Je me livre ce soir, m’abandonne, aux pratiques païennes d’une autre ethnie assez frontalière. Au nombre de cinq, des bougies sont disposées autour de moi de sortes à coïncider aux branches d’un pentacle, absent cependant, mais symboliquement aux cinq animaux-totem fondamentaux, contestés par une seconde conception m’incluant, selon laquelle, il n’existe que quatre animaux principaux dont l’aigle parachève la triade “loup cerf tigre” commune des deux camps. Aujourd’hui toutefois, l’ennemi m’invite à souper autour de cinq, la tortue et l’ours s’ajoutant au prix de l’aigle, à la triade “loup cerf tigre” précédemment conjecturée. Pourquoi un changement si soudain, venant d’un moi si sûr pourtant ? La réponse est simple : je n’ai, aucune voix à suivre, aucune étoile. Mon but lui étant clair pourtant, être le plus influent qu’importe les moyens car à défaut d’en avoir. J’ignore comment m’y prendre. Une mythologie raconte qu’une divinité du nom d’Ariane, autrefois mis un objet en fonction, un fil, conducteur au sens propre du terme. Il me fallait ce fil conducteur ; mais par où commencer sachant qu’Ariane n’existe assurément pas, “suivre le fil d’Ariane” n’est qu’une expression familière. Je suis perdu. Regardez-moi, assis à équidistance de cinq mèches sustentées par des bougeoirs gorgés d’alcool. Mon alcool. Mon précieux élixir, sans compter concédé au savoir de mère nature qui m’est encore refusé, laisse mes rêves hors d’atteintes. Ici, je ne parait pas avoir inventer l’eau tiède, non, j’ai plutôt la sensation de faire page blanche, en fait je suis incapable d’écrire un mot sans ligne, d'esquisser ne serait-ce qu’une lettre. Mes mains oscillent, désireuses d’aventures et prêtes à entreprendre, se referment sur le vide, brassent le néant. Mon reflet dans les eaux chaudes du Lac Thérèse me lasse, tant il m’évoque rien. Je me regarde, m’y vois changer de position, prendre appuis sur mes mains apathiques...
Soudain je me lève en sursaut, hors de moi, balaye du pied flammes et bougies. Au diable les animaux-totems ! Les seuls véritables totems sont les quatre états fondamentaux de la matière, méritant d’être vérifiables et figuratifs ; les autres ne sont que charlatans, ils sont inefficaces. Je grogne un bon coup, décide de rentrer au bercail, encore loin du doute qu’à la seconde suivante, je tomberai nez-à-nez avec une créature si redoutée.
Son nom : le porc vapeur, relativement aux fumées qu’émane son corps au contact des températures hivernales ; conséquences thermiques dû à ses inhalations quotidiennes d’eau bouillante, quand l’air froid entre en contact avec sa peau, se produit un phénomène de condensation. Je parlais d’état de la matière avant cela : la condensation est un passage entre l’état gazeux et liquide. Le porc vapeur s’hydrate grâce au lac Thérèse, nous isolant l’un de l’autre en ce moment. Fameuse étendue aqueuse à Boréa, sujet d’une popularité n’ayant d’égal que sa crainte, vis-à-vis des monstres qui la convoitent pour nos même raisons quant à sa séduisante température, pouvant avoisiner les cinquante degrés celsius. Au travers de ses vapeurs, la bête me dévisage, et semble déterminée à en découdre si l’on se réfère à sa mâchoire apparente. Je m’approche d’elle comme qui approcherait un mur, enjambe la neige à pas francs ; à ma vue ses yeux transpirent d’appétit, malgré tout j’avance ma main impudemment, d’un manque de tact abject, droit au groin. “Insouciant” me diriez-vous en méconnaissance de causes, mais dois-je vous rappeler qu’un druide sommeil en moi ? Sincèrement, j'estime mon aisance désinvolte vis-à-vis de la scène, à un tiers résultant du fait que, je sois pompette ; en revanche, l’absence aberrante d’une réaction offensive de la bête, en adjonction aux deux autres tiers d’aisance, découlent de mes privilèges spirituelles de druide. Et vous avez bien lu, le redoutable porc vapeur reste de marbre en dépit de ma prestance. Je le verrais bien en liqueur, ceci dit. Bref je m’arrache d’ici, une énième fois retourne en ville me bourrer la gueule.
Soudain je me lève en sursaut, hors de moi, balaye du pied flammes et bougies. Au diable les animaux-totems ! Les seuls véritables totems sont les quatre états fondamentaux de la matière, méritant d’être vérifiables et figuratifs ; les autres ne sont que charlatans, ils sont inefficaces. Je grogne un bon coup, décide de rentrer au bercail, encore loin du doute qu’à la seconde suivante, je tomberai nez-à-nez avec une créature si redoutée.
Son nom : le porc vapeur, relativement aux fumées qu’émane son corps au contact des températures hivernales ; conséquences thermiques dû à ses inhalations quotidiennes d’eau bouillante, quand l’air froid entre en contact avec sa peau, se produit un phénomène de condensation. Je parlais d’état de la matière avant cela : la condensation est un passage entre l’état gazeux et liquide. Le porc vapeur s’hydrate grâce au lac Thérèse, nous isolant l’un de l’autre en ce moment. Fameuse étendue aqueuse à Boréa, sujet d’une popularité n’ayant d’égal que sa crainte, vis-à-vis des monstres qui la convoitent pour nos même raisons quant à sa séduisante température, pouvant avoisiner les cinquante degrés celsius. Au travers de ses vapeurs, la bête me dévisage, et semble déterminée à en découdre si l’on se réfère à sa mâchoire apparente. Je m’approche d’elle comme qui approcherait un mur, enjambe la neige à pas francs ; à ma vue ses yeux transpirent d’appétit, malgré tout j’avance ma main impudemment, d’un manque de tact abject, droit au groin. “Insouciant” me diriez-vous en méconnaissance de causes, mais dois-je vous rappeler qu’un druide sommeil en moi ? Sincèrement, j'estime mon aisance désinvolte vis-à-vis de la scène, à un tiers résultant du fait que, je sois pompette ; en revanche, l’absence aberrante d’une réaction offensive de la bête, en adjonction aux deux autres tiers d’aisance, découlent de mes privilèges spirituelles de druide. Et vous avez bien lu, le redoutable porc vapeur reste de marbre en dépit de ma prestance. Je le verrais bien en liqueur, ceci dit. Bref je m’arrache d’ici, une énième fois retourne en ville me bourrer la gueule.
Dernière édition par Orion le Dim 1 Nov 2015 - 16:05, édité 17 fois