>> Orion
Pseudonyme : Orion Age: 24 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Fabricant d'alcool / chimiste Groupe : Civil But : Devenir le plus influant, peu importe le moyen. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Une bonne jugeotte. Codes du règlement : Ce compte est-il un DC ? : Non Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ... |
>> Mentale
Orion se présente comme quelqu'un d’extrêmement sensé, de réfléchi, mais à défaut d’être un vieux barbu, il se contente de la sagesse de ce dernier. Abordant les aléas avec légèreté, ses mouvements lents sont l’empreinte d’une confiance en soi transcendante. Son aisance prétentieuse est sans doute dû à ses tendances alcoolique, axe majeur de sa personnalité. Il est ivre en permanence et mène, comme le veut la liqueur, une vie desinhibée et heureuse. Melchior de son vrai nom, a pour habitude de faufiler son nez rouge autour des beuveries jour et nuit. Il boit sans cesse, et voue un véritable culte à l’alcool. C’est un joyeux luron, souriant, réputé pour payer verre sur verre à n’importe qui, le tout avec une gaieté inégalable. Il appelle phase druide un niveau d’ivresse, durant lequel il pense boire et concocter de puissants élixirs, alors qu’il ne s’agit que de simples cocktails. Pendant ce laps de temps, qui compose tout de même trois quart de son activité, l’ivrogne affirmera être le mozart du savoir. Il tergiverse sur des sujets moraux, devient l'adorateur absolu de toutes les conneries du type : essences naturelles ; divinités animales ; harmonie des forces du monde métaphysique ; totems et autres symboles spirituelles imaginaires. Si bien qu'il jurerait son existence sur leurs têtes. Son comportement est d'autant plus atypique, qu'il sait indubitablement n'être que l'acteur d'un délire peu partagé, généré sur les bords d'un goulot ; pourtant il est convaincu détenir la science absolue, savoir tout sur tout, sans semblant, au point même d’en soustraire la dimension pittoresque. D’ailleurs à ce stade, il bégaye mais ni ses réflexes ni ses sens ne s’altèrent, tant bien que mal, et même si, ses longs mouvements maladroits paraissent dire le contraire. Envers et contre tout, ses actes et décisions sembleront puérils, suicidaires, hasardeux, impulsifs, et idiots ; pourtant ils s’avéreront fructueux, à tous les coups, immanquablement ! Il a toujours raison. Génie, dieu déchu, véritable druide, ou simple produit du hasard : le mystère s’obstine. A voir son visage, l’homme vous donne l'infâme impression de “faire son travail”, tandis que sur papier, il réalise d’authentiques miracles. Orion est capable de l’insoupçonnable, bref, ses actes malavisés troueront le cul à plus d’un. Mais son assurance implacable le pousse à faire d’autres folies encore, notamment s’abandonner face aux risques imprévisibles, mettre sa vie entre les mains des lois physiques, comme sa mère le faisait avant lui. Pensant ne faire qu’un avec faune et flore, il s’expose à l’orage, aux avalanches, aux éboulements, aux attaques d’animaux sauvages, mais il s’en sort sans la moindre égratignure. Ce n’est pas un druide, ni un Dieu d’ailleurs, non ; car aussi curieux que cela puisse paraître, il n’a qu’un seul secret : il est doué d’une jugeote surnaturelle et plusieurs grammes dans le sang, suffisamment pour être contraint d'en oublier la moitié.
Sinon le dernier quart du temps, qu’il ne passe pas masqué, il conserve sa sympathie symbolique ; c’est un garçon attachant malgré sa récurrente gueule de bois, tendancieuse à le rendre irritable. Elle démentit son sang froid légendaire ; il est bien connu par ici pour ne jamais, jamais, lever la main en temps de paix.
Ses allures d’ange couvrent en réalité une autre facette, celle d’un virtuose de la corruption par le pouvoir, une pratique qu’il considère comme étant l’allégorie moderne de la sélection naturelle, une fatalité, personne n’y échappe, ce sont les lois pionnières. A ses yeux, freine l’évolution qui met ses instincts en laisse, le racisme spécifiquement est un enjeu naturel, la rivalité inter espèces est inévitable, personne ne devrait s’y dérober. Ce n'est donc pas service à vous rendre que de vous dire qu'il n'aime ni les hommes-poissons, ni les géants, ni aucune autre espèce que l'homme. Du coup l’amour dont il fait preuve pour ses semblables, n’a d’égale que son mépris pour ses ennemis, qui par ailleurs, commençaient à s’esquisser un visage : la révolution. L’art de perdre des vies sans profit, résistant à l’oeuvre de Dieu, plutôt que d’accepter des concepts adroits tel que l'esclavagisme. Il vénère l’esclavage, s’agissant d’une part du meilleur dénouement pour les plus faibles, et d’autre part, une excellente manière d'accélérer l’évolution sans être obligé de soustraire des vies innocentes ; tandis que d’autres naissent simplement pour servir. Néanmoins Orion est un gourmand du système de vassalité, autrefois il grandissait entouré d’hommes à tout faire, considérant alors ses esclaves avec respect et comme acteurs d’une symbiose sociale.
Orion est également un talentueux chimiste, mixologue et fabricant d’eau-de-vie. Une fiole, un verre, un fût, une brique de jus, bref. Vous ne le croiserez jamais sans un liquide à la main, sujet à devenir le pire explosif comme le plus majestueux des cocktails. Ses richesses en découlent toutes, au grand bonheur de Mammon et Léviathan, ces deux là ne cesseront jamais de déchirer son âme comme un vieux bout de viande. L’argent et la convoitise, il demeurait incapable de s’en défaire et d’établir des limites à son ambition.
>> Physique
Sentez vous les doigts intangibles qui vous tordent la rétine ? Vous n’avez pas le choix, nul n'en a plus que vous, votre regard s'écoule indépendamment de votre volonté au long de ses épaules. Vous y êtes ? Un poncho à haut col s’y prélasse, Le reflux des rapides vous envahit, des nuances puantes de bleu inondent les lieus, remémorent immanquablement le fumet optique des océans. Noyez vous au milieu des lambeaux qui jonchent son poncho, semblent être les prières des défunts naufragés, morts à même l’idée d’y naviguer. Nul n’y échappe tant le bleu est asphyxiant pour l’oeil, il macule vos âmes de grisailles, caresse affectueusement les plus ouvertes d’entre elles, comme une lueur perdue au fond des océans, reposante, spirituelle. Vous avez l’impression de remonter la sixième voix de Grand Line. Cassée par des yeux incandescents, rouges, de l’iris au sclère veineux, comme s’ils étaient les vôtres, restés bien trop longtemps ouverts sous l’eau. Ne vous méprenez pas cependant, le seul liquide qui s’y consume sans repos n’a rien d’aqueux, c’est un rhum sèchement corsé qu'il transporte sous son bras au moyen d'un fût, couramment motif de bien d'autres choses écarlates chez lui. Son nez, ses joues par extension, en esquissent une barre horizontale, témoignant d’un passé pauvre en glaçons. Ils sont avec d’autres, les détails d’un visage léger, rond, revêtis d’expressions faciales un tantinet hautaines et dévergondées. Son crâne partage un engouement commun pour les courants marins, à leur image s’y façonne un fluide capillaire fuyant, semblant émerger depuis son seuil. Quelque rebelles y rebiquent. Finalement, un élastique clos le fleuve, et s’y détone un épais panache de cheveux.
Par ses expressions et mimiques assisté, l’intégralité vous accompagnent à conclure que l’homme dressé devant vous, appartient aux personnes calmes et pondérées.
Jusqu’à ce que ce dernier vous adresse la parole, vous pensez avoir à faire à un idiot, puis au fil de la discutions, un déchet compatissant. Pourtant il se meut fièrement, mêlant tact et assurance. Allure lente et imposante. Moucheté de petites cicatrices, son corps, peu large mais athlétique, nage dans un tissu évasé à la silhouette d’un sarouel. Modèle bleu paon. Ceinture en corde pétrole, manches larges, torse à portée de lames. L’hiver, il trimballe un pull des plus banals, démanché à hauteur de ¾ du temps, confié à la pesanteur et se rabattant à même le bas. Ventre nu donc. Plié sur la ceinture comme du linge propre, manches flânantes, ainsi désemplies, ébauchent une parabole inversée, sa tangente est parallèle à ses genoux, son style est sans pareil. Une dernière couche de protections étoffe ses avant-bras. Le sépare de son apparence détendue, des plaques bleuâtres, y sont symétriquement agrafées au cuir extérieur d’une paire de mitaines marrons. A terre ses guenilles qui lui servent de pompes en sont une copie conforme. Il ne les enlèves jamais, mange et dort avec. Du moins jusqu’à ce qu’il se raisonne à rechausser ses ridicules getas traditionnelles, vous disant à tue-tête qu’elles s’imbriquent parfaitement aux forces terrestres. Elles sont à la terre, ce que son couvre-chef est à l’air, un chapeau chinois, de pailles séchées, chasse le vide au moindre souffle, bien qu’à défaut d'arpenter des rizières, il ne le prenne avec lui que très rarement. Tout y est.
>> Histoire
Melchior ne maniait ni chaudron, ni magie, néanmoins il éprouvait un malin plaisir à se prendre pour un authentique druide, depuis toujours, messager de la nature ; une attitude à laquelle l’ivresse ne remédiait évidemment pas. “Venez voir, cette fois Aion s’est affalé sur le trottoir à presque dix mètres du portails. Regardez-le !” s’écrièrent les habitants de Bocande, charmante ville artisanale de Boréa. De la veille titubant se redressa le jeune homme, puis sortit de sa poche poignée sur poignée, une quantité cyclopéenne de berrys. Pour ça, nul ne se risquait de le battre à froid, l’enfant prodige qu’ils l’appelaient sarcastiquement. Un pseudonyme qu’il devait entièrement à son foie, capable d’endurer les pires cocktails. Car parfois les cordonniers ne sont pas les plus mal chaussés. Melchior Aion de son vrai nom, était aussi un richissime bouilleur de cru et professeur de chimie. Son père lui-même étant majoritairement responsable de l’existence des boissons spiritueuses au sein des blues. A l’instar de son propre géniteur, qui avait autrefois donné vie à la fameuse bierraubeurre de Boréa. La volonté de réussir du fabricant d’eau-de-vie n’avait d’égal que sa dépendance à elle, il ne connaissait jusqu’à ce jour aucun obstacle, à l’exception peut-être, de Corporation Entreprise. Fondatrice de la Bière-Hat : une boisson bien connue des blues, un frein dans les affaires de Melchior. Ce dernier ne cessant toutefois de les considérer comme le trognon de la pomme.
Finalement, il entremêlait ses racines aux terres glaciales de l’île, savait que par là-bas les arbres s'effritaient par dessous la brise hurlante. Mais lui était un pin. C’était un pin moucheté d’épines. Certes il piquait, mais lui ne subsistait pas. Il vivait lui, grandissait même. Qui vit couvert d’épines se dresse face au crie du désert, glaciale ou hardant. Sélection naturelle. Les feuillus eux sont tendres, moraux, les plus humains de la grappe, tellement humains qu’ils pensent être à l’origine de leurs souffrances, paradoxal. Force est d’adopter ce dogme, ils n'admettront pas que l’homme est bon, c'est parce qu’il est en mesure d’être antagoniste à ses instincts qu’il est l’homme. De ça un second tend vers l’opposé : le noble. Oui, le noble à des épines et le noble transpire de cruauté, cruauté dont il était le fruit, s’entêtant à considérer ces métaphores comme un moyen lui permettant de garder la tête hors de l’eau. Une bouée de secours.
Tandis que dans son écorce les vices prirent vie au gré du temps. A trop vouloir lever la tête, elle finit dans les nuages. Des nuages bien trop gris. En effet le pinacée désireux d’être le plus grand de l’île, ne supportait pas l’idée qu’un autre homme le soi. L’homme, que l’on surnommait Lavoisier demeurait sans contestation le plus influant de Boréa ; il était à la tête d’une puissante organisation régissant au nom d’Ashura. Un nombre inadmissible d’homme était sous sa manche, conséquence d’habiller l’un des bras les plus longs qui demeurait ici. Il était toute source de corruption sur l’île, se faisait les dents sur tout et sur tout le monde... Ces histoires là n’étaient pas au goût du jeune homme, il épongeait toutes les nuits sa frustration dans l’ivresse, sans se douter que quelques lunes plus tard, partout dans les rues sa tête en serait mise à prix. Pour des raisons obscures, plus une de ses soirées arrosées, plus une, n'aboutissait ailleurs que dans les pattes du clan Ashura, auquel cas l’organisation mis la marine aux trousses du trouble-fête. Ce dernier, soûl, s’était attaqué à leurs cargaisons maritimes, une pièce maîtresse dans le jeu de Lavoisier. Seulement le boéralien avait oublié ses actes dès le lendemain, il se demandait pourquoi les affiches qui placardaient les rues étaient à l'effigie de son illustre alter-ego druide. Bien sûr le nombre de verres requis pour atteindre ce stade n’étais pas en reste en terme de culpabilité. Sa conscience en était altérée, mais il jouissait curieusement des faits, voyait en son loup-garou l’opportunité rêvée de faire effondrer le château de carte de Lavoisier, malgré les retours de flamme non négligeable.
Ce jour là l’ivrogne s’en était encore pris à Ashura, les marines chargés de son arrestation lui demandèrent en vain son identité car nul ne comprenait son déluge de syllabes, pourtant pas faute d’avoir essayé. L’un d’eux su toutefois tirer son épingle du jeu, d’après son rapport le druide vacillant aurait rétorqué “Je s’appelle mel mel… je s’kioor... aionk orion”. Les autorités enfourchèrent le premier morceau qui traînaient dans la soupe, Orion, qu’ils gravèrent vulgairement sur les affichent de recherche.
Orion ça en jette, alors en 1624 il laissait tout tomber pour devenir Orion ; cela impliquait qu’il devrait boire sans arrêt, et renoncer à la moitié des souvenirs qu’il tenterait de conserver. Sous la bannière des nobles, il dut croiser le fer l’année suivante durant la révolte afin d’effacer la prime qu’on lui avait attribué, les hommes de Kaltershaft y assassinèrent son père. Celui-ci légua l’intégralité de son patrimoine au gouvernement, dans l’ombre de son fils bien-aîmé. Bourré au rhum à défaut d’as, ce dernier intégrait la police de fer en 1626, le gouvernement avait relevé ses attitudes aux combats durant la révolte sanglante. Sa place au sein des troupes chargés de la protection du Winterblade convertit ses idéaux. Melchior avait balancé toutes intentions de devenir le plus puissant conifère : pourquoi résister face au blizzard quand on pouvait l’être ; une métaphore visant sa désillusion quant à son envie d’user des lois qui régissent la société, sa manie d’en faire son miel, quand bien même il était en mesure de devenir la loi. Alors il troquait blouse et gants contre un uniforme et une arme de poing à même la rosée du matin, chevauchant l’hiver à bord du train fou, se prit d’amour pour les paysages montagneux. Cet amour traduisait son goût pour la hauteur au sens figuré vers le sens propre, en hauteur il jouissait d’un sentiments de puissance, le même sentiment après lequel il avait couru toute sa vie, hors d’haleine. Orion retournait là-bas sculpter quelque fois, peindre aussi, ivre mais agile de ses mains, tous les outils coïncidaient à ses phalanges. C’était comme si tout, vraiment tout, lui réussissait sans même le prix de son propre étonnement. L’homme toujours soûl, ne titubait pourtant plus, ses idées devinrent claires et lucides. A force de consommer l’ivresse perdait la main : seul ses yeux, son teint, et son humeur se gommaient indépendamment du nombre de verres ingurgités.
Depuis la révolte, il avait coutume de se rendre chez sa mère, elle vivait seule au bord de l’eau, volontairement soumise à la fonte des glaces. L’illuminée se complaisait à mettre sa vie entre les mains de mère nature, elle pouvait périr n’importe quand, heureusement les statistiques étaient de son côté tout ce temps, sous les yeux médusés de sa progéniture. Non loin vivaient de dangereuses créatures pourvues d’un venin, peu néfaste, mais vertueuses d’une puissante liqueur. La qualité de celle-ci n’avait d’égale que sa rareté, elle allait être le nouvel eldorado du fabricant d’alcool, fauché depuis le geste de son père. En effet son héritage s’en était allé dans les poches du gouvernement. Peut-être était-ce un complot : auquel cas il irait rendre son uniforme. Toutefois le cas échéant était également possible, il témoignerait de sa volonté à ranger sa famille aux côtés du gouvernement : un acte légitime aux yeux de Melchior, qui n’en aurait guère moins fait. En tous cas, il devait choisir son camp dans un futur proche. En attendant il achevait la création de son alcool à base de venin, lui permit d’acheter les services d'un expert en arts martiaux lui enseignant les prémices du combat à mains nues, concédant à Orion, toutes les armes pour refaire fortune à travers les blues, et enfin prendre une décision : rejoindre la marine ou la piraterie, faire la loi ou y résister ? Mais avant il devait savoir la vérité.
>> Test RP
Comme souvent tu es parti errer dans les montagnes et sculpter des congères à la main. Emportant comme d’habitude avec toi assez d'alcool pour soûler un régiment de soldats. Mais alors que tu bois la première gorgée de ta dernière commande, tu la recraches immédiatement. Elle est coupée à l'eau ! Un crime impardonnable qui mérite qu'une punition exemplaire s'abatte sur l'aubergiste fautif. Et tant pis s'il est affilié à la Guilde des Cafetiers et reçoit souvent chez lui des sous off de la marine, justice doit être rendue !
Cling cling cling… cling… Le glapissement des crêtes éventrées, j’ai la sensation qu’il me frappe le torse, c’est un son autoritaire. Cela fait trois heures déjà, que j’enfonce mon burin dans la pierre, les chocs valsent dans mes os et me font un mal de chien, soudent mes phalanges fermées. Le froid n’est pas en reste. Pourtant j'ai la banane, profitent du pelage hivernal. Les forces glaciales me comblent de joie, une richesse inépuisable. Je frissonne mais préfère conserver mon second flash de rhum fraîchement acquis, pour un moment plus adéquat. J’en ai la chair de poule. Ma sueur me brûle tant elle gèle, peu importe, je soulève une nouvelle fois mon outil et porte un coup, cling... L’on dit ailleurs, que le marteau est un symbole de la classe ouvrière. Ah oui ? Bien pas le mien, jamais. Non, ce n’est pas mon marteau conquérant, provocateur, et ferme ; moi j’empoigne le maillet du président, je cogne le socle et l’insoumission, l'audience ne sera jamais levé ! cling... La brise m’acclame, j’embrasse mon oeuvre avec engouement, range mes instruments dans leur fourreau. J'agrippe ma flasque dans un élan triomphale, y soustrais crûment une gorgé avant de tout dégurgiter dans la neige. De peau je passe du rouge au vert, rage et dégoût substituent mon enthousiasme. Le rhum est coupé à l’eau, cling…
Des gens discutent dans un brouhaha infernal. L’infime cliquetis d’une pièce de monnaie interrompt les festivités. Les regards ébahis semblent abuser d’une direction.
- Formidable ! La maison vous paye son verre l’ami !
Aboie le barman.
- D-D’eau ?
- Vous plaisantez j’espère.
Du seuil je venais de loger deux berrys dans la benne à pourboire, situées sur le comptoir à l’autre extrémité de la pièce : une somptueuse auberge tout juste rénovée, allait bientôt être victime de son succès. Oui, c’est en ces lieux qu’un homme a commit l’irréparable, ce matin.
- Monsieur avez-vous déjà vu nn-nos saisonniers sa-saler leurs pistes de ski ?
- Ahah non, pourquoi ?
Rétorque le barman, amusé.
- Parce qu’en buvant ce rhum, j’ai cru skier dans… dans la soupe chef… Hik.
- gAlors part faire du hors-piste petit con ! Sors d’ici.
Je souris calmement, dégaine mon burin et dégomme une carafe à décanter, l’objet finit sa course dans les rails porte-verres. La violence n’apparaît pas dans ma liste de principes, mais là c’en est trop, son bulletin de paie serait dispensé d’au moins un chiffre sans mon existence ! En plus, je suis pompette. La foule n’agite sa pomme d’adam que pour avaler sa salive, les sueurs s’écoulent, stoïques les gens s’aperçoivent que l’unique pression présente sur moi est, dans mon estomac, si ce n’est, plus bas. Toutefois je reste placide, car après tout, je suis un druide d’attitude contemplative. Plus aucun coup de griffe n’est nécessaire dans cette situations, quiconque ici a conscience d’être physiquement inférieur à moi, quoique, l’important est que ce soit inconscient n’est-ce pas ? Dorénavant ils n’oseront rien, c’est sûr.
- Ce burin remboursera votre récipient gardez-le… hik.
Dis-je avant de déserter cette auberge ridicule, referme la porte délicatement derrière moi et décide de m'asseoir, ou plutôt, m'affaler grossièrement. Tout a l’air plus calme autour, douce mère nature m’a entendu et me rassasie tant bien que mal. Profitable. D’ailleurs le soleil se couche en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Voyez-vous la société est une allégorie de la sélection naturelle, c’est en nous, en l’espèce, partout. Seule la manière dont nous évoluons et sommes sélectionnés diffère, en fait parler d’allégorie est, en soit, déjà une hyperbole. Les traditions et la culture sont une pièce maîtresse de la société, c’est l’acceptation inconsciente de suivre un mouvement, en un mot l’influence, traduit notre processus d’intégration à une communauté au profit de notre survie personnelle. Or nous voulons survivre, c’est extrêmement important de participer à notre prospérité en nous battant pour nos traditions, et les miennes incluent que de ne jamais couper un alcool à l’eau. Nul n’apprécie se faire arnaquer, et le cartel des distillateurs auquel je fais partit, par ailleurs existe à cet insu. A ce sujet, je n’y pense que seulement, mais un détail notable m'émeut tant il m’inquiète : la guilde des cafetiers. Ceux là sont les fortes poignes du milieu, aident les restaurateurs victimes de leurs créations, je les connais bien, ce n’est pas leur habitude de jouer en coulisse. Je me lève brusquement, mais que vois-je, d’un coup embrase le ciel un décapsuleur géant. C’est eux. Je reste serein, non, que fais-je ? Approchent ces lucioles qui suintent vers l’aval, se confondent avec les feux de la ville ; me voilà jonché d’une belle punaise sous le pied, capable de devenir un gros boulet de cannon en deux coups de cuillère à pot. Mais que dis-je, laissez moi rire ! Ici c’est moi le baron de l’alcool ! Autrefois Lavoisier n’avait pas su mettre la main sur moi, donc ce n’est pas trois rondouillets bénévoles qui poseront problème ; sans compter qu’un barman diluant ses produits n’est pas supposé pouvoir obtenir les services de la guilde. Je redresse tête et épaules, esquisse un paisible sourire, j’ai une stratégie de défense.
Je planque mon flash à demi-vide sous ma ceinture, pénètre une seconde fois dans l’auberge, les yeux couverts de mon poncho, sans vision expédiant à nouveau deux berrys dans la benne à pourboire, prêt à en découdre cette fois.
- Le verre est-il toujours d’actualité ? J’attendrai vos amis autour d’une bierraubeurre à cette table ci.
Aucune réponse... Inattendu. J’ôte alors le tissu de mon visage dénué de toute haine, quand, une bière défile devant mes yeux sans crier gare, puis deux, puis trois. Force est d’observer que les évènements avaient mal tournés, les lieus sont dans un état déplorable et maculés de sang. Tout est renversé, tourné, retourné ; en somme un authentique boxon, sans dessus dessous. Mes plans tombent à l’eau tous comptes fait, je me soustrais une énième fois du bar, d’un air philosophe, disons, sans avoir toutefois suspecté qu’un colosse attendait derrière la porte. Mon visage ricanant est à dix centimètres du sien, il paraît inhumain, tant ses traits sont denses, s’acharne à mouvoir ses lèvres pour calmement m’informer des raisons qui valent sa présence :
- Vous allez… Prendre chère.
Son poing gigantesque déferle en ma direction, j’esquive, me souviens des mots de Karl Coldway qui, m’avait jadis initié aux techniques de déplacements rapides, - La force des jambes est suffisamment puissante pour provoquer la “disparition” apparente d’un corps. - tandis que trois de ses semblables assiègent la position de part et d’autre. La scène évoque un air d’hôpital psychiatrique, le quotient intellectuel moyen ne s’en éloigne pas, du moins. Le premier géant s’écarte, dévoilant au seuil, deux hommes qui répondent aux noms saugrenus de Nanards et Riton. Tous deux retroussent leurs manches, incitent au silence, mais ne l’imposent pas pour autant. Peu importe puisqu’ils empalent aussitôt tout ce qui avoisine leurs hanches, les balancent à tire-larigot, endommagent la pièce tant ils la protègent. Ils brandissent des plateaux de lancer. Mon Dieu, ces gens viennent d’enterrer la diplomatie pour de bon, visiblement, et me protégeant au possible je remarque, que tous ici m'incluant, nous faisons embarquer par les trois affreux videurs. Tant pis. J’en recouvre un d’ecchymoses, le roue de coups ; d’une manière ces hôteliers stupides font outrage envers un supérieur hiérarchique. Ici l’alcool, c’est moi... J’esquisse mon sourire empathique.
Quand enfin des abysses intervient, un troisième homme. Roger dont il s’agit, ne tarde à m’expédier la caboche dans une toile de collisions, j’hallucine, tout s’est passé en un éclair. Je me risque à riposter cependant, mais à peine debout que suivent ses deux confrères, ne manquant pas cette fois de m’embarquer. La mission est un succès pour la guilde des cafetiers, ils nous exilent au parquet ; en attendant je me réjouis, tel un ramasse-miettes, d’avoir déclenché polémique à l’auberge.
Toc toc… toc - silence dans la salle !
S’essaye à imposer le président du tribunal des cafetiers, agitant fièrement son absurde maillet de bois. Ça y est, les sanctions s’enchaînent, pas un échappe aux plantureuses accusations ; mes mains n’attendent pas de toucher la barre, que déjà, des chaînes invisibles enlacent ma cheville, mes poumons se gorgent d’eau, je m’y vois, la gueule ouverte à même la vase. Sous mon nez en contrepoint, les suspects se suivent à la barre et s’y précèdent. Les sanctions fluctuent dépendamment de l’humidité intérieure, bientôt c’est à mon tour. Néanmoins pour mon cas, c’est un peu différent, à vos oreilles candides ; nul n’a su résister aux mains qui jouent sous table. La seule difficulté maintenant rigole niaisement dans deux carnets d’adresse. Entre l’aubergiste est moi, c’est une guerre froide sur l’île du froid, n’oubliez pas vos gants et autres ustensiles, les trafics d’influences sont des vents violents. Qui des riches contacts parentaux ou des proches sous-officiers à la marine, pèseront le plus dans la juste balance aux yeux des juges ?
Le président se lève, délivre à voix portante son verdict, s’en allant carillonner au creux de mon oreille. La sentence, me tâte le tympan comme une pièce au fond d’une bourse en soie grège. Je ferme les yeux chaleureusement, toujours le même sourire au lèvres, m’avance au bureau du tortionnaire de tas, avant d’observer son marteau fiévreusement trituré dans ses mains transpirantes de honte, puis d’en saisir son socle. Je recule de nouveau, les yeux rivés vers un homme. Robert, assistant à la scène stupéfait, envahit d’amertume, nez à nez au socle dorénavant sur sa table disposé. D’humeur taquine, je lui rétorque :
- Ne t’avise plus, jamais, d’aider un homme qui coupe ton alcool Robert.
- Je ne bois pas !
Me répond-t-il hargneusement, poings serrés.
- Eh bien, sache Rrr-rrobert, qu’en face de tttt-toi se dresse, un mec rempli de son propre monopole ! Hik… Et moi, j’empoigne le maillet du président, je cogne le socle et l’insoumission, l'audience ne sera jamais levé !
Simultanément je sors mon flash de rhum, le broie d’une poigne ; agrippe aussitôt mon énorme marteau de mineur clandestin, et, explose maladroitement la table devant lui, par l'intermédiaire du tas s’étant envolé sous le choc. “cling…”, ainsi fait la justice. Sentez ses cris effleurer vos joues, ne soyez pas déçu ! Regardez plutôt, la brise m’acclame, j’embrasse mon oeuvre avec engouement et range de nouveau, mes instruments dans leur fourreau.
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Informations IRL
Prénom : Julien
Age : 20 ans
Aime : Jeux vidéos, mangas, séries, danser, la science, sortir, débattre.
N'aime pas : Les gens incohérents, qui ne réfléchissent pas ; les trucs trop fun.
Personnage préféré de One Piece : Ao Kiji, Rayleigh.
Caractère : Je me suis assez bien résumé avec le j'aime / j'aime pas.
J'aime beaucoup les gens, débattre avec, je suis très compatissant, j'aime ma génération.
Je viens ici parce que je déborde d'imagination, j'ai envie de m'en servir, donc je viens ici.
Néanmoins j'aime quand c'est sérieux, je veux pas écrire du fun, j'ai vraiment l'intention
de faire vivre un personnage avec cohérence, de faire exister une création.
Je rigole pas compris ?
Fait du RP depuis : j'en ai fait vite fait, il y a 4-5 ans.
Disponibilité approximative : Tous les jours pas longtemps.
Comment avez-vous connu le forum ? Google
Prénom : Julien
Age : 20 ans
Aime : Jeux vidéos, mangas, séries, danser, la science, sortir, débattre.
N'aime pas : Les gens incohérents, qui ne réfléchissent pas ; les trucs trop fun.
Personnage préféré de One Piece : Ao Kiji, Rayleigh.
Caractère : Je me suis assez bien résumé avec le j'aime / j'aime pas.
J'aime beaucoup les gens, débattre avec, je suis très compatissant, j'aime ma génération.
Je viens ici parce que je déborde d'imagination, j'ai envie de m'en servir, donc je viens ici.
Néanmoins j'aime quand c'est sérieux, je veux pas écrire du fun, j'ai vraiment l'intention
de faire vivre un personnage avec cohérence, de faire exister une création.
Je rigole pas compris ?
Fait du RP depuis : j'en ai fait vite fait, il y a 4-5 ans.
Disponibilité approximative : Tous les jours pas longtemps.
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