Baignade en Eaux Pourpres


Trois jours de retard !
Non mais Madame, il faut nous comprendre, on n’y p./
Quoi ?! Vous voulez me faire croire que vous n’y êtes pour rien, c’est ça ?!
Une tempête, Madame ! Nous avons traversé une tempête !
Dites-moi Lieutenant. Ne sommes nous pas sur votre navire ?
Vous faites bien de le rap./
Et vous n’êtes pas sans savoir que l’importance d’une mission confié au Cipher Pol dépasse votre entendement ?
Certes mais les imp./
Je me fiche de vos excuses Lieutenant ! Vous êtes censé maîtriser votre Navire, et respecter vos délais ! Trois jours de retard, c’est inadmissible !
Mais puisque je me tue à vous dire qu’on y pouvait rien !
Vous n’y pouviez rien… A cause de vous, ma mission est sans doute devenue un fiasco ! Qui sait ? Peut être que l’armée révolutionnaire s’est emparé d’information qui nous conduirons tous à notre perte, et tout cela, parce que vous n’y pouviez rien !
Tâchez à l’avenir d’y pouvoir quelque chose, Lieutenant. Car moi, je pourrais vous faire virer pour moins que cela.
Et maintenant, déguerpissez de là. Je ne souhaite pas avoir de nouveau affaire à vous.


Lentement, je descends du navire de la marine qui m’a conduite ici sans un regard, ni même un merci, vers ces soldats qui m’ont escortée. Trois jours de perdu. Se rendent-ils seulement compte de ce que cela peut impliquer ?

Non, bien sûr que non. Ils ne sont qu’une bande de niais incapable de réfléchir par eux même. Alors comment pourrait-il comprendre ? Quand je pense qu’à un jour prêt je pouvais jeter ma parole aux orties…

Le bois, puis le sol dallé claquent sous mes talons au rythme de mon pas rapide. Une valise des plus sobres à la main et un sac sur mon épaule, j’avance dans les rues pavées de Logue Town sans même me soucier des gens qui m’entourent. Eux par contre, se retournent en grand nombre sur mon passage. Ils n’ont pas entendu la discussion que j’ai eue avec cet équipage de représentant de la loi, mais mon accoutrement les intrigue, surement à cause de cette capuche qui me cache à moitié le visage tandis que mes grosses lunettes noires camouflent le reste.

Il est vrai que ce déguisement ne me ressemble peu. Mais ici, à Logue Town où beaucoup de gens pourraient me reconnaître, notamment à l’endroit où je me rends en tout premier lieu, il m’est indispensable. Car je ne tiens pas à ce que l’ont me pose des questions. Ni même à ce que ce qui le pourrait parle de moi, ou pire…
De ma famille.

Car c’est pour elle que j’ai demandé cette mission. Et c’est aussi pour elle que j’ai engueulé ces stupides marines. Un jour plus tard et je n’aurai pas pu tenir ma promesse. Hors, depuis que j’ai reçu ma mission, plus que jamais, je me dois de la respecter.

Passant rapidement par l’hôtel que j’ai pris soin de réserver alors que j’étais encore sur le navire, je me débarrasse de mes encombrantes affaires avant de me diriger, grâce au tramway qui parcourent différentes rues de Logue Town directement vers la sortie de la ville, en direction des plaines qui la bordent.

Une bonne demi heure de marche plus tard, j’arrive finalement devant des murs de pierres haut d’environ trois mètres qui forment une muraille dissuasive pour quiconque voudrait pénétrer en son sein. Et, au centre de cette muraille, une arche de pierre forme l’entrée du cimetière militaire de Logue Town… Cimetière gardé par deux soldats de la marine adosser au mur, qui se redresse vivement en me voyant approcher.

Et tandis que je tente de pénétrer dans le cimetière en les ignorants royalement, leurs deux fusils se mettent en travers de ma route.

Pas si vite Madame.
Brigade vigirévopirate. Avant de passer on aimerait voir le contenue de votre sac.
Et il faudrait que vous enleviez la capuche et les lunettes.

Frustrée de me voir ainsi contrôlée, je retire cependant ma capuche et mes lunettes en prenant tout de même soin de laisser la main tendu de marine de droite bredouille. Comme si j’allais lui donner mon sac, non mais franchement.
Et comme j’aurai pu m’en douer si j’avais été plus attentive aux anciens amis de ma sœur, l’un des deux soldats a le malheur de me reconnaitre de la pire manière qui soit.

O…Offs./
*PAF*

Rapide comme l’éclair, mon poing vient s’écraser sur le nez du soldat, le coupant net dans ce qu’il était entrain de dire et tombant par la même à la renverse. Ainsi, affaler devant moi et se tenant le nez ensanglanté, il me regarde avec un air ahuri et colérique. Mais sous le poids de mes yeux devenus aussi rouge que son sang, sa colère se transforme rapidement en peur.

Ne m’appelle plus Jamais de la sorte. Et évite de dire à tout le monde que je suis en ville.

Puis, réalisant un rapide demi-tour sur moi-même, je fais face à l’autre soldat dont le fusil est braqué sur moi. Le pauvre tremble de tout son corps. Il ne doit pas être habitué à tant d’action…

Ton pote sait qui je suis. Et de ce fait, il doit pertinemment savoir ce que je fais ici. Je ne suis pas un danger, alors baisse ton arme et laisse moi passer.

En sueur, terrorisé, le marine regarde son collègue encore au sol qui doit sans aucun doute lui faire signe que c’est bon. Car l’instant d’après, le voilà qui baisse enfin son arme et se dégage tout en tremblant du chemin.

Et tandis que je franchi l’arche, je me retourne une dernière fois vers les deux soldats.

Une dernière chose. Veillez à ce que personne ne vienne tant que je serai là.

Et sans leur laisser le loisir de répondre, je m’enfonce entre les différentes plaques funèbres.
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Debout devant cette tombe, je regarde fixement les informations inscrites sur la pierre.
« Azalée Offset – Lieutenant d’élite – 1600 – 1624 »
Deux ans, hein. Déjà deux ans qu’elle est enterrée là.
Et la deuxième fois qu’elle me fait venir ici à cette date.

Que m’a-t-il pris, vraiment, le jour où je lui ai fait cette fichue promesse de toujours venir la voir le jour de notre anniversaire. Comme si cela avant une quelconque importance. Comme si elle pouvait me voir et m’entendre.

Azalée… Elle croyait en la vie après la mort. Et en plein d’autre chose, comme la famille ou même les amis. Elle a toujours été la plus aimée de nous deux, la plus compatissante, la plus modeste. Et voilà où ça l’a menée.
Et voilà où ça me mène aujourd’hui. Comme si je n’avais pas d’autres choses plus importantes à faire, que je préfèrerai faire…

Azalée.
Il n’y a vraiment que toi pour me faire faire des trucs aussi stupide. Mais tu as de la chance, bien que tu sois morte.
Car grâce à toi, une fois de plus, mon chemin fonce droit vers mon destin. Comme lorsque tu m’as aidé à choisir la voie du Cipher Pol. Alors pour toi, je veux bien faire ce genre de truc stupide.

Salut Azalée.

J’espère que tu apprécies ma ponctualité, car cette année, ce ne fut pas chose aisée. Je me demande toujours comment tu as fait pour travailler avec des idiots pareils. Mais bon, sans doute que dans l’élite, c’était différent…
Et tu vois, ou sans doute pas, vu que tu es morte… Mais moi, je continue d’être là. Et d’avancer toujours vers mon but. Et je dois dire que grâce à toi, il a fait un bond en avant en un rien de temps.
J’ai bon espoir, j’y arriverai c’est certain. Après tout, j’ai toujours réussi tout ce que j’entreprenais.
Bon…

Comme tu es morte, je suppose que je peux m’arrêter là. Après tout, je vois mal comment tu pourrais me faire subir ton discours moralisateur de là où tu es.

Allez, à l’année prochaine.
Et bon anniversaire.


Sortant de mon sac une grappe de fleurs de Rhododendrons rose je la laisse tomber sur la tombe. Et tandis que je me détourne pour revenir sur mes pas, mon regard se pose quelques secondes sur la tombe de ma mère juste à côté de celle de ma sœur. Pas de mot pour elle, je n’ai rien promis. J’ai beau être fière, je ne vois toujours pas l’intérêt de parler aux morts.
Car ils ne nous entendent pas.

Mes pas me portent hors du cimetière. Et tandis que je repasse l’arche sans m’arrêter, le marine qui m’a reconnu plus tôt et qui s’est enfin remis de mon coup prend la parole dans mon dos.

Il aurait mieux fallu que ce soit toi plutôt qu’elle.

M’arrêtant un instant sous ces mots, je ne bouge pas, mon foulard toujours posé sur ma tête me donnant des airs presque sinistre. Et sans même me retourner, je lâche un simple « Oui » avant de reprendre mon chemin comme si de rien n’était.

Car si ça avait été moi à sa place, nous serions encore toutes les deux en vie.
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Les obligations de ma sœur passée, je peux enfin retourner à ma chambre d'hôtel et reprendre calmement le dossier de la mission qui m'a été confiée.

Assise en tailleur dans un fauteuil de velours, le dossier ouvert sur la table basse qui me fait face à côté de l'escargophone le mieux traité de toute la terre - après tout, c'est un cadeau d'Ike Basara lui même - je relis une à une les informations que j'ai en ma possession pour mettre au point le meilleur des plans possibles.

Déjà, qu'est ce que le gouvernement sait des Mers Pourpres.

C'est une organisation anonyme dont le but est l'extermination pure et simple des hommes poissons. Personnellement, je me fous royalement de toutes ces histoires, même si je dois avouer que je préfère voir les créatures de la mer dans mon assiette qu'ailleurs. Cela dit, mon amour pour Ike Basara m'aillant poussée à quelques recherches sur sa sublimissime personne, j'ai appris que lui n'appréciait guère les habitants humanoïdes de la mer. Et le fait qu'il me demande de supprimer des papiers en rapport avec I.K.B qu'aurait reçu l'organisation sur laquelle je dois enquêter semble corroborer ce fait.

Si c'est pour toi mon Ike, je veux bien anéantir toute une espèce, si ça peut te rendre heureux. Et promis, je garderai le secret, car que deviendrait le monde si ton image devait être souiller de sang ? Je n'ose l'imaginer.

Mais même si j'ai à cœur de rendre l'homme de ma vie heureux, aujourd'hui ce n'est pas avec des têtes de poissons que je le ferais, mais bien avec des têtes d'humains administratifs.
Et pour les trouver, le plus simple est encore que ce soit eux qui me trouvent. Alors quoi de mieux qu'un petit scandale publique pour faire parler de moi ?
Rien évidemment.

Le plus dur étant... Quelle personnage vais-je bien pouvoir jouer pour ce petit coup de théâtre ?

Une administrative, évidemment. Une riche administrative... Une entreprise à toujours besoin de fond non ? Une riche et séduisante administrative dont la famille a été décimé par des hommes poissons et qui cherche justice...
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- Alors quoi, vous n'allez rien me dire ?
- C'est pas de la mauvaise volonté Madame... Mais vous nous posez des questions sur un événement qui a eu lieu il y a deux ans... Personnellement je suis entrée dans la Translinéenne en 1623 alors vous vous doutez bien que je ne peux pas vous répondre.
- En fait, vous êtes de leur côté c'est ça ?! Parce que vous naviguez sur les mers tout le temps, vous devez très certainement en cotoyer régulièrement c'est ça ?!
- Hein ?!
- Ne faites pas l'innocent Monsieur ! Cela fait deux ans, deux ans depuis que ma cousine a été agressée par ce fils de poulpe ! Deux ans que le procès a été jugé en la faveur de cette ordure ! Deux ans que ma cousine s'est suicidé à la suite de ce jugement tant elle n'arrivait plus à vivre dans un monde sans JUSTICE ! Et vous, ce que vous faites est ignoble ! Vous les protéger !
- Mais pas du tout mais... Comprenez bien que je n'étais même pas là moi, il y a deux ans ! Alors comment je pourrais savoir où
Jonathan Squal est parti suite à l'agression de votre famille ?!

- J'ai fait mes recherches ! Il a acheté son billet de translinéenne juste après avoir tué toute la famille de ma cousine et l'avoir violé ! Et c'est sur CE bateau que cette pourriture d'homme poisson a pris la mer !
- Non mais écoutez, j'ai du travail et je vous ai déjà dit que je ne pouvais pas vous aider...
- Et moi je ne travaille pas peut être ?! Depuis deux ans je me tue a récolter le moindre indice de cette affaire ! Et  c'est Abyss and Co qui a payé son billet ! Oui, son cabinet d'avocat composer des mêmes ordures de son espèce !
- Non mais là, vraiment Madame, vous devez partir maintenant !
- Oh, mais je vois que vous avez aussi des raclures de leurs genre sur votre navire. Vous protégez donc cette sous race d'humanoïde ? J'espère que les Eaux Pourpres vous renverrons dans votre monde pour nourrir vos semblables ! Les poissons, eux au moins on le mérite de servir notre société en remplissant nos assiettes comparés à vous qui ne savez que voler et piller que qui nous appartient.
- Bon, Madame, maintenant vous partez ou j'appelle la marine.
- Et qu'est ce qu'elle fera la marine ?! Hein ?! C'est vous qui refusez de coopérer avec une enquête officielle !
- Mais puisque je vous dis que je n'étais pas là ?!
- Et lui, il était pas là non plus peut être ?!
- Si, j'étais peut être là, mais on s'en fout. De toute manière, on a pas de registre et vous l'avez dit vous même, le procès a été classé et remporté par l'autre parti que le votre. Moi, j'en ai rien à foutre de votre racisme à deux balles. Maintenant vous vous cassez d'ici ou je vous promets que je me débrouille pour vous envoyer en taule immédiatement. Maintenant, déguerpissez !

Je serre les poings, rageuses, mais je ne réponds rien, défiant un long moment du regard le timonier baraqué du navire de la Translinéenne que j'ai pris pour cible. Et après une longue minute, je fini par lancer un regard autour de moi et constate, satisfaite, que tous les gens du coin me regarde.

- Je n'en resterai pas là !

Puis je tourne les talons en lançant des regards noirs à tous ceux qui regarde dans ma direction, remontant mes lunettes sur mon nez tandis qu'une mèche sort de mon chignon sous la violence de mon volte face. Et maintenant, je marche d'un pas vif vers la ville, laissant le bruit de mes haut talons claquer sur le sol. Un pas vif, synonyme de mon énervement, mais pas trop non plus, au cas où mes véritables cibles souhaiterais me rattraper.

Mais j'arrive finalement à mon hôtel sans que personne ne m'interpelle. Bon, ça aurait été trop facile si les Mers Pourpres s'étaient présentées à moi dès ma première intervention, non ? Il ne me reste plus qu'à continuer de jouer mon rôle et je suis sûre qu'ils finiront par se montrer.

Après tout, comment une organisation prônant l'éradication des hommes poissons peut supporter de vivre dans une ville où le meilleur des cabinet d'avocat est géré par des membres de cette espèce ? Et si d'aventure une jeune avocate raciste et déterminée à les faire tomber se pointait, ne viendrait-ils pas l'aider ?
Car toute organisation qui se respecte mérite d'être correctement défendu en cas de pépin non ?

Et une chance pour eux, je connais les lois de notre cher gouvernement mondiale sur le bout des doigts.
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Logue Town, la ville où j'ai grandi. Une ville magnifiquement contrôlée par le Gouvernement Mondial où sa justice est omniprésente. Oui, une belle ville même si je préfère tout de même Marie Joie, ne serait-ce que parce que les vénérables étoiles, dont la plus belle de toute, y vivent.

Mais Logue Town est ma deuxième ville préférée. Notamment grâce à un lieu que je n'ai eu la chance de connaitre qu'a peine deux ans avant de partir faire mes classes au Cipher Pol, je parle bien sûr du Centre d'Archives Trovahechnik. Une véritable mine d'or à l'état pur pour toute personne s'intéressant aux affaires de la marine et de la justice en générale. Et comme le lieu est à l'intérieur même de cette ville, toutes les affaires judiciaires ont la chance d'y être consignée.

C'est donc tout naturellement que je porte mes pas jusqu'à ce lieu des plus sobres. En un sens, ça me rend toujours un peu triste de voir le manque de moyen de ce lieu délaissée par beaucoup. Parce que les Archives n'intéressent personne ? Alors qu'elles sont si utile... Mais il est vrai que c'est un travail fastidieux que de les consulter.

Heureusement, John Vogon est toujours là, fidèle au poste malgré l'attaque qu'il a subit l'année dernière quand ce traitre de Red est venu braqué les archives avec sa clique de pirate... Un jour, je lui ferai la peau à ce minable ! Mais bref, John Vogon est là, et lui est le type le plus efficace du coin dans ce domaine de papier.

- Monsieur Vogon, bonjour.
- Hm.
- Pourriez vous m'indiquer l'endroit où sont conservées les archives des affaires judiciaires traitées par Abyss and Co s'il vous plait ?
- Permission ?
- Tenez.

Je lui tends mon passe droit du cipher pol. Un bout de papier fort pratique qui veut dire "agent en mission, ne pas poser de question et accéder à sa demande". Avec dessus, une photo filigranée sans aucun nom pour conserver un minimum d'anonymat. En voyant ça, Vogon, sur de ses décennies d'expériences ne réagit absolument pas, se contentant de se lever en soulevant un nuage de poussière qui me fait un peu toussoter tandis que je lui emboite le pas aux milieux des étagères protégées de la lumière du jour. Une vieille lampe à huile à la main, faute de moyen pour éviter de ramener du feu dans cet endroit, l'archiviste arrive enfin dans la rangée destinée aux affaires judiciaires de Logue Town et m'indique plusieurs piles de papiers d'une trentaine de centimètres chacune, soit la taille maximal entre deux étagères.

- C'est là.
- Merci.

Et tandis que l'homme fait demi tour, je regarde les papiers d'un oeil gris de dépit. Oui, les archives c'est magnifique, mais faut vraiment pas être pressé.
Et moi, je le suis carrément, d'autant plus que j'ai déjà pris trois jours de retard à cause de ces abrutis de marines...

- Par hasard... Vous sauriez si certains de ces dossiers sont... Comment dire... Étrange ? Dans la résolution de l'affaire... Notamment en faveur des clients d'Abyss and Co...

Il se retourne vers moi, me dévisage un moment, et finalement ouvre la bouche.

- Affaire Ebby, Sluvian, Trogeur,...

Il me cite encore une dizaine d'autres dossiers que je m'efforce de retenir avant de tourner une nouvelle fois les talons.

- Merci !

Et avant d'oublier tout ces noms, je file sors un calpin de mon sac et je les note. Puis je commence ma longue recherche d'information... La soirée va être longue, heureusement, Vogon vit dans ses archives donc elles n'ont pas de raison de fermer leurs portes.
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- Vous n'êtes qu'une bande de monstres ! De vils créatures qui corrompaient le système de notre gouvernement en usant de preuves falsifiés pour libéré les pires crapules d'East Blue contre une poignée de Berrys ! Soyez sûr que votre business s'arrête aujourd'hui !

Un scandale, encore. Mais cette fois, directement devant les locaux d'Abyss and Co. Terrible hein ? Terriblement attractif pour tous les passants du coin surtout. Et ça tombe bien, c'est le but. Mais forcément, un scandale qui n'aboutit à rien ne sert à rien, c'est pourquoi, depuis deux jours, j'ai récolté toutes les informations nécessaires pour faire effectivement tomber cette boite d'avocat sans scrupule. Parce que des affaires louches, ils en ont géré un bon paquet. Et entre la corruption de certains témoins, la falsification de document, parfois même d'enregistrement denden ! Bref, il m'a fallu beaucoup d'effort pour remonter tout cela à la surface mais j'ai finalement réussi. Parce qu'au CP, on s'y connait aussi pas mal en falsification, et nous on est payé par le Gouvernement pour le faire, non pas par un petit particulier de pacotille.

Et le mieux, c'est que j'ai déjà fait la demande de jugement. Et parce que je suis agent du gouvernement mondial, j'ai réussi a passer devant toutes les autres et à programmer le jugement pour... dans une heure. Autant dire que ça doit être totalement la panique dans les locaux d'Abyss and Co.

- Alors quoi ?! Vous êtes entrain de préparer des preuves pour votre défense ?! Vous pensez vraiment que vous pourrez vous en sortir de la sorte ?! Ça fait deux ans que je rassemble des preuves ! Deux ans que je ne dors plus tant le décès de ma cousine doit être vengé ! Par VOTRE FAUTE ! Vous allez enfin PAYEZ POUR VOS CRIMES SALES POISSONS POURRIS !
- Madame, s'il vous plait, ça suffit maintenant.
- VOUS PAIEREZ ! VOUS PAIEREZ ET VOUS NE VOUS EN REMETTREZ JAMAIS !
- Madame, veuillez me suivre maintenant !
- Vite, vite ! La marine arrive !
- Mais lâchez moi ! Qu'est ce que vous faites ?!
- Vous voulez la justice pour votre cousine ? Alors suivez moi ! Vite !

C'est un jeun homme au cheveux roux qui m'a prise par le bras et m'invite à le suivre tandis que dans une autre ruelle la marine arrive, sans doute appelée par le cabinet d'avocat pour me faire déguerpir et me coller une interdiction d'approcher.

Mais il faut croire que le véritable poisson que je tentais d'appâter vient tout juste de faire son apparition, et de mordre immédiatement à mon hameçon.
Alors sans plus discuter, je me laisse entrainée dans les ruelles de Logue Town par ce jeune homme musclé au regard aussi bleu que l'océan. Un beau jeune homme, bien que comparer à mon seul véritable amour il ne fasse pas le poids.
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Spoiler:

Il m'entraine avec lui dans une course folle. Bien évidemment, je pourrai résister mais... Le devrai-je ? Bien sûr que non. Les hommes sont tous aussi stupides les uns que les autres et très peu résistent au yeux de biches d'une belle femme. Il va sans dire qu'Ike Basara n'est pas un homme lui, c'est un dieu, il ne rentre clairement pas dans cette catégorie.

Je décide donc de me laisser emporter par mon poisson que je viens d'hameçonner. Il ne le sait pas évidemment, mais la lutte pour arriver à mes fins vient de commencer. Aussi, tandis que je cours derrière lui avec un air chamboulé, je le détaille longuement. Sa prise sur mon bras est ferme, révélant une puissance à ne pas sous estimer. Pour autant il est de corpulence fine, ses vêtements sont de très bonnes factures, ses cheveux roux son brillant de fraicheur et cet inconnu laisse derrière lui une trace olfactive très agréable. S'il fait parti des Eaux Pourpres, et il y a de bonne chance que ce soit le cas vu ce sauvetage, il doit être plutôt bien placé dans la hiérarchie car il montre de grand signe de richesse.

Parfait, je n'aime pas travailler avec les gueux.

Il tourne une nouvelle fois dans une ruelle où s'entasse des caisses de bois avant de me tirer derrière l'une d'elle.

- Baissez vous !

Docile et prenant un air faussement apeurée, je m'accroupie en face de lui tandis qu'il suit mon mouvement tout en restant collé à moi d'une manière protectrice... ou sensuelle ? Alors qu'il regarde un instant au dessus des caisses en écoutant nos poursuivants, j'en profite pour gonfler un peu ma poitrine grâce au retour à la vie et faire rosir mes joues sur commande. Très pratique pour parfaire un jeu d'acteur.

Plus qu'à le fixer comme une jouvencelle avant de détourner vivement le regard d'une manière gênée lors que nos regards se croisent. Et hop, un coup d'œil discret vers lui me révèle son teint rouge comme celui que je me suis fais tandis qu'il fait attention de ne plus regarder vers moi alors que le bouton de mon chemisier est prêt à exploser.

On reste encore là cinq minutes, dans un malaise créant une tension physique dont ni l'un ni l'autre ne parlera parce que ça ne se fait pas, après tout on ne se connait pas, mais qui restera certainement gravé dans sa mémoire un bon moment.
Mais même s'il peut s'imaginer tous les trucs qu'il veut, mon corps reste et restera a jamais réservé à mon seul et unique amour.

- Dé... Désolé... On est tranquille maintenant.
- Me... Merci.

Je suis son mouvement pour me relever, détournant le regard et me tenant le bras pour montrer ma gêne avant de casser le silence qui s'installe.

- Vous... Vous pensez vraiment que j'aurai eu des problèmes si vous n'étiez pas intervenu ? Je n'ai pourtant rien fait de mal !
- Non bien sûr, mais ces monstres ont encore de l'influence ici, et certains marines ont déjà utilisés leurs services... Vous étiez sérieuse par rapport à leur procès ?
- Bien sûr ! Ces créatures ne devraient pas avoir le droit de vivre avec nous à la surface ! Ce sont des bêtes primitives et dangereuses ! On ne peut pas leur faire confiance et les intégrer dans notre société !
- Vous avez parfaitement raison...
- Si seulement... Si seulement j'étais plus forte ! Soyez sûre que je leur arracherais leurs nageoires moi même ! Mais à défaut de force, en temps qu'avocate je connais bien les lois. Ça m'a prit un temps fou pour récolter toutes les preuves pour les faire juger, mais c'est chose faite, enfin ! Enfin ma cousine va pouvoir être vengée.

Et toujours grâce à la maîtrise parfaite de mon corps, je fais couler une petite larme de mes yeux pour signifier mon émotion. Et en parfait gentleman, le roux passe un pouce sous mon œil pour l'empêcher de rouler sur ma joue.

- Cela n'a vraiment pas du être facile...
- Non ! Pas du tout !

Bof, en fait si, c'était pas si terrible.

- Ça fait deux ans que je surveille chacune de leurs affaires, et à chaque fois qu'il y avait des choses louchent j'ai du enquêter de manière très... Oh, je suis désolée... Je suppose que toute cette histoire ne vous intéresse pas vraiment. Mais ça fait deux ans que je travaille dessus, et enfin je touche au but alors je m'emporte... Vraiment désolée...
- Non, ne le soyez pas, ça m'intéresse vraiment, je vous assure ! Si vous saviez depuis combien de temps les miens et moi voulons nous débarrassez d'Abyss and Co... Et vous vous arrivez de nulle part et voilà que vous nous apportez ce don sur un plateau ? Alors j'adorerai que vous me racontiez comment ! Comment vous avez réussi votre coup ?
- Je... Ce n'est pas grand chose vous savez mais... J'adorerai pouvoir enfin en parler à quelqu'un qui veut la même chose que moi ! Mais... Ce ne serait pas prudent d'en parler ici...

Je désigne du regard la rue où nous nous trouvons, sous entendant que ce que j'ai à dire ne doit pas être su par n'importe qui...

- Alors venez avec moi, je vous invite.

Comme un gentleman, il me tend son bras dont j'hésite une seconde avant de me saisir en souriant faiblement pour continuer mon rôle de pauvre petite femme fragile et naïve. Et ainsi, nous marchons une bonne dizaine de minute avant d'arriver devant un immeuble luxueux où il m'invite à entrer. Direction, le dernier étage via un bel ascenseur.

- Bienvenu à vous dans ma demeure.
- Monsieur, bon retour à vous. Madame, enchanté. Je vous prépare du thé ?
- S'il te plait Marchal. Allez, venez, allons nous installer sur la terrasse, par ce temps splendide, nous y serons plus à l'aise.
- Hm.

J'acquiesce par cette onomatopée avant de finalement avoir une réticence au point de lâché son bras et de faire un pas en arrière.

- Un problème ?
- Je suis désolée... C'est que je suis chez vous alors qu'on vient de se rencontrer, que je ne connais même pas votre nom et tout ça pour vous raconter ce que j'ai été contrainte de faire pour arriver à mes fins... Je... qui me dit que vous n'êtes pas un agent d'Abyss and Co cherchant à me faire avouer mes méthodes d'enquête pour tenter de les sauver ?

Il me sourit alors, décidément, il est vraiment pas mal ce type. Mais Ike est mieux.

- Vous avez raison, et c'est très sage de vous méfiez. Pour autant, je suis vraiment curieux de savoir comment vous avez réussi et certainement pas pour sauver cette bande de poissons. Alors commençons par le commencement : Je m'appelle John Wall, cadet du célèbre Karl Wall. Et je suppose que si je vous dis un secret sur moi, je pourrais gagner votre confiance ?
- Je... Je m'appelle Lily Raspberry, et... cela dépend de votre secret...
- Je suis sûr qu'il vous plaira : Marchal ! Mon masque.
- Tout de suite Monsieur.

Je regarde alors me majordome partir en faisant au mieux pour garder en moi ma satisfaction. Un masque. Les eaux pourpres sont bien connu pour en utiliser. Et alors que le majordome revient, John prend le masque posé sur un plateau et le met sur son visage.

- Je suis Plastik Mask, membre de l'organisation des Eaux Pourpres, et j'aimerai vraiment savoir comment vous avez réussi ce que nous avions échoué jusque là.
- Bien... Bien sûr ! Je vous dirais tout !

Plastik Mask hein... un peu ridicule quand même comme nom. Faudra que je relise mes dossiers pour être sûr qu'il en fait bien parti, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il en soit un investisseur, où alors c'est son frère ?
Enfin, pour l'heure, j'ai une histoire à baratiner, et des questions à poser.
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- John et Karl Wall, on a des dossiers dessus ?
- Attends, j'envoie quelqu'un chercher ça.

En face de mon escargophone, j'étale une nouvelle fois tout le dossier de mon affaire sur la table en repensant à la conversation que j'ai eu avec le benjamin de la fratrie Wall. Dans le dossier, j'ai toutes les têtes connus par le CP des membres des Eaux Pourpres : à savoir plein de photo de types avec des masques et leur surnom à côté.
Et bien sûr, pas de plastik mask dans cette liste.

Pourtant, pour avoir parler pendant plusieurs heures avec lui, j'aurai tendance à croire son histoire... D'autant plus parce que lorsque son frère est arrivé et qu'il nous a entendu parler des Eaux Pourpres et de mon "désir" de les aider, il a clairement fait la gueule et John m'a conseillé de rentrer. Pour autant, nous nous sommes tout de même donné rendez vous le lendemain sur la grande place de Logue Town tandis qu'il m'a promise de parler à son frère.

Et même si John a totalement gobé mon histoire concernant mes si fastidieuses recherches pour faire tomber Abyss and Co, il est tout de même resté très évasif sur sa place dans l'organisation qui m'intéresse. La seule chose que je sais, c'est que son frère est un frein pour lui. Donc les deux font partie de ce groupe.

- Agent Amaryllis ?
- Oui ?
- On a le dossier, on vous l'envoie par Denden postale.

Et immédiatement à côté de moi, le Denden commence à recracher des pages de papiers imprimées.

- Bien reçu.

Mettant fin à la communication, je récupère les feuilles et en commence la lecture. Mais il n'y a pas grand chose de pertinent : simplement que l'aîné Wall est le chef d'une entreprise de transport de marchandise du port de Logue Town et que lui et son frère ont vu leur famille détruite par un équipage d'homme poisson.
Au moins, leur donne un mobile pour rejoindre les Eaux Pourpres. Quant à l'entreprise... Je crois bien que je vais aller y jeter un oeil cette nuit pour voir si par hasard je ne trouverai pas d'autres indices sur l'organisation tueuse d'homme poisson.
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Les repérages nocturnes ont toujours été une de mes activités favorites en temps qu'agent du Cipher Pol. On se sent à la fois puissant de pouvoir se glisser ainsi dans un environnement autrement inaccessible, et marchant dangereusement sur un fils qui pourraient céder à tout instant et nous valoir la peine capitale : la mort, ou pire : le renvoie et la disgrâce. C'est pour cela que je prépare toujours très consciencieusement le fameux fils pour le rendre le plus stable et solide possible.

Et la dessus, les ninjas de ces vieux bouquins que ma sœur adorait avait de très bonne façon de procéder : des tenus noir comme la nuit recouvrant l'intégralité du corps, des chaussures de tissus donnant l'impression de marcher pieds nus, les cheveux bien attaché pour être sûre de n'en perdre aucun sur le lieu du "crime"... Et le tout lavé à l'eau simple pour en enlever toute odeur prenante qui pourrait rester sur le passage.

Oui, être un agent du Cipher Pol demande énormément de préparation, mais je suis une professionnelle, alors il n'est pas question que je fasse la moindre erreur.

C'est donc sans le moindre accessoire que je me glisse hors de ma fenêtre de mon hôtel pour passer sur les toits grâce au geppou et filé jusqu'à l'entreprise des Wall dans l'ombre de la nuit. L'adresse étant noté sur le dossier que les supports m'ont envoyé, il ne m'est clairement pas difficile de la trouver, d'autant plus que Logue Town n'a que peu de secret pour une personne comme moi qui y a grandit.

Ce qui est étonnant par contre, c'est d'y voir de la lumière même à cette heure avancée de la nuit. Rendant mon corps le plus fin et léger possible grâce au retour à la vie, je m'appuie sur les rebords des fenêtres éteintes et tend l'oreille pour tenter de savoir s'il n'y aurait pas des conversations intéressante à espionner. Mais je n'entends que des bruits bien trop lointain pour être compréhensible. Alors avec prudence, je m'approche grâce au Rokushiki, prenant toujours garde à ce que personne ne puisse me voir, je me rapproche jusqu'à un grand hangar dont la moitié de la surface au sol est composé d'eau pour permettre aux navires de la compagnie de transport d'amarrer en sécurité. Lentement, je prends le risque de me glisser à l'intérieur en passant par une fenêtre entrouverte et vient me percher dans les poutres de soutiens pour observer des hommes entrain de s'affairer à nettoyer le navire qui semble revenir tout juste au port tandis que deux des marins masqués s'approche d'un troisième qui les attend.

- Beau boulot les gars.
- Merci Killer.
- On en a repéré d'autres récemment ou pas ?
- Une autre équipe est en mer en direction de Dawn, et pour le reste, Dark Mask doit faire son rapport demain ou après demain.
- J'espère que ce sera après demain.
- Les jeunes...
- Un problème avec notre mission sacré "Grey Mask" ?
- Pas du tout Killer Mask ! C'est juste que... ma fiancée me manque et...
- C'est bon, dégage.
- Merci chef, à plus les gars !
- M'enfin chef ! On a pas encore nettoyer la cale !
- T'as une femme toi ?
- Non ?
- Alors tu as tout ton temps. Et si il reste le moindre bout d'homme poisson à bord, c'est avec tes boyaux qu'on le nettoiera !
- A vos ordres chef !

Le chef alias Killer Mask disparait à son tour, laissant les autres marins à leur besogne tandis que moi, je ressors comme je suis venue, tout à fait satisfaite de ce que je viens d'entendre. Pas de doute possible : si l'entreprise fait bien dans le transport de marchandises, il me parait évident au vu de cette discussion qu'ils mouillent aussi très largement dans les Mers Pourpres. Et si c'est bien le cas, alors soit Karl Wall est leur actionnaire majoritaire, soit... Soit il est leur chef.
Mais pour l'heure, ce n'est qu'une hypothèse. Il va falloir que j'en sache un peu plus de la bouche de John Wall pour tirer cette affaire au clair et déterminer ma cible à abattre.
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- Mlle Raspberry... Vous êtes magnifique.

Alors que j'attendais devant le grand échafaud dans une belle robe rouge très classe pour coller à ma qualité d'avocate de choc, John s'approche de moi, séduit par mon apparence.

- Ce... Merci... Mais je vous en pris, appelez moi Lily, Monsieur Wall.
- A condition que vous m'appeliez John.

Je lui souris faussement nerveusement avant de retourner perdre mon regard vers le sommet de l'échafaud.

- Il est impressionnant n'est ce pas ?
- Oui, un puissant symbole de justice de notre Gouvernement Mondial. Et j'ai bon espoir qu'un jour il serve à punir les hommes poissons qui tentent d'envahir la surface.
- Ce serait merveilleux en effet. Mais aujourd'hui, je vous propose de fêter quelque chose d'autre de merveilleux.

Je le regarde, faisant mine de ne pas comprendre alors que je me doute qu'il veut fêter ma victoire dans l'affaire d'Abyss and Co. Une petite victoire car bien évidemment le groupe à fait appel et va tenter de réorganiser sa défense durant la semaine à venir. Mais j'espère bien être partie de Logue Town d'ici là, même si ça me ferait plaisir qu'ils croupissent tous en taule pour leurs crimes. Et je suis certaine que ça ferait plaisir à Ike Basara.

- Regardez, c'était dans le journal ce matin.

Et bingo, l'affaire Abyss and Co fait la une du journal local de Logue Town. Qui sait, peut être que le vénérable Média y jette un œil en ce moment même en pensant à la petite agent que je suis ? Ce serait tellement romantique !
Cette pensée en tête, je n'ai même pas besoin de jouer mon ravissement face à la nouvelle, totalement transportée par l'idée qu'Il puisse être fier de moi depuis Marie-Joie.

- C'est merveilleux...
- Vous avez fait un travail remarquable, vraiment. Vous méritez cette victoire Lily. Et je vous propose de fêtez cela autour d'un déjeuner, qu'en dites vous ?
- J'en serais enchantée.

Mes joues rosissent et malgré la fausse gêne qui teinte mon visage j'attrape son bras et me laisse guidée, toujours sur mon petit nuage en imaginant les possibilités de réactions de Basara lorsque je reviendrai.
"Tu as bien travaillé Alcéa, veux-tu m'épouser ?"
Kyaaaaaa ce serait trop beau !

- Vous savez, ce n'est qu'une petite victoire actuellement... Mais je vous promets de invité dans le meilleur restaurant pour le résultat du jugement final.
- Oui ! Avec joie ! Si vous saviez depuis combien de temps j'attends cela !
- Je le sais Lily, vous me l'avez raconté hier.

Il sourit, très amusé par mon état de béatitude, répondant à ma réplique sans même en comprendre le véritable sens. Mais ce double discours à au moins le mérite de me faire redescendre sur terre.

- Oui, bien sûr. Désolé, je m'emporte un peu...
- Ne le soyez pas. Et puis, vous êtes rayonnante lors que vous emportez...

Il remet une mèche de mes cheveux derrière mon oreille tout en me fixant dans les yeux. Je ne soutiens qu'une seconde son regard avant de le fuir comme une jeune jouvencelle intimidée et séduite, rougissant de plus belle. Et sans plus de façon, nous reprenons notre route vers le restaurant tandis que je garde la tête vers le sol pour jouer les timides.

Et bien que nous ne soyons pas dans le restaurant le plus côté de la ville, John choisit tout de même un endroit où la grande majorité des habitants de la ville ne peuvent même pas s'acheté une entrée.

- Oh... John je suis désolée mais... Je n'ai pas les moyens de vous suivre ici... J'ai sacrifié toutes mes économies dans l'enquête sur Abyss and Co et je n'ai plus grand chose pour vivre...

Je baisse la tête, honteuse.

- Cela me peine de l'entendre, mais ne vous inquiétez pas, je vous l'ai dit : je vous invite. Par contre, laissez moi vous dire qu'il est hors de question que notre génie de la justice se retrouve à la rue.

Un employé arrive et l'interromps, je suis alors sans rien dire d'autre que "Merci" mon débiteur et m'installe sur une belle table à l'étage dans un petit salon privé en tête à tête avec le roux. Les cartes nous sont amené directement et le temps que nous ayons fait notre choix nous nous retrouvons enfin seuls tous les deux.

- Je repense à ce que vous disiez tout à l'heure et... que comptez vous faire maintenant que vous avez terminé cette enquête ?
- Et bien... C'est un peu gênant mais je n'ai rien prévu pour le moment... Je suppose que je vais être obligée de revenir à une vie d'avocate plus classique si je ne veux pas finir sous un pont. Je vais sans doute devoir... Regarder les petites annonces et voir s'il n'y aurait pas de poste disponible... Le mieux serait bien sûr de pouvoir travailler pour le gouvernement mondial mais les places sont très prisée dans le milieu... Alors il ne me reste que les entreprises privées... Mais je sais que je serai totalement incapable pour travailler dans une boite qui ne respecte pas mes valeurs... Mais si je n'ai pas le choix... Excusez moi, je divague encore et j'assombris notre repas. Nous sommes là pour en profiter, n'est ce pas ?

John reste silencieux quelques secondes, semblant réfléchir. L'appât que je viens de lancer est là, juste devant son nez. Le poisson va-t-il mordre à l'hameçon ?
Il prend une gorgée de vin avant de reposer son verre.

- Que diriez vous de travailler pour nous ?

Mordu ! Maintenant, ferrons le !

- Pardon ? Je ne suis pas sûre de comprendre...
- Je parles des Eaux Pourpres.
- Je... Vous êtes sérieux ?
- Vous êtes une grande avocate, je le vois bien et avec la une du journal en preuve, mon frère le voit aussi. De plus, vous n'êtes pas connu du public, les médias ne vous ayant pas cité dans leur article. Et vous détestez vous aussi les hommes poissons. Franchement, vous êtes la candidate idéale pour aider les Eaux Pourpres à continuer de passer sous les radars de la justice pour que nous puissions continuer notre œuvre dans la plus grande discrétion.
- Je... Je ne sais pas quoi dire...
- Oui serait une bonne réponse.

Il plante alors ses yeux bleus dans mes yeux tandis que je continue de jouer la fille déstabilisée alors qu'au fond, tout ce passe exactement comme je le voulais.

- Je... Vous êtes sûr que je peux ? Votre chef est d'accord ? Je ne voudrai pas vous mettre dans une position délicate vis à vis de lui...

Nouvelle perche plus hasardeuse cette fois.

- Je vous l'ai dit hier, que je discuterai avec mon frère. Et sa condition était le résultat de ce premier procès. La décision ne tient donc plus qu'à vous.

Bingo. Cette fois, j'ai le nom de ma cible : Karl Wall, tu es un homme mort. Quant à John, ça me ferait presque de la peine mais tu ne survivras pas non plus à notre rencontre.

- Alors j'accepte ! J'accepte avec joie !
- Cela nous fait donc deux choses à fêter aujourd'hui ! Félicitation Lily, pour ce procès que vous avez permis et pour ce nouveau travail, puissions nous faire des Eaux pourpres une organisation prospère et emprunte de justice !

Tchin !
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Comment préméditer un meurtre en deux leçons.

Tout d'abord, sachez que débarquer dans la vie de quelqu'un et le tuer juste après votre rencontre vous place automatiquement en suspect numéro un. Voilà pourquoi j'ai décidé d'attendre un peu avant de passer à l'action, rencontrant le jour même de ce repas au restaurant le frère et gérant des Eaux pourpres pour signer mon contrat d'embauche. La rencontre fut très brève, et John resta à mes côtés tout le long pour me soutenir. D'ailleurs, son frère lui rappela clairement qu'il était responsable de moi.
Pauvre John, son frère n'a jamais eu autant raison et cette responsabilité lui coutera cher. Aussi le lendemain j'ai commencé mon intégration dans l'entreprise dont les locaux se situent dans ceux des locaux de la compagnie de transport Wall.

Et le jour même, à ma demande, John me montra la salle des archives hautement sécurisée où sont gardés tous les papiers des Eaux Pourpres. Une source précieuse d'information selon ces dires, et contenant notamment les noms de la presque totalité ses investisseurs de l'organisation. Presque, car John m'avoua que l'un d'entre eux était si haut placée dans le gouvernement que toutes les informations à son sujet était conservé dans un coffre camouflé dans la pièce.

- Vraiment ? Ce doit être quelqu'un de réellement important alors !
- Oui. Comme quoi, même si ce n'est pas officiel le gouvernement soutient et légitimise notre action. C'est ce qui nous permet d'être si confiant en l'avenir.
- Dans ce cas... Vous n'avez pas tellement besoin de moi...
- Non, c'est tout le contraire. Car ce n'est pas officiel justement. Je pense que le gouvernement est encore partagé concernant notre légitimité. C'est pourquoi nous avons besoin de quelqu'un qui en connaissent les lois du bout des doigts et qui défende notre cause pour permettre aux réticents du gouvernement de voir à quel point notre entreprise est légitime et nécessaire pour la sécurité de tous.
- Vous souhaitez gagner du temps pour que les gens changent d'avis si je comprends bien.
- Exactement. Et durant ce laps de temps, il est primordial que nous soyons totalement clean au niveau de la justice.

Je regarde alors tout autour de moi dans cette salle, faisant mine de réfléchir un instant.

- Ces investisseurs... Si vous gardez toutes ces informations sur eux, c'est aussi pour les faire chanter, n'est ce pas ?
- Disons que c'est un genre d'assurance qu'ils ne nous trahiront pas.
- Dans ce cas, je vais d'abord devoir me renseigner sur eux. Sur chacun d'eux. Car ils sont tous une source de fuite pour l'organisation.
- Je comprends.
- Y compris l'investisseur secret... Je me doute qu'étant nouvelle votre frère refusera me me confier cette responsabilité pour le moment mais... Il le faudra bien un jour si nous voulons pouvoir protéger au mieux l'entreprise. Bien sûr, je serai le plus discrète possible pendant mes recherches et je peux d'abord commencer par tous les autres.
- Vous avez sans doute raison. Je tâcherai de lui en parler mais je pense qu'il faudra attendre qu'il vous fasse totalement confiance pour cela.
- Cela va de soit. Je tâcherai de me montrer à la hauteur... Ne serait-ce que pour que vous puissiez lui prouver que vous ne vous êtes pas trompé.

Sourire charmeur, mes yeux viennent se perdre dans les siens tandis qu'il rougit un instant alors que mon jeu de séduction commence à bien faire son œuvre. Il tourne finalement la tête, toussant légèrement pour faire passer sa gêne.

- Je... Je suis sûr que vous le serez.

Je m'approche alors de lui, posant mes mains sur son bras et me dressant sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.

- Merci, je ne saurai jamais comment vous exprimer toute ma gratitude pour m'avoir offert une nouvelle raison de vivre.

Et dépose un baiser sur sa joue avant de retourner à mes papiers, l'air de rien.

- Acceptez de diner avec moi, demain soir.
- Oh. Vous êtes vraiment un amour, mais je n'ai que trop abusé de votre générosité... Je ne voudrais pas que votre frère pense que je... Enfin... Que je profite de votre... Je... Vous comprenez ?

Rougissante, je me tortille de gêne, n'osant plus le regarder tandis que mon attitude le gonfle de courage au point qu'il s'approche de moi, prenant mon menton dans ses doigts et me forçant à le regarder dans les yeux alors que mon retour à la vie rend mon visage rouge pivoine. Et sans plus de suspens, le voilà qui pose ses lèvres sur les miennes, scellant notre situation d'un tendre baiser.

- Lily, vient diner chez moi demain soir, s'il te plait.
- D'a... D'accord.
- Je t'attendrai à huit heure. Jusque là, je te laisse à ces dossiers et ferai en sorte que personne ne vienne te troubler.

Il m'embrasse alors une dernière fois avant de partir sans se retourner, me laissant en plant dans cette salle dont il ferme la porte en sortant.

Parfait. J'ai donc jusqu'à demain soir pour trouver les papiers secrets sur mon seul et unique amour : Ike Basara.
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Il ne m'a finalement fallu que quelques heures pour trouver la fameuse planque des documents secrets. Quand on est un agent entrainé comme moi a étudier le moindre détail, trouver le faux pan de mur coulissant derrière les étagères n'est finalement qu'une formalité. Quant au coffre... J'ai d'abord essayé de trouver le code pour faire la destruction des papiers le plus discrètement possible. Mais après plus d'une heure à tourner cette maudite molette dans tout les sens j'ai craqué et j'ai sorti un bon shigan des familles pour trouer la serrure.

Mais le plus dur dans cette histoire, c'est maintenant. Maintenant que je suis assise par terre devant se coffre, les fameux papiers identifiés I.B.K en main. Parce que là, maintenant, je suis confrontée à un horrible dilemme. Devrais-je lire ces documents avant de les détruire ? Qu'y découvrirai-je alors ? Que mon âme sœur a financé cette organisation illégale ? D'autres choses qu'ils souhaitent cacher au monde ?

J'hésite. J'hésite et il se fait tard... Un instant je regarde la porte de la pièce où je suis enfermée et que j'ai condamnée avec des piles de dossiers pour me permettre de contrer une entrée surprise... Puis je regarde une nouvelle fois le dossier secret, puis mon briquet.

- Quoi que tu es pu faire mon amour, je suis certaine que tu avais tes raisons.

Je caresse le dessus du dossier amoureusement avant de finalement prendre le briquet et y mettre le feu. Si Ike ne veut pas que les gens sachent ce qu'il contenait, alors je n'ai pas besoin de le savoir non plus. Je repose alors le dossier embrasé dans son coffre et le regarde flamber jusqu'à la dernière page puis referme le coffre pour étouffer le feu. J'attends ainsi deux minutes avant de le rouvrir pour récupérer les cendres dans un sachet dans le but d'aller les jeter à la mer.

Mais malheureusement, avant de pouvoir partir d'ici, je dois être crédible au cas où on me poserait des questions et donc commencer à prendre connaissance des autres dossiers pour récupérer les noms des donateurs et pouvoir à postériori enquêter sur eux. Ou du moins faire croire que je vais le faire.

Un jeu d'enfant.
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Préméditation de meurtre, deuxième leçon.

A défaut de pouvoir attendre plus de quelques jours pour tuer la cible qu'on vient de rencontrer, parce que bon, moi je suis pas une ordure du CP6 qui reste infiltrée toute ma vie avant de ne jamais agir... Il faut se trouver un bon alibi.

Et le mieux reste des témoins. Comme par exemple ce type là, le concierge de l'immeuble que je salue toute excitée à l'idée d'aller diner avec mon soit disant nouvel amoureux qui habite l'appartement au dernier étage et qui me félicite sur la beauté de ma toilette et m'encourage alors qu'un soit disant stress me prend. Franchement, j'aime pas tellement parler aux étrangers mais je trouve ça toujours très rigolo quand c'est à des fins précises dont ils ne peuvent se douter.
Après tout, comment ce vieux pourrait imaginer que si je lui parle, c'est uniquement pour qu'il justifie m'avoir vu dans le hall, et prendre l'ascenseur alors que les frères Wall vont mourir ?

Et, alibi parfait, alors que l'ascenseur est coincé entre deux étages, comment pourrait-il penser un seul instant que je puisse être la coupable de cet odieux crime ?

Car oui, alors que l'ascenseur monte vers le dernier étage, je sors par la trappe du dessus et débranche un câble alors qu'il est presque au sommet, l'ascenseur s'arrête subitement, ce qui doit me laisser à peine deux minutes avant que les gens ne commencent à s'inquiéter.

C'est largement suffisant.

Laissant tomber la robe de soirée, je me retrouve en tenue totalement noire que je cachais dessous et décolle grâce au geppou pour atteindre l'issu de service qui débouche sur le toit. Mes cibles habitant au sommet, je me retrouve alors juste au dessus de leur appartement.

De là, je n'ai plus qu'à me glisser aux fenêtres subtilement, trouvant sans peine d'abord Karl Wall travaillant dans son bureau, n'ayant surement pas prévu de le quitter avant mon arrivée en temps qu'invité.

Malheureusement pour lui, il ne le quittera plus jamais.

Car sans même prendre la peine d'entrer à l'intérieur, je me place à la fenêtre, utilisant toujours le geppou pour me maintenir en l'air et lui lance un magnifique rankyaku des familles du gouvernement qui brise d'abord la fenêtre avant de venir lui trancher la gorge. La tête roule sur le sol tandis que le corps tombe de l'autre côté.

Voilà mon amour, j'ai accompli la mission que tu m'avais confiée. J'espère que tu seras fier de moi.

Mais je ne compte évidemment pas m'arrêter là. D'autant qu'il me reste encore un peu de temps.

Alors je continue mon tour des fenêtres pour trouver le pauvre John qui s'est épris de la mauvaise personne... Pauvre de lui. Je le trouve d'ailleurs dans sa chambre, entrain de remettre son col pour la xième fois pour être sûr d'être parfais pour m'accueillir... Si...touchant.

Rankyaku

Son col se teinte alors de rouge tandis que sa tête tombe au sol dans un bruit de verre brisé. Un instant, ses yeux se posent sur ma silhouette noir qu'il voit dans le miroir, l'incompréhension dévorant son visage avant qu'il ne chute loin du reste de son corps.

Et moi, je reprends de l'altitude pour revenir comme si de rien était dans mon ascenseur pour y remettre ma tenue de soirée et dévoiler mon visage avant de hurler contre cette machine qui ne veut pas fonctionner, la vilaine. Hurler assez fort jusqu'à ce que le concierge que j'ai croisé plus tôt me réponde, ayant gravi les marches pour tenter de communiquer avec moi, et alors que je pleure dans ma boite et qu'il tente de me rassurer, je me hisse une nouvelle fois jusqu'au sommet de boite mouvante pour rebrancher le câble que j'ai débranché, réparant immédiatement la panne et illuminant ma soirée de jeune pimbêche éprise d'un cadavre.

La suite est facile, quand j'arrive personne ne m'ouvre, les servants des deux fils Wall ont entendu les bris de verre et son finalement aller voir pour découvrir l'horreur, moi je rentre finalement en faisant la fille inquiète avant de hurler d'horreur en découvrant les cadavres parce que c'est vraiment trop trop horrible comme vision pour mes petits yeux de biches...

Et puis les marines arrivent... Et bien que la soirée soit très longue et pas du tout celle prévue par toutes les autres personnes que moi, elle n'en est pas moins satisfaisante pour moi.
Ce qui me permet de rentrer à mon hôtel et de m'endormir avec la satisfaction du travail bien fait.

Mais il me reste encore une chose à accomplir ici... La mission du Cipher Pol 5 : récupérer des informations sur le chef des mers pourpres... Il va donc falloir que j'en choisisse un et que je le place sur le trône vacant.
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Rapport de Mission numéro 626S1803

Infiltration dans l'organisation des Mers Pourpres par l'agent Amaryllis sous l'identité de Lily Raspberry, avocate :
- Approche discrète via la création d'un procès contre Abyss and Co. Mise en évidence de faux documents de la part du cabinet d'avocat, création de preuves à leur encontre, apparition publique de Lily dénonçant les crimes des hommes poissons à deux reprises. M. John Wall approcha Lily et lui permit d'intégrer l'entreprise.
- Avocate en charge des papiers des mers pourpres : accès aux documents des différents donateurs. Liste des noms jointes au rapport.
- Rencontre avec le directeur des mers pourpres, Edgar Davison, récemment nommé au poste pour lui parler sécurité juridique. M Davison est aussi directeur de la compagnie Wall&Davison, servant de couverture aux mers pourpres et regroupant une société de transport et de pêche.
- Disparition de l'avocate Lily Raspberry dans un accident de pêche lors de l'examen des navires de société.

Fin du rapport de mission.


Quelques jours plus tard, Marie Joie.

- Dangereux la pêche.

Assise sur une chaise, je tente tant bien que mal de garder mon calme alors qu'Ike Basara détaille mon rapport officiel avant que je ne le remette à Scorpio qui gère le Cipher Pol 5. Et parce que j'ai le sens du détail, j'ai choisi de faire disparaitre mon personnage de la même manière que le dernier agent qui était chargé de la mission.

- Un rapport sans bavure pour le Cipher Pol... Mais quand est-il de votre véritable mission ?
- Je... Hm

Je souffle un grand coup en fermant les yeux, tachant de calmer mon cœur qui bat à mille à l'heure en la présence d'Ike Basara en face de moi. Puis, une fois plus sereine, je rouvre les yeux et reprend.

- Le véritable directeur était Karl Wall. Lui et son frère ont été éliminé après que j'ai pris soin de détruire tous les documents contenant les mentions I.B.K. Puis j'ai cherché le deuxième plus gros investisseur et lui ai proposé le poste de directeur. Pour ce faire, j'ai créé un testament de Karl Wall offrant les pleins pouvoir de l'entreprise à M. Davison de l'entreprise de pêche Davison. Et pour plus de sureté pour lui comme pour les Mers Pourpres, je lui ai conseillé de détruire tous les documents administratifs concernant l'organisation et les différents donateurs, notamment pour empêcher ceux ci de revendiquer son poste si d'aventure sa nomination récente faisait des vagues. J'ai vu de mes yeux brûler tous les documents de preuves et la liste que je fournis au Cipher Pol est une liste des noms que j'ai préalablement triés pour qu'il ne puisse aucunement être relié au gouvernement mondial.
- Je vois... Et Abyss and co dans tout ça ?
- Le procès est parti pour durer un moment. Et au vu des informations que j'ai récolté sur eux, il pourrait être intéressant pour le Cipher Pol de les "rendre docile". Ils brassent beaucoup de client qui pourrait être une mine d'information fort intéressante...
- Hm...

Un instant, l'étoile Basara me dévisage, cherchant surement à savoir s'il y a aiguille sous roche. Mais son regard dans le mien me fait immédiatement rougir et m'oblige à baisser les yeux, ne supportant pas plus longtemps ce contact visuel tant mon cœur s'emballe de nouveau.

- Je vous trouve bizarre agent Amaryllis, mais je suppose que c'est une qualité chez les agents. Après tout il semblerait que vous ayez réussi...

J'aurai envie de lui répondre, de lui dire que je lui donnerai ma vie s'il me la demandait mais les mots restent bloquées dans ma gorge alors que tout mon corps devient rouge pivoine sous le compliment de l'homme le plus admirable, beau, intelligent, magnifique, puissant du monde entier.
J'ai tellement, tellement de chance d'être là ! Oh ! Peut être qu'il va me demander de l'épouser ? Ohlala, je ne suis pas prête ! Je, Ike, mon amour... Je...

- Allez remettre votre rapport à votre supérieur et ne vous attendez pas à ce qu'il vous renvoie en mission tout de suite, j'ai des projets pour vous.
- Bien... Bien sûr ! Je suis toute à vous !

Han ! Mais qu'est ce que j'ai dit ? je suis folle ? Ahhh il faut que je parte ! J'ai trop honte ! Vite, le rapport, vite la porte, partir, disparaitre ! Oh mon dieu ! Oh mon Ike !

Notre histoire d'amour ne fait que commencer !
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