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Sélection naturelle

La vie est une ressource périssable de la nature. Au même titre que tous les déchets, elle peut se recycler une fois désuète. Et même gâchée dans toute cette fraîcheur, on peut toujours s'en faire un précieux engrais sur lequel germera le futur. Recyclage.

Ma mémoire me glisse entre les neurones. QI élevé, génome cruel. Poisson rouge à l'amnésie chronique mais au potentiel détonnant. Jamais trop su d'où je venais en réalité. Mais ce qui se passe ici enfonce une aiguille dans un genre de tigre endormi en moi. L'impression désagréable de revivre une séquence de mon enfance. Un crissement de vinyle rayé qui résonne depuis les ténèbres les plus lointaines de mon passé. Celles qui absorbent la lumière lorsque je tente de les illuminer. Tss.

Basses préoccupations. Ça nuit à ma productivité. Je hais ça. Je hais. Souvenirs méprisables. L'avenir est seul pris en compte dans mes calculs. J'aimerais chasser à jamais ces loups aboyant dans ma tête. Et focaliser mon esprit sur la science. Tout ce qui compte.

Si ça vous met mal à l'aise, vous pouvez demander votre mutation, Romanov.
Non.
J'insiste, je...
Co-cobaye comme tant d'autres. Peau plus tendre, sensibilité élevée, et esprit friable. De bo-bonnes ressources.
Vous le prenez bien...
Peu imp-porte.
Moi, je dois vous avouer...
Gardes ta saliv-ve pour ton exposé.
On se tutoie, maintenant ?

La conversation s'éternise dangereusement. Bientôt l'interaction sociale envahira ma concentration et détournera ma mémoire à court terme de ma vraie priorité. Je coupe court en injectant un silence dans la discussion, qui dépérit alors rapidement. Et je me focalise sur le sujet du jour. Études sur des enfants des rues. Qui permettront de sauvegarder l'existence d'autres enfants. Enfants de classes sociales supérieures, j'entends. Si l'éthique ne s'immisce pas dans les lois implacables de la nature, je vois pas pourquoi elle ferait aujourd'hui la fine bouche. Le monde humain s'embarrasse pas du fantôme hautain nommé Justice. Le monde humain est régit par la naissance. Le monde humain... Je pensais à quoi ? Études sur les enfants. Très intéressant. De grands progrès sur la qualité des armes chimiques à prévoir.

Nos chemins se séparent au détour d'un couloir. Un couloir étroit, sombre et serré par la pénombre. Laboratoire gouvernemental sous couverture d'usine de médicaments. Des locaux propres et suréquipés, mais des plus étroits. Et sombres. A limiter les fenêtres, on finit par tant s'habituer à l'obscurité que nos yeux semblent muter en organes félins. Naturellement, ce que nous produisons ici est bien loin d'avoir l'usage de médicaments. Lui, docteur Flaine, collègue, s'en va boucler les derniers préparatifs. Moi j'amène les cobayes. Leur escorte doit déjà être à leurs côtés.

Un échantillon-test composé de cinq enfants qui seront exposés à cinq isotopes du même gaz de combat. L'idée n'est pas de bêtement déterminer si oui ou non cet armement est mortel chez les enfants -il l'est- mais plutôt la nature exacte de ses conséquences à long terme, afin de savoir les reconnaître et les contrecarrer, si on peut. Afin d'aisément étouffer chaque occurrence de ces symptômes. Afin de protéger les populations de frayeurs d'ordre chimique. Ils ont suffisamment à s'inquiéter avec les pirates. On pourra ainsi abuser d'armes chimiques sur les pirates tout en pouvant repérer et traiter secrètement les retombées sur les populations. On prend des enfants parce que naturellement plus fragiles que les adultes. S'ils meurent trop vite, dans un délai de six mois, avant qu'on n'ait pu localiser les effets secondaires et les en guérir, ça voudra dire que la substance n'est pas prête à l'emploi. Trop nuisible pour les populations civiles. C'est beau. C'est intéressant.

Intéressant, mais loin d'être fascinant. Tout le travail sur ce gaz a déjà été fait. J'arrive sur le projet alors qu'il ne reste plus que le travail long et laborieux de post-conception. Intéressant, cependant. Que je ressente un soupçon d'identification envers ces enfants. Intéressant, alarmant et ennuyeux. Je dois pas me laisser distraire.

Lorsque je pénètre dans les quartiers des cobayes, je gâche pas la moindre seconde en errance. Je me dirige directement vers les loges du surveillant. Le caporal Tane réunit son équipe. Une escorte maigre composée de deux recrues. Pas besoin d'un déploiement colossal pour amener cinq enfants anesthésiés aux salles d'expérimentation. On parle ici d'économie d'argent, de ressources humaines, mais aussi de logique. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?

Tout est p-prêt, caporal ?
Oui. Ça y est ?
Oui.
... Bon. Ils ont été rasés et lavés, comme prévu.
Bien.
Leur observation va durer longtemps ?
Six mois.
Donc... On va mat-ter ces gosses dépérir pendant six mois, et...
Pas votre job d'y réfléchir, matelot.
Hum. Pourquoi vous prenez pas des rats ?
On a passé l'étape des ron-rongeurs depuis longtemps.
Des singes ?
Trop c-cher à faire importer. Alors qu'il y a une réserve d'enfants gratuits à deux pas d'ici. On y va ?
Ouais, ouais... On y va, doc.

On y va, oui. Il faut faire sortir un à un tout ces enfants de leur cellule, et c'est assez chronophage. Certains risquent de ne même pas pouvoir tenir seuls debout, tant les autres scientifiques ont parfois la main lourde sur les sédatifs qu'ils administrent aux cobayes jeunes, rien que pour éviter d'avoir à confronter des regards trop vivants. Ils les assomment de médicaments par lâcheté. Un oeil torve est moins inquisiteur qu'un en pleine forme qui se doute de ce qui l'attend. Je comprends la démarche. Les sentiments cassent la détermination. Taire les sentiments évite d'être dérangé par les échos des remords. Mais ces enfants, il va falloir les porter. Mes muscles ne sont pas adaptés. Ils sous-estiment le poids de cinquante kilos de viande endormie. Sans compter les spasmes réguliers qui emportent leurs corps dans de violents séismes. Symptômes de la prise trop régulière de psychotropes faisant office de marteau abattu sur leurs fragiles crânes.

Vous devrez peut-être les transporter.
Oh non...
Si. Vos attributions.
Et si c'était tes gosses ?
Hypothèse absurde. J'en ai pas.
Et quand t'en auras ? T'auras envie qu'ils atterrissent ici ?
Toujours absurde. Probabilité que je trouve une partenaire reproductrice compatible avec mon génome supérieur inférieure à 5%. Probabilité qu'on ait une progéniture négligeable.
"Génome supérieur"... Je rêve.
Non, tu rêves pas.
Il est toujours comme ça ?
Toujours...

AAAAAAAAAAAAAH !

Tympans brutalement agressés. Perte d'audition négligeable. Tout va bien.

Putain ! C'était quoi ?!
Tout près ! C'était tout... Tout près...
Ok, les gars, z'êtes formés à ça ! Protocole de défense A !

Une semaine plus tôt


On distribue ici, déguisé en émissaires caritatifs, des médicaments produits en série de basse qualité pour servir la couverture du laboratoire. Fabrique pharmaceutique. Permet aussi de partir en reconnaissance dans ces quartiers obscurs où il suffit de se baisser pour ramasser des cobayes de qualité médiocre. Médiocre parce qu'ils sont malades. Des sacs de peau débordant de varices exotiques, à l'espérance de vie conquérant avec peine trois ou quatre décennies. Un ghetto, oui, qui menace d'abord les sens avant la vie. Relents de pourriture et de décomposition, fumet de sang frais virevoltant comme un fantôme autour des narines de mon groupe. Obscurité peinte à même les briques bancales dans lesquelles sont assemblés les gourbis. Parfois quelques hurlements très brefs débordent des couloirs nauséabonds du quartier. Une vie qui s'éteint à la vitesse d'une flamme sur laquelle on urine. J'ai rien à faire dans ce simili de civilisation. Trop dangereux. Un seul pas dans cette jungle grise suffit à s'affirmer que la sécurité n'est qu'une légende abstraite pour la faune locale. Ils vivent ici cernés par les couteaux des gens qui n'ont plus rien à perdre et les souvenirs de ce qu'eux ont perdu. Les maladies règnent par ici comme un gang insaisissable grassement entretenu par la misère. Contre la misère, il n'existe que des traitement préventifs. Une fois qu'elle a atteinte un être vivant, il ne peut plus que regarder son monde tomber en déliquescence. Contempler son échec et accepter sa présence envahissante. Le Game Over de son existence. Mais dans ce jeu il n'a qu'une seule vie.

La file d'attente est pressante. Des centaines de mètres de mendiants aux visages ravagés par les grippes saisonnières. Ils braillent et geignent et sentent extrêmement mauvais, plus encore qu'un lac entier rempli de sulfure d'hydrogène. Classique. Certains développent d'étranges excroissances que j'apprécierais étudier. Probablement une forme avancée de lèpre. Dommage que je sois pas là pour ça.

Notre avant-poste ici est un gourbi parmi tant d'autre, recyclé en une espèce de soupe populaire. Sauf qu'on y distribue pas de nourriture. Mais des médocs. Evidemment, ça pourrait attirer les junkies et les dealers, de la marchandise gratuite. Mais notre escorte de marines les reconnaît de très loin. Et bondissent dessus comme une meute de chien enragés dès qu'ils en détectent. Ça renforce l'illusion de bienveillance. Les gens croient qu'on s'inquiète vraiment pour leur santé. Alors qu'on se contente de les cuisiner, eux et leurs enfants. Profondément cynique et dépouillé d'éthique, pensent certains de mes collègues. Moi je m'en fiche. Tant qu'à côté, on me laisse faire mon travail et des découvertes intéressantes tranquille.

Travesti en assistant, j'entasse des antibiotiques, des sirops et des cachets dans des bacs, triés par principes actifs. J'ai ordre de jouer un rôle muet. Pas capable de conserver le masque d'un subordonné docile et peu brillant lorsque je m'exprime. Mon génie se sent à l'étroit et tente de s'échapper par ma bouche. Je pense. Bref je me tais. Pour pas trahir notre réelle mission. Peu de confiance en moi. L'habitude.

Bref. Je reste à l'arrière de la boutique, terré dans le gourbi, à organiser les casiers de médicaments. Ils aiment pas trop m'exposer de peur que je les trahisse. Tsss. Comme si un rat grouillant dans ce nid nauséabond serait capable de deviner notre vraie nature. Précaution stérile.
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Trois semaines plus tôt.

Dans le ghetto une équipe de quatre assassins est dépêché en raison de rumeur. De simple rumeur... Sauf que toute rumeur est basée sur un fait et les faits sont les suivants : Il y a des personnes qui disparaissent dans cet endroit plutôt délaissé par la société. Un lieu où vivent ou plutôt survivent les habitants. Laissons un ivrogne vous raconter la rumeur qui circule dans les environs. Celui-ci est presque entièrement allongé au sol avec seulement la tête posée contre un mur. Nous nous trouvons dans une ruelle où les rats ne se cachent pas et profitent de l'air plus ou moins frais. Le groupe d'assassin est composée des frères Dang ainsi que d'Ophélia et pour terminer le chef de l'expédition, Guillaume qui est plus communément connu par son surnom de Cupidon.

-Zaza. Zaza.
-??? Zaza est le nom du responsable des disparitions?
-Zaza. Z'avez pas une pièce?

Il émane de l'homme une odeur nauséabonde. La seule vue de sa dentition et son hygiène corporelle pourrait repousser plus d'une personne à une distance non négligeable.  Coop lui donne donc une pièce.

-Que dieux vous bénissent.
-Vous êtes censé nous raconter la rumeur.
-MOouuua ? Bon.

Il semble se mettre sur ses gardes même si sa défense est pénétrable par plus d'un, en tout cas il semble inquiet à l'idée de parler. Il fait signe à ses interlocuteurs de s'approcher pour leur murmurer des paroles.

-LE CROQUEMITAINE !! Faut pas, non faut pas !
-Il ne faut pas quoi?
-Faut pas laisser les enfants dehors où le Croquemitaine les prendra comme on prend un bon verre d'alcool. A la fin y reste plus rien dans le verre, ben là il reste plus rien des enfants. Disparition.
-Il y a des témoins des enlèvements?
-On dit qu'il fait plus de deux mètres de haut. Des habilles tout noir avec une longue cape. Fort comme dix hommes.
-Il ne kidnappe que des enfants?
-Nop. Juste que c'est plus souvent les gosses qui y restent. La chaire d'enfants il préfère. Alors avec des gars du coin on choppe un enfant chaque mois et on lui donne en offrande. Comme ça on est en sécurité. Il aime les offrandes, ça montre qu'on est sage et donc il nous dévorera pas. C'est la sélection naturelle. Oups j'en ai trop dit j'crois bien. Tout ça mérite une autre petite pièce.

D'un côté c'est ça qui est bien chez les ivrognes, ils parlent un peu trop. D'un autre côté, ils peuvent aussi bien dire n'importe quoi que la vérité. Ce basé sur seulement ça pour agir n'est que pure folie. Alors le groupe d'assassin s'éparpille et mène son enquête. Passant dans des coins plus ou moins dangereux, demandant à des personnes plus ou moins fréquentables. Pour au final réussir à avoir quelques informations. La rumeur sur le Croquemitaine est bien réelle mais ça il le savait déjà. Puis il y a aussi la fréquence des enlèvements qui semble concorder avec chacun. Cela se passe à chaque fin de mois et une seule fois par mois.

L'information la plus compliquer à trouver est sur le fait que des hommes livres délibérément des enfants pour la bête. Parce que en toute logique, les personnes ne délivrent jamais ce genre d'information pour éviter de passer pour de pauvre type au yeux d'inconnu qui ne peuvent les comprendre.

Ce qui est bien dans ce genre d'endroit délaisser par la société est la popularité de la révolution. Notre équipe arrive donc à entrer en contact avec des confrères. Une petite réunion a lieu dans un bâtiment qui peut s’effondrer à n'importe quel moment. La poussière est omniprésente et dans un lieu en total bazar les révolutionnaires s'installent un peu où ils peuvent. Cupidon se met en tailleur au sol, les frères dang s'adossent l'un a l'autre tout en restant debout puis Ophélia est assise sur un morceau de caisse en bois cassé. Avec eux cinq autre individus et cet assemblée forment un cercle.

-Confrère de l'umbra, le peuple ne peut plus vivre dans ces conditions. Entre la peur, la pauvreté, la folie, la maladie, il ne reste qu'un pas avant que le gouvernement ne décide d'éradiquer cette zone à risques.

-Ophélia.
-Oui mon Cupidon d'amour.

La femme se montre tendre avec Guillaume puis d'un coup elle devient d'une froideur extrême avec le reste du monde.

-J'ai réfléchi à un plan. Pas deux, pas trois, un. On va kidnapper tous les gosses.

L'assemblé est surpris et il y a de quoi.

-Pure folie. C'est donc ça les renforts que nous avons appelé... Regrettable.
-Ce qui est regrettable c'est d'avoir le culot de nous prendre de haut. Je t'arracherais bien la langue pour n'avoir pas attendu la fin de mon plan scélérat. Si tu...
-Ophélia...
-Pardon Coop ♥. Alors je disais. On va kidnapper tous les gosses, on a environ deux semaines avant le prochain kidnapping du Croquemitaine. Si on réussit notre coup ça va déranger l'ennemi. Il y aura alors deux solutions. On se fait attaquer là où on cache les petits par la secte qui souhaite livrer des enfants, ou alors le Croquemitaine s'en prendra aux habitants. Faites circuler le message aux adultes, que personne ne sort seul.


-Je vois bien que ton esprit est perturbé par la poussière, mais ce que tu proposes est tout bonnement infaisable.

Puis les deux frères dang entrent dans la discussion avec leurs folies respectives.

-Il a raison, et si on rate, on va se faire attaquer par le Gouvernement voir toute la population. On va être désigné comme les grands méchants et on sera traqué. Ils nous tuerons jusqu'au dernier puis avec nos cadavres ils feront une décoration devant l'ile. Pirate on vous aura prévenu.
-Infaisable ?! A moi seul je kidnapperais tous les enfants en une soirée ! Aujourd'hui est un jour béni pour ceux qui sont sous le signe du Taureau. Enfaite de qu'elle signe vous êtes.
-Tsuga, tu veux bien calmer ton frère s'il te plait et puis, leur signe n'influencera pas sur notre mission.
-Bien sur que si ! Tu te rappelles de celui qui nous a trahis. Il était du signe du Cancer, le jour où nos signe était en réelle confrontation. Coïncidence, ça m'étonnerais !

La discussion continue jusqu'à ce que tout le monde décide de suivre le plan d'Ophélia. Après tout, c'est le seul plan qui pouvait être appliqué dans l'immédiat. L'endroit où vont être placer les enfants est un ancien hangar où son stoker toute sorte d'archives. Le plus long à faire, convaincre les parents de laisser leurs enfants dans le hangar jusqu'à la fin du mois. Les assassins agissent avec la plus grande discrétion et demande aux parents de faire autant. Si la moindre information filtre le plan est un échec. Tout cela est réalisable seulement grâce à la participation des révolutionnaires locales en qui les citoyens ont confiance.

Les jours passent et les enfants s'entassent de plus en plus. Ophélia dirige parfaitement les opérations d'une main de fer. Tout passe par elle, les chemins qu'empruntent les ravitailleurs, les ressources dont ils ont besoins, tout. Une vraie organisation avec d'autres révolutionnaire du coin sous ses ordres. Tout se passe merveilleusement bien, les enfants pensent être dans un endroit de soin intense. Ici on n'amène pas mal de médicaments grâce à des membres qui se relaie à la pharmacie du coin qui est plutôt généreuse.

Quatre jour avant le présent.

Mission accomplie. C'est ce que pensent les révolutionnaires du coin. En réalité tout ne fais que commencer. Les ordres se poursuivent et maintenant Ophélia ordonne à ce qu'on écrive dans le journal révolutionnaire du coin que tous les enfants sont en sécurité dans la zone huit, bâtiment trois. Ce n'est pas le lieu où son caché les enfants mais un bâtiment abandonner où seront posté Ophélia, Cupidon et quelques autres révolutionnaires. Ceux qui viendront avec l'espoir de kidnapper les enfants auront une belle surprise. Pour le reste des révolutionnaires, ils se situent là où sont les jeunes avec les frères Dang qui jouent les sentinelles.

Un jour avant le présent, le soir.

Toujours en position dans le vieux bâtiment, l'équipe d'Ophélia attend. Celle-ci dévore des yeux Cupidon qui surveille les alentours. Le reste des hommes jouent aux cartes. Le groupe se situe au troisième étage. Le bâtiment est un véritable chantier, il y a des troues entre les étages, des perches un peu partout. Pourtant, les huit enfants sélectionnés pour jouer au ballon devant le bâtiment n'auront pas servi à rien. Un adulte sort de la pénombre et non loin il y a d'autres individus cacher qu'a vu Guillaume au loin.

Les enfants se mettent à fuir en direction du bâtiment tandis que les adultes les chassent. Du haut de son perchoir Cupidon saute ce qui suit une chute libre de plusieurs mètres. Il prend de la vitesse et finit par tomber au niveau de deux adultes qu'il écrase au sol en les prenants chacun avec un bras. Les deux sont K.O. Il reste cinq personnes dont l'ivrogne rencontrer dans les rues. Ils sont pour le moins surpris de voir un individu encapuchonner tomber du ciel. Leur visage se transforme en une sorte de grimace pleine de colère. Les bouches s'ouvrent et hurlent pour se donner du courage. Cinq contre un, ils pensent avoir une chance... C'est à mains nues que Coop les cogne et les mets hors-service.

Après la leçon du jour offerte par Guillaume, les autres révolutionnaires arrivent à son niveau sauf Ophélia qui est resté à l'étage pour surveiller. Ce qu'elle n'avait pas prévu c'est que des criminels se joindraient à la fête. Plusieurs individus en costard de piètres qualités sortent des alentours avec des armes à feu.

-On lève les mimines. Au moindre mouvement on tir que ça soit sur les gosses ou les adultes.

Ces bandits se sont rassemblé pour réaliser un gros coup. Prendre en otage tous les enfants de la ville gentiment placés dans le bâtiment. Faut avouer que s'ils réussissent leur coup ils auront droit à une grosse rançon. Des hommes entrent dans le bâtiment pour chercher tous les autres petits. Pendant ce temps-là à l'extérieur les enfants paniques tandis que les révolutionnaires tentent de les consoler.

-C'est donc vous les Croquemitaine.
-Tu dois être un touriste pour avoir l'audace de prononcer ce nom, ou un simple fou. Damien, relèves-toi avec tes gars et va déposer les gosses comme prévu.

Il semblerait que même les criminels ont une peur bleu de ce Croquemitaine. Une bonne chose qui donne une petite idée à Guillaume. Damien prend cinq petits avec ses hommes dans un sale état et part. Les petits cris mais les révolutionnaires ne peuvent agir pour le moment.

-Je suis un assassin. Je peux éliminer le Croquemitaine.

Les hommes se mettent à rire.

-Qu'est-ce qu'il a dit?
-Qu'il veut tuer le Croquemitaine.

Ils continuent de rire mais ils ne savent pas que c'est la dernière fois qu'ils le feront ce soir. Un des leurs sort avec précipitation du bâtiment, tout en panique il demande de l'aide mais une chaine le saisit au cou et le ramène dans l'immeuble. Le chef des bandits demande à d'autres hommes d'entrer pour voir ce qui se passe. Lorsqu'ils entrent on entend des hurlements puis le silence. Tout le monde regard l'entrée de ce bâtiment avec la peur de voir un monstre y sortir.

-Putaaaiin. Mais y'a quoi dedans?

En réalité il n'y a qu'Ophélia à l'intérieur, mais maintenant la partie est terminée. Lorsque le criminel a perdu de vue Cupidon, ce dernier à disparu pour se retrouver derrière le chef en lui plaçant la lame secrète sous la gorge. L'otage est pour le moins surpris et paniquer.

-Où sont déposés les enfants.
-Si je te le dis tu me tuera.
-Je ne torture jamais mes cibles. Par contre si j'ai à faire à un cerveau du mal, je lui donne une mort immédiate.

Guillaume tranche la gorge et laisse le corps s'écrouler. Ophélia sort au même moment du bâtiment pour attraper avec ses chaines deux criminels. Les voyous paniques.

-Où sont-ils?

L'un balance la localisation par peur de mourir. Les assassins quittent les lieux dans la direction annoncée pendant que les autres révolutionnaires prennent les enfants restant et retourne là où se trouve le reste des enfants et des révolutionnaires par la même occasion.

Cupidon ainsi qu'Ophélia finissent par arriver proche du lieu où les enfants sont entreposé. Ils restent discrets et surveillent. Ils ont fait assez vite et arrivent au même moment que Damien et ses gars qui se déplacent avec difficulté. Ces hommes déposent les enfants dans une maison qui semble condamnée par de nombreuses planches de bois. Une fois qu'ils ont mis les enfants à l'intérieur ils partent pour le moins soulager d'un travail accompli.

-C'était chaud. Si on le faisait pas ce soir on aurait été foutu.
-J'ai besoin d'un petit remontant moi. J'paye pas tourner chez joe.

Puis ils disparaissent dans les ruelles de la ville. Cupidon se met au côté Est de la maison, Ophélia Ouest. Comme ça ils ont une parfaite vision de qui peut entrer et sortir. Les deux sont en hauteur dans des bâtiments non loin. Ce qui est bien dans des heures aussi tard c'est que le moindre bruit est audible. Un peu plus Guillaume entend une voix et tel un suricate il se dresse pour voir d'où ça vient. A sa grande surprise il un homme en noir de grande taille. Ils portent à lui seul un grand sac. Intrigué, Cupidon quitte sa position pour poursuivre l'homme discrètement.

L'individu semble réaliser une routine et dépose son gros sac dans une ruelle. Il regard s'il n'a pas été suivi et laisse le sac. Lorsque l'homme disparait, Guillaume descend rapidement de son perchoir et ouvre le sac. Il trouve les cinq enfants entassés et endormis. Il doit faire un choix maintenant. Laisser les petits pour trouver ce qui se passera ensuite ou les sauver de ce cauchemar. Choix très difficile pour Cupidon qui en pleure presque. Il laisse finalement les petits car en les sauvant maintenant il n'arrivera peut être jamais au cerveau de tous ces évènements qui perdureront surement.

Le Croquemitaine a utilisé un passage secret qui passe par des sous-sol pour entré et prendre les enfants sans que les assassins s'en aperçoivent.

Présent.

La nuit est longue mais comme à son habitude elle se retire lorsque les premiers rayons de soleil arrivent. L'air toujours frais a eu raison de Guillaume qui est recroquevillé sur un toit avec de belle cerne. Un chariot tiré par un cheval arrive et s'arrête un instant pour embarquer le sac comme un vulgaire sac de patates. La poursuite continue.

Toujours sur les toits de la ville Coop surveille avec une impatience qui le frustre. Il aimerait sauter et libérer les petits maintenant, mais il se retient pour qu'un plus grand bien sorte de cette aventure.  Un plus grand bien qui va provenir ... De la pharmacie ?!! Stupéfait, Guillaume regarde la charrette s'arrêter à l'arrière de la pharmacie. Pas la peine de rester ici plus longtemps, l'assassin se retire pour avertir les renforts.

Il retrouve tout le beau monde révolutionnaire/assassin là où sont cacher les enfants. La révolution va taper du poing aujourd'hui. Ophélia fait une annonce dans le bâtiment où elle demande aux enfants de rentrer chez eux. Les assassins souhaitent déployer toute leur force dans l'assaut et de toute façon ils n'ont plus besoin de surveiller tout ce monde.

C'est avec une trentaine de révolutionnaire que notre groupe d'assassin se déploie aux alentours de la pharmacie qui est comme toujours remplie. Les quatre membres de l'umbra entrent dans les lieux par la grande porte avec Guillaume en tête. Ils passent derrière le comptoir qui sépare la marchandise du peuple. Une pharmacienne panique et appelle la sécurité. Tous les civils regardent la scène avec une certaine curiosité. Certains hurlent aux personnes encapuchonnées de faire la queue comme tout le monde. Mais à la vue de leur arme, ils se calment rapidement.

Les quatre entrent dans l'arrière boutique où ils trouvent plusieurs sacs mais ils contiennent tous des médicaments. La sécurité arrivent mais ils se font envoyer dans le décor. La pharmacienne contact la base où a lieu les expériences pour leur informer de la situation, mais à peine à telle quelqu'un au bout de l'escargophone qu'Ophélia la saisit. La pharmacienne émet un cri qui fait assez mal aux tympans et qui est parfaitement transmis dans un escargophone en panique. Finalement c'est Cupidon qui prend l'animal avec un visage plus sérieux que jamais.

-Rien n'est vrai, tout est permis.

Puis il raccroche. Si l'interlocuteur ne connais pas ce crédo, tant pis pour lui. En tout cas, la pharmacienne a tellement peur qu'elle dévoile aux assassins toute la supercherie sous les yeux écarquillés des civils indignés.

Dans les rues, les civils appellent leurs copains, leurs camarades, et c'est rapidement tous les déchets des environs qui n'ont plus rien à perdre qui marchent en direction du lieu où toute ces expériences sont faites. Des battes en mains, des armes blanches, des pioches voire des simples cailloux en mains pour certains. La révolution est en marche.

Les assassins prennent les devants et on bien l'intention de ne laisser personne s'échapper. Si la marine ne donne pas d'amour à son peuple, alors elle n'en récoltera pas non plus.
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