Allô ? Ragnar Etzmurt ? Non, son collègue, je l'appelle. De qui est cet appel ? La révolution, camarade.
Je scrutais patiemment les horizons avec ma récente, quand Stanislas vient soudainement m'interrompre.
Un appel de la révolution pour toi, il faut croire que tu deviens enfin quelqu'un d'utile, enfoiré.
Je m'enferme dans une cabine du navire de Clotho, je chope le den-den, et c'est parti.
Allô ? Bien le bonjour, camarade. Je vous appelle pour une raison assez particulière, notamment en vue d'une séparation avec Clotho, il effectuera seul sa mission à présent. Quant à vous, nous avons besoin de vos services pour une autre mission, sur les Blues... Att... Attendez ! Deux petites minutes, là.
Je réfléchis et prends une grande inspiration, pis j'expire calmement.
On m'envoie sur Grand Line que je viens à peine de découvrir, pis l'instant d'après, on m'envoie de nouveau sur les Blues ? C'est pas sérieux ? Écoutez, nous n'avons vraiment pas le choix, vous êtes un élément clef pour la réussite de cette mission. Vous êtes encore bien jeune, le temps ne vous manque pas, vous aurez largement le temps de retourner sur ces mers dangereuses. Tss... Parlez pour vous. Bref, comment je m'y rend ? L'équipage anonyme d'un camarade passe justement dans le coin, attendez-les, pis partez avec eux. Ensuite, ils vous déposeront à Clokwork, et de là, vous traverserez Calm Belt à bord d'un sous-marin. Nous vous en faites, on a tout préparé pour que votre voyage se passe dans les meilleurs conditions possible. On compte sur vous, Ragnar, bon courage. Ouais, c'est ça.
Fin des communications, j'suis dégoûté.
Dernière édition par Ragnar Etzmurt le Ven 18 Sep 2015 - 14:09, édité 1 fois
Posté Jeu 17 Sep 2015 - 14:40 par Ragnar
Stanislas, prépare tes affaires, on s'tire d'ici. Qu'est-ce que tu me racontes, enfoiré, on vient seulement d'arriver. Bah écoute, j'y peux rien, j'aurais préféré rester. Après, on a quand même une mission intéressante qui nous attend. Le mec retrouve sa vue et se casse, salop.
Après une légère dispute habituelle entre le borgne et moi-même, nous faisons nos sacs en discutant de la suite des évènements. Mes sentiments sont assez partagés, je ressens à la fois joie et tristesse, car quitter cet équipage avec lequel j'ai tant partagé est émouvant, pis d'un autre côté, être appelé par la révolution elle-même pour une service, c'est pas rien pour le novice que je suis. Pis la ville d'esclaves, j'ai beau y avoir déjà passé un moment sympathique, j'étais aveugle, alors ça reste une visite comme une autre.
Le moment des adieux, un moment fort difficile, d'autant plus avec cette grande bande de cons, on aura bien sympathisé, peut-être un peu trop peureux sur les bords, mais ils savent faire preuve de courage quand il le faut. Le borgne me rejoint, on se fait tous des accolades, on se promet de se revoir rapidement, pis pour changer les bonnes habitudes, on trinque un coup, juste histoire de ne pas pleurer. Mais bon, la plupart pleure quand même malgré l'ivresse, alors j'y passe aussi, c'est ça l'esprit l'esprit d'équipe, on ne laisse pas les copains pleurer tout seul.
Maintenant au tour de Clotho et Franck. Que dire ? Ils m'ont saoulé avec leurs querelles, mais je suppose que c'est ça l'amour, pis avec Stanislas on se fou toujours sur la gueule aussi. J'ai déjà dis à Clotho ce que j'avais à lui dire à ce niveau, il a su rectifier le tir avant même que je lui en parle, donc c'est très bien. C'est un bon capitaine, malgré tout, bien qu'un peu d'humeur changeante, d'égoïsme, mais Monkey D. Luffy l'était aussi, non ?
Merci pour tout, Clotho, tu m'as permis de retrouver la vue, et je crois que je ne peux rêver d'un meilleur cadeau. Pis toi aussi, Franck, j'ai beaucoup appris à tes côtés, t'es un bon commandant de bord. Aller, bye ! Hoy ! Ragnar, c'est quoi ces adieux de merde ? La ferme. Je crois que la lopette pleure.
En effet, je suis dévasté par cette séparation, mais certainement pour mieux se retrouver, pis je reviendrais plus fort. Plus besoin d'être protégé, ça sera à moi de protéger tout ce beau monde, oui. Du coup, pour des raisons émotionnelles, je ne m'attarde pas trop sur le navire et je me tire. Stanislas n'a pas encore eu l'occasion de visiter cette étrange île, alors nous y allons tous les deux, on discute des récents événements, de ma vue, des combats dans l'arène, pis encore une fois de la mission.
Le den-den retentit. Ragnar Etzmurt ? Toujours moi, oui. Nous serons là d'ici peu de temps, soyez prêt, on repart sur le champ. À tout de suite.
On se dirige vers le port, pas forcément à une grande vitesse, ils n'y sont pas encore de toute manière. Nous sommes pas très loin de notre destination, on peut voir des navires amarrer de notre position, pour vous dire. On se pose sur banc situé juste en face des navires qui passent, passent et repassent, quand des types nous interpellent à bord d'un d'entre eux. On monte rapidement à bord. Adieu Armada, je ne sais pas si j'aurais l'occasion d'y retourner un jour, j'ai quelques comptes à régler encore.