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Une navigation difficile

Résumé de la quête:


Après quelques jours d'errance, voici une île que j'apprécie fortement. Principalement parce que je ne crains rien là bas. Aucun ennemi ne peut me toucher. J'suis plus fort que les dinos que j'ai rencontré. Mes créations peuvent leur survivre. C'est comme si j'étais le roi là bas. Rien ne me résiste si je ne le souhaite pas. On trouve facilement l'île. Encore une fois, je me rends compte à quel point le bateau est petit par rapport à elle. Un dino serait plus grand … Un dinosaure est plus grand que le navire confié par la révolution ! Mais bon. J'suis pas connu, j'ai rien fait pour la révolution encore. Donc que j'me plaigne pas. Ils sont sympa de me prêter un bateau déjà. Bref, on arrive. Les épaves de la dernière fois ont disparu. La question se pose alors. Comment on fait pour aller à Drum ? On accoste, puis chacun descend du navire.

« Bon. On va pas s'mentir, Little Garden, ça va être dur pour vous. Comme vous le sentez, le climat est tropical, lourd, humide quand il pleut. En plus de ça, les dinosaures existent encore sur cette île. Si la plupart sont herbivores, certains sont carnivores et n'hésiteront pas à essayer de vous manger. Restez près de moi donc.
Pourquoi ?
… Quelqu'un ici à mangé un logia ? Quelqu'un ici est invulnérable face aux attaques physiques ? Quelqu'un ici est déjà venu sur l'île, a rencontré des dinosaures et a survécu ? Quelqu'un ici est assez puissant pour repousser un T-rex ? Moi oui. Si vous voulez d'autres raisons, regardez devant. »

Ils n'ont pas pris le temps d'examiner le lieux. Les plantes sont gigantesques. Le climat aidant, elles grandissent exponentiellement. Tout comme ces putains de patates que j'ai en moi !!! Ca recommence à me chatouiller les intestins. C'est marrant comme situation parce que ça me trifouille. Mais c'est chiant parce que parfois j'me contrôle pas. Comme hier quand j'ai vomis d'un seul coup tout mon repas, alors que j'expliquais un peu Grand Line aux autres. Je plonge ma main en moi, et la ressort avec deux plants de pomme de terre. Pourquoi j'suis aussi fertile ? J'paierai cher pour être stérile avec ma terre.

« On va se séparer en plusieurs groupes. Je serais le premier groupe, étant le seul à pouvoir battre un dino et le ramener pour le dîner. Franck dirigera l'équipe d'exploration dont le but est de trouver un log pose.
On en a déjà un.
Oui, mais ici, il faut un an pour le charger. Et on a pas une année à perdre. Donc on va chercher un log pose.
Un an ! Genre trois cent soixante cinq jours ?
Oui, un an quoi. Le second groupe est en charge du maintient du navire, d'allumer un feu pour repousser les agresseurs. Ne tirer qu'à vue dégagée, et récupérer les boulets après. On en a pas beaucoup, en perdre ça nous ferait mal. Ragnar et Stanislas … » Quelle mission on peut bien confiée à un aveugle et un borgne ? Non pas que je les ménage ou quoi que ce soit, mais j'sais pas ce qu'ils peuvent faire. Mais Ragnar, avec son sabre bizarre, il doit pouvoir couper du bois. « Vous protéger le navire et construisez une zone dégagée. Pas d'obstacle, afin de facilité la surveillance. Après, si vous voulez aller explorer l'île, libre à vous. J'garde mon den den allumé si quelqu'un a besoin. N'oubliez pas, les dinos, ça court vite, mais ça ne monte pas aux arbres, ça ne creuse pas de trous. Votre meilleure arme, c'est votre intelligence.
Di … di …
Quoi ? Tu veux qu je dise quoi ?
Dinosaure ! »

Je me retourne. Ah oui, yen a un. Deux mètres de haut, nous regardant. J'sais pas c'que c'est. Il avance pas trop vite, on le voit venir. Je m'approche de lui. Les autres reculent. Sa gueule doit faire la taille de mon bras, des écailles sur le dos, avec une longue queue. Un stégosaure ? Ca y ressemble, mais non. On se rencontre. On se frôle. Il me renifle. Il ouvre grand sa gueule, l'avance vers moi, puis sort son immense langue, et me lèche, arrachant la moitié de mon corps par la même occasion. Il n'a que de petites dents, donc c'est un herbivore. Puis il éternue, projetant de la morve verte sur plusieurs mètres. J'en suis couvert. Eurk. Gluant, puant. Il fait demi-tour, voyant que je ne suis pas bon. Il m'a pris pour une plante ou quoi ? Remarque, je dois sentir la patate … Hey ! J'ai une idée. Je me laisse tomber en morceaux. Puisque j'arrive à sentir mon corps tout entier, j'devrais être capable de sentir ce qui n'est pas moi. Donc j'dois pouvoir dégager les patates par moi même. Je rassemble doucement mon corps après avoir analysé sa structure. Partie après partie, je me débarrasse des végétaux. Ouf. Allez, zou, je fiche le camp chercher de la viande. Le dino de la dernière fois succulent. Rôti, juteux, goûteux, tendre et ferme à la fois. Je veux le retrouver.


Dernière édition par Clotho le Jeu 27 Aoû 2015 - 13:21, édité 2 fois
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Le voyage se passe tranquillement, on avance toujours vers l'inconnu, mais quelques pistes me prouvent que nous sommes sur la bonne direction. En effet, le borgne m'avait dit une fois que Little Garden est une île tropicale et très chaude, d'où le vent chaud qui nous vient dessus. Très appréciable au passage. Durant tout le trajet, j'ai les yeux blancs comme neige plongés sur ma nouvelle arme, elle m'intrigue. Je ne peux la voir, mais je peux la sentir, je sens une force qui m'a semble bien trop grande pour moi, je frissonne, je m'interroge, j'hésite à me battre avec pour l'instant, mais j'aime le risque.

La présence de Guillaume me manque, je ne suis pas d'humeur à discuter, d'ailleurs je me suis isolé toi le voyage, puis Clotho a carrément évité de me parler, c'est certainement mieux ainsi. Encore une fois, j'essaye de prendre sur moi, je sais qu'il n'y est pour pas grand chose, mais ces manières d'agir sont justes en totales contractions avec celles de Guillaume, ce sont des choses qui arrivent, hélas. Au départ, je voyageais seul dans l'inconnu, je me réveillé souvent sur une plage, après m'être fait bouffer par une tempête, puis j'ai rencontré Stan, puis Guillaume, ça a rendu mes voyages plus sûrs, plus joyeux, plus rapides. Maintenant, je suis seul avec Stanislas, dans un navire sur lequel je ne me suis pas totalement intégré, soit le contraire du borgne qui fait rez absolument tout l'équipage. Drôle, intelligent, charmant, à croire qu'il a tout pour plaire. Enfin bref, je crois que nous arrivons.

Clotho nous fait une petite introduction sur les caractéristiques de l'île, beaucoup s'en tapent, ça aurait pu être mon cas, mais je me force d'écouter, j'ai vraiment décidé de devenir plus mature pour le bien de ceux qui m'entourent. Vient ensuite le moment où il fait les groupes... Haha, c'est un grand moment, ça aussi. Il appelle tout le monde, du coup avec le borgne, on attend qu'il nous appelle, mais à la fin on a toujours pas été appelé. L'équipage se fou de nos gueules, puis il remarque enfin qu'il nous a oublié, mais il nous des tâches vraiment insultantes pour combler le tout. Pour ne pas trahir mes ambitions psychologiques, je ne réagis pas. Couper du bois, sérieusement ? Il fiche ensuite le camp à toute vitesse. Les autres débiles continuent de rigoler, je ne compte pas rester eux, puis un autre groupe est parti avec Franck... Il nous prend vraiment pour de la merde.

- Ragnar, qu'est-ce que t'attends non de dieu ? T'es vraiment ailleurs ces temps-ci, ressaisis-toi !

Ouais, bon, je sais bien que t'as raison, mais j'ai vraiment besoin de temps pour reprendre mes esprits. Quoiqu'il en soit, comme toujours, tu as lu dans mes pensées, puisque je ne comptais absolument pas rester à protéger le navire. Je prend la direction ce qu'il semblerait être la forêt, sans même vérifier si le borgne me suit. D'ailleurs, je l'entend donner quelques directives aux autres révolutionnaires.

- Au moindre problème, tirez, Ragnar vous entendra avec son ouïe, je suis même certain qu'il nous entend en ce moment.

Stanislas me rejoint au pas de course. La forêt semble vraiment impressionnante à l'œil de ce dernier, des arbres gigantesques et des dinosaures spectaculaires, mais nous essayons quand même de rester hors de leur portée. Le borgne, excellent tireur, avance d'arbres en arbre, afin de tirer aisément si le besoin s'en fait ressentir. En y repensant, c'est assez amusant de voir un borgne tireur d'élite, ça pose un sacré problème, mais paraît-il que son œil en vaut mille autres.

J'avance tranquillement, causant avec mon vieil ami, de tout et de rien, mais sa simple compagnie me rappelle que je ne suis pas tout seul. Malgré nos nombreuses querelles quotidiennes, mais décisions hasardeuses qui peuvent nous tuer, et mes nombreux caprices, cet homme ne m'abandonnera jamais. Ce type est mon meilleur ami, mon frère d'arme et malheureusement pas de sang, et je donnerais volontiers ma vie pour lui.

Du haut des arbres, Stanislas m'annonce qu'un dinosaure pas très content s'approche de nous à toute vitesse, sans doute qu'il nous a flairé et qu'il souhaite quelque chose, à moins qu'il fuit quelque chose de plus gros que lui...? Il passe au-dessus de nous, prenant aucunement la peine de s'arrêter pour nous, mais des tremblements biens plus grands se font ressentir.

- Hoy ! Ragnar ! Monte vite sur un arbre, on est pas de taille pour ce qui arrive !
- Aurais-tu oublié les insultes de Clotho ?

Je le sens sourire d'ici, il attendait le feu verre depuis le début, je l'entend charger son fusil. Le dinosaure se trouve au-dessus de ma tête, il rapproche sa gueule près de la mienne et me renifle, je sens son haleine tueuse. Il grogne violemment et le borgne tire. Il l'a eu ? Une rotation complète de la bête, je me prend sa queue qui me projette avec force contre un arbre. Ça fait mal. Il semble devenir totalement hystérique, il attaque sans vraiment attaquer, fracassant son corps contre des arbres...

- J'ai touché son œil, il est maintenant borgne, comme moi.

Qu'il est con, il trouve le moyen de faire de l'humour dans cette situation. Du coup, je dois profiter de cette occasion pour tenter quelque chose, puis le camarade tire en l'air pour attirer son attention vers lui. La bête va donc vers sa direction, j'en profite pour la poursuivre, dégainant ma nouvelle lame, mais je la trouve lourde et elle provoque d'étranges frissons en moi. Sauf que le temps me manque, alors je sers fermement le poing, je continue ma course, jusqu'à atteindre le bout de sa queue, sur laquelle je plante mon épée. Je le stop net, il hurle de douleur, mais je reprend aussitôt Divinité pour monter sur le dos de la bête.

Je m'agrippe sur ses écailles, plantant ma lame pour être certain de ne pas tomber, je continue mon ascension lentement mais sûrement. Je remarque bien plus tard l'aisance que j'ai pénétrer les épaisses écailles, c'est certainement Divinité qui procure une telle puissance, je ne vois pas d'autres explications.

Une fois arrivé au sommet de la tête, je me tiens fin prêt à enfoncer ma lame sur son crâne, sauf qu'il effectue un mouvement qui m'envoie voler, mais par un mouvement totalement hasardeux, je me retrouve suspendu à quelque chose. Au début, je pensais avoir planté mon épée sur un arbre, étant donné que c'était assez immobile, puis l'instant d'après me voici dans une attraction à sensation forte. Le féroce dinosaure semble hors de lui, qu'ai-je bien pu faire ? Stan crie que j'ai crevé l'autre oeil. Mince.

La puissance de la bête est telle que la lame se défait, je m'envole sans savoir où je vais atterrir, mais il n'y a rien d'autre que des arbres ici, alors je vous laisse imaginer où mon dos se casse. Je glisse donc le long de l'arbre, affaibli naturellement, mais je sens que j'ai encore un peu de force pour combattre.

- L'aveugle ! Tu compte t'y mettre sérieusement ou mourir bêtement ? Mes balles ne sont pas très efficaces avec lui.

Je me concentre pleinement. Le dinosaure est aveugle, tout comme moi, sauf que contrairement à lui, j'ai grandi avec cet handicap. Il découvre la vie dans le noir complet, il gigote partout, il souffre, il tape tout ce qu'il peut taper par peur d'être attrapé, il n'est plus lui-même, il se sent faible, inutile... Cependant, il lui reste son odorat toujours développé, puis une ouïe naturellement plus affûtée que la normale. Je profite de son agitation pour foncer bêtement sur lui, je compte bien lui ôter ses jambes, comme ça on est tranquille. Vu tous ses pas, il ne m'est pas très difficile de repérer ses jambes à l'ouïe, j'arme donc mon bras comme revers deux mains au tennis. Une fois suffisamment prêt, je frappe de toutes mes forces. Pour être franc, mon bras est resté figé, j'ai l'impression de taper dans un mur - un simple mur me pose problème, je suis si faible -, j'en sens mes os craquer, mais je ne dois pas céder, certainement pas maintenant, alors je force pendant que j'ai encore de l'élan, sentent peu à peu ma lame s'enfonçant dans cette jambe de fer. Mon mouvement se termine finalement comme un véritable revers de tennis, et c'est fièrement que je me retourne vers le borgne, qui saute pour finir le dino en tirant à bout portant. En effet, il tient pas vraiment sur une patte, alors il s'écroule net. Je l'éventre autant que possible, jusqu'à ce qu'il ne puisse bouger, puis je crois que sa mère a été lente et douloureuse. Paix à lui. On est pas des rapaces, donc avec Stan, on traine la bête de toutes nos forces jusqu'au campement, qui n'est pourtant qu'à un kilomètres environ, mais si vous saviez les heures qu'on a passé à le traîner. Saloperie. Mais au moins, on est sûr de manger quelque chose ce soir.
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Franck:

Bon, il est passé où ce con ?! Il devait bien avoir une famille, non ?  Alors où j'peux trouver ce succulent porc géant qui libère ses effluves lorsqu'il est cuit à la braise ? Un truc de cinq mètres de haut, ça se repère quand même normalement, non ? Je continue d'avancer dans la jungle, focalisé sur une pensée : trouver à manger.

Ailleurs sur l'île

" Nuages noirs au loin ! Pluie ?
Tempête plutôt j'dirais. Moyenne voire grosse.O k. Avancer le navire autant que possible sur la rive.
Mais on va l'abîmer et on pourra plus repartir, Franck.
Si on le laisse, il va se faire emporter. Il est trop léger pour supporter une tempête.
Comment tu sais ça ?
Je suis né sur Grand Line. J'ai vécu sur Grand Line. Les tempêtes, je connais. Celle-là va faire mal. Tout le monde sort du bateau. Décharger des provisions pour plusieurs jours au cas où ça dure longtemps, des sacs de couchage, des couvertures et rangez les armes.
Pourquoi on devrait ranger les armes alors que des trucs veulent nous bouffer ?
Les fusils fonctionnent avec de la poudre. La pluie va arriver et tomber d'ici peu. Une fois la poudre mouillée, le fusil ne tirera pas, il pourra même se bloquer. Une fois la tempête passer, il nous faudra encore se défendre, on aura besoin de nos armes. Comment on fait si elles ne fonctionnent plus ? Tu as d'autres questions pour nous faire perdre du temps ou bien on peut essayer d'accélérer le mouvement ? "

Je viens de les moucher. Ca a du bon d’être né dans cette partie du monde. Je sais reconnaître une tempête quand j'en vois une. Avec le climat de l'île, c'est normal qu'il y en ai souvent. L'air chaud rencontre l'air froid provenant de l'océan. Ils tourbillonnent, forment une dépression, puis un vortex. C'est tout ce que j'ai retenu des cours de météo à l'académie. J'ai jamais trop aimé ça. J'étais qu'un matelot après tout, censé appliquer les ordres. J'étais pas supposé devoir en donner moi même.

" On va avancer dans l'île. La flore va nous protéger de la pluie, du vent et des vagues. Vous ne voulez pas être près de l'eau quand ça va arriver.
Ca peut pas être aussi dangereux que tu le dis.
Ok. Restes là alors si tu me crois pas. Moi, je vais me mettre à l'abri. "

Un petit vent léger commence à souffler. A découvert, c'est facile de le sentir. La mer s'agite un peu plus qu'à notre arrivée. Au loin, sur l'eau, ça devient flou. Une dizaine de types ne me croient pas et veulent rester là. Je les aurais prévenu. Le reste, on rentre dans les terres. C'est là que Ragnar et Stanislas reviennent. Je leur explique ce qui se passe. Libre à eux de me croire ou pas. Nous, on continue d'avancer vers la forêt. Au loin, un éclair. Le vent souffle un peu plus fort. La mer s'agite un peu plus. Je choisis une zone où les arbres font cinq mètres de haut. Des sorte de palmiers, avec plein de feuilles. On grimpe aux arbres pour couper des feuilles. elles sont imperméables. Rapidement, on s'organise pour trouver du bois solide afin de faire les murs, avoir assez de feuilles pour faire un toit. On déchire des feuilles et l'écorce d'un arbre pour faire de la ficelle. On attache le tout ensemble, on creuse des tranchées autour du camp improvisé. Puis on essaie d'allumer un feu. Dix minutes passent. Trente minutes, toujours rien. Pendant ce temps, le vent souffle. Plus fort. Il frappe les arbres les uns contres les autres, crée un brouhaha avec les feuilles. Là, un type à l'idée de sortir ces allumettes pour fumer. On s'en sert pour allumer un feu. Les provisions arrivent, avec les couvertures, et le reste de l'équipage.

" Ca souffle dehors.
J'vous l'avait dit.
Ouais, t'avais raison. On va pas en faire un fromage.
Les vagues ont commencé à être aussi haute que vous, hein ? Le vent vous a presque soulevé, non ? C'est que le début. "

La journée disparait à vue d’œil, étant remplacé par les ténèbres. J'active le feu, on se réparti autour en cercle pour essayer de fermer les ouvertures afin qu'il ne prenne pas le vent pour ne pas s'éteindre. Il ne reste plus qu'à attendre. Que peut-on faire d'autre face à une tempête ? Durant la nuit, personne ne réussit à dormir. Trop de bruit, trop d'humidité, trop lourd, trop de stress. Au moins, l'abri ne s'effondre pas. C'est toujours ça de pris, c'est clair. Au petit matin, la terre est humide, trempée. Il y a de la boue partout. Bon, direction un log pose. Il nous en faut un, ya pas moyen. Alors on part explorer l'île pendant que les autres retournent au bateau. J'regarde les deux malvoyants. " Vous voulez venir avec nous ? On va essayer de trouver un log pose chargé. "


Dernière édition par Clotho le Jeu 27 Aoû 2015 - 13:24, édité 2 fois
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Nous arrivons enfin au campement, mais sur le chemin, nous croisons Franck et son groupe, en partance pour la forêt. Ce dernier nous explique la situation, j'ai tendance à trouver des explications logiques, mais je préfère demander confirmation à mon acolyte, qui acquiesce également. Je m'demande s'il n'a pas un talent naturel dans la navigation. Devrais-je un jour prendre la tête d'un équipage, avec Stan en second et navigateur ? À méditer, mais l'idée me plairait bien à long terme.

Après avoir bien avancé, un campement se crée, les provisions arrivent et nous pouvons manger. Le borgne fait vérifie les alentours, histoire qu'une bestiole ne vienne pas nous interrompre. Un tir retentit, c'est ce fou attardé, revenant avec un bon p'tit gibier. D'après lui, il traînait un peu trop dans les alentours, il devait s'en occuper. Vous voulez mon avis ? Je pense que c'est un amateur de chasse et qu'il cherchait une bonne prise. La journée passe à une vitesse éclaire, je ne vois rien, mais je sens que le soleil a cessé de me taper sur le corps, j'en déduis qu'il fait sombre depuis bien longtemps. Aucune différence quand la nuit tombe, on est obligé de me le signaler.

Le lendemain, Franck souhaite partir en quête d'un Log Pose. Il nous propose de nous joindre à lui, alors on se concerte.

- T'en penses quoi le borgne ?
- On a pas grand chose à faire, alors autant y aller, nan ?

Il n'a pas tord. On a vraiment pas grand chose à faire sur cette île, excepté survivre et protéger les nullards. Par contre, Stanislas ne semble pas du tout convaincu que l'on puisse trouver quoique ce soit, ça craint un peu. À quoi se poser des questions, c'est pas comme si on a mieux à faire, alors autant s'occuper.

Afin de m'entraîner et de nous faciliter la tâche, je me charge de couper les arbres qui me semblent fins, n'étant certainement pas capable d'en couper des plus gros. Je les tranche un par un, toujours avec plus d'aisance, cette lame est fascinante. Une légèreté indescriptible, une résidence infaillible, ça n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu utiliser jusqu'à présent, je me sens presque faible par rapport à elle. Pourtant, elle me communiquer une certaine affection au fil des heures, je ne saurais pas vraiment vous expliquer, mais je sens qu'un lien se créé entre nous.

À la tombée des arbres, notamment celles où il y a un ou plusieurs nids, Stan et quelques autres hommes les fouillent. Excepté des œufs et des objets sans grandes valeurs, rien qui puissent nous être utile pour naviguer. Miséricorde, je ne m'imagine pas rester une année sur cette île, quoique ça reste un bon endroit pour s'entraîner.

- Rag' ! Un oiseau te fonce dessus, j'peux pas tirer pour le moment, j'ai déchargé mon arme à cause de la tempête.

Merde ! Mon manque de vigilance causera ma perte. En effet, je sens comme balle qui perfore les courants d'air, quel est cet oiseau ? Il est extrêmement rapide. Alors qu'il s'approche dangereusement de moi, je plonge pour esquiver son coup de bec, mais je me retrouve plein de boue, ne pouvant voir ce qu'il y a par terre, bien que je pouvais le sentir que mes bottines, mais je n'ai semble-t-il pas eu le temps d'y penser. Le borgne me signale que l'oiseau revient à la charge, je me relève donc rapidement, restant statique et me concentrant sur le volatile. Ses battements d'ailes, son rythme cardiaque, je la sens, je suis en elle et elle est en moi, nous sommes connectés, c'est amusant. J'ai la sensation que mon pouvoir se développe au fur et à mesure. Du coup, j'attends le dernier moment pour esquiver son bec, comme une toupie, de la manière d'une danse ballerine, ce qui me ramène face à son aile gauche, qui m'arrive toujours à grande vitesse. C'est le moment de voir de quoi est capable cette lame, je m'élance d'un bond vers cette aile surpuissante, que je sois souhaite atteindre avec le plus d'élan possible. Ça ne dure que quelques instants. Un nuage de fumée se forme, un sorte de crash retentit, puis silence radio.

L'oiseau hurle, la fumée se dégage, je rengaine mon sabre, puis rejoins le reste du groupe. Avec une aile en moins, ça va être difficile pour lui de survivre, j'hésite alors à l'achever, mais je ne trouve pas cela très juste.

Après tout ceci, le borgne et moi cessons de marcher, ça ne mène a rien de continuer. Stanislas se concerte avec Franck.

- Il n'est guère très utile de continuer, on ne fait que brasser de l'air, ce n'est pas en coupant des hectares d'arbres que l'on trouvera quoique ce soit. De plus, on attire les prédateurs plus qu'autre chose, calmons le jeu, mettons-nous en sécurité.
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On a beau fouiller tous les recoins, on ne trouve rien. Zut. Ca commence à devenir long. En plus, on patauge dans la boue. Je me demande comment va Clotho. Avec son fruit, la pluie n'a pas du être facile à vivre. Mais il est grand et plus que capable de s'occuper de lui même, alors j'ai aucune raison de m'en faire. Et puis s'il avait un soucis, il aurait contacté quelqu'un. C'est pas comme si les animaux ici pouvaient utiliser le haki, hein. On entend des bruits par-ci. La tension monte. Des bruits par-là. Chacun sur ses gardes, arme à la main. Fusils et pistolets chargés, sabres dégainés, yeux aiguisés. On est jamais assez prudent quand on se balade sur une île remplie de dinosaures. On se balade en cercle. Pas question de se suivre en rang comme ça se passe souvent. Ici, on doit couvrir les 360° si on veut rester en vie. Ainsi, les seuls points faibles sont le centre où personne ne regarde, les côtés qui comportent juste une personne ou deux et donc ne permettent pas de défendre nos positions. Ce sont les seuls que je vois. Après, j'suis pas expert en stratégie, c'est clair. Mais je pense quand même que c'est mieux de couvrir ses arrières sur une île comme ça plutôt que de les laisser stupidement exposés.

On avance un peu plus lentement à cause de la végétation qui devient plus dense. Certains feuilles font ma taille. On doit approcher du centre de l'île sûrement. Peut-être. Toujours pas de log pose en vue. La dernière fois, on l'a trouvé dans un nid d'oiseaux. Mais là, aucun nid en vue. On va devoir grimper pour ça. Si d'habitude je grimpe aux rideaux, là c'est aux arbres que je m'accroche. J'arrive rapidement en haut à l'aide des prises dans le tronc irrégulier. Une fois sur le sommet, j'observe la zone. Je me retourne pour voir d'où on vient.
Zvouf. Zvouf ? Sans que je ne comprenne, je vole. Rapidement, les arbres s'éloignent. C'est alors que je sens qu'on me tire vers le haut. En levant la tête, j'aperçois un dino aux grandes ailes. Il les utilise pour voler. Moi, je suis dans ses pattes. Écrasé par ses griffes. On arrive près d'une montagne. Il me jette comme un malpropre. Je tombe de haut, littéralement et métaphoriquement parlant quand je constate que je suis dans un nid.

J'imagine très mal la suite. Le dino m'ayant amené piaille un coup, puis décolle, me laissant seul avec ce que je devine comme étant ses œufs. La vache. Ils sont énormes. Ils sont plus gros que ma tête. Vu qu'il m'a amené ici, j'en déduis qu'ils vont bientôt éclore et que je vais servir de repas à ces carnivores. Bah oui, il aurait amené des plantes sinon. Je me précipite donc vers la paroi que j'entreprends d'escalader aussi vite que possible. Plutôt facile vu tous les morceaux qui dépassent du nid.
Cccrrrrrrac. Pitié, dîtes moi que c'est mon pantalon qui a lâché. Parce que si c'est pas le cas, j'suis mal. Je ne prends même pas le temps de vérifier mes habits. J'enchaîne, redoublant d'ardeur. Un autre craquement se fait entendre. Plus intense cette fois. Puis un petit bruit. Un croassement ? Un grognement ? M'en fou. J'vais pas rester là pour le découvrir. Un truc m’agrippe la jambe et me tire violemment en arrière. Je m'accroche. Mais je finis par céder, et je tombe dans le nid, à la merci de des prédateurs.

Je me relève prestement et me colle contre une paroi. Ils m'observe tous les quatre. Un cinquième œuf reste à éclore. A moins qu'il soit mort. Vive la sélection naturelle. Au fait, poto, si tu pouvais m'aider, j's'rais pas contre un petit miracle. Un éclair, une météorite, un séisme, un coup de vent, un dino plus gros. Même une crise cardiaque pour eux, j'suis preneur. Non ? Rien ? Ok. T'es dans la merde Franck. J'arrache un bout de bois du nid et le pointe vers les quatre bébés reptiles volants. Ils piaillent plus fort, et me regardent avec un air étrange. Je serre mon bout de bois et la prend comme une batte de baseball. Le premier saute vers moi. Je frappe la balle. Le stade en délire retient son souffle durant cette action décisive. Et c'est un home run ! La balle sort du terrain pour aller exploser en aval.

Deux autres balles foncent sur moi à toute vitesse. Une balle courte courbée et une rapide. Pas le temps de reprendre la position, elles sont trop rapides. Elles vont me toucher. Alors j'amortis. Je place la batte devant moi. La première balle vient s'écraser dessus. Mais sous la force qu'elle déploie, je recule aussi, étant propulsé contre les gradins. La balle tombe sur le sol, inerte. Bien. Mais ma batte n'a pas résisté et a explosé sous le choc. La seconde arrive vers moi. J'ai plus d'arme. Alors je roule sur le côté, esquivant. Un croche pied, et la balle vivante tombe sur l'autre. Je saute en l'air, et donne un bon coup de coude sur le crâne numéro deux. J'enchaîne avec des coups de poings et de pieds. Je ne vise pas, je cherche juste à les dissuader de me bouffer. Là, je me rends compte que je tourne le dos à la troisième balle. Erreur grossière, puisqu'elle me le rappelle une seconde plus tard, ses crocs dans mon bras gauche. Inutile de dire que je lâche un cri. Accessoirement, quelques jurons, histoire que le bruit ne se sente pas seul.

La bestiole sert de toute ses forces. Il secoue mon bras pour essayer de le détacher. Alors je plaque mon bras contre la paroi. Posant mon corps dessus, son bec se retrouve bloqué par mon corps. Là, j'attrape sa tête, et je la fracasse aussi fort que possible. C'est une lutte pour la survie. Je ne perdrai pas. J'ai pas envie de mourir. Ni ici, ni comme ça ! Alors si tu me veux, va falloir le mériter ! J'envoie sa tête contre le nid plusieurs fois, accompagnant le geste avec mon seul bras valide. Et à chaque fois, ses crocs s'enfoncent plus profondément dans ma chair. Il va finir par me l'arracher cet enfoiré. Puis d'un seul coup, l'étreinte se desserre. Il tombe sur le sol. Je le libers, et souffle un coup, avant d'arracher mon tee-shirt pour me faire un bandage. Le sang coule à flot. Si je ne l’arrête pas, je vais me vider en quelques dizaines de minutes. Je dois réduire les pertes. Je serre. Assez pour que le sang ne coule plus trop, mais pas assez pour couper toute circulation. J'ai pas envie de perdre mon bras. Désormais, grimper va être un exploit. Le nid fait trois mètres de haut, et même si son relief rend l'escalade réalisable, parvenir en haut avec mon bras dans cet état et avant que les dinos ne se réveille, ça va être difficile. Pourtant, j'essaie quand même.

Si vous n'avez jamais grimpé une paroi avec un bras en écharpe, mettre votre main dans le mixer dix secondes, puis essayez de marcher au plafond. Là, vous aurez une idée de ce que je ressens. Le simple fait de bouger me donne envie d'arracher mon membre. Mais je continue. Parce que je veux vivre. Parce que je veux le revoir. Parce que même si ça fait mal, ça vaut le coup de survivre. Alors je grimpe. Lentement. Difficilement. Péniblement. En saignant. Mais je monte quand même. Rien ne m’arrêtera. … Sauf peut-être le gros truc qui fonce vers moi. Me dit pas que … et si. Saloperie de vie. J'ai fait quoi pour mériter ça ? Le dino volant revient au nid, avec un truc dans sa gueule. Il le jette au centre tout en atterrissant. Il me regarde et piaille, voyant ses petits couchés. Il les bouge du bout de son bec. Pas de réponse. J'en profite pour sauter de l'autre côté du nid, me retrouvant ainsi libre. Et avec une vue magnifique. J'vois presque toute la vallée d'ici. J'suis en haut. Sur un espèce de rocher. Et le vide autour de moi. Je me cache dans les branchages du nid comme je peux. Maman me cherche.

Vu le mal que j'ai eut contre des petits à peine formés, j'imagine même pas combattre la mère. J'dois trouver un truc pour m'en sortir. Là, j'vois une carcasse d'arbre creuse. Ni une ni deux, je fonce m cacher dedans. La mère continue de piailler pour réveiller ses rejetons. Et elle finit par y arriver. La garce ! Je pousse la carcasse, commençant ainsi à dévaler la paroi presque verticale. Rapidement, je suis pris de malaise. La nausée arrive. Mais je tiens bon. Je suis balancé de tous les côtés, mon bras ressaigne. Et un violent choc arrête tout. C'est tellement brutal que je me cogne la tête contre le tronc qui explose. A moitié assommé, le bras ensanglanté, j'aperçois le dino au dessus de moi.


« Mais j't'ai fait quoi ? Pourquoi Moi ?! »

Il coasse. Il saute dans ma direction. Ca y est. C'est la fin. Adieu monde. J'aurais tant aimé te revoir, te parcourir un peu plus longtemps, découvrir les merveilles que tu recèles. J'aurais aimé être capable de bat*/ BAM. Maman dino est sur le sol, couché. Assommée serait plus juste. Je lève les yeux et vois un oiseau géant dans le ciel, juste au dessus. C'est lui qui a fait ça ? Et puis je vois un paquet de terre sur le dos de la bestiole. Alors je comprends. La terre bouge, et Clotho apparaît.

« T'es revenu pour moi ?
J'reviendrais toujours pour toi, saches le.
J'ai trouvé des œufs pour le dîner, dans les nids.
J'te déposes en haut alors ? »

Incroyable. Il ne me demande même pas comment ça va. Pourtant il doit bien voir que mon bras saigne. On saute sur un arbre qui nous propulse dans les airs. Puis le piaf géant nous dépose près du nid. Je ramasse l’œuf restant et le met dans un sac. On va dans un autre nid, en hauteur. On récupère cinq œufs.  Un bon dîner pour ce soir. Des trucs qui brillent sont aussi là. J'en ramasse une partie. Ca pourra toujours servir. Clotho me dépose sur le sol après avoir repéré les autres en train de me chercher. Pratique d’être un tireur d'élite et un chasseur. Chacun y va de mille questions. Mais je ne réponds qu'une chose, que je dois apprendre à surveiller mes arrières. Rapidement, on me fait un bandage plus correct. Clotho repart à la chasse au dino succulent sans un mot en plus. J'le comprends pas. J'suis blessé, il vient de me sauver et là, il me laisse comme du linge sale dans la panière. On traîne les œufs jusqu'au bateau. On en a assez fait pour la journée. Au moins, on a à manger. Après plusieurs heures de trépignement, de broussailles, de tranche de pousses et d'arbres, on arrive au navire. La tempête étant finit, le bateau a été remis à l'eau. Le camp a été démonté.

On ramène le trésor et les œufs qui sont bien mieux accueillis que l'or. Les cuistots sortent des poêles. Sauf qu'un œuf est bien trop gros, et que jamais il ne rentrera dans la poêle. Alors on les casse. Sauf qu'ils sont costaud et nous résiste. Ils sont fait en titane ou quoi ?! Je ramasse un sabre qui traîne et tranche l’œuf en deux. Au passage, il explose et me couvre tout entier d'une substance bizarre. Il était pourri ou quoi ? En plus, il est dégueulasse. Ou alors c'était pas un œuf. On dirait … des pépins à l'intérieur. Un fruit ? Un légume ? Mais pourquoi avoir foutu un fruit dans son nid ? Elle a ptet trouvé que ça ressemblait à un œuf. C'est vrai que la ressemblance est trompeuse. Bref, on s'en fiche. Pourquoi ? Parce qu'un piaillement intense retentit. Bruit que j'attribue aussitôt au dino volant. Au loin, on voit un truc dans le ciel. Ca avance. Ca vient droit sur nous. Comment il peut savoir qu je suis là ? Le fruit ! Il a du s'habituer à son odeur et est capable de la détecter. Et merde ! On est mal.


« Armez les canons, sortez vos fusils. C(est le moment de prouver ce qu'on vaut ! Aujourd'hui, on terrasse un dinosaure ! »

C'est l'occasion de prouver à Clotho qu'on est pas que des bons à rien. On peut défendre le navire nous aussi. Rapidement, les hommes s'organisent. Les canons sont chargé et prêt à tirer. J'attends que le dino soit à portée, sinon ça sert qu'à gâcher des boulets. Encore un peu. Encore … Allez … Il fonce droit sur nous, en piqué. Avec sa vitesse, j'suis pas sûr que les boulets ne ricochent pas sur sa peau. Mais de toute façon, on a pas le choix. On ne va pas abandonner le navire sans combattre. La suite est très simple. Par je ne sais quel miracle, le volant gagne en vitesse, dépassant mes prévisions, nous faisant ainsi rater le coche de deux secondes. Les boulets finissent sur l'île. Aucun ne touche sa cible. Aucun. Merde ! Il nous rase, faisant tanguer le bateau. Il fait demi-tour, et revient à la charge. Cette fois, on l'aura. Droit dans le viseur. Assez près, je déclenche une pluie de boulets de canon. Ils font mouche, et explosent en plein vol, créant un écran de fumée masquant tout ce qui se passe. Lorsqu'on sent un puissant courant d'air passer au dessus de nous, nous coucher violemment, on sait qu'on a échoué, et qu'on ne peut plus rien. Si même de plein fouet nos boulets ne lui ont rien fait, alors c'est finit.

Il retente. Mais cette fois, plus bas. Il rase le sol. Il veut percer le navire sans doute. Et il y arrivera. J'vois pas vraiment ce qu'on peut faire de plus. Il n'est qu'à vingt mètres de nous. Quinze. On ferme les yeux et on se prépare au choc. Et il survient avec une violence inouïe. Pourtant, on ne bouge pas. On devrait être envoyé ailleurs, malmenés comme des fétus de paille. Mais il n'en est rien. On rouvre les yeux pour voir Clotho, debout sur la bête. Je lève la tête. Il a encore sauté de son piaf géant ? Mais il a du utiliser le tekkaï, car il a explosé le dino en plusieurs parties. Heureusement, rien n'est parvenu jusqu'à nous.


« Une chance que Mani m'ait contacté et informé de ce qui se passait. Vous pensiez faire quoi face à un dinosaure ?
On voulait se débrouiller tout seul. Tu ne seras pas toujours là pour nous protéger.
Mais je le ferais chaque fois que je le pourrais. Bon, on passe à table maintenant ? »

Clotho remarque le fruit éclaté sur le sol, en revenant au bateau. Il remarque ses spirales bien particulières. Là, il pète un câble. Il nous demande qui l'a éclaté sur le sol. Je lève la main. Il me dit que c'est un fruit du démon, et que ça vaut dans les cinquante millions de berrys. Je suis vert. Il rajoute ensuite minimum. J'ai juste envie de mourir. Je viens de gâcher au moins cinquante millions. Puis il demande si quelqu'un l'a mangé. Personne ne répond. Parce que personne n'en a mangé. Il était dégueulasse de toute façon. … Oups. Si j'ai le goût en bouche, ça veut dire que j'y ai goûté, non ? On en discute.

« J'vais avoir des pouvoirs ?
J'en sais rien. Tu l'as pas mangé, mais tu en as vu en bouche. Ca doit revenir au même je suppose. Quant aux pouvoirs, ça peut être n'importe quoi. Un logia, comme moi, ça peut être un zoan comme Jack le corsaire, te transformant en animal, ça peut être un paramécia changeant la nature de ton corps ou te permettant de créer de la matière …
Comment j'le sais ?
Les émotions. Les pouvoirs sont liés aux émotions. Au début en tout cas. Il faut que tu ressente un truc intense pour le déclencher je pense.
Navire pirate en vue !
Pirate ? T'es sûr ?
Pavillon noir. Il s'éloigne.
Ils ont peut-être un log pose ! Tous à vos postes. Branle bas de combat. On fait ça vite fait, bien fait. Rattrapez le navire si vous voulez pas passer une heure sur cette île. »

Le navire n'a pas l'air très grand. Il est encore assez loin de Little Garden. Il s'éloigne assez vite, j'avoue. On déploie les voiles puisque le vent souffle. Tenant compte des courants, Clotho utilise la même méthode qu'Alrahyr a utilisé pour semé la marine. Et rapidement, on les rattrape. Le navire est pas fait pour le combat, mais niveau vitesse, il est extra. On arrive bientôt à portée. Lors qu'on est assez prêt, après cette petite course poursuite, Clotho utilise sa terre pour coller les deux navires, empêchant ainsi l'autre de fuir. L'autre équipage se met à nous tirer dessus. Heureusement, mon mari utilise son logia pour créer un mur et nous protéger. Il monte à bord comme si de rien n'était. Les types le frappent, mais il ne ressent rien. Pratique un logia. Il assomme un par un les sbires. Mais aucun signe du capitaine. Jusqu'à ce que d'un seul coup, il jaillisse de nul part et tranche Clotho avec son sabre. Sans comprendre ce qui lui arrive, le type se reçoit un poing. Un bon coup qui lui coupe la respiration et l'envoie sur notre navire. Il se relève rapidement malgré tout, armé de son sabre et fonce vers nous. Il me prends de vitesse. Je n'ai pas le temps de réagir. Clotho lui envoie une balle dans chaque jambe, mais ça n’empêche pas le grand baraqué à la peau mate de foncer vers nous.
Ted, 2100 dorikis:
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
Que de mésaventures depuis notre arrivée, c’est à croire que cette île nous maudit, alors que Franck nous a quitté avec son nouvel ami l’oiseau. Il revient avec Clotho, j’en déduis qu’il l’a héroïquement sauvé, c’est rassurant d’avoir un type aussi balèze avec nous. Cependant, les problèmes s’enchaînent, puisque ce même Franck a semblerait-il mangé un bout de fruit du démon, se demandant s’il va quand même en ressentir les effets. En effet, il a ramené quelques oeufs de son petit voyage, sauf qu’il n’a remarqué que l’un d’entre eux était foireux. Stanislas rigole. Pour lui, c’est une évidence, même une demie goutte suffirait à absorber les pouvoirs du fruit. À ses dires, il aurait déjà vu une de ses connaissances être piégé de la sorte, mais bon. Dans la foulée, un dinosaure nous attaque, j’comprend pas trop, j’sais même pas à quoi il ressemble, mais ça se bouscule. Heureusement pour nous, notre ange gardien nous sauve un nouvelle fois, alléluia !

Bref, nous apercevons un navire au loin, c’est l’occasion rêvée de récupérer un Log Pose, mais ce salopard s’éloigne de nous, ça craint terriblement, j’compte pas rester un an sur cette île. Le bateau avance à une vitesse incroyable. On rattrape rapidement « l’ennemi » qui ne l’est pas vraiment, ce qui me fou mal à l’aise pour le coup, mais qu’importe, j’veux me barrer. Clotho nous fait son chaud, il casse tout, bref, il nous arrange bien, jusqu’au moment où un type atterrit sur notre navire, suite à l’un de ses coups. J’vous dis pas la galère, malgré les jambes perforées, le type continue de foncer sur Franck tête baissée. C’est Stanislas qui me conte tout cela. Je dégaine ma lame, j’allonge de grands pour me placer devant Franck et faire face à l’opposant, parant le coup qu’il envoyait sur l’amant du capitaine. Un combat d’épéiste commence. Après quelques échanges, acculé par l’ennemi, je tombe comme une grosse merde, j’suis à deux doigt de me faire zigouiller, mais le borgne tire sur le type, qui recule in extremis pour esquiver.

- Minable et aveugle, t’es pas de taille, mec.
- T’es même pas foutu de voir correctement avec un oeil…


Il n’a pas tord malgré tout. En quelques échanges, j’ai bien compris l’écart qu’il y a entre nous, j’fais pas le poids. L’aide des autres me sera bien utile, notamment celle de mon acolyte, que je connais sur le bout des doigts, on est plutôt synchros. Je recommence une course effrénée vers l’adversaire, le borgne tire une balle qui va en direction de mon dos, que j’esquive en plongeant vers l’avant, et en effectuant une vrille pour me donner plus d’élan. Le pirate esquive la balle en abaissant que son buste vers l’arrière, puis il finit finalement par un salto arrière en me voyant arriver, ce qui l’éloigne assez de moi, qui ne fais que l’entailler légèrement au dos. Il reprend ses appuis avant moi, du coup, il me lance à coup de pied en pleine figure, m’envoyant valser vers les tonneaux. Là, j’commence à avoir mal. Le borgne me relève.

- Il est plutôt pas mal… Notre attaque combinée l’était aussi, mais il est plus agile que nous, donc c’est compliqué. Eh oh ! Franky ! Tu nous file un coup de main ?
- Tu souhaite que Clotho nous tue, abruti, minable, saloperie d’aveugle ?


Beh quoi ? J’suis quasi certain qu’il est plus fort que nous, autant qu’il se bouge le cul, nan ? C’pas lui qui voulait se rendre utile sans que son chéri vienne toujours nous aider ? Faut savoir ce qu’il veut. J’me relève et j’y retourne. Ce type m’interroge grandement, j’ai pas la sensation qu’il soit nettement plus fort, mais il a un truc qui lui permet de prendre le dessus sur moi. Qu’est-ce que ça peut bien être ?

- L’expérience, idiot. Désolé, mais ça me faisait mal de voir un minable se torturer l’esprit de questions futiles. Bouge-toi, je ne compte pas faire le sale travail à ta place.

Quel travail ? On est tous sensé combattre, non ? Bref, un échange se reproduit, cette fois un peu plus long, mais le résultat reste le même. J’vais finir par m’le faire !
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" Le capitaine est pas un tueur les gars ! " Pas le temps d'épiloguer, on enchaîne la partie pratique. Ragnar affronte le capitaine pirate. Mais ça tourne en sa défaveur. Faut trouver un truc à faire, et vite. On est trois à pouvoir se défendre et protéger les autres, sans compter Clotho. On a moyen de se le faire. On peut y arriver. Suffit de réfléchir. Sauf que ça, c'est pas moins point fort. Alors je fonce. Tête baissée vers l'ennemi. Je crie. J'vois le pirate qui tourne ses yeux vers moi. Stanislas en profite pour lui tirer une balle dans le genou. On entend un crac. Il va avoir plus de mal à marcher maintenant. Ragnar enchaîne avec une taille. L'ennemi se reconcentre sur lui et l'envoie plus loin. Son sabre lui échappe des mains et tombe sur le sol. Arrivé à portée du type aux cheveux blancs, je lui balance mon poing dans sa face aussi fort que possible. L'impact devrait lui faire mal. Sauf que non. Rien. Il ne bouge pas. Il pose son regard sur moi. J'ai peur. Je recule. J'entends Clotho bouger derrière et se ramener.

" Non ! Ne bouge pas. C'est notre combat. On peut le faire.
Il va te tuer.
Alors je mourrais en essayant !
Mais ... mais ... ma ...
Si on est pas foutu de battre un type alors qu'on est trois, on peut pas aider la ... l'organisation. Or on veut aider l'organisation. On doit le faire, on a pas le choix. On peut y arriver. "

Là, je sens un truc en moi. Une chaleur qui bouillonne, qui me donne le courage, ou la stupidité nécessaire. Non seulement je donne un ordre à mon capitaine, à mon mari, mais en dépit de ça, je sens une certaine fierté de sa part. Il comprend ça. Il nous a fait la même sur Whiskey Peak. Alors i sait qu'il ne peut pas me refuser ce combat. Il recule et observe. Le pirate avance, rassuré. Il nous traite de stupides. Je ramasse le sabre de Ragnar et le tiens bien fermement. J'essaie de me souvenir de ce que j'ai appris à l'académie. Il me fonce dessus. Roulade à droite pour esquiver. Sabre tendu à gauche pendant ce temps. Il saute, empêchant ses jambes d’être tranchées. J'ai eut un coup d'avance, brièvement. Je dois en avoir au moins deux pour parvenir à le battre. Alors on va feinter. Une idée germe dans ma tête. Je fonce droit sur lui, sabre à la verticale. Un signe de tête au borgne. " Maintenant ! " Bien évidemment, ils n'ont rien préparé. Mais c'est assez pour faire perdre sa concentration à mon ennemi. Il jette un coup d’œil derrière lui. Puis il comprends que je bluff. Mais est-ce que je bluff vraiment ? C'est pas parce qu'on a pas de tactique pré établie qu'on ne peut pas en créer une en cours de route.

Je ne sais pas s'ils ont compris ou pas. Toujours est-il que j'affronte Ted au sabre. Je parviens à égaler sa maîtrise. enfin, je pensais. Parce que malgré tout, ce type semble prendre l'ascendant sur moi. Je le repousse tant bien que mal. Voyant que j'commence à avoir quelques soucis, les autres interviennent. Une poêle traverse l'air et vient frapper le pirate en pleine tête. Il me repousse facilement, puis se retourne. Il voit un cuisinier, son bras tendu vers lui. Aucun doute. C'est lui qui a lancé la poêle. Bien joué les gars. Je pose le sabre sur le sol, et d'un coup de pied, je l'envoie entre les jambes de Ted. Le voyant passer, il se baisse pour le ramasser. Sauf que j'y ai mis assez de force pour qu'il vienne percuter les jambes de l'aveugle.


" Ragnar, récupère ton sabre à tes pieds. "

Je saute sur le malchanceux. Ma masse, ajouté à la sienne, combinée avec la balle dans son genou fait exploser ce dernier. Ted tombe sur le sol, moi avec, en hurlant de douleur. Le combat semble finit. Une fin aussi conne ne semble pas possible. Mais il semble souffrir le martyre. Sa jambe pisse le sang. Aussitôt, des médecins rappliquent, tranquillisants à la main. Sauf qu'à cause de tout le sang, ils glissent et atterrissent en plein sur le genou brisé du pirate. Il braille de plus belle. Quelques piqures plus tard, on découvre qu'il est résistant aux anesthésiants. Ca, c'est pas de bol pour lui. On commence à avoir mal aux oreilles. Imaginez-vous avoir un bébé brailleur à côté de vos oreilles pendant dix minutes. Qui n'aurait pas envie de prendre le bambin pour le balancer par dessus bord ? Ou de le mettre dans un tonneau, d'y mettre le feu ? Ou de le placer dans un canon et de faire feu ? Hein ? Qui ?! Clotho s'approche, et l'assomme en un coup. Fin du calvaire. Les toubibs s’affairent à essayer de stopper le saignement, à réparer son genou aussi bien que possible. J'me tourne vers Clotho.

" On a réussit finalement.
J'ai jamais dit le contraire.
Tu l'as pensé.
Arrête de lire mes pensées, j't'ai déjà dit que j'aimais pas ça.
J'vais devoir me faire pardonner ...
Plutôt deux fois qu'une.
Jamais deux sans trois. "

On rigole. On ramasse le log pose de Ted. Il n'indique pas Little Garden. Comment je le sais ? Parce qu'elle est derrière nous, et que ce truc indique une autre direction. Drum, nous voilà ! On suit la direction indiqué par le dispositif.
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