– Je me sens un peu bizarre. J'ai l'impression qu'autour de moi, plus rien n'a d'importance, c'est marrant. J'ai un peu l'impression de trop penser. En tout cas plus que d'habitude. C'est assez chiant, je peux pas mon concentrer. Le point positif, c'est que je suis entrain de rien faire, pas besoin de concentration pour ça. Je me demande ce que ce type m'a filé pour que je me sente comme ça. Ah oui, je lui ai demandé un truc à boire, et il m'a donné de l'alcool. Ça doit être ça. Ou alors c'est moi qui lui ai directement demandé de l'alcool, je sais plus trop. Parce qu'en fait, je viens de me faire virer !
– Mais tu vas la fermer, ta gueule ?
– Gné ?
Oups, je crois que je pensais à voix haute. Ça m'arrive jamais ça en temps normal. Non, en temps normal je pense ce que je vais dire, et je dis tout autre chose.
– Je t'ai dis de la fermer. T'as l'air d'être un sacré rigolo toi non ?
– T'as une tête de con.
J'veux pas d'ennuis.
Voilà, un peu comme ça, mais tout l'inverse. Oh, le type se lève. Il est balèze, ou en tout cas il en a l'air. Mais je sais qu'en général, faut pas se fier aux apparences. Je crois qu'il est pas content. Mais c'est vrai qu'il a une tête de con. Et moi j'ai toujours mon verre dans la main. Les bagarres de bars commencent souvent comme ça j'ai l'impression.
Le bruit du verre me fait un peu mal au crâne. Mais moins qu'à lui, ça c'est sûr. Quoi que, il a pas l'air si chamboulé que ça, même qu'il se rapproche. Un peu trop. Beaucoup trop.
Normalement c'est là que le coup me fait perdre connaissance et que je me réveille à côté d'une jolie jeune fille qui me soigne.
…
J'avais oublié que j'avais des réflexes quand je suis sobre. Un peu moins maintenant, mais suffisamment pour esquiver en renversant une chaise au passage. J'ai pas fait attention si il y avait quelqu'un assis dessus. Meh.
Le tavernier a pas l'air très content. A sa place je serai pas très content non plus. Et si c'était mon patron… Ex-patron à sa place, il aurait sûrement envoyé un type comme moi pour virer ces deux glands qui se battent.
Je crois que d'autres clients m'en veulent, parce qu'ils me regardent avec des airs méchants. Et ils encouragent le gros aussi. Si j'aurai pu parier sur moi-même, j'aurai sûrement gagner le gros lot. Et j'aurai pu payer mon ardoise. Il a encore plus raison de m'en vouloir, ce tavernier en fait.
Le gros a une bouteille brisé dans la main. Dis-donc mon gros, tu vas un peu loin non ?
Merde, je crois que je l'ai juste pensé.
– Et dis-donc mon g-
Merde, j'ai pas vu le coup arriver. J'ai eu chaud, il s'est pris le pied dans une table. Il a l'air aussi en forme que moi le pauvre. Mais si je continue de reculer, je vais pas tarder à cogner contre le mur. Et ma grande expérience en combat me permet de savoir qu'en général, c'est la merde. Commencer à donner des coups ne serait probablement pas de trop. Allez, j'essaie.
Aïe. Il a le bide en acier je crois. J'ai mal. Oh, lui aussi, tout va bien. On dirait qu'il va vom- ah non il a tout ravalé. Il fait une grimace, c'est le moment d'attaquer encore. Avec succès ! Heureusement que cette table était là, je peux m'appuyer dessus et éviter de tomber comme mon adversaire.
J'ai déjà gagné ?
Je pensais me prendre quand même quelques coups, il paraît que ça fait du bien. J'ai lu ça dans un roman, j'ai oublié le nom. Un truc comme « Club de Combat », je crois. Si je me souviens bien, le héros se battait contre lui-même un truc du genre. J'espère que je viens pas de me battre contre moi-même, parce que ça voudrai dire que je suis bien laid.
…
Je dois faire quoi maintenant ? Le gros est toujours affalé au sol. Le tavernier est toujours énervé. Les clients me regardent toujours méchamment. Je crois que j'entends des pas juste derrière moi.
Aïe.
D'accord, c'est à ce moment là que je perds connaissance.
– Mais tu vas la fermer, ta gueule ?
– Gné ?
Oups, je crois que je pensais à voix haute. Ça m'arrive jamais ça en temps normal. Non, en temps normal je pense ce que je vais dire, et je dis tout autre chose.
– Je t'ai dis de la fermer. T'as l'air d'être un sacré rigolo toi non ?
– T'as une tête de con.
J'veux pas d'ennuis.
Voilà, un peu comme ça, mais tout l'inverse. Oh, le type se lève. Il est balèze, ou en tout cas il en a l'air. Mais je sais qu'en général, faut pas se fier aux apparences. Je crois qu'il est pas content. Mais c'est vrai qu'il a une tête de con. Et moi j'ai toujours mon verre dans la main. Les bagarres de bars commencent souvent comme ça j'ai l'impression.
Le bruit du verre me fait un peu mal au crâne. Mais moins qu'à lui, ça c'est sûr. Quoi que, il a pas l'air si chamboulé que ça, même qu'il se rapproche. Un peu trop. Beaucoup trop.
Normalement c'est là que le coup me fait perdre connaissance et que je me réveille à côté d'une jolie jeune fille qui me soigne.
…
J'avais oublié que j'avais des réflexes quand je suis sobre. Un peu moins maintenant, mais suffisamment pour esquiver en renversant une chaise au passage. J'ai pas fait attention si il y avait quelqu'un assis dessus. Meh.
Le tavernier a pas l'air très content. A sa place je serai pas très content non plus. Et si c'était mon patron… Ex-patron à sa place, il aurait sûrement envoyé un type comme moi pour virer ces deux glands qui se battent.
Je crois que d'autres clients m'en veulent, parce qu'ils me regardent avec des airs méchants. Et ils encouragent le gros aussi. Si j'aurai pu parier sur moi-même, j'aurai sûrement gagner le gros lot. Et j'aurai pu payer mon ardoise. Il a encore plus raison de m'en vouloir, ce tavernier en fait.
Le gros a une bouteille brisé dans la main. Dis-donc mon gros, tu vas un peu loin non ?
Merde, je crois que je l'ai juste pensé.
– Et dis-donc mon g-
Merde, j'ai pas vu le coup arriver. J'ai eu chaud, il s'est pris le pied dans une table. Il a l'air aussi en forme que moi le pauvre. Mais si je continue de reculer, je vais pas tarder à cogner contre le mur. Et ma grande expérience en combat me permet de savoir qu'en général, c'est la merde. Commencer à donner des coups ne serait probablement pas de trop. Allez, j'essaie.
Aïe. Il a le bide en acier je crois. J'ai mal. Oh, lui aussi, tout va bien. On dirait qu'il va vom- ah non il a tout ravalé. Il fait une grimace, c'est le moment d'attaquer encore. Avec succès ! Heureusement que cette table était là, je peux m'appuyer dessus et éviter de tomber comme mon adversaire.
J'ai déjà gagné ?
Je pensais me prendre quand même quelques coups, il paraît que ça fait du bien. J'ai lu ça dans un roman, j'ai oublié le nom. Un truc comme « Club de Combat », je crois. Si je me souviens bien, le héros se battait contre lui-même un truc du genre. J'espère que je viens pas de me battre contre moi-même, parce que ça voudrai dire que je suis bien laid.
…
Je dois faire quoi maintenant ? Le gros est toujours affalé au sol. Le tavernier est toujours énervé. Les clients me regardent toujours méchamment. Je crois que j'entends des pas juste derrière moi.
Aïe.
D'accord, c'est à ce moment là que je perds connaissance.