Calliope Ningyo
Il était une fois dans ce monde de forbans,
Une jeune fille qui voguait au gré du vent.
Calliope fut le prénom que ses parents lui donnèrent
Afin d’honorer un membre de la famille qui avait péri en mer.
La mémoire lui ayant échappé un bon matin,
Elle ne se souvient que du profond air marin…
Il sera donc difficile d’évoquer un métier
Pour cette jeune femme qui déborde d’humanité.
Vivant parmi les civils elle tente de retrouver la vérité
Sur son passé qui ne cesse de venir la hanter.
Équipée d’une lame qu’elle maitrise à la perfection,
Elle est prête à se lancer sur les courants de l’incompréhension.
Une jeune fille qui voguait au gré du vent.
Calliope fut le prénom que ses parents lui donnèrent
Afin d’honorer un membre de la famille qui avait péri en mer.
La mémoire lui ayant échappé un bon matin,
Elle ne se souvient que du profond air marin…
Il sera donc difficile d’évoquer un métier
Pour cette jeune femme qui déborde d’humanité.
Vivant parmi les civils elle tente de retrouver la vérité
Sur son passé qui ne cesse de venir la hanter.
Équipée d’une lame qu’elle maitrise à la perfection,
Elle est prête à se lancer sur les courants de l’incompréhension.
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A Tribord se trouve le Corps...
...A Bâbord une âme qui a perdu le nord
Une dose d’ambition, une pincée de détermination, une once de colère, une part de culture, une pointe de froideur, un zeste de douceur sans égale, une trace d’impulsivité, un pic d’intelligence, un semblant de solitude, de la loyauté à foison, un grain de faiblesse, un morceau de courage, une parcelle d’intransigeance agrémentée par un peu d’autorité….
Au-delà des apparences se trouve une âme torturée par le passé
Dont les qualités et défauts témoignent d’une certaine humanité.
Au premier regard, son côté figé lui donne des allures de poupée de porcelaine
Ce qui vous empêche d’éprouver ne serait-ce qu’une once de haine.
Semblable à toutes les jeunes femmes issues de la haute bourgeoisie
Elle cache sa véritable nature sous un air qui vous attendrit.
Pourtant sa voix douce et mélodieuse reste un réel mystère
C’est comme si la faire entendre était un véritable calvaire.
Ainsi, ses yeux saphir dévisagent quiconque la regarde
Afin de se faire une opinion que sa mémoire sauvegarde.
Notre dame est un fin stratège même si ses souvenirs lui font défaut,
Elle n’hésite pas à établir des plans en tout genre pour couler ses ennemis au fond des eaux.
Sadique à souhait, intraitable sur certains points,
Elle n’éprouve donc aucun remord à punir ceux qui en ont besoin.
Une fois que la carapace de cette amnésique est percée par un de ses pairs,
Elle montre un tout autre visage qui ne ressemble en rien à son masque de fer.
D’une douceur exquise elle se montre très compréhensive,
Ce qui a le don de prendre ceux qui l’entourent par surprise.
Cette personnalité ne se dévoile que lorsqu’elle est en confiance
Avec ceux qui ont su faire voler en éclat la méfiance.
Pourtant à ce jour, la belle parait plus instable que jamais
A cause d’une amnésie qui est venue la frapper de plein fouet
En effet lorsqu’il s’agit de piraterie, elle se sent totalement perdue,
Car sa mémoire lui joue des tours la mettant dans des situations incongrues.
En dépit de cela elle reste animée par un courage sans faille
Ce qui lui donne un atout lorsqu’elle se lance dans la bataille.
Croisant sa fidèle lame avec quiconque ose la défier
Elle s’avère déterminée à aller jusqu’au bout pour gagner.
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Les choses aimées, les choses détestées font aussi parties de sa personnalité.
Il est donc indispensable de les nommer afin d’avoir une description détaillée.
La mer, cette étendue d’eau à perte de vue s’avère être essentielle
Pour celle qui rêve de passer sa vie à trouver des merveilles.
La caresse des vagues est une sensation dont elle raffole à longueurs de journée
Et il en est de même concernant l’odeur que les embruns se mettent à dégager
De ce fait, la belle passe la plupart de son temps à explorer les fonds marins
Pour observer les créatures qui vivent dans ce monde souterrain.
Découvrir sans cesse de nouvelles choses la fait rayonner,
Surtout lorsqu’il est question de trésors bien cachés.
L’adrénaline des combats vient aussi égailler sa vie,
La mettant à chaque fois dans un état de transe infini.
Après ces moments d’émotion intense, elle déguste des fruits.
C’est la seule nourriture dont elle raffole jour et nuit.
Mais passons à présent aux choses qui suscitent la peur,
Le dégout, la panique même dans les instants de bonheur.
L’orage la fait trembler lorsqu’il illumine le ciel de ces éclairs fracassants
Car la mer calme de nature se déchaine comme durant les tempêtes d’antan.
Ne supportant pas de se retrouver dans un endroit clos et étouffant,
Il est difficile pour elle d’aller se cacher durant un long moment.
Patiemment elle attend que l’ouragan passe
En espérant que la neige ne prendra pas sa place.
Les flocons d’un blanc immaculé ont le don de l’exaspérer.
Le froid est bien trop violent pour celle qui aime la chaleur de l’été.
Trêves de bavardages, il est temps d’aborder expressément
Les gens qu’elle aimerait faire plonger aux fins fonds de l’océan.
Les énergumènes qui sèment le trouble dans les villages
Lui donnent réellement envie de faire un carnage.
Il en est de même pour ceux qui voguent sur les eaux
Et qui mériteraient de passer sur l’échafaud.
~~~~~~~~~~
Tout a été dit, tout a été décrit, il n'y a plus rien à ajouter sauf cette spécificité.
Depuis qu'elle ne se souvient plus de son passé, sa mémoire lui fait tout oublier.
A chaque rencontre avec un pirate, elle donne l'impression d'avoir perdue la tête.
La piraterie n'existe plus à ses yeux et cela ne l'aidera pas à accomplir sa quête.
Si vous désirez plus d'informations concernant cette particularité bizarre
Sachez qu'elle sera décrite avec précision dans son "Histoire Dérisoire".
Histoire Dérisoire
Chapitre 1 : Tender Age
Yoho, à bord du bateau, le rhum coule à flot
Yoho, à bord du bateau, il y a plein de matelots
Ils sont heureux à bâbord comme à tribord
Ils sont heureux car ils ont trouvé un trésor
Le capitaine sourit à pleine dents à ses hommes en criant haut et fort
« Sortez donc encore du Rhum car il y a du monde à bord ! »
Yoho, Yoho…
~ Le vent souffle sur la côte faisant virevolter les cheveux d’or d’une petite fille dont l’âge ne dépasse pas les huit années. Le sourire illuminant sa bouille d’enfant, elle chante à s’en exploser les poumons une mélopée que son père venait de lui apprendre la veille. Ses petits pieds nus plongés dans l’océan, un fruit dans la main gauche, elle se régale et profite de la vie avec sérénité. Cette étendue d’eau aux milles couleurs est une chose dont son regard se délecte jour et nuit, au grand dam de sa mère qui y voit plutôt le danger. Ainsi, à chaque fois qu’elle sent que la petite va tenter d’y plonger, elle la rappelle en hurlant son prénom qui n’est autre que Calliope. L’enfant regagne alors la maison en faisant la moue en s’imaginant nager avec les créatures marines qui peuplent son endroit préféré. ~
Yoho, à bord du bateau, il y a plein de matelots
Ils sont heureux à bâbord comme à tribord
Ils sont heureux car ils ont trouvé un trésor
Le capitaine sourit à pleine dents à ses hommes en criant haut et fort
« Sortez donc encore du Rhum car il y a du monde à bord ! »
Yoho, Yoho…
~ Le vent souffle sur la côte faisant virevolter les cheveux d’or d’une petite fille dont l’âge ne dépasse pas les huit années. Le sourire illuminant sa bouille d’enfant, elle chante à s’en exploser les poumons une mélopée que son père venait de lui apprendre la veille. Ses petits pieds nus plongés dans l’océan, un fruit dans la main gauche, elle se régale et profite de la vie avec sérénité. Cette étendue d’eau aux milles couleurs est une chose dont son regard se délecte jour et nuit, au grand dam de sa mère qui y voit plutôt le danger. Ainsi, à chaque fois qu’elle sent que la petite va tenter d’y plonger, elle la rappelle en hurlant son prénom qui n’est autre que Calliope. L’enfant regagne alors la maison en faisant la moue en s’imaginant nager avec les créatures marines qui peuplent son endroit préféré. ~
Notre protagoniste est née sur une petite île assez peuplée regorgeant de criques et de baies en tout genre. Son père « prétextait » être un simple pêcheur et sa mère était une couturière très douée. Le couple avait eu un premier enfant, un fils, de deux ans plus âgé que Calliope. Les deux bambins s’amusaient beaucoup non loin de l’eau dont ils ne pouvaient se passer et se racontaient des histoires de pirates afin de rêver. La piraterie, cela n’avait rien de très correct et pourtant l’envie d’aventure était plus forte que tout. Peu importaient les préjugés, ils voulaient naviguer et trouver des trésors aux valeurs inestimables. C’est donc dans une grotte reculée qui leur servait de cachette, qu’ils projetaient de construire un bateau afin de voguer sur les flots.
Les années passaient bien vite et la vie monotone de la petite famille prit un tournant inattendu. En effet, le patriarche décida d’emmener son fils avec lui en mer… Sa femme ne dit rien car c’était comme une tradition dans sa famille… Mais Calliope, elle, voyait ça comme un bonheur que l’on octroyait qu’à son aîné. Les femmes n’avaient rien à faire sur un rafiot ? C’était ça le problème ? Pendant un long moment, la fillette décida de bouder dans son coin… Mais elle aimait trop son frère pour ne plus lui parler, ainsi elle prit comme habitude de l’attendre sur les bords, les pieds plongés dans le liquide salé.
Mais un jour, le bateau de son père ne refit pas surface… Au point d’inquiéter toute l’île entière. La pauvre femme qu’était sa mère avait sans doute pleuré toutes les larmes de son corps se laissant convaincre qu’elle avait perdu son mari et son fils. La petite âgée de dix ans, après avoir mis le choc de la nouvelle de côté, avait commencé à émettre des hypothèses plus ou moins farfelues concernant ces disparitions. Toute sa vie elle avait douté de son père, croyant qu’il cachait ses véritables intentions derrière le masque du pêcheur honnête et parfait. De plus, son cœur n’arrêtait pas de lui dire que son frère était toujours en vie. Beaucoup de monde sillonnaient les mers avec des intentions soient bonnes soient mauvaises et s’ils étaient tombés dans un piège ? Ou alors peut être qu’une proposition alléchante les avait séduits ? Tant de questions pour des réponses qui se faisaient attendre… Cela ne plaisait pas à Calliope qui promit de partir en mer une fois qu’elle aurait tout le nécessaire.
Chapitre 2: Dream & Reality
Il faisait nuit… Les étoiles peuplaient le ciel par milliers et la lune brillait d’un éclat parfait. Quel tableau magnifique pour un départ organisé. Il faisait bon en plein air, le vent chaud n’était pas aussi violent que dans la journée, ce qui vint apaiser les craintes de la future navigatrice à présent âgée de dix-huit années. La petite fille intrépide qu’avait été Calliope avait laissé place à une jeune femme d’une beauté éblouissante. Durant les années qui avaient fait son adolescence, elle s’était méticuleusement préparée à voyager sur les mers bleues afin de retrouver ceux qu’elle avait perdus. La navigation, les cartes, les climats… Rien n’avait résisté à sa soif d’en apprendre toujours plus, même sa mère qui n’avait jamais vraiment approuvé son projet tant elle aurait aimé que sa fille suive sa voie. Pourtant lorsqu’elle apprit son départ imminent, elle fit tout son possible afin de lui confectionner une tenue digne de son talent.
C’est donc avec l’allure d’une princesse corsaire que la jeune femme prit la direction du petit bateau qui allait la mener sur l’eau. La seule arme qu’elle possédait était une épée dont la maitrise avait occupé bon nombres d’années. Sa technique de combat n’était pas encore parfaite mais elle espérait s’améliorer avec le temps. N’étant pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, elle était prête à connaitre les joies et les peines qu’apportaient les combats. Un sourire mince sur les lèvres, elle profitait de l’air marin et espérait secrètement que personne ne vienne lui souhaiter un bon voyage… Ne se montrant pas du genre affective et bavarde, elle avait déjà subi les sanglots de sa mère, ce n’était pas la peine d’en rajouter. Pleurer signifiait être faible et c’était la chose qu’elle voulait éviter si elle voulait partir avec dignité.
Mais à son grand désarroi, on l’attendait sur le petit quai de la ville portuaire. Son visage si rayonnant se vit paralysé par la peur et l’appréhension… Tel un condamné à mort, Calliope ferma les yeux quelques secondes et s’engouffra dans la petite foule. Pourtant, cela n’avait rien de terrible… On lui souhaitait bonne chance, on lui donnait des vivres mais aussi un peu d’argent. Tous s’inquiétaient pour elle, il était normal qu’ils soient présents lors de son départ. Finalement, la jeune fille les avait remerciés comme il se doit et avait pris le large après une dizaine de minutes d’adieux déchirants. Ce n’est que lorsqu’elle se retrouva seule qu’elle éclata en un sanglot. Des larmes de tristesse, des larmes de joie, ses sentiments se mélangeaient créant des expressions de visages étonnantes. Après tant d’années de préparation, elle réalisait enfin son rêve… et cela inhibait toute la tristesse que la séparation avec ses proches avait engendrée.
Chapitre 3: Amnesia
Il va être difficile de compter cette partie de sa vie tant les informations sont erronées par une certaine amnésie. Après avoir commencé son aventure, Calliope fit des rencontres qui la conduisirent à s’enrôler dans la piraterie. Très déterminée mais aussi très impartiale, elle n’hésita pas à se battre contre ceux qui lui barraient la route de la vérité. Capitaine ou simple matelot ? La belle ne se souvient plus de la place qu’elle occupait sur le bâtiment qui lui faisait découvrir le monde.
A cette époque, sa soif de découvrir de nouveaux peuples était inextinguible… Ainsi, elle prit le temps de visiter autant la terre que la mer, cette étendue d’eau parfaite que son corps aimait plus que tout au monde. Bien sûr, elle fit aussi la connaissance d’ennemis qui la malmenèrent d’un côté mais qui lui permirent d’accroitre ses capacités d’épéistes de l’autre. Ses journées sur les mers étaient rythmées par l’adrénaline des combats et les blessures de guerre.
Mais un sombre jour, l’équipage tomba sur un ennemi sans pitié qui leur fit découvrir les joies procurées par la vision de la faucheuse. Ils n’avaient rien vu venir… Le Capitaine pilla et détruit avec sadisme leur bateau rempli de richesses de la cale jusqu’au pont. Des hommes avaient péris en voulant se défendre face à la puissance destructrice de l’assaillant… Par miracle, Calliope réussit à s’en sortir… Son corps mutilé avait flotté à la surface attirant l’attention de pêcheurs dont l’île ne trouvait qu’à quelques heures.
On s’occupa d’elle un moment dans le petit village qui l’avait accueillie non sans aprioris. Tout laissait penser que la jeune rescapée faisait partie d’une bande de pirates… Et pourtant, lorsqu’elle se réveilla quelques jours plus tard, la miraculée avait tout oublié. Les seules choses qui lui revenaient en tête étaient son enfance et c’était tout. La piraterie n’avait plus lieu d’être et d’ailleurs c’était assez effrayant. A chaque fois qu’un mot en rapport avec les pirates se faisait entendre, la jeune femme qui avait atteint les vingt ans depuis longtemps, semblait être en proie à des absences effrayantes. Ne durant que quelques secondes, celles-ci semblaient effacer sa mémoire petit à petit afin qu’elle ne se souvienne plus de ce qu’est la piraterie...
~~ Nowadays ~~
Calliope est toujours sur l’île qui l’a accueillie à bras ouverts…. Ne sachant pas où elle se trouve, elle tente désespérément d’interroger des personnes susceptibles de l’aider. Mais sa quête s’avère difficile car son amnésie lui cause du tord. Toujours armée, elle a gardé toutes ses facultés même si elle ignore comment elle les a développées… Elle a beau se concentrer avec force, à chaque fois que ses souvenirs semblent revenir, elle succombe à un malaise qui la plonge dans le monde dont Morphée garde les clefs. Telle une âme en peine, elle tente désespérément de se sortir de cette spirale infernale, même si elle devait s’allier à des inconnus qui auraient participé à sa traque dans le passé qu’elle a oublié.
Un test des plus sérieux pour voguer sur les courants mystérieux
~ Une belle journée se profilait à l’horizon en cette matinée agréable. Le ciel, dégagé, laissait paraitre l’astre brûlant sous son plus beau jour. L’air pur venant de la mer était perçu comme un signe favorable d’après les marchands et autres marins… L’heure était donc venue de voguer sur les flots en profitant à chaque instant de ces bouffées d’air purificatrices. ~
Depuis qu’elle vivait sur l’île comme une âme en peine, Calliope ne faisait rien de ses journées hormis aider la vieille femme qui l’hébergeait dans ses tâches quotidiennes. Ainsi, la jeune amnésique s’attelait en cuisine le plus souvent, ou se rendait au marché afin de se changer les idées. Très peu bavarde, elle ne connaissait pas grand monde et ne désirait pas tisser des liens avec ceux qui l’entouraient. Ne sachant pas ce qui lui était arrivé, elle se montrait méfiante… De plus, les amnésies soudaines qui la prenaient lorsqu’elle tombait sur des gens « louches » l’effrayaient grandement.
Pourtant, en dépit de son côté quelque peu solitaire, la belle accepta d’accompagner ces marchands qui souhaitaient prendre le large en cette journée ensoleillée. Bien que l’idée ne fût pas si séduisante dès le départ, elle fut confortée dans son choix par celle qui veillait sur elle depuis son arrivée. Ces hommes étaient bons malgré leur petit côté arnaqueur, elle n’avait rien à craindre. C’est donc le plus stoïquement possible que la jeune femme avait hoché positivement la tête en guise de réponse. Jamais elle n’avait fait la paix avec cette étendue sublime aux multiples reflets depuis son tragique accident… Peut être que des souvenirs allaient faire surface lors de ce voyage improvisé…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le soleil était à son zénith à présent… Les clients n’avaient pas été nombreux et le peu d’excitation que le voyage avait suscité avait laissé place à un ennui dangereusement mortel. Avec une grâce infinie, Calliope balançait son bras lentement dans le vide comme pour tenter d’effleurer l’eau salée du bout de ses longs doigts fins… Les yeux perdus dans le néant, elle analysait le sentiment de bonheur que lui procurait cette action banale tout en commençant à somnoler... Bientôt, elle n’entendit plus les hommes qui s’affairaient sur le navire…
Mais alors que quelques souvenirs d'antan commençaient à lui revenir en tête tout doucement, deux marchands se mirent à hurler la ramenant violemment à la réalité. Se levant en alliant souplesse et délicatesse, la jeune femme se dirigea vers ses deux compagnons non sans être animée par un sentiment de profonde haine. Elle ne supportait pas être dérangée lors de ses rares moments de transe. Pour sûr, s’ils ne présentaient aucune excuse valable, ils allaient le payer cher. Très cher. Cependant, sa colère n'eut pas le temps d'exploser contrairement à ce qu'elle aurait pensé.
Quelle ne fût pas sa réaction lorsqu’elle vit qu’un bateau immense se dirigeait vers eux. Complètement subjuguée, la haine qu’elle avait ressentie se dissipa en un instant… De ce fait, la jeune femme resta un long moment sa bouche fine entrouverte traduisant parfaitement l’état de peur dans lequel elle se trouvait… Sans aucune explication, un frisson lui parcourut alors l’échine la paralysant de plus en plus… Qui étaient ces nouveaux arrivants pour la mettre dans un état pareil ?
Affolés au plus haut point, les hommes qui se trouvaient le navire marchand se mettaient à crier un mot dont Calliope ne saisissait pas le sens… D’ailleurs, elle ne le comprenait même pas. C’était comme s’ils parlaient une autre langue ou qu’ils mastiquaient un fruit tout en hurlant de terreur. Seules quelques paroles réussirent à percer la barrière invisible mise en place par son esprit malade.
« C'est le Capitaine Brown !!!! »
Le ton sur lequel ce titre avait été clamé en disait long sur l’aura de la personne qui le portait. C’était quelqu’un de mauvais… Un pilleur ? Un voleur ? Un tueur ? Si c’était le cas, il fallait agir et vite. Mais est-ce que se battre était la bonne solution ? Certes, le vaisseau ennemi allait bientôt se coller à celui des marchands mais il restait encore l’option de la fuite…
Animée par un courage sans faille, Calliope commença à établir un plan afin de repousser l’ennemi, balayant d'un revers l'autre option qui allait la faire passer pour une lâche. La main posée sur la garde de son épée, elle se préparait à faire face à ceux qui allaient débarquer comme des goujats sur leur bateau. Ne comprenant pas cette façon d’agir qui semblait innée chez elle, la belle se laissait guider par ce flux d’assurance qui la rendait redoutable. Le regard débordant d’une envie de finir qu’elle ne connaissait pas chez elle, elle ne prit même pas peur lorsqu’elle vit celui qui semblait être le fameux « Capitaine ». Pour en imposer, il en imposait le fourbe… Que ce soit par son chapeau immense ou par son visage crispé par le sadisme, il arrivait à terroriser un simple humain grâce à son regard d’un bleu perçant.
« ... »
Calliope ne put s’empêcher de déglutir à la vue de ce sombre personnage… Ainsi, dans un ultime mouvement, elle voulut se retourner vers les autres membres du navire, mais à sa grand surprise, elle constata qu’elle était seule… Seule face à une troupe d’hommes dont l’appellation lui échappait complètement. Sans qu’elle puisse y faire quelque chose, un rire moqueur déchira alors l’atmosphère et ce fut l’apocalypse. Défendre seule un pauvre rafiot débordant de richesses était tout bonnement impossible. La mort lui tendait ses bras décharnés afin de l’emmener voguer sur les mers de l’enfer… La jeune femme aux rubans décida de se battre de toutes ses forces afin de ne pas voir sa vie s’écourter. Sa lame fendant l’air à une vitesse vertigineuse, elle abattait ses ennemis en combinant grâce et agilité… Sa façon de combattre ressemblait étrangement à une danse… Une danse mortelle qu’elle seule maitrisait. Ses gestes étaient aussi vifs que précis… Mais cela ne suffit pas face à celui dont le nom était réputé. Alors qu’elle s’apprêtait à porter un coup décisif, elle sentit tout d’abord une main lui saisir le poignet avec force... Puis, dans un seconde temps, elle eut l’impression que ses entrailles enduraient mille souffrances…
« Dommage petite sotte, tu as perdu. »
Le sabre du Capitaine Brown l’avait transpercée… C’était fini… Les autres allaient mourir par sa faute, tout ça parce qu’elle n’avait pas été assez puissante. Sa vue se brouilla soudainement… et ses jambes cédèrent sous son poids afin de la faire basculer dans… le vide ?
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Ouvrant les yeux en prenant une grande bouffée d’air, Calliope se réveilla brusquement. Se trouvant toujours sur la rambarde, la main dans le vide, elle était chamboulée par le cauchemar qu’elle venait de faire. Tâtant alors son ventre pour voir si une blessure s’y trouvait, elle lâcha un soupir de soulagement. Tout cela n’avait été qu’un rêve, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter… Pourtant, le fait de voir que tout allait pour le mieux ne vint pas la rassurer. Et si ce qu’elle avait vu était un aperçu d’un futur proche ?
« Petite est-ce que ça va ? »
Ignorant totalement l’homme qui était venu prendre des nouvelles, la jeune femme se dirigea de l’autre côté du pont en titubant afin de contempler l’horizon. Toujours aussi peu bavarde, elle ne dit aucun mot, même lorsqu’elle vit qu’il n’y avait personne. Ne détachant pas ses yeux de la mer, elle resta débout telle une statue de cire jusqu’à ce que le bateau regagne le port. Les marchands ayant compris qu’ils ne pourraient lui arracher les mots de la bouche l’avait laissée dans son coin après l’avoir bombardée de questions…
Ce rêve n’avait pas été anodin, Calliope en était persuadée. C'est pour cette raison que le soir même, elle décida d’en parler à la vieille femme qui lui permettait de vivre sous son toit. Une discussion sur les pirates avait pris place dans la petite maison en bordure de mer… Mais une fois qu’elle toucha à sa fin, l’ancienne navigatrice semblait être aussi vivante qu’une poupée de chiffon. Ses saphirs éteints, la mine sombre, elle succombait à un mal dont tout le monde ignorait l’existence. Ce n’est qu’après quelques secondes qu’elle sembla vibrer grâce à un nouveau souffle de vie… Totalement perdue, il était impossible pour elle de se rappeler de mots qu'elles avaient échangés… Souriant avec bienveillance, la vieille dame lui conseilla d’aller dormir. Son résumé sur les pirates n’avait servi à rien mais elle s’était préparée à cela…
« Tant pis Luffy, le jour arriva où elle la retiendra cette histoire… »
Un miaulement ponctua la phrase de la propriétaire de la maison. Gratifiant son fidèle animal de compagnie d’une caresse amicale, elle alla se coucher à son tour en priant pour que les fameux pirates retrouvent leur place dans l’esprit de la jeune Calliope.
Informations HRP
- Prénom : Je préfère le garder pour moi.
Age : 21 ans
Aime : La photographie, la musique, l'écriture...
N'aime pas : La liste serait longue.
Personnage préféré de One Piece : Hum, je ne sais pas, ça dépend. Ils sont tous attendrissants... Mais mon plus gros coup de cœur reste Vivi.
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Lunatique, susceptible, rancunière...
Fais du RP depuis : Environ un an et demi.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Je suis disponible la semaine. S'il s'avère que je dois m'absenter, je préviens toujours même si c'est question d'un jour ou deux.
Comment avez vous connu le forum ? Via un moteur de recherche très connu.
Dernière édition par Calliope Ningyo le Dim 1 Mai 2011 - 17:21, édité 9 fois