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Une journée comme les autres... ou presque.


_____Le centre-ville. Dernier lieu habitable en ces ruines dévastées où se côtoient richesse et pauvreté, grandeur et décadence. Ici, on peut rencontrer des nobles soucieux comme des pauvres émancipés, des bourgeois dépossédés et des ouvriers heureux. Ici se mêlent sourires et larmes dans un mystérieux mélange de regards hagards et désabusés qui font écho à la récente catastrophe qui a frappé la ville. Entre les graviers et les tas de poussière les complaintes de ceux qui ont tout perdu… Et pourtant. Pourtant, des villageois paisibles continuent de s’affairer dans ces rues en pleine reconstruction, zigzaguant rapidement entre les échafaudages. Pourtant, la vie continue de pulser, d’exister, de s’acharner malgré tout, unissant nantis et va-nu-pieds dans une lutte primaire et immédiate : la survie. Quand je vois tous ces gens, je me sens revigorée : je les imagine groupés face à une crise terrible et je trouve ça beau, je trouve ça beau parce que j’ai toujours apprécié l’homme, le social, et que c’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que les relations humaines sont si importantes. Tous ces gens, j’espère qu’ils vont s’en sortir, qu’ils trouveront un nouvel horizon et qu’ils pourront reconstruire une ville plus belle, plus juste, une ville qui ne sera pas détruite par la révolution.

_____Je suis sereine. Je viens de passer deux jours absolument inoubliables dans cette ville pourtant pitoyable et miséreuse, à aider les survivants à se reconstruire une vie. Oui, mon métier peut aider des gens ! Ils avaient besoin de tout, ici, alors j’ai quasiment écoulé toute ma cargaison… Je me sens légère : j’ai l’impression d’avoir accompli quelque chose de grandiose, d’avoir participé à la gigantesque construction qu’est l’humanité et je me dis que je peux repartir le cœur en paix. Oh, comme j’aimerai revenir ! Pour voir si les chantiers auront progressé, si le social se sera rétabli… Toute à mes pensées, je ne remarque pas le blocus de la marine qui obstrue le chemin et m’engage tête baissée au milieu des militaires aux aguets.


Dernière édition par Anatara le Ven 21 Aoû 2015 - 17:59, édité 3 fois
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papiers s'il vous plaît





Je prends une gorgée d'eau dans la gourde que j'ai apportée. Faut dire que la journée était plutôt ensoleillée. Mais elle s'annonçait tranquille, reposante. Ce qui n'est pas pour me déplaire, je n'ai pas cessé de courir ces derniers temps.

On devait contrôler les marchandises qui passent par le port. La routine quoi ; moi et mes gars on se chargeait de celles qui doivent prendre la mer du coté est du port. Malgré tout je faisait mon job avec application, Goa était sujette a pas mal de corruption et des marchandises pas très légales peuvent y transiter.

Là-dessus un rouquine arrive, un sac énorme sur les épaules et le sourire aux lèvre. Bof, elle n'a l'air d'une caïd mais bon...La procédure. Je l'arrête et lui demande poliment :

Ouh la la mademoiselle, il a l'air bien lourd ce sac ! Je peut savoir ce qu'il contient ?



Elle me répond avec un sourire jusqu'au oreille et le regard un peu perdu. Une douce rêveuse ? Attends, quoi ? De la viande pour une île voisine en proie à la famine ? Bizarre je ne me souvient pas que la situation était si grave la dernière fois qu'on y est allé avec Isaac, il y a quelques jours.

Bon vous ne m'en voudrez pas si je fait un contrôle de routine ? Vous savez, la procédure...

elle confirme et dépose son sac au sol. Je prend une paire de gants (faut pas déconner si c'est juste de la viande, je veut pas la contaminer ) et commence a fouiller minutieusement. Rien d'anormal, si ce n'est qu'on dirait de la viande de monstre marin. On en a tué un ce matin avec pépé, un locaux un peu balèze aurait pu l'avoir pêché. Il a même fait un tatouage dess...

Attend un tatouage ?

Je regarde attentivement ; il me dit quelque chose...Un poing d'homme poisson contre le poing d'un boxer humain le tout sur un petit cœur....

Et là je percute.

Bwahahahah! T'inquiète ! il est petit et bien placé tu pourra l'enlever facilement !

-Ah non, pas question ! Pas avant de t'avoir vaincue.

-Bah si ça arrive, ce sera dans tellement longtemps que tu aura l'habitude de l'avoir. Je te propose un autre truc : si tu me bat en combat singulier je m'en fait tatouer un pareil. Ce sera le symbole de notre amitié


Je serre mes poings si fort qu'il commencent à saigner.

Gyokumaru était un homme poisson. Il est venu me défier quand je faisait des combats clandestins. Il a juré de me surpassé et n'a pas cessé de s'entrainer pour me battre pendant près d'un an ( et il y est arrivé quelques fois, souvent même ) au cours duquel on est devenu amis. Il est même entré dans le dojo de papa ; c'est d'ailleurs moi qui l'a introduit

comme la plupart des disciples de papa il a repris la mer pour parfaire son entraînement. Du coup pour notre dernier combat on a fait un pari : le perdant devait se faire un tatouage mignon.

En regardant les morceau de viande sous un nouveau jour, cela confirme mes soupçons : c'est de la viande d'homme-poisson. Je savait que cela était l'objet d'un trafic mais...

Et merde, j'ai envie de chialer.

je prend délicatement le morceau et le remet entre les mains d'un de mes gars. Ils se sont tous reculés en sentant mon aura de colère. Je me tourne vers la "marchande", retire mes lunettes et lui plante mes yeux brûlant de rage dans les siens. Apeurée elle recule d'un pas.

"petite musique d'ambiance" :

Tu est tombé sur la mauvaise personne...

là elle commence vraiment a flipper



© Truth.


Dernière édition par Charlie Boyington le Lun 17 Aoû 2015 - 16:46, édité 5 fois
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_____Il y a une dizaine de marines placés méthodiquement pour intercepter les piétons : en rangs serrés, ils me regardent d’un œil désintéressé et semblent littéralement fondre sous le Soleil de plomb. La fille qui m’interpelle ne parait pas bien menaçante : mince, jeune et aux boucles d’or, elle porte de larges lunettes de soleil et fait quelques centimètres de plus que moi.

_____ Ouh là là mademoiselle, il a l'air bien lourd ce sac ! Je peux savoir ce qu'il contient ?

_____Je lui adresse un sourire radieux et lui réponds le plus gentiment du monde :

_____ C’est un sac à viande que des rescapés m’ont demandé de porter à leur famille démunie.

_____Elle hoche une tête suspicieuse et reprend simplement :

_____ Bon vous ne m'en voudrez pas si je fais un contrôle de routine ? Vous savez, la procédure...
_____ Bien sûr !

_____Je lui présente lentement mon sac, lentement parce qu’il est vachement lourd, mine de rien : je manque de le faire tomber et le dépose à ses pieds. Minutieuse, elle enfile une paire de gants pour le fouiller sans le salir et, pendant qu'elle inspecte, je continue de lui conter l'histoire de ce sac à dos :

_____ Comme c’est juste à côté, je n’avais aucune raison de refuser : après tout, ça fait toujours plaisir de rendre service ! Et puis, je me sentais proche avec ces rescapés : on a passé deux jours ensembles, à s’entraider dans les ruines, à se raconter des histoires et manger sous le clair de lune. Moi je me souviendrai toujours d’eux, ce sont quatre hommes imposants et une femme énigmatique, l’un a même un tatouage sur l’épaule gauche, vous voyez, un cœur transpercé d’une flèche, le tout sur fond noir, c’est assez mignon… Ils m’ont dit d’aller près d’un grand arbre, au sud d’Aletown, c’est là que leur famille réside…

_____Je me fige. Je me rends soudainement compte que la fille s’est crispée. Immobile, elle tient un bout de viande dans une main gantée et serre méchamment le poing, elle enrage. Elle se tient là, ses longs cheveux blonds au vent, elle dépose calmement la viande dans les bras d’un de ses subordonnés crispés puis s’avance en retirant ses lunettes de Soleil.

_____ Tu es tombée sur la mauvaise personne, m’annonce-t-elle.

_____Je recule d’un pas, transpercée par son regard de sang. Rouge, des yeux lumineux, monstrueux, des yeux en colère. Je me fais toute petite, je me recroqueville sans comprendre, je sais qu’elle m’en veut mais je ne sais pas pourquoi : ai-je dit quelque chose de mal, ai-je prononcé un mot qu’il ne fallait pas ?

_____ Où est-ce que t’as eu ça, me demande-t-elle crûment : qui te l’a vendu ?!
_____ Mais… Je vous l’ai déjà dit, bégayé-je en soutenant son regard écrasant, c’était des rescapés de Goa, dans la ville basse ! Raphy, Benichou, Kalim, Nolwen et Tijac. Pour leur famille qui est dans le besoin, je vous le jure !
_____ BALIVERNES ! Il s’agit clairement de la viande d’homme-poisson ! Regarde ça. Tu en connais beaucoup, des poissons avec un tatouage ?

_____Elle l’a crié, rejeté aussi fort que possible, me déchirant les oreilles. Elle fourre la peau tatouée sous mon nez incrédule. Je m’effondre. Ce… Ce n’est pas possible, il doit y avoir une erreur, je… Je commence à pleurnicher. Mais elle, elle enrage, elle bouillonne sur place, je la sens prête à exploser, à m’arracher la tête, je suis terrifiée.

_____ Surtout, le truc c’est que je connais l’homme – OUI, L’HOMME ! – à qui appartient ce tatouage !
_____ Mais, mais je suis sûre que c’est un malentendu !

_____Je ne sais plus quoi dire. Ces gars… Ces gars ne peuvent pas m’avoir trompée : on a passé deux jours ensemble ! Mais boucles d’or, elle ne me croit pas, elle me plante la preuve irréfutable de la fraude sous mon nez impuissant et rajoute :

_____ Le meurtre est passible de la peine de mort alors t’as plutôt intérêt à coopérer.

_____La… La peine de mort ? Je. Je vais. Je vais être tuée ? Tuée, juste pour ça…

_____ Non, attendez, je suis innocente ! Il doit y avoir une erreur, je vous en supplie !

_____Je m’accroche désespérément à ses manches mais elle se dégage furieusement, me foudroyant de son regard de tueur. Irrémédiablement, je sens mes forces m’abandonner : j’ai été trahie, piégée, laissée pour compte… Quel choix me reste-il alors ? Désespérée, je lui lance un regard suppliant, implorant sa compréhension et sa miséricorde ; mais la justice est froide, froide comme la lame de la guillotine.


Dernière édition par Anatara le Mer 19 Aoû 2015 - 18:09, édité 3 fois
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y'en a qui vont finir en steack





Je la choppe par le col et la soulève a bout de bras.

QUI SONT CES PERSONNES ?! TIJAC, NOLWEN ET COMPAGNIE ?!  RÉPOND ET PEUT ETRE QUE....


musique d'ambiance:

Je suis interrompue par un groupe armé qui subitement fonce vers nous. Ses copains ? Parfait, ça m'évitera de les chercher. Mes gars dégainent et se préparent au choc, mais finalement c'est moi qui ouvre le bal : je balance poil de carotte sur le plus gros de toutes mes forces. Elle le percute avec une violence extrême et tout les deux volent 5 mètres en arrière.

Je me prépare au choc lorsque au cris nous fait tous stopper :

PAS UN GESTE OU ON LA BUTE !

Ils prennent des otages ?! Qui ?

Je regarde attentivement et c'est...La rouquine que j'avais balancée sur l'autre gros tas. Il la tiennent en joue avec des flingues. Non mais il m'ont prise pour une demeurée ma parole !

-NON MAIS GENRE, VOUS AVEZ VRAIMENT CRU QUE CA ALLAIT MARCHER ?! LES GARS ILS TENTENT DE SAUVER LEUR COPINE EN LA FAISANT PASSER POUR UNE OTAGE ! CHARGEZ !!!

Et tous on s'élance a leur poursuite.

-Quoi mais n'imp...
-On s'en fout fuis !


Et il se barrent tous en embarquant la petite truande qui ne bronche pas, complètement perdue.
Non mais elle pensait a quoi en me montrant la viande ? Que je ne remarquerait rien ? A moins qu'ils corrompent des marine et qu'elle à pensé que j'était l'un d'eux...Bizarre..Faudra creuser.  En attendant on est sur leurs talons.

Malheureusement ces gars sont rapides et commencent a nous distancer. Jusqu'au moment ou...Elle se débat ? Mais elle vraiment pas avec eux ? Ah meeeerde !

Quoi qu'il en soit elle les ralentit assez pour qui je leur rentre dans le lard. Et c'est parti pour la baston ! Un mec s’apprête a buter ma truande pas si truande avec un sabre...Trop tard...

Pour lui. Je lui colle une beigne monumentale. Sa mâchoire explose dans un craquement sourd et il roule au sol complètement K.O.

Un de ses potes s'avance avec une hache. Je le désarme, le choppe par le cou et serre. Je prends de longues inspirations et ferme les yeux.

# seishin no jôka (purification de l'esprit)
grâce a une technique de respiration et de méditation , Charlie centre son esprit . Cela prend un moment plus ou moins long selon l'effort a fournir durant lequel elle ne peut pas bouger et ferme les yeux; mais quand elle est prête , elle peut déployer pendant une seconde une force considérable .


Un claquement sec et il cesse de bouger. Je le jette comme un déchet et il s'écroule façon poupée de chiffon ; la nuque brisée.

Son groupe a cessé de courir. Il me regardent complètement terrifiés et choqués. Y'en a même qui se sont fait dessus. Avant qu'il puissent se reprendre, mes hommes leur tombent dessus.




© Truth.


Dernière édition par Charlie Boyington le Jeu 13 Aoû 2015 - 15:53, édité 4 fois
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_____Là, je ne comprends pas trop ce qu’il se passe. Elle, qui n’est pas bien plus corpulente que moi, me soulève par le col comme si de rien n'était et me colle son nez furibond au visage :

_____ QUI SONT CES PERSONNES ?! TIJAC, NOLWEN ET COMPAGNIE ?!  RÉPONDS, ET PEUT ETRE QUE…

_____Elle me hurle au visage. Elle me fait mal. Je sens son souffle chaud me parcourir des paupières que je maintiens fermées pour me protéger d’elle, pour ne pas la voir, voir son visage hideusement déformé par la colère, son visage de démon aux deux rubis sanguinolents. Soudain, je la sens qui me tire vers elle. Sans comprendre, je la percute et elle me LANCE avec une force improbable, m’envoyant valser sur un homme qui passait par là. Le choc est brutal. Sonnés, nous nous ramassons douloureusement par terre. Paralysée de peur et de douleur, je rampe pitoyablement sur le sol pour échapper à ce monstre, j’ai mal. Mon dos me fait souffrir, ma cuisse a pris un violent coup de genou et mon coude saigne abondamment ; je serre les dents. Je sens des bras puissants qui me soulèvent et je vois le visage serein de Nolwen qui me regarde d’un air inquiet et curieusement amusé. Contente de l’apparition de cette personne familière, je lui souris bêtement avant que quelqu’un me colle un pistolet sur la tempe.

_____ Pas un geste ou on la butte !

_____Quoi, quoi ? Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Deux personnes m’aident à me tenir debout et me maintiennent immobiles, l’une d’elles me menace d’une arme de mort. Les marines me regardent, déstabilisés et hésitants mais boucles d’or n’a cure de ma situation désespérée :

_____ NON MAIS GENRE, VOUS AVEZ VRAIMENT CRU QUE CA ALLAIT MARCHER ?! LES GARS ILS TENTENT DE SAUVER LEUR COPINE EN LA FAISANT PASSER POUR UNE OTAGE ! CHARGEZ !!!

_____Mais, mais… Sans faire plus de manière, Benichou, que je reconnais à sa chevelure blonde en étoile de mer, me prend sur ses épaules et se barre.

_____ Putain, fallait qu’elle tombe sur la marine, comment ils ont fait pour reconnaître la viande ?
_____ J’sais pas, on s’en fout : cours, merde alors !

_____Hein, hein ? Reconnaître la viande, tomber sur la marine ? Mais… Nolwel et Raphy tirent abondement sur nos poursuivants pour couvrir nos arrières et Benichou continue de m’emmener sans ménagement. Il est bien gentil, Benichou, mais il me fait vachement mal et je ne suis pas un sac de farine.

_____ Ah, mais lâchez-moi, vous êtes des pirates ?!!
_____ Ta gueule, putain !

_____Enragée, je me débats furieusement, je gigote dans tous les sens et me désarçonne d’un violent coup de genou qui coupe le souffle de mon cavalier. Celui-ci s’arrête net, imité par ses quatre comparses.

_____ Fais chier, on aurait dû la trouer dès le début ! Une petite balle dans le dos  et on n’en parlerait plus.

_____Je suis à terre, la respiration saccadée, les poumons ébroués par ma rencontre avec le sol… C’est comme si tout mon corps vibrait, secoué par des ondes de choc étourdissantes.

_____ Ah oui, t’es marrant, toi ! Et comment on aurait récupéré la viande ?
_____ Haha, prendre la fille en otage, quelle belle idée !

_____Kalim, le petit noir au crâne rasé, se rapproche de moi avec un sabre dans la main. Il y a une lueur indescriptible dans ses yeux, une lueur de folie mêlée de colère et de détermination. Ses lèvres sont retroussées, ses dents jaunes serrées.

_____ Mais crève-la, bordel, qu’est-ce que tu attends ?

_____Est-ce la fin ? Moi, éviscérée, exécutée dans cette ruelle déserte par une personne que j’ai aimée ? Je ne peux pas y croire, je ne peux juste pas y croire. J’en ai les larmes aux yeux, je vois le sabre s’abattre sur moi, rapide comme le vent. On dit que, à l’approche de la mort, on voit la scène au ralenti le temps que sa vie défile devant soi. C’est n’importe quoi. Moi je n’ai rien vu du tout, juste un éclair jaune fondre lourdement sur le jeune homme et lui éclater la mâchoire d’un violent coup de poing, Craaaack… Ça a été trop rapide pour que je puisse le voir, mais la blonde m’a sauvée.

_____ Putain, merde !
_____ Attention !

_____Alors que Benichou dégaine son épée et que Nolwen arme son arbalète, Raphy fond sur la marine. Imposant, la dominant de deux têtes, il lui assène un dangereux coup de hache qu’elle pare le plus naturellement du monde avant de le forcer à lâcher son arme d’un revers de la main. La tête graisseuse de Raphy se déforme d’un rictus tandis que son adversaire se saisit de son coup en prenant de grandes inspirations… Mais que fait-elle ?? Tijac, qui avait de longues secondes d’avance sur nous, rapplique et lui fonce dessus. Nolwen la vise de son arbalète. Benichou l’attaque à coup d’épée.

_____ Eeeek !

_____Sans trop réfléchir, je me lance sur Nolwen et dévie son arbalète qu’elle lâche immédiatement pour dégainer un petit couteau… Oups. J’esquive le premier coup. Ses yeux concentrés sont vides, son visage est sévère. Elle me regarde mais elle ne me voit pas. Krrbrkl !! Je me couvre les oreilles et je ferme les yeux. Cling ! … Plus rien ne se passe. J’ouvre un œil timide. En face de moi, les gars de la marine sont arrivés et tiennent Nolwen en respect de leurs fusils en surnombre. L’un d’eux a tiré sur Benichou qui est blessé à l’épaule. Tijac s’est arrêté net, muet de stupéfaction devant ce qui semblait être le cadavre d’un colosse. Raphy. Long de deux mètres, ce gros plein de muscles gisait sans vie au pied de celui qui l’avait toujours admiré pour sa force. Tijac. Un homme aux longues jambes qui était très doué pour courir mais très peu pour se battre. Il s’est fait dessus.

_____Franchement, ça ne me fait pas rire. Je ne trouve pas ça ridicule et je ne me moque pas de lui. En fait, j’ai eu la trouille de ma vie. J’ai cru mourir au moins deux fois, et je peux vous dire que je n’ai pas tout compris quand cette jolie blonde frêle s’est transformée en un monstre destructeur capable de briser des nuques de titans et de me lancer comme un vulgaire projectile. D’ailleurs, elle s’avance vers moi d’un pas menaçant, avec une mine frustrée qui ne présage rien de bon. Oh là là, si seulement je pouvais me tirer de là fissa ! Ses deux yeux rouges et graves se plantent profondément dans les miens. Des yeux menaçants et torturés.


Dernière édition par Anatara le Sam 12 Sep 2015 - 22:53, édité 2 fois
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...Oups...




Mes hommes se saisissent des survivants. En regardant attentivement les alentours, je me rend compte qu'ils m' on couvert pendant que je cassais la nuque du géant. Au moins ils sont fiable...M'ai j'ai été imprudente. Il faut croire que j'était très perturbée ; en même temps il y a de quoi.
Mais je jure que cela ne ce reproduira plus.

Coffrez-moi ça, je m'occupe de la marchande.

Je me tourne vers elle. Elle commence a transpirer a mesure que je m'approche. Il y a de quoi ; j'ai menacé de la tuer, l'a jetée comme un barbare sur l'autre type.

Il n'y a donc plus qu'un chose que je puisse faire...

PARDONNEZ MOI !!!

Je m'incline bien bas devant elle. Ben oui , je m'excuse ! C'est la chose a faire : quand on fait quelque chose de mal on subit les conséquences.

L'autre me regarde ne sachant que dire ou faire.

J’ÉTAIS SUR QUE VOIS ÉTIEZ IMPLIQUÉE, JE N'AURAIS PAS DU VOUS BRUTALISER MAIS QUAND JE MA SUIS RENDUE COMPTE QUE MON AMI S’ÉTAIT FAIT TUER J'AI...J'ai...!

Et merde, la boule au ventre, les yeux qui piquent et les larme qui coulent, me voila en train de chialer. Merde Gyokumaru quoi ! Il ne méritait pas cela.

Je la regarde ; elle est un peu gênée. Je me reprend. Éclater en sanglots devant une parfaite inconnue comme ça...Je me sent un peu honteuse.

Y'a t'il quelque chose pour vous faire pour me faire pardonner ? Vous avez mal ? Si c'est le cas je m'y connais en acupuncture, je peut arranger ça... Désolée d'avoir été si violente, en général les pirates ne nous laissent pas d'autre choix que d'utiliser la force...Ou alors un repas peut-être ? Dans le restaurant que vous souhaitez !

...Un repas c'est bien.





Et voila comment je la retrouvais un peu plus tard dans un restaurant.

...Donc ce tatouage était le symbole de votre amitiée ? Oh...Je suis sincèrement navrée lieutenant.


Ben oui je lui ai expliqué le pourquoi du comment. C'est la moindre des choses.

-Oui. Au fait, je vais devoir saisir le sac de viande. Si vous voulez comme dédommagement, j'ai tué un monstre marine en arrivant sur l'île avec l'aide de mon commandant. Il est sur la plage de l'coté de l'île près d'un village. Si vous trouver un boucher vous pourrez en tirer assez de viande pour remplir la cale d'un navire. Au moins celle-ci est légale et elle est fraîche de ce matin. Je vais devoir utiliser le sac que vous transportiez pour tendre un piège à ceux qui devait la recevoir a aletown. Si ce n'est pas trop demander j'aimerais que vous nous aidiez un peu.


Je pensais a des informations sur la manière dont l'échange devais se passer. (Mal ?)heureusement ce n'est pas ce qu'a compris mon interlocutrice.


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_____Qu’est-ce que je fous là. Il est près de midi et je suis assise en face d’elle, dans ce petit restaurant portuaire, à me tortiller comme un ver tellement son regard de feu me met mal à l’aise. Du parquet aux chaises en passant par les tables, tout a été construit en bois, même les verres sont en bois. Le comptoir est en bois, les murs sont en bois, la jambe gauche du patron est en bois… Lorsque le garçon nous sert nos boissons, je m’attends presque à ce qu’il soit en bois !

_____ Au fait, je vais devoir saisir le sac de viande, m’annonce-t-elle.

_____Oui, c’est normal. C’est de la viande illégale. D’ailleurs, elle me l’a déjà saisie mais je suppose qu’elle me dit ça pour la forme. Je ne pourrais pas trop vous dire ce qu’elle pense tant son physique ne dit rien sur elle. Son visage. Il est redevenu normal, quoi qu’encore affecté ; il est tremblant, à fleur de peau, prêt à éclater en sanglots d’un instant à l’autre… ou d’exploser sur un coup de colère ! Après tout, elle vient de perdre un ami alors c’est normal : moi aussi j’ai perdu un ami. Un ami. Ne m’ont-ils jamais considérée comme une amie ? Une pauvre cloche à exploiter, oui. Et pourtant, je ne leur en veux pas, je ne peux pas leur en vouloir… Je rejette un coup d’œil inquiet à ma compagne de table, inquiète parce que j’ai déjà vécu l’un de ses coups de colère et que je n’ai pas spécialement envie de renouveler l’expérience… Boucles d’or… Elle n’est pas si différente de moi, et pourtant… Il y a quelques heures à peine, non, quelques minutes… Elle brisait la nuque d’un homme deux fois plus grand qu’elle. J’en ai encore des frissons, je ne peux pas me débarrasser de cette pensée, de cette scène, du corps flasque de ce géant qui rejoint l’insignifiance comme une brique de lait vide qu’on jette ! Ah, mais c’est horrible, est-ce qu’il est vraiment mort, est-ce qu’il ne pourra plus jamais bouger, vraiment ? Et le pire, c’est que je connais cet homme ! Je lui ai parlé, j’ai partagé des repas avec lui, j’ai écouté son histoire et j’ai cru en lui !! … Boucles d’or, je lui en veux. Elle avait brisé une vie si facilement, d’un seul coup, sans hésitation… C’est un monstre ! Bien sûr, ce n’est pas de sa faute, je suis la seule coupable pour m’être fait rouler aussi facilement ; c’est de ma faute si les gars sont morts, ils sont morts PAR MA FAUTE !! … Non. Non, ce sont ces pirates qui sont en faute ! Ils ont abusé de moi et m’ont transformée en en passeuse, je les déteste ! … Je ne sais pas pourquoi, mais elle me parle de viande de monstre marin… Je hoche la tête sans écouter, je veux partir, je veux partir, quitter cet univers en bois et cette marine métamorphe à deux visages.

_____ Je vais devoir utiliser le sac que vous transportiez pour tendre un piège à ceux qui devaient le recevoir à Aletown. Si ce n'est pas trop demander j'aimerais que vous nous aidiez un peu, continue-t-elle sans se soucier de moi.

_____Je vais devoir ci, je vais devoir ça, les marines sont-ils toujours préoccupés par leurs devoirs ? Même au restaurant, si miteux soit-il – d’ailleurs il n’est pas si miteux que ça, ce restaurant : il est vraiment sympa avec ses serveurs moustachus en bretelles noires et en pantalons bleus, avec son décor vintage et son lustre années 80, une fontaine de lumière qui répond aux larges fenêtres ovales qui nous ouvrent sur le port et les mous ressacs de l’océan. Il y a une petite musique d’ambiance qui vient d’on ne sait où et le coin est plutôt posé : quelques tables d’habitués chaleureux, un service rapide, des plats succulents… Oh, qu’il était délicieux, ce filet juteux ! Mais savoir qu’il pourrait très bien venir de la chair d’un homme-poisson lui donne un goût amer, le goût de la mort. Je n’ai pas faim, je n’ai qu’à peine entamé mon assiette et je laisse sagement mes mains reposer sur mes cuisses le temps que tout cela se termine, vous savez : quand vous faites un mauvais rêve et que vous fermez les yeux très fort en attendant de vous réveiller.

_____ Euh, je… D’accord ?

_____Je ne peux pas m’opposer à la marine et je n’ai aucune raison de le faire. Et puis, disons que ce sera un gage de ma bonne volonté. Malgré moi, je ne peux pas m’empêcher d’être surprise et d’afficher une mine déconcertée, après tout : la marine qui requiert l’aide d’une simple civile, moi ? Qu’est-ce que je pourrais bien leur apporter ? Bon, je comprends que ce serait plus facile pour eux si les trafiquants me voyaient débarquer comme convenu, mais quand même…

_____ Mais… ça ne sera pas dangereux, n’est-ce pas ?


Dernière édition par Anatara le Mer 19 Aoû 2015 - 19:31, édité 1 fois
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Pardon...





— Mais… ça ne sera pas dangereux, n’est-ce pas ?

Dangereux ? Elle pense qu'elle va jouer l’appât ? Vu son regard un peu inquiet je pense que oui.

-Non, j'allais seulement vous demander des précisions sur comment est censé se dérouler le rendez-vous là-bas...Vous savez; qui est censé vous rejoindre sous c'et arbre, son apparence physique et comment va se dérouler...Ce genre de choses...On n'a pas vraiment eu le temps d'en parler.

Elle est un peu rassurée, mais toujours mal a l'aise...Elle évite mon regard.

-Oh...Désolée.

J'ai besoin de me calmer. Je ferme les yeux et vide me concentre sur ma respiration afin de vider mon esprit. Quand je les ouvres a nouveau ; elle semble tout de suite plus a l'aise. J'avais oublié un instant que mes yeux pouvaient gêner. Mais elle est encore choquée ; et je la comprend : moi j'ai l'habitude de la violence des combats, c'est quelque chose que tous doivent gérer dans la marine; mais elle c'est une civile qui n'a rien demandé a personne.

— Euh, je ne sais plus trop… Ils m’ont juste dit d’aller là-bas et qu’Elwad m’y attendrait. Elwad c’est un grand chauve qui porte souvent une cape marron avec un insigne dessus, ben… comme le tatouage de Kalim en fait ! Vous savez, le cœur avec la flèche et tout… Ils m’ont dit d’y aller demain soir, au coucher du Soleil, et alors…".

C'est déja un bon début.

-Merci. Je suis navrée que vous ayez eu à subir ça. Malheureusement c'est quelque chose de plus courant que vous ne pensez. Vous savez la différence entre les pirates et la marine ? Les pirates n'ont aucun respect pour la vie... Aujourd’huis ils n'ont pas hésité a nous tirer dessus. Si j'étais pas intervenue cet homme avec un sabre ( Kalim c'est ça ? ) n'aurais pas hésité a vous tuer. Ils ne s'arrêtent que si on utilise la force contre eux...Et bien souvent ça finit mal. Et quand nos amis, frères d'armes et ceux qu'on est censé protéger sont en danger, blessés ou tués, ça ne nous aide pas a faire preuve de clémence. Je ne sais pas si c'est juste...Je ne pense pas que ce le soit, mais si personne ne les combats ils continuent a faire des victimes; bien plus que nous. C'est pour cela qu'on continue, que je continue...Même avec ces morts sur la conscience.

je n'ose pas la regarder.

-J'avais entendu des rumeurs comme quoi certains morceaux de viande d'hommes-poissons était sujet a un trafic; ce serait un plat d'exceptions que de riches snob s'arrachent au prix d'or, un paut comme les aimerons de requin blanc...D'ailleurs la soupe d'ailerons d'homme-requins, notamment les blancs sont un des plats de ce genre . Ils sont aussi utilisés pour des rituels zarb des certaines sectes ultra-violentes. J'aurais jamais cru que...


Vite, ne chiale pas, passe à autre chose.

Vous avez déjà rencontré des homme poissons ? Vous en avez sûrement déjà entendu parler. Et pas en bien. En fait ce sont des gens comme nous...Y'en a des sympa et des moins sympa. Mais y'a des gens qui les traitent mal car ils les considèrent comme des monstres ou des bêtes....Du coup leur rapports avec les humains sont tendus.

Gyokumaru était un gars bien...Il était un peu bourru mais il avait un cœur d'or. Il se foutait royalement des préjugés, c'est rare ce genre de personne... Et il l'ont découpé comme un porc.

C'est dégeulasse...



et merde, voila que j'ai encore envie de chialer. Je fait néanmoins de mon mieux pour retenir mes larmes. C'est pas de ma faute, je peut pas me sortir de la tête l'image du bout de viande avec le tatouage dessus. Il me nargue ; juste devant mes yeux tel un esprit frappeur.




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_____ Non, me rassure-t-elle : j'allais seulement vous demander des précisions sur comment est censé se dérouler le rendez-vous là-bas...Vous savez ; qui est censé vous rejoindre sous cet arbre, son apparence physique et comment ça va se dérouler… Ce genre de choses… On n'a pas vraiment eu le temps d'en parler.

_____Oh. Euh… C’est si difficile de fouiller dans sa mémoire quand il y a tant de souvenirs douloureux. Je baisse les yeux et fais un effort de concentration mais les visages souriants de ces cinq personnes me hantent toujours… Et dire que leur bourreau est juste là ! Je réprime encore quelques sanglots et lui réponds avec difficulté, chaque mot étant comme un coup de couteau dans ma poitrine déchirée.

_____ Euh, je ne sais plus trop… Ils m’ont juste dit d’aller là-bas et qu’Elwad m’y attendrait. Elwad c’est un grand chauve qui porte souvent une cape marron avec un insigne dessus, ben… comme le tatouage de Kalim en fait ! Vous savez, le cœur avec la flèche et tout… Ils m’ont dit d’y aller demain soir, au coucher du Soleil, et alors…
Je m’arrête. Pourquoi au coucher du Soleil ? Si c’était vraiment pour leur famille, j’aurais pu y aller n’importe quand. Rah, je suis trop conne ! Ma respiration est saccadée, je m’en veux. Je m’en veux terriblement, bon sang, je veux disparaître !

_____ Merci, me dit-elle simplement.

_____Elle me regarde avec des yeux compatissants et je me rends compte qu’elle est au moins aussi émue que moi. Ces deux flammes… Ce ne sont pas les yeux d’un démon, finalement.

_____ Je suis navrée que vous ayez eu à subir ça, rajoute-elle.

_____Elle semble sincère. Je hoche la tête en reniflant et je l’écoute en silence pendant qu’elle essaie de s'expliquer. Oui, elle a tué des gens, mais des gens qui auraient tué si elle ne l’avait pas fait, des gens qui ont tué. En tant que marine, elle est sans cesse amenée à affronter des pirates qui menacent l’ordre public, qui s’approprient des biens et parasitent la société. Ils n’hésitent pas à tuer, à piller, à démunir leurs victimes et les condamner à la misère, à briser leur vie. Les pirates sont mauvais, égoïstes et néfastes : J’en ai eu la preuve aujourd’hui. Mais… mais pourquoi a-t-elle tué Raph ? Était-ce un accès de rage ? Un coup vengeur à la mémoire de son ami mort ? Mais alors, elle aussi, elle aussi c’est une meurtrière. Au final, marines et pirates, les deux sont des meurtriers ; il y a les criminels et ceux qui les affrontent, et tous deux commettent des actes inhumains. Comme ôter la vie, par exemple. Ôter la vie… Nous faisons tous des erreurs. Et certaines d’entre elles ont des conséquences définitives. Alors quoi ? Est-ce qu’il faut la condamner, la tuer pour avoir tué ? Devant cette femme au bord des larmes, cette femme secouée qui m’a pourtant maltraitée, je ne peux que lui pardonner.
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