>> Todd Angst né Danalbert
Pseudonyme : On me surnomme Wolverine. Age: J'ai aujourd'hui Vingt quatre ans et toutes mes dents. Sexe : Large ? J'décoooone, je suis un Homme. Race : Je suis un Humain, tout ce qu'il a y a de plus normal (enfin, un humain avec des mains cyborg quoi...) Métier : A force de travailler à la ferme, il a apprit à cuisiner de bons petits plats avec pas grand chose. C'est donc un cuistot raisonnable. Groupe : Marine un jour, Marine toujours ! But : Retrouver sa famille si possible, chasser les pirates, retrouver les Docteurs. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Deux mains cyborgs d'où peuvent sortir à volonté trois lames (ouai, genre Wolverine quoi, parce que c'est cool). Équipement : Ça on le verra plus tard. Codes du règlement : |
>> Physique
Je pense que je ne suis pas le mieux placé pour me décrire physiquement. Non, je ne serai pas très objectif... et puis mince, si vous insistez ! Je pourrez alors vous parler de ma belle crinière blonde qui, avec le temps, me descend légèrement en dessous des épaules. Je passe du temps pour les rendre présentable mes cheveux et surtout j'ai tenté de faire en sorte que ça me donne pas trop un air féminin. J'suis un mec, quand même. Mes yeux ? Ils sont bleus. Bien bleus, très bleus même. J'adore les regarder dans le miroir, j'ai l'impression de m'y perdre dedans... Comment ça prétentieux ? J'vous permet pas ! Pour ce qui est de mon corps en lui-même, je suis plutôt élancé, avec une taille d'un mètre soixante douze pour soixante deux kilos. Le travail à la ferme, à pousser les bottes de foin et à parquer les vaches, je vous promets, ça forge un sacré corps. Vers l'adolescence, j'ai eus une crise existentielle. Vous savez, la perte de mes souvenirs, les Docteurs, mes mains mécaniques, tout ça tout ça quoi... j'ai cherché un nouveau style, n'en déplaisent à mes vieux adoptifs qui n'étaient pas trop pour la délinquance non plus. Histoire de m'affirmer, j'ai pensé à l'époque que me recouvrir de tatouages et de piercing ferai de moi un homme à part entière. On est bête quand on est ados, hein ? C'est pas que moi dîtes? Parce que du coup, j'ai deux tatouages sur chaque épaule – un représentant un soleil stylisé et l'autre le V de la Victoire – et un autour du coup, qui représente un pendentif avec une serrure au bout. C'était le sentiment dans lequel je me trouvais au moment de ce tatouage. J'avais tout les éléments de mon passé, de ma jeunesse, mais aucun moyen d'y parvenir sans ouvrir la serrure. Bref, vous avez donc très bien comprit que j'étais un jeune homme plutôt charmant, musclé et qui ne se laisse pas faire ? Trèèèèèèès bien, passons à la suite alors.
>> Psychologie
Mon caractère ? Hummmm, je dois avouer qu'il n'est pas toujours politiquement très correct. Je ne suis pas un de ces mecs qui essaient de se donner un côté sombre histoire de paraître cool ou de plaire aux filles. Moi, je suis tout simplement un mec à qui la vie n'a pas fait de cadeau et qui pourtant tente malgré tout de toujours positiver. Y en a, j'en ai connu, qui s'en prennent à tout le monde, deviennent des meurtriers, tout simplement parce que le destin n'a pas été tendre. C'est idiot, vous trouvez pas ? Moi, j'ai choisit mes ennemis, ces affreux Docteurs, et je m'y tiens. Bien évidemment, je m'en prend aussi aux pirates puisque cela relève de mes fonctions, mais je ne tuerai pas inutilement parce qu'on ma blessé ou parce qu'on est pas d'accord avec moi. Je suis quelqu'un de très ouvert à la discussion, ce n'est pas parce que vous n'êtes pas dans le même camp que moi qu'on doit se faire la guerre. Tant que vous ne touchez pas à ceux que j'aime, je m'en fou. Ma vision de la Justice est donc pour moi très clémente, puisque je me contente de défendre les citoyens de ces mers, de mettre en déroute les pirates et autres mécréants mais ne prend aucun plaisir à détruire une vie. Je sais ce que ça fait d'être enfermé. Je ne souhaite à personne d'être en prison un jour, je ne saute donc pas de joie quand je dois y envoyer quelqu'un. Mais c'est ainsi qu'est faite la vie. Je me suis engagé sur une voie qui fait de moi un combattant pour l'ordre et la discipline et je tiens quoiqu'il arrive mes engagements. Je rechigne rarement à la tâche aussi. Bon petit soldat, les travaux à la ferme m'ont apprit que c'est à la sueur de ses mains qu'on obtient ce que l'on veut et c'est donc tout naturel pour moi d'exécuter les ordres qu'on me donne, tant que ceux-ci ne consistent pas en l'assassinat de quelqu'un.
Mes atouts ? Comme je vous l'ai dit, je suis un bosseur naît. Lorsqu'il le faut ou lorsque j'en ai le temps, je m'entraîne. Physiquement, mentalement aussi. On dit que je suis plutôt doué pour mettre au point des stratégies lors de formations de groupe, ce qui me vaut en général l'appréciation de mes supérieurs. Je sais facilement analyser une situation critique et peut garder mon calme la plupart du temps. C'est un avantage indéniable face à des ennemis qui s'énervent facilement. Ma vision lors de mes combats se fait en trois dimensions. Je ne sais pas très bien comment vous l'expliquer mais mon cerveau fait en sorte que je vois la scène dans ma tête et que je l'enregistre. Après, je peux tout simplement réfléchir à diverses tactiques en élaborant des plans plutôt farfelus. Je suis beau parleur aussi. Dans le bon sens du terme, s'il y en a un. Diplomate dirons-nous donc plutôt. Avant d'engager le combat contre un criminel, j'essaie toujours de le comprendre, de le forcer à me dire pourquoi il a fait ça. De temps à autre, ça peut en pousser certains à se repentir. C'est assez rare, je vous l'accorde. En présence de filles par contre, je perds mes moyens. Je le met dans mes atouts puisque bon, je suis incapable de toucher à la gent féminine par cette timidité, c'est un atout d'être gentleman non ?
Mes défauts maintenant ? La liste pourrai être longue là, mais je vais vous parler des principaux on va dire. Tout d'abord, il vous faut savoir une chose sur moi, c'est que je suis claustrophobe et que j'accompagne cela d'une petit phobie des aiguilles. Conséquence de ma vie passée sûrement. Quoiqu'il en soit, je suis totalement incapable de me trouver dans un endroit trop restreint sans devenir barge, c'est pourquoi mes ennemis pourrai facilement tirer profit de cette faiblesse pour m'atteindre. Je ne sais pas nager non plus. Alors non, je n'ai pas mangé de fruit du démon mais je n'ai tout simplement jamais appris. C'est bête quand on sait que je vais être emmené à voyager en bateau et que si je tombe à l'eau, je serai incapable de me débrouiller. Dans ce monde, il ne faut pas oublier qu'il y a d'autres personnes que les maudits que la mer effraie... Je ne suis pas très ordonné non plus. Pas du tout même. En fait, je perds presque tout, de mes stylos à mes vêtements. Je me retrouve souvent tout nu sans le vouloir d'ailleurs et ça peut prêter à des scènes plutôt hilarante. Car je suis quelqu'un de drôle. Ca, je le mets dans mes défauts parce qu'on me dit souvent que mon humour est naze (suis-je une victime ? Je pense).
Vous l'avez comprit, je suis un jeune homme plein d'énergie et enthousiaste, qui souhaite croquer la vie à pleine dent. Je ne suis pas partisan de la Justice absolue et je tente de tout comprendre. Aussi bien mon passé, que ces Docteurs et le pourquoi de mes mains mécaniques...
>> Biographie
Je me réveille une nouvelle fois dans cette petite pièce. Pièce entièrement blanche, d'une superficie d'environs trente mètres carrés, elle est éclairée par une simple ampoule et ne possède aucun mobilier. Ni même fenêtre ou porte à vrai dire. J'ai dix ans. Comme à mon habitude, et c'est normal pour un enfant de cet âge, je suis effrayé. Seul, enfermé dans une pièce bien trop claire et vide. Je me suis fait à l'évidence que personne ne m'entendrai jamais. Pourtant, cela fait deux semaines que je suis ici et je ne suis toujours pas mort. Je n'ai pas faim, je n'ai pas soif. Mes excréments ne sont plus là lorsque je me réveille en général. C'est très étrange. Comment suis-je arrivé là ? Et comment ai-je pu rentrer ici à vrai dire, puisqu'il n'y a aucune porte d'entrée ou de sortie ? Je n'ai que très peu de souvenirs. C'est bizarre puisque cela ne fait que deux semaines que me retrouve là mais lorsque je tente de me rappeler de ce qu'il m'arrive, mon cerveau beugue et je m'évanouis. Pourtant, certaines choses se sont imposés comme évidence. Je sais que je m'appelle Todd, ça j'en suis sûr. Je me souviens vaguement de ma mère et de mon père, je pense avoir bien été éduqué. Je n'ai pas de souvenir tragique ou triste. Je sais avoir des frères et sœurs mais je me souviens de l'un d'eux en particulier. Guillaume. Il est de deux ans mon aîné. Je me souviens d'un moment où nous nous retrouvons tout les deux dans sa chambre, moment entre deux frères de complicité. Et c'est tout. Je ne sais plus rien d'autre. D'où je viens ? Pourquoi moi ? Comment sortir ? La pièce n'est pas très grande et je vais finir par devenir fou, malgré mon âge, si je dois vieillir ici. Deux jours passent. Comment je le sais ? A chaque fois que je m'endors, je trace une barre sur un des murs grâce un unique stylo que j'avais dans la poche. Je fais assez confiance à mon horloge interne avant qu'elle ne se dérègle par absence de cycle jour/nuit. Ce matin, lorsque je me réveille, je ne suis plus seul. Un jeune garçon est assis, la tête entre les jambes. Sa tignasse verte – je me fais la remarque que c'est une couleur bien respectueuse pour des cheveux – est assaillie de tressaillements, ses sanglots. Un espoir. C'est le premier contact que j'ai depuis des jours.
Il commence alors à m'expliquer. Lui aussi ne souvient de presque rien mais il me donne son prénom et son âge. Jack, âgé de onze ans. Il est plus vieux que moi, pourtant, ces jours passés seul ont commencé à m'endurcir bien plus que cela est possible pour un enfant de dix ans. Nous avons une discussion. Enfin quelqu'un. Il est effrayé lorsque je lui apprends qu'il n'y aucune issue, qu'on ne mange pas ni ne boit mais qu'on ne meurt pas non plus. Pourtant, bien vite, il se ressaisit et tente positiver. Bon gars. Il a comprit qu'il était le plus vieux de nous deux et que la tâche de me soutenir lui incombé. Nous passons donc ainsi trois jours, à tenter une nouvelle fois sans succès de s'échapper. Lorsque nous nous réveillons le matin, il y a une nouvelle ombre à nos côtés. Une fille cette fois. Nous la calmons, lui expliquons la situation. Jack prend les devants. C'est un jeune garçon de onze ans, les filles doivent commencer à l'intéresser. Elle nous dit s’appeler Claire et être âgée de treize ans. Elle est plutôt mignonne avec ses yeux en amande et ses cheveux bruns. Étant la plus vieille, elle prend les devants de notre petit groupe lors de nos conversation, n'en déplaise à Jack. Nous sommes tout les trois effrayés par ce qu'il nous arrive, bien évidemment, mais comme il n'y a rien à faire pour le moment, nous parlons. Pourquoi nous ? Et surtout, pourquoi ne sommes-nous pas déjà mort ? La nouvelle venue à l'idée de chercher alors un lien entre nous trois. Cependant, manquant cruellement de détails sur notre vie, il est dur de se rappeler de détails. Claire a grandit sur une île de South Blue et se souvient avoir des parents vivants dans la misère mais toujours complaisant pour son bonheur. Elle est en parfaite santé et fait souvent du sport. Jack a grandit avec un père violent et alcoolique, ancien marine à la retraite. Sa mère lui semble être décédée mais il ne peut le certifier. Nos antécédents familiaux divergent beaucoup trop pour que cela soit prit comme preuve. Groupe sanguin, antécédents médicaux, région du monde, famille, argent, tout nous séparent. Il n'y a d'ailleurs aucune raison pour que nous nous soyons déjà rencontrés auparavant. Nous laissons tomber cette recherche pour le moment, n'ayant aucun réel moyen de la faire aboutir.
Le jour suivant – soit un jour après l'arrivée de Claire – un jeune enfant de dix ans comme moi. La tâche est un peu plus dure pour le faire se calmer et il ne cesse de pleurer. Claire et Jack tentent de le rassurer. Je pense que j'aurai aimé qu'ils soient là mon arrivée, ça aurai pu m'aider à mieux encaisser les événements. Le nouveau venu s'appelle Étienne. Ça me fait du bien de voir quelqu'un de mon âge ici. Nous le questionnons, tentant de trouver de nouvelles réponses dans ce qu'il se souvient, mais rien que des banalités. Nous sommes au bout de nous-même et surtout à bout de nerf. La situation c'est alors mise à empirer.
Car le matin suivant, Jack avait faim. C'était étrange, très étrange. Moi-même n'avait jamais ressenti l'envie de manger ou de boire depuis ces trois dernières semaines. Il commence à s'affoler, se plaignant d'avoir une faim de loup. Si cela fait parti de ce que nous traversons en ce moment, j'aurai du avoir l'estomac vide bien avant lui puisque je me trouve ici depuis plus longtemps. Et pourtant non. Pire encore, alors qu'il se met torse nu, feintant une chaleurs excessive dans le but de montrer ses abdos pas encore dessinés à Claire, je vois l'horreur. Son dos est entièrement recouvert de griffures, d'hématomes et de sang. Pourtant, c'est totalement impossible. Claire remarque que les lésions semblent être récentes, or, nous nous trouvons dans la pièce depuis bien trop longtemps pour ça. Et je suis sûr que ce n'est pas quelqu'un d'entre nous non plus. Il nous faut un plan, plan que Claire et Jack mettent au point. Ils en sont sûr, quelqu'un vient nous rendre visite la nuit et cela sans nous réveiller. Je proteste que c'est impossible puisqu'il n'y a pas d'issue mais je m'aperçois de la débilité de ma question. Nous sommes tous rentrer ici, à des jours différents en plus. Le plan est donc fixé. La nuit suivante, nous décidons de faire nuit blanche afin de surveiller chaque recoin de la pièce. Ce n'est pas une tâche compliquée non plus. Pourtant, sans le sentir, Morphée m'attrape dans ses bras. Je n'étais pourtant pas fatigué. Mais il y a pire puisque je me fais réveiller par des cris. Je ne suis qu'un enfant. Et Jack vient de disparaître, une tâche de sang à sa place, un petit bout de papier sur le côté où il est écrit «Échec».
C'est à ce moment que ça a dégénéré. Je ne connais pas Jack depuis longtemps mais il fut mon premier ami ici et la personne capable de me rassurer. Claire est elle aussi anéantie. Étienne, comme il ne fait que le faire depuis son arrivée, pleure. Et moi, je suis triste. Comme un gamin qui vient de perdre son copain, comme un enfant qui ne comprend rien de ce qu'il lui arrive. Une marque sur le côté gauche de mon bras attire soudain mon regard. En forme de croix, elle semble récente et saigne encore un peu. Je m'évanouis, assaillit par un souvenir que je n'aurai pas du avoir. Je me revois, la nuit précédente. Alors que je commence à flancher, alors que nous sommes quatre à presque dormir malgré notre plan de rester éveiller, une trappe s'ouvrent du sol. La poignée doit se trouver à l'extérieur si bien qu'on aurai jamais pu apercevoir quoique ce soit. Trois personnes pénètrent dans notre petit cocon de peur sans pourtant que ni Jack, ni Claire ni Étienne ne réagissent. Moi -même, je me sens complètement amorphe. Je sais qu'il se passe quelque chose mais mon corps refuse de bouger. Une sorte de fumée s'agite dans l'air, comme un gaz. Les trois personnes en face de moi ont une allure effrayante. Vêtues de vastes manteaux sombres, ils respirent à l'aide de masque à gaz et font un bruit de boulons mécaniques lorsqu'ils marchent. Ils s'avancent, sûrs d'eux, vers nous et nous embarquent avec une force plus que prodigieuse. L'un d'eux me traîne par les pieds, un autre a agrippé Claire et Étienne par les cheveux et le dernier vient de transpercer le corps de Jack, sur place. Pourquoi ? Pourquoi personne ne réagit ? Je vois la scène comme dans de la brume. Je me vois ensuite emmené sur une sorte de table d'opération. Je suis nu et j'entends au loin les cris étouffés de Claire. Je semble moi aussi sortir de ma léthargie et griffe mon agresseur mais mes doigts ricochent sur son blouson de cuir. Il rigole. «T'es un petit génie mais tu peux te révéler bête à l'occasion, cher Todd».
Je me réveille en hurlant.Claire et Étienne sont au dessus de moi, le regard perdu. La jeune fille s'affole et tente de me refaire prendre conscience à coup de gifles. Je stoppe la dernière au moment où je reviens à moi. Elle m’enlace, heureuse de me voir sain et sauf et me dit que ça fait une dizaine de minutes que je me suis évanouis. Mais ce n''était pas un malaise sans intérêt cette fois. J'explique alors à mes deux amis ce que je viens de voir. Comment les fameux Docteurs pénètrent chaque soir ici en nous balançant un gaz anesthésiant pour nous endormir. Comment ils ont tués Jack aussi. Et j'ai également de nombreuses théories dont je leur fait part. Je pense que c'est eux qui nous nourrissent à l'aide de perfusions toutes les nuits mais également qu'ils nous injectent un produit pour nous faire oublier dans le cas où nous nous réveillons. J'ai également la confirmation du lien qui nous unit : d'après ce que m'a dit l'un des Docteurs, nous sommes des génies. Je n'en ai pas cette impression quand on sait qu'on a mit trois semaines à découvrir qu'on nous manipulent et qu'on a perdu un ami précieux. Mais pourquoi Jack était-il un échec ? Et pourquoi nous font-ils subir des expériences tout les soirs ? Nous devons monter un autre plan sans plus attendre. Déjà, résister à ce gaz anesthésiant et la seule chose à faire pour essayer de se défaire des Docteurs. Ce fut une nouvelle fois Claire qui trouva la solution. Comme quoi, elle était peut-être réellement un génie pour trouver des idées ? Elle arracha la doublure du pull qu'elle portait depuis son arrivée. Elle était transparente et les fameux docteurs ne verraient probablement pas que l'on se protègent. Pourtant, comme l'annonce Claire, ça ne nous protégera que partiellement du gaz. Nous serons tout de même ensuqués mais l'effet devrait se dissiper avec le temps.
Le soir vint. Le fameux gaz commença à s'infiltrer dans la pièce mais je ne m'endors pas totalement. Je suis dans un état de semi-conscience. J'observe tout mais je dois me forcer pour bouger. Ça tombe bien puisque je dois paraître inconscient aux yeux de ces affreux docteurs. Ils s'approchent de moi et le même que la dernière fois me prend par les pieds. Mais alors que je cherche mes amis du regard, je remarque que Claire et Etienne ont une épée dans la poitrine, gémissant de douleur. Ils me regardent avec des yeux de peine. C'est moi qui leur ai dit de ne pas respirer ce produit ce soir. Si seulement j'avais su... ils auraient pu mourir sans douleur au moins. J'hurlais, revenant soudain à la conscience. Je tentais de marteler l'homme mais il avait bien plus de force que moi. Les trois se rejoignirent autour de moi tandis qu'ils venaient de me sangler à une table d'opération – la même que la dernière fois. Je leur crie des injures mais ils n'en ont rien à faire. Soudain, l'un d'eux sort un immense scalpel – un couteau de boucher même – et l'approche de moi. Il me sourit, je le vois à travers son masque. «Tu as peur n'est-ce pas ? J'aime la peur. Mais on va t'expliquer, ne t'en fais pas, puisque tu oubliera tout d'ici quelques minutes. Pas la douleur, mais tout le reste oui. Tes amis, ton séjour ici. Tu te souviendra de tout, mais seulement à partir de maintenant. Alors écoute-moi bien, Todd Danalbert. Tu as été choisit parmi un nombre incalculable d'enfants pour faire parti de notre projet. Vous étiez quatre mais seul toi à réussit à passer les tests. Et te voilà ici.» «Mais qui êtes-vous à la fin ? Et que me voulez-vous ?». Les trois s'approchèrent de moi et sourire. «On veut tester les limites du corps humain. Dommage que tu n'es pas respiré l'anesthésiant toi non plus».
Ce fut la nuit la plus horrible de ma vie tant la douleur m'était atroce. Je me réveille le lendemain matin. Ou peut-être une semaine plus tard, j'ai perdu la notion du temps. De la lumière. Celle du soleil. J'aurai sauté de joie si mon corps avait obéit. Mais il était épuisé par cette nuit. Je regardais une dernière fois mes mains. En apparence banale, je savais pourtant que quelque chose avait changé. On venait de me greffer des sortes de gantelets mécaniques horribles.
Vous vous demandez sûrement ce que j'ai fais durant ces treize dernières années ? En réalité, les Docteurs m'ont déposés sur une petit île de South Blue. Je suis tombé, mal en point, sur un couple de vieillard non loin d'une ferme. Ils m'ont recueillit et considérés comme leur propre enfant. J'ai travaillé ainsi à la ferme durant treize ans, musclant mon corps et m'habituant à mes nouvelles mains cyborg. Je ne pense pas qu'il soit utile de vous détailler des travaux de ferme tellement cela peut se révéler ennuyeux et répétitif. Quoiqu'il en soit, je fus tout de même heureux de vivre aux côtés de ces deux petits vieux, de vieillir avec eux. Mais de nombreuses questions taraudaient encore mon esprit. Ma famille – ma véritable famille – me cherchait-elle ? A quoi servait ces mains que les Docteurs m'avaient implantés si ce n'est à me gâcher la vie ? Mais je dois me concentrer sûr autre chose en ce jour puisque les épreuves de la sélection d'entrée dans la Marine vont commencer. C'est plutôt rare sur une île perdue comme la notre, alors je ne peux pas laisser passer cette chance de m'engager dans la voie de la Justice. Car oui, la Justice est sûrement la seule capable d'un jour mettre la main sur ces affreux Docteurs.
Il commence alors à m'expliquer. Lui aussi ne souvient de presque rien mais il me donne son prénom et son âge. Jack, âgé de onze ans. Il est plus vieux que moi, pourtant, ces jours passés seul ont commencé à m'endurcir bien plus que cela est possible pour un enfant de dix ans. Nous avons une discussion. Enfin quelqu'un. Il est effrayé lorsque je lui apprends qu'il n'y aucune issue, qu'on ne mange pas ni ne boit mais qu'on ne meurt pas non plus. Pourtant, bien vite, il se ressaisit et tente positiver. Bon gars. Il a comprit qu'il était le plus vieux de nous deux et que la tâche de me soutenir lui incombé. Nous passons donc ainsi trois jours, à tenter une nouvelle fois sans succès de s'échapper. Lorsque nous nous réveillons le matin, il y a une nouvelle ombre à nos côtés. Une fille cette fois. Nous la calmons, lui expliquons la situation. Jack prend les devants. C'est un jeune garçon de onze ans, les filles doivent commencer à l'intéresser. Elle nous dit s’appeler Claire et être âgée de treize ans. Elle est plutôt mignonne avec ses yeux en amande et ses cheveux bruns. Étant la plus vieille, elle prend les devants de notre petit groupe lors de nos conversation, n'en déplaise à Jack. Nous sommes tout les trois effrayés par ce qu'il nous arrive, bien évidemment, mais comme il n'y a rien à faire pour le moment, nous parlons. Pourquoi nous ? Et surtout, pourquoi ne sommes-nous pas déjà mort ? La nouvelle venue à l'idée de chercher alors un lien entre nous trois. Cependant, manquant cruellement de détails sur notre vie, il est dur de se rappeler de détails. Claire a grandit sur une île de South Blue et se souvient avoir des parents vivants dans la misère mais toujours complaisant pour son bonheur. Elle est en parfaite santé et fait souvent du sport. Jack a grandit avec un père violent et alcoolique, ancien marine à la retraite. Sa mère lui semble être décédée mais il ne peut le certifier. Nos antécédents familiaux divergent beaucoup trop pour que cela soit prit comme preuve. Groupe sanguin, antécédents médicaux, région du monde, famille, argent, tout nous séparent. Il n'y a d'ailleurs aucune raison pour que nous nous soyons déjà rencontrés auparavant. Nous laissons tomber cette recherche pour le moment, n'ayant aucun réel moyen de la faire aboutir.
Le jour suivant – soit un jour après l'arrivée de Claire – un jeune enfant de dix ans comme moi. La tâche est un peu plus dure pour le faire se calmer et il ne cesse de pleurer. Claire et Jack tentent de le rassurer. Je pense que j'aurai aimé qu'ils soient là mon arrivée, ça aurai pu m'aider à mieux encaisser les événements. Le nouveau venu s'appelle Étienne. Ça me fait du bien de voir quelqu'un de mon âge ici. Nous le questionnons, tentant de trouver de nouvelles réponses dans ce qu'il se souvient, mais rien que des banalités. Nous sommes au bout de nous-même et surtout à bout de nerf. La situation c'est alors mise à empirer.
Car le matin suivant, Jack avait faim. C'était étrange, très étrange. Moi-même n'avait jamais ressenti l'envie de manger ou de boire depuis ces trois dernières semaines. Il commence à s'affoler, se plaignant d'avoir une faim de loup. Si cela fait parti de ce que nous traversons en ce moment, j'aurai du avoir l'estomac vide bien avant lui puisque je me trouve ici depuis plus longtemps. Et pourtant non. Pire encore, alors qu'il se met torse nu, feintant une chaleurs excessive dans le but de montrer ses abdos pas encore dessinés à Claire, je vois l'horreur. Son dos est entièrement recouvert de griffures, d'hématomes et de sang. Pourtant, c'est totalement impossible. Claire remarque que les lésions semblent être récentes, or, nous nous trouvons dans la pièce depuis bien trop longtemps pour ça. Et je suis sûr que ce n'est pas quelqu'un d'entre nous non plus. Il nous faut un plan, plan que Claire et Jack mettent au point. Ils en sont sûr, quelqu'un vient nous rendre visite la nuit et cela sans nous réveiller. Je proteste que c'est impossible puisqu'il n'y a pas d'issue mais je m'aperçois de la débilité de ma question. Nous sommes tous rentrer ici, à des jours différents en plus. Le plan est donc fixé. La nuit suivante, nous décidons de faire nuit blanche afin de surveiller chaque recoin de la pièce. Ce n'est pas une tâche compliquée non plus. Pourtant, sans le sentir, Morphée m'attrape dans ses bras. Je n'étais pourtant pas fatigué. Mais il y a pire puisque je me fais réveiller par des cris. Je ne suis qu'un enfant. Et Jack vient de disparaître, une tâche de sang à sa place, un petit bout de papier sur le côté où il est écrit «Échec».
C'est à ce moment que ça a dégénéré. Je ne connais pas Jack depuis longtemps mais il fut mon premier ami ici et la personne capable de me rassurer. Claire est elle aussi anéantie. Étienne, comme il ne fait que le faire depuis son arrivée, pleure. Et moi, je suis triste. Comme un gamin qui vient de perdre son copain, comme un enfant qui ne comprend rien de ce qu'il lui arrive. Une marque sur le côté gauche de mon bras attire soudain mon regard. En forme de croix, elle semble récente et saigne encore un peu. Je m'évanouis, assaillit par un souvenir que je n'aurai pas du avoir. Je me revois, la nuit précédente. Alors que je commence à flancher, alors que nous sommes quatre à presque dormir malgré notre plan de rester éveiller, une trappe s'ouvrent du sol. La poignée doit se trouver à l'extérieur si bien qu'on aurai jamais pu apercevoir quoique ce soit. Trois personnes pénètrent dans notre petit cocon de peur sans pourtant que ni Jack, ni Claire ni Étienne ne réagissent. Moi -même, je me sens complètement amorphe. Je sais qu'il se passe quelque chose mais mon corps refuse de bouger. Une sorte de fumée s'agite dans l'air, comme un gaz. Les trois personnes en face de moi ont une allure effrayante. Vêtues de vastes manteaux sombres, ils respirent à l'aide de masque à gaz et font un bruit de boulons mécaniques lorsqu'ils marchent. Ils s'avancent, sûrs d'eux, vers nous et nous embarquent avec une force plus que prodigieuse. L'un d'eux me traîne par les pieds, un autre a agrippé Claire et Étienne par les cheveux et le dernier vient de transpercer le corps de Jack, sur place. Pourquoi ? Pourquoi personne ne réagit ? Je vois la scène comme dans de la brume. Je me vois ensuite emmené sur une sorte de table d'opération. Je suis nu et j'entends au loin les cris étouffés de Claire. Je semble moi aussi sortir de ma léthargie et griffe mon agresseur mais mes doigts ricochent sur son blouson de cuir. Il rigole. «T'es un petit génie mais tu peux te révéler bête à l'occasion, cher Todd».
Je me réveille en hurlant.Claire et Étienne sont au dessus de moi, le regard perdu. La jeune fille s'affole et tente de me refaire prendre conscience à coup de gifles. Je stoppe la dernière au moment où je reviens à moi. Elle m’enlace, heureuse de me voir sain et sauf et me dit que ça fait une dizaine de minutes que je me suis évanouis. Mais ce n''était pas un malaise sans intérêt cette fois. J'explique alors à mes deux amis ce que je viens de voir. Comment les fameux Docteurs pénètrent chaque soir ici en nous balançant un gaz anesthésiant pour nous endormir. Comment ils ont tués Jack aussi. Et j'ai également de nombreuses théories dont je leur fait part. Je pense que c'est eux qui nous nourrissent à l'aide de perfusions toutes les nuits mais également qu'ils nous injectent un produit pour nous faire oublier dans le cas où nous nous réveillons. J'ai également la confirmation du lien qui nous unit : d'après ce que m'a dit l'un des Docteurs, nous sommes des génies. Je n'en ai pas cette impression quand on sait qu'on a mit trois semaines à découvrir qu'on nous manipulent et qu'on a perdu un ami précieux. Mais pourquoi Jack était-il un échec ? Et pourquoi nous font-ils subir des expériences tout les soirs ? Nous devons monter un autre plan sans plus attendre. Déjà, résister à ce gaz anesthésiant et la seule chose à faire pour essayer de se défaire des Docteurs. Ce fut une nouvelle fois Claire qui trouva la solution. Comme quoi, elle était peut-être réellement un génie pour trouver des idées ? Elle arracha la doublure du pull qu'elle portait depuis son arrivée. Elle était transparente et les fameux docteurs ne verraient probablement pas que l'on se protègent. Pourtant, comme l'annonce Claire, ça ne nous protégera que partiellement du gaz. Nous serons tout de même ensuqués mais l'effet devrait se dissiper avec le temps.
Le soir vint. Le fameux gaz commença à s'infiltrer dans la pièce mais je ne m'endors pas totalement. Je suis dans un état de semi-conscience. J'observe tout mais je dois me forcer pour bouger. Ça tombe bien puisque je dois paraître inconscient aux yeux de ces affreux docteurs. Ils s'approchent de moi et le même que la dernière fois me prend par les pieds. Mais alors que je cherche mes amis du regard, je remarque que Claire et Etienne ont une épée dans la poitrine, gémissant de douleur. Ils me regardent avec des yeux de peine. C'est moi qui leur ai dit de ne pas respirer ce produit ce soir. Si seulement j'avais su... ils auraient pu mourir sans douleur au moins. J'hurlais, revenant soudain à la conscience. Je tentais de marteler l'homme mais il avait bien plus de force que moi. Les trois se rejoignirent autour de moi tandis qu'ils venaient de me sangler à une table d'opération – la même que la dernière fois. Je leur crie des injures mais ils n'en ont rien à faire. Soudain, l'un d'eux sort un immense scalpel – un couteau de boucher même – et l'approche de moi. Il me sourit, je le vois à travers son masque. «Tu as peur n'est-ce pas ? J'aime la peur. Mais on va t'expliquer, ne t'en fais pas, puisque tu oubliera tout d'ici quelques minutes. Pas la douleur, mais tout le reste oui. Tes amis, ton séjour ici. Tu te souviendra de tout, mais seulement à partir de maintenant. Alors écoute-moi bien, Todd Danalbert. Tu as été choisit parmi un nombre incalculable d'enfants pour faire parti de notre projet. Vous étiez quatre mais seul toi à réussit à passer les tests. Et te voilà ici.» «Mais qui êtes-vous à la fin ? Et que me voulez-vous ?». Les trois s'approchèrent de moi et sourire. «On veut tester les limites du corps humain. Dommage que tu n'es pas respiré l'anesthésiant toi non plus».
Ce fut la nuit la plus horrible de ma vie tant la douleur m'était atroce. Je me réveille le lendemain matin. Ou peut-être une semaine plus tard, j'ai perdu la notion du temps. De la lumière. Celle du soleil. J'aurai sauté de joie si mon corps avait obéit. Mais il était épuisé par cette nuit. Je regardais une dernière fois mes mains. En apparence banale, je savais pourtant que quelque chose avait changé. On venait de me greffer des sortes de gantelets mécaniques horribles.
Treize ans plus tard
Vous vous demandez sûrement ce que j'ai fais durant ces treize dernières années ? En réalité, les Docteurs m'ont déposés sur une petit île de South Blue. Je suis tombé, mal en point, sur un couple de vieillard non loin d'une ferme. Ils m'ont recueillit et considérés comme leur propre enfant. J'ai travaillé ainsi à la ferme durant treize ans, musclant mon corps et m'habituant à mes nouvelles mains cyborg. Je ne pense pas qu'il soit utile de vous détailler des travaux de ferme tellement cela peut se révéler ennuyeux et répétitif. Quoiqu'il en soit, je fus tout de même heureux de vivre aux côtés de ces deux petits vieux, de vieillir avec eux. Mais de nombreuses questions taraudaient encore mon esprit. Ma famille – ma véritable famille – me cherchait-elle ? A quoi servait ces mains que les Docteurs m'avaient implantés si ce n'est à me gâcher la vie ? Mais je dois me concentrer sûr autre chose en ce jour puisque les épreuves de la sélection d'entrée dans la Marine vont commencer. C'est plutôt rare sur une île perdue comme la notre, alors je ne peux pas laisser passer cette chance de m'engager dans la voie de la Justice. Car oui, la Justice est sûrement la seule capable d'un jour mettre la main sur ces affreux Docteurs.
>> Test RP
- Test Rp:
- Je me demande bien où je me trouve en ce moment. Au cirque ? Où bien suis-je rentré à la ferme ? Parce qu'à vrai dire, en face de moi, je n'ai qu'une bande d'animaux. Cela fait maintenant une semaine que j'ai eus la réponse de mon acceptation en tant que Marine mais c'est seulement depuis hier que j'ai du me rendre sur une petite île de South Blue, sur laquelle je passerai désormais une bonne partie de mon temps. Je pensais que tout allait bien se dérouler avant de voir mes futurs camarades. On nous avait octroyés une sorte de salle de jeux pour ado dans laquelle on trouvait un billard, quelques posters ainsi qu'un bar et de la musique. La plupart des gars étaient occupés à jouer au billard tandis que les deux seules filles de notre promotion de quinze soldats papotaient paisiblement sur des sofas. Nous avions retirés nos tenues officielle vu que nous n'étions pas en service. Pour ma part, j'étais assis un peu en retrait, dans un coin de la pièce. Les garçons s'amusaient en gesticulant et brayant dans tout les sens, tel une bande d'attardés mentaux. L'un d'eux sirotait du saké à la paille – chose étonnante en soi, vous le reconnaîtrez – tandis qu'un autre hurlait à tout va qu'il avait été accepté grâce au pot de vin de son paternel. Mais tous n'avaient d'yeux que pour Kevin Lui, je l'avais remarqué dès le matin. Jeune homme sûr de lui, à l'allure des mannequins de magazines pour filles, il semblait être plutôt populaire parmi notre bande de jeunes ados et il en jouait. Je l'ai vu se pavaner toute la journée avec ses sbires à ses trousses comme des toutous, qui ne demandaient qu'à pouvoir lui parler. En fait, moi-même en avait envie, comme si ce mec dégageait une aura naturelle de leader. Même Alan, le plus jeune de notre groupe – âgé de seulement dix-huit ans – ne m'adressait plus la parole, alors que nous avions sympathisé, depuis l'arrivée de Kevin dans la pièce.
Moi qui m'attends à un service militaire des plus élogieux, je suis servis. Un haut-gradé pénétra dans la pièce sans un mot. Par réflexe, je me relève pour me mettre au garde-à-vous comme mes camarades. Un «Rompez» sec de sa part nous fit nous détendre. Il nous donne l'ordre de le suivre. A sa carrure et son intonation, je devine qu'il n'est pas ravi de devoir faire la nounou des futures recrues de la Marine. Il lui reste encore deux semaines à nous supporter, deux semaines au terme desquelles nous auront enfin nos affectations définitives. Ça va mec, c'est bientôt la fin t'en fait pas. Il nous fait sortir, tous en rang, en direction du grand terrain d’entraînement qui entoure notre caserne provisoire. Ça et là, j'aperçois des mannequins de paille tout ébréchés, des boites de conserves empilées les unes sur les autres, des rondins de bois assemblés comme des Mikados, etc... J'étais passé devant cet endroit hier en arrivant mais c'était la première fois que nous nous y rendions pour un entraînement. Le terrain était délimité par les limites d'une vaste forêt qui nous encerclait et le sol fait de terre battue, certainement afin que nous ne nous blessions pas trop non plus. L'instructeur, Mister Sourire, nous assigna directement à divers exercices. Pour ma part, je du me rendre au stand de canettes – je vous jure, on se serai cru à la fête foraine – afin de voir si les armes à feu étaient mon domaine. J'empoigne donc l'un des fusils qui se trouve à mes côtés, charge une balle et vise l'une des piles que je vois en face de moi. BAM ! BAM ! BAM ! Trois tirs consécutifs sortent de mon arme. Lizbeth, une des filles qui est elle aussi chargée de cet entraînement, me regarde, comme d'un air désolé. J'observe donc mes cibles avant de me rendre compte que la pile de boites n'a pas bougée mais que par contre l'un des mannequins de paille de l'exercice d'en face a trois beau trou au niveau de la main gauche. Bon, le maniement des armes à feu, c'est pas pour moi.
Les heures se succèdent et les exercices aussi. Au fur et à mesure, je me rends compte des domaines dans lesquels je suis doué et dans lesquels beaucoup moins. Je suis complètement nul en endurance, j'ai faillis tuer un camarade lors de mon test au lancer de couteaux et je n'excelle pas au corps-à-corps pur et dur non plus. Par contre, je manie plutôt bien le katana, je suis l'un des plus rapide et je suis capable de détecter plus facilement les pièges que mes camarades. J'ai mes atouts et mes défauts mais c'est à peu près le cas de tout le monde. Sauf de Kevin, bien évidemment. Lui, il est fort partout. Pire que ça, c'est le plus doué dans tout les domaines. A chaque fois qu'il passe un exercice, j'entends les applaudissements de mes camarades, comme si c'était devenu une rockstar. Ça m'irrite mais je peux rien y faire. Il est environ cinq heures de l'après-midi lorsque notre instructeur nous demande de nous réunir sur le terrain de basket. C'est un endroit où l'on peut se détendre habituellement, juste à l'orée de la forêt. D'ailleurs, on peut voir une myriade de ballons coincés dans les branches des arbres environnants.
«Bien les p'tiots. Z'en avez fini avec les entraînements d'base, maintenant, on passe aux choses sérieuses. Combat au katana, tout ce qu'il y a de plus banal. Vous allez être emmené à en faire souvent, alors autant vous y préparer. On commence avec les deux majors de promotion, ceux qui ont obtenus les meilleurs résultats lors des résultats d'entrée de la s'maine dernière. Avec un total de 85 points sur 150 en épreuve écrite et de 110 sur 150 en physique, je demande à Kevin de s'avancer vers moi.»
Teh, ça m'aurai étonné qu'il ne soit pas major de notre promotion celui-là. Tant qu'à être le plus doué, autant ne pas faire les choses à moitié. L'instructeur continua dans sa lancée, annonçant le second combattant.
«Et l'second de vot' promotion, avec des résultats plutôt moyen aux épreuves physiques mais un score jamais atteint à l'écrit, je demande à Todd de s'avancer.»
Je m'avance donc, plutôt surpris par mes résultats. J'avoue avoir trouvé l'épreuve écrite simple mais je pensais pas avoir fait un si bon score. Nous nous mettons l'un face à l'autre et notre instructeur nous donne un sabre chacun. Ils sont de moyenne manufacture mais on s'en contentera pour un entraînement. J'ai un peu le trac, surtout d'être ainsi observé par des filles mais je dois passer au dessus. La chose dont j'ai le plus la trouille, c'est surtout de mon adversaire. Il fait flippé quand il se concentre, faut le reconnaître. Avec ses cheveux bruns coupés courts, ses yeux sombres et ses dents trop blanches, il me fixe d'un air sournois.
«A trois, vous pourrez commencer. Je vous préviens que je ne tolérerai pas de mise en danger trop extrême mais je n'interviendrai que si les blessures que vous recevez sont trop importantes. Les petites taillades et autres écorchures font parties du métier. Bien, vous êtes prêt ? Un, deux...»
Il n'a même pas le temps de finir le décompte que Kevin fond sur moi. Il est beaucoup plus rapide que sa carrure musclée ne laisse paraître et il franchit les cinq mètres qui nous sépare d'un seul mouvement. Un coup droit que je pare de justesse avec le plat de mon arme retentit.
«Euh, il a le droit de faire ça ?», m'empressais-je de demander avant la prochaine attaque.
«On va combattre des pirates plus tard. Tu t'attends à ce qu'ils te laissent finir de compter pour te matraquer mec ?», répondit Kevin avant même la réponse de l'instructeur.
Et il continue. Un coup vers mon flanc droit me déstabilise et je recule. Il possède une force de malade. Sans relâche, il s'acharne à baisser mes défenses. Je n'ai même pas une seule ouverture pour riposter. Il faut le reconnaître, il est plus doué que moi avec un sabre. Il tente un Kesa Giri – une coupe traditionnelle, cherchant à atteindre le coup pour trancher en biais jusqu'au niveau des côtes – et je ne le pare qu'au dernier moment, déviant son sabre d'un mouvement trop sec. Ainsi, malgré moi, je lui donne l’opportunité de reprendre son assaut presque immédiatement et la seule chose qu'il me reste à faire est de stopper sa prochaine attaque avec ma garde. Je m'exécute, ne réfléchissant pas dans l'action que faire un tel mouvement me laisse sans défense au niveau du ventre. Il n'est pas idiot lui. Il me donne un coup de poing dans les côtes. Je lâche mon arme et du plat de son katana, il l'envoi valser dans le tronc d'un arbre trois mètres derrière nous. Elle s'y plante, à l’horizontale. Je tombe au sol, désemparé et le souffle coupé. Il tente de m'attaquer une nouvelle fois alors que je suis par terre mais un réflexe sur-humain me fait reprendre mes esprits et me décaler. Son arme frappe la terre battue, y laissant une légère entaille.
«Alors, l'garçon d'ferme, on galère à se défendre hein ?»
«Hey, calme toi mec, c'est qu'un entraîne...»
La lame se plante à quelques centimètres de mon visage affolé. Je l'avoue, j'ai peur. Et j'dois le reconnaître, à se rythme là, je vais devoir déclarer forfait. A moins que je ne puisse récupérer ma lame ? Les autres camarades rigolent devant mon désarrois et même notre instructeur semble trouver amusante la façon dont Kevin s'amuse à m'humilier sur la place publique. Mais je n'ai que faire de l'avis des autres. Je me reprends et donne un coup de jambe dans les parties de mon adversaire. Lâche, peut-être, mais efficace. Il se tord en deux de douleur tandis que je me relève à la va-vite et court vers l'arbre où se trouve mon katana. Il est planté à mi-hauteur mais lorsque j'essaie de le retirer, il est si fermement enfoncé dans l'écorce que mes doigts glissent sur le manche. J'essaie de toutes mes forces mais impossible. Derrière moi, j'entends les pas lents de mon ennemi qui s'est reprit. Je m'arrête un instant, le temps d'analyser la situation. Je suis sous un arbre, rempli de ballons de basket au milieu des feuilles, mon arme est bloquée et sûrement pour un bon moment et mon adversaire court vers moi pour m'empaler. Sur son visage, je lis de la rage. Mince, le coup que je lui ai mis dans les valseuses n'a pas du le ravir. Il ne me reste que quelques secondes pour réagir. Et puis merde.
D'un bond comme je n'en avais jamais fait auparavant, je saute sur le manche de mon katana qui est si fermement planté qu'il résiste à mon poids. Arrivant à toute vitesse, Kevin n'a pas le temps de ralentir et son arme s'enfonce dans l'arme, juste en dessous de la mienne. Il se prend les deux au niveau des côtes, lui coupant à son tour le souffle. Puis, d'un petit bond, je lui passe par dessus la tête, cueillant au passage une des balles de baskets dans l'arbre. Comme je m'y attendais pas, celle-ci retenait en réalité tout les autres ballons qui tombèrent pêle-mêle sur le pauvre Kevin déjà grogis. Au moment où je touche terre, il n'est plus qu'une montagne de ballons à la place de mon rival.
Les autres me regardent d'un air surprit. Oui, je viens de leur prouver que parfois, même durant un combat, il faut savoir se servir de sa tête et surtout que ce n'est pas le plus fort qui gagne à chaque fois. Tout le monde me regarde avec un air admirateur. Même notre instructeur se laisse aller à un sourire. Je l'avoue, j'étais fier alors j'ai voulu crâner. D'un saut, j'ai voulu marquer un panier à plusieurs mètres de distance. Je suis sûr de moi. Bien trop sur. Parce qu'avant même que je retombe au sol, une autre balle se délogeât de la piste pour se glisser sous mes pieds. Je tombais, le pif en avant sur le sol. Bon,c'est pas encore gagné pour être leur leader, mais au moins j'aurai gagné leur respect.
Informations IRL
Prénom : Kelvin
Age : 19 ans
Aime : Les fruits, le sport, les mangas, la musique, les mots courts, les phrases longues, la pluie, le froid, les animaux, boire, manger, s'amuser, dormir, dormir beaucoup, voyager, faire de la rando' et tout plein d'autres choses.
N'aime pas : Les légumes, la chaleur, la lumière forte.
Personnage préféré de One Piece : Zoro, Kuro.
Caractère : Je sais pas comment me décrire, vous le verrez bien sur la CB ou si vous me contactez par Mp.
Fait du RP depuis : Deux ou trois ans
Disponibilité approximative : A peu près tout les soirs, mais ça peut varier d'ici septembre et le début de mes études à l'université.
Comment avez-vous connu le forum ? Google is my friend.
Prénom : Kelvin
Age : 19 ans
Aime : Les fruits, le sport, les mangas, la musique, les mots courts, les phrases longues, la pluie, le froid, les animaux, boire, manger, s'amuser, dormir, dormir beaucoup, voyager, faire de la rando' et tout plein d'autres choses.
N'aime pas : Les légumes, la chaleur, la lumière forte.
Personnage préféré de One Piece : Zoro, Kuro.
Caractère : Je sais pas comment me décrire, vous le verrez bien sur la CB ou si vous me contactez par Mp.
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Disponibilité approximative : A peu près tout les soirs, mais ça peut varier d'ici septembre et le début de mes études à l'université.
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Dernière édition par Todd Angst le Ven 14 Aoû 2015 - 14:50, édité 3 fois