Henri (la base)


>> Leblanc Henri


Henri (la base) Sans_t10
Pseudonyme : Surnom is too strong for me.
Age: 29 ans.
Sexe : Homme.
Race : Humaing. (Avec l'acceng du sud, non je blagoune.)

Métier : Usurier.
Groupe :Civil mon bon seigneur.
But :But de raclure spotted. Inonder le modèle économique d’une fausse monnaie afin de créer une implosion du système actuel. (à son profit évidemment.)

Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Maître des pièces. (Création de pièces modifiées en fonction des besoins de l’utilisateur, répliques quasi-parfaites, impossibilité de desceller une quelconque contrefaçon à l’œil nu.)
Équipement : Une mallette pleine de véritables berrys et quelques bourses de faux berrys. Départ d’aventure avec un capital de 10.000B.

Codes du règlement :

Parrain : Le nom du membre qui vous a fait découvrir le forum, le cas échéant.

Ce compte est-il un DC ? : Oui, non ? De qui ?
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ...
>> Physique

[…]

- C’est un bon ami à moi, il te donnera ce que tu désireras.
- Même cette somme qui me servira à libérer mon mari de prison ?
- Il ne pose jamais de questions et ne s’attend pas aussi à en recevoir, il sait ce qu’il fait Marie.
- Et comment vais-je le reconnaître ? Sa lettre est incompréhensible, il mentionne un lieu de rendez-vous très fréquenté. Sans détails, je ne vais rien…
- C’est lui qui te trouvera, mais je peux déjà te donner quelques pistes sur son allure.

Un troisième homme surgit de nulle part, une silhouette élancée faisant de l’ombre aux visages surpris des deux protagonistes. C’est à se demander si son haut-de-forme noir corbeau n’allonge pas son corps déjà bien proportionné. Une rafale de vent vient à secouer les quelques couches d’habits de l’inconnu, il porte quelque chose qui paraît épais et impérial. Dans sa main droite couverte d’un gant assombri en cuir luisant, une mallette en argent qui brille de mille-feux ; la réverbération de la lumière naturelle dévoile quant à elle, une partie de sa garde-robe. C’est fabuleux, ses matières sont choisies pour s’allier les unes avec les autres : Une chemise en lin blanche est soigneusement enserrée par un veston en coton, couleur orange sanguine et aux motifs royaux propres à l’occident. Par-dessus, une veste verte pin brodée par divers motifs floral accompagnée d’un long manteau en cuir noir mat dont certaines parties disposent d’un effet matelassé.

Son visage s’éclaircit lui aussi, une pilosité faciale de quelques jours apparaît aux yeux des deux autres gens. On peut y lire une certaine maladresse pour le rasage de près, quelques petites cicatrices coupent l’homogénéité des poils drus. L’homme resserre soudainement sa mâchoire, l’apparition des os forme un visage attrayant pour les demoiselles à la recherche de véritables mâles. Ses lèvres, fines et droites, ne sont que l’égal d’une cerise que l’on met sur un gâteau.

- Brandy, je suppose ? – s’interroge la jeune femme.

La main libre du nouveau venu s’approche de son couvre-chef et le retire avec une politesse sans nom. Effet éblouissant, chacune des mèches qui composent sa sombre chevelure virent au blond platine, un mélange obscur et lumineux à la fois. Les visages stupéfaits des deux acolytes se crispent, des gouttes de sueur s’évadent de leurs pores étroits. Une lumière émeraude s’émane de l’iris de notre nouvel ami, un pigment étincelant que le dragon de jade ne possède même pas. Qui plus est, l’amande que forment ses yeux équivaut à l’une des sucreries les plus divines, un bout de nourriture irrésistible. L’analyse de la situation dont il en est le principal acteur se fait sous l’influence de la dilatation des pupilles, un mouvement vif et robotisé. Il s’imprègne de son environnement le plus rapidement possible – tel un lion en proie à des coups de fusil – : son nez légèrement en relief est à l’affût de l’odeur que dégage la moindre des entourloupes.

- Assurément. – répond-t-il en mâchant les syllabes.

D’une traite sensuelle, le gentilhomme dépose sa lourde valise au sol ; nova de poussière et choc contrôlé se mélangent en barouf sourd et pesant. Brandy – comme il se nomme – se raidit à nouveau, passant du frêle veau voûté à l’imposant taureau dont le corps reste immuable. Il retire ses gants en attrapant le cuir par l’extrémité des doigts, un chirurgien des manières. Quant à sa pilosité corporelle, elle se hérisse sous l’effet de l’électricité statique qu’envoie le défibrillateur naturel à chaque frottement de tissus. L’armée de poils se recouche rapidement, laissant la vedette aux quelques bagues qui ornent chaque doigt de l’usurier ; fantaisies d’or et d’argent fusionnent avec rubis et saphirs.

- Remboursement sous trentaine, taux d’intérêt à vingt pourcents et remise en main propre. Adresse obsolète, je viendrais à vous en personne.

D’une poignée de main fougueuse, le diable fait signer son pacte.

[...]

>> Psychologie

Pouvons-nous appeler ça une analyse plus poussée d’un homme aux convictions les plus machiavéliques, je le pense oui. Prenons sa motivation de base, l’arnaque. Déjà qu’un usurier c’est casse-couilles, récalcitrant et qui plus est démoniaque – Et encore, démoniaque n’est qu’un piètre mot pour qualifier leur esprit d’avarice, à la vue de leurs manières de faire, le diable en personne se retournerait dans ses flammes. – Alors si en plus on ajoute une légère couche de contrefaçon, on arrive quand même au gratin de la pègre. Mais ça, il s’en fout. Pour Henri, c’est tout à fait normal. C’est complètement commun à l’être humain d’entuber les gens deux fois plus qu’à la loyale. Il vous dira que ce n’est pas pour son bénéfice à lui, mon œil au bout d’une fourchette oui. Analyste jusqu’au bout de la rétine, il essaie de faire au plus souvent d’une pierre trois coups. Alors oui, extrapolons. Il apporte son aide aux pauvres gens dans le besoin, reste conciliant lors de grosses transactions, mais à quel prix ? J’pense qu’on avoisine souvent à celui d’une vie. Mais ça, il s’en fout aussi. C’est monsieur bonne conscience, vous savez ? L’genre de gars qui donne une petite pièce à un ivrogne affamé afin qu’il puisse se payer un joli hématome sur le menton à force de trop vouloir boire par le cul de la bouteille.

D’ailleurs, le karma, c’est sa corde sensible et il le fait toujours savoir à la première occasion. Prenons comme exemple l’idéologie de vendetta qui tourmentera l’esprit d’une victime d’un quelconque dommage collatéral, que cherchera-t-elle à faire ? A se venger, exact. Et c’est là que notre ami interviendra : quelques-uns de ses faux berrys suffiront à servir d’approvisionnement en arsenal à la potentielle riposte. Un héros, à première vue. Imaginons le dénouement : le client – seul – se fera expédier six pieds sous terre par un réseau criminel, qu’adviendra-t-il de la réaction d’Henri ? Il prendra une posture héroïque l’espace d’une demi-seconde en séduisant une charmante dame de sa récente action bénévole, en d’autres termes, ce ne sera plus son affaire et la coupe d’autosatisfaction sera à la limite de déborder. Dans l’genre samaritain du dimanche, c’est l’un des piliers qui soutient une vaste étendue de superficialité.

C’est là qu’on peut se questionner si le bonhomme possède une quelconque barrière morale, que ce soit au niveau de la loi ou des remords. Là, il confirmera vos doutes et ce, comme si naître était un crime. Ne tombez pas dans son piège, ses discours soporifiques ne servent qu’à masquer un soupçon d’illégalité ainsi qu’une pincée de psychorigidité. L’usurier s’arrête à la dernière limite de la justice, c’est-à-dire, à la pratique des pots de vins. Il a comme on dit, toujours le cul entre deux chaises. Le problème, c’est qu’il arrive parfois que le manche du balai sert souvent de guillotine là où la royauté rime avec charlatan.

Nous avons déjà une bonne esquisse de ce à quoi ressemble cette pomme à moitié pourrie, n’oublions pas le plus important : les délais de remboursement, oui. Si la prothèse auditive est indispensable à un malentendant alors le livre de comptes est l’outil de l’usurier par excellence. Armé de son crayon aussi pointu qu’une balle de chevrotine, Henri y débite sans cesse des sommes variables et des dates fixes. Un fanatique de l’écriture, il le met lui, le feu au papier. Il y a des gribouillages partout, des calculs posés sur chaque bout de feuille. Pour notre bonhomme, c’est l’équivalent d’un revolver sous l’oreiller : il ne faut jamais fermer les deux yeux tant que le remboursement hante encore les esprits, il pourrait en venir à faire des crises de démence si les termes ne sont pas respectés.


>> Biographie

Salut.

Prends ça comme un livre, un comte pour mioche.

Dépoussière la couverture comme si tu soufflais sur tes dernières bougies, comme si tu crachais tes entrailles sur la table. Découvre alors le titre, un joli morceau de texte haut en couleur et complètement illisible ; sûrement à cause des intempéries, de la rouille du temps et des trous de mémoire. Arrête-toi un moment sur cette image qui caractérise l’histoire à venir en une œuvre d’art qui se rapproche plus d’un coup de crayon enfantin plutôt que d’un tableau peint par de divines mains. Tu les vois aussi ? Ces bâtons noirs qui représentent l’ombre d'un gamin ainsi que ces sommes dorés qui submergent la page cartonnée tant par leurs densités que par leurs intensités. Pour l’coup, c’est déjà plus intriguant qu’l’armée d’acariens qui assiégeait les vestiges des souvenirs de notre usurier. Ouvre, place à la préface. C’est difficile, hein. N’hésite pas à décoller les pages qui ont séchées entre elles, ce n'est que le médiocre résultat d'une quinzaine de tâches qui ne finissait plus de grossir. Jette un œil par-delà ces cochonneries, quelques mots apparaissent. Une signature, sûrement ; l’histoire d’Henri Leblanc.

Humidifie le bout de tes doigts et plonge dans la première page. Regarde-toi dans une glace, tes prunelles reflètent déjà l’environnement dans lequel se trouve notre protagoniste ; une palette de couleurs froides s’accorde parfaitement au ton vieillot du papier brun. Un homme dont la silhouette se distingue par un haut-de-forme disproportionné se remue au milieu de la feuille. Il est là, s’anime tout seul. Le gentilhomme passe la plupart de ses journées devant un bureau, jonglant entre l’escargophone et sa tasse de café. Jusqu’au jour où il s’éprend de sa secrétaire, une femme de même rang. Là, un cœur plein de pétales de rose s’éclate et la page s’efface subitement. Quelques écritures laissent entendre un cri de nouveau-né, une nouvelle vie. Après un coup de gomme magique, un portrait familial se dresse. L’homme prend une posture immuable sur une chaise en cuir, tisane à la main et sourire colgate. Du côté de la femme, ses douces mains se reposent sur les grandes épaules de son mari. Quant au bambin, c’est dans le couvre-chef de son paternel qu’il établit son nid douillet. Une parfaite famille de noble, hein. C’est avec l’aide d’un papillon orange qu’un soudain flash vient à briser l’atmosphère glaciale que dégage cette photographie en quelques morceaux de verre pilé.

La troupe, esquissée sous forme de trois gabarits distincts accourt à la deuxième page. Elle se dirige vers un endroit riche en chaleur, passant du jaune pâle au rouge sanguin. C’est dans ce paysage que les années s’écoulent, qu’une jeune pousse se transforme en un arbuste plein de vie. Deux araignées d’encre bleue, parallèlement alignées, y laissent un long fil de toile afin d’y concevoir une balançoire improvisée : la préférée d’Henri. Il s’y amuse chaque jour, son cœur ne cessant de gonfler. C’est un jeune garçon à la limite de l’explosion de joie, l'égal d'une grenade de bonheur et son sourire en est la goupille. « Cheese, boom. » : La détonation ne fait qu’un tour, la page s’implose d’elle-même. Tu peux même en apercevoir quelques morceaux entre tes cils, ces quelques particules d’innocence.

Mais diable que c’est ennuyeux, une histoire à l’eau de rose. C’est d’ailleurs souvent pour ça que la nature fait intervenir un problème morose. Une feuille déjà charbonnée par une noirceur ténébreuse se dresse, là, devant toi. Approche ton œil et sois attentif, un cœur humain essaie de combattre ces sombres desseins. Mais concrètement, est-ce vraiment réalisable de combattre une maladie d’un organe vital ? Impossible, pour une fillette d’une douzaine d’années en tout cas. Cette fille – personnifiée sous la forme d’une peste ambulante – n’est autre qu’une des plus proches amies de notre jeune Henri. Alors quoi ? Que se passe-t-il quand le pessimisme rencontre l’optimisme ? Une bataille acharnée contre le temps. Chacun sa solution, du côté de notre luron, c’est un tout ou rien sur les rides du bonheur grâce à ses illusions et fantaisies. Du côté de la concernée, c’est un lourd pas qui se pose sur la réalité à chaque bruit qu’émet la grande horloge. La faucheuse guette, complice à la nature qui n’permet pas à tout le monde d’être dans les petits papiers de la santé.

Une page se tourne, une idée sous forme d’ampoule s’ébauche sur le nouveau support vierge. Selon le mioche, un surplus d’amour pourrait éliminer radicalement cette bactérie immuable. Les feuilles du livre défilent alors devant tes yeux, chacune représentant un essai plus que convaincant pour mettre la mort en péril. D’après le père de la gamine, crayonné comme un majordome, ce n’est qu’une cause perdue. Le cœur, lui-même, s’altère à chaque minute : plusieurs kystes se forment et provoqueront l’implosion de l’organe. Chose qui n’a pas échappée à l’étreinte glaciale du sommeil éternel, aspirant toute la chaleur corporelle que dégage la jeune fille lors du jour de ses dix-sept ans. Depuis ce jour, l’âme d’Henri n’est plus de ce monde. Aspirée depuis l’au-delà, elle ne laisse derrière elle qu’une pâle enveloppe charnelle.

Ce n’est que quelques années plus tard que le réveil est abrupt. Regarde, les quelques pages à venir sont déchirées, mutilées par une colère sans nom. C’est la toute première émotion que ressentira le protagoniste, l’un des sept péchés capitaux. Quelque chose de surnaturel vient à poser ton index sur ce qui ressemble être une feuille détachée de la reliure. Une encre sanguine débouche de ton ongle, traçant frénétiquement une phrase qui se répète sans cesse : « Tu sais Henri, l’argent aurait suffi. » Voilà les paroles d’un père qui n’a pas fait son deuil, qui n’a jamais eu les moyens de le faire.

Le livre t’échappe des mains, il s’écrase pour ne laisser qu’à vue le dos de la couverture : un bout de dessin résume ce qu’il reste des années à découvrir. Quelques pièces en chocolat règnent sur une montagne de véritables berrys, soulevant une étrange silhouette au sommet de l’arnaque. Un crédit à l’auteur lui-même : « Implosons le système comme il a implosé le cœur d’une fillette. »

A croire qu’il l’a plutôt mal pris.


>> Test RP

Henri (la base) Jean10

Et vlan, voilà que la porte de la piaule d’Henri décide de s’ouvrir avec une délicatesse de taureau. Se tient devant lui, Jean. Un homme fort, robuste tant par sa force que par ses paroles de loubard. On peut aussi y déceler une intelligence proche d’une coquille vide, notamment à cause d’un manque de discernement flagrant et d’une réflexion proche du néant.

- J’arrête de faire votre putain de pigeon, sir.

Paroles rythmée par l’envol soudain d’un oiseau messager sur le rebord de la fenêtre, l’homme derrière le bureau n’hésite pas à enlever les pieds de sa paperasse. L’usurier croise ses doigts, les deux coudes plantés sur un cahier de comptes.

- Mon putain de pigeon ?

La petite frappe ne montre aucun signe de faiblesse face à la prononciation appuyée de son interlocuteur. Il se rapproche de la tapisserie, à quelques mètres du pupitre. Son blouson de cuir épais et ses innombrables plaques d’identifications servent d’ornements destinés à apeurer le marchand d'à côté.

- Votre putain de pigeon, ouais. Lenoir et ses hommes n’ont pas apprécié votre dernière petite lettre. Et moi non plus par la même occasion, elle m’a valu cette putain de cicatrice.

Henri lève son couvre-chef, l’œil plus affûté que jamais.

- Ma dernière petite lettre, mmh. Lenoir et ses macaques, mmh. Mais Jean, dis-moi, sais-tu ce que contenait cette enveloppe ? Non. A moins que ta curiosité, qui est un vilain défaut au passage, t’aurait incité à lire entre les lignes ?

Déstabilisé par l’élocution d’un roi, le brigand ne peut s’empêcher de se mordre les lèvres.

- Je vois. Alors ai-je besoin d’expliquer la situation ? Je vais te dire moi ce que j’en pense, de cette situation. Elle commence à me foutre en rogne, à me coller des insomnies comme si une punition nocturne m’attendait à chaque endormissement. Tu le sais et je t’ai prévenu, je n’dors jamais. Ce, jusqu’à ce que j’obtienne remboursement.
- …
- N’ouvre même pas ta bouche, je ou tu risquerais d’aggraver ta putain de cicatrice. Sais-tu pourquoi je te paie ? Pour effectuer un boulot. Simple qui plus est, est-ce si difficile d’apporter mes lettres de majoration à mes clients retardataires ? Même le gosse du coin de la rue pourrait le faire.

Le bougre de Jean ne peut s’empêcher de brailler, pensant que sa vision des choses est plus pertinente que celle de son employeur.

- Mensonge ! Vous vous amusez à faire durer vos joutes verbales par écrit, ne cherchant pas la réconciliation mais plutôt le chaos. Le putain de chaos !
- Jean, jean, jean. Déjà, tu vas arrêter de gueuler comme un ténor d’opéra. Je t’aime bien, alors fais en sorte que ça continue. Ensuite, pour ma défense,  je n’fais que répondre aux attaques incessantes de ces grippe-sou. Il faut savoir que l’argent que ces malfrats nous volent, c’est en grande partie ton salaire. Réfléchis-y à deux fois si tu veux te permettre les putes les plus luxueuses de North Blue.
- …
- Ça t’intéresse hein, ton entrejambe ne dit pas le contraire de ce que ta tête approuve en tout cas. Viens approche-toi, je vais te montrer un petit quelque chose.

La crapule avance en salissant le tapis oriental de ses godasses pleines de boues. Il s’accoude ensuite délicatement au rebord du bureau.

- Ouais, montre.

Henri lève une bourse de berrys au ciel et d’une traite, il l’entaille de son poignard. Une flopée de pièces rebondit sur le sol après avoir réalisé un numéro de haute-voltige ; Jean, les yeux ébahis, ne peut s’empêcher de laisser trainer sa langue dans le vide.

- Ça, c’est des pièces mytho et c’est ce sur quoi Lenoir bâtit son nouvel empire. – dit le gentilhomme au sourire carnassier.

Un visage angélique se dessine sur les quelques rides du valet, un signe de soulagement.

- Mais, parce qu’il y a toujours un mais. Je vais te devancer sur trois des questions que tu te poses et que je trouve des plus pertinentes. Oui, nous ne perdons rien en capital ni en bénéfice cette fois-ci. Oui, ton salaire est sauf. Et oui, nous allons quand même apprendre à ces charlatans qu’on n’encule pas Leblanc.
- …
- Je compte sur toi pour leur mettre un putain de K.O.

Henri se lève, attrapant son blouson impérial avec légèreté. Il l’enfile rapidement après avoir saisi son carnet entre ses doigts.

- On y va, Jean.
- Putain.
- Putain, ouais.

Les deux acolytes claquent la porte, Lenoir n'a qu'a bien se tenir.

---------

Quelques rues plus tard, un sordide bordel s’impose comme la première résidence de Lenoir. Il y a ici toutes sortes de trainées, de femmes dévêtues et d’Adam dans Eve. Les odeurs abjectes des sécrétions corporelles viennent à hanter toute la ruelle et qui sont les plus à plaindre ? Les filles de joie dont leur maquillage ressemblerait plus à celui d’un clown qu’à celui d’une diva, ou les chats de gouttière qui s’irriteraient les nasaux à chaque reniflement ? Henri ne le sait pas, il s’en bat les couilles. En revanche il s’active, alternant du pied droit au pied gauche. Derrière lui, un Jean tant colossal par ses convictions que par son engin s’affolant à la vue d’une partie de jambe en plein air.

- Voudriez-vous prendre du bon temps mon bon gentilhomme ? – propose brusquement une jeune éreintée à notre protagoniste.
- Prends-en toi, du bon temps. – lui rétorque-t-il en lui expédiant une pièce de cinq berrys pile entre ses nibards.
- Mon bon seigneur n’a qu’à demander ce qu’il souhaite.
- Un petit entretien sensuel avec le patron, monsieur… ?
- Lenoir ?

Henri s’arrête, posant sa main sur une bourse de pièces attachée autour de sa ceinture.

- Ma bourse de berrys si tu m’y conduis…

Puis il dépose son autre main sur un poignard scintillant à la lumière du jour.

- Ma dague en travers de ta gorge si les penchants sexuels de ton maître commencent à se propager de bouche à oreilles.

Surprise par une telle déclaration, la jeune femme en esquisse aussitôt un sourire.

- Veuillez me suivre, monsieur ?
- Leblanc, Henri Leblanc.

Les trois silhouettes s’engouffrent dans les quartiers de la maison close. Notre samaritain y admire les décorations pour le moins surprenantes : vierges de fer d’un côté, martinets de l’autre. Des cris se propagent à travers les solides fondations, allant du plaisir pur à la douleur extrême ; de quoi être mal à l’aise mais, devinez quoi, pas pour Henri. D’ailleurs, il entame une étrange discussion avec sa nouvelle alliée.

- Sympa la musique ici, c’est de qui ? – dit-il avec intrigue.
- Rires jaunes. Une douce et sauvage mélodie. – répond-t-elle en grinçant des dents.
- Mmh je vois… mais ça ne me dit pas de qui. – rétorque-t-il en admirant les peintures murales sanglantes.
- Arrêtez d’embêter cette donzelle, c’est déjà assez pour elle. – ajoute Jean.
- Connaissez-vous Jean ? Ce malotru est prêt à prendre votre défense. Vous devriez discuter un peu pendant le trajet interminable. D’ailleurs, c’est encore loin ?

La montagne de muscles se retourne soudainement pour lancer un regard noir à son employeur, celui-ci hausse les épaules en guise de réponse. La marche reprend son rythme, les chuchotements apaisants des tourtereaux prennent le dessus sur l’ambiance endiablée que dégage l’établissement.

Une vingtaine de mètres après et les voilà nez à nez avec une porte scellée. Au-dessus, une inscription : « Bureau des affaires de Lenoir père et fils. »

- C’est ici que nous nous séparons. – chuchote la fille de joie en croisant les bras.
- Merci pour votre temps, tenez.

Henri y décroche sa bourse, de berrys. D’une main, il lui donne avec gentillesse.

- Merci, gentilhomme. – murmure-t-elle avant de rebrousser chemin.
- Attendez.

Elle se retourne rapidement.

- Tenez, c’est pour plus tard, pour mon ami ici présent. – dit Leblanc en envoyant une autre bourse de pièces. Cette dernière l’attrape entre ses mains.
- On doit déjà prendre un verre à l’occasion mais je ne refuse jamais un peu d’argent, merci. – répond-t-elle en prenant la fuite.

L’usurier se retourne vers son compagnon avec une mine déconfite.

- Tu n’aurais pas pu me le dire plus tôt ?
- Bah euh…
- C’était de la vraie thune, j’pensais faire une bonne action, putain.
- Bah. – s’exclame-t-il à haute voix.

Une autre chose s’exclame au même moment, la porte scellée : elle implose de l’intérieur et laisse un nuage de poussière dissimuler ses trésors.

- Ounh ! Ounhwa ! Gouhwa !

Quatre ombres sortent en beuglant, des macaques de plus d’un mètre. Ils s’alignent du plus petit au plus grand avec un air enragé, gardant précieusement les bureaux du grippe-sou. Henri reste sonné par la détonation, quant à Jean, ses fesses épousent la tapisserie du sol.

- Quel accueil.

Henri prononce ces mots avec orgueil, avec un sourire presque nerveux.

- Putain, tu l’as dit. – s’esclaffe Jean, succombant au fou rire plus que majestueux de son patron.

Ils ne rigoleront pas longtemps.

Un des gorilles profite de quelques-unes des larmes de bonheur pour se ruer sur Jean, pour le battre à plate couture. Une beigne de primate et voilà que les prémolaires du valet volent dans la pesanteur. Les yeux inquiets de son seigneur ne tardent pas à virer au rouge, juste après avoir reçu un coup de tête intersidéral venant du plus petit des singes. La riposte se fait sur la seconde, Jean attrape les dents de son prédateur pour en retirer la mâchoire d’un coup vif et sec. Bienvenue chez le dentiste. Henri, lui, ne tarde pas à enfoncer ses doigts dans le regard haineux de Diddy Kong. Un muet et un aveugle, deux de moins.

Le camp adverse n’hésite pas à sauver leurs frères, chargeant avec férocité les deux acolytes.

- T’aurais pas quelques bananes ?
- Putain, t’es con.
- Putain, ouais, qu’est-ce que j’suis…

Le blondin ne finit pas sa phrase, il évite de justesse un coup de pied renversant. C’est l’occasion parfaite pour lui d’asséner un coup pulvérisant dans l’estomac du troisième macaque, lui faisant recracher ses tripes.

- Les voilà, tes bananes.

L’usurier éclate de rire mais ce n’est pas le cas du plus gros et quatrième de la fratrie Néandertal. Ce dernier se lance sur le gentilhomme et lui presse le corps comme un citron déjà bien mûr. Les rides de douleur apparaissent, les veines se gorgent de sang. C’est grâce à l’intervention de Jean – qui lui rentre dedans comme un taureau qui aurait choisi les murs de l’arène plutôt que le toréador – qu’Henri se libère. Il lui donne le coup de grâce, lui plantant son poignard dans sa boîte crânienne de la même manière que l’on plante son drapeau après avoir conquis son territoire.

Bras dessus bras dessous, les deux compères s’entraident pour rejoindre la salle convoitée. A leur grande surprise, un bureau plus qu’abandonné. Aucun signe vital dans ce taudis, le pupitre est retourné et les murs délabrés. Tout a été vidé, une tornade est passée par là. Henri aperçoit un petit papier, une note. Il l’attrape, lisant quelques lignes.

« Veuillez les nourrir avec des bananes de South Blue, tous les jours. Si une personne me demande, amenez-le ici. C’est une adresse d’emprunt. Signé M. Lenoir. »

- Putain.
- Putain, ouais.
- On fait quoi ?
- On met le feu à son adresse d’emprunt, ça remboursera un tant soit peu.
- Et pour Lenoir ?
- On va suivre notre servante et la faire parler autour d'un verre si tu vois ce que je veux dire.

Jean approuve de la tête.

Nos deux héros s’occupent maintenant à trouver du bois pour faire du feu, marrant comme ça coïncide pas mal avec les gorilles d’avant. En tout cas, putain d’histoire, n’est-ce pas ?


Dernière édition par Henri Leblanc le Dim 25 Oct 2015 - 0:35, édité 25 fois
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Bienvenuuuuue Henri !

Si t'as des questions, vu que tu es nouveau sur le forum, hésite pas ici ou sur la CB dont t'as déjà trouvé le chemin ^^

Bon courage et dis-nous quand tu seras prêt pour le test RP o/
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Salut Henry, tu es toujours dans le coin ?
    Ow Red, toujours là, connexion en dents de scie et pas trop d'temps à consacrer ces derniers jours.

    J'avance comme je peux et si ça arrange pour que ce soit propre de ranger dans archives le temps que je finisse, pas d'soucy.

    Des bisous !
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    Tant que tu postes régulièrement, on n'archive pas.

    La par exemple, t'es toujours la ? ^^
      Toujours, furtivement. :king:
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      Parfait ^^

      Courage ! Je vois une validation au bout du long chemin semé d’embûches ^^
        Salut Henry, c'est encore le type qui vient voir si t'es toujours dans le coin.

        Bouge le chapeau si tu passes toujours ^^
          *bouge le chapeau de Red*

          J'ai de la dispo demain, je pourrais éventuellement passer au test RP à ce moment là !

          Bisous depuis l'escargophone !
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          V'là, j'suis bon pour un test RP.

          Bisous ! Henri (la base) 1433839424
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          Hello Henri,

          Pour le test RP, donc :

          Un autre usurier fait appel à toi, il manque de fonds tellement les affaires vont bien. Mais au moment de te rembourser, rien, zéro, nada. Juste des gorilles qui attendent pour "effacer" la dette. Raconte-nous tout ça.

          Si t'en veux un autre, tu dis ^^

          Bon courage o/
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          Test RP fini, amusez vous ! Bisous ! Henri (la base) 1433839424
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          Ow ! Petit double post de thugie !

          J'ai remarqué une petite faute bien flagrante dans mon test RP mais là pas accès au PC avant quelques jours donc si une âme charitable pourrait éditer mon contenu et au niveau du test RP, remplacer "L'odeur abjecte" par "Les odeurs abjectes" ce serait supah quewl ! Ça me sort par les yeux !

          Des bises Henri (la base) 1433839424
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          Ow, j't'ai fait ça !
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          Merci mon amoureux !
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          Salut Henri.
          Bienvenue. Il se trouve que ta fiche n'est pas encore complète, et désolé pour ça. On aurait dû te signaler ça avant même que tu ne reçoives ton test RP mais c'est passé entre les mailles. Nul n'est parfait What a Face

          Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises [hide*][/*hide] sans les astérisques.)

          Il y a deux codes cachés dans les règlements que tu dois mettre dans les balises Hide. Relis les règlements, tu les trouveras sans soucis Razz
          Ton premier avis est déjà prêt mais je ne peux pas le poster alors que c'est incomplet.

          Encore désolé pour ce cafouillage x)

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          J'arrive alors ! Henri (la base) 1433839424
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          Re-Salut Henri. Premier avis ^^

          Point forme :
          divers motifs floral -> floraux  

          C'est bien la seule faute que j'ai vue, je crois.  
          La description physique qui se fait dans une situation de négociation m'a bien plu. Le portrait est bien brossé, ça passe crème, on visualise bien le gusse, on se fait aussi une idée de lui dans son environnement. Rien à dire là-dessus.
          En ce qui concerne la description psycho, je m'attendais à ce style de personnage. Calculateur, rusé, fourbe, sans attache, ne connaissant qu'un seul mot d'ordre : le profit. Tout ceci est peint d'une manière parfaitement claire avec en sus le petit calepin et le crayon, outils indispensables d'un banquier de l'ombre ^^

          Passons à la bio. Tout d'abord j'ai adoré la manière dont tu l'as imagée. Vraiment, le livre, le conte pour enfant, les pages séchées, tout ça, c'est magnifique. Une enfance heureuse, une amie rongée par la maladie, le mal insidieux qui fini par l'emporter, Henri qui s'éprend de colère, qui vint à penser que l'argent aurait été la solution. Résolution finale, il décide de faire imploser le système monétaire.
          Alors, même si j'ai adoré chaque ligne de cette biographie, je n'ai pu m'empêcher de me questionner sur le rapport avec l'argent dans cette histoire de mort de la gamine. Si j'ai bien compris, la famille d'Henri était plutôt aisée et la fillette était la fille de leur majordome ? La famille d'Henri a-t-elle laissé mourir la fille sans y mettre un copeck ou même leur fric n'a-t-il pas suffit ? Y avait-il réellement des remèdes à son mal ? N'y a-t-il pas conflit avec entre l’intérêt d'Henri pour l'argent, les profits et celui de vouloir ruiner tout le système en place ?
          Sans moyen monétaire, on reviendra au troc What a Face

          En ce qui concerne le test RP, c'est aussi super que le reste. On a l'occasion de voir Henri évoluer dans ses affaires. Là, on a une plus nette image du vil faquin calculateur qu'il est. La description se fait à la troisième personne, les descriptions, les introspections, les détails y sont comme je les aime. Je me demandais si Henri était du genre à se salir les mains lui-même, j'ai eu ma réponse.
          L'antagoniste d'en face est vraiment cool, même si on ne le voit pas xD Henri se fait plumer et payer en monnaie de singe (en monnaie de trou noir plutôt What a Face) mais décide de bruler le business de son faux partenaire. C'était bien sympa ^^

          Alors, en guise de synthèse, voici un personnage comme je les a-do-re. Pas parce qu'il a des affinités avec le mien. silent Son but, j'ai déjà écrit des termes dessus, du coup, ça ne peut que me plaire. Ce coin manque de mafieux et d'entourloupeurs, des vrais, alors bienvenue ^^
          Si tu cherches des partenaires pour des RP dans ces thèmes là, passe par la CB Henri (la base) 1433839424
          Je table sur 800 D.

          Bon jeu et au plaisir de te relire !

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          Carrément content que t'aies apprécié ce petit quart d'heure de lecture, c'est fait pour !

          J'te réponds juste pour tes interrogations vu qu'le reste t'allait bien, donc j'commence par le majordome. C'était sensé être un cliché sous forme de dessin, 'fin c'était vachement poussé donc j'comprends que c'était tendu à deviner. En fait, dans n'importe quel film, t'as toujours le majordome/garde du corps qui ne sait jamais rien dire d'autre que : "c'est mort, cause perdue mec." Une métaphore des convictions du père de la petite quoi. Après, il n'y a pas réellement de remèdes à la maladie, du coup le père qui n'fait pas son deuil remet la faute sur l'argent qui selon lui, aurait pu sauver sa fille. Henri encore dans l'adolescence l'a pris au mot et ça a suffit pour le transformer en ce qu'il est.

          Pour la dernière question, dans l'esprit d'Henri c'est : "Si j'ai en ma possession tout les véritables berrys, alors le reste du monde devrait posséder toutes mes contrefaçons." C'est une façon à lui de s'assurer que sa fourberie se propage bien là où il faut. Vicelard, je sais.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t15855-roublardise
          • https://www.onepiece-requiem.net/t15045-henri-la-base
          Salut Henri,

          Deuxième et dernier passage avant ta validation pour un commentaire assez court.

          En soi, j'ai vraiment rien à dire sur ta présentation. La forme est nickel et le style toujours aussi bien travaillé, le fond parle de lui-même et j'ai vraiment bien accroché au personnage. Y'a peut-être juste le test RP et sa fin surtout qui m'a laissé mitigée avec ces histoires de singe, mais en relisant le test que t'a proposé Alric et le dernier mot, on peut dire que du coup c'est une interprétation assez originale. Quoi d'autres ? Bah rien.

          Je table sur 800D aussi, ce qui te valide à cette somme.

          Bon rerererererejeu parmi nous et bravo pour ta validation !
          • https://www.onepiece-requiem.net/t3945-fiche-technique-de-lilou#4
          • https://www.onepiece-requiem.net/t2202-