éventuels obstacles imprévus et même le degrés d’humidité de l’air. Réussir le tir parfait, c’était savoir maîtriser tout ça à la fois. Mais pour moi le tir parfait c’était surtout faire le travail proprement. Une balle dans le crâne, pile entre les yeux, de préférence, de manière à ce que la cible meurt sur le coup, sans souffrance, sans même s’en apercevoir. C’était ça le tir parfait.
Et c’était ce qui attendait cet homme.
Enfin, ça valait peut-être mieux que de finir dans les geôles du gouvernement, oublié de tous. Au moins là, il avait une chance de finir en martyr, ce qui aiderait certainement sa cause à se faire entendre. Mais uniquement si le Gouvernement ne se débrouillait pas pour étouffer l’affaire comme ça arrivait souvent!
Je finissais d’ajuster les réglages de ma lunette quand le den-den mushi placé près de moi se mit à sonner. Enfin, l’ordre de tirer! C’était pas trop tôt, je commençais à avoir des courbatures à force d’attendre sans bouger. Sans quitter ma cible de ma lunette, je tendis une main pour décrocher.
– Hawke!
– Changement de programme, colonel, annonça une voix que je ne connaissais que trop bien. Le Gouvernement a décidé d’entamer des négociations avec la cible, plus besoin de l’éliminer.
Je me sentais soudain soulagé, mais ça ne dura pas.
– Nous avons appris récemment qu’une tentative de coup d’état fomentée par les rivaux de votre cible va bientôt se produire. Des assassins engagés pas ces mêmes rivaux sont actuellement à l’affût dans la foule. Éliminez les!
– C’est une plaisanterie? Comment voulez-vous que je les identifie en si peux de temps?
– Vous aurez les reconnaître!
Avec cette réponse sibylline, mon correspondant raccrocha.
Jurant entre mes dents, je reposais le combiné sur son support et balayais la foule de ma lunette. Beaucoup de monde était amassé aux pieds de l’estrade à présent. Beaucoup trop. Comment allais-je faire pour savoir qui éliminer? Je n’avais pas le choix, je devais attendre que les assassins fassent le premier geste. Ensuite il me restait à espérer être assez rapide pour tous les abattre avant qu’ils ne puissent exécuter ce type. Galère!
Prenant une lente inspiration, j’essayais de me calmer. La nervosité ne menait à rien sinon à l’erreur et je ne voulais surtout pas toucher quelqu’un par erreur. Ce n’était pas comme si je n’avais pas l’habitude de ce genre de complications, ça arrivait régulièrement. Mais cette fois, il fallait avouer que le timing était particulièrement serré.
Je scannais la foule dense et mouvante qui acclamait son leader, applaudissait et même dansait sur place, allez savoir pourquoi, quand un détail du briefing me revint soudain en tête. Les partisans de mon ancienne cible avaient tous adopté le blanc comme signe de ralliement. Chacun d’eux portait un vêtement ou un accessoire blanc. OK, ce n’était pas d’une grande aide mais c’était toujours mieux que rien. Je focalisais donc mon attention sur les badauds ne portant pas de blanc. Bien sûr je savais parfaitement qu’il y avait un risque que les assassins aient, eux aussi, adopté les codes de leur future victime mais, a ce qu’on m’avait dit, c’était une décision encore récente et il y avait des chances que personne, en dehors de son petit groupe de frondeurs ne soit encore au courant.
Plusieurs longues minutes s’écoulèrent, pendant lesquelles je parvins à retrouver mon sang froid. Le discours de mon ancienne cible touchait à sa fin. Si les assassins voulaient frapper, ce serait forcément avant qu’ils ne quitte les lieux. Probablement quand la foule commencerait à s’éparpiller. C’est à ce moment que ma lunette capta quelque chose. Un homme portant un sweater noir à capuche, malgré la chaleur ambiante, quitta les derniers rangs pour remonter lentement vers l’estrade. Intrigué par son comportement je lui suivis de l’œil. Il s’arrêta un instant près d’un autre type en noir et le j’eus le temps de voir quelque chose étinceler dans sa main. Quelque chose que je ne connaissais que trop bien: un pistolet qu’il fourra aussitôt dans son sweater.
BINGO!
J’attendis un instant, suivant le type de ma lunette, histoire de confirmer mes soupçons mais quand il se planta non loin de l’estrade et pointa son arme sur l’homme en blanc, je ne perdis pas de temps. Mon doigt pressa la détente, Nightfall cracha son feu, une seconde à peine plus tard, le type tombait mort sans avoir pu achever son geste, la tête explosée par la balle. Je savais qu’il me restait juste quelques secondes pour abattre son équipier avant que la foule ne réagisse. Je balayais à nouveau la foule vers la dernière position de son comparse. Il s’était figé en entendant la détonation, même s’il n’avait probablement pas vu son équipier s’effondrer dans la foule. Je pointais mon viseur sur sa tête et pris une longue inspiration avant de presser à nouveau la détente. Second tir, second mort. Pas de dégât collatéraux, mis à part la robe d’une jeune femme éclaboussée du sang de ma seconde victime. J’avais bien fait de choisir ce type de balle qui s’écrase à l’impact et ricoche contre les parois de la boite crânienne au lieux d’en ressortir. Aucun risque de tuer quelqu’un par accident avec ces balles.
Le deuxième tir provoqua la panique dans la foule. Deux hommes sortis de nulle part plaquèrent le type en blanc par terre pour le protéger de leur corps et l’évacuèrent rapidement pendant que les spectateurs courraient en tous sens en hurlant. Un instant je scrutais le chaos ambiant sans m’en inquiéter. L’homme était à l’abri et s’il restait des assassins dans la foule paniquée, ils avaient à présent compris que j’en avais après eux. Mieux valait pour eux disparaître. Me redressant, je rampais sur quelques centimètres pour me mettre à l’abri du muret qui m’avait servi de support pour poser Nightfall, hors de vue de ceux qui se tenaient en bas. Je démontais rapidement mon fusil, rangeant les pièces dans leur étuis et me glissais dans les ombres pour rejoindre l’escalier.
Il était temps de disparaître avant que la Marine, qui avait investi la place pour calmer la foule et porter secours aux deux assassins déjà morts, ne décide de venir fourrer son nez dans le coin.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________C’était juste pour ça qu’on m’avait arracher à la traque d’un groupe de révolutionnaire que je connaissais bien et envoyé sur cette île paumée dont, il y avait encore trois jours, j’ignorais jusqu’au nom. Pour tuer cet homme. Quels crimes avait-il commis? Aucun, enfin de mon point de vue. Il avait juste osé dire tout haut ce qu’il pensait et il fallait croire que ça avait irrité quelqu’un de très puissant en haut lieu. Qui, je l’ignorais, je n’avais pas besoin de le savoir. En tant que chien-chien bien dressé je me contentais d’exécuter les ordre que je recevais, ou de faire le maximum pour avoir l’air de les exécuter. Et l’ordre que j’avais reçu était d’éliminer cette menace à l’ordre mondial.
Je devais avouer que je n’étais pas particulièrement satisfait de cet ordre. C’était une chose d’éliminer de réelles menaces, des types trop dangereux pour les laisser écumer librement les océans, des pirates sans foi ni loi, des ennemis déclarés du gouvernement prêts à tout pour déstabiliser le monde. Mais cet homme … Il n’avait rien fait à part oser crier bien fort ce qu’il pensait être le mieux pour son île. Il ne brandissait aucune autre arme que ses mots, il ne menaçait personne à part la tranquillité de je ne quel gros ponte de Marie-Joie, il n’avait jamais attaqué de civils, jamais pris d’otages pour se protéger, jamais réduit qui que ce soit en esclavage. Il se contentait de dire ce qu’il pensait. Et c’était visiblement suffisant pour mériter une balle dans le crâne.
J’avais du mal à l’avaler.
Je ne pouvais pas faire l’autruche en disant que je n’avais jamais tué d’innocents, car c’était faux, je le savais et tous mes hommes le savaient également. La raison d’état avait valu de nombreuses morts au cours des siècles, je n’en étais qu’un instrument parmi tant d’autres. Alors pourquoi éprouvais-je tant de difficultés à admettre que j’allais devoir tuer cet homme? Probablement parce je ne pouvais m’empêcher de partager son avis sur le Gouvernement Mondial. Mes années de services au sein de la Marine m’avait permis de voir bien des choses qui me poussaient à douter du bien fondé de la Marine et de la légitimité de ce gouvernement. Hana, ma chère Hana, m’avait fait des révélations à glacer le sang sur mes supérieurs et les instances qu’ils servaient. Ma loyauté déjà vacillante ne s’en était pas sortie indemne!
Parfois j’enviais les recrues qui se contentaient de suivre les ordres sans se poser de questions, elles n’avaient pas encore découvert ce qu’il y avait de plus pourri dans ce monde! Je me souviens quand j’étais à leur place. Mes camarades prenaient tous la propagande qu’on nous fourrait dans le crâne pour la vérité absolue, mais j’avais des doutes, déjà. Si le Gouvernement était si vertueux et la Marine si prompt à punir les "méchants" pourquoi mon île natale était toujours sous la coupe d’esclavagistes à la petite semaine? Je n’avais jamais trouvé de réponse mais ça ne m’avait pas empêché de m’installer dans le confort que procurait le suivit des ordre et même de l’apprécier … un temps. Avant de finalement voir la réalité. Dans ce monde "vertu" et "justice" n’étaient que des mots dont la signification changeait selon les situations. Il y avait longtemps que je savais que je ne batais pas pour eux.
A dessus de moi, le carillon sonna trois heures et demi. Ça faisait donc cinq heures passées que j’étais planqué là, l’œil rivé à ma lunette, à attendre un ordre qui ne venait pas. Arrivé la veille sur place, il ne m’avait pas fallu observer les lieux longtemps avant de trouver le poste de tir parfait, ce clocher surplombant la place où le meeting devait avoir lieu était l’endroit idéal. Il m’avait fallu quelques acrobaties, l’étui de Nightfall sanglé dans le dos, pour arriver jusque là mais la vue que ça m’offrait sur la place était parfaite, assez dégagée pour avoir un angle tir optimum et suffisamment à l’écart de la scène pour pouvoir disparaître en toute tranquillité après le tir. J’avais même une vue plongeante sur les drapeaux et autres ballons décorant l’estrade pour déterminer avec précision le sens et la force du vent.
J’avais laissé Hunter et un autre de mes hommes en bas, dans l’escalier de la tour, afin d’élimer tout importun qui viendrait vérifier les lieux. Ils avaient ordre de ne tuer personne et devaient se contenter d’enchaîner les gardes et de leur couvrir le visage afin que personne ne puisse nous identifier. Tout le monde devait ignorer notre présence sur l’île, à commencer par la Marine locale. Officiellement, la Marine n’était là que pour observer l’événement. J’étais certain que même le commandant de la base locale ne savait rien de ma mission. J’avais appris tout au long de ma carrière que le sniper avait le sale rôle, celui d’éliminer les cibles de loin sans se montrer, celui du lâche qui n’avait même pas le courage de regarder son adversaire en face avant de lui coller une balle dans la tête. Les civils encensaient les Marines comme des héros, des sauveurs, des protecteurs courageux et incorruptibles, mais ils ignoraient tout de ceux qui œuvraient dans l’ombre, à distance, et c’était mieux comme ça. Il y avait longtemps que ça ne dérangeait plus.
Pendant un instant, je balayais la foule grandissante de ma lunette avant de la pointer à nouveau sur l’homme en blanc. Je ne connaissais même pas son nom. Tout ce que je savais de lui c’était qu’il était un fauteur de trouble et que je devais l’éliminer. Rien de plus. Observant le drapeau qui flottait au dessus de lui, je me rendis compte que le vent avait forci pendant que je regardais ailleurs. Avec un soupir, je levais une main pour ajuster le réglage de ma lunette de visée. Contrairement à ce que beaucoup de monde pensait, une balle ne suit pas une trajectoire rectiligne mais effectue une légère courbe avant d’atteindre sa cible. Il ne suffit pas de viser et de tirer. Il faut prendre tous les paramètres en compte: la direction, la force et la vitesse du vent, la pesanteur, la distance, la hauteur, les déplacement de la cible, les éventuels obstacles imprévus et même le degrés d’humidité de l’air. Réussir le tir parfait, c’était savoir maîtriser tout ça à la fois. Mais pour moi le tir parfait c’était surtout faire le travail proprement. Une balle dans le crâne, pile entre les yeux, de préférence, de manière à ce que la cible meurt sur le coup, sans souffrance, sans même s’en apercevoir. C’était ça le tir parfait.
Et c’était ce qui attendait cet homme.
Enfin, ça valait peut-être mieux que de finir dans les geôles du gouvernement, oublié de tous. Au moins là, il avait une chance de finir en martyr, ce qui aiderait certainement sa cause à se faire entendre. Mais uniquement si le Gouvernement ne se débrouillait pas pour étouffer l’affaire comme ça arrivait souvent!
Je finissais d’ajuster les réglages de ma lunette quand le den-den mushi placé près de moi se mit à sonner. Enfin, l’ordre de tirer! C’était pas trop tôt, je commençais à avoir des courbatures à force d’attendre sans bouger. Sans quitter ma cible de ma lunette, je tendis une main pour décrocher.
– Hawke!
– Changement de programme, colonel, annonça une voix que je ne connaissais que trop bien. Le Gouvernement a décidé d’entamer des négociations avec la cible, plus besoin de l’éliminer.
Je me sentais soudain soulagé, mais ça ne dura pas.
– Nous avons appris récemment qu’une tentative de coup d’état fomentée par les rivaux de votre cible va bientôt se produire. Des assassins engagés pas ces mêmes rivaux sont actuellement à l’affût dans la foule. Éliminez les!
– C’est une plaisanterie? Comment voulez-vous que je les identifie en si peux de temps?
– Vous aurez les reconnaître!
Avec cette réponse sibylline, mon correspondant raccrocha.
Jurant entre mes dents, je reposais le combiné sur son support et balayais la foule de ma lunette. Beaucoup de monde était amassé aux pieds de l’estrade à présent. Beaucoup trop. Comment allais-je faire pour savoir qui éliminer? Je n’avais pas le choix, je devais attendre que les assassins fassent le premier geste. Ensuite il me restait à espérer être assez rapide pour tous les abattre avant qu’ils ne puissent exécuter ce type. Galère!
Prenant une lente inspiration, j’essayais de me calmer. La nervosité ne menait à rien sinon à l’erreur et je ne voulais surtout pas toucher quelqu’un par erreur. Ce n’était pas comme si je n’avais pas l’habitude de ce genre de complications, ça arrivait régulièrement. Mais cette fois, il fallait avouer que le timing était particulièrement serré.
Je scannais la foule dense et mouvante qui acclamait son leader, applaudissait et même dansait sur place, allez savoir pourquoi, quand un détail du briefing me revint soudain en tête. Les partisans de mon ancienne cible avaient tous adopté le blanc comme signe de ralliement. Chacun d’eux portait un vêtement ou un accessoire blanc. OK, ce n’était pas d’une grande aide mais c’était toujours mieux que rien. Je focalisais donc mon attention sur les badauds ne portant pas de blanc. Bien sûr je savais parfaitement qu’il y avait un risque que les assassins aient, eux aussi, adopté les codes de leur future victime mais, a ce qu’on m’avait dit, c’était une décision encore récente et il y avait des chances que personne, en dehors de son petit groupe de frondeurs ne soit encore au courant.
Plusieurs longues minutes s’écoulèrent, pendant lesquelles je parvins à retrouver mon sang froid. Le discours de mon ancienne cible touchait à sa fin. Si les assassins voulaient frapper, ce serait forcément avant qu’ils ne quitte les lieux. Probablement quand la foule commencerait à s’éparpiller. C’est à ce moment que ma lunette capta quelque chose. Un homme portant un sweater noir à capuche, malgré la chaleur ambiante, quitta les derniers rangs pour remonter lentement vers l’estrade. Intrigué par son comportement je lui suivis de l’œil. Il s’arrêta un instant près d’un autre type en noir et le j’eus le temps de voir quelque chose étinceler dans sa main. Quelque chose que je ne connaissais que trop bien: un pistolet qu’il fourra aussitôt dans son sweater.
BINGO!
J’attendis un instant, suivant le type de ma lunette, histoire de confirmer mes soupçons mais quand il se planta non loin de l’estrade et pointa son arme sur l’homme en blanc, je ne perdis pas de temps. Mon doigt pressa la détente, Nightfall cracha son feu, une seconde à peine plus tard, le type tombait mort sans avoir pu achever son geste, la tête explosée par la balle. Je savais qu’il me restait juste quelques secondes pour abattre son équipier avant que la foule ne réagisse. Je balayais à nouveau la foule vers la dernière position de son comparse. Il s’était figé en entendant la détonation, même s’il n’avait probablement pas vu son équipier s’effondrer dans la foule. Je pointais mon viseur sur sa tête et pris une longue inspiration avant de presser à nouveau la détente. Second tir, second mort. Pas de dégât collatéraux, mis à part la robe d’une jeune femme éclaboussée du sang de ma seconde victime. J’avais bien fait de choisir ce type de balle qui s’écrase à l’impact et ricoche contre les parois de la boite crânienne au lieux d’en ressortir. Aucun risque de tuer quelqu’un par accident avec ces balles.
Le deuxième tir provoqua la panique dans la foule. Deux hommes sortis de nulle part plaquèrent le type en blanc par terre pour le protéger de leur corps et l’évacuèrent rapidement pendant que les spectateurs courraient en tous sens en hurlant. Un instant je scrutais le chaos ambiant sans m’en inquiéter. L’homme était à l’abri et s’il restait des assassins dans la foule paniquée, ils avaient à présent compris que j’en avais après eux. Mieux valait pour eux disparaître. Me redressant, je rampais sur quelques centimètres pour me mettre à l’abri du muret qui m’avait servi de support pour poser Nightfall, hors de vue de ceux qui se tenaient en bas. Je démontais rapidement mon fusil, rangeant les pièces dans leur étuis et me glissais dans les ombres pour rejoindre l’escalier.
Il était temps de disparaître avant que la Marine, qui avait investi la place pour calmer la foule et porter secours aux deux assassins déjà morts, ne décide de venir fourrer son nez dans le coin.
Informations IRL
Prénom : Secret
Age : euh ... Ah oui déjà ...
Aime : Ecrire, lire, les jeux vidéos, la musique ...
N'aime pas : Beaucoup de choses
Personnage préféré de One Piece : Trafalgar Law, Donquixote Doflamingo, Bellamy, Eustass Kid, Shanks ...
Caractère : En général je suis polie et je m’efforce de rester diplomate en toutes circonstances. J’ai aussi une tendance à l’humour placé sous la ceinture. XD
Fait du RP depuis : Une dizaine d’années maintenant.
Disponibilité approximative : Pour le moment, tous les jours.
Comment avez-vous connu le forum ? Un ami m’a invité.
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Dernière édition par Malek Hawke le Mer 5 Aoû 2015 - 16:56, édité 1 fois