Ferme la, j'suis en mission pour le Seigneur.

Code:

!!!DISCLAIMER!!!
1. - Vivant dans un pays ou le clavier azerty n'est vraiment pas monnaie courante je vis sans accent et autres caractères spéciaux de la langue française. Du coup, je fais au mieux avec les correcteurs automatiques mais il faudra excuser les manquements, ceux-ci ne venant généralement pas d'un manque de connaissance orthographique mais bien d'un souci matériel.

2. - Les informations techniques relatives aux armes sont évidemment a titre indicatif.

3. - Il est 01:25 du matin ici et j'ai un pwal picoler. De fait...j;fais c'que j'peux et je corrigerai/affinerai si besoin.

Le Saint-Père a écrit:

Pseudonyme : Mon Pere Age: -- Sexe : Homme Race : Humain Métier : Pretre Itinerant Groupe : Chasseur de Prime But : Qu'est-ce que vous croyez? Fruit du démon ou Aptitude : A voir apres validation. Équipement Notable: Revolvers .44 - [2] Fusil a Levier, double-tap .45 Long Colt - [1] Couteau de Chasse - [1] Poignards - [6] Plastron - [1] Sainte Bible - [1] Sale gueule - [1] Codes du règlement :   Ce compte est-il un DC ? : /

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Ferme ta gueule.
Tu sais c'que ca veut dire, ferme ta gueule?
[...]
Ça veut dire que je parle et que toi tu chiales en silence en espérant que je décide de te réciter tes derniers sacrements avant de t'en coller une dans l'crane pour ton blasphème.
[...]
Que je...
[...]
Ouais, je sais, ça fait mal. En même temps tu vois ca? Ca s’appelle une bible et ça fait près d'un kilo'. J'te laisse faire le calcul sur pourquoi quand ça arrive a 30 a l'heure dans ta bouche, ça pique un peu.
R'marque, tu vas sans doute la boucler quelques minutes maint'nant. Et m'laisser finir.
[...]
Tu vois, j'aurai pu passer sur vos magouilles, j'aurai même pu fermer les yeux sur ...bon, tu vois.
Mais les cramer, c’était trop.
Ah! Si j'avais de l'humour, j'dirai que vous m'piquez mon boulot en f'sant ça. Mais j'en ai pas.
Oh non. J'en ai p...Regarde-moi Fils!
Regarde moi ou je passe ma main dans ce qui te reste de bide pour te pendre avec.
[....]
Hm? Ah. Je sais.
Je sais Fils, mais s'ils sont crevés, c'est surtout a cause de toi. Tu t'es jamais dit qu'en envoyant des mômes au feu ils tomb'raient un jour sur quelqu'un qui n'en a rien foutre? Tu t'ai bien dit qu'une balle de gamin ça tuait aussi bien qu'une balle d'adulte non?
[...]
Il est juste, Fils.
Il est juste et en colère. En colère. Tellement en colère.
Je l'entends tu sais. Il hurle. Il Hurle fort...si fort que je prie chaque jour qu'Il fait pour garder la force de pas m'envoyer moi-même Ad Chez-Lui d'une bastos dans l'citron.
[...]
Alors voila. Maintenant, toi, tu vas clamser et moi, je vais aller trouv...
Si Fils. Ils vont y passer aussi et comme toi, les derniers sacrements, ils s'les met'ront en bandoulière.
[...]
Non Fils, Lui et Moi on a un arrangement. Il me casse pas les couilles et moi, j’évite de lui d'mander des comptes.

Craches lui au visage pour moi quand tu arriveras.

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"On a rien pu faire.

J'veux dire, on était pas préparé à ça. Pourtant on était bien a 5, 6 contre 1.

Une fois dans les murs ils ont tout repeint en rouge...tuant avec un livre dans la main. Ça giclait, et j'étais avec mes hommes mais on pouvait rien faire, sauf essayer d'pas mourrir parc'que c'etait trop.
On était dépassés.

Mais après il est arrivé. L'genre de type que vous loupez pas parce y a jamais personne pour s'mettre sur sa route et que quand il arrive, c'est comme si tout devenait silencieux. Il m'a dit.."Rendez-vous", et j'ai dit oui. Parc'que lui répondre non, j'pouvais pas. Parc'que j'voulais vivre. Parc'qu'il a l'regard qui vous brise.
Et on a jeté nos armes, puis leur chef...ben il a tué un de ses momes qui voulait nous charcuter alors qu'on avait accepter la défaite.

Ouais, un mome. J'sais pas bordel...une espèce de bande de fanatiques. [...]
Témoignages recueillis après la chute de Ko'Thurinn, la Cité des Putes

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Et vous feriez quoi vous? Hein? Vous feriez quoi si Il vous parlait directement?
Hein? Comment contenir la voix de Dieu? Prendre ses ordres et entre Son cri sans en perdre la boule?

Vivre sa Colère, se faire fracasser l’âme par le Verbe. Tous les jours. Toutes les nuits.

Toutes les putains de nuit.

Non, bouclez la. Fermez la.
Vous n'en savez rien. Et plus vous chialez, plus je saigne.

Vos gueules vous. Oui, vous la-bas.
Vos putain de gueules parc'que vous avez foutrement aucune idée de la différence entre "savoir" et "croire". Entre vivre et fantasmer.

Vous avez pas eu a expier vos mères parc'qu'Il vous l'avait ordonne.
Vous avez pas eu a essayer de vous trancher les chantantes pour ne plus entendre vos propres hurlements.

En plus c'est vous qui posez la question. Alors vous la bouclez.
Et vous m’écoutez.

Bon.

J'avais quoi...dix piges? Treize? J'en sais plus trop rien, ça remonte a loin. Vous savez, a passé les 60 berges...on sait plus trop.
En gros vous vous réveillez un jour et Il est la, partout. En vous, dans les objets autour de vous, dans l'air. Et Il parle. Et quand Il parle, bordel, c'est comme des lames dans les oreilles. Et vous criez, vous flippez quoi.

J'veux dire, le Padre c'est pas non plus un expert en discrétion alors quand il vous chie dans les esgourdes, ça a tendance a gratter un moment.

Après, clair'ment, dans l'patelin c'etait pas courant hein, un môme qui hurle en disant que le Grand lui parle. Puis sur West Blue bon...c’est pas non plus le repère des couteaux les mieux affutes du tiroir alors le môme, on l'attache, on essaye de l'casser un peu voir s'il arrêterai pas un peu ses conn'ries deux minutes.
Mais non, le con.

Alors on l'jarte. D'facon avec c'qu'on vient de lui foutre dans la tronche, c'est deja un miracle qu'il soit encore en vie. Bref, ça tombe bien parc'que justement y'a un connard d'une espèce de paroisse, secte, tout ca, qui passe régulièrement diffuser la bonne parole. Du coup, ben a quoi..ouais, seize balais j'dirai, j'me suis retrouve avec un mec capable, enfin, de m'expliquer. De m'apprendre ce que ça voulait dire.

Vous savez, le coup du mentor qui vous prend sous son aile et vous montre tous les trucs de la vie. Bon, ben tout pareil.

Comme de juste, j'ai fini au monastère. A l'ancienne le monastère.
Fais du vin, apprends le Livre et surtout n'oublie pas que les châtiments corporels c'est pas tant passé de mode que ça.

C’était pas mal, au fond. On faisait des études, j'ai appris a lire correctement, écrire, compter. Ce genre de truc.
A me battre aussi, au moins la base histoire de pas avoir a tout le temps tendre l'autre joue comme un mouton a la tonte. Et puis y'avait le doyen. Raide comme la justice mais il nous disait toujours pleins de trucs pas con.
Mais surtout, un jour il me dit que toujours, la main droite donne...et la gauche prend.
Que la droite caresse quand la gauche frappe.

Et la, bon ben j'ai bien additionne deux et deux et j'ai fini par piger que j’étais forcement la gauche vu c'qu'Il me criait.

Et vas-y qu'il faut tout bruler, que les pluies de souffre c'est pas si mal, que Sa parole ne souffre aucune réplique et aue quiconque en dévie devrait avoir du souci a se faire.
Que le monde par en vrille et que, grosso merdo, j'suis bon pour propager le fait qu'Il soit pas super jouasse de ce qu'on a fait de sa création.

Et la, j'suis partit. J'venais d'etre ordonne. Prêtre, ouais c'est ca. 'Fin c'est l'titre au moins.
J'ai commence par faire le tour de West Blue et laissez moi vous dire que y'en avait un paquet, des mecs a rectifier définitivement. Vous savez, le monde est moche. Le monde est sale et vous devriez etre heureux de pas savoir ce que je sais.

R'marque, ca m;a au moins guerit de ces conneries de compassion pour me concentrer sur l'essentiel : le souffre.

"Benis les simples d'esprits".
"Heureux sont les ignorants car ils sont exempts du mal"....tu parles.
Enfin.

Après...Après j,me suis rendu compte que tacler les cons ça ne corrigeait pas le problème de fond : les faiseurs de connards.

Du coup, Grand Line et maintenant le Nouveau Monde dans pas long parc'que la marine me devait deux ou trois service..rapport a des trucs que j'ai fait et qu'eux ne pouvaient pas vraiment assumer derrière a ce moment la.
'foire d'salopards. Comme quoi, il y aura toujours besoin d'un cochon dans mon genre.

Bref, les prochains sur ma liste sont la. Et donc j'y vais.

Aller, avant qu'e j'vous allume la buchette, r'tenez bien qu'un un mec qui est encore en vie a mon age ... est sans doute plus dangereux que c'qu'on croit.

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Dans certains coins de West Blue on se rappelle qu'a trop déconner on fini crucifie.
Dans certains villages de West Blue on se rappelle que celui qui étranglait le Pere violant sa femme...a protège l'enfant des balles et l'on se répète qu'il n'est que ce qu'on a fait de lui.

Dans certaines bouches, on entends encore parler de cette bourgade ou chaque fenêtre portait un pendu. De cette bourgade dont le fils est revenu, plein de vengeance et de folie. Hurlant ses textes en mettant son prochain au supplice avant de se marquer au fer.

Et l'on prie pour qu'il soit partit loin. Tres loin.

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"Réveille toi dans la douleur.
Ouvre les vannes de la peur, qu'elle te garde en vie, encore.
Laisse couler l’adrénaline et rappelle toi qu'Il est partout.
Mord la foi de toutes tes forces et contient la folie.
Fais craquer tes os, serre le poing et, oui : vit un jour de plus."

Vous parlez d'un moto.
Et pourtant, le Vieux se répétait ça chaque jour depuis plus de quarante ans. Depuis son départ de West Blue pour propager Sa colère et châtier ceux qui s’étaient égarés du chemin qu'Il avait trace.

Un mètre soixante dix-huit de vieille haine d'autrui enveloppée dans une Foi inébranlable. Roulée dans la Foi du dingue, la croyance du possédé. De celui-qui passe sa vie entre sa réalité et celle des autres.

Le visage est burine, marqué par la vie. L’œil est froid, acéré. Fixe. Prédateur. Sale. Teinte de tristesse et noyé dans le cynisme.
Le regard de celui qui en a trop vu et a pris sur lui de rendre feu pour feu, main pour main, mort pour mort en pleurant chaque instant qui passe.

Le regard de celui qui vit sur la corde, celle de la vie, celle de sa douleur, celle de sa folie qui le balance a chaque seconde entre sa réalité et celle de tous les autres.

L'homme est vieux, mais l'homme est toujours en vie. La main est ferme, les muscles noueux et les os légèrement arthritiques mais il avance, toujours.
Et niant chaque seconde sa faiblesse il récite de sa voix tranchée les mots qui lui permettront de faire un pas de plus en direction de la fin du monde. En direction du bout, de la ligne...du fond du Nouveau Monde en espérant pouvoir le nettoyer sur son passage. En espérant pouvoir trouver, la-bas, l'Adversaire pour lui faire mordre la poussière en Son nom.

Il veut qu'on l’appelle Mon Pere, car ils sont ses brebis et il est leur berger, sous Sa houlette.
Élevé dans la poussière, juge, jury...et Bourreau.

Oui, on peut le dire : Mon Pere est un vieux con. Dur, sinueux, cynique et sale.

Tape lui dessus, casse lui les dents et il te les crachera au visage en te demandant si te mère est baisable. L’archétype du briscard sec mais la dinguerie en plus. Voyez ça comme une prime dans le paquet de merde qu'on vous offre. Et râlez pas, ça risquerait de le mettre en rogne.

Il n'a pas de Fruit du Connard et n'en veux pas.
Il veut rester un homme et, comme d'autres avant lui, a développé le sien pour accomplir les prodiges que son esprit malade lui ordonnait d'accomplir. Tu sais, comme foutre des mecs sur une croix pour leur faire passer l’idée de se foutre de la gueule des fils de charpentier.
Cramer un bateau de la marine parc'qu'ils avaient décider qu’être assermente...ça donnait le droit de faire du trafic d’être humains.

Marine? Pirates? Femmes? Enfant? Homme?...qu'importe, il bossera avec tous et entrera en guerre avec tous tant que cela le rapprochera de son but.: nettoyer le monde. En passant cette foi par ce qu'il considére comme la racine du mal, a savoir le nouveau monde.

Tu débarques dans un trou paumé de plus pour y porter le message du seigneur. Sauf que manque de bol, ici, il vient de passer. Un type nommé l'abbé t'a précédé dans le coin (Lien cliquable), et s'il a bien fait des miracles en soignant le dernier accident grave et une ou deux affections, il s'est surtout avéré être un pirate de la pire espèce, qui au nom du seigneur a délesté les habitants de toutes leurs richesses matérielles. Alors quand tu débarques en solitaire en te revendiquant du même patron, les locaux décident que la sauvegarde de leur âme est décidément trop couteuse, et qu'il semble vachement plus porteur de te dépouiller avant de balancer en mer truffé de plombs façon noyade par balles.
Raconte nous comment ton prêche t'a sorti de ce mauvais pas.

Journee de merde.
Journee de merde, temps de merde, voyage de merde sur un quille de merde avec un equipage de merde.

Et Toi, dans Ta grandeur miséricordieuse...Tu pourrai aussi y mettre du Tiens bordel.

Les mots sont mâchés pour lui-même avant qu'il ne se signe, embrassant son crucifix.

C’était l'heure.

L'heure du show, l'heure de gagner ses pièces de monnaies, de distribuer le Verbe et de tenter de sauver les âmes de ces putains d’enfoirés d'salopards sans doute pas capable de reconnaitre un miracle si on leur en présentait un dans du satin.
Fils de chiens et de chiennes, pécheurs par nature, connards d’infidèles qui avaient toujours tendance a oublier que de temps en temps, le Berger envoyait certaines de Ses brebis a l'abattoir.

Qui avaient aussi tendance a la grandeur et la compassion mine de rien.

Les cons.

Pardonnes leur, car dans le pêché, ils sont aussi tes frères.

Les cordages claquent et les voilent sont enroulées pour l’entrée au port. Les marins beuglent et lui fume son mégot a la proue en se demandant ce qu'il fout la.

Trou perdu au milieu de nul'part. Ou le plus intelligent du village doit sans doute savoir compter jusqu’à onze sans s'aider des doigt d'pied. Merde. Des milliers d’années d’évolution pour en arriver a féliciter le premier tordu d'Mes-Couilles-En-Bois-Sur-La-Ch'minee qui arrive enfin a manger seul.

Oh! Faites pas les minettes : on s'en carre du nom du pat'lin. Bouseux Ville, Ratiche-Sur-Mer, Mes Couilles-sur-ton-Front-et-tu-r'ssembles-a-un-Dindon qu'est-ce que ca peut foutre?
Il est partout, et toute malade qu'elle soit : elle reste une brebis. Et Il reste son berger.

Bon, la, visiblement les mecs ont même réussit a foutre le feu a leur bourgade tous seu...

Geste du poignet : la montre est sortie et le soleil avise : heure de retour des pêcheurs.

La jetée est vide.

Le tocsin devrait jouer pour saluer l'aube et seul un coq a décidé de faire correctement son boulot.
Ça crame un peu dans le fond et les y'a bien trois quatre bicoques qui n'navigueront plus avant un moment.

Y'a un truc qui cloche....

Et dans le craquement du bois les voila a quai. Seuls.
L’équipage mets pied a terre en l'absence de dockers et les bouts sont lances pour l’amarrage. Le foc est définitivement enroule avant que la passerelle elle, ne déroule.

L'accord est simple : ils le déposaient. Point.

Fracas de métal et de bois : la malle de voyage est lourdement envoyée frapper le sol des docks par dessus le bastingage.
Le message était clair, et même énoncé :

Tire toi. Tire toi vite papy, tu fous les j'tons et ce pat'lin aussi.

Et il hochait la tête en lançant la bourse convenue pour le tour de barcasse.
Un mot? Tu parles. Laconique le connard. Préoccupé le connard.

Les éperons tintent alors qu'il descend sans un regard en arrière, Saintes Ecritures en main gauche.

La malle sera de fait empoignée de dextre et tractée sur roues arriéres le long des docks morts en direction de ce qui ne semble pouvoir etre que la Grand Rue.

Village de pécheur, maisons en pierre, maisons a colombages et toit de chaumes. Architecture simple sur front de mer protégeant des vents marins ce qui devait être...le temple? L’Hôtel de ville?
Allez savoir, sans doute les deux au fond. Et c’était suffisant.

Les graviers crissent et les roues couines sur le semblant de paves pour...La! Un volet s'entre-ouvre sur un visage. Bible levée il tentait bien de saluer mais la persienne claque aussitôt.


Ouais....

Autant ne pas s’arrêter. L'effet "petit village" faisait souvent ce genre de truc et ce n’était pas la première fois qu'il avait a forcer les gens a l’écouter car ici, comme dans tous les trous perdu : on craignait sans doute l’étranger.

Et eux plus que d'autre peut-être : ici une fenêtre brisée. Ici une porte enfoncée. La, ce qui fume encore : l’entrepôt a grain. Vide.

Le lot de tous ceux trop petits pour se fendendre amsi trop gros pour...

Vous êtes-qui vous? Vous voulez quoi?

De quelque part. A l’arrière, en hauteur. Une voix d'homme.
Elle pue le stress, elle pue la peur.
Elle pue la colère.

Ou es-tu mon fils? Sors sans crainte car je parle en Son Nom.

Son nom a qui, le vieux? C'est quoi la? Sous ton barda?

Son Nom! Je sers le Seigneur fils. Vois sa croix et sors te présenter.

La main droite lâchait la malle et dégageait un pan du duster pour libérer le plastron et dévoiler le symbole...ainsi que le revolver droit et la ceinture de balle.

Et ca? C'est pour guérir les mots d'tete peut-être?

Merde...

Merde. Merde car ils sortaient.
Doucement, mais nombreux. Le regard dur et, oui, vide.

Merde parce que celui qui parlait était désormais derrière lui au milieu de la rue qu'il venait d'enfiler.
Parce qu’il était le Sabre, qu'il était la Balle, la Guillotine et le Souffre pas la Voix et le Coeur.

Parce qu'au fond, il ne sait pas quoi ajouter de plus qui ne leur fasse pas tous peter une durite a ces pecors...et qu'il ne tirera pas dans l'tas.

Tu vois Padre, on a croise ton collegue.

Crois moi fils, je n'en ai pas.

On a croise ton collegue. Tout pareil. Le seigneur, tout ca. Ah il a bien soigne deux trois maux d'gorge mais t'vois..Non! Ferme la!
T'vois il a aussi dit que si l'ame est immaterielle alors il devait nous débarrasser du fardeau qui la retenait ici.

S'il est écrit que la crainte du Seigneur est le début de la connaissance...vous d'vez êtres sacrement paumes...

Tu vois, on s'laissera pas tondre une seconde fois par un enrhumeur dans ton genre. Ce fils de pute nous a tout pris et l'avoir dans l'os ça nous a suffit.

Souffle d'air, mouvement de cote et la pierre lancee d'un etage allait claquer au sol.

Bon. Une soixantaine. Peut-etre soixante-dix.
Hommes et femmes. Pas d'enfants. Et mauvais, les bougres

S'il est écrit que la crainte du Seigneur est le début de la connaissance...vous d'vez êtres sacrement paumes...

Aggrave pas ton cas le vieux! Tu vas prendre pour l'autre enfoiré.

Une matronne. Chier.
Fallait pas se leurrer : les femmes sont celles qui dirigent ce genre de communaute ou si les hommes font les beaux, le matriarcat donne le rythme et le ton.

Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.
Tu remplaceras sa douleur par sa douleur et son chagrin par ton chagrin.Tu seras le miroir de ses peines et des Cieux, Je verrai que cela est bon.

Le ton change et le Livre aura ete ouvert d'un geste pour l'occasion.
LE bras droit se leve, incantatif. le visage se baisse et la voix change.
Le ton est ferme. Le débit? Récitatif, presque possédé.
Et ça les calmes, au moins quelques secondes car dans le Verbe la menace sonne comme le premier coup de tambour de marche.

Ca les calmes assez de temps pour faire tomber les armes au sol en dégrafant la ceinture.

Gagner du temps, encore. Les faire réfléchir meme quelques secondes, leur faire perdre l'equilibre.
Tendre le bâton et offrir la carotte.

Rassembler les bouts : un ecclésiaste ici. Guérisseur, ou tout du moins assez au fait de la médecine pour faire passer la science pour un miracle...avant de se tirer avec le grisbi sans s'embarrasser du reste.

Mais Je verrai dans ton imperfectibilité le reflet de Ma Grandeur et la forme de tes malheurs. Et Je te pardonnerai car si Je suis Tout, c'est que je suis Toi.

Le livre claque et reprend sa place dans le manteau, poche intérieure gauche, niveau du cœur.

J'comprends bien qu'vous vous êtes fait entubes comme la dernière des pouliche mais le choix est simple : vous m’écoutez, et je vous aide. Ou d'agneau vous prenez le chemin du loup...et je vous cogne jusqu'a ca rentre.

Ils ont fait leur choix.
Ils ont fait leur choix putain.

Serrer les dents et les poings, grogner alors que les pierres volent.
Sentir le sang couler sur les yeux et se rappeler qu'enfants égarés, ils ne méritent pas le Feu.

Se souvenir que si la droite donne, la gauche prend. Que Sa colère est grande et Son châtiment Tout-Puissant.

La gauche prend.
La gauche...Le berger tue-t-il l'agneau qui parfois s’égare?


[...]


Les hommes s'avancent et les poings se relâchent alors que les coups commencent a pleuvoir. Encaisser, serrer, les laisser expier leur haine et la prendre en soi pour s'en resservir plus tard. Ravaler sa haine pour se montrer cette fois peut-être, digne de Lui.

Non leurs bâtons ne portent pas le Mal mais la frustration de leur propre faiblesse, de leur propre crédulité, de leur propre malheur.
Leur coups seront ta couronne d’épine, leur injures seront ta croix, leurs cris ton pagne et lorsque leurs muscles ne les porteront plus : tu seras debout et tu leur enseignera la différence entre le chagrin et le fiel. Entre les pleurs et la fureur, entre l'averse et la tempête.

Il frapperont tes tempes, ils frapperont ta gorge, tes genoux, ton sexe et ta nuque. Il tenteront de t'abattre et de te briser et toi, tu te mettras a genoux, tu joindras les mains et forcera a t'en briser les phalanges pour ne pas déchirer les leurs. Tu Lui demanderas de te donner la force de te contenir encore un peu.

Encore un peu.
Encore un peu.
Encore.

Un.

Peu.

[..]

Et il arrêteront, enfin, hébétés par leur propre violence, par ce déchainement qu;en eux ils ne soupçonnaient pas. Et les femmes regarderont leur mari et ils regarderont leur femme et a ce moment la : tu trieras le bon grain de l'ivraie.

Tu verras dans leur yeux le plaisir ou le dégoût. L'extase et le remords et tu sauras lesquels doivent connaitre le poids de Sa loi.

Tu mettras sur pied, et tu les dévisageras pour que, contemplant leur œuvre : ils sachent et, plus tard, se souviennent.
Et quand, dans le silence d’après l'orage, avant que tu n'abattes sur les mauvais ton châtiment, avant qu'avec les autres vous ne commenciez a étudier et a reconstruire, d’abord eux-mêmes puis le reste...quand dans ce silence enfin, tu parleras, tu leur diras la Vérité nue :














Bordel...vous tapez comm' ma soeur.