Voilà, j’arrive, c’est moi, je cours, je vole, je suis là. Pour toi. Parce que t’as attendu suffisamment longtemps et pour ça, j’en, mais tout le staff aussi, pas que jean, suis désolé et on te présente nos excuses quand même.
Bon, du coup, c’est loin d’être ma première récomp, mais c’est la première depuis longtemps, et c’est pas n’importe quoi comme récompense, un bon p’tit Rp comme on a l’habitude de pas les lire. Mais du coup, puisque t’as joué de malchance avec les différentes personnes qui devaient te récompenser, je l’ai quand même lu, histoire de faire bien quoi.
Trêves de bavardages, et passons immédiatement au point forme, avec pour commencer un relevé des rares fautes que j’ai pu trouver dans ce Rp. Alors bien sûr, c’est pas totalement exhaustif, parce que j’en ai sans doute loupé, mais ça s’approche quand même pas mal de l’intégralité des fautes que t’as pu faire dans ce Rp, c’est dire à quel point il y en avait peu, pour vingt-trois posts, plutôt conséquents :
« la quatre cent trente-huitième colloque de peintres des quatre mers » > « le » colloque c’est masculin
« Liam, il a bien grandi » > Le dédoublement du sujet est voulu ? Si c’est pas le cas mieux vaut préférer « Liam a bien grandi » je pense.
« un panier en oseille » > Mh… Je savais pas qu’ils en faisaient en oseille haha, en osier c’est plus pratique
« me regarde de nouveau avec cet air plein de méfiance pour se ravise » > « pour se raviser » ? Mais je penche plutôt sur un « puis se ravise » qui fait plus sens selon moi.
« mon petit soucis » > « souci »
« Il suffit, jeune homme. Nous n'avons pas de preuve. Et sachent que les yakuzas » > « sache »
« un des trois bâtiments à être encore à peu près intactes » > « intacts »
« je voulais juste te rapporter au maître pour qu’il voit que j’ai réussi » > « qu’il voie » c’est du subjonctif
« les autres se donnent un air taciturne voire muet » > un air muet j’suis pas certain, la formulation me paraît hasardeuse
« J’évitai leur regard et je me remis à gratouiller mes cordes pour masquer mon trouble, mais apparemment ils ont gobé tout cru mon mensonge effronté. » > « avaient gobé » petit souci de concordance des temps
« Quel mirobolant spectacle » > Tu sembles employer mirobolant comme un synonyme d’époustouflant, ça signifie exactement selon google que je suis allé consulter pour pas me fourvoyer « qui est trop beau pour avoir des chances de se réaliser » et c’est du langage familier, donc pas forcément à mettre dans la bouche des spectateurs un peu bourgeois de ton spectacle.
« Vous faîtes parti des anciens disciples » > « partie »
« Elle me semble tout ce qu’il y a de plus banale » > « de plus banal » ça s’accorde avec le nom masculin tout, la banalité se rapporte au tout qui lui est comparé à elle.
« je ne vous avez pas entendu » > « avais »
« devant l’étendu de votre beauté » > « l’étendue »
« Comment j’en suis arrivé là ? » > « arrivée » C’est Anatara qui parle
« Après mon dernier spectacle et la réception qu’il s’est ensuivi » > J’ai tiqué, alors je suis allé vérifier, et s’est ensuivi est une forme vieillie et littéraire, mais juste, la version plus souvent utilisée serait « la réception qu’il s’en est suivi »
« j’ai fini par aboutir sur ce miraculeux dragée acidulé et fruité » > « cette miraculeuse dragée acidulée et fruitée » dragée est un nom féminin
« un dangereux katana qui se pavanait à sa ceinture » > c’est pas pavaner que tu veux dire, « qui se balançait » ?
« sans quoi je serais devenue manchot » > « manchote »
« Il revient à la charge de plus belle, enchaîne une série de mouvements tape-à-l’œil qui me donnent le tournis, feinte, contre-feinte, s’attaque à mes jambes pour me déséquilibrer puis conclue sur un puissant » > « conclut »
« je l’intime de ne pas bouger » > « je lui intime »
« Le pallier est très grand » > « palier », pallier c’est synonyme de compenser
« je vois un petit pique qui reflète la lumière de l’astre nocturne » > « un petit pic » ou « une petite pique », à moins que tu parles du pique de trèfle, carreau, cœur, pique.
Voilà pour le relevé.
Ensuite un commentaire sur la forme en général, c’est sans doute la première fois que je te lis, et malgré la longueur (près de trois heures de lecture quand même, c’est pas rien) c’est très agréable à lire. C’est bien écrit, le souci que tu mets à ne pas faire de fautes est super appréciable, le vocabulaire est varié, et tu ne mets pas de couleurs, ce qui évite deux choses, une éventuelle crise d’épilepsie, et un malus de -1 Dorikis parce que je suis hyper subjectif et que j’ai jamais aimé les couleurs en Rp, car comme disait un copain à moi : « bordel, on n’est pas des powers rangers »
En plus de ça, tu te permets, au sein de ton récit, de faire du style, de tenter des choses, et ça, c’est chouette, merci notamment pour ce moment :
Attraper le chat. Il est mignon, certes, mais il est fourbe ce chat. Il ne s’approche pas à moins de dix mètres mais ça ne l’empêche pas de me chaparder mes achats dès que j’ai le dos tourné. Ce chat me fait travailler du chapeau, je lui arracherais bien la tête mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs : pour cela, il faut d’abord le chasser. Un soir, il m’a fait du charme en venant réclamer son morceau de poisson. J’ai chargé tête baissée mais il s’est échappé sans que je puisse ne serait-ce que le chatouiller. À la course, les esprits chagrins me diront que je n’ai pas mes chances de rattraper un chat. Mais, quitte à m’acharner, je finirai bien par le charcuter, ce chat.
Tu t’amuses avec la langue, tu t’amuses à écrire et y a rien de plus agréable en tant que récompenseur et surtout en tant que lecteur que de tomber sur des textes comme ça, donc merci.
J’suis également très content de tes dialogues. Je suis moi-même un aficionado des dialogues, et c’est souvent une partie qui est plus difficile à gérer qu’il n’y paraît. En plus d’être pertinents et fluides, tu te permets de déconstruire tes dialogues pour créer de l’image, tu romps avec la forme classique du dialogue sans t’en éloigner trop, pour créer du dynamisme, notamment avec les trois frères qui parlent ensemble, ou la discussion des notables sur le meitou, complètement entremêlée.
Je vais m’arrêter là pour la forme, et on va passer au fond du Rp. Et je vais avoir quelques petits trucs à dire, en bien comme en mal.
Mais d’abord, il est de circonstances de citer cette phrase :
« — Tout le monde était malade et on a été obligé de se vacciner, c’était horrible ! »
C’est toi le patient zéro du Covid ?
Et maintenant on attaque, et j’vais attaquer sur le scénario et sa cohérence, puisque c’est le gros point que tu demandes que l’on développe.
Et je dirais que le plus gros point fort de ton scénario, c’est aussi sa plus grosse faiblesse. Je m’explique. Tout ton scénario consiste en deux intrigues, sachant que l’intrigue « principale », s’imbrique dans la première intrigue, et là, y a quelque chose d’assez intéressant dans la manière dont tu nous construit ton scénario.
Tu commences par nous orienter sur des pistes de lecture, avec l’entraînement d’Hanzo, en disant à ton lecteur que c’est ça ton intrigue, en plus c’est pratique, ça tourne autour de ton personnage, qui est entraînée par un maître, on se demande où ça nous mène et on est un peu perdus. D’ailleurs, la façon dont il accepte de t’entraîner tient vraiment de la facilité scénaristique soit dit en passant, et c’est un peu dommage, parce qu’avec la résolution finale du Rp, je pense qu’il y avait vraiment moyen qu’Hanzo accepte Anatara sous son aile sans ce coup du destin « je vois en toi, tu es digne de confiance, je t’entraîne ».
Bref, au cours de cet « entraînement », que tu commences par nous faire vraiment vivre au début, ce qui induit déjà le lecteur dans l’erreur, il ne sait pas encore dans quoi il est fourré, au même titre qu’Anatara.
Et quand celle-ci est envoyée apprendre à mendier, on ne s’attend pas encore à tout ce qui va se passer et on découvre en même temps qu’Anatara tout ce qui arrive.
Et c’est en ça que je pense que c’est la grande force et la faiblesse de cette construction.
C’est une force parce que ça laisse le lecteur se questionner, on se demande ce qui se passe et on a envie de savoir où tout ça nous mène.
C’est en même temps une façon de pas trop se préoccuper de la cohérence de l’ensemble, puisque Anatara ne comprenant pas ce qu’il se passe, et étant ballottée au travers des différentes situations dans laquelle tu la fais évoluer ne décrit les événements que d’un point de vue interne, là où un point de vue omniscient aurait pu faire apparaître quelques soucis de cohérence (je ne dis pas qu’il y en a, je dis juste que le flou apparent qu’apporte cette façon de faire élimine toute question à ce sujet, ce qui n’est pas mal du tout)
Seulement, je regrette un peu le caractère que ça donne à ton personnage, qui ne fait que subir l’action. Anatara ne sait pas ce qu’elle fait, elle accepte beaucoup de choses sans vraiment chercher à agir de son propre chef, elle est orientée tout du long. Le côté curieux du personnage fait aussi beaucoup dans l’accumulation des éléments de ton enquête, mais je pense que lui faire suivre des choses sans réel rapport avec l’enquête aurait aidé à accentuer cette curiosité qui semble pointer son nez d’un peu partout. Parce que là, sa curiosité tombe systématiquement sur des choses dont tu as besoin pour ton enquête, et ça rend cette curiosité non plus anodine, mais scénarisée.
J’espère que je me fais comprendre.
Ensuite, j’ai beaucoup aimé l’humour absurde que tu intégrais au cours du Rp. Et le côté sérieux et détaché d’Anatara fonctionnait bien avec. Parfois ça le masquait un peu, donnant un effet complètement banal à l’absurdité, et parfois, ça prêtait vraiment à sourire. Le démarrage du combat avec la robe qui s’enflamme, le mec qui se fait éclater l’entrejambe, puis le panda avec ses nunchakus en bambou, c’était vraiment très chouette, et ça donne une super petite respiration avant un combat qui commence sérieusement puis nous montre qu’il ne se prend quand même pas trop au sérieux.
Enfin, je vais finir sur un petit reproche qui découle d’une qualité :
Tu arrives vraiment très bien à décrire un lieu, à le rendre vivant, à installer une ambiance et du coup tu le fais absolument pour chacun des différents tableaux de ton Rp, et ça, c’est cool en soi, parce qu’on peut vraiment se laisser embarquer dans l’imaginaire grâce au cadre que tu nous définit.
Mais parfois tu ne t’en sers pas pour y insérer de l’action, et ça crée des flottements.
Et c’est sans doute le plus gros problème de ce Rp, et ce n’est pas valable tout du long, mais à certains moments où tu t’appesantis trop sur la description au détriment de l’action, ça crée quelques longueurs.
Juste avant de clore mon avis, je vais te remercier de la part du forum de te servir autant du contexte, des références, des petits trucs que tu glanes à droite et à gauche pour construire tout ton truc, parce que c’est toujours une belle récompense de voir que le travail de mise en place de contexte par certains est utilisé par d’autres, et utilisé richement et intelligemment.
Bref.
Fin de l’histoire, passons au récompenses :
158 Dorikis, 75/100 de 420, divisé par 2
En raison du temps d’attente pour la récomp, il a été décidé par des instances sacrées, de t’accorder, en plus de la notation un palier plus haut (notée sur 420 au lieu de 320) une récompense exceptionnelle de 200 Dorikis supplémentaires. J’applique les ordres. En bon petit soldat.
Et très honnêtement, vu la densité de ce Rp en terme de contenu, c’est amplement mérité.
25 PP, 20 PI
350 000 Berrys accordés sans souci.
Ce qui t’amène à
3667 Dorikis, +158 PP, 116 PIVoilà, ce sera tout pour moi, encore désolé de la part de tout le staff pour l’attente, et surtout, n’hésite pas à réagir, à poser des questions si tu veux des précisions ou quoi que ce soit d’autre.
Bonne continuation et à pluche o/
P.S. : Si le cœur t’en dit, une fiche Pnj pour Hanzo serait vraiment super.